Carnet de voyage

Nouveau cycle

Dernière étape postée il y a 1140 jours
Je démarre un nouveau cycle cette fois-ci en vélo pour atteindre l'Andalousie. Un voyage qui se veut lent, dans le but de pratiquer l'espagnol, faire des rencontres et rejoindre mes amies à Malaga.
Octobre 2020
5 semaines
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Publié le 14 octobre 2020

Des envies de voyage pleins la tête, une multitude de choix... et puis à un moment, se recentrer et suivre son intuition.

Écrire sur un carnet ne me change pas de d'habitude. J'essaie de prendre des notes régulièrement pour garder des légères traces de mes aventures, ressentis, difficultés, souvenirs... Pour ce voyage et depuis quelques temps, mon esprit papillonne d'une façon qu'il m'est difficile d'être patiente avec un crayon à la main. Même si mon carnet ne me quittera pas pour autant, je profiterais de ce blog pour garder une trace et donner des nouvelles à mes proches de manière propre et efficace. Mais aussi poser noir sur blanc ce projet qui à germer et qui devient réalité.

Pourquoi ce voyage ?

ALORS. Par où commencer.

Je vais déjà expliquer ce qui me pousse à faire ce que je fais, les prémisses de mon projet.

 Nouvel an 2019 à Santander.

Le voyage et les langues étrangères

Cela fait plusieurs années que j'apprécie découvrir et apprendre de nouvelle langue. Anglais, italien, espagnol m'ont permis de faire de belles rencontres tout au long de mes études.

Avec l’italien, au bout de 3 années de cours au lycée, j’étais devenue assez à l’aise. Au point de pouvoir traduire une discussion pendant un repas avec la famille sicilienne et mes parents. J’ai vraiment adoré l’italien, j’aurais bien aimé approfondir plus mais avec la poursuite d’études je n’ai pas eu la possibilité de l'étudier à nouveau... Et puis, j'ai du faire le choix à un moment entre espagnol et italien et, bien que je trouve l'italien magnifique, j'ai fais le choix de continuer l'espagnol. Je garde des notions d'italien aujourd'hui mais ne peut clairement plus faire une phrase sans douter.

Ensuite l’anglais. De nos jours, si tu fais des études supérieures, c’est rare de ne pas maîtriser cette langue. C'est quasi obligatoire pour te dépatouiller. En plus des cours, ce sont les voyages et surtout mon année en Irlande qui m'ont permis de m'améliorer un max ! Cours 100% en anglais, vadrouille au 4 coins de l'île, la rencontre d’autres nationalités, le top. J’en ressors avec un esprit encore plus ouvert, de bonnes bases pour me débrouiller, et bien évidemment des rencontres qui marquent une vie.

Après toutes ces années, j’ai maintenant un nouveau challenge qui me titille depuis quelques temps : parler couramment espagnol. Après l’italien, l’anglais… l’espagnol me semble atteignable. Il me faut juste de la pratique. Pendant mon année en Irlande, j’ai eu des cours pour atteindre un niveau professionnel B2 qui m’ont bien fait retrouver mes bases. J’ai surtout eu la chance d’être en colocation avec deux espagnoles qui sont devenues de vraies amies et qui m’ont clairement donné envie de visiter l’Andalousie et ses alentours. Depuis nous gardons contact et perpétuons des aller-retours chaque année pour se visiter. En 2018 en France pour elles, en 2019 pour moi vers Malaga. J’ai aussi pu visité le nord de l'Espagne avec Leslie et des amis à elle pour le Nouvel an l'année dernière. Un vrai coup de coeur pour la langue, les gens, la culture et, bon c’est un peu cliché, mais la chaleur humaine. Il y fait bon vivre quoi.

Ces échanges étaient top pour m'améliorer et pratiquer la langue. Après toutes ses escapades dans le pays des tapas, je suis revenue avec une petite frustration, le sentiment que j’aurais pu davantage en profiter pour parler espagnol. J’avais envie de m’immerger dans la culture, m’y plonger. Sans parler seulement de l’Espagne, mais des pays hispanophones en général, y’en a un paquet, une vingtaine il me semble ! Et là, ça donne des envies pour la suite... J’ai passé le confinement à regarder des reportages sur l’Amérique Latine notamment car c’est un continent vaste, diversifié et qui suscite ma curiosité. Un de mes projets plus tard serait de traverser l’atlantique pour découvrir ces cultures qui me font vibrer. Mais bon, je me suis tout de suite dit que ce serait pour plus tard parce que là, y’a pas les sous et la situation sanitaire ne permet pas un voyage dans de bonne condition. Mais... qu’en est-il de l’Espagne ?

