Carnet de voyage

Autotour en ISLANDE

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Par Badji
Découvrir l'Islande en voiture en suivant la Route 1
Du 29 avril au 9 mai 2023
11 jours
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Avec ses 103 000 km2, l'Islande est, de par sa taille, la deuxième île en Europe. Située entre le Groënland et la Norvège, elle est cinq fois plus petite que la France. Sa population est de 364 000 personnes (2022), soit environ celle de la Corse. La densité de population, 3,4 habitants au km2, est la plus faible d'Europe. Mais on y recense 800 000 moutons !

Encore quelques chiffres :

  • 36 îles
  • 130 volcans
  • 269 glaciers
  • plus de 10 000 cascades
  • 38 rivières principales
  • 60 lacs de plus de 2,5 km2

La Route 1ou Thjodvegur fait le tour de l'île en suivant plus ou moins la côte. Elle est longue de 1332 km.

Drapeau islandais 
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Samedi 29 avril

Par le hublot de l’avion, nous savourons nos premières vues de l’Islande : d’un côté une lande rase et brune, de l’autre une grande falaise enneigée qui tombe à pic dans la mer.


Vues d’avion 

Atterrissage à l’aéroport de Keflavik.


La température est de 6 degrés à 14h, heure locale (2h de décalage avec la France), il fait grand soleil. Nous prenons possession de notre voiture et gagnons la capitale à environ une cinquantaine de kms. Nous traversons d’immenses champs de lave, à l’horizon des montagnes enneigées.

Capitale la plus septentrionale du monde, Reykjavik (« baie des fumées »), compte environ 135 000 habitants. Elle regroupe les deux tiers de la population. Nous passons le reste de l’après-midi à découvrir à pied ses petites rues qui nous paraissent bien calmes.

Hallgrimskirkaja 
Dans les rues de la capitale 
La cathédrale 
Tjörnin surnommé l’Etang 
Harpa, salle de concert   
Solfar, le Voyageur du Soleil, sculpture créée en 1990 
L’hôpital français destiné à soigner les marins, maintenant école de musique
Comment  nouer sa cravate ! 

A 20h45, il fait toujours grand soleil ☀️ ! Goda nott (bonne nuit).

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Dimanche 30 avril

Le Cercle d’Or est un territoire situé à l’est de Reykjavik. C’est un itinéraire d’environ 300 km. Nous partons vers 8h30 après un solide petit-déjeuner, le thermomètre affiche trois degrés mais le ciel est tout bleu et le soleil brille.

Premier arrêt à la petite église de Mosfell.

L’église de Mosfell 

Nous entrons ensuite dans le Parc National de Thinvellir. Il s’agit du site historique le plus ancien d’Islande. Les Vikings y fondèrent le premier parlement démocratique, l’Althing, en 930. Le cadre est constitué d’une immense vallée d’effondrement traversée par des rivières et des cascades au point de rencontre des plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne.

Paysages 
Thingvallakirkja, l’une des premières églises d’Islande, consacrée au XIe s. et reconstruite en 1859 
Dans le parc 
L’Althing
Paysages 

Nouvelle étape à Geysir dans la zone géothermique de Haukadalur, une vallée de sources chaudes ponctuée entre autres de bassins bleus translucides.

Le Strokkur 
La vallée d’Haukadalur

Situées sur le Hvita, les spectaculaires chutes de Gullfoss sont formées par une double cascade se déversant dans un ravin escarpé.

Les chutes de Gullfoss 
On rencontre parfois de drôles d’engins… 
Le Hvita 

Petit repos bien mérité dans l’après-midi au Secret Lagoon ou Gamia Laugin : un grand bassin d’eaux chaudes (38/40 degrés) en plein air. L’endroit dat de 1894.

Secret Lagoon 

Dernière étape à au cratère de Kerid, créé par une éruption il y a env. 6500 ans. Suivant le fossé près de la route, dans un champ enneigé, un renard arctique tout blanc poursuit son chemin.

Le cratère de Kerid 
Chevaux islandais 
Paysage vu du cratère de Kerid

Notre guesthouse est située en pleine campagne, aux abords d’une ferme (nous entendons les moutons bêler !).

Notre guesthouse, chevaux islandais devant la fenêtre de notre chambre 
Rien ne manque, pas même le bain à bulles et le sauna ! 

