Une Albanie aux couleurs de l'automne

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L'Albanie de A comme Automne à O comme Orange ! 16 jours à sillonner les petites et grandes routes du pays à la découverte de ses montagnes, ses villages, sa campagne et ses plages.
Dernière étape postée il y a 5 jours
Octobre 2024
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Publié le 11 février 2025

Une nouvelle affectation, les dates des congés ne peuvent plus être les mêmes.

Nous avions prévu d'aller aux Canaries mais le prix des billets s'envole avec ce nouveau calendrier de vacances.

Je recherche donc une alternative à Gran Canaria et El Hierro et dégote deux aller-retour avec Wizz Air pour Tirana.

398 euros, bagages et sièges compris, c'est parfait.

En plus, les heures de départ comme de retour sont bonnes ce qui est assez rare pour du low cost !

Ne reste plus qu'à louer une voiture, construire le parcours et réserver les hébergements.

En deux semaines, il va falloir faire des choix !

Voici le parcours finalement retenu :

Shkodra (2 nuits)

Valbonë (3 nuits)

Tirana (1 nuit)

Lac d'Ohrid (1 nuit)

Korçë (1 nuit)

Përmet (1 nuit)

Gjirokastër (1 nuit)

Himarë (2 nuits)

Berat (2 nuits)

Krujë (1 nuit)

Une alternance de campagne et de petites villes, un peu de Méditerranée et de la montagne !

La fin du mois d'octobre n'est pas la meilleure saison, alors croisons les doigts pour la suite ...

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Publié le 12 février 2025

L'avion se rapproche de la piste d'atterrissage. Plus que quelques instants et nous foulerons le sol albanais.

Les portes de l'aéroport s'ouvrent, une certaine chaleur nous enveloppe.

Nous enlevons quelques couches de vêtements tout en nous dirigeant vers l'officine du loueur de voiture.

Un couple est devant nous, 3 enfants en bas âge les accompagnent.

Ça chahute, ça se castagne, ça crie, ça pleure, ça se roule par terre.

Les vacances sont à peine commencées et les parents ont déjà l'air au bout du rouleau...

Bon courage !

C'est maintenant à notre tour de récupérer les clés du carrosse qui nous véhiculera les 16 prochains jours.

Une japonaise rouge un peu cabossée ce qui m'arrange bien !

Se voir remettre une voiture rutilante, c'est angoisser un peu au moindre caillou, à la moindre égratignure, au moindre soubresaut !

Dans des pays à la conduite un peu rock'n'roll, rien ne vaut une ragnole !

Le petit déjeuner est très loin, pas la moindre cacahuète n'est offerte en cabine low cost.

Tu n'as pas faim, toi ?

À une trentaine de kilomètres, je repère une lagune qui semble regrouper de nombreux restaurants.

L'air est très doux, le soleil brille, plus une impression de printemps que d'automne !

Un " voiturier" nous indique où nous garer. Nous sommes le week-end, les habitants de Tirana ont jeté leur dévolu sur la même adresse que nous pour déjeuner, un déjeuner très longue durée pour les albanais en ce jour de repos.

Nous choisissons une version courte en ne commandant que des crevettes, des calamars et des légumes grillés .

Ce voyage commence bien !

Repus, nous effectuons un petit tour au bord de la lagune puis roulons jusqu'à notre prochain logis, un bed and breakfast situé au bord du lac Shkodër dans le village de Shirokë.

La chambre est petite mais toute neuve et confortable.

Son principal atout est sa vue imprenable sur le lac !

Et sa place de parking...

Se garer n'est pas toujours une mince affaire en Albanie.

Beaucoup de ruelles en pente, beaucoup de voies uniques, peu d'emplacements matérialisés, on se gare souvent à l'arrache en croisant les doigts pour que la voiture reste intacte...

Même les parkings indiqués dans le descriptif des hôtels et des maisons d'hôtes sont baroques et c'est parfois l'hôte lui-même qui propose de garer votre véhicule ou qui garde vos clés pour déplacer les voitures imbriquées façon Tetris quand quelqu'un veut sortir...

Nous laissons la Suzuki à sa place et descendons au bord de l'eau.

