Carnet de voyage

L'Amérique du Sud en 3 mois

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Dernière étape postée il y a 2723 jours
C'est parti pour 3 mois en Amérique du Sud. Au programme : Brésil, Argentine et Bolivie
Du 14 janvier au 24 mars 2017
10 semaines
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Publié le 1er janvier 2017

Deux semaines avant le grand départ, c'est le moment des préparatifs !

Après le déménagement, les résiliations d’abonnements, les assurances et autres changements d'adresse, place à la préparation du sac à dos ! Ce sera notre maison pendant 3 mois alors nous allons en prendre soin.

En attendant, je suis branchée sur les blogs de voyage et nous rêvons déjà : l'Amazonie, Jericoacoara, Rio, les chutes d'Iguazu, San Pedro de Attacama, le Salar d'Uyuni, le Machu Pichu....Alors certes, pour ceux qui se poseraient la question, nous n'avons rien prévu une fois sur place et partons avec un billet Aller simple, mais nous avons déjà une bonne idée des merveilles que nous voulons voir.

A suivre...

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C’est l’heure du grand départ, nos sacs à dos bouclés et ajustés, nous sommes prêts. On dit au revoir aux « collocs » qui nous ont accompagnés jusqu’à l’aéroport. Le stress monte un peu, et l’excitation en même temps ! Nous partons pour 3 mois !!! 3 longs mois avec pour objectif de prendre notre temps.

Temps et patience… nous allons devoir l’apprendre plus vite que prévu : 3h pour passer les contrôles à Orly, avion retardé, encore plus d’1h à Casablanca (notre escale pour la nuit) … Et au moment de récupérer nos sacs de voyage : surprise ! Ils sont en transit et on ne les récupérera qu’à Rio. Nous sommes donc libres comme l’air, sans change et sans brosse à dents J C’est bien le début de l’aventure. Je continue sur les déboires à l’arrivée : avant de sortir du terminal, nous avons droit à une fouille de nos bagages à main, en règle ! Chaque livre est ouvert, chaque caméra est inspectée, chaque câble est vérifié. Nous devons ressembler à des passeurs de drogues... Finalement nous sommes bien contents de ne pas avoir sur nous nos sacs de voyage, nous y aurions passé des heures. C’est à cette occasion que nous rencontrons Jom, journaliste hollandais qui revient de Sao Paulo. Comme il n’a pas d’hôtel, nous lui proposons de nous suivre et partageons le taxi. Le taxi à Casa, c’est encore une aventure, une fois parti il est naturellement de nous faire changer le prix sur lequel son collègue s’est engagé, car quand même, c’est la nuit. Puis il sort de l’autoroute pour aller au « parking des taxi chercher un numéro). On se retrouver dans une zone un peu désaffectée, remplie de voitures (probablement des taxis en attente). Notre chauffeur sort, il hurle quelque chose à d’autres personnes plus loin, qui hurlent en retour. C’est bon on a notre numéro :D La conduite est carrément sportive, je préfère ne pas regarder ! Finalement on arrive à notre hôtel, sur une petite place mignonne de l’ancienne médina. Dommage qu’il soit trop tard pour aller visiter les alentours. On s’écroule sur le lit, il fait un peu froid. Vivement le Brésil !

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Publié le 18 janvier 2017

Réveil à 8h, c’est reparti pour l’aéroport et ses longues files d’attentes. Cette fois, on va éviter le taxi et prendre le train qui dessert l’aéroport. Une fois bien installés dans l’avion, le vol se passe très vite. Rien à voir avec les 24h de vol pour l’Australie l’année dernière.

18h30, heure locale, nous survolons Rio, il fait encore jour et il faut beau. Notre première impression : c’est magnifique !!! Une alternance de collines et de mer, puis les sommets plus élevés. L’atterrissage se fait en douceur, les gens sont très aimables, et aidants. Ouf ! On va être bien ici. (Et les sacs sont même arrivés jusque-là). On saute dans un taxi, direction Copacabana où Clément nous attend. Le trajet donne déjà un aperçu de la ville. Depuis l’autoroute flambante neuve, on aperçoit les tours du centre-ville mais au pied de l’autoroute, déjà les favelas et les quartiers pauvres. Ce n’est pas bien difficile de les reconnaître, aucune maison n’est finie, pas de toit, pas de crépit, uniquement des piles de briques.

Clément nous héberge chez lui pour deux jours. Il loge à Copacabana, à quelques blocs de la plage et à flanc de forêt. Sa rue et sa résidence sont tellement en pente qu’il faut prendre un Bondi (petit funiculaire privé) pour monter jusqu’à l’immeuble. Dans le jardin et dernière l’immeuble c’est déjà la forêt tropicale, des arbres gigantesques, des lianes partout, la taille des feuilles est hors normes ! Ça sent partout la chaleur et l’humidité classique dans les pays tropicaux. Bref, ça sent les vacances.

A l’arrivée, nous rencontrons Nathalia, la copine brésilienne de Clément. Elle parle très peu anglais alors nous allons devoir nous mettre au portugais ;) Après une petite douche indispensable, nous partons diner tous les quatre. Clément nous fait découvrir un petit restaurant sur la route de la plage où l’on déguste des pastillas mais surtout nos premières caïpirinha !!! Hmmm délicieux J Après le dîner, en route pour la plage. La fameuse « Copa » comme ils l’appellent ici. C’est comme ce qu’on raconte, c’est immense, le sable y est blanc et fin mais surtout c’est très animé, il y a de petits bars tout le long de la plage et nous en profitons pour déguster une « Agua di coco » ou Eau de noix de coco les pieds dans le sable. Tiens c’est encore un signe : c’est les vacances !!! Le décalage horaire se fait sentir, on rentre se coucher.

Sur la plage de Copa pour déguster une agua di coco 
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Publié le 18 janvier 2017

Au programme aujourd’hui, le Lagoa Rodrigo de Freitas et les cascades. Après une petite grass' matinée bien appréciée, nous partons marcher jusqu’aux cascades que Clément a découvert à 20 min à pied de son bureau ! La vie est dure à Rio.

Il fait super beau et une chaleur de plomb. On se balade le long du lagoa qui longe les beaux quartiers de Copacabana, Ipanema et Leblon. (C’est ce fameux lac sur lequel se sont déroulés toutes les compétitions d’avirons des JO). C’est agréable, nous avons une superbe vue sur les collines alentours et le Cristo Redentor. Heureusement la balade est un peu ombragée car on a chaud chaud chaud !! Nous ne sommes pas encore habitués à ces températures : 34° à l’ombre, sans parler de l’humidité ambiante. Sur le chemin on s’arrête acheter des « Tapiocas » à un vendeur ambulant. Ce sont des crêpes épaisses faites avec de la farine de manioc, fourrées à la viande et au fromage. C’est un peu gélatineux mais c’est bon.

Sur les bords du Lagoa Rodrigo de Freitas

Au cours de notre rando on passe devant le jardin botanique puis l’IMPA, le labo de Clément. Là, ça se corse car ça monte beaucoup sur la route au milieu de la forêt, on est trempés ! Nous arrivons rapidement à l’entrée du Parque Nacional de Tijuca dans lequel se trouvent les cascades tant attendues. La première est au bord de la route, alors nous grimpons par un chemin de terre vers la 2ème cascades, un peu plus grande. C’est un peu de l’escalade ou de la via ferrata pour y accéder, ca se mérite mais cela vaut le coup. On s’en que c’est un endroit prisé car plusieurs groupes de gens (en vacances en ce moment) ont fait le déplacement jusqu’ici.

Après cela, retour à la maison, en Uber. Ça coûte extrêmement peu cher ici et le service est aussi bon qu’à la maison. Les garçons partent en expédition pour nous acheter une carte Sim brésilienne et moi… je dors J je suis crevée.

Parque Nacional de Tijuca  

Le soir, nous sortons dîner dans un autre quartier, plus au Nord, à Batofogo. C’est très animé, la rue est remplie de restaurants et bars très sympa. Nous dînons en terrasse, et dégustons notre premier plat de viande traditionnel, un mixte de bœuf, poulet et saucisses revenus à barbecue, accompagnés bien sûr d’une caïpirinhas (à la fraise pour Monsieur) J En guise de dessert nous gouttons l’Acaï, une sorte de sorbet à la baie d’açai. C’est un peu sucré mais ça rafraîchi. Enfin Clément et Nath nous font découvrir une de leurs adresses fétiches, un bar étudiant où l’on joue au billard brésilien ? C’est dans une belle maison coloniale, même si l’intérieur ressemble plus à nos Kfet étudiantes.

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Publié le 19 janvier 2017

Hier nous avons quitté Rio pour notre première grande étape du voyage : l’Amazonie. Il faut savoir qu’on y arrive en pleine saison des pluies… Comme la saison des pluies court de Janvier à Avril il n’y avait donc pas de « bon » moment pour y aller et c’était pour nous une étape obligatoire alors nous y voilà. Atterrissage impressionnant, car il y a tellement de nuages qu’on aperçoit le sol au tout dernier moment. Et bien sûr il pleut à grosses gouttes. C’est un responsable de l’hôtel, Edouardo, qui vient nous chercher et il s’avère qu’il parle très bien français. Comme il aime à le dire, il y apprit le français sur les plages de Rio 😉 Il est extrêmement chaleureux et sa gentillesse nous fait même oublié le mauvais temps. Edouardo est en fait l’ancien propriétaire d’une agence de voyage : Iguana Turismo qu’il a monté en arrivant à Manaus il y a 30 ans. Il en connait donc beaucoup sur l’Amazonie et les treks qu’on peut y faire. Il nous rassure : oui, on fait des treks toute l’année même sous la pluie !On consacre notre après-midi à faire le tour des agences de tourisme pour comparer les prix et prestations, finalement nous partons avec l’agence d’Eduardo. Départ Jeudi matin pour 4 jours dans la jungle avec une nuit en lodge, une nuit dans la forêt et une dernière chez l’habitant !!!!

Notre auberge de jeunesse 

Au gré de nos recherches, on découvre la ville, ou plutôt le centre-ville qui est très coloré, avec beaucoup de villas coloniales. C’est très animé et sympathique. Nous n’en ferons pas une généralité car pour ce que l’on a vu Manaus est très étendu et la périphérie sans grand intérêt touristique.

Pour la culture : Manaus s’est construit au XIXe siècle, boosté par l’exploitation du caoutchouc. C’est aujourd’hui une ville de près de 2 millions d’habitants, complètement isolée au milieu de la forêt Amazonienne, où l’on y vit un peu comme sur une île. L’accès ne s’y fait que par bateau ou avion. Aujourd’hui nous avons visité le monument principal de la ville : la Teatro Amazonas, c’est l’opéra de Manaus. Il a été construit sur l’inspiration de l’opéra Garnier et c’est vrai qu’architecturalement il est en très proche, version miniature et à la décoration plus colorée.

Le soir, la pluie s’est calmée et nous pouvons diner en terrasse au Tambaqui de Banda », sur la place de l’opéra, accompagné par un duo de violoniste, violoncelliste. C’est un pur bonheur. Nous découvrons le plat local : une grillade de Tembaqui (poisson de l’Amazone), accompagné de farofa (farine de manioc) et de Baiao de Dois (un riz aux fèves).

Dîner sur la place du Teatro Amazonas 

Aujourd’hui, surprise il fait beau !!!! Edouardo avait raison, normalement quand il pleut plusieurs jours d’affilé, cela annonce une accalmie… On y croit. On croise les doigts. On consacre une bonne partie de la journée à organiser la suite : réservation du trek, choix du transport jusqu’à notre prochaine étape Santarem (on opte pour le bateau, sur le pont en hamac pour 30h), achat des quelques affaires manquante, lessive (merci les collègues pour le sac à lessive qui s’est avéré très très utile !)

C'est l'heure de la lessive 

Ce midi nous avons déjeuné dans une cantine, le principe est simple au brésil : c’est un buffet et l’on paye au poids : 10€/kilo. C’est typique, c’est très bon et c’est très bon marché ! Une affaire ! Pour ceux qui veulent garder l’adresse c’est le « Delicias Caseiras »

Enfin, et c’est très important, les gens sont vraiment adorables ici et nous ont tous été plus accueillants les uns que les autres, ils sont très avenants et toujours prêts à aider. Même si l’on se comprend difficilement, c’est un vrai bonheur.

Rendez-vous dans quelques jours, c'est parti pour la forêt vierge où nous n'aurons plus internet 😉

23
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Publié le 23 janvier 2017

Un petit coucou suite à notre retour à la civilisation.On a vécu une expérience incroyable sur les bords du Rio Juma pendant 4 jours. Au programme : balade en bateaux, treks dans la forêt, nuit dans la jungle, baignade, barbecue de piranhas...

On vous racontes tout ça très vite. Nous repartons demain pour 30h de bateau le long du fleuve, vers Alter do Chau. Nous aurons le temps d'écrire nos histoires.

En attendant, quelques photos de notre expérience.

Notre lodge au bord du Juma lake 
A la pêche aux piranhas 
Balades sur le lac 
Une nuit dans la jungle 
Balades en forêt 
Les animaux 
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Ca y est, nous revoilà connectés.Pour ceux qui auront le courage de lire, voici le récit que complète les photos de notre séjour dans la jungle.Bonne lecture aux courageux!!


Le 19/01 – Amazonie jour 1

Aujourd’hui nous partons pour la réserve Juma, le lodge au bord du lac sera notre « base ». Pour le rejoindre, nous prenons un premier bus qui nous dépose dans un port à la sortie de Manaus. Puis un premier bateau qui nous fait traverser l’une des branches les plus larges de l’Amazone : le Rio Negro. Nous traversons ce fameux lieu qu’est « la rencontre des 2 eaux » : où le Rio Negro aux eaux claires (pas si claires que ça si vous voulez mon avis)) rencontre le Rio Solimoes aux eaux plus marrons. Mais la différence est frappante. Il parait que les eaux ne se mélangent pas sur plusieurs kilomètres. On observera ça quelques jours plus tard, en quittant Manaus par bateau.

Arrivé au petit port de Careiro da Varzea, nous prenons un second bus. Il emprunte la route nationale qui descend jusqu’à Porto Velho. On croise plusieurs petits bourgs aux maisons sur pilotis en prévision de la montée des eaux. On finit par quitter la route pour rejoindre un chemin de terre rouge. Le chemin est complètement chaotique, je me demande ce que cela donne quand il pleut. [ça on en a eu un aperçu au retour, il pleuvait cordes, on a traversé des parties complètement immergées, le conducteur a passé son trajet à essuyer la buée sur son pare-brise... un voyage détente J ].

NB : La montée des eaux est à son apogée en Juillet. L’écart entre le niveau le plus et le plus bas, peut atteindre 12m !! Quand nous y sommes, c’est le début de la saison des pluies, l’eau va encore beaucoup monter et la forêt n’est encore que peu immergée. Sur les rivages, les herbes hautes poussent (dans lesquelles se cachent notamment les caïmans et serpents). Mais dès qu’il pleut, le niveau d’eau monte et ces herbes se détachent, on voit alors de grosses parcelles d’herbes naviguer tranquillement sur le fleuve. C’est notamment comme cela que les serpents se déplacent.

Enfin nous arrivons au bord de l’eau et montons dans un petit bateau. Ici le fleuve est beaucoup moins large et l’on navigue entre les premiers arbres immergés. C’est magique.

