Carnet de voyage

Au Chili con Gardé

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Dernière étape postée il y a 1483 jours
Le Chili, L'île de pâques, Santiago, Chiloe... La famille Gardé part un mois en Amérique du Sud et plus précisément au Chili.
Du 11 octobre au 10 novembre 2019
31 jours
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Publié le 12 octobre 2019

Et voila on est le 11 la tension est à son comble. On se prépare à laisser la maison à Christine et Roland et, dans le même temps, on fignole les derniers préparatifs : sac à dos bourrés de l'indispensable et de l'inutile. Imaginez le grand écart entre les 28 degrés de lile de Paques et les -3 de Puerto Williaws. On part avec les maillots de bain, les blousons de ski et les bonnets. Bref, tout est paré, un dernier coup de klaxon, un retour dare dare parce que j'ai oublié mon blouson sur le cintre et on file à l'aéroport avec une belle avance: on sera sur place 3h avant le décollage : easy peasy ✌️

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Publié le 13 octobre 2019

Et oui on...est...larges !!! Ce sera notre mantra du voyage. 16h30 on est au terminal de l'aéroport, la voiture est au parking low cost, on ... est .... larges, le check-in n'ouvre qu'à 17h00, on se paye le luxe de poser notre mini-déménagement dans un coin et nos fesses sur des fauteuils. La vie est belle, c'est ça les vacances ma bonne Lucette. Je me paye même le luxe de filer au comptoir Aviaexpress histoire de tromper l ennui et verifier que les billets sont bien enregistrés, bien au chaud dns l'ordi. Aucun problème, monsieur, me rétorque très gentiment le gars. Ouverture du check-in a 17h00, tout est ssous controle. 17h00 pétante on est au comptoir : passeports, billets électroniques et sourires commercials. L'hotesse nous fait signe, on donne tout, dans quelques minutes on sera au duty free, tranquilles. Mais Murphy veille, les sourires se figent et l'hotesse ne sait pas encore dans quel engrenage elle a mis le doigt. Non ca veut pas, et quand l'ordi y veut pas, comme un gosse qu'à pas eu sa glace, ben l'ordi y veut pas! Les billets sont valides, on les voit dans l'ordi mais de la a les éditer, y'a un monde. Et ils s'y mettent à seux, puis à 3 avec lel'assistance au téléphone puis à 4 avec Nathalie puis à 5 avec le manager d'Iberia, rien n'y fait. On veut bien nous envoyer à Madrid mais certainement pas à Santiago. Et le temps passe, et le temps file et le temps fuit et le temps, ben, il en reste pas beaucoup. Les filles passent par la, "papa, on n en est ou? Ben la , y'a Clara qui peut aller à Madrid mais seule..." Puis on essaye d'annuler de refaire, la tension monte, et monte, mais heureusement Maelle, l'hotesse et Yacine son collègue, assurent mais l'ordi, lui...ben y veut pas ( mais ca je l ai déjà dit non?) 15 mn avant le départ, c'est débloqué : on peut aller uniquement à Madrid' et avec des faux billets (a la marseillaise quoi). Sur place faudra se débrouiller pour aller a Santiago... On part comme des dératés faut passer les controles et courir à l'embarquement avant qu'on rate l avion. Mission accomplie, mais la belle avance est partie en fumée, le voyage au Chili est en suspend et le stress est au top.

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Publié le 13 octobre 2019

Madrid terminal T4 21h00 : 2h45 avant le départ (qui a dit : "on est larges" ? Qu'il se dénonce de suite !)

La réponse est vite trouvée : pas question de pas partir, alors bougez vous ! Arrivés à Madrid on saute de l'avion encore en marche, on part petite foulée dans l'aéroport. Les filles et Nathalie filent récupérer les bagages pendant que je harponne le premier comptoir Iberia venu. J'explique , la personne arrive après s un moment à imprimer des billets et c'est soulagé que je vais retrouver tout le monde a la sortie du terminal avec les bagages. Direction le terminal T4S que l'on doit rejoindre par un petit train. On rentre dans le T4, passage par le controle des billets, accès à la zone sécurisée et controle des sacs pour acces a la zone d'embarquement. Oui mais dans les sacs en soute, il y avait les couteaux pour la rando. Adieu les Opinel, tire bouchons et autres...on n'était pas censé avoir nos sacs avec nous mais bon. On descend au quai, puis train puis controle des douanes et arrivée triomphale via le Duty free à la zone d'embarquement...euh comment ça y'a pas de check in dans ce terminal? Ben non mon gros beta, le T4S c est juste un hub de depart, pas un hall de départ.

Madrid, terminal T4S 22h00 : 1h45 avant le départ

Bon on connait l'itinéraire : train, T4, check-in, zone sécurisée, controle bagages, train, T4S, douane, duty free, porte 47. Ah ben ca commence mal, c'est grand, très grand à pied avec des gros sacs à dos. Et vant de reprendre le train vers T4 faut repasser...la douane. Ca va finir par se remarquer qu'on est un peu neuneu non? Il est passé par ici il repassera par la... Attente du train, remonte les 800000 marches, file au check-in et fais la queue (ca commence à sentir la transpiration non?).

Check-in 22h30 soit 45 minutes avant l'embarquement et 1h15 avant le départ. Si j'entends le mot large, je cogne (bon d'un autre côté c'est moi qui le dit donc ça va aller 😀 ... ou pas). Comptoir, hotesse qui parle pas anglais ???? qui nous dit sur un ton que je qualifierais de désagréable que nos billets ne sont pas valables et qu'on doit retourner au comptoir à côté pour voir ce qui va pas, et hôtesse Iberia et le temps qui file, qui file.

Check-in 22h45 : 30 minutes avant embarquement

Enfin les bagages sont enregistrés et une chose est sure, eux ils verront le Chili. Ce coup-ci on ne court plus, on vole. Donc on file à la zone sécurisée pour contrôle des billets, on presente les tickets devant le lecteur et devinez quoi? Ben oui, ca marche pas, sinon c'est pas drôle. On demande au gars qui essaye qui demande a son chef qui essaye et qui dit qu'il comprend pas. Rythme cardiaque 75, tension 21/15. Et la, la bonne idée (grand merci Clara t'es notre sauveuse). On est déjà passés et comme ils ont réémis des tickets avec le même numéro le système considere qu'on est déjà entrés. Bon c'est sécuritaire ok mais à ce moment là la securite hein...le gars comprend (heureusement il parle anglais) et nous fait entrer par la porte de service. On court à la fouille des bagages, pas cette file vide madame, pour les familles c'est mieux par la file pleine de monde la-bas. Bon on respire on enleve encore les godasses on se deshabille, rhabille, on remet tout le barda dans nos petits sacs à dos et on court attendre le train. L'heure? Ca fait très longtemps qu'on ne la regarde plus. 4 minutes d'attente, on saute dans le train, puis saute du train on court dans les escalators, on arrive à ... la douane (ils nous ont pas déjà vu quelque part?) duty free, faut qu'on achete la bouteille de champagne pour l'anniversaire de Nathalie, ca va cool il reste 5mn, on a meme le temps de s'acheter un double wooper et 20 litres d eau.

