Lever aux aurores, et même avant puisqu'il est 3h du matin. Notre taxi nous attend à 4h devant notre appartement et nous embarquons vers 6h pour Athènes, escale oblige. Nous avons la chance d'assister à notre premier lever de soleil en avion.
Notre escale n'est pas très longue. Juste le temps d'un café et nous réembarquons. Le vol est très rapide et nous apercevons plusieurs îles des Cyclades à travers le hublot ; nous sommes incapables de les reconnaître.
Santorin nous ouvre ses bras dès notre atterrissage à 11h.
Avant d'arriver, nous avions hésité entre le bus ou le taxi pour nous rendre à l'hôtel. Etant donné que notre horaire d'arrivée était dans la matinée, nous avons opté pour le bus (et avec le recul, nous aurions du prendre le taxi !). Nos péripéties de bus à Rhodes n'étaient finalement qu'un avant-goût de ce qui nous attendait à Santorin.
Le bus à Santorin
(ou comment découvrir la face cachée de Santorin)
L'arrêt de bus à l'aéroport est directement à la sortie ; jusqu'ici, rien de compliqué. On remarque très rapidement que le bus ne passe que toutes les heures et nous avions lu plusieurs blogs disant que les horaires affichées ne correspondaient jamais aux heures de passage. Nous étions donc avertis, nous n'avions plus qu'à attendre. Heureusement pour nous, nous sommes entourés de trois couples de français. Au bout d'une demie-heure d'attente, un premier couple décide finalement de prendre un taxi. Nous, on décide d'attendre encore un peu. Nous écoutons les gens parler et nous comprenons que l'un des deux autres couples de français à côté est déjà venu à Santorin quelques années auparavant. Aujourd'hui ils voyagent avec leur fils. Et comme nous, leur destination est Périssa. Quelle aubaine ! (Si vous nous lisez un jour, sachez qu'on vous remercie énormément !)
Le bus, ou plutôt le car, finit par arriver : destination Fira. Il y a un chauffeur et un employé (et ce pour chaque bus). Une commerçante très sympathique à Rhodes nous avait prévenus du caractère très trempé des grecs, et en effet, elle avait bien raison ! Bref, l'employé du car nous bouscule, il parle grec évidemment et s'énerve sans cesse puisqu'il n'arrive pas à se faire comprendre. Avec le recul, nous rigolons encore du mic-mac pas possible des bagages à mettre en soute, mais sur le moment et avec la fatigue, les nerfs sont un peu à vifs. Tout le monde se bouscule et même notre couple de français a du mal à se faire entendre. Une fois tout le monde installé, le chauffeur démarre et l'employé s'installe près du chauffeur. Pendant un moment, on se demande même si nous allons devoir payer. C'est sans compter sur ce fameux employé qui arrive avec sa monnaie et ses tickets, nous demande de payer (tiens bizarrement il sait demander le montant en anglais) et comme nous sommes sûrement trop lents à son goût, il pioche directement dans notre porte-feuille ce dont il a besoin. Nous n'avons même pas eu le temps de protester, tout s'est passé tellement vite... Le voilà qui nous donne ses deux tickets qui datent d'un autre temps. Point positif : le prix (rester optimiste, toujours 😀), moins de 3€. Ah et j'oubliais le must du must ! : pour annoncer les arrêts, c'est l'employé du car qui crie le nom des arrêts et les personnes souhaitant descendre doivent se manifester, sinon le chauffeur continue son chemin. Côté vitesse, le car roule entre 30 et attention, grosse pointe à 50km/h, autant dire qu'il ne faut vraiment pas être pressé.
