Couple camping-cariste, nous aimons découvrir d'autres lieux, d'autres régions, d'autres pays, d'autres cultures... Il n'y a rien de mieux que de voyager pour éviter la routine et avoir le sentiment de liberté.
Carnet de voyage

Road Trip 2024 au Maroc

40 étapes
87 commentaires
De Tanger à Agadir par le bord de côte, l'anti Atlas, le désert et ses dunes de sable, ses oasis, vallées et gorges, voilà qu'un beau périple en camping-car nous attend.
Mars 2024
10 semaines
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Les préparatifs sont terminés, le départ est proche. Merci Fifi de nous avoir fait penser aux stylos ! pour un peu, ils restaient à la maison.

Jour J : Réveil très tôt, nous n'avons plus l'habitude ! Le camping-car est prêt, nous aussi. Nous pouvons prendre la route. Il a un peu neigé cette nuit, c'est gelé. Les saleuses sont passées, ça roule bien, mais nous allons être prudent quand même.

il a neigé
il a neigé
Sur la route  d'Usson en Forez 

Nous allons cherché l'autoroute A75 à Brioude. Elle est gratuite. Aux alentours de 9h30, une petite pose s'impose ! Nous continuons. Nous traversons Millau. Pose déjeuner à l'aire de repos du Caylar. Nous roulons tranquillement mais sûrement. Plus nous descendons, plus la température extérieure monte. Vers Narbonne, il fait 19°. Puisque nous avons bien avancé, nous continuons jusqu'à la Joncquéra. Nous sommes en Espagne. nuit sur un parking fermé dès 20h.

Millau et Le Perthus (frontière) 
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Jour 1: La nuit aurait été tranquille s'il n'y avait pas eu les camions frigorifiques stationnés pas très loin, ainsi que la circulation de nuit. Depuis que nous vivons dans notre coin de campagne, où nous ne sommes même pas réveillés par le chant d'un coq ou l'aboiement d'un chien, nous avons oublié les bruits de la ville. De ce fait, pas besoin de réveil, donc le départ est tôt (avant le lever du jour). Direction la Catalogne, où nous trouvons du brouillard sur de nombreux kilomètres.

Puis, de nouveau le soleil réapparait. Nous circulons sur l'autoroute gratuite ou la nationale, c'est un peu monotone mais, heureusement les paysages sont bien variés.

Pose déjeuner en bord de mer à Vinaros.

Bord de mer à Vinaros 



Nous continuons jusqu'à un spot pour la nuit à Yécla. Dans la région de Valencia, il y avait énormément de la circulation, beaucoup de camions aussi.



Jour 2: La nuit a été très calme, nous avons dormi "comme des bébés". C'est un beau spot référencé dans parkf4night, avec tous les services. Ce matin la température extérieure est de 7°. Nous reprenons la route assez tôt dans l'intention d'arriver dans l'après-midi à Algéciras. Comme d'habitude, une petite pose s'impose dans le matin. L'arrêt se fait à Puerto de Lambreras, petit goûter pour nous, puis le camping-car a soif, donc nous passons au bar à gazole. Notre route traverse la région où les cultures sous serres sont prédominantes, à droite : des serres, à gauche : des serres, à l'horizon : encore des serres. On ne voit que du plastique.... Puis, ce sera au tour des d'agrumes, des oliviers à couvrir les terres, les collines... C'est l'Andalousie.

Pas facile de prendre des photos en roulant 

Nous roulons, nous avançons bien. Voilà que nous longeons la Sierra Nevada encore recouverte de neige. La route grimpe jusqu'à 1266 mètres d'altitude. Nous rencontrons des agents de l'équipement territorial espagnol, avec les engins de déneigement positionnés en divers endroits, prêts à entrer en action. La neige est-elle annoncée ? certainement.

Neige sur la montagne 

Après avoir fait la pose déjeuner, nous continuons notre route. En arrivant sur Malaga, le vent souffle très fort, ensuite la pluie tombe. Demain, si tout va bien, nous embarquons. Direction le Maroc !

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Jour 1 : Faute d'embarquer, à cause du mauvais temps (vent violent, pluie, mer déchainée), nous passons une journée à Algéciras. Nous occupons notre temps diversement, lecture, jeux, appels téléphoniques, sms, petites promenades entre les gouttes lors d'une accalmie, avec un parapluie et veste imperméable, ça peut presque faire l'affaire...

Jour 2 : Ce matin de très bonne heure, le mauvais temps s'étant calmé, nous nous rendons au port en pensant prendre le ferry de 7 heures qui partira quelques heures plus tard.

Le port  

Nous embarquons sous la pluie, puis le ciel se dégage.

Nous grimpons dans le bateau  
Vue du bateau 

Les côtes marocaines se rapprochent ! Et, arrive le débarquement à Tanger Med, et le passage en douanes...

Arrivée à Tanger Med 

Tout est OK, donc, nous prenons la route pour Assilah. Mais, voici que le ciel est bien noir, la pluie arrive. Puis de nouveau, le ciel devient bleu, la pluie s'arrête.

Quelques photos prises en roulant, puis arrivée à Assilah

Nous retrouvons Virginie et Guy au camping d'Assilah. Le soir, nous allons tous les 4 manger un tagine d'espadon délicieux, puis un bon petit dessert.

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Au Maroc, c'est le début du ramadan. Pour cette occasion, le pays se met à l'heure du soleil, et nous aussi, c'est à dire on recule d'une heure.

Assilah, médina blanche et bleue au bord de l'océan Atlantique.

La médina 

Assilah est une ancienne cité fortifiée portugaise. La médina (ancienne ville) est essentiellement résidentielle. Rues et ruelles coexistent ouvrant sur de nombreuses places et placettes. C'est aéré et agréable à parcourir. C'est ce que nous avons fait aujourd'hui.

Les remparts 
Sur les remparts 

Partons à la découverte de cette médina ! Admirons les œuvres de street art que l'on trouve presque à chaque coin de rue. Chaque année a lieu le festival international culturel. Ce festival, considéré comme l'un des plus importants en Afrique du Nord, transforme les rues de la ville en œuvres d'art.

Street Art 

Le silence et la quiétude règnent le long des rues dallées, entre les murs des maisons d'une belle blancheur dont les soubassements, les portes et les fenêtres sont peint en bleu, vert ...

Mais que fait Virginie ?
Il est beau ce chapeau !
Les explications de l'artiste en calligraphie sont très intéressantes
Dans la médina 


Une balade de nuit, dans la médina éclairée vaut vraiment le coup d'œil !



La médina de nuit, un beau spectacle ! 
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Nous décidons de passer un jour supplémentaire à Assilah. C'est une petite ville que nous affectionnons énormément.

Sentier côtier Assilah



Il y a l'océan, non seulement pour la baignade, mais pour faire de belles balades re vivifiantes ou à cheval. Un sentier côtier nous permet de découvrir, entre autre, de belles plantes et fleurs.

Chevaux sur la plage
Balade en bord d'océan 




Il y a aussi cette belle médina derrière ses remparts. Et aussi, des parcs très verdoyants agrémentant la ville.

Parcs publics d'Assilah 

Passée la médina, nous parcourons la ville nouvelle où l'on trouve une multitude de petits commerces en tout genre, ainsi que le souk journalier où grouille la foule. Les étales de fruits et de légumes nous ouvrent l'appétit. Il y a aussi les épices et herbes aromatiques embaumant l'air. Le pain tout chaud et les gâteaux au miel nous font baver d'envie, mais pas très longtemps.

La ville et son activité  



Avant la séparation avec Guy et Virginie, nous prenons un dernier repas ensemble. Et ce sera un délicieux couscous qu'on nous a livré au camping-car. Demain, chacun continue sa route, les uns vers le Nord, les autres vers le Sud.

Bon appétit !! 
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Sur la route d'Assilah à Kénitra.

De belles tagines et autres plats en terre
on nettoie les trottoirs
on pioche les pommes de terre
l'oiseau se fait promener par le mouton !

Nous allons au camping de Kénitra qui se trouve pas très loin de la ville. Nous nous installons.

Kénitra (appelée Port-Lyautey de 1932 à 1958) est une création française. Sa population est de plus de 470000 habitants en 2020. C'est une ville sans grand intérêt touristique, à notre avis. La culture de la fraise, fruit très prisé sur le marché, est une activité traditionnellement entretenue dans la région de Kénitra.

Nous partons en ville, il y a beaucoup du monde et des étals à profusion. Puis rentrés au camping, c'est le triage des légumes qui nous occupe un petit moment.

 Le repas ne se prépare pas tout seul !
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Nous roulons tranquillement sur l'autoroute et admirons le paysage, Guy un peu moins, car il se concentre sur la conduite...

Pont Mohamed 6
Des bergers et leur troupeau
Avant d'arriver à Casa
Quelques vues du parcours. 

Casablanca, est aujourd'hui la plus grande ville du Maghreb, et la quatrième du continent africain. A l'intérieur de son énorme périmètre vivent 3,2 millions d'habitants. Véritable poumon économique du royaume, vitrine pour les stylistes à la pointe de la mode et les artistes branchés, Casablanca cultive la tradition comme une parure à sa modernité.

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Cet après-midi, nous faisons une longue marche le long de l'océan.

Il fait chaud, 21 °. Nous transpirons et perdons des calories ...

L'îlot de Sidi Abderrahman est un rocher situé à quelques mètres de la corniche de Casablanca. Il abrite la koubba (monument) d'un marabout nommé Sidi Abderrahman.

Ilot Sidi Abderrahman 
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Aujourd'hui, notre journée sera consacrée principalement à la visite de la Mosquée Hassan 2 et de son musée. C'est la 3ème plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque et de Médine ( toutes 2 en Arabie Saoudite ). Commencée en 1986, elle a été inaugurée en 1993.



L'ensemble superbement décoré par des artisans venus de tout le Maroc, mérite l'admiration : fresques et zelliges aux motifs géométriques , bois peint et sculpté, stucs aux dessins inextricables, arabesques aux motifs dessinés ou calligraphiés, couleurs lumineuses, tout témoigne du talent et de l'esprit novateur des artistes marocains.