La fraîcheur du soir commence à tomber, nous choisissons une table semi-abritée pour dîner.

Poisson grillé au menu et un verre d'eau-de-vie offert pour digérer...

Quant à l'addition, elle restera, comme quasi partout en Albanie, douce.

Et payable en espèces !

N'oubliez pas d'emporter des euros pour régler les logements réservés dans cette monnaie et pour effectuer un peu de change à l'arrivée.

Pour le reste, il faudra bien souvent retirer des lekë au distributeur car le paiement par carte est très rarement accepté !

Attention à la commission des banques locales, au mieux l'équivalent de 5 euros.

Il faut donc retirer de grosses sommes à la fois.

Sur ces entrefaites, bonne nuit !

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Publié le 13 février 2025

Le réveil carillonne.

Crotte ! C'est déjà l'heure d'aller au boulot !

Une nanoseconde plus tard, mon cerveau se souvient que nous sommes en vacances et qu'aucun dur labeur ne nous attend aujourd'hui.

J'ouvre les rideaux, le lac est toujours là, le ciel bleu et le soleil aussi.

J'avais une petite crainte hier en découvrant qu'une mosquée se trouvait dans les proches parages de l'hébergement mais pas un muezzin n'est venu troubler la sérénité des lieux.

L'Albanie est à majorité musulmane mais comme la France est à majorité catholique.

Plus une question de fond culturel que de pratique religieuse.

L'appel à la prière se fait rare. Je ne l'ai entendu qu'en fin d'après midi.

Les mosquées sont vides. Seules quelques paires de chaussures gisent à leur entrée même le vendredi.

Le foulard n'existe pas, la barbe en friche non plus.

Pas de niqab, de hijab, de burka .

Sauf sur la tête de quelques étrangers qui détonnent fortement.

Pas de restaurants se proclamant halal à grand renfort de pancartes, pas de problèmes pour boire du vin, pas de vade retro cochonnailles.

L'instauration d'un athéisme d'état combiné à l'interdiction de toute pratique religieuse durant le règne d'Enver Hoxha sont passées par là...

Le petit déjeuner est servi en terrasse. Il fait assez frais mais les rayons du soleil ne vont pas tarder à réchauffer les mangeurs.

Comme souvent nous sera servi un mélange de petit déjeuner à l'anglaise et de spécialités locales.

Oeufs donc mais aussi de délicieux beignets et une excellente confiture de figues.

Bémol sur les saucisses...Un knack est alsacien ou n'est pas !

Je sens que ce n'est pas dans ce pays que je vais perdre des kilos...

Nous partons maintenant en direction du lac de Koman, un lac artificiel qui se parcourt habituellement en ferry.

Nous n'avons pas prévu de prendre ce ferry faute de temps mais nous longerons tout de même le lac sur une bonne distance en empruntant la petite route, pas toujours en bon état, qui permet d'accéder à l'embarcadère dudit ferry.

L'environnent est bucolique, priorité aux troupeaux !

L'étape suivante doit être assez embouteillée en saison : le pont ottoman de Mes.

Sur une photo, le lieu paraît idyllique.

En réalité, il l'est un peu moins puisqu'un nouveau pont a été construit juste à côté.

Par ailleurs, si le côté face est assez sauvage, le côté pile est très urbanisé.

Nous poursuivons alors jusqu'au village fortifié de Drishti, un village hors du temps qui offre de jolies vues sur la vallée.

Nous terminons cette belle journée à Shkodër.

Nous grimperons tout d'abord au château Rozafa dont les ruines dominent la plaine de Mbishkodra et le fleuve Buna.

La promenade parmi les différentes enceintes est plutôt sympathique et le panorama à 360 degrés magnifique.

Puis nous nous baladerons dans le centre ville entre mosquées, églises, restaurants et cafés.

De retour à notre base, nous nous promenons au bord du lac puis allons déguster quelques pâtes aux fruits de mer .

Bon appétit !

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Publié le 16 février 2025

Aujourd'hui, une longue journée de route nous attend.

Pas vraiment en kilomètres mais en lacets !

Notre destination est Valbonë, un tout petit village situé au coeur des Alpes Albanaises.