Nous arrivons à notre lodge. Au bord de l’eau une baraque de bois flottante abrite la cuisine et la salle commune, elle est bordée d’une petite terrasse avec quelques transats qui promettent des soirées agréables. Les chambres sont en hauteur, rustiques mais suffisantes. Des moustiquaires partout nous protègent un peu des insectes. Au moins de ceux qui ne passent pas par le toit. En effet le toit en branches de palmiers abrite des dizaines d’araignées. Un grand nombre est tué chaque soir quand le lodge pulvérise ses produits, on retrouve les cadavres un peu partout. Mais il en reste toujours et elles ne sont pas petites… je sers les dents, Raph en grand sauveur en écrase quelques-unes et on se cache sous la moustiquaire !

Notre lodge 

Pour l’instant nous ne sommes que trois sur place, les autres sont en sortie. Nous avons rencontré Thomas, qui va nous accompagner un petit bout de chemin. Il est parisien aussi et en voyage pour 6 mois. En attendant tranquillement le déjeuner, on découvre très vite les joies du coin : regarder les dauphins qui jouent à distance et nous ravissent à chaque apparition. Difficile cependant de les prendre en photo.

NB : L’Amazone abrite 2 races de dauphins, les dauphins gris que nous connaissons, qui viennent de la mer mais se sont habitués à l’eau douce et installé ici. Et les dauphins roses, typiques d’eaux douces, ils sont plus gros et aussi plus craintifs. Ils n’ont aucun prédateur et se nourrissent principalement de piranhas.

Les autres résidents reviennent d’une nuit dans la jungle. Ils sont ravis et cela fait vraiment envie ! Nous se sera pour demain ! On rencontre Fanny & Guillaume un couple d’alsaciens en voyages pour 3 mois aussi. Et « Nord’ » (n’ayant pas réussi à retenir son prénom, nous l’avons appelé ainsi tout le séjour) qui est Norvégien et vit pour quelques mois au Brésil avec sa copine.

Maria, a préparé le déjeuner et c’est délicieux. Typiquement brésilien, avec à chaque fois les fameux haricots rouges en sauce, le farofa, le riz. On prend vite le rythme : ici rien ne se passe l’après-midi avant 15h ! Ok, ça nous va J On se prélasse sur les transats en regardant les dauphins puis motivés par nos nouveaux compagnons de voyage on décide de se mettre à l’eau. Le guide a promis qu’ici on pouvait se baigner sans crainte. L’eau est très trouble et on se demande bien ce qu’on a sous les pieds donc on n’y reste pas bien longtemps mais qu’est-ce qu’elle est chaude ! NB : il parait qu’au milieu, le fleuve pour atteindre 30 à 60m de profondeur !!!! (Source à vérifier).

Quelques minutes après que l’on soit sortis de l’eau, d’autres voyageurs décident de s’adonner à la pêche… aux piranhas… juste là où nous nous baignons. Et ça mord ! Hm hm. Après quelques explications, on comprend que le piranha ne nous attaquera pas (nous sommes trop gros) sauf si nous saignons. Pas sûr qu’on remette les pieds dans l’eau pour autant !

A 15h nous partons en barque, observer les oiseaux et pêcher. On croisera un bel iguane vert fluo, un gros « black scorpion » (contents d’être sur la barque, à l’abris), des vaches et de nombreux oiseaux (gaies moqueurs, hérons, aigles, faisans, moineaux ventre jaune, cormorans…) Tout est tellement paisible, nous coupons l’eau calme du lac, la forêt tranquille se reflète partout sur l’eau. Ai-je oublié de mentionner qu’il faisait beau ? Nous avons eu une chance folle pendant ces 4 jours et n’avons eu que très peu de pluies, jamais pendant nos excursions.


NB : il parait qu’ici les vaches savent nager. Pendant la saison des pluies il leur arrive de devoir traverser le fleuve !!

On s’arrête plusieurs fois pour pêcher les piranhas. C’est simple : une canne en bambous, un fil de pêche, un hameçon, de la peau de poulet au bout et hop ça mord ! Je ne suis pas très douée mais Raph en attrape quelques-uns et « Nord » est particulièrement efficace. Au total, on ramène une dizaine de poissons qu’on cuisinera le lendemain. Il n’y a pas grand-chose à manger dedans mais c’est plutôt bon avec la peau bien grillée.

On continue notre balade pour observer les oiseaux. Quelle végétation, quelle vie !!! On termine sur le lac pour profiter d’un magnifique coucher de soleil, c’est complètement irréel, d’être ici, tous seuls, dans ce calme.

Quand on revient, il fait nuit, c’est l’heure d’une petite bière au bord de l’eau, au son des cigales. Après le diner, nous partons à la chasse au caïman. Alors quand je dis-nous… c’est plutôt notre intrépide guide Shane qui s’y colle ! Nous on reste dans la barque. Le soir c’est le meilleur moment pour les repérer, car leurs yeux brillent dans la nuit. On éclaire à la lampe torche et on voit leurs pupilles briller. En fonction de l’écartement des yeux, il sait distinguer à peu près la taille et l’âge des caïmans. On se rapproche avec la barque, il pose un pied à terre et attrape le caïman en commençant pas lui bloquer la mâchoire. Ce soir c’est un tout petit, il doit avoir 3 mois et mesure une trentaine de centimètres. On se le passe de mains en mains, c’est presque mignon… avant de le relâcher.

En revenant on reste un moment, allongés sur la terrasse à regarder les Etoiles et écouter le propriétaire des lieux jouer de la guitare.


Le 20/01 – Amazonie jour2


Aujourd’hui on se lève très tôt pour aller voir le lever du soleil depuis le milieu du lac. Nous ne sommes que 3 courageux à nous être levés. Mais cela vaut le coup, le ciel passe par toutes les couleurs! On découvre aussi la forêt qui s’éveille. Et tout un coup une longue plainte sourde, un peu comme le vent qui s’insinue dans les portes ou le ouhhhh des fantômes dans les films d’horreur. Ce sont les « howling monkey », singes hurleurs. Le mâle alpha et sa meute marquent leur territoire.

Ce matin, nous partons à la rencontre d’une famille indigène. Ils vivent sur les bords du fleuve, cultivent de quoi se nourrir et un peu plus pour en vendre aux alentours, ils chassent, ils pêchent. Quand nous arrivons, les jeunes sont en train de dépecer un tatou. Beurk, après on pourra toucher les restes de sa « carapace », c’est épais comme un ballon de foot ! Le propriétaire nous montre les abords de sa maison : quelques arbres fruitiers. On goute le cupuaçu fraichement cueilli. C’est très agréable, cela a un premier gout de bananes puis c’est plus acide autour du noyau. Il possède aussi quelques « rubber tree », les arbres pour faire du caoutchouc, mais qu’il n’exploite pas. Il cultive et prépare le manioc qu’il vend très bien sur le marché. Dans sa plantation il nous montre les ananas, les mangues, la canne à sucre… Il cueille 4 bâtons de canne à sucre que nous allons presser pour récolter le jus. Avec 4 bâtons, on a assez pour servir 10 verres de jus. C’est un peu marron et c’est doux. Plus tard dans la saison la canne se gorge en sucre et le jus est donc plus fort et plus foncé.

De retour vers la maison, Shane nous montre les piments, particulièrement forts et une plante ; Urubu. La coque est « poilu » et vert fluo et à l’intérieur de petites graines rouges qu’on écrase avec le doigt pour se maquiller comme le font les indigènes ou qu’on laisse sécher et réduit en poudre pour utiliser comme épice en cuisine.

Ils fabriquent quelques bijoux et souvenirs pour touristes. On joue longtemps avec la sarbacane (comme celle de mimisicu cf. un indien dans la ville J ).

NB : Les enfants ici sont scolarisés et c’est un bateau bus qui passent les prendre le matin mais en ce moment ce sont les vacances au Brésil.

De retour au lodge on se prépare pour le départ en forêt : ce soir on dort dans la jungle : hamacs/moustiquaires pour dormir, lampes torches, répulsif moustique indispensable, chaussures de marche, une marmite et quelques casseroles (pas pour faire troc, je vous vois venir la famille ! Juste pour faire le riz), du riz, du café et un bon gros poulet ! Pas de chance, en partant notre guide Shane a oublié la machette… pas moyen de faire sans c’est l’outil à tout faire : couper un arbre pour le feu, libérer le chemin, couper des branches pour préparer un abri, combattre un jaguar. Qui sait ! Alors on s’arrête chez une famille du coin pour leur emprunter une machette pour la nuit.

Après une petite heure de route en pirogue, on arrive sur le camp, en hauteur sur la berge, l’abris pour dormir est déjà là et bien solide. Tant mieux car l’orage gronde au loin et on risque de prendre une belle averse. Une petite table en rondins a déjà été préparée par nos prédécesseurs pour poser les affaires de cuisine. Il reste quelques branches savamment coupées qui nous serviront à faire cuire le poulet ou accrocher les marmites correctement au-dessus du feu.

Avant la nuit, la priorité c’est de ramasser suffisamment de bois pour le feu, chacun part de son côté, on est très attentifs car il peut y avoir des serpents dans le coin donc on avance doucement. Finalement on se charge surtout du petit bois et Shane découpe les plus gros à la machette. En bon parisiens, on manque un peu d’expérience en bucheronnage mais heureusement Nord’ est parfaitement calé et nous apprend à couper de parfaites bûches J

Une fois le bois récupéré, les garçons ont une lubie, construire un autre abri plus petit pour abriter notre grand feu et faire cuire le poulet. L’orage gronde toujours… Tout le monde s’y met ! L’idée est simple : accrocher un tronc d’arbre fin entre deux arbres pour qu’il passe au-dessus du feu, et poser dessus des branches de palmier qui protègeront de la pluie ! Pour faire office de corde, Shane va chercher l’écorce d’un arbre qui s’enlève facilement en longs bandeaux et qui est très solide. 1h après, l’abri est construit ! Il est simple mais on en est très fier J

Finalement il n’a pas plu et c’est très bien comme ça mais on était encore plus cosy J La nuit commence à tomber, nous préparons le feu pour la cuisine et le poulet au bord de l’eau : on l’ouvre, on le badigeonne d’épices et on l’attache sur un bambou (cf. photos) pour le faire cuire.

Petit aparté : moi qui est toujours eu très envie de vivre cela, je savais bien que je risquais d’avoir (très) peur, la nuit commence à tomber et en effet je ne suis pas très rassurée. D’autant que Shane en rajoute une couche quand il se met à renifler et me dit « Ça sent le serpent. Anaconda ou Boa… un gros serpent, par là-bas ». Génial, il ne manquait plus que ça ! Il aura beau me dire après qu’il ne le sentait plus, rien n’y fait. Et une fois la nuit tombé c’est extrêmement impressionnant. Le feu n’éclaire qu’un petit cercle et tout autour c’est le noir complet, autrement dit l’inconnu. Naturellement la forêt c’est aussi plein de bruits : des bruits constants comme celui des cigales et d’autres plus sporadiques : une feuille qui tombe, un oiseau, un singe, un animal indéterminé qui marche dans la jungle. Bref, vous voyez le topo. Je suis super super rassurée. D’autant que pour l’instant on est assis par terre et que rien n’empêche un petit serpent ou une mygale de se glisser sous mes vêtements. Mon imagination à ce moment est débordante !!

C’est l’heure du diner et c’est tout simplement délicieux ce poulet au feu de bois. On se régale. Shane nous raconte toutes ses histoires plus incroyables les unes que les autres. C’est un super moment de partage. Une soirée vraiment agréable au coin du feu.

Puis vient le moment du coucher. L’abris est un, peu enfumé mais c’est bon contre les moustiques ! On s’endort tous très vite dans nos hamacs bien fatigués par la journée qui vient de passer. Mais je me réveille en pleine nuit, les garçons dorment à poings fermés et je me retrouve « seule » face à la forêt. S’ensuivent quelques minutes / heures de tête à tête avec la nature : repérer une luciole qui n’est pas œil de jaguar qui brille dans la forêt, identifier une feuille qui tombe d’un arbre qui n’est pas un dangereux animal qui va nous tomber dessus etc… Vous l’avez compris, j’ai eu un peu peur J Raph lui a dormi comme un bébé ! Heureusement la fin de la nuit se passe mieux.


21/01 – Amazonie jour 3

Au petit matin, avec le jour, c’est de nouveau le bonheur : Shane prépare le feu, le café, on déjeune tranquillement en observant la nature autour. C’est un vrai plaisir. Après avoir replié le camp, nous partons pour une petite marche aux alentours. Les consignes sont claires : il nous faut ouvrir les yeux, être attentifs et toujours marcher dans ses pas ! Contrairement à ce que j’ai pu vivre dans la jungle malaisienne, ici pas de chemin tracé, c’est Shane qui ouvre le chemin avec sa machette, on avance tout doucement pour lui laisser le temps de vérifier chacun de ses pas.

Shane, nous fait découvrir les plantes et fruits de la forêt. Beaucoup ont des vertus médicinales : contre la diarrhée, le mal de ventre, les vers, les démangeaisons … Il nous montre également comme trouver de l’eau en forêt. Il repère une liane qu’il coupe et en la tenant à la verticale, l’eau coule naturellement de la liane, c’est frais J Autre stratégie qu’on n’essayera pas, extraire l’eau de la mousse sur les arbres, en l’égouttant.

Il repère plein de détails qui nous aurait échappés : notamment la carapace d’une énorme cigale qui a muée. Autre technique de survie dans la jungle : comment échapper à un jaguar ? Il faut choisir un arbre suffisamment fin mais suffisamment solide pour y grimper, comme à la corde J Il va me falloir un peu d’entrainement mais Raph grimpe sans soucis.

Enfin, on découvre un piège fait par nos prédécesseurs pour attraper de petits animaux. Je vous laisse regarder la vidéo ;)

C’est tout pour cette session en forêt, on rentre au lodge prendre une bonne douche bien méritée J Le midi on déguste un délicieux Piracuru, poisson du coin, préparé en sauce !

L’après-midi c’est activité canoé : on part avec notre pirogue à moteur habituelle et quelques pagaies et l’on s’arrête régulièrement au bord des rives pour pagayer en silence. C’est magique, on prend le temps d’écouter les oiseaux, de les voir s’envoler d’un point à un autre, de les voir pêcher. Au moment de rentrer, oups… on casse le démarreur, plus de moteur. Nous ne sommes qu’à 2 km du lodge mais la pirogue est imposante et cela va être long. De plus les gros nuages arrivent et laissent entrevoir un orage puissant. On a voulu pagayer, on va pouvoir pagayer XD On avance dans la bonne humeur, en espérant tous croiser un bateau sur notre route. C’est rapidement le cas, une femme du coin est en train de pêcher, accompagnée par son fils. Elle nous remorque jusqu’au lodge. Son fils joue à Minecraft sur sa tablette et Raph est captivé ;) Un joli moment de partage.

Peu de temps avec notre retour au lodge, il se met à pleuvoir des cordes ! Un bel orage digne de la saison des pluies. Il ne s’arrêtera que pour nous laisser retourner chasser le caïman (un bien plus gros cette fois, environs 3 ans, 1m de long, Shane lui attachera la mâchoire avant de nous le mettre dans les bras !

Il pleut toute la nuit. Alors bien sur les araignées trouvent refuges dans notre chambre J . La pluie fait un boucan d’enfer et il y a des trous dans le plafond, on organise une petite installation avec nos K-way pour que l’eau ne tombe plus sur le lit. Bien installés, on peut dormir. C’est quand même plus tranquille que la jungle ;)

Le lendemain matin on repart en trek dans la forêt, mais je crois vous avoir déjà raconté le principal plus haut. Et l’après-midi, nous rentrons à Manaus ! C’est la fin de cette étape.