Très beau décor 

La salle de prière fait 2 ha, la valeur de 3 terrains de foot ! Cette Mosquée permet d'accueillir 25000 fidèles à l'intérieur et 80000 sur l'esplanade qui la prolonge.

Au sous-sol, de grands bassins pour les ablutions et des fontaines en forme de fleur de lotus.

Salle des ablutions 

Le toit ouvrant sur rails de 1100 tonnes s'ouvre tous les vendredis pour la prière, faisant de l'édifice une véritable mosquée décapotable ! On trouve aussi de lourdes portes en titane.

Toit ouvrant et une des portes 

Conçu par l'architecte français Michel Pinseau, l'édifice religieux a été construit en partie sur l'eau, à la pointe extrême du Maghreb. Le minaret, rehaussé d'un jamour (3 boules dorées), équipé d'un rayon laser d'une portée de 30 kms matérialisant la quiba (direction de La Mecque), culmine à 200m au-dessus de la mer.

Très belle mosquée 

Le musée Hassan 2, abrite des exemples des arts traditionnels qui ont été utilisés pour la décoration de la mosquée.

Le musée 
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Puis nous ferons une balade sur la corniche jusqu'au phare.

La corniche et le phare 

Nous continuons jusqu'au Morocco Mall, célèbre centre commercial haut de gamme qui s'étale sur une surface de 10 ha. Il est classé parmi les plus grands centres commerciaux d'Afrique.

Pas la foule, ça va .. 
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Nous partons tôt pour aller à Oualidia. Contents d'avoir vu Casa, mais contents de quitter cette grande ville. Nous ne sommes pas habitués. Nous partageons quelques images prises en roulant.

Camion bien chargé
On passe le temps pendant les vacances
Et oui, elle a traversé l'autoroute !
On compte les véhicules ?!
On attend, on ne sait pas quoi
On passe le temps comme on peut !
Faucille à la main...pour ramasser un peu d'herbe entre les voies
Labour avec le cheval
images du bord d'autoroute 
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Oualidia, réputée pour ses huîtres et araignées de mer, sa station balnéaire au bord de la lagune, sa réserve de chasse (battues de sanglier en mars-avril), fût fondée par le sultan saâdien (dynastie chérifienne, originaire d'Arabie, qui régna au Maroc de 1554 à 1659 ) El Oualid Ben Zidane Saâdi, qui lui donna son nom. Préservée mais fragile, la grande lagune, protégée des vagues, se pare de splendides teintes à l'aube et au coucher du soleil.

Oualidia 

Notre activité de l'après-midi se fera en bord d'océan : marche dans la sable et aussi dans l'eau, contemplation des vagues ...

Bonne balade ! 
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Deuxième jour à Oualidia.

Aujourd'hui, nous avons apprécié une "petite grâce matinée". La température monte, ce matin à 9 heures, il fait déjà 20°. La matinée passe très vite, entre ménage, lecture, bavardage avec d'autres camping-caristes .... Pour midi, c'est sole toute fraîche pêchée ce matin, accompagnée d'une fondue de poireaux à la crème. Le pêcheur qui est aussi cuisinier s'est fait un plaisir de nous cuisiner le tout au camping-car en donnant de petits conseils. Le restaurant étant fermé pendant le ramadan, il passe son temps en rendant service aux camping-caristes et en allant pêcher. Ce soir, il viendra nous préparé ses araignées de mer, que nous n'avons jamais goûté.

Miam, la délicieuse sole, avec fondue de poireaux à la crème !
Comme tous les français, nous aimons la bonne "bouffe" ! 

Après la digestion, nous allons nous balader avec nos voisins. Comme c'est agréable de marcher en bord d'océan, dans le sable, écouter le bruit des vagues qui aujourd'hui, sont plus importantes qu'hier.

Barques des pêcheurs
Les vagues sont plus rapides que moi !
Moi aussi, je suis mouillé ! C'est pas le pipi dans le slip !
Oualidia, charmante station balnéaire 
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De Oualidia à Safi, nous longeons l'océan par la R301, petite route de campagne mais en bon état quand même. Ce n'est pas toujours le cas. Les quelques photos montrent ce qu'est la vie, la vie au-delà des grandes villes.

La ville est un peu loin, donc on charge tant qu'on peut
La vie à la campagne, sans stress !  
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Safi s'étale en bordure de l'océan Atlantique, au fond d'une anse encadrée de falaises. Elle offre le triple attrait d'anciens édifices portugais, d'un port très actif et d'une cité vivante. Safi est aussi connue pour ses céramiques.

Safi  sous mi brume de mer mi brouillard.  

Le quartier des potiers s'étend sur une colline au nord-est du centre-ville, appelé la colline des potiers. Dans les ruelles qui l'escaladent, on peut voir les ateliers et découvrir toute la chaîne du travail de la terre : trempage, séchage, pétrissage de l'argile, peinture, vernissage et cuisson. Une visite guidée très intéressante.

Colline des potiers 

Les Portugais s'emparent de Safi en 1508, grâce à une vaste opération combinée, par terre et mer, montée à partir de Mogador ( Essaouira ). Autour de la ville, ils élèvent une enceinte et construisent une forteresse au bord de la mer. Cette occupation dure peu. Dès 1541, les Portugais, qui viennent de perdre Agadir, évacuent volontairement Safi.

Remparts et  forteresse 

Dans la médina, on se fraye un chemin parmi les étals colorés qui en cette période de ramadan est un peu moins animée.

La médina 
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Nous quittons Safi qui est encore sous le brouillard. La route côtière R301 nous emmène jusqu'à Essaouira. Les paysages magnifiques, tantôt sauvages, tantôt recouverts de parcelles de culture, s'offrent à notre vision. Mais il n'est pas facile en camping-car de s'arrêter là où l'on veut pour faire des photos. Puis, nous bifurquons en direction de Sidi Kaouki.

Sidi kaouki, paisible village, avec une plage immense battue par les vagues. C'est l'un des spots de surf de la région, mais on peut aussi pratiquer la planche à voile et le kitesurf.

Sidi Kaouki et son immense plage 
Magnifique plage 

A défaut de défier les vagues, on peut faire de longues et belles balades sur la plage, mais aussi dans les terres. Des promenades à cheval ou à dromadaires et même en quad sont aussi proposées aux touristes.

Activités en bord d'océan 
Animaux en liberté  

Dans le village, on trouve quelques petits commerces alimentaires ainsi que des restaurants, hôtels, locations saisonnières...

Divers commerces 

Puis, nous avons aussi la visite de vendeurs ambulants dans le camping, qui proposent leurs marchandises ( poisson, fruits, gâteaux, miel, et même bijoux ).

marchands ambulants 

Nous passons quelques jours ici, car c'est un endroit que nous aimons énormément. C'est agréable d'entendre ronronner l'océan, d'écouter les chants des oiseaux, de faire des balades, de savourer le calme.

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La route qui nous emmène jusqu'à Taroudant est un peu longue, donc le départ se fait très tôt. Nous traversons des zones montagneuses où la végétation est plutôt rare, la terre très sèche. Quelques arganiers y résistent ou essaient de résister à la sècheresse.

Puis, nous longeons l'océan jusqu'à Agadir. Là aussi, peu de végétation. Nous traversons quelques villes. Nous remarquons aussi quelques cabanes de pêcheurs plantées entre l'océan et la route. En bas, dans l'eau, on dirait des surfeurs qui prennent des cours.

Arrivée à Agadir, c'est quoi ces avions là-haut ? est-ce l'aéroport ??

Bizarre ! 

Beaucoup de travaux dans Agadir, déviations par ci, déviations par là... pas très bien indiquées, mais on s'en sort quand même. Du coup, nous pouvons voir le port.

Le port d'Agadir 
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TAROUDANT où arrivaient les caravanes du désert, a conservé sa magnifique parure de remparts crénelés, parmi les plus beaux du Maroc. C'est l'un de ses principaux atouts touristiques. Sa petite médina et ses souks, relativement modestes, sont des lieux privilégiés pour observer la vie quotidienne.

Taroudant et ses remparts  

Après installation et repas sur l'aire de camping-car qui se trouve à côté des remparts, nous partons à la découverte de cette mystérieuse, secrète et austère ville. Après avoir fait quelques kilomètres le long des remparts qui en font 7, nous rencontrons un marocain parlant très bien le français, pour cause il a vécu en France. Quel hasard, il connait très bien l'ASSE l'équipe de foot "des verts" de Saint Etienne. Coïncidence, nous habitons à une quarantaine de kilomètres de Sainté (abréviation de St Etienne) ! Il nous a accompagné dans un dédale de ruelles où nous ne serions pas passé seuls. Nous avons beaucoup bavarder, il n'est pas avare de blagues non plus, pas eu le temps de prendre des photos ! Et puis dans les souks alimentaires, ils n'aiment pas trop qu'on prenne des photos. Il faut respecter.

Dans la ville de Taroudant 
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Le départ se fait tôt, car il y a pas mal de kilomètres à parcourir. Comme d'habitude je (Maryse) prends quelques photos en roulant, mais je suis moins douée que Virginie !. Guy se concentre sur la conduite, mais parfois il voit des choses que je ne vois pas ! Nous traversons des zones agricoles, des petites villes aussi .. On peut remarquer de belles mosquées bien entretenues. Parfois, des pans de montagne, seulement, recouverts de quelques arganiers ou autres arbustes qui résistent à la sècheresse s'offrent à la vue.

Il y a beaucoup de personnes dans le champ !
On vient de ramasser de l'herbe
Paysages sur notre route 

La route, relativement en bon état, serpente dans ces paysages faits surtout de montagnes. Nous grimperons jusqu'à 1900 mètres d'altitude. Plus nous grimpons, plus la végétation se fait rare. Des immensités de zones désertiques ... Tout est marron du clair au foncé ( petit clin d'œil à Marie qui nous avait dit un jour : "je ne veux pas aller au Maroc, c'est tout marron" ). Tout le Maroc n'est pas comme ça, heureusement. Par endroits, on voit des touffes de plantes herbacées du désert qui sont de couleur foncées. Nous croisons quelques bergers avec leur troupeau de chèvres et moutons, nous nous demandons ce que ces animaux peuvent bien brouter. Personnellement (Maryse), cette région m'a parue hostile. Il faut dire que plus on avançait, plus le ciel prenait une teinte brunâtre, l'air était rempli de poussière. Le vent soufflait par rafales. Cela en devenait lugubre, même si on a pas cette impression sur les photos. Puis arrivés au col, nous entamons la descente.