A 22h30, la nuit n’est toujours pas tombée !

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Lundi 1er mai

Encore une magnifique journée qui s’annonce. Grand soleil sur les champs enneigées. Charcuterie, skyr (le fromage blanc local), confitures maison, gaufres, fruits quatre sortes de pain etc… les petits déjeuners sont abondants. Il nous faut bien ça pour affronter la froidure : 1 degré. Nous quittons cette douillette guesthouse à la ferme en direction de la côte sud.

Notre guesthouse et notre hôtesse ce matin

Autour de nous, les glaciers scintillent sous le soleil, les poneys dégustent leur foin matinal. Passé la petite ville d’Hvolsvöllur, changement radical de décor. La neige a fondu et les prairies reverdissent. Quelques moutons paissent tranquillement.

Arrêt à la cascade de Seljalandsfoss, 60m de haut, dur les escarpements du tristement célèbre Eyjafjallajökull. Quelques centaines de mètres plus loin la cascade de Gljufrabui qui tombe au milieu des rochers.

Seljalandsfoss 
Le site 
Gljufrabui 

Halte à Rutshellir pour visiter une caverne faite par l’homme. C’est la dernière qui subsiste en Islande. Longue d’une vingtaine de mètres, elle servait de grange à foin.

Rutshellir 
Pour sauter les clôtures !

Arrêt à Skogar pour visiter son Musée des Arts et Traditions Populaires qui couvre tous les aspects de la vie islandaise. Bâtiments restaurés, école, fermé, église … et maisons aux toits de tourbe.

Chaussures en peaux de poisson, vêtements huilés pour la pêche 
Les maisons aux toits de tourbe 
Intérieur de maison 
Le site 

Tout à côté, Skogafoss, chute d’eau grandiose haute de 62m et large de 15. La légende raconte qu’un colon aurait caché un coffre rempli d’or derrière la cascade.

Skogafoss, en bas 
Skogafoss en haut 

Nous poursuivons notre route jusqu’aux falaises de Dyrholaey : un promontoire spectaculaire de 120m de haut percé d’une arche au- dessus de l’océan. Le site est une réserve naturelle pour les oiseaux, dont les macareux.

Les falaises de Dyrholaey 

De l’autre côté la magnifique plage de sable noir de Reynisfara.

La plage de Reynisfara 

Arrivée à Vik, ville la plus méridionale d’Islandé réputée pour son animation et … son temps pluvieux. Effectivement une petite pluie fine nous y accueille. En fait d’animation, il n’y en a guère, mais ce n’est pas l’été non plus !

Après Vik, nous découvrons les vastes champs de sable volcanique noir de Myrdalssandur. Ils sont dus à la projection de matériaux provenant du volcan caché sous le Myrdalsjökull, le quatrième glacier du pays.

Enfin nous traversons l'immense champ de lave provenant de l'éruption du volcan Laki en 1783, recouvert de mousses. L’épaisseur de la mousse est actuellement de 40 à 60cm. Paysage étrange et irréel qui s’étend sur des kilomètres.

Champ de lave couvert de mousse à perte de vue 

Dernière étape à Kirjubaejarklaustur où se trouve notre hôtel, petit bourg de quelques maisons seulement mais avec…une belle cascade : Systrafoss. Un peu l’impression d’être au milieu de nulle part !

La cascade de Systrafoss

Dîner islandais :

Souris d’agneau cuite à feu doux 
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Mardi 2 mai

Quelques gouttes de pluie au départ ce matin. Nous continuons la route de la côte sud vers l’est.

Paysage autour de l’hôtel 

Première cascade, au bord de la route, très belle et sans touristes.

Cascade d’Hamrafoss 
  • Le paysage change : des plateaux sombres, aux flancs recouverts de mousses couleur amande. Soudain un beau renard arctique roux traverse devant la voiture ! Et pourtant ils sont réputés rares.

Nouveau changement d’environnement. Nous roulons au milieu d’une grande zone désertique noire : les sandar. En haut des montagnes, les glaciers absorbent les limons et les graviers produits par l’érosion qui sont ensuite transportés jusqu’à la côte par les rivières où les débâcles glaciaires. Sur notre gauche un grand glacier plat, le Skeithararjökull, qui nous semble tout proche. En toile de fond devant nous des pics enneigés et des glaciers bleutés.