23
janv

Cette nouvelle étape est un peu particulière mais toujours aussi typique. Nous voulons nous rendre à Santarem un peu plus bas sur le fleuve. Nous empruntons donc le moyen traditionnel et bon marché des locaux : le bateau.

NB : De nombreux bateaux pleins de marchandises naviguent le long de l’Amazone et certains prennent également des passagers. Il y en a tous les jours et l’on peut descendre de la frontière Péruvienne/Colombienne, jusqu’à Belém sur l’Atlantique. Le meilleur moyen étant d’acheter un hamac avant de partir et de le pendre sur le pont avec les centaines d’autres passagers (plus de 500 places sur notre bateau). Il y a deux pontons : un premier climatisé et fermé et un second plus agréable pour la journée bien ouvert. Nous nous y installons. Il y a 2 rangées de hamacs plus une troisième au milieu à cheval entre les 2. Il y a des emplacements marqués pour les hamacs : un tous les 30/40 cm. On va se tenir chaud.

L'installation sur le bateau

Nous arrivons 2h avant le départ et tout semble déjà pris. En regardant attentivement les places marquées, on arrive à se glisser entre 2 hamacs, on accroche les nôtres et on laisse les sacs en dessous. Les sacs sont notre seule crainte, il faut toujours les avoir à l’œil, surtout quand nous nous arrêtons dans les ports, pour nous prévenir des vols. C’est partis pour 30h.

Bien confortables, prêts pour 30h  

A vrai dire c’est très agréable, on est bien installé, on bouquine, on dort, on médite en regardant le fleuve défiler, on discute avec les autres voyageurs présents. Le temps passe vite. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil sur le fleuve.

Paysages et villes croisés aux abords du fleuve 

Pour dîner, il y a des plats chauds sur le bateau ou dans les ports, les vendeurs hurlent depuis le pont pour nous faire passer des gamelles : saucisse, riz, pâtes, haricots. Durant la nuit, le vent se lève et on doit empiler les couches pour ne pas attraper trop froid. C’est drôle de voir tous ces gens emmitouflés comme dans des cocons.

Au réveil, c’est petite douche à l’eau du fleuve. Honnêtement on n’a jamais eu autant de pression sous la douche, ça fait un bien fou. Plus que quelques heures avant notre prochaine destination Santarem. Nous ne dormons pas à Santarem même mais à Alter do Chao, qui ressemble plus à une station balnéaire sur le fleuve.

24
janv
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Publié le 29 janvier 2017

L’arrivée à Alter do Chao est un peu chaotique, nous ratons notre bus à la sortie du port, bus qui ne passe que toutes les heures en moyenne. Et bien sur aucune indication à l’arrêt, pas d’horaire. On attend donc au bord de la route en espérant qu’il finira par passer. Il est 19h30 et il fait nuit. Heureusement nous sommes bien entourés avec Agathe & Alberto, couple franco-italien et Charlotte l’allemande. Finalement le bus arrive comme prévu une heure plus tard et nous partons pour Alter do Chao. Charlotte parle bien portugais et se renseigne sur des possibilités d’hébergement en arrivant. L’un des passagers se propose de nous guider jusqu’à une auberge. Malheureusement ils ne proposent que des couchages en hamac et nous avons très envie d’un bon lit et d’une chambre. Alors on passe notre chemin à la recherche d’une autre auberge. On est fatigués et nous avons envie de trouver rapidement. Heureusement 2 brésiliennes nous proposent leur aide. Elles vivent dans une auberge/ferme à 10min de là et proposent des chambres. C’est rustique disent-elles mais 3 fois moins cher que les hôtels sur la rive. On y va !

Finalement, nous avons atterri dans une communauté un peu hippie : la Communindios. Beaucoup sont arrivés il y a plusieurs mois et sont toujours là parce que c’est ‘muito bom’. On s’y sent bien. C’est effectivement un peu rustique mais très agréable, le jardin est immense et ombragé. Pour la douche c’est en extérieur à la belle étoile. On peut dire que ça ne manque pas de charme. Nous allons y passer 4 jours tranquilles à vivre d’amour et d’eau fraiche ;).

La Communindios 

Alter do Chao est globalement un petit village hors du temps, où s’y retrouve des marginaux qui veulent vivre la dolce Vita. Les gens ont globalement l’air un peu stone. On se demande si ça ne vient pas de l’eau, qu’ils boivent tous au robinet…

Dans les rues d'Alter do chao 

Parmi ce qu’il y a à voir à alter do chao, il y a l’isla do amor. C’est une fine lagune de sable blanc à quelques mètres du rivage. En saison sèche elle est même accessible à pied et au plus fort de la saison des pluies elle est carrément submergée. Comme nous y sommes en Janvier, elle est encore bien là et on y accède par barque depuis la place principale. La plage est magnifique, il fait beau, nous trouvons un coin d’ombre pour nous abriter de la chaleur. Il ne manque que l’eau turquoise, mais il ne faut pas trop en demander, on est encore sur l’Amazone.

Ilha do amor 

Nous rencontrons Jorge, qui vend des bijoux sur la plage. Il est né ici et nous propose de nous emmener autour du Lago Verde. On a bien du mal à se comprendre car il ne parle que portugais mais il ne désespère pas et après de longues minutes, on décide de se donner rendez-vous le lendemain matin devant la Communindios. Ici tout le monde connait notre auberge, celle de Paolo Brasil qui est natif lui aussi.

Le lendemain donc levé 9h pour retrouver Jorge. On ne sait pas trop à quoi s’attendre. D’abord il n’est pas là, mais les brésiliens ne sont pas connus pour leur ponctualité. Nous nous avançons un peu et tombons sur lui qui vient nous chercher. Nous allons partir avec une de ses amies de Sao Paulo, Carole. Mais d’abord il faut qu’on repasse chez lui chercher ses affaires… puis on prend le bateau pour retourner vers le centre de village : nous ramassons quelques mangues dans le jardin de son père, achetons un bon kilo de Piracuru (poisson d’Amazonie) à faire griller le midi, du tapioca, quelques légumes et nous voilà partis pour le Lago Verde. Nous n’avons pas choisi un tour organisé car nous avions été séduits par la gentillesse de Jorge qui a cherché tant bien que mal à nous apprendre le portugais😉 Et on n’est pas déçus. Alors certes la barque n’est pas de la première jeunesse et on traverse le lagon à très petite vitesse. En fait, il nous emmène sur l’ile des macaques. On navigue à travers des arbres à moitié immergés, nous avons l’impression qu’il navigue au hasard, mais finalement nous arrivons sur une berge et nous déchargeons toutes nous provisions.

La forêt immergée 

Après une petite marche à travers la forêt, on découvre les restent d’un camp. Il y a un peu de vaisselle et de quoi faire le feu. Quelques bambous savamment installé nous servent de grill et le poisson commence à cuire. C’est fou ce que l’on peut faire avec presque rien au milieu de la forêt. En attendant le déjeuner, Jorge nous propose d’aller nous baigner un peu plus loin. Il y a un ruisseau translucide qui coule et prend sa source un peu plus haut. C’est magique (et cela ressemble beaucoup aux Fraiser Island de l’Australie).

Le poisson est juste délicieux, c’est un énorme filet sans arrête, bien charnus d’un poisson de près de 2m de long. On se régale tous les 4.

Piracuru au feu de bois 

Ensuite il nous propose d’aller nous baigner dans le ruisseau un peu plus loin, là où nous trouverons de l’argile pour se faire un masque 😀 On s’enfonce un peu plus dans la forêt et effectivement, une fois arrivés, sur les bords du ruisseau on ramasse l’argile pour s’en enduire. Qui aurait cru que nous ferions un soin de peau en pleine Amazonie.

Il est l’heure de rentrer. Sur le chemin, Jorge nous parle des animaux qui vivent dans le coin : là la marque d’un cobra, ici dans l’eau il y a des anacondas, au bord de l’eau les animaux viennent tous s’abreuver, notamment les jaguars. Mais ils ne sortent que la nuit... on va rentrer 😉

Ce soir, c’est notre dernière soirée ici, nous allons dîner sur la place principale puis danser à l’occasion d’un concert du vendredi dans un coin de rue. Il y a plein de monde et des petits stands qui vendent (bien sûr) des caipirinhas 😉


Demain on décolle pour Sao Luis et le parc des Lencois Marreinheis.

29
janv
29
janv
Publié le 4 février 2017

Nous avons quitté notre petit paradis d'Alter do Chao samedi pour l'aéroport direction Belem puis Sao Luis. Depuis l'avion, on a une superbe vue sur l'Amazone et le delta. On retrouve ce que l'on connait des livres de géographie : c'est énorme serpent d'eau au travers d'une forêt infinie. J'ai du mal à réaliser qu'on y était. Dans ce coin magique qui m'a toujours semblé inaccessible.

Vol avec vue sur l'amazone 

On arrive à Sao Luis en fin de journée, il parait que le coin n'est pas très safe, alors on ne prend pas de risque et on prend un taxi. D'ailleurs lui non plus ne rigole pas, il grille un certain nombre de feux rouges pour ne pas avoir à s'arrêter (parait que c'est plus sûr), passe par des endroits improbable et fini par arrivée à destination : la Casa Frankie.

Le quartier est super : rues pavées, maisons coloniales, beaucoup de monde dans les bars et dans la rue, ca chante, c'est la fête.

Dans les rues de Sao Luis 

On est agréablement surpris par cette arrivée et encore plus par l'auberge que nous avons reservé qui est tout simplement un palace. C'est une immense maison coloniale, superbement décorrées, aux volets de bois peints en vert, avec piscine dans la cour en milieu. C'est chic ! Ca nous change.Dommage qu'on ne reste pas plus longtemps.

La casa Frankie 

Le lendemain on repart très tôt en mini van pour Barreirinhas d'où nous voulons visiter le parc National Lençois Maranhense. On arrive en plein milieu de la journée, un dimanche, la ville est morte. C'est vraiment un lieu de départ pour les excursions mais pas une ville très sympa en soi. Tant pis on s'organise pour une excursion de lendemain et on se repose... on est un peu malade d'avoir bu l'eau du robinet je crois :/

Au programme : visite du Lago Azul lundi ! C'est tout ce que nous ferons car ce n'est pas la saison. Les lagons sont pour la plupart vides après la saison sèche. On ne va donc pas s'éterniser dans le coin.

Et ensuite on repartira pour Jericoacoara où nous espérons bien faire du KiteSurf, apprendre la Capoeira, refaire un peu de yoga... Mais le paradis, ca se paie. Il n'y a pas de transport direct simple et accessible alors nous allons prendre deux 4x4 et 4 bus pour un trajet de 2 à 3 jours le long de la côte.

30
janv

Ce matin, c’est réveil forcé car c’est jour de marché à Barreirinhas et nous logeons juste devant. C’est un joli bordel, les gens hurlent, une voiture passe avec un haut parleur pour hurler encore plus fort, les ânes côtoient les 4x4 sur la route. C’est beaucoup beaucoup plus vivant que le dimanche ! Tous les magasins sont ouverts, on repère la rue des fruits, celle des boucheries, celle des poissonneries, le coin de l’électronique. C’est très animé.

A 14h, nous partons en gros 4x4 vers le parc de Lençois et ses dunes. Nous traversons une riviere sur un bac. C'est une simple plateforme de bois, poussée par un bateau.

Notre moyen de transport 

Puis on prend la piste de sable. Le chemin est tout simplement minuscule et l'on percute les branches tout au long du chemin. Le guide nous alerte juste à temps et nous invite à nous resserrer vers le centre pour éviter les branches.. C'est super chaotique, on se croierait à Disney dans le train de la mine, sauf que cela dure 30 min. On rebondit dans tous les sens, on se cogne un peu, ca cris... Vraiment c'est tout pareil et moi j'adore 😀

Sur les pistes

On voit se dessiner au loin les premières dunes, encore quelques bonds, virages serrés et branchages et nous voilà arrivés à leur pied. On descend, il faudra continuer à pied. Le guide nous conseille de partir pieds nus, le sable n'est pas trop chaud et ce sera moins fatiguant. Le lagon est à 40 minutes de marche. A peine avons nous gravi la première dune que c'est le désert de sable qui s'étend à perte de vue. Que du blanc, du blanc, du blanc. Même en Egypte, ou en Tunisie, je ne me souviens pas en avoir vu autant. C'est sans fin et c'est tellement pur.

On repère rapidement les lagons à sec. Le sable y est plus foncé car encore humide. D'ailleurs en creusant un peu, on trouvera l'eau. La plupart des lagons se remplissent pendant la saison des pluies avec simplement l'eau de pluie. La meilleure saison pour les voir c'est en Juin/Juillet à la fin de la saison des pluies. Déjà aujourd'hui c'est majestueux, avec les lagons ce doit être magique.

Les dunes 

Le lagon que nous cherchons c'est le Lago Azul. Il persiste toute l'année car il n'est pas seulement alimenté par les pluies mais aussi par une source souterraine. Il n'est pas aussi bleu que nous l'espérions mais plutôt verdâtre. C'est quand même fort appréciable de se baigner au milieu de désert!!!Pour accéder au lagon, on descend la dune à pic, c'est génial, on s'enfonce jusqu'au genou, c'est comme être dans la poudreuse.

Le lago Azul 

Nous avions prévu de rester regarder le coucher de soleil, mais de gros nuages noirs ont fait leur apparition et nous gâcherons ce plaisir. Mais nous en aurons d'autres.Demain en route pour la tant attendue, Jericoacoara!

1
fév

Mardi 1er Fevrier, nous partons enfin pour Jéricoacoara. Finalement le trajet s'annonce moins compliqué que prévu. Sur les bons conseils de Jean, brésilio-canadien, que nous avons rencontré hier, nous nous sommes rapproché d'une agence de voyage qui propose le transport en 2 étapes seulement, en 2 jours à un prix raisonnable.

Première journée : direction Parnaiba, c'est à 4h de Barreirinhas mais il n'y a pas de transport en commun direct. Nous évitons là 2 changements inutiles. Comme on n'a rien réservé, nous suivons Jean jusqu'à son auberge, où il doit retrouver des amis brésilien. C'est la seule auberge de jeunesse de la ville. Mais c'est très sympa, nous y passons l'après midi à papoter dans les hamacs. Car oui, vous l'aurez bien compris, il y a des hamacs partout dans ce pays. Notamment dans toutes les auberges et les pousadas, ils sont à disposition dans les espaces communs pour se reposer mais certaines auberges offrent également des places pour la nuit en hamac à des prix très concurrentiels (4€/nuit). Ce soir nous décidons de cuisiner à l'auberge, Jean se propose de faire la cuisine... d'accord ! 😀 On se fait une énorme plâtrée de spaghettis bolo accompagnée de quelques bières et caïpirinhas. Bonne ambiance à l'auberge ce soir.

Départ pour la 2è étape du voyage, le lendemain matin tôt. Nous partons avec Jean et Thomas, en voiture pour Jericoacoara, aussi appelé Jeri.

Surprise, on apprend que nous n'allons pas directement à Jéri mais que l’on s’arrêtera quelques heures sur le chemin pour profiter du Lagoa de Paraiso à Jijoca. C’est un coin très prisé des voyageurs de la région et fait l’objet de nombreuses photos que vous avez tous déjà du voir : les fameux hamacs dans l’eau….C'est très touristique, mais on ne peut pas enlever le côté paradisiaque de ce lagon : eaux cristallines, mer plate, sable blanc, et les fameux hamacs dans l'eau.