Montagnes de l'Anti Atlas 
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AÏT BENHADDOU.

Nous arrivons enfin à Aït Benhaddou. Nous nous garons sur le parking d'un restaurant où l'on peut y passer la nuit. Ensuite, nous allons visiter. Pas de chance, le soleil n'est pas de la partie, toujours beaucoup de vent et de la poussière. Pas de pluie.

Aït Benhaddou 

Aït Benhaddou reste l'un des ksour les mieux préservés de tout le Sud marocain. Il est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO et des travaux de restauration sont régulièrement entrepris. Sa visite laisse un superbe souvenir et des images plein la tête. De nombreux réalisateurs de films sont venus y tourner.

Ksour (singulier : ksar). C'est un village fortifié, d'architecture berbère.

Le ksar d'Aït Benhaddou 

Le ksar s'étage au flanc d'une colline. C'est un extraordinaire entassement de constructions en pisé brun-rouge. C'est un dédale de ruelles entre de hauts murs, des terrasses. Par une ruelle bordée de boutiques de souvenirs, on gagne la rive de l'oued (rivière).

Visite très plaisante 

Les boutiques de souvenirs sont un véritable régal des yeux !

Pour le plaisir des yeux ! 

Nous rentrons au camping-car et prenons quelques photos supplémentaires sur notre chemin. Nous apercevons un nid de cigogne sur le minaret de la mosquée.

Camion de paille, et la 4L (ma 1ère voiture !)
Encore des boutiques
Et toujours des boutiques
Pose photo de Guy
Ils sont mignons ces petits chiens
Voici une nouvelle journée bien remplie. 
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La distance entre Aït Benhaddou et Ouarzazate étant courte, nous dormons un peu plus longtemps. Le soleil brille de nouveau aujourd'hui. Voici quelques photos prises en roulant. Nous voyons beaucoup des vendeurs de poterie et un camion un peu trop chargé qui peine dans les montées.

Sur la route, on observe ... 
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Ouarzazate est la porte d'un monde de roches déchiquetées, de plateaux caillouteux et de vallées secrètes balayées par le vent du désert. Au cœur de ce paysage semi désertique règne Ouarzazate surnommée " la porte du désert", avec sa splendide kasbah de Taourirt et les studios de cinéma dont la réputation n'est plus à faire. Ouarzazate demeure le centre de production de l'industrie du 7ème art. Plusieurs grands films y ont été tournés comme Gladiator, Alexandre, Astérix et Obélix ....

Aperçu de Ouarzazate 

Nous partons, à pieds, depuis le camping, à la découverte de cette ville en évitant le grand boulevard où la circulation est intense. Nous passons par les rues de traverse.

Oui, oui c'est une vrai cigogne
Promenade jusqu'en ville  

Le souk artisanal présente de produits artisanaux pour le plaisir des yeux, mais moins pour celui du porte-monnaie !

Souk artisanal 

Nous visitons le musée du cinéma. Sur 2 ha, on se balade au milieu d'intéressants décors de cinéma, plus vrais que vrais, mais... faits en carton-pâte, vraiment à s'y tromper ! Période égyptienne, rue antique, temple, prison, salle du trône... On s'y croirait.

L'entrée du musée, le patio, et la cour 
La salle du trône
Galerie  
Divers 
La geôle 
La grotte 
La ciné thèque  et l'expo des costumes 
Les ateliers 
Les jardins 

Ensuite, nous faisons la visite de la kasbah de Taourirt.

La kasbah de Taourirt  

Grandes ou petites les kasbah ont eu pour fonction de stocker les récoltes et de les protéger contre les intempéries, la poussière, le vent et la chaleur, et contre les agressions des seigneurs du désert, dont la pratique ancestrale du rezzou ( pillage ) était très codifiée.

La kasbah de Taourirt est, pour son importance, son architecture et sa décoration, l'une des plus belles du Maroc. Elle fut, parmi tant d'autres, résidence du pacha El-Glaoui qui régnait en maître sur les provinces du Sud. Datée du 17ème siècle, elle a été considérablement agrandie dans les années 1920. Avec ses 15000 m2, l'ensemble constitue en fait un ksar, un village fortifié habité.

Kasbah de Taourirt 
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Le départ se fait assez tôt, direction Boumalne Dadès. Nous traversons encore des zones très désertiques où rien n'a envie de pousser, sauf parfois quelques plantes très piquantes, que seuls des dromadaires s'aventurent à manger. Les roches changent de couleurs au fil des kilomètres parcourus. Parfois c'est brun, parfois c'est argileux, d'autres fois c'est des roches grisâtres qui s'offrent à notre vision.

Troupeau de dromadaires
Pensif l'enfant !
Paysages fait de roches 

De temps à autre, nous traversons quelques villages dont les maisons sont construites en pisé ou terre crue séchée au soleil. Sur le bord de route, quelques vendeurs de poterie exposent leurs marchandises.

Nous traversons des oueds ( rivières ) où l'eau se fait très rare et dont la plupart sont à sec. Dans les vallées les palmeraies en souffrent énormément. Quel dommage.

Manque d'eau 

BOUMALNE DADES

Nous arrivons à Boumalne Dadès par la vallée qui s'étend de Skoura jusqu'à Boumalne Dadès où coule l'oued (rivière) Dadès avec très peu d'eau. Située au débouché de cette vallée, la petite ville est un lieu de rencontre entre les Berbères Aït Atta du djebel Saghro (montagne qui culmine à 2712 m d'altitude) et les Aït Sedrate qui peuplent le vallée. Sa principale attraction est l'excursion dans les gorges.

Arrivée à Boumalne Dadès 

Nous décidons de laisser le camping-car stationné au camping et prenons un chauffeur pour faire en voiture, l'excursion dans les gorges (beaucoup plus pratique). Les gorges du Dadès, ont été façonnées durant des millénaires. Garnies de grès et de roches calcaires, l'oued y a péniblement creusé son lit, offrant ainsi la formation d'une succession de défilés extraordinaires.

La route longe l'oued Dadès et traverse des paysages splendides, où les constructions en pisé prennent la teinte des roches qui les entourent. Elle serpente en égrenant un chapelet de ksour (village) au milieu de cultures et de petits vergers.

Nous découvrons les falaises appelées "les doigts de singe". Ces falaises comme sculptées sont d'une beauté brute et captivante.

"Les doigts de singe" 

Les gorges commencent dès que l'on a franchit le pont après le petit village d'Aït Oudinar. La vallée se resserre rapidement entre les parois vertigineuses de calcaire massif qui constituent l'entrée des gorges. Puis la route s'élève rapidement en lacets spectaculaires, pour atteindre un plateau, profondément entaillé par le Dadès qui coule au bas des parois verticales, bordé par un filet de végétation qui en dessine le cours.

Impressionnant  

Deux dromadaires attendent tranquillement ...

La mère et son petit 

Le retour se fait en sens inverse. La 1ère photo montre une cascade sans eau ! La 2ème et 3ème photo montrent une habitation troglodyte de nomades, on distingue quelqu'un sur la 1ère. D'après notre chauffeur, plusieurs habitations comme celle-ci existent dans la montagne.

Voici quelques photos en rentrant.

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Après la pluie, et une chute de température, la nuit a été très fraîche. Nous avons bien dormi blottis sous la couette. Boumalne Dadès se trouve à environ 1500 m d'altitude. De bon matin, nous nous dirigeons plus au sud, là où sable est omniprésent. Nous traversons encore des immensités de zones désertiques. Est-ce qu'il y a de la vie dans ces montagnes ? Nous pensons que oui, car par moments, nous voyons des bergers et quelques personnes semblant venir de nulle part.

La montagne désertique 

Puis, au détour d'un virage, tout à coup, surgit une petite vallée verdoyante avec ses douars (hameaux). Nous traversons lentement quelques villes, ici aussi, il y a beaucoup de contrôle de vitesse, puis, il faut être prudent, faut faire attention aux piétons, aux enfants à vélo ... Au Maroc, on reconnait de loin les écoles dont les murs sont décorés de motifs en couleur. Nous avons pu constater qu'à n'importe quelle heure de la matinée, il y a des élèves dans les rues ou aux abords des établissements. Apparemment, il n'y a pas d'horaire fixe comme en France pour aller en cours.

Villages et villes  

Nous approchons du désert, le vent se met à souffler, le ciel devient laiteux, sableux ... Une tempête de sable en vue ?? Nous faisons au plus vite pour arriver au camping. Effectivement, on nous annonce une tempête de sable dès 15 h jusqu'à dans la nuit. Nous passons l'après-midi avec d'autres campeurs dans le grand salon du camping, fenêtres et portes calfeutrées, idem pour le camping-car. Le sable, tellement fin, s'infiltre quand même par le moindre interstice. C'est vraiment très impressionnant, lugubre... Il vaut mieux rester bien à l'abri. Nous passons le temps à bavarder, à lire, à siroter un bon thé à la menthe ...

Sur les photos, on a pas l'impression qu'une tempête de sable va avoir lieu. C'est tellement arriver vite à Merzouga, qu'impossible de mettre le nez dehors.

Dromadaires et dunes de Merzouga 
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Merzouga est un village du sud-est du Maroc, situé aux portes du désert du Sahara, près de la frontière algérienne. Merzouga doit sa renommé aux hautes dunes de l’Erg Chebbi qui s’étend à sa lisière sur plus de 30 kms de long et environ 5 kms de large. Le village se résume à une rue principale où de nombreux commerces en tout genre (boucheries, primeurs, épiceries...), et aussi restaurants sont présents. Quelques ruelles de terre, les pieds dans le sable, offrent des hébergements.

Un erg est un désert de dunes, un reg est un désert de pierres et de cailloux.