Arrêt à Fira puisque tous les bus s'arrêtent sur une place. Ne vous attendez pas à une grande place... On y met tout au plus 6 - 7 cars, et encore. On récupère la valise et on demande à notre cher couple s'ils savent comment se rendre ensuite à Périssa. Très gentiment, ils nous montrent le prochain bus à prendre. Nous nous dirigeons donc tous les quatre directement vers celui-ci. On demande au chauffeur si c'est la bonne destination, pas de réponse. On demande alors à l'employé qui aura l’amabilité de nous confirmer que ce bus va bien vers Périssa (et il parle anglais, enfin !!). On pose notre valise et c'est ici que notre chemin se sépare avec notre charmant couple. Leur fils a besoin d'aller aux toilettes, ils demandent alors au chauffeur s'il peut attendre 5 minutes avant de partir ; il leur accorde 2 minutes. Leur valise est en soute et par mesure de sécurité, ils attendent à l'extérieur du car ; et heureusement ! Quelques secondes plus tard, juste le temps pour eux de récupérer leurs valises, on ferme les soutes et les portes et on démarre. Bien que leur fils soit de retour, le chauffeur ne daigne pas leur réouvrir et nous partons. "La cordialité des grecs envers les touristes est un de leurs points forts" avais-je lu avant de partir... Je dirais plutôt que c'est tout l'un ou tout l'autre. Même façon de fonctionner pour payer (mais cette fois, l'employé parle anglais et nous renseigne un minimum), on crie toujours les arrêts en guise de signalement (et on ne comprend absolument rien, de toute façon nous descendons au terminus). La cadence du bus est un peu plus rapide que le précédent, heureusement ! Enfin, Périssa !
- L'interminable arrivée à l'hôtel
Après toutes ces interminables péripéties, il ne reste plus qu'à trouver notre hôtel (réservé sur Booking). Pour que ce soit plus rapide et surtout pour ne pas tourner en rond avec notre grosse valise, on sort google map (google est ton ami !) et hop, on rentre l'adresse. Bizarre, il a des difficultés à trouver le nom de l'hôtel mais c'est bon, il en trouve un qui porte quasiment le même nom. Cool, il n'est pas très loin, ni une ni deux, on est parti. Sauf qu'arrivés devant la façade, on remarque tout de suite que ce n'est pas du tout le bon hôtel ! Allez hop, marche arrière !
Un tour de village plus tard, on s'arrête dans la première supérette que l'on croise pour demander de l'aide. Comme beaucoup d'habitants, la dame ne parle pas un mot d'anglais, c'est son fils qui nous aidera tant bien que mal. Le nom de l'hôtel ne leur dit absolument rien alors par gentillesse, elle appelle la gérante. Grâce à ça, on nous indique clairement le chemin... On est à 2 minutes à pied de l'hôtel, chouette !
- La réception de l'hôtel : Késako ?
Nous apercevons (enfin !) notre hôtel ! Le soulagement ! On entre dans la cour, s'attendant à être reçus par quelqu'un étant donné que les gérants viennent d'être prévenus de notre arrivée imminente. Personne ? On va attendre un peu, ils étaient peut-être occupés. On entend des voix derrière une porte, on aperçoit des personnes mais nous, on attend toujours et là, on commence vraiment à être épuisés. On rappelle, on prévient qu'on est arrivé, comme d'habitude on nous répond en grec et vlam ! On nous raccroche au nez ! C'est une blague ?! On est patient mais l'impolitesse nous fait monter la moutarde au nez... D'un seul coup, un jeune adolescent sort torse-nu, il nous présente plusieurs noms dont le nôtre sur un petit bout de pied, il raye notre nom et nous emmène dans notre chambre et vlam ! Il claque la porte d'une telle force qu'on a sursauté aussi sec. Il ne faut pas être cardiaque ici. Ce n'est pas très propre et ça ne sent pas très bon mais nous y sommes... Enfin !
Un déjeuner et une sieste s'imposent... En fin de journée, ravitaillés et un peu reposés, on prend conscience de la magnifique vue et de la plage à proximité de notre hôtel.
La plage de Périssa est une plage de sable noir. En fin de journée, le sable est encore chaud sous nos pieds. En revanche, en plein été, le sable est brûlant. Les vagues sont assez violentes certains jours et l'eau est très vite profonde.
A retenir
Si comme nous, vos moyens sont limités mais que vous rêvez de voir Santorin, passez outre la propreté de l'hôtel. Vous y gagnerez beaucoup d'argent et la saleté n'a jamais tué personne 😛. Point positif : contrairement aux personnes plus aisées, vous serez ravis de retrouver votre "home sweet home" ! 😀