Malheureusement, on a à peine le temps de prendre quelques photos qu'un énorme orage s'abat sur la plage, tout le monde se met à l'abris, c'est assez violent (et froid). En quelques minutes c'est fini, le soleil revient et l'on peut retourner se prélasser.

Lagoa do Paraiso 

Après le déjeuner, nous changeons de voiture pour prendre un 4x4 capable d'affronter le sable et les dunes de Jéri. Jéricoacoara c'est avant tout un parc national protégé. Seuls les véhicules autorisés pénètrent sur le site, pas de route, seulement des pistes de sable. C'était initialement un village de pêcheur, site préféré des hippies il y a quelques années. Jéri n'a plus grand chose d'un village de pêcheur depuis que le tourisme s'y est développé. C'est le meilleur spot de planche à voile de tout le Brésil et aussi un excellent coin pour le KiteSurf. Les Kitesurfeurs aguérris en profitent même pour faire des safaris en remontant la côte de Fortaleza vers Jeri en "downwind". Nous on n'en est pas encore là mais on a bien l'intention de s’entraîner.

Sur la route, on traverse de nouveau d'immenses étendues de sables, on ne s'en lasse pas 😀

Le parc national de Jéricoacoara

A l'arrivée, le chauffeur nous dépose directement à notre pousada. Très sympa. On retrouve un peu de confort : un petit chalet avec climatisation et un frigo ! Ca n'a pas de prix. On est bien installés, au calme à la périphérie des rues plus animées. Il ne nous reste plus qu'à partir à la découverte de la ville.

Notre pousada : Tropical Brasil
3
fév

Voilà déjà 1 semaine que nous nous sommes arrêtés dans ce paradis du bout du monde qu’est Jericoacoara (ou Jéri pour les intimes) et on y est tellement bien qu’on va y rester un maximum. C’est un petit village, devenu ultra touristique, construit au milieu des dunes. Il est situé sur une pointe et est entouré de plages immenses. Le village s'est développé autour du tourisme nautique, si bien qu'on y trouve des dizaines de pousadas et auberges de jeunesses, toutes plus mignonnes les unes que les autres (et pour beaucoup à des prix prohibitifs..). Il y a autant de restaurants, aux toits en palmiers, toujours bien décorés, avec lanternes et guirlandes lumineuses de nuit. C'est vraiment un petit paradis. Malgré le côté très touristique, on n'a jamais l'impression qu'il y a trop de monde. C'est tout simplement beaucoup de cool attitude. La journée, on ne va pas trop vite car il fait trop chaud et le soir, la ville se transforme en un grand espace cosy, mignon et détendu.

En plus des auberges et restaurants , on trouve à chaque coin de rue un centre de kirtesurf / surf / planche à voile / paddle ou des buggy pour nous emmener dans les dunes. Bref de quoi nous occuper plusieurs jours.

Dans les rues de Jéri 


Au bout du village, la plage principale : immense étendue de sable devant laquelle s'alignent les restaurants et bars. A droite, c'est le spot de surf & windsurf, A gauche la fameuse Duna Por do Sol où l'on se retrouve chaque soir pour regarder le coucher de soleil. A marée base, on profite de l'espace pour jouer au foot sur la plage, faire du char à voile...

Le soir c'est sur cette même plage que se retrouve les musiciens et danseurs de capoeira. C'est magique, les badauds formant rapidement un cercle autour des "danseurs" et on les regarde s'affronter à la lumière de quelques lampes.

La plage centrale de Jeri

Le coucher de soleil est toujours ici un moment apprécié. D'abord parce que la température est redescendue et qu'il devient très agréable de se promener. Aussi parce que, si les nuages nous le permettent, on peut s'installer sur la plage ou sur la dune pour regarder le soleil se coucher sur la mer. J'ai des tonnes de superbes photos 😀

Il parait que la coutume est de déguster une caipirihna pour l'occasion. Nous avons essayé plus tard dans la soirée et leurs caipi sont littéralement à tomber... 8 reals (2,5€) pour 300 ml super chargé ! On ne va pas s'y mettre à 17h30 sinon on va se coucher tout de suite ^^

Les superbes couchers de soleil

Alors vous vous demandez peut-être à quoi l'on occupe nos journées... Eh bien, notre activité favorite s'est bien sûr le Kitesurf. C'est d'abord pour cela qu'on est ici, car le coin est très réputé. 3h/jour, un jour sur deux. En effet, le coin est parfait : l'eau à 28° (pas question d'aller kiter à moins de 25° 😛), l'océan plat, un vent assez constant, et ... des kilomètres et des kilomètres de plages vides. Autant dire qu'on ne se gêne pas.

Je ne résiste pas au plaisir de vous partager un max de photos illustrant nos progrès.Car après 2 ans sans pratiquer, on a eu un peu de mal à s'y remettre. Maintenant Raph est autonome, il a validé tous ses niveaux IKO et peut louer tout seul. Il fait des virages, remonte au vent... un vrai pro 😉

De mon côté, ca a été un peu plus laborieux. Je finis par faire des bords, mais que de gamelles et d'eau avalée. Je trouve encore que c'est plus un combat contre les éléments qu'un vrai plaisir ! Alors pour ce qui est de notre "projet pour plus tard", on va s'en tenir à ce qu'on avait dit : Raph montera le centre de kite et fera les cours et je gère le salon / bar à thé glacé au bord de l'eau !!!

 La re-découverte du Kite

Autre activité qu'on a adoré : le cheval. Au bord de la plage, on peut organiser des balades à cheval. Et là, c'est le pied ! Comme on ne sait pas vraiment où l'on va, on demande à partir avec un guide pour nous emmener voir un coin "célèbre" de Jéri : la Pedra Furada, rocher troué au bord de l'eau. Autant le rocher ne nous impressionne qu'à moitié car il y a beaucoup beaucoup trop de monde venus pour le coucher du soleil, autant la balade est géniale. Nous partons à 3 avec notre guide qui nous laisse passer devant, on a une grande impression de liberté. On passe rapidement au trot puis au galop. Cela change des balades que l'on a pu faire en France où l'on a un prof devant, un prof derrière et quand on veut partir au trot, c'est 1 fois par balade pendant 2 min, bien encadrés.

Là c'est la liberté, le paysage est magnifique, un peu plus verdoyant qu'à l'habitude. On croise quelques ânes qui broutent dans le coin, on aperçoit la falaise et la mer. Vraiment top ! Sur le retour, on a une vue plongeante sur le village et les dunes alentours 😀

Note pour plus tard : toujours porter un pantalon quand on fait du cheval, Raphaël s'est bien brulé les jambes. Et aussi, à noter qu'une heure trente de balade à cheval est bien plus douloureuses pour nos pauvres petits muscles que 3h de kite... A bonne entendeur !

La ballade à cheval


Et enfin en vrac, beaucoup de farniente : on se baigne, on bronze, on lit beaucoup, quelques massages (bien sûr !), un peu de yoga et des soirées avec les copains : on a pu profiter d'une feijoada, repas traditionnel brésilien, en général servi le vendredi soir. Il avait été préparée par la patronne de l'auberge de Jean & Thomas. C'est un plat de haricots rouges servit avec de la saucisse et du tapioca, accompagné bien sur de quelques caïpirinhas. C'est un délice.

On vous laisse sur ces bonnes paroles. Il nous reste encore quelques jours ici et on a l’intention de se mettre à la planche à voile. Départ prévu vendredi pour Recife où l'on rejoint les coloc' !!

10
fév
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Publié le 15 février 2017

Depuis notre dernier post, nous avons passé quelques jours supplémentaires à Jéricoacoara puisque nous n'en sommes partis que le Samedi 11 Février.


Après le Kitesurf, et par manque de vent, nous nous sommes initiés au Stand Up Paddle. Et on a trouvé ça beaucoup plus marrant que prévu ! Au début, tenir debout est un challenge en soi, passer une vague est un exploit. Puis on prend le coup et on navigue de plus en plus aisément. On n'est pas encore des professionnels et réussir à surfer une vague relève encore du coup de chance. Pourtant quand on regarde les autres, cela à l'air si simple... Il fait un peu moins beau c'est derniers jours, mais toujours aussi chaud, lors ça ne change pas grand-chose, au contraire on supporte mieux d'être sur la plage.

En dehors des sports nautiques, on continue à profiter de la culture du Nordeste : démonstration de capoeira sur la plage. Vous le verrez dans la vidéo, c'est impressionnant ce que font les danseurs ou plutôt les acrobates! Les enchaînent les sauts périlleux dans un tout petit espace. La ronde formée par les spectateurs doit faire tout au plus 3/4m de diamètre.


On découvre de nouveaux restaurants toujours plus mignons comme celui sur la photo sur dessous, en terrasse sur les toits où nous avons dégusté un délicieux ceviche.


Enfin pour notre dernière soirée, nous retrouvons nos amis Belges Agathe & Alberto avec qui nous étions à Alter do chao. Ils logent dans une pousada qui organise une soirée Samba tous les vendredi soir. Dans le grand jardin de la pousada, une scène a été montée sur laquelle un groupe de 6 personnes jouent de la guitare, des percussions et chantent. Il y a une super ambiance quand nous arrivons. A l’arrière, les gringos (comme nous) observent la scène et dansent discrètement d’un pied sur l’autre. Mais les locaux sont juste devant l’orchestre et dansent à des rythmes endiablés. Ils suivent toujours le rythme de plus rapide et sautent d’un pied sur l’autre. On observe attentivement et on comprend le pas de base : 1-2 / 1-2 sur chaque pied en avant et on recommence. Un peu plus tard la pluie s’invite à la fête mais ça n’arrête personne, le groupe est protégé et les danseurs continuent sous la pluie de plus en plus diluvienne.

Quand nous rentrons tous les deux l’eau s’écoule partout dans les rues qui, pour beaucoup, deviennent des ruisseaux. On est détrempés mais il fait chaud et c’est super agréable de se balader sans « crainte » sous la pluie battante.

Les soirées à Jéri 

Le lendemain, il pleut toujours. C’est un classique car c’est une journée de transports pour nous. Sauf qu’on n’a pas anticipé que cela allait un peu compliquer le trajet dans les dunes jusqu’à la ville. On monte dans le 4x4, fermé par des bâches, nos sacs sur les genoux pour qu’ils ne soient pas trempés en arrivant. Le trajet est un peu un calvaire, on roule très très doucement sur les pistes qui se sont transformées en rivière, le 4x4 a parfois du mal et nous crache sa fumée qui rentre directement sous la bâche… Trajet pas sympa d’une heure et demi. On est contents d’arriver à Jijoca, juste à temps pour notre « correspondance » : prochain bus jusqu’à Fortaleza pour 5h.

Même chose à l’arrivée à Fortaleza, le bus à un peu de retard et nous avons seulement 30 min de battement avant notre dernière correspondance : un bus de nuit, 12h, pour Recife. Là on est vraiment bien installé : le siège est large, s’incline et on a de la place pour les jambes, on va pouvoir dormir. Pour ne rien gâcher, il y a le WIFI 😉

Après une bien longue journée de trajet, on arrive enfin à Recife, 1000 km au sud-est de Jéri où nous retrouvons Nathalie & Stéphane 😀😀😀

On retrouve aussi le confort d’un immense vrai lit et d’une bonne douche.

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12
fév
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fév
Publié le 15 février 2017

Nous passons 2 jours à Recife avant de décoller pour Fernando de Noronha. Deux jours pour visiter le coin et permettre à Nath & Steph de se mettre dans l’ambiance Brazil ! Et ça, ça n’est pas bien difficile tant c’est agréable de vivre ici.

Pour ne rien gâcher nous sommes super bien installé, avec notre lit king size et une superbe vue sur la mer, depuis la chambre.

Vue depuis la chambre 

Dimanche après-midi nous nous dirigeons vers le centre touristique de Recife. Ce qui nous avait apparu comme le centre ville ne l'est en fait pas du tout et tout est fermé le dimanche. Heureusement le chauffeur Uber est adorable et comprend vite notre erreur. Il nous réoriente donc vers le quartier touristique, au bord de l'eau. Toutes les rues du quartier sont fermée à la circulation car c'est dimanche ! Partout on voit des signes des préparations du carnaval : les rues sont décorées, des scènes sont en train d'être montées sur les places et surtout à partir de 16/17h les bandas sont de sortie pour s’entraîner. Alors à chaque coin de rue on trouve une troupe de musiciens et danseurs, tous costumés qui répètent leurs chants et chorégraphies. Une bonne ambiance ce dimanche à Recife.

Nous avons aussi pu visiter la synagogue de Recife qui a été la première synagogue construite en Amérique du Sud suite à l'installation d'un nombre importants de juifs, venus au Brésil au XVIIè avec les hollandais. Petite anecdote rigolote, la rue de la syna a été renommée de nombreuses fois au fil des siècles. Au XVIIè siècle elle s'appelait " Rua dos Judeus" et depuis avec l'arrivée des portugais catholiques, c'est devenu "Rua Bom Jesus".

Ce quartier héberge de beaux bâtiments coloniaux, pour la plupart très colorés. Mais également, un certain nombre de bâtiments laissés à l'abandon et pourtant vestiges de l'époque coloniale.


Un dimanche à Recife 

La ville s'étend sur des kilomètres et des kilomètres, notamment le long de la plage autour de l'avenue "Boa Viagem" où est notre hôtel mais nous n'avons pas visité beaucoup plus que le quartier touristique.Notamment car une grande partie de la ville est résidentielle, pour le reste, on nous l'a déconseillé car un certain nombre de quartiers sont un peu dangereux.

Lundi matin c'est rendez-vous à la plage, devant l’hôtel. Il fait beau, une petite brise nous rafraîchi et on profite tranquillement du temps qui passe. Stéphane nous montre ses prouesses de yogi master 😉Et on a de la chance car c'est marée basse alors on a le droit de se baigner. A marée haute, c'est interdit à cause du risque de requins. Ils reportent une trentaine d'attaques ces 20 dernières années. C'est peu mais assez pour nous refroidir !

Sur la plage de Recife

L'après midi direction Olinda, à quelques kilomètres au nord. La ville est classée au patrimoine mondiale de L’UNESCO. La partie touristique est pavée et sur la colline. On y croise une église ou un monastère à chaque pâté de maisons. C'est assez bucolique. Comme beaucoup au Brésil, on retrouve la multitude des petites maisons colorées. Mais cette fois-ci c'est très bien rénové et entretenu.On est plutôt contents, on a trouvé Olinda très agréable.

Les rues d'Olinda 

Demain on s'envole pour Fernando de Noronha, à 1000 km des côtes brésilienne. Petit écrin volcanique, sanctuaire marin ultra protégé. On a hâte.

15
fév

Mardi 14 Février, nous décollons pour un petit paradis peu connu qu'est l'île de Fernando de Noronha.10 km de long, 2 km de large c'est un petit caillou sur l'Atlantique, préservé au large des côtes du Pernambuco. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2002 et parc national marin, Noronha est entouré d'eaux cristallines, bordées d'immenses plages de sable fin ou de falaises de roche volcanique. Le Morro do Pico, le point le plus haut de l'île, culmine à 330m et est le sommet d'une ancienne formation volcanique sous-marine.