Les dunes de Merzouga 

Très tôt, Mohamed nous emmène dans son véhicule 4/4 faire une balade dans le désert, mais pas dans les belles dunes qu'il tient à préserver. Il ne fait pas très chaud. Quelle surprise, il nous installe à l'avant, Guy au poste de conduite, et lui, monte à l'arrière. Après quelques conseils, nous voici partis tous les 3 à l'aventure et quelle aventure ! Il nous a guidé loin de là où se concentre la foule touristique.

 balade dans le désert

Puis toujours sous les conseils de Mohamed, nous passons de l'autre côté de la dune, où le sable cède la place à un immense reg (désert de pierres et de cailloux). Quelques familles nomades vivent sur ce plateau de roches noires. Un arrêt est prévu dans une de ces familles ( 5 enfants, le père, la mère ainsi que 2 grand-parents la composent ). Ils ont un troupeau de chèvres qui leur fournit du lait, de la viande et un petit revenu à la vente des bêtes. C'est très difficile car l'herbe ne pousse pas dans ce désert de cailloux. Nous leur donnons quelques fruits et légumes, ainsi qu'un gros sac de vêtements (merci aux personnes qui nous en ont fournis). La maman a été très contente. Nous avons bu le thé à la façon berbère, en toute simplicité. Une expérience enrichissante pour nous. Ces gens qui se suffisent de peu de choses, ne sont-ils pas les plus heureux et les plus généreux de cœur ? Même avec "rien", ils savent accueillir des gens qu'ils ne connaissent même pas.

Chez les nomades 

Nous parcourons encore ce désert noir.

désert noir

Puis, Mohamed nous fait faire un arrêt au milieu de nulle part, en vue d'abreuver et nourrir quelques oiseaux et autres animaux du désert tels que écureuils du désert et autres petites bêtes...

Mohamed et Guy

Il nous explique que dans le désert, on trouve des fours à pains qui servent aux nomades de passage. Ils ont déjà la pâte et n'ont plus qu'à allumer le feu pour la faire cuire. Les derniers, à s'en servir, doivent refaire le stock de bois pour les prochains.

Four et stock de bois 

Nous croisons des ânes sauvages, très craintifs, effrayés .... On se demande de quoi ils peuvent se nourrir.

hi han, hi han !!!
Anes sauvages 

Derrière l'extrémité sud de la dune, une mine de plomb à ciel ouvert, datant du mandat français, borde le village abandonné de M'Fis, où vivaient les ouvriers marocains. Les français sont partis en emportant leurs machines. Murs effondrés, cuves de lavage ensablées, câbles rouillés ... confèrent au lieu une atmosphère fantomatique. Seule la petite mosquée a été préservée.

Village abandonné 

Puis nous continuons les pistes qui nous conduiront au camping.

Pommier de Sodome (toxique)
Vue du retour  avec la couleur changeante du désert

Un bon repas, très copieux, préparé par la femme et le fils de Mohamed, nous attend : salade marocaine, tagine de keftas, omelette berbère avec ses légumes, frites délicieuses et fruits.

Quel régal ! 

Après une demie journée bien remplie, nous prenons un peu de repos. Le vent souffle encore, le sable nous incommode à l'extérieur. Nous nous prélassons dans le salon du camping où l'on se sent bien. Nous dégusterons un délicieux thé à la menthe, tout en bavardant avec les personnes présentes ...

Et voilà une agréable journée passée trop vite !
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Une journée supplémentaire à Merzouga.

De bon matin, nous partons à pieds pour nous attaquer aux dunes ! Aux premières caresses du soleil, ces dunes offrent un dégradé de tons d'une belle couleur. Depuis 3 jours, il est impossible de faire des photos dans l'après-midi, surtout en fin d'après-midi. Le vent avec toute sa puissance, même si elle a diminuée un peu, fait virevolter le sable dans l'atmosphère. Ce qui créé un écran terne, une impression de fin du monde ! Puis, la nuit tombée, le vent aussi tombe.

Nous ne sommes pas seuls, nous croisons plusieurs caravanes de dromadaires qui vont chercher les touristes.

Caravanes 
Nous 2 en plein désert ! 

Nous nous croirions seuls au monde, dans cette immensité de sable, si nous ne croisions pas quelques caravanes de dromadaires, et surtout si nous ne voyions pas et n'entendions pas tous ces engins à moteur qui s'amusent comme des fous dans les dunes. Pauvre faune, pauvre flore ! Il y en a déjà pas tant.

Je vole et Guy regarde 

Après avoir marcher pendant plus de 3 heures dans le sable, il est tant de retourner au camping. Maintenant, il commence à faire plus chaud.

Voici encore une belle journée, bien remplie. Nous gardons de beaux souvenirs de Merzouga et de Mohamed et sa famille. Des personnes d'une grande gentillesse, adorables, aux petits soins pour les camping-caristes, dont nous ne pouvons qu'appréciées et ne pas oublier.

Nous conseillons le camping "La gazelle bleue" à Merzouga aux voyageurs qui nous lisent.

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Après avoir dit aurevoir à un couple camping-cariste de la Drôme et à Mohamed, nous reprenons la route. Nous retraversons du désert fait de roches, dont les couleurs varient. Contrairement aux autres jours, le vent souffle déjà de bon matin. Beaucoup de poussière est présente dans l'air.

Désert à droite, désert à gauche ... 

Au fil des kilomètres, le paysage change un peu, mais c'est toujours très désertique. Nous ne rencontrons pratiquement personne, très peu de voitures. Nous traversons des paysages grandioses. Nous voyons un camp de nomades installé près de la route. L'atmosphère est toujours rempli de sable, de poussière à cause du vent. Puis survient une accalmie. Ouf !

Bon appétit les dromadaires !
Paysage grandiose 

Nous arrivons à Tazzarine, le camping se trouve à quelques kms. Et voilà que le vent se remet à souffler, nous voyons même des mini tornades de sable s'élevées dans le ciel. La température est de 26 °. Le camping "la ferme Serdrar" nous offre un terrain clos superbement bien entretenu, arboré et fleuri. Il possède également des chambres d'hôtes et des tentes berbères à la location.

Le camping 

Comme nous sommes courageux, et que le vent s'est calmé un peu, après avoir mangé, nous décidons d'aller faire une petite marche aux alentours. Celle-ci a été de courte durée car un vent violent s'est de nouveau abattu sur nous. Nous ne pouvions plus avancer, le sable nous piquait la peau et rentrait dans les yeux même avec des lunettes. Nous ferons des jeux, de la lecture, admirons des oiseaux qui viennent nous voir à la porte du camping-car. Pour finir la journée, nous mangerons un succulent couscous au resto du camping.

Bon appétit les oiseaux !
Couscous royal succulent
Bon appétit tout le monde ! 
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Après avoir passer une bonne nuit au calme, nous décidons de reprendre la route. Le vent est encore présent et pour faire une randonnée accompagnée vers les carrières de fossiles, Brahim nous dit qu'il faut réserver un peu à l'avance, pour l'organisation, en plus, beaucoup trop de vent, ce ne serait pas agréable, voir pas possible.. Ce sera pour une prochaine fois. Inch'allah ! Il faut aussi que nous nous ravitaillions en eau, en fruits et légumes, en recharge tél...

Nous traversons encore et encore des grandes zones désertiques où nous ne voyons pas âme qui vive. Parfois, quelques plantes et arbres (acacias) du désert tentent de survivre. Quelques dromadaires isolés, certainement sauvages, cherchent un peu de nourriture.

Dromadaire solitaire
Encore du désert !! 

Depuis quelques années, le Maroc rénove son réseau routier, disons, les routes principales, les RN. Nous roulons sur une route dont le GPS ne connaît pas. Effectivement, elle est nouvelle. En 2020, elle ne passait pas là.

Nouvelle route 

Souvent les ouvriers font, à la pelle et à la pioche, des petits travaux d'entretien en bord de route,

Petits travaux en bord de route.

Nous constatons à certains endroits, de grandes réserves d'eau (comme en France), pour pouvoir arroser les cultures. Souvent, une installation de panneaux solaires permet de faire fonctionner des pompes pour puiser l'eau dans des forages.

 Réserve d'eau ( bassine en France) et culture

Nous arrivons à Zagora et allons directement au camping où il n'y a plus foule. Et oui, les hirondelles ont repris leur envol pour l'Europe !!!

Inscription : "Dieu, la patrie, le roi"
Arrivée à Zagora 

Nous nous installons et allons en ville faire quelques achats. En cette période de ramadan, il y a moins de vie, si on peut dire ainsi, beaucoup de magasins ouvrent très tard dans la journée, jusqu'à tard dans la nuit. Nous trouvons nos recharges de tél, et continuons nos achats. Fruits et légumes : 2 kgs d'orange, pas loin d'un kg de bananes, 4 grosses tomates, des courgettes (à vue d'œil env. 700g), 1 grand concombre marocain (pour goûter et pour changer des petits noa que j'adore (Maryse)) et 1 melon, le tout pour 38 dirhams l'équivalent de 3,60 euros.

Bons fruits et légumes mûris au soleil marocain ! 
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Zagora

La ville est composée de 2 larges artères, un peu mornes, surtout en cette période de ramadan dont l'activité se fait surtout en fin d'après-midi et soirée. Constituée d'immeubles modernes, elle n'a pas grand caractère. Le charme de Zagora se situe dans la palmeraie plus qu'en ville. Quelques parcelles de culture occupent l'espace libre entre les palmiers.

balade dans la palmeraie
Inscription : "Dieu, la patrie, le roi"
Culture dans la palmeraie
le soleil joue à cache-cache dans les palmiers
Fleur de palmier
Balade dans la palmeraie 

Nous séjournons 2 nuits ici. La seconde journée sera occupée à la lessive, un petit nettoyage de camping-car pour enlever le sable qui s'est invité dedans, au bavardage avec d'autres collègues ou avec Mustapha du camping, à la lecture .... Sa sœur a cuisiné pour 5 couples de camping-caristes un délicieux couscous très copieux.

C'est un régal ce couscous
Encore un couscous !
Miam, miam, c'est un régal ! 
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De bon matin, la température est de 20 °, Une journée chaude s'annonce. Nous prenons la route en direction de Tata. Inutile de vous le dire, mais je le redis quand même, nous traversons encore des zones désertiques très caillouteuses. Nous roulons sur un plateau dont l'altitude se situe aux alentours de 900 mètres. Ce plateau est cerclé de montagne. Par endroits, là où il y a un peu d'eau, il y a de la vie. Quelques cultures donnent un peu de couleur.