Madrid, terminal T4S, porte 37, 23h45

Beurk on a du gras sur les mains, des soucoupes sur le TShirt sous les aisselles et le dos, les muscles en feu, mais on fait la queue pour entrer dans l'avion. Clara passe son ticket, avance et ... non, vous pouvez pas y aller. Vous c'est groupe 3 et ici c'est groupe 1. Ah y a des groupes. Bon ben on retourne faire la tres longue queue groupe 3, Clara s'avance, passe son ticket, mais la je sais que vous voyez venir le truc gros comme une maison. Et oui, le ticket ne passe pas parce qu'elle l'avait déjà validé. Mais bon, nous aussi on le savait...on appelle ça l'expérience 😀

Direction nos places, pas a cote bien sur (quand tu check-in 5 mn avant de rentrer dans l'avion tu viens pas te plaindre hein !) ah mais on a acheté les billets y'a 9 mois. Oui mais chez Iberia mon enfant, et chez Iberia, on est au mieux incompétent et au pire? Ben incompétent !

Mais vous savez le mieux dans tout ça ? ben on s'est pas énervé une seule fois. Et ça, fallait le faire !

Au fait, je vous,ais juste dire : dans ta face Phileas Fogg ! T es trop un nain comparé à nous.

Publié le 18 octobre 2019

Dimanche 13 novembre 2019 Aujourd'hui c'est Clara qui raconte :) . Ce matin lever à 4h30 (merci le décalage horaire qui qui nous a donné l'impression d'avoir dormi beaucoup plus), on déjeune, se prépare etc... 5h30, dans l'entrée de l'hôtel à guetter le taxi qui doit nous emmener à l'aéroport (on embarque vers 9h-9h15, et on nous a fortement recommandé d'y être minimum 3h à l'avance). Maman est en panique totale, elle stresse comme une malade.

5h40, il est censé arriver... T'inquiète maman, il va pas tarder ! 5h45, je crois qu'il y a un léger soucis d'horaire là... 5h50, heureusement le chauffeur du minibus de l'hôtel accepte de nous prendre et nous emmener à l'aéroport, il a encore de la place. (Bah oui y'a un minibus qui fait des allers-retours gratuitement entre l'aéroport et l'hôtel toutes les 30 minutes mais on est des touristes, on savait pas...) On arrive au bon endroit, maman saute de la voiture (même pas le temps de s'arrêter) et trépigne d'impatience. Elle en est presque à ouvrir elle même le coffre et partir en courant avec tous les bagages.

On dépose les sacs pour aller en soute et puis on va au comptoir de la compagnie, histoire de régler cette histoire de taxi fantôme. Après avoir un peu galèré à se faire comprendre (le type parle pas anglais et nous pas espagnol...) on apprends que le taxi est bien venu a l'hôtel... A 5h09 au lieu de 5h39. Et comme il y avait personne (c'est étonnant ) il s'est barré. Peut-être que pour nous prévenir de son arrivée il s'est placé devant l'hôtel (bah oui c'est long d'aller jusqu'au comptoir pour nous appeler...) et a tenté un message télépathique.

Tu as reçu quelque chose toi ? Une grande dose de bêtise mais sinon rien.

Donc pour se faire rembourser c'est pas possible ici, il faut aller sur le site. Bon, on verra plus tard. On passe les guichets, les trucs pour les bagages, les contrôles, les papiers et tampons, tout va bien on attend l'avion avec 2h30 d'avance.

Après s'être baladé devant les boutiques, pris un café, s'être fait exploser par papa au uno ( trois pour lui, une pour moi et zéro o pour les autres), pris 20 photos ratées (ils veulent un photo, soit. MAIS ALORS QU'ILS REGARDENT L'APPAREIL OU ARRÊTENT D'AVOIR DES TÊTES COMME S'ILS ALLAIENT ETERNUER !) (J'aime bien les majuscules), l'avion arrive.

On entre, on s'assoit, on attend. On attend. On attend. On... Attendez, pourquoi les hôtesses et Stewart's courent de partout et cherchent des mallettes de secours ? Quelqu'un a fait un malaise, on ne va pas décemment pas décoller en le laissant se débrouiller.

Deux heures et demie plus tard on decolle. Maman est surexcitée, Lyla lit, papa est loin de moi et moi je dors à moitié. Direction l'île de pâques !

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Publié le 18 octobre 2019

Dimanche 13 novembre 2019, environ 15 heures.

Arrivée à l'île de pâques. On distingue à travers le hublot quelques animaux (des vaches ?), des collines et des champs. On descend et une statue d'homme-oiseau nous accueille, devant l'aéroport qui ressemble à une hutte tressée.

Il fait beau, il fait chaud. Maman en est presque à hurler ÎLE DE PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQUES !

On est accueillis avec des colliers de fleurs (qui semblent être le signe de reconnaissance du touriste ici mais c'est super cool et c'est beau, et ça sent bon). Encore des statues étranges avec des positions bizarres. On arrive à la location, un genre de dôme (c'est tout rond :)) en bois, très joli. On se balade.

Alors l'île de pâques c'est quoi ?

L'île de pâques c'est les statues en pierre avec de drôles de tête absolument partout, presque à chaque rue. C'est l'île sans sable, les mega-vagues et les surfers près des récifs. C'est les chiens de partout, presque à chaque maison. Les dizaines chevaux en liberté dans la ville (et des poulains "-"), la gamine de trois ans qui court après les poussins pour les chasser sur la route (rassurez-vous, tout le monde va bien, de toute manière il n'y a pratiquement aucune circulation). C'est les coqs perchés dans les arbres qui ne cessent d'hurler, les milliers d'endroit pour manger, les grappes de bananes encore vertes sur les arbres, l'eau chaude qui se coupe quand tes cheveux sont pleins de savon, Lyla qui tombe de la voiture en descendant. C'est le Wi-Fi sans connexion internet et Brad Paisley remixé en salsa. C'est les fleurs, de partout, partout. Dans les jardins, dans les rues, les arbres, les chemins, dans les cheveux des femmes, sur les vêtements ou en boucle d'oreille. C'est les statues célèbres en forme de tête par ci, par là sur le port, les fajitas au haricots noirs, les nids de poule, la seule grande rue du seul village, la bonne odeur qui flotte dans l'air, les cris des joueurs de foot mêlés à ceux des coqs et du vent. C'est les chiens qui t'aboient ou réclament des caresses, les gens gentils qui te sourient ou les français qui te regardent bizarrement parce que Lyla fait des sacrément bêtes ou bizarres parfois. L'océan magnifique et les vagues-rouleaux énormes qui se fracassent sur les rochers. C'est les petites maison colorées et entourées de fleurs, qui semblent sortir droit d'une carte postale, les ceintures de sécurités inutilisées ou le casque de scooter inexistant.