Le tourisme ici est très contrôlé : pas plus de 200 touristes par jour, chaque visite s'acquitte d'une taxe environnementale de séjour quotidienne. Tout est très contrôlé, le parc national qui couvre 80% de l'île est fermé la nuit et ses accès contrôlés. Toutes ces précautions permettent de préserver cette minuscule île et la magnifique faune et flore qui y vit. Sans cela on imagine bien la construction massive d’hôtels et le développement d'un tourisme de masse qui viendrait vite dénaturer le caractère sauvage de l'île. Ici on se sent souvent presque seul au monde.

Nous arrivons en milieu d'après-midi, depuis l'avion nous apercevons la toute petite île, ses plages de rêve. Il n'y a bien sûre qu'une seule piste d'atterrissage qui traverse la moitié de l'ile. Depuis le tarmac on a déjà une superbe vue sur le mont do Pico, on commence à sentir à quel point l'île est minuscule.

Arrivée sur l'île 

Un fois installé dans notre très très confortable Pousada Germana, nous descendons à pied à la plage la plus proche la praia de Conceiçao. Déjà sur le chemin, nous avons une vue plongeante sur de magnifique plages, à la mer agitée de grosse vague qui font le bonheur des surfeurs. On repère les premiers flamboyants (magnifiques arbres aux fleurs rouges) qu'on retrouvera un peu partout sur l'île. Il y a un petit restau/bar entre les 2 plages de Melo et Conceicao avec un vue magnifique, ils y servent un délicieux ceviche et un tartare de thon au sésame tout simplement divin!

Praia de Conceicao  

Une fois rassasiés, il nous reste il nous reste un peu de temps avant le nuit pour nous baigner. On descend sur la plage au sable mêlé de jaune et de noir : elle est entourée de forêt et de rochers noirs, surplombée par le fameux Morro do Pico, on fait notre premier plouf : ça bouge beaucoup, les vagues sont déjà bien grosses et forment des rouleaux parfaits mais l'eau est tellement bonne ! On profite de notre premier coucher de soleil , un peu gâché par des nuages à l'horizon, et avant de se faire dévorer par les moustiques, on remonte à l’hôtel. Premier dîner dans un restaurant sur la place de l'hotel où nous dégustons les premières Camarao (les crevettes en portugais) Miam !


Mercredi, première vraie journée sur l'île, on se dirige donc vers le port afin de se renseigner sur les différentes activités marines et aussi car on nous a vivement conseiller le coin pour le snorkelling. C'est un tout tout petit port, qui n'est utilisé que pour embarquer et débarquer les passagers. Les bateaux stationnent à l'extérieur.

Le port 

A peine arrivés, on enfile nos palmes, masque et tuba et on plonge. Et déjà après 2 minutes sous l'eau je croise une grosse raie noire de 1m50/2m d’envergure qui ondule devant moi. Wouahou!!!! Il faut savoir que cela fait 3 jours que je ne cesse de répéter que ce que je veux voir plus que tout c'est une belle raie. Cette île est tout simplement magique. Petite déception, la mer est quand même agitée, même dans le port, et donc la visibilité n'est pas top, il y a beaucoup de dépôts dans l'eau. Cela n'empêchera pas Nathalie de repérer une jolie tortue à la sortie du port, tortue qui est bien plus rapide que ce que l'on pourrait croire et qui nous sème rapidement. Enfin, après s'être fait assommés par une énorme vague qui a éclatée un peu plus loin que les autres, on décide de rentrer. Et comme si ce magnifique spectacle ne nous avait pas suffit, une autre raie, plus petite, à pois blancs apparaît c'est une raie aigle tachetée. Superbe!

Première plongée dans le port 

On est un peu fatigués, alors on reprend des forces avec une agua di coco.(gelado s'il vous plait!). La matinée nous en a déjà mis plein les yeux et ce malgré le temps un peu couvert. Il faut dire qu'il fait tellement bon et c'est si beau, qu'on n'attend pas vraiment après le soleil. L'après-midi, on décide de prendre une sortie bateau. Au programme, longer les côtes Nord de l'île et plonger. Alors que le bateau du matin est plein et emmène plus de 25 personnes, cet après-midi nous ne sommes que tous les 4 sur le bateau et cette sortie sera aussi magique qu'inattendue. En effet nous nous attendons surtout à découvrir la côte et les plages de l'île. Ce que nous faisons, et c'est superbe : d'immenses plages de sable quasi désertes bordées de verdure, des falaises imposantes, des îlots de lave noire.Mais la surprise viendra des dauphins qui ont décidé de nous rendre visite. Pas une fois, pas deux fois mais quatre fois. Ils nagent à l'avant du bateau : sautent, zigzag se croisent, s’amusent. D’abord un ou deux puis toute une bande jusuqu’à une dizaine à chaque fois. Ils sont à un mètre de nous et on se régale à les observer. On en oubli tout, même le mal de mer pour les regarder, la bouche ouverte, les yeux brillants 😀 Noronha abrite la plus grande colonie de dauphins recensés au monde : jusqu’à 2 000 dauphins vivent autour de l'île.

Un peu plus loin, alors que l'on se rapproche de la pointe Est de l'île, une nuée d'oiseaux se rapproche du bateau. Ils volent autour et viennent planer à quelques mètres de nous. C'est un superbe ballet dans les airs, plusieurs fois on a l'impression qu'ils vont venir se poser sur nous.

Comme promis, le bateau s'arrête dans la baie do Sanchos pour nous permettre de plonger. Ici l'eau y est beaucoup plus claire, nous nageons autour d'un massif rocheux au milieu de la baie. Nous observons de nombreux poissons blancs à rayures bleues/voilette vraiment pas farouches qui nous laissent les approcher. D'autres tout noirs avec liseré blanc tellement brillant qu'on le croirait lumineux, des poissons couleur roche à très grosses écailles qu'on a bien du mal à différentier du sol, et les fameux poissons difformes aux gros yeux qu'on recroisera beaucoup et qui on la particularité de changer de couleur.

Plongeé à la baia do Sanchos 

Enfin sur le chemin du retour, le capitaine nous arrête devant une falaise. On se demande un moment ce qu'il veut nous montrer et pourquoi ce "rocher du lion" est si impressionnant... La réponse vient toute seule, il doit y avoir un creux dans la roche car dès qu'une vague s'éclate sur le rocher, un terrible rugissement s'en échappe. On fini cette journée avec des étoiles plein les yeux, décidément Noronha est plein de belles surprises.


En ce Jeudi, nous avons suivi les conseils des locaux et loué un buggy pour nous déplacer sur l'île. Déjà à l'arrivée de l'engin c'est un sketch : les pédales sont très hautes c'est très difficile à conduire, surtout quand la pédale d'accélérateur décide de ne plus remonter toute seule et qu'il faut la remonter à la main. Stéph en prend pour quelques sueurs froides. Un petit passage chez le loueur et c'est "réglé". Nous voilà partis, cheveux au vent vers la praia do Sueste sur la côte sud de l'île. Je dis cheveux aux vents car à l'arrière, nous n'avons pas vraiment de place dans la voiture et sommes assis sur le coffre, les pieds sur les sièges, bien accorchés à la barre de toit.

Sortie en buggy 

La praia do Sueste est connue pour ses tortues et elle abrite même le centre de protection des tortues de l'île. Ce matin ils doivent en attraper quelques unes pour les marquer et ensuite pour les suivre et les étudier. Seulement quand on arrive, toute l'explication est en portugais et il y a beaucoup de monde alors on n'entend pas grand chose.

Praia do Sueste

On abandonne très vite pour plonger dans l'eau à la recherche des tortues en liberté. Encore une fois on n'est pas déçus. On croise une première tortue qu'on s'épuise à suivre pendant plusieurs minutes mais elle est vraiment meilleure nageuse que nous, puis au bord de l'eau, dans les rochers, on tombe sur un serpent de mer "léopard". Bouh, ça je n'aime vraiment pas, ça me file des frissons. Je n'arrive même pas à le filmer correctement alors Raph prend le relais avec la GoPro. Le serpent se faufile entre les roches, enfonce sa tête dans un trou et se débat pour en extraire sa proie. Aouch!Plus loin je vois un groupe de personnes amassées, c'est signe qu'il y a quelque chose, on se dépêche de les rejoindre et là : un requin ! Il nage proche du sol, il mesure peut-être 1 m 50. Nous le suivons discrètement jusqu’à ce que Raph, téméraire, se rapproche pour mieux le filmer. Rapidement le requin se retourne et revient vers nous. Ok, on a compris, on le laisse tranquille.

Dernière merveille et pas des moindres, nous sommes tombés sur un groupe de 4 tortues en train de se nourrir au fond de l'eau.. Elles nous ont laissé le temps de les observer tranquillement et de faire de jolies vidéos chaque fois qu'elles remontaient à la surface pour respirer.

L'après midi nous allons jusqu'à la superbe et immense plage de Leao, toujours du côté Sud de l'île. C'est la côte la plus agitée et effectivement on le ressent. Toujours téméraires on s'autorise un petit bain mais on est vite chahuté, en plus des énormes rouleaux le courant est très très fort et on le sent nous pousser vers le large. Surtout ne pas perdre pieds !

Chaque soir, nous découvrons un nouveau restaurant sur l'île et nous régalons des spécialités brésiliennes, très souvent de délicieux poissons ou crevettes pêchés le jour même : poissons grillé, poisson au curry, spaghettis aux crevettes, risottos de camarao... La gastronomie ici est topissime (et aussi très chère, on se croirait de retour à Paris ^^ ).

Vendredi matin, on se réveille tôt avec Raph pour partir en plongée. Alors d'abord un immense merci à Ben & Amélie qui nous ont offert notre stage de Niveau 1 de plongée en Mai dernier. Nous voilà partis avec Atlantis, club de plongée tenu par un Français, pour 2 plongées de 40 minutes dans la mer extérieure comme ils l'appellent, c'était à dire le côté Sud de l'île. Commençons par le moins marrant : nous avons été super malades !!!! Comme à mon habitude j'ai eu un mal de mer de folie, vomi tout mon déjeuner, à la fois depuis le bateau et dans l'eau en remontant de la plongée (c'est insoupçonné à quel point il y a du mouvement en surface). Et Raph, comme à son habitude, a eu ses énormes remontées acides et a expérimenté le vomi à 20 m de profondeur... Trêve de nausées...

La plongée a été magique. Nous avons plongée entre 10 et 20 m. C'est beaucoup plus calme en profondeur qu'en surface 😀 et donc s'est super clair. Vous verrez la différence sur les vidéos de la GoPro. On a l'impression de nager dans un aquarium. Il y a des centaines de poissons partout, très colorés. Un instant une nuée de poissons rayées descendent de la surface, se sont des centaines qui arrivent vers nous ! On croise également un poulpe, une langouste , d'énormes poissons jaunes et noires.La 2è plongée est encore plus incroyable. Nous descendons sur un site présentant de nombreuses amas de lave avec des formes amusantes : des tunnels, des gros champignons.. Ici il y a plus de courant et nous nous laissons porter. Le guide nous a conseillé de rester très près de sol, là où le courant est moins fort, sinon nous risquons de dépasser le groupe. On a beaucoup de chance ici, dès le début on tombe sur une raie de taille moyenne qui nage devant nous. Puis rapidement le guide nous appelle car il a repéré une raie manta posée sur le sol. Pas moins de 2/3 mètres d'envergure. On prend des photos devant et elle nous regarde de ses énormes yeux. C'est très impressionnant. Nous continuons la plongée à la rencontre des bancs de poissons jaune, bleus, noirs ... Vraiment on en a pris plein les yeux. Cela valait vraiment le coup. Ci-dessous quelques photos dont celles de la photographe professionnelle qui nous suivait avec son énorme appareil d'un mètre de large et de gros flashs. Photos réussies assurées!!!

Plongée à 20 mètres

L'après-midi on retrouve Nathalie & Stéphane pour une session chilling dans ce qu'on appellera le spot de rêve. Nous trouvons une grande cabane à l'ombre au bord de l'eau sur la plage de Conceicao avec vue sur le mont, la plage, les flamboyants et au premier rang pour le coucher de soleil. Nous déjeunons même sur notre canapé, comme des pachas avec de beaux plateaux repas. Le soir, au coucher de soleil, un groupe vient jouer de la musique juste au dessus et le bar se rempli. Nous sommes toujours sur notre petit spot privé un peu à l'écart et bien tranquilles. Ça c'est le paradis.

Au paradis 

Samedi, nous choisissons d'abord de retourner à la plage des tortues pour en voir un peu plus. Nous ne serons pas très chanceux cette fois-ci mais apercevrons quand même de beaux bans de poissons bleus ainsi qu'un superbe poulpe.

L'après midi direction une nouvelle plage : la praia da Cachimba do Padra sur laquelle se déroule une compétition de surf ce weekend. Nous arrivons un peu trop tard mais certains surfeurs sont encore dans l'eau et c'est super impressionnant. Les vagues sont énormes et les mecs très très talentueux. Pas question de faire de la plongée ici la mer est bien trop agitée et on prend quelques vagues sur la tête.

praia da Cachimba do Padra

Au bout de la plage l'île des deux frères créé un rétrécissement de la mer où viennent s'éclater les vagues. Comme nous sommes à marée basse nous pouvons emprunter le petit chemin qui mène à la baie dos Porcos. La baie est criblée de roches qui forment de petites piscines naturelles et où l'eau explose de part et d'autres! C'est très sauvage et très beau mais impossible de se baigner ici!

 Baia dos Porcos

Dimanche, dernier jour sur l'île, nous repartons dans l'après midi. Alors pour en profiter un maximum on se lève aux aurores (6h du matin quand même !!) pour aller voir les dauphins dans la "baie des dauphins". Il parait qu'à cette heure là, ils sont des centaines à traverser la baie. Après une petite balade champêtre au milieu des jasmins, nous tombons sur le point de vue en haut de la falaise devant la fameuse baie des dauphins. D'ici on aperçoit des dizaines d'oiseaux qui eux aussi regardent la baie, de gros ragondins tout mignons. Après plusieurs minutes la première (et la seule) bande de dauphins fait son apparition. Ils doivent être entre 30 et 50 à traverser la baie. Ils sont un peu loin mais avec les jumelles on les voit bien sauter et vriller au dessus de l'eau. Nous n'aurons pas plus de chance ce matin. Nous attendons la fin de l'orage avant d'emprunter le chemin du retour qui longe la falaise jusqu'à la praia do Sancho. La balade à couvert est magnifique, on croise encore pas mal d'animaux et notamment de gros crabes orange. On se demande ce qu'ils font si haut et loin de la mer. La vue est démentielle, cette praia do Sancho est vraiment la plus belle de l'île à mon goût.

Baie des dauphins et Praia do Sancho 

A 14h, nous quittons notre île paradisiaque direction le continent et retour à Recife. Comme c'est dimanche, nous en profitons pour nous rendre dans le centre et apprécier les blocos qui se préparent au Caranval. Toutes les rues sont fermées à la circulation et partout c'est déjà la fête avec les différentes écoles de samba. Tous les âges, toutes les origines, tout le monde danse et chante, le sourire au lèvres.

Cela achève en beauté notre semaine famille. Merci merci merci Stéphane et Nathalie pour ces merveilleuses vacances. Et merci d'être venus jusqu'ici nous retrouver, cela faisait du bien de se retrouver en famille.

Maintenant direction Salvador de Bahia!


La family 
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Publié le 28 février 2017

Après toutes ces belles plages, nous avons rendez-vous avec la précieuse Salvador de Bahia et le début du carnaval.