Zones agricoles 

Quelques dromadaires sauvages effrayés par le bruit du moteur gambadent et traversent devant le camping-car. Contrairement aux dromadaires domestiqués eux ont les 4 pattes bien libres. Tandis que les domestiqués ont les pattes entravés pour qu'ils ne s'enfuient pas.

Dromadaires  

Sur notre route, nous traversons une zone sableuse, dont les vents violents ont laissé quelques traces. Ce ne sont pas des congères de neige mais de sable.

Route ensablée 

Nous poursuivons tranquillement jusqu'à Tata. Nous nous installons au camping "les palmiers", très propre, emplacements très spacieux... Il fait très chaud pour la saison : 30° sont affichés au thermomètre. Nous restons à l'ombre. Puis en fin d'après-midi, nous allons faire un tour en ville.

TATA

Tata est réputée comme étant la ville la plus chaude du Maroc, ici, même l'eau froide est chaude !. Posée dans une belle palmeraie, qui apparaît soudain dans un paysage jusque là minéral, à l'écart des circuits touristiques, Tata est une petite cité moderne et commerçante en pleine expansion.

Petite ville calme 

Comme dans tout le Maroc, les écoles sont très décorées.

Ecole  

Quelques photos de portes en fer d'habitations.

Les portes 
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Nous quittons Tata pour aller à Tafraout. Nous y resterons 2 semaines peut-être un peu plus. Ne vous étonnez pas si plus de nouvelles pendant quelques jours.

Nous traversons encore des zones désertiques. Nous ne sommes pas embêter par la circulation, car il n'y en a pas. Les montagnes sont différentes de celles que nous avons vues jusqu'à présent. Elles se parent de jolies teintes avec de beaux reliefs.

Sur la route de Tata à Tafraout 

Parfois de petits oasis agrémentent le paysage. Où il y a de l'eau, il y a de la vie et des cultures.

Un peu de verdure  

Nous remarquons quelques bergers avec leur troupeau. Que peuvent bien brouter ces bêtes ? quelques branchages de buisson, c'est plus pour les sortir et faire un peu d'exercice. Car les bêtes sont nourries avec du foin et des céréales achetées au marché.

Troupeaux de chèvres et de dromadaires 

Pendant notre parcours, nous avons, plusieurs fois, de la distraction sur la route. Des chameliers emmènent leur troupeau de dromadaires, on ne sait pas où. Il y a plein de bébés dromadaires. Je veux en mettre un dans le camping-car, Guy n'est pas d'accord !! Pourtant, ce serait été génial pour nettoyer notre hameau !! J'en ai repéré un petit blanc qui a l'air d'avoir un pelage tout doux. Certains troupeaux occupent toute la largeur de la voie, sur plusieurs mètres, tandis que d'autres marchent dans l'oued asséché. Impossible de passer, plus qu'à suivre, après tout, nous avons le temps. Et je suis bien contente, moi qui voulais tant en voir de près et en groupe. Puis les chameliers, poussent les bêtes sur le côté pour que nous puissions passer.

Troupeau de dromadaires 

Lorsque nous prenons la route de traverse entre Souk khemis d'Issafen et Aït Abdallah pour rejoindre Trafraout, nous distinguons quelques villages accrochés à un flanc de montagne ou nichés au creux de celle-ci. Seule une piste y mènent. Très beau, paysage grandiose, quand on est en vacances, mais franchement je préfère vivre dans ma campagne.

Villages en montagne 

Nous arrivons à Tafraout où des amis étaient impatients de nous revoir.

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Après une petite pause de quelques jours, me revoici. Et oui, les journées passent à une telle vitesse que je n'ai pas eu le temps de me remettre au blog. J'en suis désolée pour ceux qui s'inquiétaient. Le matin c'est : on y va doucement, et l'après-midi encore plus doucement !!! Marche et diverses occupations le matin et belote les après-midi car il fait trop chaud pour marcher. Nous faisons aussi beaucoup travailler la langue !! il y a toujours quelqu'un pour faire la conversation... Les premiers jours que nous étions ici, il y avait énormément de brume de chaleur, donc pas de jolies photos.

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Tafraout, la petite ville que l'on surnomme "cachée du regard", est un véritable joyau secret au milieu du désert marocain. Elle est nichée à plus de 1000 mètres d'altitude, dans un cirque montagneux étrange et grandiose, offrant une beauté naturelle, un charme rustique et un héritage culturel riche qui captivent tous ceux qui la découvrent.

Tafraout 

Voici un aperçu d'une marche que nous avons fait avec des amis camping-caristes. Nous sommes partis tôt pour éviter la chaleur de fin de matinée.

Camp de nomades
Vue sur la vallée des Ammelne
Un peu de repos, ça fait du bien !
Méditation ?
Vue sur la vallée des Ammelne
Belle marche  

Un autre jour, Guy et Joël sont partis toujours de bon matin pour aller jusqu'à la pierre plate.



La photo a été prise du camping-car. On les distingue tous les 2 sur cette fameuse pierre plate qui tient on ne sait comment.

Vue sur Tafraout
La pierre plate 
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Nous avons fait une petite visite à la maison touareg. Une grande exposition d'objets et tapis berbères y sont présentés, et avons eu droit à un petit essayage.




Nous restons encore quelques temps ici, car nous nous y trouvons vraiment bien. Les gens sont très sympathiques, chaleureux. Nous y avons été confinés en 2020 et avons fait des connaissances qui deviennent des amis. Donc, ne vous inquiétez pas si le carnet est un peu en berne !

Nous avons distribué tout ce que nous avons emmené (vêtements, chaussures, cartables, jouets ...) Les personnes à qui nous avons remis les choses remercient très sincèrement toutes les personnes qui ont fait les dons.

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Nous sommes encore à Tafraout, endroit charmant où nous nous y plaisons toujours bien. Guy et moi avons fait une marche en direction de Aday et revenus par le village de Tafraout. Nous avons traversé l'autre palmeraie qui n'a plus que le nom. Il y a plusieurs années déjà, qu'elle n'est plus en activité à cause de la sècheresse. Des puits asséchés y sont encore présents.

Une partie de la palmeraie en souffrance
un puits asséché, sans protection
Un autre puit avec une grille non complète
Petite randonnée 
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Hier, nous avons été invités le matin, avec 2 autres couples de camping-caristes, dans une famille marocaine pour fêter la fin du Ramadan. Un déjeuner "gargantuesque" nous attendait avec les maîtres de maison. Le whisky marocain (thé vert à la menthe) nous a été servi pour accompagner toutes les bonnes choses qu'il y avait. Par respect de la famille, je ne mets pas de photos des gens. Tous avaient revêtu leur belle tenue de fête, (sauf les 6 français) !. C'était magnifique.

Un beau moment de partage inoubliable 
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Aujourd'hui, départ tôt pour une marche jusqu'à un petit village à l'autre bout de Tafraout. On ne sait pas comment il s'appelle. Nous avons admiré de beaux arganiers et de magnifiques palmiers.

Noix d'argan
Belle randonnée 

Un petit village dans toute son authenticité s'est ouvert à nous. Certaines maisons anciennes sont retapées, malheureusement certaines se dégradent, tombent... Quel dommage.

Le village 

Ce village est construit au milieu d'énormes rochers et même dessus. Certaines maisons possèdent de belles décorations. Des bougainvilliers multicolores agrémentent les murs. Au détour d'un mur, nous découvrons même un four à pain.

Four à pain
Un village calme 

Du haut du village, la vue est très belle. Dommage, que la brume de chaleur s'installe de nouveau. Ces jours-ci la température dépasse 30° les après-midi.

Est-ce une piscine ?
Petites fleurs jaunes
Très belle randonnée 
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Coucou. Nous sommes toujours à Tafraout et nous nous la "coulons douce". Nos journées sont occupées par les balades le matin, les courses, les repas, une petite sieste les après-midi et ensuite nous jouons à la belote avec un autre couple. Et pour couronner le tout, un apéro léger le soir tous ensemble ! La vie n'est pas belle comme ça ? Hé bien si, la vie est belle !! Profitons-en.

Pendant le férié de fin de Ramadan, nous avons eu la visite de Mohamed, un jeune homme très gentil, respectueux .... Sa maman a préparé un excellent tagine que nous avons partagé tous les 4. En fin d'après-midi, nous sommes allés en ville.

Essai de babouches
Tafraout est réputée pour sa babouche  

Comme c'est beau et enrichissant ces échanges de culture, de tradition, ces moments de partage...

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Nous revoilà partis de bon matin, pour une découverte du village de Aday situé à environ 3 kilomètres.

Aday est un des plus beaux villages de l'Anti-Atlas, rendu célèbre après avoir fait de multiples illustrations de cartes postales. Les maisons traditionnelles se blottissent au pied d'un grand chaos graniteux. Les mosquées mais aussi les maisons en rénovation peintes de couleur pourpre vif, contrastent à merveille avec le restant du paysage ocre. De part et d'autre de ce panorama, quelques amandiers et palmiers centenaires émergent, pour rajouter à ce décor une touche de verdure.

 Village  Aday

Le contraste entre l'ancien et le moderne n'est pas dérangeant.

Nous rentrons en longeant la montagne en face. Nous voyons d'énormes rochers en équilibre au sommet de celle-ci. Comment tiennent-ils ? Au moindre tremblement de la terre ceux-ci dégringolent.

Rochers en équilibre  

Nous rencontrons des femmes qui ont fait plusieurs kilomètres pour aller ramasser un peu d'herbe pour les bêtes pendant que les maris s'occupent du petit troupeau. Elles ramassent aussi un peu du bois et branches de palmier sec pour cuire le pain dans les fours à bois. Un panier de bois attendait sur le rebord d'un puit, Guy a pris la pose, mais n'a pas osé le soulevé.

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Voici quelques images de tafraout.

Tafraout 

C'est tout pour aujourd'hui. Je vous dis à dans quelques jours. Pour l'instant, nous restons à Tafraout.