Plus nous nous enfonçons dans les terres, plus le ruban de bitume se rétrécit, plus nous allons de rencontres en rencontres...

Nous longeons maintenant le fleuve Drin dont le cours est freiné par de nombreux barrages produisant l'essentiel de l'électricité du pays.

De ces barrages naissent des lacs artificiels comme celui de Fierze que nous surplombons actuellement.

Nous effectuons maintenant une halte aussi gourmande que roborative puis reprenons le volant en direction de Bajram Curri, ultime gros bourg avant que la rivière Valbonë ne serpente entre les montagnes.

Les sommets empêchent le soleil d'éclairer l'étroite vallée rendant les derniers kilomètres assez lugubres, nous ne verrons jamais la gorge illuminée.

Puis la plaine s'élargit, nous touchons au but.

L'hôtel réservé se situe avant le village.

C'est un ensemble de petits chalets offrant une magnifique vue sur le massif. Un poil cher pour le pays mais vraiment sympa !


Nous nous installons dans notre chambre puis partons en balade avant que la nuit ne tombe.

Nous prenons un peu d'altitude et grimpons jusqu'au cimetière. Il n'y a personne hormis quelques chèvres, les sommets roussissent avec les derniers rayons d'un soleil couchant, nous n'entendons aucun bruit.

Le paradis ?

La promenade nous a fait digérer les agapes du midi mais n'a pas eu l'effet escompté en ce qui concerne la faim.

Notre hôte s'adaptera à notre manque d'appétit en nous proposant un dîner léger.

Enfin, léger pour le coin...

Il ne nous reste plus qu'à nous glisser sous la couette et rêver aux randonnées qui nous attendent ces prochains jours...

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Valbonë est située à environ 800 mètres d'altitude. En cette fin octobre, les températures sont très, très fraîches ( pour ne pas dire froides...) dès la tombée de la nuit et cela jusqu'au milieu de la matinée.

Nous ne nous pressons donc pas pour partir en randonnée !

La marche choisie forme une boucle d'une douzaine de kilomètres pour un dénivelé d'un peu plus de 600 mètres.

Il est difficile de trouver dans le secteur des balades faciles ou même moyennes, c'est à dire moins de 500 mètres de dénivelé pour une distance totale inférieure à 15 kilomètres .

La montée en altitude est quasi le lot de toutes les propositions et les parcours sont plus souvent des allers-retours que des boucles.

Le pique-nique dans le sac, la polaire sur le dos, nous voilà enfin sur le départ.

Nous longeons tout d'abord la rivière et découvrons bientôt quelques souvenirs de la paranoïa d'Enver Hoxha dans les champs.

Quelques centaines de milliers de bunkers parsèment ainsi l'Albanie pour protéger le pays d'une invasion qui n'a jamais eu lieu.

Peut-être aujourd'hui si on considère les vacanciers comme des ennemis...

Une piste grimpe vers le village de Kukaj, nous l'empruntons.

Le soleil est désormais assez haut dans le ciel pour réchauffer nos carcasses et permettre aux feuilles rousses de flamboyer sur les arbres.

Les randonneurs sont aussi rares que les beignets étaient nombreux dans notre assiette au petit-déjeuner.

Nous arriverons facilement aux quelques maisons blotties au pied du Maja e Thatë, maisons transformées pour la plupart en chambre d'hôtes.

A partir de là, les choses se corsent.

La pente devient très raide mettant mon coeur à rude épreuve !

Quelques nombreux arrêts plus tard, nous atteignons le point le plus élevé de cette randonnée, un lieu idéal pour déjeuner !

Nous admirons la vue en grignotant nos sandwichs puis cherchons le sentier qui devrait nous permettre de redescendre dans la vallée sans faire demi-tour.

Ce n'est pas grâce aux pancartes que nous le trouverons... Quelle idée de les implanter là où le marcheur n'en a plus besoin !

Un gps peut donc s'avérer bien utile dans ce pays.

Le sentier se perd dans la forêt et, si mon cœur n'a plus besoin de s'affoler pour fournir assez d'oxygène à mes cellules musculaires, ce sont mes cuisses qui se rappellent à mon bon souvenir...

