Jeudi 9 et vendredi 10 février
Après 60 nous en Indonésie, nous devons quitter le territoire pour mieux y revenir et obtenir un nouveau visa.
Nous quittons donc Derawan en fin de matinée sous un grand soleil.
La mer est calme, le trajet en bateau est un vrai plaisir !
Fin d’après-midi tranquille à Berau, ville sans aucun intérêt touristique.
Le lendemain envol pour Balikpapan. Nous survolons pendant une heure et quart une jungle verte et très dense, parfois percée d’une piste, quasiment pas d’habitations. Un douanier indonésien tique sur mon visa, car il n’a pas vu que j’avais fait une prolongation (mémorable) à Manado. Mais son collègue, qui s’occupe de Jean, l’assure que tout est en règle, ouf. Envol pour Singapour, 2h15 de vol.
Nous avions opté cette fois pour un séjour à Johor Bahru, grosse ville malaisienne, située juste au nord de Singapour. A bien y réfléchir, ce n’était peut-être pas la meilleure option… De l’aéroport à Johor, nous devons prendre un bus ( environ 100mn de trajet). L’avion devant arriver à 19h30, nous avions réservé deux places dans le dernier bus qui partait à 21h15. L’avion à peine posé, dans le brouillard et sous la pluie, une longue course poursuite s’est alors engagée.
1-Attente dans l’avion pour qu’un bus vienne nous chercher.
2-Attente de 10mn sur le tarmac dans le bus…Nous rongeons notre frein.
3-Nous nous précipitons pour récupérer nos bagages, l’aéroport est immense et les distances très longues.
4-Avant les bagages, il faut passer à l’immigration. Fini les petits papiers remplis vite fait dans les avions. Maintenant, il faut remplir des formulaires très détaillés sur des tablettes mises à disposition. Hélas, elles sont toutes occupées ou en panne. Je vais directement au comptoir de l’immigration, et une employée accepte de nous aider à remplir les sésames directement sur ma tablette, puis fait en sorte de faire également sur place photos et empreintes. Ouf ! Nous avons gagné un temps précieux. Nos valises nous attendent sur le tapis.
5-L’aéroport de Changi compte pas moins de 4 terminaux. Nous avons atterri au T3 et le bus part du T1. Comment s’y rendre ? Cette fois il faut emprunter un sky train.
6-Si les aéroports indonésiens étaient fort calmes, le T1 grouille de monde. Comment trouver dans cette immensité le « coach bay B&C » ? Le bureau de l’information est fermé, mais nous pouvons dialoguer avec un préposé par le biais…d’une tablette ! Changement de niveau, l’heure tourne. Oups ! Il faut que nous changions de l’argent. Enfin au milieu d’un grand mall fort achalandé, j’avise par hasard une direction « coach bay », et notre bus est là, finalement nous avons 30mn d’avance. OUF!
7-Contents d’être enfin assis dans le bus (nous ne sommes que quatre personnes en tout), nous profitons du voyage. Singapour et ses immenses avenues bordées d’arbres, pelouses bien tondues, haies végétalisées, aucune pollution visuelle. Quelques passagers montent aux arrêts.
8-Au bout d’environ une heure, le bus s’arrête, le chauffeur nous somme de descendre et de récupérer nos bagages. Sortie du territoire de Singapour. Ascenseur, immense hall, il faut suivre ces gymkhanas sans fin pour arriver aux machines automatiques qui scannent nos passeports et nous prennent en photo. Toujours courant, nous rejoignons le bus qui maintenant est plein (???).
9-Nous reprenons à peine notre souffle, le bus s’arrête à nouveau. Cette fois c’est le terminus, arrivée en Malaisie. Nous nous insérons dans un flot de centaines voire de milliers de jeunes Malaisiens, tous le nez sur leur téléphone, qui avancent à toute allure pour franchir la frontière, comme ils le font sans doute tous les soirs après leur travail à Singapour. Re-hall immense, au fond duquel se trouvent les comptoirs des douaniers et devant de très, très longues files d’attente. Nous prenons note mal en patience. Cela va assez vite, un peu moins pour les étrangers comme nous dont on prend les empreintes et qu’on photographie. Tampon sur le passeport. Nous sommes entrés en Malaisie. Nous suivons toujours ce flot malaisien qui nous mène jusqu’à la rue. Il est 22h45.
10-Dernière étape, prendre un taxi pour nous rendre à notre appartement. Mon application maps.me refuse tout service (?), donc pas de plan et nous ignorons complètement où nous nous trouvons. Après pas mal de tâtonnements au milieu d’une foule très dense, on nous indique une station de taxi. Encore hélas, il y a une très longue queue et une longue attente. Avant même d’arriver au comptoir de dispatching, celui-ci ferme ! Il faut se débrouiller « à l’arrache ». Nous avons un peu de mal à comprendre le système. Des personnes nous passent devant, les taxis refusent de nous prendre. Finalement un chauffeur nous explique que notre adresse est proche et que nous pouvons nous y rendre à pied. Pour rappel il est près de 23h30, il doit faire 30 degrés et nous sommes fatigués et en nage.
11-Tirant nos valises, nous avançons cahin-caha le long d’une voie rapide, montons deux étages, tout comme à Bangkok, les allées piétonnes se trouvent souvent au-dessus des voies de circulation. Nous tentons de nous renseigner auprès des rares passants que nous croisons. Et je me demande ce que nous faisons là !
12-Enfin après moult tours et détours, nous arrivons au lieu de RV pour la remises des clés. Comment prévenir de notre arrivée ? La wifi du mall ne fonctionne pas. Nous abordons une des rares passantes qui accepte de nous prêter son téléphone, et quelques minutes plus tard un jeune Indien nous conduit à l’appartement. Il est 0h10 et l’heure de prendre un repos bien mérité. Nous aurons quand même parcouru 7km aujourd’hui en tirant nos valises !
Nous avons traversé pas mal de frontières lors de nos différents voyages, parfois dans des conditions assez ubuesques, mais ce soir nous avons franchi une nouvelle étape dans le monde de la démesure.
Notre appartement, très agréable, est situé au 7e étage, dans un ensemble de grandes tours (35 étages). Notre balcon donne sur la piscine avec une petite vue sur la mer.