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Le rideau rocheux qui ferme le site de Tafraout cache la vallée des Ameln, qui s'incurve sur une vingtaine de kilomètres au pied du jbel (montagne) Lekst.

Vallée des Ameln 

Oumesnat.

Notre ami Madani, nous emmène visiter Oumesnat et sa maison traditionnelle des Ameln. Nous garons la voiture sur un parking près de la mosquée. Après avoir emprunté une petite rue et longé le cimetière, nous traversons des jardins ombragés, parmi lesquels des figuiers, des amandiers, des arganiers, des palmiers se dressent majestueusement. Une fontaine et un système d'irrigation procurent de la fraîcheur et de l'humidité à la végétation.

Futures dattes
En chemin pour la maison traditionnelle ! 

Au-delà, les maisons traditionnelles s'élèvent d'un joli mouvement vers la falaise rose. Un vrai paradis !

Un petit coin de paradis !


La maison traditionnelle d'Oumesnat.

Cette demeure, vieille de quatre siècles, est construite sur plusieurs niveaux en pierre, argile et cailloux. Son plafond est constitué de roseaux. Les poutres qui soutiennent l'édifice sont en bois d'arganier et de palmier. Au rez-de-chaussée se trouvait l'étable. A l'étage, de petites pièces et couloirs sont réparties autour de la cuisine centrale. C'est là que vivait la famille.

Partie habitation 



Le niveau supérieur, avec son entrée indépendante, plus confortable et richement décoré, était réservé aux invités.

Niveau supérieur destiné aux invités 

Une grande terrasse permettait de faire sécher la lessive et aussi d'y dormir en été, pour avoir un peu de fraîcheur la nuit.

Terrasse 

Divers objets de la vie quotidienne sont exposés : moulins de pierre pour extraire l'huile d'argan, pour moudre le café, l'orge... des ustensiles de cuisine, des ustensiles de la vie agricole ... Nous remarquons aussi la présence d'un four à pain.

Four à pain
Divers objets et four à pain  à l'extérieur
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Puis, nous sommes allés au douar (hameau) de Azro wado pour voir l'espace Azrowadome. Cet endroit est construit par un artiste qui aime l'art et la culture. C'est un lieu original, une petite oasis de fraîcheur, dont le gardien nous a ouvert exceptionnellement ses portes, car c'est ouvert que le week-end. Ceci est une sorte de musée.

Extérieur 
Intérieur que nous n'avons pas tout vu faute de temps ! 

Voilà encore de bons moments passés en ce mois d'avril !

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Petite sortie aux gorges d'Aït Mansour : une oasis comme dans nos rêves !

Au sud de Tafraout, une route magnifique permet d'accéder à la palmeraie d'Aït Mansour. Il y a sur cette route, le fameux rocher appelé "Chapeau de Napoléon".

Route sinueuse et Rocher "Chapeau de Napoléon" 

La route grimpe en lacets, environ 700 mètres de dénivelé, où des paysages lunaires s'offrent à notre regard.

Non, nous ne sommes pas sur  la lune ! 

Ensuite, la route entame la descente, (environ 500 mètres de dénivelé), vers les gorges. Entre des pentes rocheuses et arides, une luxuriante végétation s'étend à perte de vue et impressionne par son charme et son ambiance reposante.

Entrée dans les magnifiques gorges  


Petit arrêt, pour déguster un thé à la menthe, chez Messaoud , petit café, restaurant, épicerie...




Il est difficile de décrire exactement la vallée d'Aït Mansour, tellement chaque endroit est différent des autres.

Véritable paradis terrestre ! 

Ici et là, des villages authentiques se déploient et se caractérisent par une architecture ancestrale. Perchées sur les flancs des gorges, les bâtisses se collent les unes aux autres, tel un rucher géant.

Magnifique paysage 

Nous continuons notre route en passant par Souk-El-Had- d'Afella-Irhir ce qui nous permet de faire une boucle, de ne pas revenir sur nos pas. Nous traversons des sites désertiques, lunaires ... où parfois émergent quelques villages.

Paysages grandioses 

Nous faisons un petit détour par le site des "rochers peints". C'est la fin de journée, le vent souffle fort, la température chute. Nous endurons les polaires, moi qui suis frileuse, un blouson ne serait pas de trop !

Arrivée sur le site des "rochers peints" 

Sur un plateau semi-désertique, l'artiste belge Jean Vérame a peint, dans les années 1980, plusieurs groupes d'énormes rochers. Ils sont dispersés sur environ 1 km², dans une zone prisée par le cinéma. De nombreux westerns américains y furent tournés. Dix neuf tonnes de peinture furent nécessaires à l'artiste pour "détourner" ces blocs de granit. A vrai dire, la peinture originale ne résista pas à l'assaut du temps. Du coup, on leur donne régulièrement un coup de peinture... qui se délave à nouveau. Si certaines personnes aiment ça, d'autres regrettent ce détournement de la nature et son impact environnemental. A quoi bon faire et refaire ce qui s'effacera inexorablement ?

Vision nouvelle du Land Art  

Heureusement, tout n'est pas peint ! Voici un aperçu du site sans peinture, un site naturel.

Site sans peinture 

Encore une journée bien remplie se termine. A dans quelques jours, pour un nouveau résumé. Nous ne nous ennuyons pas et ne voyons pas passer le temps.

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Comme vous pouvez le constater, nous sommes encore à Tafraout. Nous ne nous en lassons pas.

Nous occupons bien notre temps. Et faisons de belles marches. En voici quelques exemples :

Il y a un jour, nous sommes partis tôt pour nous "attaquer" à la montagne que nous n'avons pas encore fait cette année. Nous voici chaussés, les bâtons de marche en main et partons. Quelle surprise d'être accompagnés d'un guide et gardien à 4 pattes !. En fait, pendant quelques jours ce chien errait entre les camping-cars et passait la plus part de son temps couché à l'ombre du notre.

Suivons le guide !
Vue de Tafraout
ça grimpe !
En route ou plutôt en chemin ! 


Voici notre gentil guide et gardien !

Nous avions l'impression qu'il avait compris où nous allions et nous montrait le chemin !

Une petite pause, lui aussi, mais cherchait l'ombre .. nous repartions, lui aussi ...



Il avait chaud, et nous regardait d'un air malheureux lorsque nous sortions la bouteille d'eau, donc, nous avons partagé.

Mais à qui appartient ce toutou ? 

Les rochers granitiques aux formes étranges, suscite l'intérêt des visiteurs et font travailler l'imagination .

 Formes étranges !



Où l'oued (rivière) coulait, quelques palmiers et lauriers roses survivent grâce, certainement, à un peu d'humidité que leurs racines puisent tant bien que mal. Quelques plantes et arbustes poussent aussi entre les rochers.

 Rare végétation



Et pour terminer cette journée, voila Guy qui soulève des montagnes, mais non, seulement un rocher de plusieurs tonnes !!




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Une autre balade au village Tazekka.

Nous voici partis en direction du village Tazekka après Tafraout sur la route de Tiznit.

Le long de la montagne 

Ce charmant petit village a su préserver ses vieilles maisons et vaut le détour.

L'abattoir traditionnel !
Tazekka 

Une belle kasbah , ancienne maison traditionnelle berbère est à voir. Beau et authentique musée qui fait revivre le mode de vie traditionnel des berbères.

Un fabuleux trésor cette kasbah 
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Une dernière matinée à Tafraout, puis après le repas, nous redémarrons le camping-car. Il s'est assez reposé à Tafraout et nous aussi !! C'est quand même avec un peu de peine que nous quittons ce charmant village et ses sympathiques habitants.

Nous prenons la direction de Tiznit jusqu'avant le Col de Kerdouss. La route après Tafraout est toujours abîmée, mais en roulant lentement, ça peut faire, surtout qu'il y a très peu de circulation. Le carburant étant cher et encore plus pour les marocains par rapport à leur pouvoir d'achat (gazole 13,50 dirhams ce qui équivaut à 1,35 euro environ, l'essence est plus chère). Ils se déplacent soit à pieds, soit en vélo, en bus ou alors, ils font du co-voiturage. Mais, nous avons remarqué qu'il y a très peu de circulation en général, encore moins pendant les vacances scolaires.

Sortie de Tafraout avec la route en piteux état 

La route monte en lacets traversant une région très aride où plus grand chose ne pousse... De jolis villages s'accrochent à la montagne ou sont posés dans le creux d'une vallée. Dommage que les maisons anciennes faites en pisée s'écroulent avec les méfaits du temps. Quelques-unes sont rénovées, mais la plupart sont reconstruites à côté avec des matériaux modernes.

On se demande toujours ce qu'est ce grand bâtiment ?
Sur notre route  

Puis, nous prenons la route qui mène en direction d'Ifrane de l'Anti-Atlas. Route qui est en partie rénovée, ce qui en fait une superbe route. nous sommes montés jusqu'à environ 1400 mètres d'altitude. Le paysage est plus verdoyant lorsque nous entamons la descente.

Un peu de verdure ! 

Malheureusement, certaines parties sont encore en travaux. C'est sur un semblant de piste que nous sommes obligés de rouler.

 Route en travaux

Puis s'en suit une région complètement désertique, lunaire que nous traversons. Malgré tout, quelques arbustes tentent de survivre.

Région désertique 

Et enfin, nous arrivons à Amtoudi. C'est un lieu est unique. L'oasis d'Amtoudi et ses deux agadirs (greniers) fortifiés construits dans la roche de l'Anti-Atlas suscitent l'admiration.

Agadir d'Id-Aïssa et agadir d'Aït-Aguelouy 


Pour nous dégourdir les jambes, nous allons en promenade dans le village et dans l'oasis.

Balade 

Amtoudi est un village berbère du sud du Maroc entouré par un paysage de montagne désertique. C’ est une sorte d’oasis aux portes du désert située au fond d’un canyon. La végétation y est constituée de figuiers, d’amandiers, d’abricotiers, d’oliviers, d’orangers et de palmiers. Les villageois vivent principalement de l’agriculture : petits champs de maïs et d’orge, jardins potagers plantés de carottes, tomates, piments…

Un véritable coin de paradis ! 
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Notre deuxième journée à Amtoudi sera consacrée à la visite de l'agadir d'Id-Aïssa ainsi qu'une marche dans dans les gorges jusqu'aux gueltas (cuvettes où l'eau s'est accumulée). Ici, les marocains disent "la source".

