La Thaïlande au volant !

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Un voyage de deux semaines de Bangkok à Krabi entre plages, paysages, marchés et temples. Le tout en voiture de location à partir de Hua Hin.
Dernière étape postée il y a 3 jours
Mars 2025
2 semaines
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Ce premier voyage de l'année 2025 aura le goût de l'Asie.

Plus précisément celui de la Thaïlande !

Il ne s'agit pas d'une première pour ma part, j'ai souvent sillonné le sud-est asiatique dans les années 2000-2015.

Mais ce seront les premiers pas de mon compagnon dans cette région du monde.

L'itinéraire choisi alternera donc entre du déjà vu pour l'une et du jamais vu pour les deux.

Je mesurerai ainsi l'évolution de ce pays en 20 ans mais aussi ce qui est resté immuable !

Nous hésitions entre le nord et le sud du royaume, la crainte des fumées dues aux cultures sur brûlis et une certaine envie de buller un peu sur le sable feront pencher la balance côté sud...

Et si nous louions une voiture ?

Je trouve qu'il serait un peu ambitieux de conduire dans la tentaculaire Bangkok, nous ne réserverons notre véhicule qu'à partir de Hua-Hin pour le rendre à Surat Thani.

Les autres moyens de transport utilisés iront du tuk-tuk au train de nuit en passant par les VTC.

Mais aussi l'avion !

Ça me plairait bien de partir de l'Auvergne jusqu'à Bangkok par la route mais 15 jours n'y suffiraient pas ...

Et puis la géopolitique du moment n'y est guère favorable...

Alors, une fois de plus, nous resterons coincés des heures dans le confort très relatif de la classe économique de Qatar Airways.

L'horaire d'arrivée est respecté, les formalités d'entrée sont rapides, nos bagages sont tous là.

Nous avons quitté Lyon dans le vent et le froid, nous respirons maintenant l'air chaud et humide de กรุงเทพมหานครฯ.

Pour rejoindre notre hôtel, nous empruntons tout d'abord le métro qui, en une trentaine de minutes et pour la formidable somme d'un euro dix-huit, nous dépose en centre ville.

Un peu de pianotage sur l'application GRAB et nous réservons un VTC pour effectuer les quelques kilomètres restants.

Nous attendrons de longues minutes notre chauffeur du fait d'une circulation dantesque dans le quartier mais, une fois dans le 4x4, nous ne mettrons pas longtemps avant d'être déposés au seuil de notre logis.

Nous avons choisi ce petit hôtel pour sa position près du fleuve, sa tranquillité et son tarif.

Il fera parfaitement le job, le seul bémol étant la faiblesse du petit déjeuner.

La chambre invite au repos, nous nous écroulons sur notre lit pour une courte sieste bien méritée.

Réveil prévu dans une heure pour les premières visites !

À bientôt...

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Publié le 16 avril 2025

Allez, on se lève, on prend une douche et on y va !

Sinon, on n'arrivera jamais à se mettre au rythme de l'heure thaïlandaise.

Nous quittons bientôt le cocon climatisé de l'hôtel pour nous plonger dans la touffeur du monde extérieur.

Je ne me souvenais pas qu'il faisait aussi chaud à Bangkok...

Notre but, le Wat Saket, un must, paraît-il, pour admirer le soleil se coucher sur la ville.

En chemin, nous découvrons notre premier khlong, ces canaux omniprésents autour du fleuve Chao Phraya, notre premier vestige historique, le fort Phra Sumen, et notre premier étal de cuisine de rue.

Nous nous perdons un peu dans les jardins du fort Mahakan peinant à trouver l'entrée du Mont d'Or.

Le Mont-Dore ? Serions-nous déjà revenus à notre point de départ ???

Mais non !

Il ne s'agit pas de la célèbre station thermale auvergnate qui a failli donner son nom au département du Puy-de-Dôme ( Le projet a été abandonné, ça faisait trop riche ...) mais de la petite colline artificielle au sommet de laquelle trône le Wat Saket.

Bon, le chedi doré est là-bas, juste en face, de l'autre côté du canal !

Un coup d'œil sur le smartphone et nous trouvons la sortie du labyrinthe.

Euhhh, l'entrée du temple...

Nous payons les 100 bahts réclamés aux étrangers depuis que ces lieux ont acquis une certaine notoriété et gravissons les 300 et quelques marches taillées dans la butte.

Des gouttes de sueur perlent sous mon chemisier puis sur mon front.

Les voyageurs parlent souvent des massages thaïlandais mais la spécialité du coin me semble plutôt être le hammam...

Une gorgée d'eau et ça repart !

Un vent léger souffle à présent sur ma peau dégoulinante, il ferait presque bon.

Bangkok s'étale à nos pieds et nous devinons au lointain la silhouette du Palais Royal et du Wat Arun.

Un bel amuse gueule de voyage, ce point de vue !

Nous prenons notre temps pour explorer quelques coins et recoins du site puis cherchons une adresse pour dîner.

J'avais repéré un restaurant bien noté mais il nous éloigne de notre hôtel.

Nos pas sont lourds, nos paupières aussi, nous renonçons à ce détour et choisissons plutôt un établissement sur notre route, une terrasse en bord de canal essentiellement fréquentée par les touristes.

Normal, Khao San Road est toute proche...

Le repas sera correct, le service sympathique et le prix sans concurrence à travers l'Europe...

À peine 14 euros pour une entrée, deux plats, un dessert, deux boissons, ce n'est pas en Thaïlande que nous allons nous ruiner !

Je n'avais pas le souvenir de prix si bas. J'ai l'impression que l'inflation galopante concerne plus les logements que les assiettes.

Parce que de ce point de vue, nous sommes servis.

Finis les hôtels 5 étoiles à moins de 80 euros, gargantuesque petit déjeuner inclus...

Même les chambres moins luxueuses ont vu leur prix s'envoler.

En parlant de chambre, on n'irait pas se coucher ?

Douce nuit...

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Publié le 19 avril 2025

La nuit n'a pas été aussi reposante qu'espéré.

Le décalage horaire vers l'est semble plus difficile à surmonter !

Un café nous réveillera peut-être ?

Le petit déjeuner servi ne restera pas dans les mémoires.

Plutôt axé sur le salé et arrosé au jus d'orange industriel, il ne vaut clairement pas les 200 bahts demandés.

De retour à la chambre, nous réservons via 12Go le transfert en taxi pour Hua-Hin prévu au lendemain.

Une cinquantaine d'euros la voiture pour 200 kilomètres, pourquoi s'embêter ?

C'est vraiment plus pratique d'organiser ses transports aujourd'hui qu'il y a 20 ans !

Bon, allons visiter Bangkok maintenant.

Nous repassons devant le fort de Phra Sumen et marchons jusqu'à l'embarcadère de Phra Arthit.

Vu la chaleur, les navettes fluviales me semblent le meilleur moyen de circuler à travers la ville depuis ce quartier dépourvu de stations de métro !

Malheureusement nous sommes dimanche et seule la navette touristique offre une large palette de rotations.

Nous l'empruntons donc pour rejoindre Tha Chang, l'arrêt le plus proche du Palais Royal.

Il est encore assez tôt, le flux touristique n'est pas à son apogée.

Nous nous dirigeons tout d'abord vers les passages climatisées construits dans les parages du Palais pour que Monsieur puisse se changer dans les toilettes immaculées ( et gratuites...) de cet ensemble de couloirs souterrains.

Comme dans les églises italiennes et la plupart des mosquées, il existe en effet un dress code !

Dress code peu adapté aux chaleurs extrêmes particulièrement pour les hommes qui doivent porter un pantalon long.

Les femmes pourront se mettre en jupe ou en robe mais descendant au moins à mi-mollets.

Pour les deux sexes, il faut éviter le moulant, le transparent, le nombril à l'air, le décolleté découvrant le haut des seins, les épaules dénudées !

Le bermuda finit au fond du sac à dos remplacé par un pantalon en toile trop épais.

Pour ma part, j'ai acheté une jupe longue en France uniquement pour cette visite...

Pas très écolo !

Ni économique...

En parlant pognon, nous voilà devant le guichet d'entrée !

Pas d'inflation sur les prix, le ticket est à 500 bahts depuis plus de 10 ans...

Nous passons maintenant sous un portique puis entrons dans l'enceinte royale.

Je vous laisse compulser le dernier Guide Vert pour une description complète des lieux tandis que nous déambulons parmi les dorures, les géants et la foule des touristes principalement asiatiques.

Je pense qu'un quota de visiteurs devrait être instauré. La visite tient plus, point de vue fréquentation, de la déambulation dans les allées du salon de l'agriculture que du nombre de spectateurs dans une salle d'art et d'essai programmant un film népalais en noir et blanc et version sous-titrée...

