Carnet de voyage

Écosse 2018

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Juillet 2018
2 semaines
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Publié le 18 juillet 2018

Nous y voici. Après un vol d'une heure vingt-cinq, me voilà arrivé en Ecosse. La surprise est peu grande lorsqu'après avoir dépassé la canopée nuageuse s'offre un temps pluvieux et grisâtre. Vu de l'avion, le paysage a pourtant quelque chose qui émerveille : de vastes étendues vertes, des collines mouchetées d' arbres et beaucoup de champs. Il suffirait d' un brin d'imagination pour se croire dans un roman de Tolkien, survolant les terres de Hobbitbourg.

Dans quatre petites heures mon compagnon de voyage atterrira à son tour. La journée sera des plus tranquilles. Ce n'est que demain que nous récupérerons notre moyen de locomotion qui nous fera visiter le pays à la cornemuse.


On rêve un peu, on descend fébriles du bus, dans le centre historique d' Édimbourg et déjà la claque et présente. Quel paysage... Une ville littéralement fortifiée sur plusieurs niveaux. La pierre elle-même à quelque chose de fascinant. Sa belle couleur marron, délavée par la pluie, semble nous montrer que les bâtisses pourront tenir bien des siècles après notre bref passage sur Terre. Bref, l'instant est à l'émerveillement.

Nous déposons nos affaires dans une auberge de jeunesse plein centre ville, au caractère fort sympathique et nous partons enfin pour la visite. Enfin visite est un bien grand car ni une ni deux, nous nous asseyons dans un bar savourer une belle blonde écossaise et prévoir notre futur trajet.

Après un léger débat, il est décidé que le lendemain nous nous rendrons sur la partie Est de l'Écosse pour nous rendre à Glen Clova.

La journée continue par quelques visites et nous finissons dans un petit bar bien rustique, où les plus grands rockeurs ont jouer : Bannerman's bar. Dans un canapé bien mouelleux, nous dégustons un petit Lagavulin, et assistons à un concert avant de rentrer.


Cette première journée annonce un voyage mémorable.

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Publié le 19 juillet 2018

Cette seconde journée commence avec la récupération de notre futur moyen de locomotion. L'engouement passe vite a une légère inquiétude lorsqu'au centre de la ville, nous prenons nos repères dans cette conduite à gauche. Mais l'angoisse disparaît vite et les sourires apparaissent : l'aventure commence. Direction le nord et le Cairngorms Naturalisation Park où nous y passerons la nuit. Les sacs sont prêts et les muscles des jambes tendues.


Après une heure et demie de route, l'autoroute laisse place aux petites routes en forêt et aux vastes collines au loin. Ce paysage digne des plus belles légendes celtes est le point idéal pour commencer ce roadtrip.



Enfin arrivés à Glen Colva, une grande colline se présente à nous. Nous sommes d'abord légèrement surpris de l'important dénivelé mais bien sûr, cela ne nous fait pas bien peur et ni une ni deux, nous préparons nos sacs pour l'excursion qui nous attend. 

La montée est longue et non moins fastidieuse. Chargés de nos lourds sacs, nous grimpons sur un terrain dénoué de végétation dépassant les quelques centimètres, ce paysage désolé étant composé d'arbustes et d'herbe sèche.

Nous faisons quelques pauses et nous parvenons devant un vaste lac d'un bleu profond. Là, se situe notre défi final. Le boss de ce trajet ! Notre guide nous indique que cette finalité est pour les randonneurs avertis. Après un bref regard, la décision est déjà prise. Chargés comme des bœufs ou non, ce sera notre défi !

Nous parvenons en haut de ce pic et devant nous s'offre un paysage auquel nous ne nous attendions pas : de vastes plaines. Pas âme qui vive malgré quelques animaux qui passent par-ci par-là. Le choix est grand pour la pose de la tente.

Une fois fait, nous sirotons une petite bière avec du saucisson en regardant fièrement le trajet fait aujourd'hui. Nous sommes arrivés au bout de nos peines ! Enfin c'est ce que nous pensions... 


Après ce prélassage au soleil, nous finissons par nous lever pour regagner la tente et démarrer un petit jeu de rôle. Les affaires sorties, une fatalité nous assaille... Nous avons oublié le gaz ! Comment faire chauffer nos pâtes tant désires ?! Désespérément, nous essayons de fabriquer un four pour faire chauffer l eau mais l'absence de bois et le paysage désertique nous fait vite rendre à l évidence... 

