Carnet de voyage

L'île de Lombok

4 étapes
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ICI, " l'hiver" vient de commencer. Et tandis que je contemple la mer en maillot de bain, dans une eau à trente-cinq degrés, je me dit que c'est dommage, et qu'il va me falloir revenir...
Du 4 au 24 décembre 2017
3 semaines
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Alors que mes pieds foulent le tarmac de l'aéroport de Denpesar, je sais que je suis sur cette île que pour une seule raison, récupérer mon colis avec mon nécessaire de diabète. Mon précédent colis étant resté bloqué en Inde à cause d’un excès de zèle des Douanes. Je vais donc prévoir de rester qu’une seule nuit, avant un nouveau vol qui va m’amener cette fois-ci sur l’île de Lombok. Cette journée aux abords de l’Aéroport ne sera néanmoins pas de tout repos. Mon colis est bien arrivé, mais ce dernier se trouve en inspection au service des douanes. Me voilà donc lancé dans un circuit administratif complexe, sous un soleil de plomb. C’est ainsi que je pourrai admirer mon colis, éventré sur une table, sous le, regard des Douaniers qui pour le récupérer me demanderont divers documents, tels que mes ordonnances, mes attestations d’hôpital, et un courrier de la Police médicale locale qu’il me faudra aller chercher à l’autre bout de la ville, attestant de la nécessité de ce materiel aux fins de traitement personnel, et non de revente sur le territoire.

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Me voilà arrivé sur l’île de Lombok. Celle-ci ne se situe qu’à une demi-heure de vol de Bali. Vingt minutes de Taxi plus tard c’est dans le sud de l’île, à Kuta Lombok, que je poserai enfin mes bagages dans une Homestay pour une petite dizaine de jours. Ici, dans ce coin reculé de l’île, on peut ressentir que l’aventure touristique ne fait que commencer. De nombreux terrains sont effectivement à vendre pour aménager le front de mer, et seules les routes sont actuellement en cours d’aménagement. Ici, (pour le moment) la vie touristique se résume qu’à très peu de choses : deux rues perpendiculaires longues de moins de 500 m, sur lesquelles on peut y trouver restaurants, supérettes, bars, shops touristiques, et location de scooters (eh oui, ici sans scooter vous allez pas bien loin). Puis, l’activité dominante de ce coin de l’île, le surf. C’est ainsi que je rencontrerai de nombreuses personnes, à l’allure fun, cheveux longs, lunette de soleil, peau dorée et muscles saillants, avec une planche de surf greffée en permanence sous le bras… Pour ma part, après plusieurs experiences en milieu aquatique, j’ai définitivement conclue qu’il me fallait rester les pieds sur terre. Car moi, depuis ma naissance, ce sont mes baskets qui sont greffées à mes pieds. Ainsi, c’est sans aucune frustration que je prendrai plaisir chaque jours à partir courir sur les différents spots qui surplombent de magnifiques plages, où en fin de journée il est agréable de se poser pour y contempler la glisse des vrais surfeurs, sous les dernières lueurs du jours. La chasse aux coquillages, le Snorkling, les excursions dans la jungle en quête de nouveaux circuits de running, et l’outrageuse indécence d’un niveau de glandouille seront mes principales activités, biens agréables dans cet endroits encore préservé du tourisme de masse.

N'ayant réussi à la publier sur youtube (droits auteurs) Je vous invite à suivre ce lien pour visionner la vidéo concernant cette partie de l'île : https://www.facebook.com/Syouin/videos/10155942283809204/

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L’île est mondialement connue pour son Volcan, le Rinjani qui culmine à plus de 3700m d’altitude. Ainsi je déciderai de me rendre dans l’un des villages faisant office de points de départ de l’un des trek menant au sommet. Arrivé à Sumbalun je découvrirai qu’il semble difficile de réaliser cette ascension seul, sans guide et sans porteur. Ainsi, je me verrai proposer un circuit sur deux jours et une nuit qui de prima-bord me semblera honnête et la meilleure option. Mais cela sera sans compter sur le mauvais temps qui s’invitera dans la semaine. Ici, la saison d’hiver commence et dure environ trois mois. Celle-ci se caractérise par une moyenne de cinq jours de pluie par semaine, avec une température moyenne de 28°. En dépit de cela, l’agence et son guide m’expliqueront qu’ils est toujours possible de maintenir le Trek (vu le prix, tu m’étonnes...) mais que l’on ne pourra certainement pas se rendre jusqu’au sommet et qu’ils me feront à la place faire un petit tour dans la jungle… En temps normal, je n’ai pas pour habitude de payer pour me faire amener en haut d’une montagne qui ne nécessite aucun équipement spécifique. Même si je sais qu’il est important de faire travailler la population locale. Mais si je devais payer à chaque fois pour cela, mon budget en prendrait un sacré coup. Et qui veut voyager loin, ménage sa monture. De fait, payer pour ne pas aller jusqu’au sommet, et pour ne rien voir à cause du brouillard me paraitra exagérer et je préférerai ainsi valider la première déception de mon périple, celle de ne pas avoir grimper le Rinjani. Je quitterai donc cet endroit, non sans être avant aller cavaler sur les sommets avoisinants, en promettant de revenir, cette fois à la bonne saison.

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Ici, malgré la réputation hautement touristique du lieu, je vivrai de superbe moment au plus près de la population locale. Ainsi, ce seront de formidables rencontres au beau milieu de la jungle, alors que mes baskets remplies d’excitation se seront égarer. De celles qui vous remettent sur le droit chemin, qui vous désaltèrent, et dont les sourires vous remplissent de joie. Ce seront ces incroyables petits sentiers tracés à la machette au coeur de la jungle, où les singes curieux vous accompagnent en sautant de branches en branches le temps de quelques foulées. Puis, ce seront ces repas, avec la famille locale, avec mes hôtes et leurs amis, qui se terminent tard dans la nuit, arrosés de vin de palme local, et embellis de quelques accords de guitare.


Le couplet philosophique :

Nombreuses sont les personnes me posant cette question : « Tu dois te sentir seul, non ? Ca doit être difficile de voyager seul ?

Je vais répondre très simplement : « Non, jamais. Car si je le souhaite, je ne suis jamais seul.»

Et pour mieux comprendre je vais vous interroger à mon tour : " Quelle option vous paraît la plus judicieuse : celle d’être accompagné en permanence et de ne pas avoir d’autres choix que celui de supporter les décisions et la présence d’une personne, ou celle de voyager seul en ayant à chaque instants la liberté de rencontrer des personnes et de partager avec eux de nombreux moments plus ou moins long ?

Pour ma part, j’aime cette « solitude » c’est elle qui me permet de me retrouver, de me ressourcer. Et cela tout autant que j’aime partager de nombreux moments, mais en gardant cette liberté de choisir avec qui et quand je veux le faire…