Nous sommes un peu soulagés de quitter cette presse et absolument effarés en nous rendant compte en sortie qu'il doit maintenant y avoir le triple de personnes à l'entrée que deux heures auparavant ...

Un nouveau changement de tenue et nous marchons sous un soleil accablant jusqu'à l'embarcadère pour le Wat Arun, temple situé de l'autre côté du fleuve.

Le bac va partir, pressons nous !

Je n'avais pas remis les pieds ici depuis plus de vingt ans.

À l'époque, il était possible de grimper jusqu'au sommet mais ceci n'est plus autorisé aujourd'hui.

L'autre changement est la multitude de thaïlandais en tenue d'autrefois posant pour la photo qui fera d'eux des reines et des rois.

Les costumes sont loués et des professionnels promettent le cliché parfait contre rétribution.

C'est très amusant !

La faim et l'envie d'une pause fraîcheur nous tenaillent. Nous reprenons le bac pour aller déjeuner.

Un première adresse est complète, nous avons plus de chance avec la seconde.

C'est encore une fois un restaurant plus fréquenté par les touristes que par les locaux mais la clientèle est tout de même majoritairement asiatique.

Comment reconnaître un restaurant pas touristique me direz-vous ?

Si on vous parle anglais, si on vous demande Spicy ?, si on vous prévient que ce que vous commandez est cru ou élaboré avec une concoction de poisson fermenté, si la carte est bilingue, c'est que vous êtes dans un établissement un peu, beaucoup, totalement fréquenté par des non-thaïlandais.

Si on ne vous demande rien et que vous êtes obligés de dégainer votre portable pour une traduction, vous vous trouvez dans un lieu où le touriste est une bête rare...

La seconde option sera plutôt exceptionnelle, nous n'avons pas une âme d'aventuriers !

Et puis, le fait que cela soit ou non touristique n'est en rien un gage de qualité.

Malgré la réputation Michelin du restaurant, la note sera douce. Malgré l'estampille " restaurant à touristes", nous ne prendrons pas l'adresse en défaut..

Requinqués par la climatisation et le repas, nous nous dirigeons vers le Wat Pho.

Je n'étais pas retournée m'ébahir devant le plus grand bouddha couché de Bangkok voire du monde depuis des années.

46 mètres de long et des panards de 15 mètres de large, le bonhomme !

Bouddha, c'est le pied ! ( Désolée...)

La plupart des touristes ont dû dépenser toute leur enveloppe "visites" au Grand Palais, il y a nettement moins de monde dans les temples.

Mais il fait toujours aussi moite et torride !

On va se reposer un peu à l'hôtel avant de ressortir à la nuit ?

Nous tentons la navette publique et là, s'écroule le mythe de la Thaïlande, pays du sourire...

Les mêmes causes produisant partout les mêmes effets, la guichetière se défoule sur la quinzième personne lui indiquant qu'elle veut prendre la ligne orange et non la ligne jaune, c'est à dire moi..

Vous saurez, grâce à ce carnet, que la ligne orange est remplacée par la jaune en journée et cela vous évitera une magnifique engueulade.

Il y a dû y avoir des morts entre employés et clients car certains débarcadères affichent clairement ce remplacement près des guichets...

Les embarcations défilent sur le fleuve, aucun arrêt n'est oublié, voilà le nôtre !

Rendez vous dans 2 heures pour une balade semi-nocturne.

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Ce soir, nous allons dîner à Chinatown mais, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, et allons tout d'abord prendre la navette fluviale.

En marchant en direction du Chao Phraya, un tuk-tuk me laisse sans voix (Oui, c'est possible !)

Hier , nous étions au Mont-Dore. Aujourd'hui, nous sommes à Clermont-Ferrand...

Je ne sais d'où vient la folie Bibendum qui semble avoir gagné une partie de la Thaïlande mais nous verrons très souvent l'enrobé symbole Michelin accroché aux camions.

Pas un ni deux exemplaires mais trois, quatre voire plus !

Un alignement de Bibendum sur le capot parfois affublés de chapeaux, d'écharpes et autres ornements.

Si quelqu'un possède une explication ?

Pas de bonhommes Michelin sur la navette fluviale cependant.

Mais beaucoup de passagers !

C'est l'heure du coucher de soleil et c'est l'occasion d' effectuer une croisière à peu de frais...

L'arrêt Ratchawong dessert le quartier chinois, c'est là que nous descendons.

Les rues sont désertes et puis, soudain, nous voilà à Times Square !

Yaowarat road se découvre à la nuit, détail que j'avais zappé autrefois.

Les néons scintillent, les étals de mets divers et variés occupent la chaussée, les badauds baguenaudent...

C'est bruyant, odorant, coloré, attirant, répugnant, un plongeon dans le brouhaha de la vie.

Préférant dîner dans des endroits plus feutrés et confortables, nous bifurquons vers le fleuve à la recherche du restaurant convoité.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée, le premier service est complet !

Nous patienterons en prenant un apéro dans un bar en plein air avec vue sur l'agitation fluviale.

45 minutes plus tard, nous retentons notre chance.

Une table nous attend à l'étage, il faut se déchausser.

Ce repas ne sera pas le meilleur mais l'ambiance est très agréable ! Dommage de ne pas avoir réservé pour être face au Chao Phraya.

Il s'agit maintenant de trouver comment rentrer à l'hôtel.

Les transports fluviaux ne fonctionnent pas le soir, il nous reste le taxi, le VTC et le tuk tuk comme options.

Je m'en vais négocier la course avec le premier chauffeur de tuk tuk rencontré.

Je connais le prix en VTC grâce à GRAB, je me mets donc comme limite 200 bahts soit un peu plus que ce montant.

Le chauffeur comprend à peine l'anglais.

Un collègue le seconde et annonce 300.

200 est ma réponse.

Il tombe tout de suite d'accord, nous faisons tous les deux une bonne affaire...

L'homme est avec une amie et semble content de la balader à travers la ville.

Il enclenche la première, met de la musique style Pulp Fiction et c'est parti pour un tour en discothèque roulante...

Bonne fin de soirée !

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0800, les valises et les voyageurs sont prêts, nous partons prendre le petit déjeuner.

0820, un message sur mon smartphone. C'est le chauffeur de taxi qui nous prévient qu'il est arrivé via une photo et un bonjour.

Il n'est pas en retard, ma foi...

Nous lui indiquons que nous serons là dans un quart d'heure, c'est franchement le pied ces moyens modernes de communication et de réservation !

0835, la réceptionniste nous tend la note. Je lui fais remarquer que nous avons pris deux fois le petit déjeuner, elle persiste à ne nous en compter que 2 à la place de 4.

Je me demande si les thaïlandais n'ont pas chuté, comme les français d'ailleurs, dans le classement Pisa concernant les mathématiques.

Nous serons régulièrement confrontés durant ce voyage à des erreurs d'additions, des erreurs de rendu de monnaie, des oublis de facturation.

J'arrête tout de suite les mauvaises langues qui diraient qu'il s'agit là d'arnaques puisque nous nous sommes plutôt enrichis suite à ce manque de rigueur !

Le taxi réservé s'avère plus grand que prévu, nous serons très à l'aise pour ce transfert vers Hua-Hin.

Le chauffeur sera prévenant et respectueux des vitesses, rien à redire sur la prestation.

En 3 heures 30, nous arriverons donc à bon port, un peu tôt par rapport à l'heure de réservation du véhicule de location.

Je dois dire que je prévois toujours large en ce qui concerne les horaires ce qui est parfait quand tout va de travers mais assommant quand nul grain de sable ne grippe la mécanique d'un circuit bien huilé.

Que d'heures perdues pour une certaine tranquillité d'esprit !

L'employée de chez Budget a manifestement envie d'aller déjeuner en prenant son temps.

Elle décline donc notre proposition de laisser les valises dans sa boutique en attendant l'heure prévue au contrat et nous donne de suite les clés de ce qui sera notre carrosse durant une dizaine de jours : une Toyota Vios grise affichant un nombre respectable de kilomètres et d'éraflures.

Je préfère nettement me voir confier ce style de voiture qu'un modèle flambant neuf.

Pas besoin de psychoter à la moindre rayure !

Tout notre bazar entre aisément dans le coffre, nous sommes prêts au départ.

Agnès, on va où ?

Un déjeuner en bord de mer, ça te dit ?

Mon compagnon prend ses marques au volant, observe la boîte automatique puis enclenche la position Drive...