Du 14 au 24 juillet.

L’Altertour : la beauté du voyage à vélo

On continue avec un chapitre court dans le temps mais qui a eu de l’impact dans ma vie : l’Altertour. Au total, 10 jours, 370 km de vélo, de Annecy jusqu’à Cublize, une moyenne de 60 personnes de tout âge en itinérance à la rencontre d’alternatives écologiques. Magnifique !

J’ai fais la rencontre de dizaine de voyageurs à vélo, troubadours, maraîchers, artistes... venant de toute la France (et Belgique). Et là, j’ai compris que je ne suis pas seule ! Les alternatives et leurs créateurs sont là et nous accueillent, les gens qui se bougent n’attendent pas le feu vert, ils s’engagent pour la transition et le résultat est présent. Une bouffée de bienveillance mais aussi une multitude de possibilité. C’était comme une riche émulsion de divers acteurs, avec tous en eux une envie de bien faire, de s’auto-gérer et de transmettre du positif. On a eu la chance avec Leslie de vivre une expérience forte et enrichissante qui nous laissera une marque à vie je pense.

J’ai compris à quel point voyager en vélo permet de couvrir de grandes distances tout en étant écologique, économique, et facile en soi. Avec mes envies de voyage, mon petit budget, mon faible attrait pour les véhicules motorisés, je me suis dis que partir en vélo, c'est faisable et pour voyager, c’est le top !

J'ai trouvé que l'état d'esprit bivouac/vélo ressemblait aux aventures que je connais en randonnée, escalade, alpinisme… C'était la découverte d'un nouveau sport qui me permettait d'allier voyage local, avec effort et petit budget.

Rentrée du tour à vélo, ce mode de transport convenait parfaitement à mes envie d'être en extérieur, au calme, prendre le temps. Les semaines qui ont suivi ont réanimé ce projet.

Août 2020 : la fin d'un cycle

L'année 2020 est une année assez charnière pour laquelle j'avais beaucoup de projections, d’envies, de souhaits, sans trop savoir vers où j'allais me diriger. Mes projets ont été chamboulés avec un mois d’août qui a remis en question pas mal de mes projections. Quand on attend avec impatience certaines fins de cycle, d’autres se brisent en l’espace d’un éclair foudroyant. Des fins plus faciles à encaisser que d’autres.

Finalement, j’ai eu une succession de pages qui se tournaient, j'ai trouvé ça très symbolique car je dirais qu’un chapitre de ma vie s’est terminée en l’espace d’un mois. Un alignement des planètes certains diraient. La liberté. Détachée de tout engagement qu’il soit scolaire, professionnel, sentimental, ou matériel.

Wow. Ca y'est. Après toutes ses années. Je l’avoue, ça m’a foutu une belle claque. Ah la vie est belle c’est sur, mais on a jamais dit qu’elle était simple.

Ces opportunités arrivent peu de fois dans une vie. Terminés les études supérieures, l’alternance, et l’appartement sur Lyon. Une page qui se tourne et que j’attendais avec impatience, surtout le sprint final du dernier mois avec les oraux et mémoires. En tout cas, je suis bien contente d’avoir terminé ! Ce fut des années si enrichissantes, remplies d’apprentissage qui m’ont fait grandir et prendre en maturité. Maturité d’esprit, maturité professionnelle, maturité de projets. Je considère que toutes ces expériences m’ont nourries et me serviront toute ma vie. Mes carnets de note remplis à ras bord sont prêts à être ressortis dès que j’en aurais besoin !

Mais c’est bon, t’as terminé Audrey, bravo. Tu peux vaquer à tes occupations, tes passions. Choisir ce qui te fait vibrer. Et entamer ton chemin de nouvelles découvertes, aventures, challenges...

C'est alors que mes envies et mon intuition battent des ailes pour voler jusqu’à mes idées les plus folles. Ne serait-ce pas le moment tant attendu pour partir ? Là, je n’ai plus d’échéance, de délai, de contrainte... Pour m’évader et voyager.

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Publié le 23 octobre 2020

Rejoindre l’Andalousie à vélo depuis le sud de la France

Un projet que j’ai créé de A à Z. Mon bébé. Un projet qui me fait rêver, vibrer. Il me ressemble et rassemble tout ce que j’aime. Un équilibre entre mes envies, mes valeurs, mes moyens, et mes capacités. Prendre mes affaires de camping, ajouter les kits de réparation, mon réchaud et mon courage à deux mains pour traverser l’Espagne le long de la côte méditerranéenne. Je ne vais pas m’étendre sur l’aspect prévisionnel et l’itinéraire car ce sont des points particuliers et long que j'expliquerais en détail plus tard.

