Après une journée complète de bus me voilà arrivé à la Paz. Durant ce voyage, j'imaginais pouvoir me reposer, somnoler un peu, mais c'était sans compter la présence d'une charmante famille et de leur espiègle petite fille, avec laquelle je vais passer mon temps à jouer, à me chamailler, et à dealer des "Oréos", en échange d'un peu de répit, et bien évidement de quelques clichés photographiques...
La Paz, la fourmilière... Encaissée au milieu des montagnes, la pollution et l'altitude rendent la ville peu agréable à visiter du fait de ses successions de montés et de descentes, qui vous coupent le souffle et les jambes... Je m'évaderai à deux reprises de la ville pour y apprécier un peu plus d'air pur et quelques moments sympathiques. Une première fois en allant chercher les hauteurs de la ville, durant un petit trek en direction de la Muela Del Diablo. Un sommet rocheux en forme de Molaire qui surplombe la ville. Là, je pourrais dérouler une peu et apprécier de trottiner sur de jolies chemins et au milieu de petits villages. Durant cette journée, je serai pris à partie sous les projectiles... Voulant photographier une Péruvienne et son cheval, cette dernière ramassera alors des pierres pour me les lancer et me faire partir, comme si j'étais le Diable en personne... J'en rigolerai bien et respecterai son choix en filant rapidement sans demander mon reste. Les gens sont incroyables parfois, mais c'est comme cela, naturels, que je les aime.
Puis ce sera la Ruta de la Muerte, mémorable... Une descente en VTT de plus de 65km, sur une route à présent interdite aux véhicules à cause de sa dangerosité, mais qui ne l'ai pas pour autant en vélo à partir du moment où l'on fait attention et que l'on reste concentré, surtout dans les virages... Après un cérémonial, une bénédiction à base d'alcool local, et une prière à Pachamama, nous voilà lancé sur cette incroyable descente. Une halte à mi-chemin pour traversée la Vallée suspendus à une Tyrolienne de plus de 500m, puis ce sera le retour en minibus durant lequel nous allons déguster (vider...) une bouteille de Singani, tout en chantant et jouant à divers jeux, histoire d'occuper le trajet. Un superbe souvenir !
Toujours curieux des capacités mentales et physiques du corps humain, après un entrainement à 2500m, puis à 3600m, ce sera à Copacabana que je me lancerai sur une sortie Trail à 4100m. Evidement, il y a plus dégueu' comme endroit que les hauteurs du Lac Titicaca... Passés les affres des premiers kilométres, c'est avec joie que je vais découvrir ma bonne adaptation à l'altitude et que je vais alors apprécier cette sortie des plus ludique. Eh oui, après avoir arpenté les hauteurs de Copacabana, j'aiderai une vieille dame Bolivienne à attraper son porcelet dans son champs, puis je me goinfrerai d'un beignet au miel acheté à la volé dans la rue, avant de grimper le calvaire qui surplombe la ville.