L'île de Pâques c'est sympa, c'est cool, c'est gentil; c'est beau, c'est fleuri.


Notre Dôme de L'île de Pâques
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Publié le 19 octobre 2019

C'est papa qui raconte.

Transport hotel aeroport réservé , réveils(5 differents!!!) réglés sur 4h30, tout est sous contrôle. Après un gros petit déjeuner, les bagages sont dans le lobby de l'hôtel. Le transport est prévu à 5h39, et on est prêts. Nous oui, mais apparement pas le taxi. On attend, on attend...et comme soeur Anne on voit rien venir. Bon, faut improviser. Un chauffeur venu chercher d'autres personnes poireaute dans le lobby, ses clients sont pas la. Ni une ni deux, Nathalie l'entreprend et il nous propose de nous amener gratuitement a l'aéroport, inutile de dire qu'on saute sur l'occase et nous voila parti avec Michael notre sauveur. Direction le check-in, oú bizarrement tout se passe bien. Ca y est ce coup-ci on y va à l'ile de Pâques.


On file à la douane où les 20 millions de formulaires nécessaires à l'entrée sur l'île vont être épluchés en détail. Ah ben non, le policier super cool plaisante, et après les 3 premiers permis d'entrée émis, son ordi plante et impossible de faire le permis pour Clara...bof on commence à avoir l'habitude hein! Tension de Nathalie à ce moment : 34. Pouls irrégulier et sporadique. Mais non ca passe. Allez on file au contrôle des bagages puis direction le Dunkin donuts, on sait jamais un peu de sucre, ça peut pas faire de mal. On embarque, grand avion assez confortable, c'est un beau bo..el tout le monde veut changer de place, ca discute, ca demande, ca veut mais bon, le jeu de taquin prend fin. On va partir. Encore raté, un gars fait un malaise et après intervention du médecin à bord, il faut l'évacuer . Et poireauter plus de 2 heures. Ok, triste pour lui, parce que Rapanui c est le voyage d'une vie, mais nous on veut y aller...2 ans qu'on attend!! Ca y est décollage impeccable, vol sans histoire, meme si 1 sandwich pour 7 h dans l'avion c'est un peu juste. Pas grave on va mendier du rab : Lyla revient avec un gateau au chocolat, Clara avec 2 sandwiches, l'opération survie est en marche. Ca y est l'ile est visible à travers les quelques nuages, la carte postale vue du ciel. Atterrissage, Nathalie lance les applaudissements, tout le monde la suit, après tout Rapanui vaut bien ca! L'aéroport est champetre, on debarque au milieu de la piste, tout le monde fait des photos, se balade sur la piste, champêtre on vous dit. On se dirige doucement à pied vers l'aéroport, enfin le hangar au toit en paille. On fait la file pour prendre le pass pour l'accès aux parcs puis récupération des bagages sur le micro tapis roulant et hop tout le monde dehors, de toutes façons il n'y a pas assez de place pour tout le monde. La sécurité c'est un concept très relatif ici. Ah un panneau avec notre nom dessus, des colliers de fleurs pour tout le monde, bienvenue dans un des endroits les plus isolés du monde, le pays des Moai.

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Après une nuit de 12h, on est fin prêts pour aller découvrir cette île qui a frappé les imaginations depuis si longtemps. Marlene, notre hotesse, nous loue son Duster (ça s'invente pas ça !!!) flambant neuf pour 3 jours, et nous voila partis sur la piste des Moai, habitants de pierre géants qui depuis des siècles cultivent leur mystère. Il y a 3 routes sur l'ile et sur la plus rapide on peut foncer a 50. Ca change de Marseille...de toutes façons, l'ile est remplie de hordes de chevaux sauvages qui circulent comme bon leur semble, meme au milieu de la ville, alors on roule....tranquille.

Tranquile c'est le rythme de ces 3 jours sur l'île. A partir du plan des lieux à visiter on a établi les parcours et entre 2 trous sur la route, les chevaux sauvages, les troupeaux de vache, on s arrête, on mitraille de photos et on repart.

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Publié le 19 octobre 2019

Que dire de Rapanui si ce n est que l'ile est enchanteresse. Le rythme de vie y est calme, les sites sont tous plus beaux les uns que les autres, les Moai majestueux et le paysage digne de cartes postales.

J'ai aimé : les lieux à visiter, la splendeur de l'ile, la beauté sauvage du Pacifique, d'ailleurs drôle de nom pour un océan aussi fougueux!, la protection contre le tourisme de masse mis en place par le gouvernement Chilien, les pique-niques devant des décors incroyables, la fête d'anniversaire de Nathalie où pour être gentil on dira qu'elle était "pompette" ( la seule personne au monde à acheter un menu!!) , le calme et l'impression d'etre seuls au monde dès qu'on quitte Hanga Roa, la seule ville de l'île, l'aéroport où on se balade sur la piste, on prend des photos, on traine, on visite, rare pour un aéroport !, et l'air, ah la pureté de l'air avec l'odeur incomparable des plantes, magique !!

J'ai pas aimé les 20000 coqs qui hurlent de 4h du matin au coucher du soleil, ils ont quoi avec les coqs la bas? Dans chaque maison y'en a minimum 2 ou 3. Les trous dans la route, enfin la route autour des trous. Et comme sur beaucoup d'îles l'impossibilité de jeter le papier toilette dans les toilettes, en bon Français la pratique me dégoûte un peu. ☹️

Une dernière chose à savoir : les prix sont astronomiques, tout est très cher.😱 Il faut vraiment bien préparer son budget.