Une trentaine de minutes plus tard, nous voilà sur la plage de Khao Takiab à la recherche d'un restaurant.

Des terrasses sur la colline offrent une vue imprenable sur la plage et Hua-Hin au lointain.

L'eau est magnifique, quel dommage d'avoir défiguré la côte à coup de resorts et de condominiums !

Un avant après concernant de nombreuses plages à travers le monde

Je me souviens alors de ma première fois à Hua-Hin.

Passé le coeur de la station balnéaire, il n'y avait plus un chat sur la route, pas une construction en bord de mer hormis une ou deux carcasses de béton, les prémices du massacre des lieux.

La seconde fois ressemblait déjà plus à aujourd'hui, le charme de la belle s'était déjà évanoui.

Je suis ravie de ne pas avoir persévéré une troisième fois et d'avoir choisi un village plus au sud comme base de notre visite du parc de Khao Sam Roi Yot !

Le déjeuner englouti, nous filons vers notre destination en longeant la mer à partir de Pran Buri.

Plus nous roulons vers le sud, plus les tours sont remplacées par de modestes constructions parsemant la grève.

Les banana boats, les jet skis sont remplacés par des barcasses de pêcheurs, le sable est certes moins soigné mais l'ambiance plus paisible, moins copié-collé de ce qu'on trouve partout à travers le monde dès qu'une plage devient un marigot touristique.

Je crois que l'hôtel se situe dans la prochaine rue à droite !

Nous sommes accueillis par une employée qui nous remet promptement les clés de notre chambre.

De la clim, un frigo, un grand lit, une terrasse. C'est propre et bien situé, la mer est à quelques pas.

Nos marques prises, nous décidons d'aller nous promener sur la plage.

Une grande promenade qui nous met en appétit !

Un restaurant indien jouxte l'hôtel, nous nous installons à sa terrasse, les pieds dans le sable.

Hormis les naans, le dîner sera excellent.

Quel plaisir que d'être en t-shirt dehors à huit heures du soir, un cocktail ou une bière à la main !

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Cette nouvelle journée commence par un copieux petit déjeuner !

C'est donc gavés comme des oies que nous prenons la route pour le départ de la randonnée menant à la grotte de Phraya Nakhon.

Nous garons la voiture sous les arbres pour essayer de ne pas entrer dans un four à notre retour.

Pas forcément la meilleure idée vu la bande de garnements qui traîne aux alentours...

Les macaques crabiers ont compris que la meilleure source de nourriture étaient le touriste. Ils tourbillonnent donc autour d'eux dans l'espoir de quelques cacahuètes voire plus si affinités...

Nous payons maintenant notre entrée puis déclinons la proposition de transfert en bateau vers la plage de Laem Sala.

Ce transfert fait économiser une demi-heure de marche et coûte 400 bahts aller/retour pour l'ensemble d'un bateau.

Une erreur ?

Oui et non...

Oui car marcher en Thaïlande n'est pas comme marcher en Normandie. Le moindre dénivelé active les glandes sudoripares du randonneur qui se retrouve bientôt bon à essorer.

Non car le sentier offre de magnifiques vues sur la côte !

Nous sommes donc déjà dégoulinants et fatigués lorsque nous arrivons à la plage de Laem Sala.

Nous rejoignons alors les pimpants et frais touristes qui ont pris le bateau et entamons la rude montée en direction de la grotte.

Il y a de l'ombre mais l'impression reste tout de même à l'étuve. Même les semnopithèques obscurs qui s'élancent d'arbres en arbres semblent épuisés.

Nous croisons les premiers marcheurs à redescendre. Les visages sont écarlates, les t-shirts à tordre...

Une plateforme panoramique permet enfin de reprendre confortablement son souffle.

Un employé du parc stationne à son niveau, une boîte à pharmacie à sa portée.

Il donne à qui lui demande une sorte de gros coton tige imprégné d'une substance à inhaler.

Quoi et pourquoi ? Je n'ai pas demandé.

Nous recevons les encouragements d'un couple.

C'est bientôt la fin de la montée ! Ensuite ça descend ! Les efforts valent le coup, c'est magnifique !

Nous gravissons les dernières marches.

Un plat, puis la descente annoncée !

Merde, il faudra remonter au retour...

Nous pénétrons bientôt dans un premier gouffre puis un second s'annonce.

Au bout du chemin, nous apercevons alors le photogénique pavillon royal Kuha Karuhas enchâssé dans la grotte.

C'est aussi surprenant qu'intriguant.

Je ne regrette pas les litres de sueurs évacués !

Pour revenir au parking, nous économiserons quelques pas en empruntant le bateau, 200 bahts pour ce trajet retour, le transfert le plus cher du voyage au regard de sa durée...

Et si nous allions déjeuner à présent ?

Je regarde la carte et repère un restaurant de fruits de mer à quelques kilomètres de là.

Pour la première fois du voyage, nous nous retrouvons loin de l'autoroute touristique !

Le menu est certes traduit en anglais mais la communication avec les employés tient plus du langage des signes ...

Le plat choisi est excellent et le jus de citron bien revigorant après toutes ces suées !

Nous poursuivons notre découverte du parc national de Khao Sam Roi Yot par un arrêt au Wat Khao Daeng.

Le temple est joliment situé et possède surtout un intrigant Bouddha découpé en rondelles...

La tête est sous abri, les pieds accueillent le pèlerin à l'entrée du temple, le corps attend sa dorure et son élévation à l'arrière.

Un manque de financement ? Bouddha ferait moins recette ces derniers temps ?

Un point de vue se situe non loin de là mais il faudrait encore grimper... Nous renonçons.

Nous contournons plutôt le massif montagneux pour rouler jusqu'aux pontons de Bueng Bua dont l'accès est inclus dans le ticket payé ce matin.

Ces passerelles imitation bois ont été récemment rénovées et permettent de se promener au dessus des marais.

Bien que les lotus ne soient pas ou plus en fleurs, les paysages sont absolument fabuleux. Je suis aux anges !

Cerise sur le gâteau, le spectacle des divers volatiles peuplant les lieux.

Je ne connaissais pas du tout ce parc naturel et je suis absolument ravie de l'avoir programmé.

Peu de monde, de superbes paysages, deux temples surprenants, un bon déjeuner, serait-ce la journée parfaite ?

Rentrés à l'hôtel, nous échangeons les habits du randonneur contre ceux du baigneur.

La mer est à une trentaine de degrés, c'est le paradis !

Tiens, qu'est-ce qui me gratte la jambe ?

J'aurais la réponse de retour sur la plage : quelques petites méduses ondulent à la surface de l'eau...

Nous verrons par la suite de nombreux panneaux sur les plages prévenant les baigneurs de l'éventuelle présence de méduses.

Il faut dire que quelques décès sont imputables aux plus venimeuses !

Ma jambe droite restera parsemée de boutons quelques jours. Pas très esthétique et surtout de furieuses démangeaisons !

Je me consolerai devant un délicieux poisson grillé et un verre de Mai Tai...

Bon appétit !

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Publié le 25 avril 2025

Nous reprenons la route aujourd'hui direction Chumphon.

Une partie du parcours s'effectuera sur l'autoroute asiatique numéro 2 qui relie Khosravi en Iran à Denpasar en Indonésie, ici une large 4 voies plutôt empruntée.

La principale difficulté de cette artère, c'est quand un véhicule veut tourner à droite !

Il n'y a pas, en effet, d'échangeurs sécurisés et pour se retrouver de l'autre côté des voies, il faut attendre les espaces régulièrement aménagés de demi-tour, agencements aussi sécurisant qu'un discours de Donald Trump à l'adresse du peuple ukrainien...

Avec la conduite à gauche que nous aurons parfois tendance à oublier, c'est ce qui nous aura le plus marqué de notre expérience au volant.

Dis, il y a une station service là-bas, ne referions-nous pas le plein ?

Nous nous engageons sur la voie de sortie puis garons notre véhicule le long d'une pompe.

L'employée nous demande ce que nous voulons comme type d'essence et combien. Il n'y aura jamais aucun problème à se faire comprendre en anglais.

Elle sort alors un étrange objet qu'elle pose sur le capot.

Kesaco ?

Une réglette sur laquelle figurent les différents carburants vendus.

Un onglet glissant permet de se positionner sur le choix effectué par le client.

Plus aucun risque d'erreur !

Le réservoir est rempli, nous dégainons la carte bancaire.

Des "merci", des "bonne route", des bouteilles d'eau fraîche données tous les 500 bahts dépensés.

Ce n'est pas prise de tête, le plein en Thaïlande !

La ville de Prachuap Khiri Khan est maintenant toute proche, nous nous engageons sur le réseau secondaire.