Et ce projet, punaise qu’il me fait tripper ! Passer ma journée sur mon vélo, me déplacer à la seule force de mes jambes, faire un effort physique conséquent, planter ma tente, me faire héberger, traverser et découvrir de nouvelles régions, me réjouir de la beauté des paysages, me plaindre de la pluie, du froid, savourer chaque once de soleil, vivre selon la nature, la saison, la météo. Profiter d’être dehors et prendre le temps tout simplement.

Parce qu’on sait très bien ce qui nous pends au nez à cette période de l’année : l’hiver. Et je n’ai pas du tout envie de le passer à me morfondre dans mon lit à regarder des séries Netflix, déprime assurée. Alors c’est le moment de se bouger, faire quelque chose, passer l’hiver au soleil me semble une belle solution.

Depuis août, j’ai préparé mon projet de sorte que je sois prête avant l’hiver en France. J’ai réuni mes affaires de bivouac, acheté les équipements manquant. J’avais l’esprit qui partait dans tous les sens de peur d’oublier des choses. J’ai eu des coups de speed, des moments de doute, beaucoup, des débats avec mes proches, des phases d’excitation voyant mes sacoches se remplir... Et puis, ce moment où tu es prête. Les sacoches sont pleines, le vélo révisé et équipé, l’itinéraire en place. Prête à partir. Ca y’est, mon projet est là, je suis arrivée au moment fatidique.

Les bagages sont prêtes. 
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Publié le 23 octobre 2020

Si ce n’était que moi et la Terre en parfaite santé, j’avoue que je serais déjà en train de pédaler. Mais voilà, le monde est malade et un aspect pour lequel je pensais passer à travers après le confinement de mai, c’est bien le COVID-19. Que je le veuille ou non, la pandémie mondiale que nous traversons et belle et bien présente. J’aurais aimé que tout soit terminé et que je puisse prévoir mon voyage sereinement, mais comme tout le monde je suis obligée d’adapter mes plans et aviser avec cette variable.

On va pas se mentir, ça sent pas bon. En bref, c’est la merde pour les voyageurs. Pour ce qui est de l’Espagne, pleins de questions surgissent sur la possibilité de m’y rendre ou non. Les frontières vont-elles fermer ? Devons-nous prévoir un confinement dans les prochaines semaines ?

À ce jour, rien ne m’empêche de partir, mis à part quelques papiers, je suis prête. J'ai besoin de quelques jours ajouter la variable covid à mon projet. Je ne m'attendais pas à une seconde vague. J'ai reporté de quelques jours le départ et suivi mon intuition pour savoir ce qu'il en était. Je pars ou pas ? Oui je pars, dans tous les cas. Maintenant, il va falloir faire preuve d'analyse et de bons sens car le covid il est là et j'y peux rien. J'ai la chance de ne pas être pressé par le temps, ça me permet de prendre quelques jours pour m'occuper de détails importants et partir sereine.

Revenir à l’essentiel

L’ensemble de ces questions résonnent toute la journée. J'hésite, j'écoute, je fais des recherches. Mon voyage sera potentiellement remis en cause à cause du covid et ça floute complètement la suite. Mais au fond, qu'est-ce que ça va changer que je sois en France ou en Espagne ? La situation est la même, tout aussi incertaine. Pour ce qui est des risques liés au voyage et au vélo, ils sont présents, n'importe où. Autant que lors de mes sorties d'alpinisme, d'escalade… Un bon nombre de chevilles potentiellement cassées. Je suis consciente des risques et connais mes limites, je ferais tout autant attention que ce soit en France ou en Espagne, mais je dois tenter l'expérience.

Bon Audrey, qu’est-ce que tu veux ? *

Je veux partir.

Ensuite, deuxième question…

Plus sérieusement je veux m’évader, prendre le temps de rouler à vélo. Vivre selon la saison et la journée. Avoir un rythme lent qui me permet de profiter de l’extérieur.

Le voyage à vélo permet de parcourir de longue distance assez rapidement tout en savourant les paysages et les lieux. Il est très facile de s’arrêter dès qu’on le souhaite. Un spot agréable pour manger, une plage calme, un rayon de soleil. Quelle liberté.