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Publié le 19 octobre 2019
On trouve de tout a l'île de Pâques  
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Publié le 20 octobre 2019

Une île en chasse une autre. Direction le sud pour un séjour d´une semaine sur Chiloe, une île aux paysages breton à mi chemin entre Santiago et le sud de la Patagonie. La voiture récupérée, on avale un sandwichen vitesse et en route vers Chiloe. On file au ferry qui doit nous emmener sur l'île et coup de bol, on arrive dernier. On case la voiture dans les 30 cm2 qui restait et nous voila partis. Naviguer sur le pacifique avec la cordillère des Andes pleines de neige c'est vraiment incroyable. Debarquement, on regarde la montre, on est larges dit Nathalie, puisque notre rdv est à 17h30 et qu'il nous reste 2h pour 100 km. Oui mais c'était sans compter le camion qui décide de tourner à droite, mon coup de frein trop appuyé et le gars trop près de moi derrière qui vient de me défoncer le coffre. Vous avez essayé de parler avce des Chiliens quand votre espagnol est rudimentaire et qu'aucun ne parle anglais pour savoir comment on fait le constat? Ben expérience intéressante en tout cas. Heureusement le boss des 2 Chiliens parle un peu français et parfaitement anglais et à distance par téléphone, règle tout. On repart avec le coffre en vrac et la certitude d'avoir à remplir plein de paperasse en rendant la voiture. On arrive à Castro pour récupérer les clés puis on part à la recherche de notre maison perchée sur la colline face au fjord, entreprise qui nous prendra plus d'une heure et qui fiinira par un trek en voiture sur une route typique du Chili...un chemin défoncé en terre et cailloux. Quand je dis défoncé, je suis en dessous de la vérité : le 4x4 est resté planté au milieu de la montée. Bon les automatiques en 4x4 ca vaut rien. Un bon coup de première et je serai reparti. Là, maccache voilou et en route pour une marche arrière qui fera fuir Nathalie de la voiture. Ici, la vie est rude, et tu paies toujours pour apprendre. En tout cas ça fait de belles expériences. La maison est très grande, avec une vue splendide sur le fjord mais vu la route pour y monter, vaut mieux éviter d'oublier quelque chose.

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Publié le 20 octobre 2019
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Publié le 24 octobre 2019

Ca c'est du titre!!! Bon au Chili ca barde, et nous on poursuit notre chemin vers le sud. L'île de Chiloe ressemble paraît-il à la Bretagne, on va voir ca de plus près. Après avoir récupéré notre voiture de location à l'aéroport, on file direction l'ile de Chiloe à 100km au sud. Arrivés au ferry on passe les derniers, de justesse. Tiens! on a eu du bol, chose pas si fréquente depuis le début du voyage! Photos des volcans enneigés de la cordillère des Andes toute proche, et on repart vers notre destination de séjour, la ville de Castro, capitale de l'ile. Chiloe est une ile de 200km de long traversée de part en part par les route Pan Américaine qui relie Anchorage à la pointe sud de l'île au bout d'un tracé ininterrompu de 21000 km de long. Après une trentaine de km sur cette Ruta 5, un camion et une voiture décident de m'apprendre la technique du sandwich à la Chilienne et mon dépôt de garantie pour la voiture vient de s'envoler. Peut-être qu'on aurait mieux fait de rater le ferry finalement !! Mais bon, vu qu'on s'en est sortis sans bobo, on va dire que c'était un coup de bol... On continue notre voyage jusqu'à la maison de location, qui s'avère être perdue au bout d'un chemin de plusieurs km, complètement pourri qui mettra la voiture et les nerfs de Nathalie à rude épreuve. C'est sur, faudra pas oublier le pain! La maison est toute neuve, pratiquement réalisée en baies vitrées immenses qui donnent sur le fjord. 200 m2 d'une grande beauté. Après une bataille pour décider qui va prendre quelle chambre, il est temps de chauffer parce que la, ça caille! Poêle a pellet, poêle à se peler oui! Ce poêle va devenir notre cauchemar pour les jours qui suivent. Ca veut pas s'allumer, puis quand ça s'allume ça chauffe pas, puis ca s'arrête tout le temps, l'alarme sonne le jour, la nuit, bref on va passer les prochains jours dans une maison dont la température ne dépasse pas les 11° . On a beau s'être préparés à l'aventure, prendre sa douche en doudoune c'est pas pratique. Surtout que pour avoir de l'eau chaude faut faire couler "quelques minutes" dixit la proprio jointe par téléphone. Tiens une des 2 toilettes est bouchée et la douche n'évacue plus rien. Mes vacances c'est bricolage, pas voyage. Mais d'autres événements vont précipiter notre départ. Le dimanche, premier jour de pluie de notre voyage. Avec 8 degrés dehors, la journée va être rude, mais après tout, c'est aussi ce qu'on est venu voir. Direction Quellon, tout au sud de l'ile, seul ville au monde où il est impossible de trouver du café. Ok ici les gens sont rudes, n'est-ce pas Madame qui portez sur l'épaule un poteau entier de téléphone en rigolant, mais vivre sans café c'est pas possible. Tant pis on file à la fin de la route Pan américaine en pleine tempête mais avec un paysage à couper le souffle. Ca valait le coup de se faire passer le visage au papier de verre! On repart vers notre chaud, enfin notre foyer, tout en se demandant que font ces longues files de voitures qui attendent pour acheter de l'essence. Coutume locale de réapprovisionnement dominical, vu la rareté des stations services? Non,non, blocus de l'ile par les manifestants, plus aucun camion ni bus ne passe pour aller ou revenir du continent. Message de la logeuse, restez chez vous ce soir, c'est le couvre feu. Ok, ambiance vacances en zone de guerre, Nicolas Hulot t'es un rigolo. Ca sent le pâté, la ou c'est moi? Lundi le soleil revient, la chaleur dans la maison aussi (ben les baies vitrées ca aide). Nathalie, qui s'est une nouvelle fois levée à 5h du mat pour remettre des pellets dans le poêle, fait sa tête des mauvais jours, c'est vrai que le bilan n'est pas glorieux. On se gèle dans une maison ultra moderne, plein de problèmes qui viennent s'accumuler, un accès très difficile (le 4x4 est resté planté en pleine côte sans plus pouvoir avancer), ca va on rend les armes on part. Une dernière virée dans Castro, charmante avec ses maisons sur pilotis, son port où on peut voir des phoques, manger du ceviche de saumon aux epices directement sur le port et boire d'excellents cafés avec des parts de gâteaux énormes. Oui, oui, la ville est jolie et la cathédrale jaune citron magnifique, mais le manger local c'est important aussi dans les voyages 😀 . Bon, d'un coup la manif se lance, ok, on doit filer. Pas assez vite et ils font le blocus de l'unique route goudronnée de l'île la Pan américaine, la Ruta 5. Heureusement, un pickup devant moi fait demi-tour et je l'alpague au passage et lui demande s'il connait un chemin pour contourner le blocus. Suis-moi me dit il et nous voila partis en convoi pour un trek dans des endroits paumés par des routes, chemins, allées et même à travers une carrière ppour finalement arriver à plusieurs km au nord, sur la Ruta 5. Bravo, ami chilote, tu nous as sauvé la mise. Au moment de le saluer, il nous apprend que plus haut la route est coupée et qu'arriver à Ancud, notre destination sera difficile. Finalement, le blocus ne se faisant qu'au niveau du pont menant vers l'embarcadère de l'unique ferry reliant l'ile au continent, on arrivera sans encombre à notre nouvel hebergement, perdu dans la pampa : un dôme en bois de 20 m2 dans un champ au sommet d'une colline, petit mais tellement douillet avec son poêle à bois, sa douche chaude et son calme : pas de coq, pas de chien, enfin juste celui du proprio mais il est trop mignon...on va se poser 2 jours et voir venir.