Les glaciers arrivent presque au bord de la route circulaire 

Nous arrivons au parc national de Skaftafell, réputé pour ses randonnées, également des randos sur les glaciers, avec guide et équipement approprié. Nous nous contenterons d’une promenade jusqu’aux abords du Skaftafeljökull et d’une courte rando jusqu’à la cascade de Svartifoss.

A proximité du Skaftafeljökull 
La végétation repart 
La cascade de Svartifoss 

Prochaine étape Fjallsarlon, une lagune glaciaire. Malheureusement la météo se gâte, pluie, neige fondue, grésil…

Fjallsarlon 

Seconde lagune glaciaire beaucoup plus impressionnante : Jökulsarlon. Elle est située juste au bord de la route circulaire. Les icebergs se détachent du Breithamerkurjökull et dérivent vers l’océan Atlantique en empruntant la rivière Jokulsa. Certains flottent jusqu’à 5 ans dans la lagune de 25 km2 et profonde de 260 m. Cette lagune n’a que 80 ans. En 1930 le glacier atteignait encore la route circulaire, il recule désormais de près de 500 m par an.

 Jökulsarlon 
Les phoques jouent dans la lagune glaciaire 

La plage près de la lagune est appelée « plage aux diamants », on y ramasse en effet de gros « diamants ».

La plage aux diamants 

De part et d’autre de la route, nous verrons quelques rennes, des cygnes, de rares moutons (ils ne sont pas encore sortis des étables), beaucoup de chevaux et beaucoup d’oies rieuses qui picorent dans les champs.

Oies rieuses 

La journée se termine à Höfn (port), petite bourgade qui vit de la pêche et des usines de poisson, et célèbre pour ses langoustines. Notre chambre dispose d’une grande baie vitrée donnant sur le port où nous observons les bateaux rentrer.

Pêcheurs d’Islande 
Clôture insolite ! 
On trouve même la traditionnelle laine islandaise dans les supermarchés 
De Höfn, vue sur les glaciers au loin 
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Mercredi 3 mai

Nous quittons Höfn sous un ciel nuageux. Des rennes paissent dans les champs au pied des volcans moussus.

Rennes et volcans 

La route 1 suit exactement la côte très découpée en direction du nord.

Côté découpée et sable noir 

La côte est de l’Islande est entamée par plusieurs fjords. Le premier est le Berufjördur à l’entrée duquel se trouve le charmant port de pêche de Djupivogur. C’est l’un des plus anciens ports du pays, fondé au XVIe s. lorsque des marchands allemands venaient commercer dans la région.

Djupivogur 
Même les poubelles sont végétalisées !
Eggin i glevik, œuvre contemporaine de S. Gudmundsson : 34 œufs de pierre représentant chacun un oiseau de la région 
Superbe collection de minéraux constituée par un ancien pêcheur , Jon, hôte très accueillant 
Autour du  Berufjördur
Maison ( non ce n’est pas une église) et port à Stödvarfjördur 

Étape à Faskrudfjördur, village fondé par des marins français originaires de Paimpol qui venaient pêcher entre la fin du XIXe s. et 1914 (cf Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti). Afin de rappeler le passé, les noms des rues sont en islandais et en français.

L’ancienne maison du médecin et l’ancien hôpital , devenus hôtel et musée
Plaques de rues 
Le fjord Faskrudsfjördur 
Les maisons anciennes 

Nous quittons la côte pour grimper vers Egilsstadir où nous passerons la nuit. La petite ville se trouve au bord du troisième plus grand lac d’Islande, le Lagarfljot.

De là, il nous reste encore un fjord à découvrir 25 km plus loin. Nous pensions traverser des champs et, surprise, la route monte et nous nous retrouvons au milieu de champs de…neige. La température est tombée à 0 degré. Partout des cascades, eau et glace, même une petite station de ski.

Dans la neige 

Puis la route redescend et nous apercevons le fjord Seydisfjördur.

En descendant vers le fjord 

Ravissant endroit que le fond de ce fjord d’où partent les ferries pour l’Europe.