Nous nous garons facilement près du bord de mer au pied du Wat Khao Chong Krachok qui se situe là-haut sur cette colline.

Quoi ! Tu as encore prévu une séance de hammam ???

Euhhh, oui...

396 marches et 28 singes complètement abrutis par la chaleur nous séparent du sommet.

En plein soleil, la plupart du temps...

Plus qu'ailleurs, ne jamais oublier de prendre de l'eau et un chapeau avant de partir marcher en Thaïlande !

Ouf, la dernière volée de marches s'annonce.

Le temple n'est pas spécialement intéressant mais la vue sur la baie est imprenable !

Au coucher de soleil, ça doit être superbe mais, même en fin de matinée, ce n'est pas mal du tout.

Nous profitons ensuite de cet arrêt en ville pour trouver un distributeur. Chaque retrait étant facturé par la banque thaïlandaise propriétaire du DAB, nous choisissons de retirer 20 000 bahts d'un coup.

Après ce n'est pas la mer à boire, les frais de paiement débités pour ce voyage s'élèveront à 6 euros par personne... Avec un taux de change égal au taux interbancaire, nous sommes largement gagnant par rapport aux offres des officines de change !

La suite des réjouissances a lieu de l'autre côté de Prachuap Khiri Khan au milieu d'une base militaire.

Il faut donc montrer patte blanche à la guérite et laisser son passeport en échange d'un badge d'accréditation.

La montagne de Khao Lom Muak abrite une colonie de semnopithèques obscurs, langurs en langage moins académique et nous espérons bien les voir d'assez près !

Nous ferons quasi chou blanc...

Un tigre pour se consoler ?

Les courageux pourront gravir la montagne et certainement croiser plus de singes mais le sentier n'est ouvert que quelques jours par an.

Nous ne regretterons pas ce détour car il nous aura permis d'effectuer une expérience inédite, traverser une piste d'aéroport en voiture ! ( Photos interdites en zone militaire)

Pour nous remettre de toutes ces aventures, nous nous installons bientôt devant un curry de crabe.

Délicieux et parfait pour les flemmards vu que tout est décortiqué...

Une nouvelle heure sur la 4 voies et nous bifurquons en direction de la Birmanie cette fois-ci.

Le Myanmar n'est à qu'à une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau lorsque nous arrivons au village de Ban Nong Hoi.

Nous avons un peu de mal à repérer l'objet de notre venu dans ce village.

Nous suivons donc une famille dans un bâtiment espérant qu'elle se rende au même endroit que nous !

Bingo !

Le bâtiment traversé, une boutique d'offrandes, nous parvenons dans une cour où se dresse l'ubosot du Wat Ang Suwan.

Cette salle d'ordination possède une caractéristique unique en Thaïlande, elle a été construite en bois de palme.

J'adore !

Les statues du site sont souvent brouillonnes.

Leur dorure est en effet assurée par la générosité des croyants qui y collent, plutôt n'importe comment..., les feuilles d'or achetées à l'entrée.

Si vous êtes véhiculés, je vous conseille vivement ce détour.

En transport en commun, ça me paraît plus problématique...

En parlant de transport en commun, que se passe-t-il en Thaïlande ???

Je me souviens d'un pays sillonné par de multiples songthaews, bus, autocars, tuk-tuk etc.

Aujourd'hui, je n'ai croisé que quelques bus interurbains ou longues distances.

Les songthaews et tuk-tuks sont quasi réservés au transport des touristes lors d'excursions guidées ou comme taxis et j'en ai rarement aperçu occupés par des locaux.

Je me demande si l'augmentation du niveau de vie des thaïlandais n'a pas sonné en partie la mort du transport collectif ?

Pourquoi payer une course alors qu'on possède un scooter ou une voiture ?

Après, je n'ai pas visité toute la Thaïlande.

D'autres régions restent peut-être mieux desservies.

L'après-midi est bien entamée lorsque nous arrivons en vue de notre logis pour les deux prochaines nuits, un bungalow située sur la plage de Thung Wua Laen.

Le restaurant attenant est fermé, des tractopelles occupent une partie de la plage, la météo vire au gris.

Dommage, l'endroit doit être bien sympa sous le soleil et sans travaux !

Que cela ne nous empêche pas d'aller dîner...

Bonne nuit !

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Publié le 27 avril 2025

La météo n'est pas très clémente ce matin.

Du vent, du ciel gris, nous rangeons nos maillots de bain !

L'hôtel ne propose pas de petit déjeuner, nous errons dans la station balnéaire à la recherche d'un café.

Le premier est minuscule, une famille attend déjà d'être servie.

Le patron et unique employé nous fait comprendre que nous devrons patienter un certain temps avant qu'il puisse s'occuper de nous.

5 minutes passent.

10, 15...

La table d'à côté a juste eu le droit à des cafés et encore il en manque !

On fait quoi ?

Bon, il devrait bientôt avoir terminé quand même !

20, 25...

Nous n'avons même pas eu le menu.

Allons chercher notre bonheur ailleurs !

La seconde tentative s'avérera plus fructueuse mais les pancakes servies ne resteront pas dans les mémoires...

Dis, si nous allions acheter des provisions pour se faire notre propre petit déjeuner demain matin ?

Nous avons des fauteuils et une table les pieds dans le sable, ça devrait être nettement plus sympa que ce café en bord de route !

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous partons en direction du Big C le plus proche.

Nous trouverons facilement du café moulu et des filtres mais pas de porte-filtres. Un entonnoir à la place ?

Pour le reste, cela s'avèrera plus compliqué...

Des bananes ! Ok

Du jus de fruit en briquette ? Crotte, la plupart sont d'immondes versions plus ou moins trafiquées en sucre ! Il est où le pur jus d'orange ? Ah, en voilà ! Ce n'est pas donné...

Des gâteaux ? Hum... Le choix est restreint et peu tentant ... Cette boîte de cookies peut-être ?

Autant le rayon fruits et légumes fait envie, autant le reste du magasin nous laisse perplexe.

J'aime beaucoup la nourriture thaïlandaise mais je crois que j'aurais du mal à m'exiler ici au long cours faute de mes petits plaisirs du quotidien ( fromage, charcuterie, douceurs...)...

Les expatriés, nombreux dans le secteur, doivent faire une razzia dans les magasins quand ils vont à Bangkok !

Les courses effectuées, nous nous extirpons de Chumphon pour nous rendre au point de vue de Khao Matsee.

Sympa, ce panorama sur le port de pêche !

Mais, toujours pas le grand beau temps...

Peut-être fera-t-il meilleur sur la plage de Ao Bo Mao Bay ?

Nous arrivons à cette plage, située 50 kilomètres plus au nord, pile poil à l'heure du déjeuner.

Le vent a chassé le plus gros du gris mais reste très présent. Nous aurions presque froid...

Le temps du repas, Éole semble se calmer. Nous allons pouvoir effectuer une promenade digestive !

Mais où ?

J'ai repéré une plage qui semble aussi déserte que paradisiaque pas trop loin, Khai Nao Beach ou Coral Beach, nous nous y rendons.

Un hôtel abandonné donne une petite touche "fin du monde" à cette baie, je ne déteste pas !

Nous roulons ensuite jusqu'à Thung San Beach, une autre plage déserte qui nous fait regretter notre maillot de bain !

Avant de rentrer à notre hôtel, nous effectuons un petit détour vers un autre lieu conseillé pour l'observation des langurs : la Tham Khao Phlu Wildlife Conservation Area.

Autant vous dire que nous n'en verrons pas...

Et pourtant, ils semblent bien présents par ici !

Nous traversons à présent le village de Pathio. De nombreux véhicules et d'innombrables piétons occupent la chaussée.

Que se passe-t-il par ici ?

C'est jour de marché !

Nous choisissons d'aller faire un tour parmi les étals, nous sommes les seuls étrangers.

Je crois que je vais faire l'impasse sur la viande crue, le poisson "frais" et les saucisses...

Les vendeuses chassent les mouches, qui avec un éventail, qui avec d'ingénieux ventilateurs manuels, je suis dubitative quant à la garantie "larve free" des produits proposés.

Mais je me garderai bien de faire la moindre remarque, les feuilles de boucher m'ont l'air bien aiguisées...

De retour à la cabane, nos maillots de bain nous attendent sagement. Nous les enfilons et partons enfin nous baigner.

Bonne soirée !

8

Ce n'est peut-être pas le petit déjeuner grand luxe mais on est jamais si bien servi que par soi-même !

Les cookies engloutis, nous faisons nos adieux à Chumphon et partons en direction du prochain spot touristique repéré, Nam Lot Cave.