Les voyages sont un excellent moyen de se rappeler qu'on possède un corps !

L'appareil photo forme alors un parfait alibi pour quelques nouvelles pauses.

Oh, regarde comme ces feuilles sont belles !

Oh, le magnifique panorama !

Quelques clichés plus tard, nous retrouvons le plat puis notre logis.

Nous nous reposons quelques temps sur notre balcon puis c'est l'heure de recharger nos batteries au restaurant de l'hôtel.

Bon appétit !

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Publié le 20 février 2025

Après une excellente nuit et un toujours aussi copieux petit déjeuner, nous laçons nos chaussures de randonnée et partons pour une nouvelle balade.

Nous serons beaucoup moins gourmands qu'hier en dénivelé comme en kilomètres : moins de 300 mètres à grimper sur une distance de 5 kilomètres ( soit 10 aller/ retour ).

Notre but est la cascade de Rrogami située en fond de la vallée en direction de Thet.

Nous commencerons notre marche au parking marquant le terminus de la route goudronnée.

Le sentier suit tout d'abord le lit de la rivière.

Le blanc des cailloux contraste magnifiquement avec la rousseur des arbres et le bleu éclatant du ciel .

Quelques 4x4 viennent troubler la sérénité des lieux. Quelques locaux des hameaux non desservis par le bitume mais aussi quelques touristes voulant économiser leurs pas...

Le chemin bifurque maintenant vers les habitations, d'anciennes fermes qui semblent pour la plupart inhabitées.

Je pense que, dans quelques années, toutes ces maisons seront reconverties en hôtels et en locations, que des restaurants fleuriront, que des piscines, saunas et tennis remplaceront les prés.

L'activité touristique est encore à une période charnière dans les Alpes Albanaises.

Entre le rien d'avant et l'explosion qui ne manquera pas d'arriver après la surexploitation de la façade maritime.

En attendant cette probable apocalypse, j'aime beaucoup cette ambiance champêtre surtout à cette flamboyante époque de l'année.

Nous passons devant le "restaurant" repéré pour le déjeuner et avertissons sa propriétaire que nous nous y arrêterons au retour.

Puis, c'est le saut dans l'inconnu car, comme la veille, le chemin n'est pas très bien indiqué et pas toujours bien lisible.

Nous nous tromperons d'ailleurs plusieurs fois, l'occasion de sympathiques détours.

Quelques rochers à escalader et nous voilà désormais au pied de la cascade.

Rien de bien impressionnant mais une très belle balade et un joli panorama !

Revenus sur nos pas, nous passons à table.

Des grillades de porc et une salade combleront notre faim.

Le tout arrosé du pas très catholique jus de fruit local... Yuka devrait voir un peu rouge à mon avis...

Nous effectuerons une variante agreste pour regagner la voiture, les galets ne sont pas la matière la plus agréable où poser des pieds, même correctement chaussés.

Le gps nous sauvera encore plusieurs fois la mise ...

De retour sur le goudron, nous décidons d'effectuer une nouvelle balade, en voiture cette fois-ci.

Peut-être la gorge traversée pour arriver à Valbonë sera éclairée à cette heure ?

Chou blanc mais qu'importe, l'important c'est de rompre avec son quotidien !

Ce soir, nous goûterons la spécialité locale : qui dit rivière, dit truites...

Bonne dégustation !

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Publié le 3 mars 2025

Au matin, nous quittons la superbe vallée de Valbonë direction une toute autre ambiance puisque, ce soir, nous dormirons à Tirana, 560 000 habitants...

Les petites routes font bientôt place à une 4 voies et à l'unique péage payé dans ce pays.

Bizarrement, le montant est en euros !

Nous faisons donc nos adieux provisoires au calme de l'arrière-pays et prenons quelques forces avant d'affronter la ville.

Notre logis est situé un peu en dehors du centre, je programme son adresse sur mon GPS.

On prend ce grand boulevard et ce ne sera plus très loin !

S'il n'y avait ni travaux, ni embouteillages...

La conduite est assez anarchique, c'est un peu la loi du plus fort.

Je croise les doigts pour que les voitures qui nous collent de tous les côtés n'éraflent pas la carrosserie et je suis assez soulagée lorsque nous arrivons à bon port !

