Merzouga est un village du sud-est du Maroc, situé aux portes du désert du Sahara, près de la frontière algérienne. Merzouga doit sa renommé aux hautes dunes de l’Erg Chebbi qui s’étend à sa lisière sur plus de 30 kms de long et environ 5 kms de large. Le village se résume à une rue principale où de nombreux commerces en tout genre (boucheries, primeurs, épiceries...), et aussi restaurants sont présents. Quelques ruelles de terre, les pieds dans le sable, offrent des hébergements.
Très tôt, Mohamed nous emmène dans son véhicule 4/4 faire une balade dans le désert, mais pas dans les belles dunes qu'il tient à préserver. Il ne fait pas très chaud. Quelle surprise, il nous installe à l'avant, Guy au poste de conduite, et lui, monte à l'arrière. Après quelques conseils, nous voici partis tous les 3 à l'aventure et quelle aventure ! Il nous a guidé loin de là où se concentre la foule touristique.
Puis toujours sous les conseils de Mohamed, nous passons de l'autre côté de la dune, où le sable cède la place à un immense reg (désert de pierres et de cailloux). Quelques familles nomades vivent sur ce plateau de roches noires. Un arrêt est prévu dans une de ces familles ( 5 enfants, le père, la mère ainsi que 2 grand-parents la composent ). Ils ont un troupeau de chèvres qui leur fournit du lait, de la viande et un petit revenu à la vente des bêtes. C'est très difficile car l'herbe ne pousse pas dans ce désert de cailloux. Nous leur donnons quelques fruits et légumes, ainsi qu'un gros sac de vêtements (merci aux personnes qui nous en ont fournis). La maman a été très contente. Nous avons bu le thé à la façon berbère, en toute simplicité. Une expérience enrichissante pour nous. Ces gens qui se suffisent de peu de choses, ne sont-ils pas les plus heureux et les plus généreux de cœur ? Même avec "rien", ils savent accueillir des gens qu'ils ne connaissent même pas.
Nous parcourons encore ce désert noir.
Puis, Mohamed nous fait faire un arrêt au milieu de nulle part, en vue d'abreuver et nourrir quelques oiseaux et autres animaux du désert tels que écureuils du désert et autres petites bêtes...
Il nous explique que dans le désert, on trouve des fours à pains qui servent aux nomades de passage. Ils ont déjà la pâte et n'ont plus qu'à allumer le feu pour la faire cuire. Les derniers, à s'en servir, doivent refaire le stock de bois pour les prochains.
Nous croisons des ânes sauvages, très craintifs, effrayés .... On se demande de quoi ils peuvent se nourrir.
Derrière l'extrémité sud de la dune, une mine de plomb à ciel ouvert, datant du mandat français, borde le village abandonné de M'Fis, où vivaient les ouvriers marocains. Les français sont partis en emportant leurs machines. Murs effondrés, cuves de lavage ensablées, câbles rouillés ... confèrent au lieu une atmosphère fantomatique. Seule la petite mosquée a été préservée.
Puis nous continuons les pistes qui nous conduiront au camping.
Un bon repas, très copieux, préparé par la femme et le fils de Mohamed, nous attend : salade marocaine, tagine de keftas, omelette berbère avec ses légumes, frites délicieuses et fruits.
Après une demie journée bien remplie, nous prenons un peu de repos. Le vent souffle encore, le sable nous incommode à l'extérieur. Nous nous prélassons dans le salon du camping où l'on se sent bien. Nous dégusterons un délicieux thé à la menthe, tout en bavardant avec les personnes présentes ...
Une journée supplémentaire à Merzouga.
De bon matin, nous partons à pieds pour nous attaquer aux dunes ! Aux premières caresses du soleil, ces dunes offrent un dégradé de tons d'une belle couleur. Depuis 3 jours, il est impossible de faire des photos dans l'après-midi, surtout en fin d'après-midi. Le vent avec toute sa puissance, même si elle a diminuée un peu, fait virevolter le sable dans l'atmosphère. Ce qui créé un écran terne, une impression de fin du monde ! Puis, la nuit tombée, le vent aussi tombe.
Nous ne sommes pas seuls, nous croisons plusieurs caravanes de dromadaires qui vont chercher les touristes.
Nous nous croirions seuls au monde, dans cette immensité de sable, si nous ne croisions pas quelques caravanes de dromadaires, et surtout si nous ne voyions pas et n'entendions pas tous ces engins à moteur qui s'amusent comme des fous dans les dunes. Pauvre faune, pauvre flore ! Il y en a déjà pas tant.
Après avoir marcher pendant plus de 3 heures dans le sable, il est tant de retourner au camping. Maintenant, il commence à faire plus chaud.
Voici encore une belle journée, bien remplie. Nous gardons de beaux souvenirs de Merzouga et de Mohamed et sa famille. Des personnes d'une grande gentillesse, adorables, aux petits soins pour les camping-caristes, dont nous ne pouvons qu'appréciées et ne pas oublier.
Nous conseillons le camping "La gazelle bleue" à Merzouga aux voyageurs qui nous lisent.