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Publié le 25 octobre 2019

Après une bonne nuit dans notre dôme, on décide d'aller voir les pingouins. En route, on s'égare et on tombe sur un phare de l'armée du Chili, au bout d'une route sans fin. On photographie le coin, les paysages magnifiques de l'océan, et Clara tombe nez à nez avec un mouton et son petit. Petit mais costaud, le bélier qui commence à la courser. Un coup de boule, puis deux, bélier vainqueur par fuite. Et voilà Nathalie qui s'y met. Tu crois qu'il va me laisser le caresser? Ben oui, bien sûr, vas-y, nous on filme! Voir Nathalie coursée pendant 10mn par un bélier complètement fou, nous laissera mort de rire. Dommage du coup, la vidéo n'est pas exploitable. Après s'être réfugiée derrière le portail du fort, et avoir laissé un petit groupe de touriste prendre le relais, nous voila partis pour la visite. Sympa l'armée du Chili de nous laisser visiter. Après un repas excellent, on repart dans notre périple vers les pingouins. Une plage, dans un décor de rêve, une grande baie avec des ilots en roche plus ou moins grands et personne ou presque. On avise le premier bureau, on paye, on s'équipe et nous voilà debout sur un chariot à roulette poussé sur la plage par 4 gaillards vers notre bateau. On s'installe, on se fait balotter par les rouleaux énormes et nous voilà partis. 5 mn plus tard, 3 dauphins non prévus au programme viennent faire des galipettes devant nous. Ca commence bien! Puis se succèdent toutes sortes d'oiseaux avant de tomber sur nos premiers pingouins. Ca fait les beaux devant les objectifs mais pour descendre les rochers, y'a plus personne. Un pinguoin fini sur le ventre en dégringolant un rocher. Vidéo gag ça existe encore? Tiens un pélican. Mais que vient-il faire ici, à mille lieux de son habitat naturel. Retour sur la plage avec de belles images en tête. Puis en route vers Ancud, pour prendre le pouls des manifs et ... perdu! Le pont est en feu, les camions et les bus font une file ininterrompue de plusieurs km, on est mal barrés pour quitter l'île.

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Publié le 25 octobre 2019

Bon, on est mercredi, 4eme jour des manifs et on a décidé de partir aujourd'hui. Nathalie a vu et revu le plan, on passe par la W315 qui rejoint la W20 et on devrait arriver directos à l'embarcadère. Quand on connait les routes en W du Chili, on n'est pas vraiment sûrs d'être entiers à l'arrivée : route en pierres, faites à la niveuleuse à travers nulle part, fossés, trous, aucune indication aux croisements, on sent que la journée va être longue. On file jusqu'au pont, tiens, plus de camions, on avance, une voiture finit de brûler tranquillement sur le côté gauche de la route, des jeunes masqués nous font signe de passer, tiens finalement en 20 mn on est à bord du ferry. Le soulagement se lit sur notre visage, être bloqué sur une île avec le sentiment d'être pris en otage n'est pas agréable. Du coup, c'est tout joyeux qu'on se pose à Puerto Montt, d'où on devra partir dans 2 jours pour rejoindre la Patagonie, 2000 km plus bas. La ville est très jolie, mais l'ambiance est étrange, les magasins ouvrent par à coup, et encore derrière d'énormes panneaux de bois pour protéger les vitrines. Banques fermées, centres commerciaux en état de siège, nous on déguste notre saumon acheté au fast food du centre commercial avant de rejoindre une manifestation au centre ville. Quitte à vivre dans un pays en état de siège autant participer. Bon, avant de me la jouer gilet jaune sur le retour, une petite précision : on est à 1500 km de Santiago, et ici les manifs, on est loin des black boks. Tous les enfants ont fait des dessins qui sont affichés, les "meneurs" appelent les gens pour venir danser avec eux, les vendeurs de sucettes géantes ou de drapeaux Chiliens font leur beurre, et les acrobates initient les enfants à l'art de l'équilibre sur des rubans de tissus pendus aux lampadaires. Pas de pavés qui volent, pas de tirs à balle réelle, même pas de policiers d'ailleurs. On est au soleil, au bord de l'océan et la vie est belle. Allez, on reprend la voiture et on file à Puerto Varas, une station balnéaire au bord d'un lac gigantesque, ignorée de tous les guides stupides vendus à travers le monde. Que dire de plus que le coin est extraordinairement beau. Un lac immense au pied de volcans enneigés, des plages et des allemands. Euh quoi? Des allemands ? Ben oui, ici tout ressemble à la Bavière, dans ce coin du Chili qui a été colonisé par les Allemands bien avant l'arrivée des Espagnols et ca se ressent bien. La bière dans les environs est excellente les touristes en short et Birkenstock, nombreux. On visite, puis on file à notre nouveau home sweet home pour les 2 prochains jours, un chalet en baies vitrées sur la plage, à 10 m du bord de l'eau avec le volcan en fond. La maison est magnifique, la douche à l'italienne accueillante et la vue à couper le souffle. Après plusieurs jours d'incertitude, de package/depackage de nos sacs, de route et d'incertitudes, on va pouvoir souffler un peu.

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Publié le 25 octobre 2019

Retour de ClaraBlaBla :)

On est donc arrivés dans cette maison au bord du lac, accueillis par Bianca, une fille super sympa et qui parle très très très bien anglais (comme un anglais).

La maison est grande, belle et chaude !

On lit la peur dans les yeux de maman lorsque Bianca mentionne le poêle à pèlé mais pas de panique, celui-ci ne sonne pas à 3h du matin !

On sort toucher l'eau du lac (qui en passant est très froide) et un énorme chien nous saute littéralement dessus, comme un fou ! On vient de faire la connaissance de Moka.


La vue est superbe, on voit le volcan derrière le lac.

Après une douche bien chaude (youpi !) et des parties de quems (bon définitivement Lyla et la discrétion sont deux termes antithetiques et ne peuvent pas être placés dans la même phrase.) on va se coucher et on dors treeeeeees bien.


Le lendemain sans trop d'étonnement on constate que les nuages se sont rajoutés à la fête (la logeuse nous avait prévenu). Par contre, il est passé où le volcan? Les nuages le cachent, c'est comme s'il n'avait jamais existé !

Tant pis, on ira quand même le voir de plus près. D'abord on passe se balader aux cascades et je vais plutôt vous laisser regarder les photos plutôt que de m'eterniser dans une description qui ne serait jamais assez réaliste.

Ensuite l'après midi direction le volcan disparu !