Le propriétaire de l'hôtel se charge du stationnement puis nous conduit à notre chambre visiblement refaite à neuf il y a peu comme tout l'établissement.

C'est propre, moderne et calme, que demander de mieux pour le prix ?

Ça nous change des États-Unis aux motels pas rénovés depuis des lustres et à l'acoustique défaillante...Le tout à des tarifs démentiels...

Les bagages déposés, nous filons vers le centre ville prendre le pouls de Tirana.

Des mosquées, quelques gratte-ciels, une cathédrale orthodoxe, une pyramide initialement construite à la gloire du dictateur Hoxha ...

Une promenade agréable mais rien de transcendant !

Le soleil se couche, nous flânons parmi les étals de fruits et légumes puis partons découvrir le stade de la ville joliment illuminé.

C'est l'heure de dîner, non ?

Notre choix ne sera pas très heureux.

Un délicieux cocktail sauvera ce repas plutôt cher pour le pays et peu copieux.

Bonne nuit...

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Publié le 4 mars 2025

L'escale métropole de ce voyage est terminée.

Nous reprenons la route pour une Albanie moins stressante pour les conducteurs.

Nous arrivons bientôt à Elbasan, une ville industrielle plutôt importante qui attire les touristes grâce à son château ottoman, un quartier ceint de murailles où il est agréable de se promener.

Comme souvent en Albanie, les emplacements où se garer sont étroits ou pris d'assaut. Nous nous rabattons donc sur la spécialité locale, le terrain privé transformé en parking sauvage !

Simple, efficace et gardé à défaut d'être économique ( Enfin selon les critères du pays ... Pour un parisien, c'est donné !)

Le coeur historique de la ville est désert et notre balade parmi les vieilles pierres n'est pas perturbée par le brouhaha d'une foule de touristes tout droit sortis qui d'un bateau de croisière, qui d'un bus à double étage.

La mosquée semble fermée mais pas la charmante église orthodoxe Sainte-Marie.

Nous avons le droit à une visite guidée dans un mélange de langues incompréhensible par une vieille dame qui n'oubliera pas de nous faire contribuer à l'entretien des lieux...

Nous choisissons de nous égailler dans la campagne pour un déjeuner tardif.

Le repas sera long et consistant mais nous sommes affamés et pas vraiment pressés .

Notre but du jour est assez proche et nous devrions d'ailleurs le contempler après ce tournant .

Bienvenue sur les rives du lac d'Ohrid, le plus profond lac des Balkans !

Si vous tournez à gauche, vous arriverez rapidement en Macédoine du Nord .

Pour notre part, nous restons en Albanie et filons vers le village de Lin, notre étape du soir.

La chambre réservée possède une jolie vue sur le lac et notre véhicule est, pour une fois, à ses aises puisque notre logeur possède les clés du vaste parking de l'église.

Nous réservons notre dîner puis allons faire un tour dans le village et sur la péninsule de Lin.

Personne encore pour troubler la sérénité des lieux hormis quelques ânes et un ado du coin venu, lui aussi, profiter d'un instant de tranquillité pour fumer une clope au soleil couchant.

Nous sommes aux anges, c'est le paradis !

De retour à la maison d'hôtes, les poivrons farcis sont servis.

J'espère que vous avez faim...

Bon appétit !

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Publié le 7 mars 2025

Depuis le temps que je vous parle des beignets servis au petit déjeuner, les voici !

2 ou 3 chaque matin en plus du reste et la faim ne vous tenaillera pas avant des heures...

Nous suivons maintenant les rives du lac jusqu'aux plages de Pogradec.

L'effervescence de la saison estivale est retombée et la ville est rendue à ses habitants.

Nous découvrons alors une nouvelle manière d'encaisser le stationnement : l'agent municipal à vélo qui surgit pour récolter le montant dû à peine la voiture garée.

Nous garderons précieusement le ticket reçu en échange de quelques lekë.

En cette morte saison, le sable n'est pas nettoyé et les lieux ne font pas spécialement rêver pour y poser sa serviette.

Cependant, pour prendre le pouls de l'Albanie, c'est parfait !