Ce n'est pas la partie grotte qui nous intéresse mais plutôt le sentier qui permet de gravir les pitons calcaires !

La route pour y parvenir manque un peu d'indications et Google maps ne s'avèrera pas très fiable.

Nous nous perdrons donc un peu sur des pistes carrossables avant de retrouver le droit chemin grâce à Maps me.

Ah, voilà le parking.

Touristique, touristique, c'est vite dit, il n'y a pas un chat...

Un bonze à lunettes et quelques éléphants nous souhaitent pourtant la bienvenue et surtout bon courage pour la grimpette !

Eh oui... Il va falloir encore un peu, beaucoup, énormément transpirer...

Vu la configuration du terrain, le sentier de randonnée est principalement constitué d'échelles et de marches.

Si votre cardiologue vous a prescrit un test d'effort et que vous êtes parvenu vivant au sommet, inutile d'aller pédaler ou courir sur un tapis à votre retour !

Oh, une passerelle !

Serions-nous arrivés ? ( Il manque quelques ahanements à ce monologue...)

Non, c'est juste le premier point de vue !

Un majestueux bouddha se dresse devant la plaine, voici l'objet de sa contemplation.

Nous avons un peu de mal à trouver la suite du sentier qui nous conduit bientôt à toute une kyrielle de bouddhas à taille plus humaine.

La trace se perd alors parmi les rochers et la forêt, nous suivons la corde qui indique le chemin.

Un dernier effort et s'annonce enfin le sommet !

Ouf, ça vaut plus que le coup !

Nous reprenons notre souffle en admirant les splendides panoramas qui s'étalent devant comme derrière nous.

Si j'avais à effectuer des recommandations pour un voyage en Thaïlande, cet endroit en ferait partie ! ( À réserver cependant aux personnes capables d'effectuer un certain effort et correctement chaussées...)

Nous ne croiserons pas plus de randonneurs au retour qu'à l'aller.

Personne non plus à l'entrée de la fameuse grotte.

Nous retrouverons cependant un peu la foule au point de départ de l'attraction suivante : la cascade de Thap Chang située dans le parc national de Khlong Phrao.

Rien de bien méchant car nous ne sommes pas le week-end !

D'ailleurs, il n'y a personne pour faire payer l'entrée...

400 bahts d'économisés...

Cette fois-ci, la balade commence par la descente.

Je crois que je préfère l'inverse...

Des escaliers, des escaliers, encore des escaliers !

Puis le bruit de l'eau, une certaine fraîcheur et voilà la belle qui se dévoile.

Je craignais le manque d'eau mais pas du tout !

Des ados du coin se selfient sous toutes les coutures et semblent intrigués par notre présence.

La plupart des visiteurs doivent être thaïs par ici !

C'est en ce lieu que s'achève la partie "hors des sentiers battus" de ce voyage. Nous rejoindrons en effet l'autoroute touristique dans un trio d'heures au lac Cheow Lan.

Le logement réservé semble offrir une vue à couper le souffle.

Qu'en sera-t-il en réalité ?

J'en reste baba !

Nous profitons de notre terrasse jusqu'à la nuit puis reprenons la voiture pour dîner (Malheureusement pas de restaurant à l'hôtel, hôtel à recommander à ceux qui possèdent un véhicule uniquement).

Ce seront nos seuls kilomètres dans le noir du voyage mais, vu l'inexistante circulation à cette heure ( piétons, animaux comme véhicules...), le trajet se fera sans difficultés.

Le repas ne sera pas terrible, le coin est plus une usine à touristes qu'autre chose...

À demain pour une promenade sur le lac !

9

Les bruits de la nature nous réveillent, nous ouvrons la tente.

Le moteur d'une voiture se fait entendre, l'employé de l'hôtel apporte notre petit déjeuner !

Je resterais bien là toute la matinée mais l'avenir appartient plutôt à celui qui ne paresse pas trop lorsque ce celui veut admirer des paysages ultra fréquentés comme ceux offerts par les rives du lac Cheow Lan.

Nous nous garons bientôt au parking payant et déjà bien rempli de l'embarcadère des bateaux d'excursions.

Nous n'avons rien réservé, nous nous pointons donc la bouche en cœur au premier bureau de navigation rencontré.

Nous optons pour un tour privatif de deux heures au tarif de 2200 bahts.

Au prix du bateau, s'ajoutent les 2x300 bahts d'entrée dans le parc et les 2x40 de redevance portuaire.

Le long tail est bon état ainsi que les gilets de sauvetage mis à disposition.

Ce sera la seule balade où il sera obligatoire de les porter ce qui n'est pas très plaisant...

Nous nous rendrons vite compte qu'il aurait fallu prévoir un casque de chantier ou au moins des boules quies pour effectuer une croisière sereine...

En effet, le moteur est aussi puissant que bruyant et nous cassera les oreilles quasi à chaque minute...

Heureusement, les paysages enchanteurs qui défilent sous nos yeux émerveillés nous font presque oublier ce sonore désagrément.

Une bonne heure passe, le batelier amarre son esquif à un quai flottant desservant un ensemble de bungalows sommaires, des toilettes et un restaurant.

Ça tangue ! Mais ça fait du bien de ne plus entendre ce - censuré - de moteur !

Nous nous dégourdissons un peu les jambes puis allons jeter un oeil aux poissons, obèses car trop nourris par les touristes...

C'est alors le moment de faire demi-tour pour retrouver la terre ferme !

Et le silence...

En arrivant au port, nous comprenons que nous avons bien fait de ne pas trop tarder.

Il est quasi midi et c'est le rush à l'embarcadère ! Minibus et cars déversent leurs cargaisons de vacanciers, le lac ne sera bientôt plus qu'une autoroute pétaradante !

Fuyons...

Nous effectuons une courte pause pour admirer une dernière fois le lac puis roulons jusqu'au pont suspendu de Khao Teppitak.

Nous pensions être seuls, c'est raté...

Un bus ultra-moderne vient de se garer et le groupe d'asiatiques débarqué se dirige droit vers l'objet de notre convoitise.

Nous devrons patienter de longues minutes que tous aient finis de se faire photographier sur le dit pont...

Je ne suis pas sûre que l'un d'entre eux ait eu l'idée saugrenue d'immortaliser l'instant sans que sa dulcinée, son amant, sa grand mère ou son groupe d'amis ne figure sur la photo...

J'ai un peu peur de ce qui nous attend à l'étape du soir, le village de Khlong Sok situé au départ des principaux sentiers sillonnant le parc de Khao Sok.

J'avais pensé zapper cet endroit mais difficile d'y échapper si vous prévoyez de randonner un peu.

Comme prévu, la bourgade n'est plus qu'une succession d'hôtels et de bars. Nous la traversons un peu découragés.

La voiture trouve cependant facilement un emplacement où stationner et nous décidons d'effectuer de suite l'une de seules randonnées possibles sans guide.

Le ticket acheté au matin est également valable ici.

Je me demande s'il en est de même en sens inverse vu que l'entrée est à 200 bahts côté jungle contre 300 au lac !

Cette partie de la Thaïlande est normalement très pluvieuse mais ça doit faire longtemps que cette forêt n'a pas vu d'eau.

Tout est désespérément sec !

Il n'y a donc ni fleurs, ni végétation luxuriante et les animaux restent bien cachés.

Quant aux cascades, elles sont en grève...

Bref, ce n'est pas la bonne saison pour crapahuter dans ce parc !

Nous aurons un peu plus de chance au retour entre lézards, serpents et une fugace apparition de langurs.

M'est avis que le premier qui a vu un éléphant sur ce chemin n'est pas encore né...

De retour au parking, nous nous apercevons que ce n'est pas la peine de s'embêter à marcher pour voir des animaux...

Il suffit de rester ici !

L'hôtel réservé est de l'autre côté du village, un peu en dehors de l'animation.

Nous nous installons rapidement dans notre chambre puis allons piquer une tête dans la piscine !

C'est bien aussi de ne rien faire ou si peu...

Nous choisissons de dîner au restaurant attenant.

Excellente décision !

Il n'y a quasi que des occidentaux mais le curry vert est délicieux et le décor sympathique.

Bon appétit !

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Publié le 8 mai 2025

Le 26 décembre 2004 à 07 heures 58 minutes et 53 secondes, heure locale, un séisme de magnitude 9,1 se produit au large de Sumatra déclenchant un tsunami qui déferlera bientôt sur toutes les terres émergées de l'ouest de l'Indonésie à l'est de l'Afrique.

La vague atteindra 35 mètres de hauteur à Banda Aceh et provoquera la mort d'au moins 250 000 personnes.