L'agadir d'Id-Aïssa que l'on aperçoit, sur son promontoire rond et penché comme une soucoupe volante, dès qu'on arrive à Amtoudi. Il est plus grand que l'autre. Nous monterons de bon matin, par un sentier qui serpente en zigzag sur le flanc de la montagne.

Agadir d'Id-Aïssa 

Du haut de son piton rocheux, l'agadir est une merveille d'architecture défensive.

Arrivée à l'agadir  

Daté du 12e siècle, ce site imprenable a la réputation d'être le plus ancien agadir du Maroc. Il compte 75 compartiments (un par famille), des ruchers, des citernes et 3 pièces réservées aux gardiens.

A l'origine, les alentours d'Amtoudi comptaient six greniers collectifs et fortifiés, destinés à conserver les biens des habitants, et en premier lieu les récoltes, ainsi que, en cas de danger, à servir de refuge.

Agadir d'Id-Aïssa 


Un mini musée y est installé. Y trônent d'anciens outils de travail, de cuisine, des jarres de stockage...

Le petit musée 
Attention à la tête ! 

Nous avons une vue imprenable du haut de cet agadir. Il ne pouvait être quasiment impossible de l'attaquer !

Nous redescendons par le côté opposé à notre montée pour continuer dans les gorges. Parti pour parti, on continue !, car si nous nous arrêtons, ce sera difficile de s'y remettre aujourd'hui.

La descente 

Superbes, les gorges débutent derrière le village d'Amtoudi et sont l'occasion d'une belle balade où règne le calme, la tranquillité, agrémentée par le chant de quelques oiseaux.

MAGNIFIQUE !! 
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Après une bonne nuit de sommeil, un bon petit déjeuner et dit nos aurevoirs au gérant, qui était triste que nous partions, nous reprenons la route pour l'oasis de Tighmert un peu plus au sud. Il n'y a pas une grande distance à parcourir. Ce sont encore des paysages désertiques que nous traversons. Les montagnes sont façonnées d'une façon qui nous fait penser à des paysages lunaires ou aussi à des gâteaux marbrés!. Les couleurs sont très variées. On distingue parfois quelques petits villages au pied de ces montagnes.


 Paysage 

En arrivant vers Guelmim que nous contournons par une rocade, c'est un spectacle de désolation qui s'offre à notre vue. Personnellement, je n'aime pas cette ville. Aux abords de la cité, un immense terrain vague où s'amoncellent les détritus, un genre de décharge. Quelques animaux (chèvres, moutons, ânes ..) cherchent un peu de nourriture parmi ces déchets.

Entrée de Guelmim
Guelmim vue de la rocade 

Après avoir abreuvé le camping-car, nous continuons en direction de l'oasis de Tighmert qui se situe à une quinzaine de kilomètres de Guelmim. La région a un peu changée depuis 2020. On y voie des cultures d'orge, de blé ... et autre. D'ailleurs, nous avons aperçu des paysans qui à l'aide d'une faucille coupaient des céréales mûres et en faisaient des gerbes. Pas de gros engins agricoles, mais une nombreuse main d'œuvre humaine, et tout le monde est heureux !! Il y a aussi des fermiers qui élèvent des dromadaires. Une petite coopérative laitière s'est installée dans l'oasis. Elle transforme le lait de chamelle en fromages blancs et yaourts et commercialise ces produits, ainsi que du lait. Ces produits coûtent très chers (ex: 4 yaourts font 10 euros).

On est pas en France, pas de parcs pour les animaux. Il vaut mieux être prudents en conduisant. Ils traversent où bon leur semble ...

Avant l'arrivée dans l'oasis 

Ici, il fait très chaud, 30°, un peu de vent, le soir, nous rafraichit.

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L'oasis de Tighmert fait partie des plus anciennes oasis du Sud marocain. Elle est peuplée majoritairement de nomades saharaouis sédentarisés. A la différence de tant d'autres, elle n'a pas été abandonnée par ses habitants. L'oasis est un lieu de vie qui abrite, environ, 650 familles pratiquant des cultures maraîchères, céréalières... Elles sont partiellement aidées par un programme de sauvegarde et de développement des oasis du Sud marocain. Certaines d'entre elles s'adonnent encore à l'élevage de chèvres.

canal d'irrigation
 Une petite partie de l'oasis

Nous nous sommes installés au camping touareg chez Mohamed qui nous a offert le thé sous la tente nomade, et avons discuté pendant ... longtemps. Nous n'avons pas regarder l'heure, car nous sommes au Maroc ... on ne court pas après le temps !!! On prend son temps !!! et c'est très bien ainsi.

Agréable moment  

Au cœur de la palmeraie se cache deux superbes kasbah, vieilles de trois siècles. Nous visitons celle d'Abdou.

La kasbah d'Abdou.

Construite en pisée il y a plus de trois siècles, cette authentique kasbah abrite un passionnant petit musée. Abdou nous laisse faire une première visite seuls pour prendre des photos, et ensuite, nous refaisons la visite en sa compagnie avec des explications très intéressantes chargées d'histoire. A sa demande, je vous mets sa photo et ses coordonnées, n'hésitez pas si vous êtes dans la région de faire un détour par là. L'oasis a besoin de quelques touristes, mais pas en masse...

C'est avec son autorisation que je mets la photo et ses coordonnés 

A la fois caverne d'Ali Baba et mémoire de la vie nomade, il s'agit d'une belle collection d'outils traditionnels et de matériel de caravaniers. De très vieilles portes, du bois et planches décorées du motif de la tribu, ainsi que des serrures en bois et un peu plus récentes nous ouvrent la visite.

Collection de portes, de bois et serrures 

Une plongée dans le quotidien des hommes du désert : on y trouve des outils de travail, des gourdes, des sandales pour bergers, des étuis à tabac, des pinces à linge en bois, et beaucoup d'autres objets.

Divers objets 

Une collection d'objets pour la cuisine est également présente.

Ustensiles de cuisine 

Des coffres décorés servant au transport, des sacs, des bijoux, des vêtements ... font partie de l'exposition.

voyage dans le temps  



Quelques poteries pour la conserve des aliments, de l'huile ...

poteries 

Une collection de soufflets, de masques, de balances et autre côtoie le reste.

Belle collection 

On trouve aussi de vieux ossements d'animaux du désert. Mais pas que, puisqu'un squelette de dauphin et un os et une côte de baleine y sont présents. Ceux-ci ont été trouvés par Abdou sur une plage à une centaine de kilomètres. Il a eu l'autorisation de les garder pour sa collection. Sinon, ils allaient dans un musée de grande ville.

ossements 

Voici une ébauche d'objets que l'on trouve dans cette kasbah. Sans oublier la pièce où une collection de pierres du désert y est présente, ainsi que quelques reliques de la colonisation française.

Pierres du désert et reliques françaises 


Un four traditionnel nomade dans le coin d'une pièce sert pour cuire le pain. On en trouve des petits dans le désert.



Puis, nous traversons la courette pour aller dans la dernière pièce où après nous avoir été installés sur des coussins, Abdou prépare le whisky nomade. Avant, c'est les oiseaux qui ont leur breuvage !!

Petite cour 

Vous aurez compris qu'ici, quand on parle de Whiky, on parle du thé marocain. Maintenant, il ne s'agit plus d'écouter les commentaires d'Abdou, c'est une vraie conversation qui s'engage et qui dure ... Comme je l'ai déjà dit, au Maroc, on ne court pas, on profite des instants présents, tant pis si on ne prend pas le repas à midi, on le prend à 13 ou 14 heures et parfois plus tard... Peu importe, du moment qu'on est en bonne compagnie, l'heure n'a pas d'importance. La conversation engagée, il s'avère qu'Abdou a un neveu qui habite à une centaine de kms de chez nous (vers Clermont Ferrand). Abdou sort son téléphone de sa poche secrète et l'appelle, et nous voilà en conversation avec le neveu ! C'est cela la vie du Sud marocain : gentillesse, convivialité, partage ...

Un pur moment de bonheur  

Abdou nous explique qu'il a perdu 4 pièces avec une partie de sa collection à cause du feu qu'il y a eu dans la palmeraie fin août 2020.

Excusez-moi pour le retard de parution ... Ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, on le fait le lendemain !!!

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Samedi matin, nous nous dirigeons à Guelmim pour aller au souk et au marché aux animaux qui est appelé "Souk aux chameaux". Il est très réputé dans la région. Une partie de l'enclos est réservée aux chèvres, moutons, ânes. Dans l'autre partie, les dromadaires foulent le sable de leur pas mou, tandis qu'à l'écart se tiennent d'interminables palabres où se joue leur sort. Le destin des bêtes vendues oscillera entre la boucherie, la charrue ou l'élevage pour la reproduction et le lait.

Souk aux chameaux 

Il y a aussi la vente de foin, paille et céréales.

Vente de foin 

Dans le souk aux produits alimentaires, des tonnes de fruits, de légumes donnent envie d'acheter. On nous fait déguster un morceau de melon ici, ou encore de pastèque. Un peu plus loin, ce sera une clémentine, une orange, une pêche, une tomate ... les vendeurs ne sont pas avares. Quelle délicieuse saveur ont ces aliments, bien mûris sous le soleil !. C'est un régal. Et là, on goûte les olives, les cacahuètes. Ces souks ou marchés n'ont rien à envier à ceux de France. C'est un véritable plaisir pour les yeux et aussi pour le palais.

 Un vrai plaisir pour les yeux et pour le goût 

Nous poursuivons notre route jusqu'à Sidi Ifni qui se trouve en bord d'océan.

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C'est une route toute neuve que nous empruntons pour nous rendre à Sidi Ifni depuis Guelmim.