Quelques kilomètres à vol d'oiseau séparent le lac d'Ohrid du lac de Prespa.

Nous sommes là au carrefour de trois pays : l'Albanie, la Macédoine du Nord et la Grèce.

Le village de Pustec est complètement endormi mais le restaurant repéré semble ouvert.

Un déjeuner en terrasse, ça vous dit ?

Aujourd'hui, nous goûterons le fromage au four à la tomate et aux herbes !

Une heure plus tard et 50 kilomètres plus loin, nous atteignons Voskopojë, petit village d'altitude célèbre pour ses églises aux magnifiques fresques, témoignages d'un glorieux passé.

Toute ceci me rappelle la Roumanie !

Nous trouverons malheureusement souvent portes closes et, contrairement aux monastères de Bucovine, les peintures murales sont très endommagées.

Nous rebroussons chemin jusqu'à Korçë, municipalité dont le nom ne devrait pas être inconnu aux amateurs de bière...

Depuis 1928 est, en effet, produite ici la Birra Korça, bière qui peut être commandée au comptoir des cafés dans tout le pays.

L'hôtel réservé est aussi charmant que bon marché. Pour 44 euros déjeuner compris, que demander de mieux ?

Nous nous reposons un peu puis allons arpenter le coeur ancien de la ville.

Quelques rues ont été restaurées pour former un ensemble festif et commercial mais le prix de location d'un pas de porte doit être trop élevé et beaucoup de vitrines restent vides.

Les bars et les restaurants semblent cependant avoir un certain succès !

Je vous laisse déguster quelques spécialités locales liquides comme solides et vous dis à demain ...

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Publié le 10 mars 2025

Le programme du jour est assez copieux en petites routes.

Nous y ajoutons pourtant un détour.

En effet, j'ai découvert qu'il existait une station de ski dans le secteur et je me demande bien à quoi elle ressemble !

Bien sûr, il n'y a pas de neige, ce n'est pas encore la saison.

Mais chalets et installations nous rappellent bien l'ambiance d'une micro-station française.

Le patron du domaine est en train de bricoler. Il vient bavarder un moment puis, apprenant notre nationalité, nous montre fièrement la dernière remontée installée.

Un don de la station de Courchevel qui nous ouvre toutes les portes du domaine.

A nous, la visite guidée du local à ski !

Nous poursuivons ensuite notre périple en direction du sud .

Nous finissons par longer la rivière Sarantaporos qui forme ici une frontière naturelle entre la Grèce et l'Albanie.

Je ne me risquerais pas sur ces ponts pour aller siroter un Ouzo...

En revanche, le coin m'a l'air bien sympa pour déjeuner !

Aussitôt dit, aussitôt fait...

La gargote dénichée possède une patronne qui ne veut pas laisser repartir ses clients avec la faim.

Nous sommes donc sommés de goûter salade, byreks, moussaka, tzatziki, pain maison et comme si cela ne suffisait pas, du gâteau, le genre qui tient bien au corps ...

Dis, Agnès, tu ne nous trouverais pas une petite randonnée à faire, histoire de digérer un peu ?

Ça tombe bien, j'avais prévu un arrêt au pont ottoman de Kadiut. On peut s'enfoncer ensuite un peu dans le canyon de Langarica en marchant le long de la rivière !

L'après midi n'est pas le meilleur moment pour venir ici et la gorge est bientôt à l'ombre.

Et puis, les lieux ne sont plus aussi déserts qu'auparavant, on voit que les stations balnéaires sont à portée d'excursion !

Cependant, c'est bien agréable de se dégourdir les jambes dans un tel décor.

Notre étape du soir est maintenant toute proche, la petite ville de Përmet blottie le long du fleuve Vjosa.

L'hébergement réservé sera l'unique erreur de casting de ce séjour.

La chambre est propre et il y a tout ce qu'il faut mais l'établissement ne possède aucun charme et est situé en bord de route ...

Nous dormirons bien , c'est le principal !

Un dîner en ville, l'occasion d'en découvrir un peu plus sur Përmet.

Et surtout de dénicher ce qui aurait été un bien meilleur choix pour la nuit !

Après ce n'était pas le même prix ...