L’arrivée à Salvador c’est surtout le retour aux grandes villes et autant dire qu’en voyage, ça se confirme, nous sommes plus « Rats de champs » que « Rats des villes ». Alors cette arrivée en ville est un petit électrochoc : retours du bruit, des odeurs, des centaines de milliers de personnes. Cela change un peu du calme du Nordeste.

Nous avons de la chance, notre AirBNB est très très bien placé, à 15 minutes à pieds du centre historique Pelourinho et dans une rue de l’espace balisé pour le carnaval. A quelques mètres, le marché municipal propose chaque jour d’appétissants fruits et légumes frais. On y fait le plein de bananes plantain et de fruits de la passion (ici ils sont aussi gros qu’une pomme ! un régal). On découvre aussi, dans le quartier notre nouveau restaurant fétiche, qui prépare de succulentes viandes rouges. On n’en a pas mangé de telles depuis notre arrivée au Brésil.

Notre rue  

Nous arrivons 2 jours avant le début du Carnaval, et comme partout ailleurs, cela a déjà un peu commencé. Seulement il y n’a pas encore tout le monde. Mais la ville se prépare et se transforme. Les rues sont peu à peu fermées à la circulation, les façades des magasins et immeubles tous protégés par de grands panneaux de bois, les stands de restauration et les petits vendeurs de boissons s’installent partout. Il y a en un tous les 2 mètres. Une chose est sûre, on ne va pas mourir de soif. Enfin, dans les endroits centraux, des estrades sont montées avec de grandes scènes, mais aussi des espaces VIP pour regarder les concerts et les chars.

Finalement, les festivités démarrent dès le Mercredi. On n’y participera pas tous les jours mais comme nous sommes en plein cœur de l’action, difficile de ne pas voir et profiter un peu de toute cette agitation.

Salvador est, dit-on le plus grand carnaval de rue du Brésil, c’est en tout cas là où l’espace réservé à la fête est le plus étendu. En effet, on le constate en se baladant en ville : toute le centre historique étendu est fermé, il en est de même autour de Barra, au Nord de la ville, le long de la côte. Ce sont des quartiers entiers qui vont être balisés pendant plusieurs jours. On est vraiment impressionné par toutes ces préparations et par le déploiement gigantesque des forces de sécurité (police, gendarmerie, pompiers, militaires et autres agences de sécurité). Comme le disent les brésiliens ici, on ne risque rien sur les lieux du carnaval, par contre les autres quartiers en deviennent beaucoup plus dangereux car désertés par les forces de l’ordre. Mais ici on est bien ! Vous constaterez pour autant qu’on n’a pas beaucoup de photos car malgré la sécurité (physique), les pickpockets sont à l’affut donc nous ne prenons ni appareil photo, ni téléphone afin de se sentir plus « libres » Les concepts autour du Carnaval sont simples :

1. Ce qu’on voit habituellement à la télé, ce sont les concours des écoles de samba au Sambodrome. C’est une vraie compétition, très sérieuse, à laquelle participent les plus prestigieuses écoles de samba du pays, qui sont des entreprises à part entière. Ce concours à lieu dans un espace fermé et dont l’entrée coute une petite fortune. Il y a peu de chances qu’on y aille malgré l’envie de dire « on l’a fait » !

2. La fête c’est dans la rue avec les blocos, ce sont des groupes de personnes avec de la musique, parfois des danseurs, souvent un costume commun, auquel se rajoutent tous les participant qui le souhaitent. Chaque bloco défile une ou plusieurs fois durant la période du carnaval et entraine avec lui les centaines de carnavaleiros autour. Là encore, on a découvert deux options :

a. La première, le bloco est accompagné d’un gros char sur lequel joue un groupe / un DJ et avec quelques VIP en haut du camion. Cela ressemble un peu à notre Gay Pride. Les autres participants au bloco défilent et dansent devant et derrière le camion dans une zone délimitée par des cordes. Seuls les membres du bloco peuvent passer les cordes. Nous autres « observateurs » faisons partie des « pop-corn », c’est-à-dire de la foule qui saute sur place à côté. Ambiance de feu garantie. Mais on a aussi trouvé que la musique y était très très très forte et pas toujours à notre gout. C’est surtout très marrant, de voir les jeunes (très jeunes) hurler devant ce qui doit être leur star préférée et chanter à tue-tête !

b. La seconde, là va notre préférence, ce sont des groupes de rue, avec des musiciens (percussions et cuivres en majorité), des chanteurs et des danseurs. Eux aussi ont une thématique et les costumes allant de déguisement fantastique au simple t-shirt assorti. L’avantage ici c’est que c’est plus intimiste, souvent dans des rues plus petites, et surtout pas de cordes, on danse avec le groupe à coté, parfois même au milieu avec eux. Ça, nous adorons, on saute d’un pied sur l’autre, traversant les rues avec le groupe.


Mais trêve de Carnaval, car même s’il est difficile d’y faire abstraction, Salvador de Bahia ne se résume pas à son carnaval.

Nous avons pris le temps de flâner dans les rues pavées de Pelourinho, le quartier historique de Salvador. Ici c’est vraiment magnifique, on passe d’une rue colorée à une autre encore plus colorée. Le quartier est sur une colline si bien que toutes les rues sont en pente. C’est aussi le quartier des artistes et de l’artisanat. Toutes les enseignes sont des boutiques et galeries d’art. Un art haut en couleurs, très festif. Comme un peu partout au Brésil, on croise une église à chaque coin de rue et elles sont pour beaucoup très bien conservées notamment à l’intérieur où les peintures et les dorures sont intactes.

Pelourinho 

A l’extérieur de Pelourinho, tout n’est pas si intact. Les immeubles même colorés sont plus décrépits c’est certain. Mais cela n’enlève rien à leur charme.

A la périphérie du centre ville 

On se régale aussi des fresques et « tag » qu’on trouve partout ici, encore plus qu’ailleurs. David, cette série est pour toi ;)

On visite aussi un autre quartier de la ville, Barra, qui a été bien rénovée à l’occasion de la coupe du monde et des Jo et qui fait office de Copacabana local avec sa longue promenade le long de la mer. Ici aussi le carnaval est omniprésent et on oublie vite la promenade qui grouille de vendeurs ambulants. On s’installe sur la plage aux eaux cristallines en attendant le coucher de soleil que l’on nous a conseiller d’observer depuis le phare un peu plus loin.

Barra et son phare 

Pour notre dernier jour, nous avions envie de nous éloigner un peu du centre-ville et d’aller visiter l’une des îles préférées des bahiannais pour le weekend : l’île de Itacara. Il y a un ferry toutes les 30min et chaque ferry est plein à craquer. C’est dingue à quelle point les locaux aiment se rendre là-bas. Mais on les comprend, car c’est un peu l’ambiance village les pieds dans l’eau là-bas. On n’en profitera pas complètement comme il faut car nous avons mangé un truc pas frais hier… je vous passe les détails.

Itacara 

Sur ce, on s’envole pour 5 jours à Rio de Janeiro et on vous dit à bientôt !

25
mars
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Publié le 7 mars 2017

A peine arrivés, nous plongeons immédiatement dans la folie du Carnaval. Nous vivons en plein centre-ville entre les quartiers de Santa Theresa au clame colonial et le quartier de Lapa (celui de la fête). Pour arriver à notre AirBNB, notre taxi a dû éviter de nombreux blocos. Mais nous sommes bien arrivés dans la grande maison de Doris en haut de la colline.

Eh oui, pour y accéder, on doit monter chaque jour les biens connus escalier Seladon. Ce sont ces escaliers aux faïences très colorées que l’on voit sur toutes les photos. L’avantage c’est que quel que soit l’heure, il y a toujours du monde ici, donc on se sent en sécurité pour rentrer chez nous.

Escaliers Seladon 

Nous retrouvons Clément & Nathalia pour la soirée dans le centre. On s’achète de quoi dîner dans une des dizaines de baraques installées sur la place sous les Arcos de Lapa. Ici c’est très chaotique, les fêtards de l’après-midi déjà bien imbibés côtoient les fêtards du soir qui arrivent, ainsi que les centaines de marchands ambulants et les mendiants qui essayent de se faire une place. 80% de la population ici doit être déguisée ou au moins pailleté. Il n’y a pas vraiment de musique ici mais plutôt un capharnaüm interminable. On se balade de rues en rues, toujours autant de monde, on croise une parade, un concert, des groupements de personnes, les gens chantent et dansent en marchant dans la rue. Finalement on se retrouve dans une petite rue cernée par 3 bars où c’est un peu la fête improvisée, il y a des centaines de personnes qui se bousculent ici pour danser. Ambiance très sympa dans cette petite rue.

Soirées carnaval

Vous l’aurez compris, le carnaval ici est bien différent de celui de Salvador de Bahia et c’est le chaos. Il n’y a pas de zone réservée, chaque rue, chaque quartier peut à un moment donné être pris d’assaut par un bloco, un concert, un simple attroupement. Puis se vider quelques heures plus tard. Difficile de connaitre le programme d‘ailleurs. Dans les faits, tout regroupement est considéré comme un bloco dans la mesure où il y a du monde et des vendeurs de rue (cela va du vendeur avec sa glacière en polystyrène, remplie de bières, au vendeur de caïpirinha en passant passant par le barbecue de saucisses et fromage).

Il vaut mieux éviter les taxis car la circulation est infernale dans le centre. Les métros fonctionnent toute la nuit et en continue et drainent une foule absolument incroyable. Par contre, il est préférable d'acheter ses tickets en avance car les billetteries sont soit fermées soit prises d’assaut. Bref on dirait un festival mais à l’échelle de la ville. C’est dingue. Honnêtement c’est presque trop, tout devient un peu plus compliqué avec le carnaval. Mais aussi un peu plus fou😀

Deuxième jour, nos plans sont un peu gâchés par la pluie, on finit par se donner rendez-vous chez Clément. Il nous faudra 2h pour réussir à trouver un Uber et faire le trajet... C’est à ce moment qu’on comprend que quoi qu’il arrive, ce sera toujours plus rapide en métro !

Le soir balade à Copacabana et on découvre la jolie plage d’Ipanema avec son rocher au bout. Diner chez TTburger, le petit plaisir de Clem&Nath, on approuve !!! Puis on rejoint un bloco sur la plage d’ipanema. Ici c’est juste un regroupement de personnes et de vendeurs. Pas de musique. On n’aime pas trop l’ambiance. C’est tout pour ce soir. EN rentrant, nous aurons encore quelques péripéties avec les transports : métro surchargé, il faut faire la queue à l’extérieur de la station, le métro ne s’arrête pas à notre station et on finit une station plus loin, sans plan :/ On est contents de rentrer ^^

Ipanema 

Troisième jour, lundi 27 février, aujourd’hui il fait beau et nous partons faire l’ascension du Corcovado. Le trail démarre dans le parc Large du côté du Lagoa, il monte à pic sur quelques 4 km. Et effectivement avec la chaleur du milieu de journée, on souffre un peu ! Mais c’est très beau, nous sommes dans la forêt vierge, à grimper à flanc de montagne. La fin du chemin est la plus difficile physiquement, après une courte via ferrata pour escalader un rocher, on monte au milieu des racines, aussi bien avec les pieds qu’avec les mains. C’est presque de l’escalade, c’est bien plus ludique 😉 1h30 plus tard, le Graal !

 Trilha du Corcovado

Nous arrivons en haut du Corcovado, devant la statue du Christ Rédempteur. Et aussi, nous sommes trempés et nous retrouvons nos amis les touristes japonais, fraîchement sortis de leurs bus climatisés. La statue est imposante et la vue magistrale sur la zone sud de Rio.

Christ Redempteur 

C’est l’heure de refaire le chemin en sens inverse et si c’est plus facile niveau souffle, ce sont nos genoux et chevilles qui vont souffrir. Sur le chemin on apprend malheureusement que 2 personnes se sont fait braquées l’une après l’autre, peu avant notre passage. Cela fait froid dans le dos, ils sont repartis sans téléphone, ni argent, ni CB. Pourtant Clément connaissait bien ce coin et nous nous étions renseignés auprès des gardes en bas mais rien n’est 100% prévisible ici. On fera encore plus attention à l’avenir.

Le lendemain, nous nous promenons dans notre quartier, sur la colline de Santa Theresa où il y a un bloco, apparemment très apprécié, qui se produit ce matin. Le coin est super joli, encore beaucoup de petites maisons colorées et de temps à autre une belle vue sur le centre-ville, ou sur les favelas un peu plus loin. Il y a beaucoup de monde, alors qu’il n’est que 11h du matin mais les gens font déjà la fête autour d’un camion musique. C’est bonne ambiance ce matin 😀 On en profite pour déguster une spécialité toute brésilienne, une crêpe jambon/fromage en brochette !

Santa Theresa

Puis direction le « Pain de Sucre ». La première partie de la montée peut se faire à pied et comme nous n’avons pas encore assez de courbatures, on se lance. 30 minutes d’escaliers ;( pas le plus fun mais on a encore été bien surpris pas de très jolis petits singes sur le bord du chemin. La seconde partie du trajet se fait en télécabine et nous sommes téléportés sur ce qui doit être un des plus beaux points de vue de Rio. D’ici nous voyons à la fois le centre-ville et les quartiers de Flamengo et Botafogo, et la plage de Copacabana ou Niteroi en face. La côte est magnifiquement découpée créant des espaces bien différents au sein d’une même ville.

 Pao de Açúcar

Après cette balade, on se retrouve tous autour d’une bonne churrascos à Botafogo.

Dernier jour à Rio, nous avions prévu de faire la randonnée « des 2 frères », très réputée ici. Elle part du haut d’une favela pacifiée qu’on peut traverser dans de petites navettes. Mais une amie brésilienne nous le déconseille en ce moment. Tous les policiers sont réquisitionnés pour le carnaval et désertent les favelas. On ne prend pas le risque et on change de plan. Ce matin nous irons visiter le centre-ville. Mais avant cela, direction le consulat pour faire des procurations, juste au cas où nous ne soyons pas rentrés à temps pour le 1er tour. Là-bas, on croise plusieurs français venus déclarer un vol de papiers d’identités ou de CB pendant le week-end :/ Nous avons eu de la chance ! (Ou nous avons été très très prudents 😉 ).

Le centre s'est complètement vidé de tous les carnavaliers et est soudain très propre 😀

Lapa et le centro 

Il fait de plus en plus chaud, 35° à l’ombre. Je sais que depuis l’hiver français vous vous dites « mais de quoi se plaint-elle ». Mais quand même 35° à l’ombre en ville ça commence à faire et on n’a plus très envie de se promener. Ni une ni deux, on saute dans un Uber, on passe chercher les maillots et direction la plage de Copacabana ! L’eau y est fraîche, on se trouve un petit parasol. Hm on est mieux ! On en profite même pour déguster (il n’est jamais trop tard) un fromage grillé en brochette.

Copacabana 

Notre dernière journée se termine avec un restaurant entre copains. Demain (jeudi) nous partons pour Ilha Grande à quelques kilomètres au Sud. C’est une île sans voiture où de belles randonnées nous attendent. Ensuite direction la frontière Argentine et les chutes d’Iguaçu !