L'absence de système d'alerte sera responsable d'une partie de ce funeste bilan, certaines côtes ayant été ravagées plusieurs heures après le tremblement de terre initial ce qui laissait largement le temps aux autorités de prévenir les gens.

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Le même jour vers 11 heures du matin dans la région de Khao Lak.

Les animaux sont énervés, les vacanciers comme les locaux s'étonnent du reflux de l'océan.

Certains profitent de cette grande marée pour marcher sur l'estran ou pour immortaliser ce spectacle étonnant.

D'autres se méfient de cet étrange phénomène mais ne fuient pas.

Une poignée comprend ce qui va se passer mais il est bientôt trop tard.

Au large surgit une vague immense qui s'abat sur la côte pénétrant les terres sur 2 kilomètres.

Environ 4000 victimes seront décomptées dans cette zone très touristique dont un grand nombre d'allemands et de scandinaves.

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Mars 2025, tous les corps n'ont pas encore été identifiés et les restes de ces inconnus reposent dans un cimetière situé non loin de la côte.

La Thaïlande semble vouloir tourner la page de ce sinistre passé.

Le cimetière n'est pas entretenu, une odorante décharge trône de l'autre côté de la route.

La tristesse nous envahit en pensant à tous ces oubliés.

À quelques kilomètres de là, le Ban Nam Khem Tsunami Museum offre cependant un bien meilleur hommage aux victimes de cette catastrophe.

L'un des bateaux exposé fut projeté ici par la force des éléments tandis que le mur extérieur du bâtiment représente la hauteur de la vague dans ce village.

Du toit terrasse, on devine à peine l'océan et il est difficile d'imaginer qu'il ait pu, un jour, déferler jusqu'ici.

Nous sommes maintenant sur la plage.

La mer est chaude, attirante.

Les palmiers offrent une ombre bienvenue, le sable n'est guère pollué par les transats.

Nous nous accordons une pause baignade tout en jetant, parfois, un oeil suspicieux vers le grand large.

Le soleil achève de nous sécher, nous reprenons la route, direction la vieille ville de Takua Pa dont le centre historique bruisse d'animation le dimanche, jour de marché.

Ne sommes-nous pas dimanche, d'ailleurs ?

Nous arrivons trop tôt, la rue, pourtant déjà barrée à la circulation, est déserte.

Nous déjeunons dans un sympathique café et observons le manège des vendeurs qui commencent à s'installer.

Deux heures, la chaussée a disparue sous les étals. Les barbecues sont lancés, des mains habiles se lancent dans la confection de nourriture.

Nous n'attendrons pas la foule, nous voulons arriver à Phang Nga, notre prochaine étape, avant la nuit !

L'hôtel réservé est un peu en dehors du centre.

La chambre est plutôt correcte mais la clim' est défaillante...

Si nous allions prendre le frais ailleurs ?

Nous reprenons donc le volant, direction le village flottant de Ban Bang Phat.

Un pont piétonnier permet d'accéder à ce village de pêcheurs musulmans bâtis sur la mangrove.

Si la destination est plutôt touristique au vu du nombre d'échoppes à souvenirs et de restaurants, elle n'en reste pas moins dans son jus...

Les nuées s'accumulent au dessus de nos têtes, nous rentrons juste avant la pluie.

L'orage se déchaîne lorsque nous partons dîner, nous sommes trempés comme des soupes en entrant dans la salle du restaurant choisi.

La plupart des voyageurs visitent la baie depuis Phuket ou Krabi, Phang Nga est donc encore une ville thaïlandaise et non un centre touristique international.

Le menu est en anglais mais cette langue est inconnue ou presque des employés.

Alors, quand vient le moment de commander un apéro - denrée absente de la carte mais présente sur les étagères - c'est tout un sketch !

Grâce au outils de traduction, je finis par me faire comprendre, enfin assez pour savoir que me sera servi un alcool blanc avec du jus d'orange pressé...

C'est quand même nettement plus pratique quand on aime la bière !

Ah, voilà mon rhum orange !

Pas mal !

Je vous laisse dîner et vous dis à demain...

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Publié le 10 mai 2025

La pluie a cessé avec la nuit, le soleil rayonne intensément au matin.

Sans tarder, nous nous dirigeons vers l'embarcadère de Ngop-Ko Tapu situé à une dizaine de kilomètres de Phang Nga.

De là, le voyageur peut louer un bateau pour visiter la baie.

Avantages, nous sommes beaucoup plus près du site que si nous étions partis de Phuket ou de Krabi et surtout il n'y a quasi personne !

Nous garons la voiture, pas de parking payant par ici..., puis nous nous dirigeons vers la paillote qui sert de bureau improvisé aux bateliers.

Nous prenons le tour classique au prix de 2000 bahts pour environ 3 heures et embarquons aussi sec.

Ce port n'est pas une usine à touristes. Une courte jetée flottante, quelques long tails, des toilettes sommaires et puis c'est tout !

Parfait pour qui n'aime pas la foule.

La promenade débute par une traversée de la mangrove.

Le moteur n'est pas aussi puissant que celui du bateau loué sur le lac. Le niveau sonore est, à notre grand soulagement, bien plus supportable .

De plus, il n'y a que nous sur les canaux, quel bonheur !

Le labyrinthe entre les palétuviers débouche bientôt sur la baie de Phang Nga et ses innombrables îles et îlots.

Nous déclinons les propositions de tour en canoë et poursuivons notre agréable croisière en direction de James Bond Island.

Plus nous nous rapprochons de cette île, plus les long tails et les hors bords pullulent.

Le batelier nous dépose maintenant sur la plage et s'en va jeter l'ancre en pleine mer.

Il y a, en effet, bien trop d'embarcations sur ce site pour que toutes puissent rester sur la petite plage.

Les touristes sont donc promptement débarqués et sommés de revenir à une heure précise pour être tout aussi promptement ré-embarqués...

Nous nous faufilons parmi les groupes -le voyageur individuel semble rare par ici- jusqu'à l'emblématique piton karstique trônant à quelques brasses du rivage.

Sur certaines photos, la magie opère mais il vaut mieux ne pas s'intéresser à l'envers du décor.

Les magasins de souvenirs douteux, le bétonnage et la foire aux selfies ont dénaturé cette île, choisie autrefois comme décor au James Bond " L'homme au pistolet d'or" pour son côté sauvage.

Y accoster ou pas ? Avec le recul, je ne sais pas. L'arrêt coûte quand même 600 bahts de frais d'entrée ( 2x300 ) pour une courte balade dans la cohue. Alors, une fois, pourquoi pas mais inutile de retenter l'expérience.

Je n'avais pas le souvenir de toute cette foule lors de mon premier passage en 2001.

Il faut dire que me reste plus en mémoire le moyen de transport alors utilisé, une majestueuse jonque, que les paysages traversés...

De retour dans le long tail, nous naviguons désormais en direction de Koh Panyee et son célèbre village flottant.

Ce village, construit à la fin du 18ème siècle par des pêcheurs nomades originaires de Java, tire aujourd'hui une bonne partie de ses revenus du tourisme plutôt que de la pêche.

Nous y retrouverons donc restaurants et boutiques.

Mais pas les groupes !

Comme il est trop tôt pour déjeuner, les excursions organisées ne traînent pas encore dans les parages laissant l'île à ses habitants et à quelques rares touristes.

Dont nous...

C'est avec plaisir que nous nous baladerons sur les pontons jusqu'à l'emblématique mosquée qui doit servir de poteau de signalisation à tous les navigateurs du coin...

Le batelier nous emmène ensuite admirer quelques peintures rupestres puis le tour s'achève comme il a commencé : dans la mangrove.

Le bilan global de cette excursion reste très positif malgré la forte pression touristique subie par cette baie.

Il est préférable cependant d'effectuer ce tour en bateau privatif...

Notre prochaine étape n'est pas bien loin, le temps d'un repas et de 90 kilomètres.

Nous arrivons donc en milieu d'après-midi au petit paradis réservé dans l'arrière-pays de Ao Nam Mao Beach.

J'ai longuement hésité sur le choix de cet hôtel. Je voulais quelque chose à la fois au calme, de charme et sur la plage avec un stationnement facile.

Vu que je ne voulais pas dépasser 120 euros la nuit, il a fallu renoncer à certains critères...

C'est l'accès mer qui est passé à la trappe mais pour le reste, les photos du site des villas n'ont pas menti.

Il y a un bémol toutefois, le côté musulman rigoriste des lieux...

Aucun alcool n'est servi ni au restaurant ni au bar.

Il est toutefois autorisé d'emporter et de consommer sa boisson favorite partout dans le complexe.