On monte la route et on s'enfonce dans les nuages. Sur une aire de point de vue on voit deux petits renards sauvages venus quémander de la nourriture. Ils sont si mignons et ils mangent n'importe quoi alors on leur donne le reste de pain, le temps de faire deux million de photos.

On reprend la route, au rythme des cris d'effroi de maman qui a la phobie des ravins

On fini par arriver en haut sains et saufs et pas loin de la neige !

On va la toucher cette neige ou quoi ? C'est parti pour la petite randonnée, au milieu des nuages, la neige et la terre rouge.

Hier on était en tee-shirt au bord de l'eau et nous voilà en veste de ski à faire une bataille de boule de neige (Lyla m'attaque dans le dos cette traître !).

Bref, cet endroit est génial et on aurait aimé rester quelques jours de plus.

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Publié le 31 octobre 2019

Bon un avion de plus. Mais ce coup-ci pas pour rire. On file au bout du monde, plus bas que l'escroquerie à touriste Ushuaia. On va à Puerto Williams, sur la isla Navarino, à 100km du Cap Horn (Cabo de Horno). Un petit déjeuner rapide puis on file avec notre chauffeur chilien à toute vitesse vers l'aéroport. C'est sûr à cette vitesse là, on loupera pas l'avion. Et gare à celui qui s'approche trop près sur la route.

Mad Max n'a qu'à bien se tenir 

Voilà c'est le moment d'embarquer. L'hotesse ouvre la porte de la piste avec ses clés et nous voila à gambader joyeusement sur les pistes de l'aéroport. Il est là l'avion, 15 places, et notre pilote qui se tourne pour nous faire l'annonce du décollage en direct. Les micros c'est superflu dans le grand sud!

Le temps est gris et on ne verra pas les glaciers en passant. Bah, on aura le temps plus tard. Ca y est, les hélices tournent à fond, on va partir. Effectivement, on roule 100 m et on est déjà en l'air, les moteurs hurlent, on est de retour aux temps des pionners de l'aviation. Ca bouge dans tous les sens, mais, bizarrement, on se sent plus en sécurité que dans un avion de ligne. Bon, les nuages sont au rendez-vous, mais on aperçoit le paysage entre 2 nuages. Sauvage, avec des montagnes et l'océan qui contraste. J'ai hâte de voir ça d'en bas. Le vol dure une heure, on va arriver, Ushuaia est en dessous, on continue un peu et la micro piste est déjà là. L'aéroport est en rapport: minuscule. C'est là que Nathalie va rencontrer Isabelle, une Française établie ici durant la bonne saison et Cecilia notre hébergeuse. Il faudrait consacrer un livre à Cecilia, une des rares personnes à vivre sur l'île où elle est née, toute l'année. Elle connait tout et tout le monde et trouve des solutions pour toutes les situations. Un personnage haut en couleur, le coeur sur la main. Sa maison est un refugio, et il porte bien son nom. Elle accueille les touristes, les amis et héberge aussi des gens "en marge" qui viennent chercher un avenir meilleur ou simplement vivre autrement, ici au bout du monde. Ainsi, outre Isabelle, qui retape un bout du refugio pour faire sa pizzéria, nous ferons la connaissance de Pascal, autre Francais qui bosse 6 mois en Alaska puis vient ici vivre dans sa cabane perdue dans les bois. Les castors n'ont qu'à bien se tenir. 22 de chassés l'année dernière et cette année, il compte bien battre ce chiffre. Ici, les castors détruisent la forêt qui n'est pas adaptée à leur présence. Ils ont été introduits pour leur peau le siècle dernier mais les dégâts qu'ils ont provoqués sont déjà difficilement réparables. Autre rencontre, Cristobal, chilien de Santiago, qui a tout quitté pour vivre de son activité de guide. Nous aurons de longues conversations tous ensembles en Anglais, Espagnol et Français que Nathalie et Isabelle aident à perfectionner. Rencontres marquantes qui le jour du départ nous laisserons bien tristes.

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Décrire Puerto Williams est compliqué. On est au bout du monde et ici, on est encore à l'ère des pionniers. La population est un mélange d'indiens, premiers habitants de l'ile, parqués dans un micro village appelé Ukika. Des chiliens natifs de l'ile, comme Cecilia, qui vivent là à l'année, au nombre de 700, des chiliens de passage comme les gens de la construction, les gens de l'armée et des touristes (3000 par an). Puerto Williams est sur l'ile de Navarino et est séparé de l'Argentine par le canal Beagle, le Beagle comme le disent les gens du coin. L'air est d'une pureté incroyable, le paysage est à couper le souffle et le froid intense en ce milieu de printemps. On est à 1000 km de l'antartique. Il n'y a, en moyenne, que 10 jours par an sans qu'on allume le chauffage. Ouf, on est rassurés les vestes de ski et équipement polaire qu'on trimballe depuis 3 semaines vont bien servir.

Chanceux, on arrive pour le dernier dimanche du mois, jour du ramassage des poubelles à Puerto Toro. Ce village du bout du bout du monde est le lieu peuplé le plus austral au monde (le plus au sud). Peuplé uniquement de pêcheurs et par l'armée, ils vivent dans un isolement total, puisque aucune route ne vient jusqu'ici. Une fois par mois, un ferry apporte tout le nécessaire aux gens du village, et ramène les poubelles. Nous prenons ce ferry, gratuit, et nous voila partis pour 2h30 de navigation le long du Beagle puis dans l'Atlantique pour arriver au confins du monde. 1h30 d'arrêt le temps d'immortaliser notre arrivée, se promener, remplir la carte mémoire de l'appareil photo et c'est le retour à Puerto Williams en fin de journée.

Images de Puerto Toro 

Le lundi, c'est pas raviolis. Non le lundi c'est randonnée et on va s'attaquer au Cerro Bandera, montagne qui surplombe la ville, d'ou la vue est superbe sur tous les alentours. Après une montée assez facile nous voila dans la neige à quelques centaines de mètres du sommet. Et il en reste de la neige, assez pour avaler Nathalie à moitié. Entre le vent violent et la neige, on progresse lentement, se perd puis enfin le sommet avec l'immense bandera chilien (drapeau) qui flotte au sommet. Oui c'est beau, allez on se casse. Il fait trop froid, trop de vent, on ne peut pas rester trop longtemps. La descente nous vaudra les plus beaux fou-rires avec les cascades de Nathalie qui invente le roulé-boulé sur neige et fini en vrac entre 2 arbres ou bien la glissade sur boue dans un style bien à elle avec une jambe qui fait un angle bizarre avec le reste du corps... Bon, elle rentre en kit mais heureuse de la balade : tout roule! Même elle!!!