2
mars
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Publié le 7 mars 2017

Après un réveil aux aurores (à 4h30 !!!!) pour prendre le bus puis le bateau, nous arrivons en milieu de matinée à Ilha Grande. Cette île d’une vingtaine de kilomètres de long, est entièrement recouverte de forêts. Seuls quelques petits hameaux se sont construits et le tourisme s’est développé très tardivement autour du village d’Abraao. Aucune voiture ne circule sur l’ile. On ne voit pas bien où elles pourraient circuler par ailleurs...

Vila do Abraao 

Nous nous installons tous les trois à l'auberge puis décidons d’aller déjeuner sur le port. Déjà on sent le calme revenir après la folie de Rio. Il fait beau, les palmiers et la mangrove bordent les plages et les rochers. Cette après-midi on a choisi d’y aller tranquille car on n’est pas dans une forme olympique.

On fait une petite balade à l’ouest du village qui passe par plusieurs plages où nous nous arrêtons. Sur la première, de gros rochers ronds sortent de l’eau, cela ressemble à l’image que l’on a des Seychelles. Sur la seconde, la plage est très longue mais toute fine, c’est là que se jette la rivière qui forme un petit lagon en amont où se baignent les enfants. On en profite pour faire une petite sieste à l’ombre. En fin d’après-midi, on reprend le chemin qui nous conduit jusqu’à une piscine naturelle. On adore ce spot où nous retournerons , l’eau est y fraîche et claire et c’est un bon moyen de se dessabler 😉

Sur le chemin du retour, on entend des hurlements bien connus, ceux des singes hurleurs ! On se dépêche d’avancer pour pouvoir les observer. A notre arrivée ils cessent d’hurler, mais on les voit très bien : de gros singes au pelage noir ! Le soir c’est crêperie au bord de la plage, à écouter du Brassens ! Hé oui, les français sont partout et tiennent une crêperie ici.

Vendredi nous avons choisi de randonner sur l'île afin d'atteindre la plage de Lopez Mendes. Elle est réputée 3è plus belle plage du Brésil, alors on veut voir ça. Le chemin démarre par une belle montée dans la forêt. Le chemin est bien tracé mais la végétation autour est vierge et magnifique. Plusieurs fois, nous avons des points de vues sur la mer et la côte. Les eaux autour de l’île sont cristallines et avec le soleil c'est magnifique. On croise plusieurs plages au sable jaune sur la route, on s'arrête à chaque fois pour piquer une tête puis pour déjeuner. Ce repas à l'ombre des palmiers a tout d'un rêve ! En début d'après-midi nous arrivons à la plage de Lopez Mendes.

Sur le chemin de Lopez Mendes (* vous remarquerez que les garçon ont délibérément choisi de ne pas porter de t-shirt du séjour)

Effectivement on ne nous a pas mentis, elle est particulièrement belle, immense, au sable ultra-fin et blanc, bordée d'arbres et de cocotiers, à l'eau turquoise. Dans l'eau Clément aperçoit même une raie, c'est dire comme l'eau est claire ! Pour le retour, on prend un bateau rapide qui nous ramène à Abrao. Nathalia nous y attend. On va lui faire découvrir la piscine naturelle puis on passe la soirée tous les 4. Encore une bonne journée

Praia de Lopez Mendes 

Samedi, nous avons réservé un tour en bateau pour explorer les plages plus éloignées de l’île. On part en bateau rapide avec une dizaine de personnes, objectif du conducteur, aller plus vite que ces copains, on a un peu l’impression de voler au-dessus de l’eau. Seul problème ce jour-là, toutes les compagnies font exactement le même tour, mêmes plages dans le même ordre alors ça manque un peu d’intimité. Mais peu importe, c’est magnifique. Premier arrêt au lago Verde où nous plongeons avec masque et tuba. L’eau est très claire et on découvre très vite de nouvelles espèces à flasher : des seiches, de superbes poissons qu’on appellera des poissons volants qui rasent le sol et quand on s’en approche ouvrent grandes leurs nageoires au bord bleu. Après le lago Verde, on s’arrête au Lago Azul qui semble plus vert que bleu, mais un beau vert émeraude. La journée continue ainsi de plage en plage. Pour le déjeuner, ils sont très bien organisés : on prend commande par radio et quand on arrive au restaurant, tout est prêt ! J’ai particulièrement aimé le dernier arrêt avec ses gros rochers ronds que j’affectionne particulièrement (et que vous voyez sur nombre de photos 😉 ).

Journée en bateau 

Bien fatigués par cette journée vent et soleil, on dîne rapidement sur la plage, les pieds dans le sable avant d’aller s’effondrer dans le dortoir de l’auberge.

Dimanche, jour du départ, nous nous levons tôt pour profiter une dernière fois de la plage. On a réservé un taxi-bateau pour nous emmener de nouveau à la superbe plage de Lopez Mendes. On a bien fait de se lever, la plage est quasi-vide et c’est superbe.

Nous prenons le bateau à 13h direction Paraty, c’est le moment de se dire au revoir. Ce fut un bel interlude 😀Merci Clément & Nath !

Nous nous dirigeons en bus vers les chutes d’Iguaçu et l’Argentine avec pas moins de 30h de voyage. Nous faisons un petit crochet par Paraty pour y passer la nuit de Dimanche à Lundi. Nous ne sommes pas déçus, c’est une jolie petite ville toute pavée, aux murs blancs et aux fenêtres toutes colorés. Il y règne une atmosphère paisible et on apprécie de se balader au détour des ruelles.

Paraty
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Publié le 14 mars 2017

Après près de 24h de bus depuis Paraty et en passant par Sao Paulo, nous arrivons enfin à Foz de Iguacu. On commence à s’habituer aux longues distances en bus, d’autant plus que cette fois nous étions en « leito » c’est-à-dire en 1ere classe, avec énormes fauteuils super conforts qu’ils s’abaissent presque à l’horizontal.

Nous arrivons donc en fin d’après-midi à notre auberge de Foz de Iguacu, dernière ville à la frontière entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay. Nous profitons de la fin de la journée dans notre hôtel en pleine nature au bord de la piscine, pour mettre à jour le blog et commencer à envisager de prendre nos billets de retour pour Avril 😦

Le lendemain, Mercredi, nous avons rendez-vous avec les bien connues chutes d’Iguaçu. Ces chutes de près de 3 km de long font parties des 7 merveilles du monde naturel, au même titre que l’Amazonie. Le côté brésilien est connu pour offrir une vue plus globale des chutes. Et en effet, dès l’arrivée sur le site, un panorama incroyable s’ouvre devant nous, d’énormes cascades s’étalent devant nos yeux, de l’autre côté de la rive (c’est le côté argentin que nous visiterons le lendemain). On profite de la vue pour se faire tirer le portrait mais un bref moment d’inattention a bien failli nous coûter cher. Le coin est « infesté » de coatis, petites bêtes au long museau, qui ont l’air plutôt mignonnes à première vue, mais les autorités nous ont mises en garde : ne surtout pas leur donner à manger ou elles deviennent agressives ! Ça on y fait bien attention. Ce que nous n’avions pas anticipé c’est qu’elles viendraient nous piquer notre sac, posé par terre, pendant que nous faisons des photos. En quelques secondes elles l’attrapent, s’y prennent à plusieurs pour le faire rouler : derrière la barrière, puis dans la pente. Dans ce sac il y a nos passeports, CB, GoPro…Raph a juste le temps de sentir le sac glisser à ses pieds, de sauter la barrière. Heureusement un bosquet d’arbustes à ralenti les coatis et Raph arrive à temps pour récupérer le sac. Heureusement aussi qu’il n’y avait rien a manger dans ce sac, sans quoi ces petites bêtes ne l’auraient pas abandonné si facilement…

Après avoir bravé le carnaval de Rio et de Salvador des Bahia et leurs bien connus pickpockets, on se serait fait voler par des coatis… Va expliquer ça à l’ambassade ! Plus loin, un garde est encordé dans les fourrés et semble chercher quelque chose. On suppose que nous ne sommes pas les seuls à nous être faits avoir.

Les chutes vue du Brésil 

La découverte des chutes se poursuit sur un petit chemin ombragé à flanc de colline, plutôt agréable, on avance et on continue à découvrir de nouvelles cascades. En tout il y en a près de 250 ! Les photos parlent d’elles même, je vous laisse regarder.

La fin du parcours nous amène en bas de la gorge du diable, dans les faits on ne voit pas bien les cascades mais seulement un énorme nuage d’eau, on imagine que dernière c’est le chaos, la tempête. Cela fait un boucan d’enfer, on ressent vraiment la puissance de l’eau ici et surtout… on est trempés alors même qu’on est plutôt loin du point de chute !

La gorge du diable depuis le Brésil 

S’en est fini pour le côté brésilien, l’après-midi nous visitons le parc de oiseaux sur les conseils de Nathalia. On n’est pas déçus, il y a des dizaines d’espèces et quelles couleurs !!! Le clou du spectacle restera la cage des perroquets ou devrais-je l’appeler le Parlement des perroquets ? Ils sont des dizaines, tous alignés en hauteur, et ils piaillent, ils paillent. L’un lance un cri les autres suivent comme pour prouver qu’ils savent faire ce même cri. Et ça n’arrête jamais ! En dessous, les perruches, toujours en couple, attendent patiemment que le vacarme cesse 😉

Le parc des oiseaux 

Pour finir la journée, nous récupérons nos affaires et traversons la frontière. Bye bye BRAZIL. Après un mois et demi ici, on a vraiment l’impression d’avoir visité plusieurs pays tellement les régions et les atmosphères ont été diverses. Muito Obrigado !!

Maintenant nous sommes en Argentine et avec un nouveau tampon sur notre passeport. Drôle d’ambiance dans cette ville de Puerto Iguazu qui semble être principalement là pour accueillir les touristes venus voir les chutes, à l’image de sa jumelle brésilienne. Mais l’auberge est sympa et on s’y installe pour 2 jours.

Il parait que le côté Argentin des chutes est fermé depuis 2 jours à cause d’un jaguar dans le parc. On croise les doigts pour qu’il ré ouvre demain sinon on ne pourra pas visiter le parc.

Jeudi, ouf, on nous confirme que le parc est ouvert ! On trouve le bus pour nous conduire sur le site, on retire beaucoup de pesos car on ne peut pas payer par CB là-bas et c’est parti. Le trajet est un peu plus long que nous le pensions et en arrivant, mauvaise surprise il y a beaucoup de queue à la billetterie. Tant pis, on attend.On comprend que le site n’est qu’à moitié ouvert toujours à cause de la présence d’un jaguar. Nous ne pourrons visiter que le circuit supérieur et la gorge du diable. Mais ce n’est pas grave, on est venus jusqu’ici et on ne veut pas manquer ça. Deuxième mauvaise surprise, l’accès à ses circuits ne peut se faire aujourd’hui qu’en petit train ou bus. Habituellement on peut y accéder par un petit sentier mais il est fermé aujourd’hui (probablement à cause du jaguar), il annonce 3h d’attente pour le train :oOn s’en est bien sortis car nous avons finalement attendus 1h15 « seulement », mais ce n’est pas fini car après il nous faudra refaire la même chose pour prendre un second train qui nous déposera aux gorges du diables.En fait d’une journée qu’on espérait paisible dans la nature, ce fut plus une journée touriste qui ressemblait à une journée chez Disney.

Mais je m’arrête là pour les galères car malgré tout nous n’aurions raté cette journée pour rien !

Nous commençons par le circuit supérieur qui nous emmène via une passerelle au-dessus des cascades que nous avons vu hier depuis le brésil. C’est très impressionnant de voir le courant s’accélérer, et cette quantité d’eau aspirée vers le vide. J'aurais voulu vous poster plus de photos mais internet est extrêmement récalcitrant alors j'abandonne, vous les verrez à notre retour 😉

Les chutes d'Iguazu, côté argentin 


On finit la journée sur la gorge du diable, la fameuse dont on apercevait hier les bouillons et vapeurs. Aujourd’hui nous sommes au-dessus et l’on voit distinctement le demi-cercle de cascades qui s’écrasent en un point et génère un effroyable nuage d’eau. Regardez la vidéo c’est poignant !

La gorge du diable vue du dessus 


C’est fini pour Iguazu, demain nous repartons pour 24h de bus en direction de Salta et nous nous rapprochons de la Bolivie. Mais avant de traverser nous allons passer quelques jours aux alentours de Salta pour découvrir le Nord-Ouest argentin et nous habituer à l’altitude.

PS 1 : je vous écris ces lignes depuis le bus. Petit aparté sur les bus : Comme à chaque fois sur des long trajets, nous prenons 2 bus et en moyenne nous avons 2h entre les 2 bus et comme à chaque fois le 1er bus à du retard. Donc on est un peu stressés et un peu justes pour prendre la correspondance. Mais comme la chance est avec nous (pour le moment) ça le fait et on monte dans notre second bus de Corrientes à Salta. Ouf !

Les bus argentins sont globalement très similaires aux brésiliens : très confortables, on peut presque s’allonger, beaucoup de place pour les pieds. Bref on est bien pour les longs courriers. La seule différence c’est que les brésiliens ne gâcheraient pour rien au monde un repas alors au Brésil un bus s’arrête systématiquement pour Petit-déjeuner, déjeuner, et dîner, mais aussi pour les pauses goûter. On a un peu l’impression de s’arrêter toute le temps. En Argentine, c’est beaucoup plus efficace, on ne s’arrête jamais sauf aux terminaux de bus. Un très correct plateau repas est servi à chaque repas, c’est comme dans l’avion ;)


PS 2 : Depuis le bus, nous avons découvert un peu de l’Argentine. Hier soir, nous avons traversé des plaines infinies, sur lesquelles s’étendent d’immenses fermes. On comprend bien pourquoi leurs viandes sont réputées si bonnes : le bétail est ici comme en liberté dans ces immenses plaines. Nous roulons vers l’ouest et le coucher de soleil est juste magique, la campagne devient brûlante, orange. On croise d’innombrables fermes, dont les fermiers siègent devant le portail, un chapeau sur la tête, une paille au coin de la bouche, à regarder les bus. Un vrai cliché !

Au réveil nous nous rapprochons de Salta et de la chaîne des Andes. Les alentours sont boisés, la route toute droite à perte de vue, les montagnes en fond. L’Argentine nous promets quelques merveilleux paysages !

PS 3 : Nous avons pris nos billets de retour! Nous serons de retour en France, à Montpellier le 16 Avril puis à Paris à partir du 23 Avril. Au plaisir de vous revoir très vite !!

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Nous voilà arrivés à Salta. Petit tour de la ville, très semblable à nos villes européennes. C’est propre, on se sent vraiment en sécurité. La place centrale est très verte, entourée de magnifiques bâtiments :église, palais.

Salta 

On se balade un peu avec pour objectif de trouver un loueur de voiture pour les prochains jours malheureusement on s’y prend un peu tard ou tôt : tout est fermé entre 13h et 17h, on repassera. Mais à 17h les agences ne sont pas plus ouvertes, quand elles le sont, elles n’ont plus de voiture bas de gamme à proposer 😦 Tant pis, on retourne à l’hôtel qui propose un service de location qui nous avait paru un peu cher.

Nous voudrions faire une boucle au Nord de Salta sur 3 jours, mais nouveau rebondissement, la route est bloquée dans le nord par un éboulement suite aux pluies. Non seulement on peut oublier le roadtrip mais on ne peut pas non plus passer pour monter en Bolivie. Changement de plan, on va quand même louer une voiture, pour 2 jours, et faire une boucle au Sud en passant par Cafayate et Cachi et en espérant qu’en revenant la route sera déblayée et que nous pourrons passer en Bolivie.

