Prêts pour une centaine de kilomètres de montées et de descentes sur de petites routes tortueuses ?
Un très oubliable petit déjeuner à notre hôtel et nous partons à l'assaut du Passo Sella.
La voiture croise de nombreux cyclistes et se fraye un chemin parmi les sommets et les conifères. Les montagnes se font murs, les tournants semblent si dangereux qu'on les souligne doublement.
Nous voilà maintenant en vue du col à l'entrée du Val Gardena.
Nous marchons un peu pour atteindre le sommet d'une petite butte et admirons la vue.
Sella, Sassolungo et vallées s'offrent en panorama, nous ne savons plus où tourner le regard !
Un poil plus loin, un chouia de soleil en plus, nous marquons un nouvel arrêt au carrefour de plusieurs remontées mécaniques.
L'une d'entre elles m'interpelle par son design qui ne semble vraiment pas dater d'hier, nous décidons de l'emprunter.
Un aller retour dans l'antique télécabine de Forcella del Sassolungo est une expérience unique. Certains ont renommé les bennes du doux nom de cercueils et je leur donne difficilement tort...
Imaginez d'étroites cabines toutes en hauteur à peine assez grandes pour permettre à 2 personnes d'y monter !
Et il faut voir comment on y monte...
Le système n'a pas de débrayage. Il n'y a donc aucun ralentissement des nacelles aux gares d'arrivée comme de départ. Par ailleurs, l'entrée se fait par l'arrière, un voyageur derrière l'autre.
Les employés du manège installent les futurs mis en boîte en les projetant l'un après l'autre dans l'habitacle puis referment vivement la conserve qui commence déjà son ascension...
Une fois dans la cabine, il est préférable de ne plus bouger . Pourrait-on d'ailleurs vu la place limitée ...?
Nous passons au dessus de courageux randonneurs arpentant le raide et caillouteux sentier qui mène au refuge puis nous apercevons les préposés de la remontée nous faire de grands signes à l'approche de la gare d'arrivée.
Nous comprenons qu'il faut se retourner pour se retrouver face à la sortie et que quitter la benne sera aussi surprenant que d'y monter !
Les deux hommes agrippent les mains du premier passager puis le déposent. Ils s'emparent ensuite du suivant et l'extraient de la cabine toujours en mouvement...
Nous reprenons nos esprits un peu chahutés par cet inattendu moyen de transport en allant marcher dans l'espace en fer à cheval qui fut autrefois un glacier.
Nous sommes là à 2683 mètres d'altitude et la neige, souvent abondante en ce lieu, est loin d'avoir entièrement fondue.
La promenade tourne donc vite court, faute d'équipement approprié.
Comme nous avons pris un aller retour et que le sentier sous la remontée semble particulièrement casse gueule, nous regagnons la télécabine. Le voyage était déjà assez impressionnant à la montée, il sera vertigineux à la descente...
Avec une vitre quasi nickel cette fois-ci, merci pour les photographes.
Je crois que ce couple d'heures passé à Forcella del Sassolungo restera pour longtemps le souvenir le plus marquant de ce voyage !
Selva di Val Gardena paraît bien fade à côté et nous n'y ferons qu'une courte halte déjeunatoire.
Repus, nous prenons ensuite la route vers Santa Magdalena, photogénique bourgade du val di Funes nichée au pied du groupe des Odle.
Plusieurs chemins mènent alors à notre étape du soir. Nous choisissons le plus court en kilomètres à défaut d'être le plus court en durée...
Peu d'humains sur le bitume mais que de troupeaux ! Cette strada provinciale est aussi bucolique que panoramique pour notre plus grand plaisir.
Notre hôtel, situé en impasse, est un peu difficile à trouver mais charmant. Nous nous dégourdissons les jambes aux alentours en attendant l'heure d'un excellent dîner.
Bon appétit !