Vues du Cerro Bandera
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Publié le 1er novembre 2019

Aujourd'hui on va essayer de trouver du réseau pour faire le check-in. Mais d'abord on file dans le parc, conduits par Cecilia et accompagnés des cris de Nathalie quand ca monte, ca descend, ca tourne, ca s'approche d'un ravin, bref tout le temps. On expédie la visite du parc qui est intéressante mais bien gadouilleuse, pour filer au bord du Beagle admirer la vue depuis la lagune. Le temps est incroyablement beau et chaud et mon visage ce soir va ressembler à une tomate. Et comme j'ai oublié la biafine, ca va piquer ce soir! Ben oui, quand on se balade sous le trou de la couche d'ozone, on prend de la crème solaire indice 10000, le 50 de France c'est le nombre de seconde que la crème met à s'évaporer! La prochaine fois, je m'enduit de boue.

Vues de la lagune 

Bon on file au musée qui fait grève depuis plusieurs jours, et pas de surprise il continue. On se croirait en France... C'est le seul coin de l'île où on peut avoir du wifi. On improvise un sit-in devant la porte et on arrive à se connecter. Quand le conservateur du musée arrivera, il devra nous enjamber, et demander aux filles de se pousser parce qu'on bloquait la porte. Et oui, mon gars, c'est pas à des Français que tu vas apprendre à faire grève. Ok le check-in est fait, demain on part. Dernière étape de la journée, prendre un minibus pour aller au bout de la route (chilienne hein vous oubliez pas), donc graviers, ravins, bestioles au milieu de la piste et cris de Nathalie, bien entendu. Tout ca sur fond de salsa endiablée, on se croirait dans un reportage. Comment décrire ce moment (45 mn aller pour 22 km) si ce n'est que d'utiliser des superlatifs. La piste suit le Beagle et le panorama avec la terre de feu Argentine en arrière plan est tout simplement incroyable, amazing, éblouissant...ok, ok j'arrête. Pour 1 euro et demi par personne, c'est magique.

Le depart arrive après un bon petit déjeuner "en famille". Adieux pleins d'émotions et de calins. Difficile de quitter Puerto Williams et ces gens attachants. Mais bon, de nouvelles aventures nous attendent.

Les dej c'est en commun chez Cecilia 

De gauche à droite : Cecilia, un pecheur de retour de 3 mois de pêche au crabe géant, Isabelle, moi, Cristobal et Andrea.

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Publié le 4 novembre 2019

Bon ok c'était à l'aéroport de Punta Arena, mais ça sonne mieux comme titre non?

Voici venu le matin du départ de Puerto Williams. Après des adieux tristes à tout ceux qui peuplaient le refuge (😥) on s'installe dans l'avion (qui est cette fois bien plus grand). Le voyage est rapide et calme,rien de notable ne s'est produit,( bref c'est de l'avion quoi).

Arrivés à l'aéroport vers midi on récupère les bagages pendant que papa fonce récupérer la voiture réservée pour une semaine. Lorsqu'on le rejoint, un homme aborde maman et lui fait comprendre qu'il est celui d'une autre compagnie et qu'il est là pour la voiture qu'elle a réservé. Hein ? En plus pas d'erreur possible, il a des papiers avec le nom et passeport de papa. Après deux minutes de réflexion elle se souvient avoir commencé (il y a un mois, chez nous) une réservation avant d'annuler et d'aller chez la seconde compagnie (qui a aussi une voiture pour nous). Donc on se retrouve avec DEUX voitures pour quatre personnes (et deux qui savent conduire).

Maman explique à l'homme que c'est gentil mais elle avait annulé donc désolé c'est pas possible.

Et en même temps l'homme au comptoir de l'autre compagnie, qui parle avec papa lui explique qu'il a besoin d'un papier pour pouvoir entrer en Argentine pour avoir la voiture. Et que ce papier arrivera dans deux à trois jours.

Seulement dans deux jours c'est trop tard pour nous ! L'argentine peut peut-être patienter mais pas nos dates de retour donc on ne peut pas décaler tout le voyage ! Voici comment passer de deux voitures à zéro voitures :).

Plus qu'une chose à faire, rattraper le premier homme (qui n'était pas parti, merci) et lui dire que finalement on va avoir besoin de sa voiture et annuler la seconde voiture, (vous voulez peut-être une aspirine ?).

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voici à la table d'un café en compagnie de celui qui nous a dépanné ! Une chose est sûre: il est trèeeeeees bien organisé. Il a une pochette avec deux milles documents et on (enfin papa et maman) l'écoute pendant deux mille ans. Lyla à faillit s'endormir trois fois, mais au moins tout est nickel.

Il nous donne les clés, nous recommande de faire très attention au vent qui souffle fort et casse les portières de voiture. Et nous voilà partis !

Au bout de deux heures de route on arrive à la frontière pour sortir (et entrer) du Chili. On sort de la voiture, on donne les passeports au douanier... D'ailleurs celui-ci à l'air plus concerné par le match de foot qui passe à la télé au dessus de son bureau que par son boulot. Puis le bureau en face pour la douane: rien à déclarer ? Hum... Des blagues nulles, un père qui ne se fait respecter (photographiquement parlant) ni par sa femme ni par sa fille (Lyla), un accent anglais pourri, ça compte ? On passe la frontière sans encombre, roulons dix minutes dans le partout et nulle part puis voici le panneau Bienvenue en Argentine ! (Rapidement suivi de la frontière où on fait exactement les mêmes choses que pour sortir du Chili).

Que dire du voyage ? Une voiture ça roule. Lyla dort. Papa conduit. Et le paysage est toujours pareil. C'est vraiment magnifique, mais j'ai l'impression qu'on a collé une belle photo sur ma fenêtre. C'est plat (dans les deux sens du termes). On s'arrête un moment en haut d'une grosse dûne. Le vent souffle tellement fort qu'il manque de nous emporter. On a cepandant une belle vue de là haut. En redescendant maman aperçoit un petit oiseau juste à côté d'elle. Tandis qu'on continue vers la voiture, elle s'agenouille pour lui parler. Et en se relevant, CraC ! Aïe... Elle s'est claqué la jambe, ça fait mal mais elle peut marcher alors bon... 🤷‍♀️

On arrivera vers vingt heures à Calafate (prononcez kalafaté :)). Et on tournera en rond dans la ville vingt bonne minutes avant de trouver l'hébergement. (Maman qui s'énerve sur Google Maps c'est quelque chose à voir une fois dans sa vie, mais juste une seule fois).

L'hôtel/appart/maison est cool (y'a du chauffage !!!!!). On va manger au centre ville qui est plutôt sympa. (et on apprend qu'ici un euro est égal à 65 pesos au lieu de 700 au Chili. Bonjour le retour des calculs de tête où personne n'est d'accord).