Eh bien je tiens à vous dire que ce fut la plus inattendue des étapes et une des plus belles également, nous en avons pris plein les yeux et chaque tournant fut un nouvel émerveillement !

Nous profitons de la soirée en ville pour s'offrir un bon restaurant de viande argentine et déguster le fameux vin argentin. Nous ne sommes pas déçu, la viande est hyper fondantes et bien goûtu : il y en a bien plus que nous ne pouvons manger. Et le vin... le vin... Cela fait 2 mois qu'on n'a pas vu un verre de vin alors celui là, on le déguste. Un bon rouge bien puissant :D miam !

Nous récupérons la voiture à 9h le dimanche matin et partons immédiatement pour Cafayate à 150 km. Rapidement nous sortons de la périphérie de Salta pour aborder des routes de campagne avec vue sur les montagnes environnantes de chaque côté, vertes et bien dessinées. Puis nous nous enfonçons rapidement dans des zones plus désertiques. Autour de nous de hautes falaises rouges, creusées et dessinées par les pluies, habillées de quelques cactus. C’est le début de la Quebrada de las Conchas qui s’étant presque jusqu’à Cafayate.

Les paysages sont merveilleux et très variés : du gros rocher verdoyant, à la falaise rouge sablonneuse en passant par le lit de la rivière très colorée. Il a fallu sélectionner les photos car j’en ai pris des centaines, parfois sans même prendre la peine de s’arrêter.

La quebrada de las conchas 

Sur cette quebradas, plusieurs arrêts sont indiqués nous invitant à visiter des formations rocheuses exceptionnelles. La Garanta del Diablo nous impressionne particulièrement. Ce fut anciennement le lit d’une rivière. La roche a complètement glissée pour se retrouver à plus de 45°.

La Garanta del Diablo 

Plus loin, El Anfiteatro porte très bien son nom. On s'enfonce dans une crevasse pour terminer dans un profond amphithéâtre.

El Anfiteatro & co 

Nous continuons notre route, toujours aussi belle et variée. Nous arrivons à Cafayate pour déjeuner. Le village est assez sommaire : routes larges, petits hôtels et restaurants sur le bord de la route principale. On fait une pause repos ici mais on ne s'y attarde pas.

Comme il nous reste quelles heures avec le soir, nous décidons de nous avancer un peu. Nous allons emprunter la fameuse route 40 qui traverse l'Argentine depuis la Patagonie. Notre portion entre Cafayate et Cachi est réputée particulièrement belle, c'est une centaine de kilomètres de route en terre et de cailloux que l'on parcourra (nombreux arrêts photos compris) en 5h.

A la sortie de Cafayate, nous tombons sur Linnéa, backpackeuse suédoise que nous prenons en stop. Elle aussi va vers Cachi puis Salta, nous passerons les 2 jours ensemble. La première partie de la route traverse la Quebrada de las Flechas , ici les roches sont plus brunes, grisâtres mais sculptées à l’extrême, si bien que de loin on pourrait croire à des colonnes d'un temple. Certaines sont plus affûtées et c'est parfois une forêts de "stalagmites" qui s'ouvre devant nous. La route serpente entre ces formations rocheuses. On s'arrête très très souvent pour profiter de paysage et faire toujours plus de photos.


Quebrada de las Flechas

Il est 18h quand nous arrivons au petit village d'Angastaco sur la route 40. C'est un village hors du temps, sur la colline, avec vue sur la Quebrada de las Felchas et les montagnes environnantes. Comme dans tous les petits villages que nous avons croisés, aussi minuscules soient-ils, il y a toujours un parc pour enfants avec balançoire et toboggan, souvent une place centrale fleurie et toujours toujours au moins une église. Ici en plus nous trouvons une auberge pour la nuit. Linnéa s'installe avec sa tente sur le camping municipale désert , accompagnée d'une horde de chien.. L'auberge nous indique le restaurant ouvert pour la soirée. Cette fois encore nous en profitons pour déguster le vin local, celui d'un vignoble d'Angastaco. Le village est déjà logé à 2000 mètres d'altitudes, c'est parfait pour notre montée progressive 😀

Angastaco 

Le lendemain, après avoir trouvé un garagiste pour faire regonfler nos pneus vraiment trop sous-gonflés, ce sont encore quelques 2h30 qui nous attendent sur la route 40 : c'est toujours aussi caillouteux et rebondissant. On aperçoit au loin les premiers sommets enneigés. C'est partie est plus plane et verdoyante. On y croise plusieurs troupeaux de vaches et de nombreux chevaux en cours de dressage.

Dernière étape sur la route 40

A midi, nous arrivons enfin à Cachi, petit village perché à 2500m d'altitude. On sent qu'il y fait plus frais. Et l'ambiance est tranquille, lente. Depuis notre terrasse au soleil nous avons une belle vue sur les monts enneigés.

Cachi

L'après-midi nous faisons route vers Salta, pour cela nous devons passer à col à 3200 m. La première partie du chemin se fait donc en montée légère, la route est tellement large et droite qu'on a peine à croire qu'on est en montagne. Elle traverse le Parque National Los Cardones c'est à dire le parc des cactus. Effectivement il y en a des milliers partout, immenses. C'est semi-désertique ici et il fait plutôt chaud. En nous arrêtant en bord de route on croise quelques troupeaux de lamas.

Parque National Los Cardones

Fun Fact : On en apprend donc un peu plus sur les cactus. Durant les 10 premières années de sa vie, le cactus mesure moins de 5 cm, il a beaucoup de mal à trouver assez d'eau pour survivre car trop petit pour la stocker. La plupart ne passe pas la barre des 10 ans. Pour ceux qui survivent, c'est gagné, ils deviennent assez grand pour stocker l'eau et développe d'autres moyen pour boire. La plupart des cactus que l'on voit sur les photos sont centenaires.

Arrivés en haut du col, on ne voit plus rien, c'est le brouillard, on entame donc la descente de l'autre côté sans trop savoir ce qui nous entoure. Soudain tout se découvre et c'est la surprise : la montagne qui était désertique et maintenant verdoyante et fleurie, il y fait aussi beaucoup plus froid et humide. Décidément c'est route ne cesse de nous surprendre.

Nous arrivons en fin de journée à Salta, le temps de retrouver notre hostel, passer aux terminal des bus réserver notre prochaine étape du lendemain et se trouver un petit restaurant pour déguster la spécialité du coin : les empanadas ! Il est temps de dire au revoir à Linnéa et à bientot peut-être sur les routes Boliviennes !

Le lendemain, nous partons au Nord, pour le village d'Humahuaca où nous voulons voir la fameuse colline aux quatorzes couleurs. Après 4h de bus dans la montagne désertique, nous arrivons au village. C'est très pittoresque. On y croise les premiers habitants au type "andins" : ces femmes aux longues tresses noires, chapeau rond, vêtements colorés, longues jupes informes avec sandales et chaussettes de laine. C'est certain qu'ici on est dépaysés !

L'altitude et le voyage nous ont un peu assommés et on passe l'après-midi à se reposer et à se balader autour du village. Le soir nous irons écouter un concert guitare et flûte dans un très joli bar construit à partir d'éléments recyclés

Humahuaca

Le lendemain nous partons pour El Hornocal, le point de vue sur la montagne aux 14 couleurs. Pour y monter : une seule solution , prendre l'un des 4x4 qui attendent à la sortie de la ville et.. attendre qu'ils soient plein. Quand nous arrivons nous ne sommes que 2. Il nous faut 2 autres personnes. Rapidement l'italienne de notre dortoir la veille fait son apparition, elle est venue quelques heures plus tôt ce matin et il n'y avait personne. Une heure plus tard ouf on part enfin. Il faut près d'une heure pour monter mais le jeu en vaut la chandelle. C'est magique et presque irréel. On reste longtemps là, assis à admirer cette incroyable montagne.

La montagne des 14 couleurs 

Une fois redescendu, la journée n'est pas fini puisque nous avons l'intention de passer en Bolivie le jour même. Nous avons beaucoup de chance car un bus pour La Quiaca, à la frontière Argentine, passe dans 10 minutes. Juste le temps de s'acheter de quoi manger et c'est reparti. Le bus n'est pas à la hauteur de ce qu'on a pu vivre jusque là mais heureusement nous n'avons que 2h30 de route. On ne traverse que des coins désertiques. Parfois le bus s'arrête pour faire descendre des passagers et on se demande bien où ils vont !

Une fois arrivés, il faut marcher jusqu'à la frontière puis la traverser à pied. Il n'y a presque personne et cela va très vite. Tellement bien qu'on oublie de tamponner notre visa d'entrée en Bolivie et ça n'a pas l'air de les déranger... oups retour en arrière. Nouveau tampon et c'est parti.

La frontière

Nous trouvons vite un mini van qui va nous amener à Tupiza. Même principe que précédemment il faut attendre qu'il soit plein. Mais cela va plutôt vite. La route est très vite très impressionnante : le ciel est mi-bleu mi-noir, assorti d'un superbe arc-en-ciel. La plaine à 3000 m d'altitude est immense, bordée par de hautes montagnes. C'est saisissant. Nous arrivons rapidement à Tupiza, région aride et rougeoyante. Objectif nous habituer à l'altitude avant de partir pour le Salar d'Uyuni!

17
mars
17
mars

Pas mal de temps s'est écoulé depuis le dernier article. Nous avons du rentrer en France un peu plus tôt que prévu mais je tenais à vous partager quelques photos de notre magnifique dernière étape. Le salar d'Uyuni, je l'attendais comme l'apogée du voyage et il ne nous a pas déçus. C'est tout simplement magique.

Nous sommes partis pour 4 jours de Tupiza en 4x4 avec notre chauffeur, la cuisinière et un autre couple de français Laetitia et Victor. Ce furent 4 jours intenses durant lesquels nous avons parcourus beaucoup de kilomètres à très haute altitude. Quatre jours de très chaud, de très froid, de vent, de soleil, de ciel bleu, de couchers et levers de soleils à tomber par terre, de poussière, de sable, de déserts, de rencontres, de lamas, de cactus, de sel mais surtout d'une immensité infinie.

Départ de Tupiza à la rencontre de la Quebrada Palala et El Sillar et leurs formations rocheuses démentielles.

la Quebrada Palala et El Sillar 

On a parcouru beaucoup de route ce premier jour à travers le Sud-Est Lipza . On y a croisé beaucoup de Lamas, les plus "connus" issus de l'élevage, toujours en troupeau et les plus sauvages, les Vicunas, plus fins et élégants. Sur le chemin nous avons aussi la chance de croiser la route des quelques émeus et d'un condor.

Les premiers monts enneigés font leur apparition. Nous visitons de site de "Las Ruinas", ancien village minier à l'abandon. Et passons notre premier gros col à plus de 4800 m avec vue plongeante sur le lac Morejon. Ici il fait froid !!! Nous dormons le soir à 4300 m dans le petit village de Quetena Chico et les effets de l'altitude de font sentir chez certains. Nous nous en sortons bien en mâchant de la coca régulièrement.

Ruinas & le lac Morejon 

Pour le deuxième, nous sommes entrés dans la Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa. Le matin nous faisons un stop dans une ferme pour nous rapprocher un peu des Lamas.

A travers un environnement un peu "martien", très désert et rouge, le 4x4 nous amène au pied de nombreux lacs et volcans, tous chapeautés d'un léger manteau neigeux.

Reserva Nacional de Fauna Andina Eduardo Avaroa 

En descendant vers le sud, nous aurons l'occasion de nous baigner dans des termes en bord de lac sous un beau soleil qui réchauffe l'atmosphère. Puis nous partons découvrir le "désert de Dali" qui n'est pas sans rappeler les tableaux du fameux peintre.

Les termes et le désert de Dali 

Marquant la frontière avec le Chili, le majestueux Volcan Licancabur qui culmine à 5950 m surplombe le surprenant Lagoa Verde. Quand nous arrivons le lac est marronnasse, mais il suffit qu'une petite brise se lève pour que le lac tourne au vert turquoise sous l'effet de l'arsenic qui se soulève sous l'eau. Je vous laisse observer, nous avons été scotchés.

Le  Lagoa Verde

Vous pensez qu'on en a assez vu pour la journée ? Pas du tout , car ce n'était que la matinée. Durant l'après-midi nous atteignons le point le plus haut du circuit à 5000 m et les impressionnants geysers qui bouillonnent, fument et réchauffent agréablement l'atmosphère malgré les odeurs entêtantes de souffre.

Les geysers de Sol de Manana 

Et pour terminer la journée, nous profitons d'une longue balade autour de la Laguna Colorada, d'un rouge saisissant qui abrite des centaines de flamants roses. Nous avons dormis dans un hospaje au bord de la laguna et ce fut une nuit très très très froide que le manque d'isolation n'a pas vraiment atténué. Nous étions bien contents d'avoir nos sacs de couchage -15°C !

Laguna Colorada 

Pour le troisième jour nous sortons de la réserve et avons encore pas mal de route à parcourir. La première étape étant de traverser le Désert de Siloli avec àl'entrée un superbe ensemble rocheux parachutés au milieu du désert et la fameuse Arbol de Piedra

Désert de Siloli et Arbol da Piedra 

La suite du voyage nous emmène à la rencontre de nouveaux lacs (salés ou non), bordés de monts et volcans, qui donnent lieu à de nouvelles belles photos : la Laguna Ramaditas, la Laguna Hedionda habitée de flamands roses...

Nous profitons d'une belle pause déjeuner pour un picnic sur les bords du Laguna Negra

Laguna Negra 

Nous roulons beaucoup l'après-midi à travers la Valle de Rocas, à la rencontre de nos amis les lamas. Nous profitions d'une pause dans la station minière et désertique de Julaca avant de poursuivre notre route vers le ....Salar !!!

Valle de Rocas  et Julaca

Nous arrivons assez tôt à Atullcha, notre étape pour la nuit, dans un hotel de sel. Le sol, les murs , les tables et sommiers, tout est en sel. Et ce soir c'est fête, nous avons la douche ! On profite du temps qu'il nous reste pour monter à l'ancien village, maintenant abandonné aux cactus, depuis lequel nous profitons d'une belle vue sur le salar.

Atullcha 

Dernier jour, peut-être le plus attendu et le plus incroyable de toute cette aventure : le Salar d'Uyuni. Nous nous levons très top afin de voir le soleil se lever sur le salar. A cette saison, une partie du salar est recouvert d'une fin couche d'eau et le ciel s'y reflète donnant une impression irréelle, de perdre pieds dans l'espace. Je vous laisse juger. Il n'a pas été facile de choisir parmis les dizaines (centaines) de photos du seul lever de soleil...

Lever de soleil sur le salar 

Ici nous sommes à 3600 m d'altitudes, le salar c'est 10 000 km² de sel et jusqu'à 120 m de profondeur. 25 000 tonnes de sel sont extraites chaque année de cette reserve qui semble infinie. C'est aussi l'une des plus grande réserve de lithium au monde.

Nous nous sommes adonnées à la traditionnelle séance photos : d'abord sur la partie immergées du salar...

Puis sur la partie sèche. J'ai peu de mots pour décrire la beauté, la pureté de ce majestueux paysage qui semble sans fin.

C'est ainsi que s'achève notre aventure sud-américaine. Tant pis pour le Pérou, ce n'est que partie remise. Nous vous remercions de nous avoir suivi pendants ces quelques semaines / mois et nous espérons vous avoir donné envie de découvrir ces belles contrées.

C'est la fin d'un beau voyage.