Je le savais avant de venir mais certains clients ont été déçus...

Ce rigorisme pèse sur ce magnifique hôtel qui voit sa clientèle déserter les lieux en soirée pour dîner dans des restaurants plus hospitaliers.

Certaines personnes ne réservent aussi tout bonnement pas pour cette raison...

Les lieux sont donc d'un calme absolu !

Pas de fêtards, un taux d'occupation bas, que demander de plus !

Bon, pour le chiffre d'affaires de l'hôtelier en revanche, ça doit poser problème...

Le soleil se couche dans une heure.

Si nous allions à la plage de Tubkaek profiter du spectacle ?

Pour nous y rendre, nous commettons l'impardonnable erreur de passer par Ao Nang.

Comme à Hua-Hin, la surexploitation touristique a transformé le village en un bouillonnant chaudron où mijotent de multiples hôtels, restaurants, bars, salons de massage, agences de voyages, loueurs de scooters etc.

Nous mettrons de longues minutes à nous extirper de ce traquenard qui nous fera presque manquer le coucher de soleil.

La plage suivante, Klong Muang, n'a pas échappé non plus au boom du sea, sex and sun.

J'avais séjourné ici il y a une bonne distance d'années.

À part le Sofitel où nous dormions, il n'y avait pas grand chose !

Aujourd'hui, les constructions ont poussé comme des champignons après la pluie, je ne reconnais plus rien !

Le choc sera encore plus grand à Tubkaek...

L'accès à la plage est quasi devenu impossible, des complexes hôteliers plutôt haut de gamme barrant l'accès.

De jolis panneaux interdit de stationner ponctuent la route rabattant l'automobiliste sur un petit parking payant...

Vu l'heure, nous passons outre et nous nous garons à l'arrache sur le bas côté...

Le développement touristique n'a cependant pas que des mauvais côtés, la plage est impeccable, régulièrement entretenue par les employés des hôtels.

Et le principal n'a pas changé, le coucher de soleil est toujours éblouissant !

Si vous en avez les moyens, je vous conseille de loger ici lors d'un séjour à Krabi. En louant toutefois une voiture car l'endroit est isolé ! ( Les hôtels ont des parkings)

De retour à notre base, nous partons dîner.

Notre choix se porte sur un restaurant en bord de plage, le Joy Beach Café.

Un groupe assure la musique d'ambiance, nous avons les pieds dans le sable, la carte des boissons est fournie, la cuisine correcte.

Que demander de mieux pour terminer cette délicieuse journée ?

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Publié le 12 mai 2025

L'hôtel offre, une fois par jour, un service de navette pour la fameuse péninsule de Railay accessible uniquement en bateau.

Il y aurait bien un sentier découvert à marée basse mais nous ne l'avons pas tenté !

Nous voilà donc à l'heure prévue à la réception de l'hôtel en attente du véhicule qui nous emmènera au quai.

Surprise, c'est un songthaew...

Rien ne se perd, tout se transforme...

Embarqués avec quelques autres clients de l'hôtel dans le promène-couillons, nous filons maintenant vers la jetée d'Ao Nam Mao.

De ce quai à celui de Railay Est, la traversée ne dure alors que le temps de quelques photos.

Nous débarquons sur le côté "obscur" de la péninsule, une longue plage vaseuse de mangrove pas complètement inintéressante cependant.

L'observation du manège des divers tracteurs et embarcations en charge de l'approvisionnement des logis en nourriture comme en clients s'avère, en effet, particulièrement amusante !

Nous suivons désormais le sentier bétonné qui traverse la péninsule en longeant les falaises calcaires.

Au bout du chemin, nous attend la plage de Phra Nang qui m'avait autrefois émerveillée.

J'avoue, je suis un peu déçue...

J'ai là aussi l'impression que le lobby touristique a emporté la bataille et que les lieux ont été encore plus domestiqués qu'avant.

Bon après, ce n'est pas si mal et l'eau est une invite perpétuelle à la baignade !

Nous trouvons un coin d'ombre pour installer nos serviettes et partons nous baigner.

Lecture, baignade, lecture, snorkeling...

Eh, Madame, attention n'allez pas de ce côté là, il y a des méduses !

Oups, ça refroidit...

Le grondement de nos estomacs achève cette parenthèse de farniente, nous partons à la recherche d'un restaurant.

Nous regagnons donc la zone de mangroves et échouons dans un quelconque boui-boui.

Ce secteur reste encore assez tranquille ce qui n'est pas le cas de la rue piétonne qui relie la partie est à la partie ouest de la péninsule, rue qui servira de décor à notre promenade digestive...

Se concentre ici toute l'animation de Railay et ça ne donne vraiment pas envie !

Enfin, sauf si vous aimez ce genre d'ambiance, à chacun ses goûts.

Une dernière devanture et voici la plage de Railay Ouest.

Comment transformer un paradis en purgatoire ?

Venez ici et vous le saurez...

La moitié de la plage est devenue un parking à long tail, l'autre n'est qu'une succession d'hôtels.

Heureusement, les buildings ont quand-même été interdits !

Que cette péninsule serait magnifique si elle avait été classée parc naturel !

Des sentiers permettent l'accès à des zones mieux préservées mais sont difficilement accessibles. Il s'agit au départ de grimper au moyen de cordes sur de glissantes surfaces donc avoir de la force dans les bras et de bonnes chaussures me semble indispensable avant de s'y lancer !

Il va bientôt être l'heure de la navette retour, nous retournons au ponton flottant.

Bateau - Songthaew- Bungalow- Repos !

Quelle conclusion donner à cette journée farniente ?

Je ne conseille pas de choisir un logement sur Railay particulièrement en haute saison.

S'y rendre en journée pour buller sur la plage de Phra Nang reste cependant une belle expérience.

Plutôt de très bonne heure et à marée basse.

Nous ressortirons au coucher du soleil mais le spectacle depuis la plage et les quais d'Ao Nam Mao est limité...

Ce soir, nous avons décidé de tester le restaurant de l'hôtel mais nous ne voulons pas faire l'impasse sur l'apéro...

Nous nous approvisionnons donc au premier Seven-Eleven rencontré et trinquons sur notre terrasse...

Le restaurant est désert, 3 ou 4 tables sont seulement occupées.

Le repas servi est pourtant bon, le décor très agréable.

Sans alcool, la fête est plus folle ?

Personne ne semble par ici au courant...

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Publié le 15 mai 2025

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, nous avons réservé un tour collectif en direction de Koh Hong.

Nous aurions mieux fait de ne pas mégoter...

08 00, nous attendons notre navette à la réception de l'hôtel. Nous ne sommes pas les seuls.

08 15, se pointe un pimpant songthaew, tous grimpent sur ses bancs rembourrés.

08 45, nous arrivons à Noparatthara Pier d'où partent toutes les excursions vers les différentes îles.

Je pensais alors que, comme dans les années 2000-2012 , toutes les personnes présentes dans la navette effectuaient la même excursion et que nous partirions illico.

Mais non, fini le temps du tourisme artisanal, voici venu le temps du tourisme industriel et taylorisé !

Alors qu'autrefois un bus faisait la tournée de chaque hôtel pour y prendre les clients d'une excursion bien précise, il y a désormais une optimisation des déplacements avec des tournées non pas par excursion mais par secteur d'habitation toutes excursions confondues.

Les divers songthaews convergent ensuite à un point de rendez-vous pour y déposer tous leurs passagers .

Un employé guide alors les personnes vers des bureaux improvisés sous les arbres pour qu'elles s'enregistrent à différents guichets.

Au premier, nous est remis un bracelet de couleur, chaque couleur correspondant à une excursion.

Les bleus, Phi Phi en hors bord, les rouges Koh Hong en Long Tail, les violets la Baie de Phang Nga version luxe...

Il doit bien y avoir 15 propositions différentes donc plus de 500 personnes à étiqueter.

Au bureau 2, nous payons les entrées du parc national.

Au bureau 3, nous nous enregistrons auprès des assurances...

Du café, de l'eau potable, quelques fruits et des gâteaux permettent de prendre son mal en patience en attendant le départ de son groupe.

Les bleus ! Suivez-moi !

Monsieur Méluche, Monsieur Méluche du groupe des rouges, dépêchez-vous, notre bateau va partir !

Pas de chance, nous serons les derniers...

09 30, notre guide nous compte et nous recompte puis nous invite à le suivre jusqu'à l'embarcadère.

Notre long tail est nickel. Il possède un toit pour s'abriter du soleil, des stores transparents pour s'abriter de la pluie et des vagues. Les gilets de sauvetage n'ont pas beaucoup servi et des bouteilles d'eau sont à disposition sans compter.