Belle route 
Sidi Ifni 

De son passé espagnol, Sidi Ifni a conservé quelques bâtiments coloniaux et un centre ville d'aspect hispanique. Elle fait penser à Essaouira ou à Asilah. Aujourd'hui, c'est une station balnéaire possédant une plage de sable fin, plus propice à la pratique de la planche à voile et au surf qu'à la baignade, car les rouleaux de l'Atlantique la rendent dangereuse.

La plage  

Nous prenons le temps de flâner dans cette ville, presque toute en blanc et bleu, et découvrons de jolis jardins publics ainsi que de belles fresques murales.

 Jardins et  fresques

Dimanche, c'est le jour du souk. Il a lieu sur un grand terrain. Les marchands arrivent le plus souvent la veille et passent la nuit dans leur camion ou sous des tentes. Là, encore, des fruits et légumes à foison sont en vente. Nous trouvons aussi de l'habillement, des tissus, des ustensiles de cuisine, de l'outillage... et même un vide grenier.

Souk 

Dimanche après-midi, nous allons nous promener le long de l'océan. Nous admirons par la même occasion le vol des mouettes.

petite balade de l'après-midi 

En fin d'après-midi, la ville s'anime et les terrasses sont envahies. Le ciel devient gris, l'air se rafraîchit, il y a beaucoup d'humidité. Le brouhaha des conversations semble étouffé par la brume qui descend alors, souvent portée par les vents venus des Canaries. Alors une atmosphère étrange s'installe.

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Nous repartons de Sidi Ifni sous la brume de mer, sensation d'humidité qui réveille les douleurs... Aïe Aïe. C'est à Tiznit que nous irons. Nous longeons le bord de côte, c'est un peu plus long, mais plus joli. Nous remarquons, à certains endroits, que de nouvelles constructions sont sorties de terre depuis 2020.

Route côtière  

Nous passerons plusieurs jours à Tiznit. Nous nous installons au camping municipal qui est situé tout près de la ville.



Ces quelques jours sont relax, si on peut dire ainsi. Nous nous promenons dans la ville, dans les souks toujours hyper achalandés.

Bonbons, dattes et autres se côtoient sur l'étal
Et ici, de bons gâteaux
Beaucoup de choses  



Les étals, que se soit de poissons, viande, légumes ou fruits sont d'une fraîcheur irréprochable et donnent envie d'acheter.

Miam, miam que de bonnes choses  
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Se promener dans cette ville est un vrai plaisir. La ville à été restaurée en 1882 par le sultan alaouite Hassan Ier qui l'a dotée d'une longue muraille encerclant toujours l'ancienne médina.

Remparts de 6 kms de long 

Authentique et paisible, avec ses ruelles atypiques et ses habitants sympathiques, Tiznit est une halte à ne pas manquer.

Ruelles de Tiznit 

La "source bleue", également nommée "source de Lalla Zninia", figure parmi les curiosités à voir. Située au pied des remparts, sur une petite place, elle n’a de bleu que son nom. Son intérêt réside davantage dans la légende qui est à l'origine de son nom : il y a fort longtemps, une certaine Lalla Zninia (prostituée, dit-on) serait venue à cet endroit même pour implorer Allah de lui pardonner ses fautes. Il lui aurait alors signifié son pardon en faisant jaillir cette source. La défunte repose aujourd'hui à l'intérieur de la Grande Mosquée de Tiznit.


Mythique et poétique, la "source bleue", véritable oasis au cœur de la ville, vaut qu'on s'y attarde pour sa beauté.

La source bleue 

Places, jardins publics, souks, des lieux où il fait bon s'y promener.

Agréable Tiznit 

Voila pour ce qui est de Tiznit. Nous y restons quelques jours supplémentaires. Puis, nous reprendrons notre route en direction du Nord pour une remontée tranquille. Hé oui, le séjour se termine bientôt. Nous retraverserons d'ici 2 semaines environ.

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Nous voici remontés à Sidi Kaouki. Avec une plage immense et vraiment magnifique, elle permet de pratiquer de nombreux loisirs comme la marche, marche dans l'eau, le vélo, le surf et le kite surf, des balades à cheval ou à dos de dromadaire, du quad ....

Le temps passe à une allure inimaginable. Nos journées sont très vite remplies. Nous rencontrons des gens sympathiques que ce soit camping-caristes ou locaux avec qui nous avons d'agréables conversations.

Le vendredi, ici, c'est le jour du couscous !! 
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Pour changer un peu notre quotidien, nous avons décidé avec Nicole et Patrick d'aller à Essaouira. Comment y allons nous ? Les hommes veulent le taxi et les femmes (plus aventureuses!) veulent y aller en bus. Finalement, nous optons pour le bus bleu qu'il faut prendre en bas du village vers la gendarmerie. Donc, nous voici partis à pieds un peu en avance pour ne pas le rater. Puis en cours de route, un petit bus blanc s'arrête en disant : Essaouira, Essaouira ... Oui, nous voulons aller à Essaouira, mais on nous a informé de prendre le bleu. Mais celui-ci est direct, donc nous voici partis avec le blanc. Ambiance sympathique, : Salam (bonjour) ici, Salam là ... Conversation avec une française résidente marocaine....

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Derrière de puissants remparts, sur une presqu'île où soufflent les alizés tropicaux, Essaouira protège tous les secrets de la légendaire cité de Mogador. Les fortifications protégeaient la cité contre les attaques par mer. Elles constituent une longue terrasse bordée de créneaux dans lesquels sont encore braqués des canons de bronze.

Au fil des siècles, on attribua différents noms à Essaouira. Baptisée tout d'abord Amogdul "la bien protégée". le terme fut déformé par les portugais qui l'appelaient Mogdura, tandis que les français évoquaient la mythique Mogador. Le nom d'Essaouira signifie quant à lui "la belle image" ou "bien dessinée" selon les traductions.

 Les remparts



Belle vue sur l'océan depuis les remparts.

L'océan depuis les remparts 

On ne peut pas visiter Essaouira sans avoir vu sa médina ! On peut flâner sans souci dans cet apparent dédale de ruelles et de placettes. Il est impossible de se perdre !

La médina  

Des échoppes très colorées, toujours bien achalandées, des magasins de souvenirs, marchands ambulants... On trouve tout ce que l'on veut et de tout.

Il y a de tout !! 

Le port d'Essaouira est un important port de pêche traditionnel et historique du 18èmè siècle.

Le port 

Après une belle journée à Essaouira, nous reprenons le bus blanc. Cela a été un parcours fort agréable. Nous avons beaucoup discuté avec les locaux, surtout un jeune homme qui est marin. Il a été content de nous expliquer son travail et nous montrer des photos. Un bel échange !

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Coucou à toutes et tous. Je suis un peu en retard pour le blog. Veuillez m'en excuser. Nous avons été bien occupés, je n'ai pas eu de temps libre pour continuer.

Donc, nous voici à Asilah, dernière étape au Maroc avant de prendre le bateau de retour. Nous avons stationné au camping pour 2 nuits. Nous avons occupé notre temps entre lessive, cuisine, balade dans la ville et aussi en bord de mer.

Asilah est une ville très agréable 
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Puis vient le jour où il faut penser à reprendre le bateau en sens inverse. Nous rentrons au Maroc pour une période de 90 jours. Il est plus judicieux de sortir un peu avant, pour éviter une amende. Mais nous pouvons aussi demander une prolongation de séjour.

Nous pensions dormir au port et prendre le bateau tôt le lendemain matin. Finalement, un ferry partait à 18 heures, nous avons pris celui-ci. Arrivés à Algésiras, il faut avancer les montres d'une heure, comme nous n'en avons pas, c'est plus vite fait !! le portable se met automatiquement à l'heure !!! Nous allons stationner pour la nuit sur le parking où nous avons l'habitude d'aller. Nous ne sommes pas seuls, d'autres camping-caristes sont déjà là et d'autres arrivent.

Entrée dans le garage du bateau
Vue du bateau
Un cargo en déchargement
Traversée assez rapide 
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Nous avons passé une nuit pas très reposante car il y a du bruit sur le parking du centre commercial. Il y avait une quinzaine de camping-cars qui rentraient eux aussi chez eux !!

Nous sommes partis assez tôt le lendemain pour prendre la route du retour. Nous pouvons parcourir un grand nombre de kilomètres sans s'en apercevoir, sans trop de fatigue, ni stress, car les routes sont larges, droites, sans trop de circulation. C'est très agréable.

Après 2 ou 3 pauses, nous arrivons à Marchal. C'est une commune de la Province de Grenade en Andalousie.

Marchal 
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Un petit tour à Guadix

Guadix est une municipalité de la province de Grenade, communauté autonome d'Andalousie. Elle offre un joli centre historique, une magnifique cathédrale... que nous visiterons plus en profondeur la prochaine fois.

Le centre de Guadix 
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Après quelques heures de route, nous faisons étape à Caudète, commune d'Espagne en province d'Albacete. Nous allons visité la ville. A notre grande surprise, nous ne croisons personne dans les rues, tous les magasins sont fermés... ville déserte, que se passe-t-il ? Puis, nous croisons un monsieur qui nous dit que c'est jour férié, les gens sont en famille chez eux .... Nous n'en savons pas plus. Tant pis.

La ville déserte ! 

Les arènes des "Arenas de Caudète" sont l'un des plus beaux exemple d'architecture néo-mudéjar de la province. Construite en 1910, cette place fait partie de l'ensemble architectural connu sous le nom de quartier de San Francisco, projet imaginé et financé par Francisco Albalat Navajas, comte de San Carlos. Ces arènes sont plus anciennes que celles d'Albacete.

Après de longues années d'abandon, le bâtiment a été acquis et restauré par la mairie en 1986. Depuis, des concerts, des spectacles d'été et des évènements, nécessitant une grande capacité d'accueil, s'y déroulent.

Une beauté !! 
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Voilà, c'est ici que prend fin notre carnet de voyage "Road Trip au Maroc".

Nous avons vu et découvert de belles choses, de magnifiques endroits, croisé des gens formidables... Personnellement, je n'ai qu'une hâte, c'est de retourner dans ce charmant pays qu'est le Maroc.

Merci à tous nos lecteurs et lectrices pour les petits messages, les nouvelles ...

Nous avons retrouvé notre maison avec beaucoup de travail à faire : tonte, jardinage, nettoyage du camping-car....