A gauche le consulat suédois 
Départ du ferry et paysages alentour  
Charmante église 
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Jeudi 4 mai

Ce matin la température est presque douce : 7 degrés. La route traverse de grandes étendues de terre brune, ponctuées de plaques de neige, des cascades dévalent des hauteurs, en bas de belles gorges encaissées avec encore des stalactites de glace.

Sur la route 

Ça et là de grandes fermes, les moutons commencent à mettre le museau dehors dans les enclos devant les étables, partout des couples d’oies cendrées à bec orange qui picorent dans les champs, des cygnes barbotent dans les flaques d’eau.

Grange à moutons et forge utilisées jusqu’en 1940 
Sur la route 

Puis c’est le haut plateau de Mödruladur, grande étendue désertique, mélange de terre et de scories, à l’horizon les montagnes enneigées.

Haut plateau du Mödruladur 


Nous traversons d’immenses étendues plates de scories ponctuées de neige. Le paysage est vraiment curieux. Arrivée sur le site de la cascade de Dettifoss, la plus puissante d’Europe, et de celle de Selfoss, en amont.

Départ du chemin vers les cascades 
Dettifoss 
Selfoss 

Puis direction le site volcanique de Krafla (le volcan a donné son nom à toute la zone). Une importante centrale géothermique a été construite en 1973. Elle dégage une odeur de soufre bien marquée. Le Krafla est entré en éruption en 1724 jusqu’en 1728. Et de nouveau 250 ans plus tard, 9 fois entre 1975 et 1984.

Le cratère de Viti, mais le lac est encore gelé

Étape à Hverir, paysage de chaudrons de boue bouillonnante, de colonnes de vapeur, de cocottes-minute prêtes à exploser, couleurs incroyables dans une terrible odeur de soufre. C’est à la fois effrayant et attirant. A 1000 m de profondeur la chaleur dépasse 200°. La vapeur est accompagnée de divers gaz, tels que l'hydrogène sulfuré qui donne aux sources leur odeur caractéristique. Les sources chaudes entraînent des dépôts de soufre importants. Des mines de soufre étaient autrefois exploitées en Islande pour la production de poudre à canon.


Hverir  au pied du Namafjall

Détente bien méritée aux bains de Mivatn. Trois bassins, un petit à 41 degrés, et deux grands à, respectivement, 38 et 36 degrés, sur fond de montagnes enneigées. Absolument superbe. L’eau est laiteuse et comme savonneuse.

Le bassin à 36 degrés 
Le bassin à 38 degrés 

Enfin, nous longeons le lac Mivatn par le nord. Paysage encore magnifique, beaucoup d’oiseaux au bord du lac.

Le lac Myvatn 

Notre guesthouse se trouve à une quinzaine de kms du lac. Pour y parvenir, il faut parcourir une piste sur près de 6 km, au milieu des champs. Il s’agit en fait d’une très grosse ferme, élevant moutons, poules et…truites.

La ferme 

Au dîner truite et morue.

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Vendredi 5 mai

Direction nord vers la péninsule de Tjörnes. La température est clémente, 9 degrés, mais il bruine un peu. Nous empruntons une petite route peu fréquentée, sauf par les oies sauvages qui se reposent sur le macadam. Beaucoup de canards dans les petites étendues d’eau, de grandes fermes aux toits bleus, verts ou rouges.

Belle ferme et toujours des oies sauvages partout 

Nous laissons pour le moment Husavik et poursuivons vers Asbyrgi par la route côtière qui propose de beaux panoramas.

La charmante église d’Husavik 
Le port d’Husavik 
Joli restaurant et jolie boîte postale 
Sur la route 

Au nord du parc national du Vatnajökull, la gorge d’Asbyrgi forme un immense fer à cheval de 3,5 km de long pour 1 km de large. Au centre se trouve un énorme rocher plat, l’Eyan. Nous effectuerons la boucle de 6 km à son sommet pour admirer les parois de la gorge. La gorge aurait été créée par l’éruption du volcan Grimsvötn.

La gorge d’Asbyrgi 
Le fond de la gorge  en forme de fer à cheval 
L’Eyan 
Vue du haut de l’Eyan 
Le « mur » de l’Eyan 

Puis retour vers Husavik pour une sortie en bateau de trois heures dans la baie de Lundey afin d’admirer les baleines et … les macareux, adorables petits oiseaux de mer au bec et aux pattes orange.