Notre long tail est aussi plein à craquer, toutes les places ont été vendues...

Après un court laïus sur le déroulement de la journée, nous partons enfin pour Koh Hong, arrivée prévue dans 40 minutes.

La silhouette de l'île se découpe à l'horizon, nous prenons rang pour pénétrer dans le lagon, lagune intérieure ceinte de falaises qui n'est accessible que par un étroit défilé depuis la haute mer.

C'est la foire d'empoigne pour se rendre ici.

Trop de bateaux !

Et aucune vue possible depuis le long tail hormis depuis la proue.

J'espère que toute l'excursion ne sera pas du même tonneau...

Nous larguons maintenant l'amarre côté plage et sortons enfin de notre cercueil flottant.

Il ne faut être ni agoraphobe ni claustrophobe pour se contenter des tours collectifs...

Avant de nous lâcher une paire d'heures sur l'île, le guide nous indique les balades possibles et où effectuer un peu de snorkeling.

Il a dit par où le point de vue ?

Là-bas !

Nous filons vers l'escalier- ben oui, s'il n'y a pas de montée, c'est pas du jeu ! - et grimpons de plus en plus lentement vers le paradis.

Certes, il aurait mieux valu se payer une excursion privative mais cette sublime vue fait rapidement oublier tous les désagréments de la balade collective !

Cerise sur le gâteau, il n'y a pas grand monde sur la plateforme !

L'effort à fournir en a dissuadé quelques uns, les plus sportifs sont déjà en train de redescendre, les moins entraînés ont encore quelques mètres à franchir.

Un grand bain de mer pour se rafraîchir, ça te dit ?

Nous abandonnons nos serviettes et sacs à dos à l'ombre et partons faire trempette.

Quelques poissons passent devant notre masque, c'est loin d'être un aquarium mais c'est sympa tout de même.

L'heure tourne, il faut reprendre le bateau.

Prochaine étape, la toute proche île de Koh Lao Lading pour un pique-nique sur le sable et une nouvelle pause baignade/snorkeling.

Étonnamment, le repas servi sera bon. Il manque juste des tables et des chaises...

La plage est très jolie et les bateaux sont garés ailleurs.

Nous profitons de l'instant pour réessayer masques et tubas dans une eau toujours aussi chaude et transparente.

Le guide sonne maintenant le rappel des troupes et essaie de n'oublier personne.

Il nous indique alors que nous ferons une pause snorkeling en mer avant de regagner définitivement notre point de départ.

16 00, nous voilà de retour.

Il ne nous reste plus qu'à attendre le songthaew qui nous redéposera bientôt à la porte de notre hôtel.

Que dire de cette journée " tourisme de masse " ?

Je ne ferais pas tout un voyage comme cela mais pour une dizaine d'heures, ça passe...

Il n'y aura aucune arnaque sur la prestation hormis la grandeur du groupe. Je pensais que nous serions une vingtaine et non une bonne quarantaine. Ce détail n'est pas précisé lors de l'achat...

Si vous en avez les moyens, pensez tout de même plutôt l'option bateau privatif et partez avant 0800 du port !

Pour notre dernier dîner au bord de l'eau, nous choisissons de nous rendre au Ra Beung Lay Seafood Restaurant situé en bord de plage.

Malheureusement, plusieurs évènements sont organisés ce soir-là et nous devrons patienter très très très longtemps avant d'être servis...

À éviter si vous voyez que c'est quasi complet, donc !

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Aujourd'hui est notre dernier jour au volant.

Je pensais au départ visiter le Wat Tham Suea mais la perspective des 1260 marches à grimper me dissuade de tenter l'expérience...

Nous nous dirigeons donc plutôt vers la ville de Krabi, généralement ignorée des voyageurs.

Nous effectuons une première halte au marché couvert. Fleurs, fruits et légumes occupent les premiers rangs mais plus nous nous enfonçons dans le bâtiment, plus les bonnes odeurs sont remplacés par le fumet odorant des produits de la mer ou par les senteurs fades de morceaux de barbaque pas toujours identifiables.

Nous nous garons ensuite au bord de la rivière pour aller jeter un œil au crabe géant veillant sur les quais.

Un peu plus loin s'ouvre une promenade aménagée à travers la mangrove. C'est bien agréable de marcher ici à l'ombre et au calme !

Une tour d'observation offre un jolie vue sur les environs, nous ne regrettons pas notre arrêt.

De retour sur les routes, nous filons vers Ding Daeng Doi, un spectaculaire point de vue sur la mer et les pitons karstiques.

L'accès au site est payant (60 bahts par personne) mais le tarif comprend la montée vers les aménagements en 4x4 ce qui évite une bonne suée.

Comme il est à peine midi, il n'y a personne. Les tours organisés viennent plutôt pour le lever et le coucher du soleil.

Nous profitons sereinement du panorama en sirotant un jus de mangue avant de redescendre par l'accès piétonnier.

Il faudrait peut-être commencer à nous rapprocher de Surat Thani, Agnès !

Nous ne serons jamais à 1700 à l'aéroport pour rendre la voiture !

Nous prenons donc la direction du nord laissant définitivement la côte derrière nous.

La faim torture bientôt les estomacs.

Google Maps nous indique la proximité d'un routier, nous nous y arrêtons.

Surpris de voir des étrangers, les employés nous accueillent chaleureusement et veillent à notre confort.

Une personne parle anglais, le menu comprend quelques explications dans la même langue.

La nourriture est préparée d'avance pour être servie au plus vite aux clients.

Il s'agit ici de se nourrir sur un long parcours routier et non de passer un moment festif.

Deux assiettes de porc au curry arrivent alors sur notre table accompagnées de deux bouteilles d'eau.

Personne ne nous a questionnés sur le niveau de piment et pour la première fois, nous goûtons une nourriture non aseptisée...

Ça arrache, c'est le moins qu'on puisse dire !

Mais c'est très bon.

Un coca, un café glacé et l'addition s'il vous plaît !

3 euros 90...

Qui dit mieux...

Il nous reste trois heures avant de rejoindre l'aéroport, largement assez pour une dernière escapade en chemin.

Pourquoi pas le Khao Na Nai Luang Dharma Park ?

Il s'agit d'un ensemble de temples perchés sur 4 pics. Puisque ce n'est pas touristique, l'entrée est gratuite mais la visite se mérite !

Eh oui, encore des marches, toujours des marches ..

Nous ne ferons pas le tour complet du site faute de temps et de courage mais je pense que ça vaut le coup de ne pas se cantonner, comme nous, aux premiers panoramas !

Surat Thani n'est plus très loin, l'heure de rendre la voiture toute proche.

Nous garons le véhicule sur le parking de l'aéroport aux emplacements réservés à notre loueur.

Personne, pas de bureau de drop off.

Nous devrions trouver notre bonheur dans le bâtiment !

J'aperçois alors un homme revêtu de l'uniforme du loueur.

Nous lui courons après.

L'employé semble surpris de nous trouver là, peut être fallait-il rendre le véhicule ailleurs ?

Qu'importe, il nous prend les clés, vérifie le niveau d'essence et nous indique que tout est bon.

Adieu le confort d'un moyen de transport individuel !

Nous commandons un VTC via Grab, VTC qui nous dépose 30 minutes plus tard devant la gare.

Nous avons quelques heures à perdre, notre train est prévu à 22 24, le seul qui partira à l'heure ce soir-là...

Nous dénichons donc une consigne pour nous débarrasser de nos valises puis partons à la découverte du quartier.

Le temps d'une longue pause café et d'une déambulation autour des stands du marché de nuit et nous voilà attablés devant un surprenant cocktail en attendant notre dîner.

Jamais, je n'aurais pensé trouver ce style de boisson par ici !

21 40, nous regagnons la gare et récupérons nos valises.

22 15, une employée des chemins de fer invite les passagers première classe à se positionner en tête de quai.

22 20, le train entre en gare !

Il s'agit de la version la plus récente des trains couchettes.

Climatisation, douche, wc à l'occidentale, nous sommes loin des vieux tortillards que j'ai pu emprunter autrefois.

Le responsable du wagon installe nos couchettes : matelas, drap du dessus , drap du dessous, oreiller...

Le compartiment privatif comporte également un lavabo et deux bouteilles d'eau sont fournies.

C'est propre et plus confortable que la version SNCF pour un coût nettement moins élevé ( 41 euros par personne pour ce trajet ).

Les seuls bémols sont l'étroitesse de la cabine et le sens des couchettes.

Difficile de s'endormir perpendiculairement aux rails !

Allez, j'éteins la lumière et vous donne rendez-vous demain matin à Bangkok...