Cette soirée se finit donc à la dégustation de petits gâteaux premiers prix et de banane... Cependant, notre bonne humeur ne nous a pas quitté et nous nous lançons dans le jeu de rôle.

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Publié le 20 juillet 2018

6h30 : La pluie tambourine la tente. Nous nous regardons avec une légère appréhension. Toute la montée faite la veille, sur ces rondes pierres grises, ne représente t-elle pas un danger dans la descente ? Le sommeil nous regagne vite mais lors de notre réveil, quelques heures plus tard, nous sommes déçus de constater que la pluie ne s'est pas arrêtée.

La tête sortie de la tente, le paysage est au brouillard. La tête dans les nuages (au sens littéral), nous ne pouvons voir à plus de 100 mètres autour de nous. L'humeur morose et nous décidons de remballer une tente trempée lors d'une brève accalmie. Arrivés à la descente, nous sommes agréablement surpris de constater que la descente est bien plus simple que ce que nous appréhendions et après deux bonnes heures de marches, nous arrivons enfin à la voiture.

Le reste de la journée se fera en voiture où nous rejoignons Royal deepside, randonné du lendemain matin, avant de se rendre aux fameux Highlander Games.


Un plaisir simple nous gagne ce soir. Étant en camping, nous allons avoir le plaisir de prendre une douche !

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Publié le 21 juillet 2018

Bien avant notre départ, nous avions entendus parler de ces fameux jeux où anciennement clans Écossais s'affrontaient dans des duels de force, de dextérité ou d'agilité. Bien entendu, nous voulions assister à de tels jeux et profiter autour d'une bonne bière de ce spectacle.

Arrivés sur le site, le son des cornemuses et le cri du public nous étreint. L'ambiance est à son paroxysme de la joie et le public est on ne peut plus emballé d'assister aux jeux.

Au programme : lancer de marteau, de poids de près de 20kg, course à pied, danse, performance à la cornemuse et défi à la corde. Il n'y a pas un instant de répis et nous sommes forts impressionnés par les performances des participants.

L'envie du défi nous étreint et nous décidons de nous essayer à un petit jeu. 50 clés pour une serrure. La récompense ? Une bonne bouteille de whisky. Eh bien devinez ... Nous l'avons gagné et au moment où je vous écrit, c est avec un petit verre de "The Macallan Gold" entres les mains !

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Aujourd'hui place à l'exploration et à la découverte. Nous jugeons que depuis voilà trop longtemps, le mystère du monstre du Loch Ness est présent. C'est donc dans un but de recherche scientifique que nous nous rendons au Loch Ness afin de lever le mystère. Et quel meilleur endroit pour notre recherche que de ce rendre dans un ancien fort Ecossais ? Nous commencerons donc au château d'Urquhart.

C'est donc au milieu de pierres usées par d'anciennes batailles, imprégnés du sang de soldats bataillants pour leur indépendance que nous posons pied en ce matin du 22 juillet. Nombreux sont les personnes, qui tout comme nous espèrent faire une découverte majeure. Cependant, forts de notre conviction, nous démarrons les recherches.

Mais après deux heures de recherches, nous nous rendons à l'évidence. Si le Nessie existe, alors il est fort bien caché. C'est donc dépités mais non moins admiratif du cadre de nos recherches que nous partons.


Sans plus tarder, nous nous rendons au nord ouest de l'Écosse, dans les Highlands de l'Ouest. Le guide du routard ne nous a pas menti. L'endroit est à la ruralité, dénoué d'intérêt majeur si ce n'est pas dire quelque peu sinistre. Nous espérons trouver un lieu où dormir ce soir sur la route afin de combler la route pour les archipels du Nord.

Il est 19h et nous n'avons toujours rien trouvé sur la route... Nous grimpons des collines, cherchons au milieu de champs envahis par les moutons mais rien à faire, l'endroit est complètement inhospitalier. Par dépit nous recherchons camping et auberge de jeunesse mais la région est vide de tout cela. Ce n' est que tardivement, hagards par nos recherches que nous trouvons enfin un lieu où nous pourrons planter notre tente : notre terre promise en soit. Certes, envahis par les excréments des habitants locaux, qui nous regardent avec des regards lourds d'ailleurs, et par les mitges, mais notre terre promise tout de même. Ce soir, ce sera jeu de rôle autour d'un bon feu de camps... Ça comblera la pluie qui tombe sur nos crânes trempés.