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Publié le 6 novembre 2019

Argentine, terre des gauchos et du football, des guanacos et de la viande asado. Après avoir eu la chnce d'avoir une voiture apte à rouler en Argentine, nous voilà partis à l'assaut de la Patagonie. Gerson qui nous a loué la voiture m'annonce qu'il faut 7h30 pour rejoindre El Calafate, distant de 450 km. Ok, je pense qu je peux le faire en beaucoup moins surtout que le gros 4x4 qu'on a loué a du répondant. Il est 14h30 avec tout le temps passé en paperasse et parlotte, du coup heure d'arrivée estimée : 22h. Hum, rouler de nuit sur une route de Patagonie ca m'attire moyen, du coup on va pas forcément respecter le 100km/h légal. On est Français hein!

Alors rouler en Patagonie c'est usant. Faut lutter contre l'endormissement, la route se déroule à perte de vue, sur un paysage désertique. Aucun arbre ne pousse sous ce vent constant, de l'herbe basse que broutent les moutons, vaches, taureaux, guanacos, des cours d'eau, et c'est tout. Faut dire que dès qu'un arbre ose pousser, les rancheros du coin y foutent le feu pour favoriser les prairies. L'élevage a détruit les forêts patagoniennes et c'est un désastre écologique, que la CONAF (eaux et forets du Chili) essaye d'endiguer. Ajoutez à ça un vent violent constant, en moyenne 100km/h, 365 jours par an et vous obtenez un paysage certes magnifique, mais rude et sauvage. On roule et on est seuls au monde en ce milieu d'après-midi. On a croisé tout au plus 10 véhicules et doublé autant. On arrive à la frontière chilienne, formulaire de sortie voiture, douane, puis frontière Argentine, formulaire d'entrée de voiture, douane. Ca y est, pouet pouet, youpi un nouveau tampon sur le passeport. On passe Rio Turbio, ville minière à la frontière. Je pense que la définition de l'enfer s'applique à cet endroit. Poussière incroyable qui transforme le jour en nuit, nous obligeant à rouler en phare, route défoncée passant au milieu de la zone minière, et quand après plusieurs km on sort du nuage de poussière et de cailloux, c'est pour découvrir un océan de déchets de plastique que le vent a accumulé le long des collines entourant la ville. On va dire que la première impression est plutôt négative. A que cela ne tienne, je passe la quatrième, et bye bye hell city. On se retrouve rapidement sur la Ruta 40, route mythique qui traverse le pays du nord au sud. Bon, un panneau annonce 50km de trous dans la route. Ca va casser ma moyenne, surtout que les trous sont des gouffres capables d'engloutir notre 4x4. Un coup de volant à gauche, un coup à droite, ca y est ça se met à hurler à ma droite, va falloir lever le pied. Le paysage défile et l'essence aussi, ce qui commence à nous inquieter un peu. Prochaine station, La esperanza à 120 km de là. En plus maps nous a fait une bonne blague en annoncant 400 km de route alors qu'en réalité il y en 650. Bon on respire, on va y arriver. Ca y est courte pause, plein fait, on repart dans notre course contre le soleil. Va, va voum, les pneus touchent plus terre, mais bizarrement le paysage semble immobile. Rouler dans cette immensité c'est avoir le sentiment d'être arrêté et ne pas avancer (ce qui à 140 est paradoxal). El calafate et les glaciers sont en vue, le soleil est proche de se coucher mais on s'arrête faire une pause photo au bout du plateau qui surplombe la région. Le vent est hallucinant, même un peit oiseau n'arrive plus à s'envoler. Nathalie se baisse, le cajole et se redresse. Crac, fin du rêve de trek prévu le surlendemain et du kayak près du glacier au Torres del paine : déchirure ou claquage, le muscle a lâché, on l'aide à regagner la voiture. L'arrivée à El Calafate, l'installation dans l'appart réservé pour une nuit vont nous laisser pleins d'interrogations sur la suite du voyage.

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Publié le 7 novembre 2019

Le lendemain, décision est prise, on va lâcher le trek dans le Torres del paine, et rester quelques jours à El calafate. Après avoir réglé le problème du logement, on part visiter la ville, qui borde un lac immense d'un bleu azur. Au programme visite de la ville et des environs. El calafate est mignonne, très touristique mais moitié moins cher que n'importe où au Chili. On découvre le plaisir de manger de la viande exceptionnelle, tradition Argentine, pour moitié prix d'un repas au Chili. On repartira d'Argentine, plus lourds mais riches en protéines c'est certain. Le lendemain, c'est le départ pour le Perito moreno, gigantesque glacier de 5km de large, qui se jette dans un lac de 145km2. Le Perito présente une falaise de 70 m de haut, et avance de 3m par jour. Le spectacle de la glace qui se disloque dans un bruit assourdissant est captivant. Tous les touristes guettent l'endroit qui va être le lieu du prochain effondrement. Ca peut être long, et souvent ce sont des morceaux à des endroits inattendus qui s'effondrent bruyament. Le parc est organisé de manière que le parcours qu'on réalise soit parallèle au glacier, avec des points de vue aménagés. Le sentier est une promenade de plusieurs km de long sur des passerelles en bis et des escaliers, très bien aménagés. Vraiment un endroit incroyable qui n'était pas prévu au départ mais qu'il aurait été dommage de manquer.

Le Perito moreno 
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Publié le 7 novembre 2019

Voilà, la parenthèse Argentine prend fin et c'est tranquillement que nous roulons vers Puerto natales notre prochaine destination. Notre vitesse modérée nous permet de profiter du paysage et de s'apercevoir qu'il y a de la vie en Patagonie. Des guanacos, des nandous (autruches Chiliennes) des lapins, des rapaces, enfin toutes sortes de bestioles qui nous font nous arrêter pour tenter de les photographier. Puerto Natales est en vue et on va se poser. Se poser est le mot car le temps si clément depuis le début du voyage vient de décider de nous faire découvrir l'hiver austral. Bon, ca pique: pluie, neige, vent violent, je m'imagine mieux la vie des explorateurs sur la banquise. Nos 2 jours passeront à jouer à cache-cache avec la pluie. Marcher en plein vent avec une température de 3 degrés max, avec des giboulées de grêle, neige ou pluie, ca favorise le rapprochement avec les cafés chauds. C'est l'heure du départ vers Punta Arenas, dernière étape de notre voyage. On a rendez-vous avec les pingouins sur l'ile Magdalena, une colonie de 12000 à 45000 pingouins avec une balade d'une heure au milieu d'eux. Helas le temps sur ces 2 derniers jours ne permettra pas de sortir en mer, la préfecture maritime interdisant la navigation même aux plus gros bateaux, et c'est un peu avec un gout d'inachevé que nous nous apprêtons à prendre l'avion pour notre retour en France. Tant pis entre le trek,les pingouins et les connaissances liées à Puerto Williams, on a plusieurs bonnes raisons de revenir ici.