Nous sommes partis en voyage en Asie en quête d'aventure, de gros poissons et bien sur d'or..
Concernant la pêche, elle ne fut pas aussi fructueuse qu'escomptée. Peu nombreuses furent les prises, mais ô combien savoureuse. Notre instinct de pecheur mis à bas, le chasseur a repris le dessus. Bilan: un génocide de Mouzie-d'Astique en bonne et due forme. Heureusement pour nous, les forêts locales regorgent de fruits incroyablement sucrés, tel que les mangues, les ananas, noix de coco, bananes et fruits du dragon, qui ont su réveiller nos papilles endormies.
Pour l'orpaillage, c'est encore une autre affaire. Les rivières locales sont riches en minerais, mais étant donné la difficulté que nous avons à communiquer avec les locaux de ce sujet, nous ne prenons pas le risque. Nous avons tout de même essayé deux ou trois fois quand les habitants donnaient leur approbation. On a ainsi pu initier un couple d'amis ( venant d'Australie ) à cette activité inhabituelle.
C'est incroyable à quel point quelques heures d'avion changent de façon radicale la culture. On change de monnaie : euro -> US$ -> ThaiBat -> Réal -> Kip -> Dong. Ça fait un max de conversions et nous sommes devenus millionnaire à mainte reprise. La culture est si différente qu'on a parfois du mal à s'adapter. Ainsi, Balou se fait reprendre en permanence par Châtaigne sur son oublis de retirer ses chaussures en entrant dans n'importe quel endroit couvert. C'est quand même bizarre de marcher pieds nus dans une banque nationale !
Pour la langue c'est plus simple puisqu'on ne comprend rien et que seulement un micro pourcentage de la population baragouine l'anglais. Nous sommes donc devenus des as de la langue signée ou de dessinée. Attention aux prochaines parties de pictionnary !
L'art culinaire est formidable. Les plats mijotés, les soupes et les grillades font partie intégrante des repas quotidiens. Juste étrange de pouvoir acheter des asticos frits, des brochettes de coeurs de poule, de rat, de chien ou même de scorpion et chauve-souris... Dans certains endroits reculés, on mange du riz le matin, le midi, au goûté et le soir.
Le voyage à pris une nouvelle tournure quand nous avons fait l'acquisition de notre Moto Honda 110cc rouge flambant. Elle avait l'air d'une super becane en super etat. Après avoir fait souder un "rak-poursac", par un enfant de huit ans qui se protégeait les yeux avec une paire de Ray-Ban, nous prenons la route. Fier et fredonnant, nous nous sommes vite arrêté. Le pneu arrière est crevé. .. On le fait réparer pour 1$ et on repart. S'en est suivis au cours de ces 20 derniers jours un tas de petits problèmes. Jamais graves ni trop coûteux, mais tout de même angoissant. Il ne vaut mieux pas tomber en panne sur une route au milieu de la jungle. - Pneu crevé - Le rak s'est dessoudé.- La moto pétarade. On nettoie le carburateur.- Bizarre, maintenant, elle petarade mais que dans les descentes- Il y a un bruit, la chaîne est carrément détendue - Elle chauffe un max. Et elle cale. Alors on larrose avec de l'eau fraîche tout les 25km.- On a finit par faire tout réparer pour 20$ avec de nouvelles pièces. Elle est au top ! Enfin... pour le moment...On lui en demande trop à cette moto. Les sacs ont été cruellement allégés. À chaques arrêt, on abandonne le superflux pour faire le bonheur des locaux. Les hamacs on revolutionés le confort de deux familles.
Maintenant nous sommes au Vietnam. Plus de jungle. Juste des villes. Il nous reste peu être 1500 km à faire. En espérant que tout roule, surtout elle !
Bisouovitch ! B&C
PS: Quand le malheur ne serait bonQu’à mettre un sot à la raison,Toujours serait-ce à juste causeQu’on le dit bon à quelque chose.
Jean de La Fontaine