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Publié le 24 juillet 2018

Après un petit périple en bateau, nous nous retrouvons sur les archipels des Orcades. Ayant laissé la voiture sur la côte écossaise, c'est donc à pied que nous entreprenons notre voyage. Notre confiance dans les bus est vite annihilée quand nous comprenons que les prochains après notre arrivée ne sont que cinq heures plus tard... L' île est en effet peuplée de très peu d'habitants et la fréquence du transport en commun est en conséquence très faible.

C'est donc à pied, chargés de notre lourd packetage que nous débutons notre exploration. Le programme ? D'anciens sites du paléolithique (autels, villages et tertres). Nous verrons par la suite qu'encore, des archéologues s'echinent à trouver des pièces longtemps oubliées.

Nous avons de la chance et le temps est splendide (à noter les coups de soleil pris ce jour là). De plus, un local nous prend en stop et nous dépose le long des sites vieux de 5000 ans.

Après les visites, nous décidons de poser notre camps en haut d'une colline qui s'élève au milieu des champs. La route et la montée nous prends bien 3 heures mais l'effort en valait la peine : une vue imprenable sur toute l'île, la mer et le lac en contrebas. Nous contemplons avec fascination un coucher de soleil comme rarement nous avons déjà vu ce soir là.

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Publié le 26 juillet 2018

Après avoir remballé toutes les affaires, nous reprenons notre route pour nous rendre dans d'anciens tertres du Néolithique. Ces petites collines (dignes d'une architecture hobbit) vieilles de 5000 ans nous offrent une vision des sépultures des premières "civilisation" d'Hommes.


Après cela, la journée se résume à notre retour à pied vers Stromness et de notre retour sur l'île principale. Nous garderons un excellent souvenir des Orcades : de son histoire, de ses paysages et de nos bonnes marchés. 


Nous dormons au pied d'une rivière ce soir, auprès d'un bon feu. Nous en profitons pour nous laver et faire une lessive de fortune : il commençait à être temps.




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Publié le 26 juillet 2018
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Publié le 27 juillet 2018

La veille n'etant que descente en voiture, il ne m'a pas semblé judicieux de m'attarder dessus. Nous sommes arrivés sur les îles de Skype, île très souvent vendue par les touristes. Après avoir dormi sur une falaise donnant une vue magnifique sur l'île et ses montagnes, nous nous levons au petit matin avec pour objectif deux grosses randonnées. La nuit aura été cependant longues, notre sommeil perturbé par le cri des moutons qui ont jugés bon de se poster à deux mettre de notre lieu de sommeil. C'est donc armé de ma chaussure que je juge bon de les faire fuir. 


Nous commençons donc par visiter Old Man of Store. Un menhir naturel en surplomb d'une montagne. Le paysage est magnifique mais nous ressentons déjà la popularité de l'île : il y a beaucoup de touristes. Depuis ce début de voyage, nous en avons rencontré très peu et nous sommes donc quelques peu déconcertés. Bien entendu, cela n'enlève en rien notre enthousiasme et nous profitons pleinement de ce que la nature nous offre. 

Après un repas copieux, nous prenons la route vers Fairy Pool. Il s'agirait DU lieu incontournable d'Ecosse et par conséquent, nous plaçons beaucoup d'espoir dessus. 


Le paysage en vaut en effet la peine. De hautes montagnes d'où de nombreuses rivières cristallines s'echappent pour s'ecouler dans la vallée. De petites cascades ainsi que des piscines naturelles permettent aux plus courageux de se baigner. 

Armés de nos sacs viens remplis, nous nous dirigeons vers ces pics où la végétation semble ne pas avoir de prise. Inquiet d'abord du futur emplacement de notre tente, nous finissons par décidé de la planté au pied des montagnes qui nous entoure. La rivière offre un excellent d'eau pure emplacement pour se ravitailler et se laver. 

Nous montons tout de même le pics et buvons, serein, une bière fraîche rafraîchi par l'eau de la rivière en contemplant ce paysage idyllique.