Transporter tout le nécessaire avec soi permet d’être autosuffisant pour plusieurs jours, en nourriture (avec le réchaud, le nécessaire de nourriture), logement (le matériel de camping, tente, matelas, duvet) et bien évidemment, de déplacement (le vélo pardi).

Le vélo est un moyen de transport qui favorise la rencontre, les gens se demandent ce qu’on a sur nos sacs, le poids que ça pèse. Ca intrigue et pousse l’autre à la convivialité. Je cherche ça d’une certaine manière.

Une autre de mes envies, c’est de faire ce voyage immergé dans la langue espagnole. Demander des renseignements, discuter, rencontrer des gens du coin et partager des moments et des expériences. Rien de plus. Je ne suis pas très adepte du tourisme urbain et des attractions en tout genre, ce qui m’intéresse ce sont les petits villages, les campagnes, les coins calmes. J’apprécie visiter des villes, les monuments, mais une journée me suffit pour découvrir les endroits.

Enfin, le must du must, je rêve de pouvoir rejoindre mes amies en Andalousie, passer du temps avec elles, redonner un peu de vie et de partage dans ce monde qui ressemble à un scénario de Black Mirror. Entre-temps, j’aimerais faire du volontariat dans une auberge de jeunesse, un hôtel, pour pratiquer la langue et travailler quelques heures en échange d’un couvert et d’un lit.

Ce sont des désirs ma foi simples, sans trop de chichis. À voir les informations à la télé, on peut avoir le sentiment qu’ils peuvent être compromis à la vue de la situation pandémique. Nous revivons le même scénario de mai et de cet angoisse médiatique se ressent une méfiance générale.

Et ensuite, qu'est-ce que tu sais ?

Je sais que ce n’est pas le meilleur moment pour partir, loin de là. J’aurais préféré ne pas vivre ce genre de situation et naviguer autour d’un virus. Je sais cependant qu’on est pas prêt de connaître des jours meilleurs sur les semaines, mois, années qui arrivent. Il va falloir vivre avec, garder ses distances, se laver les mains, porter le masques. Oui, ça fait peur. Mon but n’est pas de réduire la gravité de ce qu’il se passe, je suis consciente de la situation, des décès, hospit' en augmentation, de la surcharge des hôpitaux…

Mais à mon échelle, qu’est-ce que je peux faire, là maintenant ?

Attendre des semaines, des mois, des années d’ici que la situation se résorbe ? Attendre le printemps, peut-être que la situation sera meilleure ? L’avenir est incertain, d’autant plus avec les semaines et mois qui arrivent. En fait, on ne sait pas.

Nous sommes tous contraints à limiter nos interactions, revoir nos destinations de voyage, se contenter d’un endroit plus local. Honnêtement, en prévoyant l’Andalousie, j’ai anticipé les complications liées aux transports et le covid et je reste sur le territoire européen, frontalier à la France. Je n’ai pas à me soucier de la situation internationale, des visas, des passeports, ma carte d’identité suffit.

Ce que je sais pour le moment, c’est que j’ai le droit de circuler. Sur mon vélo, je considère être majoritairement seule, les contacts la journée sont bien diminués. Je n’aurais pas de rassemblements à plus de 6 personnes dans un espace clos, pas d'interactions à risque avec mes amis, mes grands-parents. Pas de risque au travail ni avec ma famille.

Se préparer, anticiper, et s’adapter

J’arrive à la partie où je réponds à des questions qui à force s’entre-mêlent dans ma tête. Des questions auxquelles il me semble avoir des réponses. Tout objectif d’un projet, qu’il soit professionnel ou personnel, doit pouvoir se définir comme “SMART”. Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini. En bref, je dois pouvoir répondre aux questions de bases Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Mais avant tout, ce qu’il faut savoir, le nerf de guerre de toute gestion de projet… Pour tout objectif, il faut savoir ajuster et adapter le projet à tout moment. C’est clair, tout projet, aussi bien préparé qu’il soit, est voué à être modifié selon les conditions.

D’où l’intérêt de se préparer à toutes les éventualités mais il faut savoir qu’il est possible d’être face à des situations où il faut ajuster le projet. Ca fait partie du jeu.

Et enfin qu'est-ce que tu ne sais pas ?

Ce que je ne sais pas, oula, bien des choses pardi. comme un tout le monde, c'est comment la situation va évoluer en ville, en campagne, aux frontières, à l'étranger, en France comme en Espagne. Ca peut paraitre inconscient de partir ne sachant pas tout ça, mais je préfère tester et quitte à devoir revoir ou abandonner mes plans. Je n'ai rien à perdre puisque je ne suis pas partie, je ne suis pas pressée, je n'ai pas de travail qui m'attends, de charges à payer. Me voilà sur les routes et je jugerais chaque situation selon mes limites, mes besoins et mes obligations.