Baleines à bosse et rorquals de Minke 
Vue sur la presqu’île de Flatey 

Pour nous réchauffer, dîner islandais à base de morue, accompagné de rye bread, ce pain cuit à la vapeur, dans une boîte enterrée dans le sol volcanique.

Fish and chips à la bière et brandade, accompagnée de rye bread (ou geyser bread) 
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Samedi 6 mai

Soleil et douceur ce matin. Premier arrêt cascade : Godafoss ou la cascade des dieux.

Lac gelé 
Perdrix des neiges 
La cascade de Godafoss 
Le Lojsavatn 

Nous longeons ensuite le fjord Eyjafjördur.

Le fjord Eyjafjördur 

Arrivée à Akureyri, deuxième ville d’Islande. Les guides annoncent une ville très animée mais en ce samedi matin, pas beaucoup d’activité.

Akureyri 
L’église 

De là, nous partons vers le nord à la découverte de la presqu’île de Tröllaskagi, la presqu’île des trolls. Nous espérons bien en rencontrer.

Sur la presqu’île de Tröllaskagi 

L’extrémité nord de la presqu’île est constituée de quatre « doigts » que traversent des tunnels. Les paysages sont toujours aussi magiques.

Nous atteignons la ravissante ville de Siglusfjördur, ancien port de pêche aux harengs. Visite du musée du hareng, sis dans une ancienne usine en activité de 1919 à 1940.

Siglusfjördur 
Le musée du hareng  
Toujours à la chasse aux oies qui s’enfuient devant nous ! 
Le fjord Skagafjördur 

Étape à Hofsos, village de pêcheurs qui s’imposa dès les années 1500 comme bourg de négoce. Il est désormais très connu pour sa spectaculaire piscine surplombant le fjord, vue sans limite assurée depuis le bassin.

Panneaux à l’entrée et à la sortie de chaque commune islandaise 
La piscine au bord du fjord 
Vue à partir d’Hosfos (des macareux s’ébattent au pied des falaises) 
La jolie église d’Hofsos 

Nous continuons la route autour du fjord de Skagafjördur.

Le fond du fjord 

Et nous poursuivons jusqu’à la ville de Blönduos en traversant la presqu’île en suivant une jolie vallée.

Magnifique paysage encore 
Difficile de photographier des moutons (un comble en Islande !) 

L’hôtel de ce soir est une ancienne…école ! Situé à 13 km au sud de Blönduos, au milieu de nulle part, comme souvent, mais près d’un lac. Les chambres sont décorées avec des dessins d’enfants au mur, à l’accueil un grand tableau noir, au sous-sol le gymnase avec tout son matériel et dehors piscine et bain bouillonnant. Et près de l’hôtel, une école primaire toujours en service ! Mais d’où viennent les enfants, il n’y a qu’une ou deux fermes aux alentours ???

L’hôtel Huni 

Pas rencontré de trolls aujourd’hui, hélas ou heureusement ?

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Dimanche 7 mai

Matin de brouillard, on ne distingue pas même le lac. Partout des chevaux islandais dans un paysage flou.

Moutons, chevaux dans les prés 

Premier arrêt à Hvammstangi, renommé pour ses colonies de phoques et son usine de laine Kidka, malheureusement fermée. Le village est fort calme.

Direction Hvammstangi 
Musée Art & Craft et maison ancienne 

Énormément d’oiseaux en Islande : oies rieuses et bernaches, cygnes, bécassines et autres oiseaux des marais, huîtriers pie aux becs rouges, canards eiders et autres…que l’on peut admirer facilement un peu partout, un paradis pour les ornithologues.

Eiders dans l’eau et endormis sur la plage 

La météo ne s’arrange pas trop. Un peu de soleil pour admirer les cygnes et les bernaches dans les champs, puis grosse nappe de brouillard, on distingue à peine la route.

Ascension du volcan Grabrok, trois cratères au sommet et un vent « à décorner les bœufs ». Les laves sont recouvertes de belles mousses vertes.

Les mousses sur les flancs du volcan Grabrok 
Vues du volcan 
Un des trois cratères 

Borganès ensuite, petite ville s’étirant sur une presqu’île au bord du Borgarfjörður.

