Aujourd'hui, cap sur l'Adriatique !
L'itinéraire, à ce stade, n'est pas très logique mais suit le calendrier. Nous avons, en effet, décidé d'éviter la visite du parc de Plitvice un dimanche espérant moins de monde en semaine.
Nous commencerons donc par découvrir la côte avant de le rejoindre alors que nous passerons juste à côté dans quelques kilomètres...
Je fais quoi, là ?
Tu t'arrêtes !
Regarde ! On voit la mer !
Nous longeons la grande bleue sur des dizaines de kilomètres, nous déjeunons au bord de l'eau, nous profitons d'un beau soleil, nous humons l'air marin...
Le ciel noircit, un violent orage éclate, nous dépassons Zadar.
Maps-me m'indique un proche supermarché, nous faisons nos courses, l'azur chasse le gris.
Turanj se profile à l'horizon, nous découvrons notre logis pour quelques nuits, nous paressons sur un transat.
Le balcon de l'appartement me fait de l'oeil, la bouteille de rosé et la pancetta aussi.
Apéro ?
Je sens que je vais aimer les soirées ici...
Tchin tchin et à bientôt !
---/---
Qui dit bord de mer, dit un peu de farniente. Voici donc venu le temps des grasses matinées, des promenades au bord de l'eau, des cornets de glace et des visites alibis...
Celle du jour se trouve de l'autre côté du pont, l'île de Pag et ses fameuses statues...
Je ne les imaginais pas ainsi. Pas vous ?
La ville de Pag s'assoupit, les allemands sont repartis.
Aucun problème donc pour trouver une place au parking près du port mais beaucoup pour le payer. L'horodateur croate comme son homologue slovène a la fâcheuse tendance à n'accepter que l'argent liquide et surtout ne rend jamais la monnaie.Vous vouliez rester une heure, vous en payez 8, faute de piécettes...
Ça peut énerver au point de repartir.
Heureusement, quelques français nous sauvent la mise.
Nous pourrons donc tester le restaurant recommandé par notre guide.
Si vous avez encore une petite faim, je vous suggère la spécialité de l'île, le fromage de brebis. Personnellement, je vais plutôt effectuer une petite promenade digestive à travers les ruelles de la belle endormie.
Nous retrouvons bientôt la Dacia et le continent, direction Zadar.
La vieille ville est quasi cernée par la mer et offre ses trésors sur un périmètre restreint. La balade est très agréable. Pas trop de monde, une belle lumière, une cité pas encore tout à fait momifiée par le tourisme.
Les invités de la noce entame un tour de chant puis s'éclipsent laissant les touristes à de plus classiques spectacles.
Il faut imaginer ici un forum romain dont les pierres et colonnes vivent une seconde vie à l'intérieur des murs de cette église.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme...
Tiens, que fait-il ici, celui ci ?
Vite allons prévenir ces insouciants passants
Du danger !
---/---
Aujourd'hui, nous allons goûter l'Adriatique sur les plages de l'île de Murter.
Les plus accessibles sont plutôt bien remplies, nous décidons donc, sous bon escorte,
De prendre la tangente par cette piste prometteuse.
Nous garons sagement la Dacia quand le gravillon devient pierraille, quand le plat s'achève en raidillon.
La jolie crique en contrebas est une véritable invite au bain, non ? Quelques ronds dans l'eau, un peu de farniente, retour à la civilisation pour un déjeuner les pieds dans le sable avant que de voguer vers d'autres horizons...
Bienvenue à Sibenik !
La vieille ville s'étage à l'embouchure de la Krka - ne me demandez pas comment cela se prononce- et s'orne, divine surprise, de quelques nouveaux clochers.
Si la pierre vous laisse de marbre, je vous propose de vous disperser dans le labyrinthe de ses ruelles pavées
A la rencontre des quelques habitants de sortie en ces chaudes heures.
Je comprends soudain beaucoup mieux pourquoi ce pays est truffé de plages nudistes...
Encore lui ? Un vrai pot de colle, ce lion !
Ce n'est pourtant pas faute de lui indiquer le chemin de la sortie...
Est ce à cause de ce redoutable carnivore que de nombreux panneaux exhortent les sangliers à la prudence ?
Faute de porcelets, le croate saurait-il se contenter de marcassins ?
Je goûterais bien mais c'est plutôt l'heure du quatre heure que celui du dîner... Une autre fois, peut-être.
Le temps de rentrer au logis et le soleil entre en bout de course.
Pile poil pour un nouvel apéro...
---/---
Nous abandonnons désormais le bord de mer pour nous enfoncer dans le pays, direction Plitvice.
La ligne droite ne m'inspire pas et jusqu'ici la fréquentation touristique est restée très supportable en Croatie. Nous choisissons donc d'effectuer un petit détour par le parc de Krka en espérant y échapper à la foule des grands jours.
Ça paraît mal parti...
Comme aux gorges de l'Aar et de Vintgar, la saison choisie ne s'avère pas du tout la bonne même si les scolaires sont rentrés.
A la queue leu leu, nous cheminons maintenant entre les cascades.
Ce pourrait être superbe dans la sérénité mais il faut plutôt s'imaginer à Aqualand.
Si, comme moi, vous n'êtes pas fanatique de ce genre d'ambiance, il est certainement préférable de venir en hiver...
Et avant que les tours opérateurs chinois décident de programmer cette piscine dans tous leurs circuits...
Qui sait Krka ressemblera peut-être un jour à ceci ?
Nous avons eu de la chance finalement, non ?
---/---
Nous fuyons bientôt les chutes de Skradin et reprenons la Dacia pour continuer notre visite.Aussitôt le site quitté, aussitôt le calme revient.
La route suit de loin le cours de la rivière, monte, descend, tournicote.
La Krka s'étale, prend ses aises, forme un lac. La silhouette du monastère de Visovac se devine alors entre les branches de la minuscule forêt d'un tout aussi minuscule îlot.
L'onde est à peine troublée par quelques cygnes, quelques poissons et un unique baigneur.
Un arbre comme parasol, une pierre comme banc, une plage comme table, un bel endroit pour attaquer saucisson et fromage...
Le pique nique achevé, nous rejoignons les chutes de Roski Slap situées encore plus en amont.Une courte randonnée nous donne un aperçu panoramique des lieux.
Noyée d'herbes, la Krka se devine à peine et ruisselle de marche en marche sous l'oeil indifférent des naïades à plumes peuplant son lit.
Ces cascades sont certes moins spectaculaires,
Mais elles ont l'immense avantage de pouvoir être admirées en paix !