Je considère avoir préparé mon itinéraire, mes équipements, mon vélo. Je suis prête à toutes les éventualités. Et si besoin, je trouvais des plans B.

Si le gouvernement annonce un couvre-feu généralisé ?

Si un couvre-feu est annoncé tout d’abord dans les grandes villes comme Barcelone, Valence, Grenade, Malaga, il y a des probabilités pour qu’il s’applique seulement à partir de minuit jusqu’au matin. Pour les bars et restaurants, j’avoue qu’une petite bière me fera bien plaisir. Mais encore une fois, j’ai la possibilité de l’acheter en grande surface, tout comme la possibilité de prendre une pizza à emporter, on s'adapte. Et puis après les heures à pédaler, autant dire que je compte rapidement dormir pour me reposer car les journées seront chargées.

Si j’attrape le covid ? Si j’ai des symptômes ?

Même en voyage, je vais devoir porter mon masque quand je serais descendue de mon vélo. J’ai un gel hydroalcoolique pour le lavage de main régulier. Dans une journée, je compte être de 8h à 16h en moyenne sur mon vélo. Pas plus de contact possible avec un être humain qu’un salarié devant son poste de travail.

Pour les pauses repas, je devrais faire des stocks de plusieurs jours en supermarché pour avoir la possibilité à n’importe quel moment de me faire à manger (pain, fromage, féculent, conserves, sauces…). Pas plus de risques de contact qu’une personne qui va faire ses courses hebdomadaires. Idem pour acheter un sandwich en boulangerie.

Pour le soir, avec mon matériel de bivouac, je pourrais trouver des emplacements de campings afin de garantir la sécurité de mon vélo, demander aux locaux ou au réseau de couchsurfing / warmshowers si je peux planter ma tente dans leur jardin, trouver des auberges de jeunesse ou hôtels (avec le peu de touristes en ce moment, je sens que je serais bien tranquille et tant mieux). Pas plus de contact que des personnes partant en week-end ou en escapade à Annecy.

Si je ne trouve pas d’endroit où dormir ?

Il est possible de trouver des alternatives, garder les distances de sécurité et trouver des lieux en sécurité pour dormir. Je prévois d’abord de demander de dormir chez l’habitant avec le réseau warmshowers. Dans le cas où les personnes sont frileux à m’héberger à cause du covid, il me semble faisable de demander un bout de jardin où planter ma tente ou un garage pour être abritée.

Si j’ai un problème mécanique ?

J'aurais toujours avec moi le nécessaire de réparation notamment en cas de crevaison (pompes, rustines, chambre à air de rechange, bombe anti-crevaison, démonte pneu). Si un problème quelconque surgit, j’ai un multitool qui me permet de visser, serrer n’importe quel vis de mon vélo. Petit plus, mon vélo étant un b’twin de chez Decath, j’ai la chance de pouvoir aller dans leurs magasins et en cas de gros problèmes, ils auront la possibilité de changer une pièce. Ils existent une cinquantaine de magasin tout au long de ma route, pratique !

Si je me fais mal ? Si je n’arrive pas jusqu’en Andalousie ?

Alors au moins j’aurais tenté, je serais partie. Je ne veux pas ressentir de regret peut-être de la déception de ne pas avoir fait plus. Je n’ai pas de contraintes, de délais, d’obligations. Si je dois rouler quelques temps en France et rentrer avant le froid. Si telle solution est plus faisable, alors go. Si telle solution est plus safe, alors go. Mais je dois au moins tenter.

Si les frontières se ferment ? Si le gouvernement espagnol annonce un confinement dans la région où je me situe ?

Si je me vois dans l’interdiction de passer la frontière espagnole, je devrais revoir mon itinéraire. Continuer en Occitanie et vadrouiller quelques semaines dans le sud de la France. L’aventure est partout, et si je ne peux pas me rendre en Espagne, où si je suis obligée de rentrer. Au moment venu, je rentrerais. Il faut en moyenne 24h pour revenir en France en train, c’est hyper rapide.

Dans le cas où je suis proche de l’Andalousie, j’ai la possibilité de terminer mon périple et d’aller chez mes amies. Si un confinement s’annonce, je pourrais le passer avec elles. Si selon elles, la situation est trop compliqué, je pourrais aller faire un volontariat et passer le temps dans un lieu. Un peu comme la semaine de wwoofing que j’ai faite fin septembre.