Borgarnès 
Vues de Borgarnès 
L’église de Borgarnès 

La vallée est très agricole. En ce moment les fermiers coupent les herbes jaunes de l’été dernier, ils l’utilisent comme foin. Peu après apparaît l’herbe nouvelle toute verte, régal des … cygnes !

Elle est aussi très fréquentée par les habitants de Reykjavik qui y ont des résidences secondaires.

Halte ensuite à la source d’eau chaude de Deildartunguhver, la plus puissante d’Europe. L’eau sort à 100 degrés, toutes les maisons du fjord sont chauffées par géothermie et de nombreuses serres ont été installées à proximité.

La source d’eau chaude de Deildartunguhver 
Serres où poussent tomates, concombres et carottes 

Encore des cascades, celles de Hraunfossar et de Barnafoss, dont les eaux proviennent du glacier de Eiriksjökull, traversent le champ de lave de Hallmundarhaun avant de se jeter dans la rivière Hvitá.

Cascade d’Hraunfossar
Cascade de Barnafoss 

Nous terminons par une petite promenade au hameau de Hellfell.

Jolie guesthouse à Hellfell 
L’église d’Hellfell 

L’hôtel est situé à Reykholt, encore au milieu de nulle part !

L’église de Reykholt et une vieille maison au toit végétalisé 

Bains chauds dans des cuves en bois à l’extérieur, sauna, hammam, l’art de vivre à l’islandaise !

Bains chauds et serres à l’hôtel  
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Lundi 8 mai

La péninsule de Reykjanes est située au sud-ouest de la capitale Reykjavik. Elle appartient au Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO qui contribue à protéger les spécificités géologiques de la région.

Malheureusement la pluie nous suit depuis ce matin.

Sur la péninsule de Reykjanes 

Arrêt au lac de Kleifarvatn.

Le lac Kleifarvatn 

Encore de nombreux volcans en activité, la dernière éruption a eu lieu en 2021, sources chaudes et nombreuses randonnées à faire pour les amateurs.

Volcans 
Sources chaudes au bord de la route 
Extrémité du lac Kleifarvatn 

Nous traversons le port de Gunavik pour nous rendre au Blue Lagoon, grand complexe thermal alimenté par la centrale géothermique de Svartsengi. L’eau surchauffée du lagon (70% d’eau de mer, 30% d’eau douce) est à 38 degrés, elle est riche en algues bleu- vert, en sels minéraux et en boue de silice. Nous ne nous y baignerons pas mais admirerons l’eau aux alentours. Réservation obligatoire et durée de baignade limitée.

Alentours du Blue Lagoon 
Pierres dans l’eau 

Halte aux sources chaudes de Gunnuhver, incroyables.

Le site de Guhnnuhver 

Plus loin, on peut aller de la plaque tectonique eurasienne à celle de l’Amérique du Nord en empruntant un simple pont !

A l’intersection des deux plaques tectoniques 

De l’aéroport de Keflavik nous gagnons la pointe de Kardskagi où se dressent deux phares à la sortie de Gardur.

Gardur, à la pointe de  Kardskagi

Puis Sandgerdi, son port, ses marais et enfin l’église isolée de Hvalnes.

Dans les marais de Sandgerti  
La très jolie église de Hvalnes 

Dîner au Kaffi Duus, sur le port de Keflavik.

Au Kaffi Duus 
Au menu flétan et morue 
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Mardi 9 mai

Le voyage est terminé. Lever 3h30 pour prendre le premier vol de Keflavik direction Paris à 6h.

Heureusement l'hôtel est face l'aéroport et sert des petits-déjeuners à partir de 4h !

Bilan : 2500 km parcourus en voiture, soit une moyenne d'environ 250 km/jour, et près de 80 km parcourus à pied.

L'Islande est un pays magnifique aux paysages incroyables et très variés. Il faudrait pouvoir y revenir à différentes saisons pour jouir d'autres couleurs et d'autres plaisirs. D'après ce qu'on nous en a dit les Islandais ne sont pas si écologiques qu'on pourrait le penser, mais, en revanche, ils sont conscients que la nature est toujours plus forte qu'eux et ils en tiennent compte. Nous les avons trouvé particulièrement accueillants et serviables.

Régine et Christine