La nuit n'a pas été aussi reposante qu'espéré.
Le décalage horaire vers l'est semble plus difficile à surmonter !
Un café nous réveillera peut-être ?
Le petit déjeuner servi ne restera pas dans les mémoires.
Plutôt axé sur le salé et arrosé au jus d'orange industriel, il ne vaut clairement pas les 200 bahts demandés.
De retour à la chambre, nous réservons via 12Go le transfert en taxi pour Hua-Hin prévu au lendemain.
Une cinquantaine d'euros la voiture pour 200 kilomètres, pourquoi s'embêter ?
C'est vraiment plus pratique d'organiser ses transports aujourd'hui qu'il y a 20 ans !
Bon, allons visiter Bangkok maintenant.
Nous repassons devant le fort de Phra Sumen et marchons jusqu'à l'embarcadère de Phra Arthit.
Vu la chaleur, les navettes fluviales me semblent le meilleur moyen de circuler à travers la ville depuis ce quartier dépourvu de stations de métro !
Malheureusement nous sommes dimanche et seule la navette touristique offre une large palette de rotations.
Nous l'empruntons donc pour rejoindre Tha Chang, l'arrêt le plus proche du Palais Royal.
Il est encore assez tôt, le flux touristique n'est pas à son apogée.
Nous nous dirigeons tout d'abord vers les passages climatisées construits dans les parages du Palais pour que Monsieur puisse se changer dans les toilettes immaculées ( et gratuites...) de cet ensemble de couloirs souterrains.
Comme dans les églises italiennes et la plupart des mosquées, il existe en effet un dress code !
Dress code peu adapté aux chaleurs extrêmes particulièrement pour les hommes qui doivent porter un pantalon long.
Les femmes pourront se mettre en jupe ou en robe mais descendant au moins à mi-mollets.
Pour les deux sexes, il faut éviter le moulant, le transparent, le nombril à l'air, le décolleté découvrant le haut des seins, les épaules dénudées !
Le bermuda finit au fond du sac à dos remplacé par un pantalon en toile trop épais.
Pour ma part, j'ai acheté une jupe longue en France uniquement pour cette visite...
Pas très écolo !
Ni économique...
En parlant pognon, nous voilà devant le guichet d'entrée !
Pas d'inflation sur les prix, le ticket est à 500 bahts depuis plus de 10 ans...
Nous passons maintenant sous un portique puis entrons dans l'enceinte royale.
Je vous laisse compulser le dernier Guide Vert pour une description complète des lieux tandis que nous déambulons parmi les dorures, les géants et la foule des touristes principalement asiatiques.
Je pense qu'un quota de visiteurs devrait être instauré. La visite tient plus, point de vue fréquentation, de la déambulation dans les allées du salon de l'agriculture que du nombre de spectateurs dans une salle d'art et d'essai programmant un film népalais en noir et blanc et version sous-titrée...
Nous sommes un peu soulagés de quitter cette presse et absolument effarés en nous rendant compte en sortie qu'il doit maintenant y avoir le triple de personnes à l'entrée que deux heures auparavant ...
Un nouveau changement de tenue et nous marchons sous un soleil accablant jusqu'à l'embarcadère pour le Wat Arun, temple situé de l'autre côté du fleuve.
Le bac va partir, pressons nous !
Je n'avais pas remis les pieds ici depuis plus de vingt ans.
À l'époque, il était possible de grimper jusqu'au sommet mais ceci n'est plus autorisé aujourd'hui.
L'autre changement est la multitude de thaïlandais en tenue d'autrefois posant pour la photo qui fera d'eux des reines et des rois.
Les costumes sont loués et des professionnels promettent le cliché parfait contre rétribution.
C'est très amusant !
La faim et l'envie d'une pause fraîcheur nous tenaillent. Nous reprenons le bac pour aller déjeuner.
Un première adresse est complète, nous avons plus de chance avec la seconde.
C'est encore une fois un restaurant plus fréquenté par les touristes que par les locaux mais la clientèle est tout de même majoritairement asiatique.
Comment reconnaître un restaurant pas touristique me direz-vous ?
Si on vous parle anglais, si on vous demande Spicy ?, si on vous prévient que ce que vous commandez est cru ou élaboré avec une concoction de poisson fermenté, si la carte est bilingue, c'est que vous êtes dans un établissement un peu, beaucoup, totalement fréquenté par des non-thaïlandais.
Si on ne vous demande rien et que vous êtes obligés de dégainer votre portable pour une traduction, vous vous trouvez dans un lieu où le touriste est une bête rare...
La seconde option sera plutôt exceptionnelle, nous n'avons pas une âme d'aventuriers !
Et puis, le fait que cela soit ou non touristique n'est en rien un gage de qualité.
Malgré la réputation Michelin du restaurant, la note sera douce. Malgré l'estampille " restaurant à touristes", nous ne prendrons pas l'adresse en défaut..
Requinqués par la climatisation et le repas, nous nous dirigeons vers le Wat Pho.
Je n'étais pas retournée m'ébahir devant le plus grand bouddha couché de Bangkok voire du monde depuis des années.
46 mètres de long et des panards de 15 mètres de large, le bonhomme !
Bouddha, c'est le pied ! ( Désolée...)
La plupart des touristes ont dû dépenser toute leur enveloppe "visites" au Grand Palais, il y a nettement moins de monde dans les temples.
Mais il fait toujours aussi moite et torride !
On va se reposer un peu à l'hôtel avant de ressortir à la nuit ?
Nous tentons la navette publique et là, s'écroule le mythe de la Thaïlande, pays du sourire...
Les mêmes causes produisant partout les mêmes effets, la guichetière se défoule sur la quinzième personne lui indiquant qu'elle veut prendre la ligne orange et non la ligne jaune, c'est à dire moi..
Vous saurez, grâce à ce carnet, que la ligne orange est remplacée par la jaune en journée et cela vous évitera une magnifique engueulade.
Il y a dû y avoir des morts entre employés et clients car certains débarcadères affichent clairement ce remplacement près des guichets...
Les embarcations défilent sur le fleuve, aucun arrêt n'est oublié, voilà le nôtre !
Rendez vous dans 2 heures pour une balade semi-nocturne.
---/---
Ce soir, nous allons dîner à Chinatown mais, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, et allons tout d'abord prendre la navette fluviale.
En marchant en direction du Chao Phraya, un tuk-tuk me laisse sans voix (Oui, c'est possible !)
Hier , nous étions au Mont-Dore. Aujourd'hui, nous sommes à Clermont-Ferrand...
Je ne sais d'où vient la folie Bibendum qui semble avoir gagné une partie de la Thaïlande mais nous verrons très souvent l'enrobé symbole Michelin accroché aux camions.
Pas un ni deux exemplaires mais trois, quatre voire plus !
Un alignement de Bibendum sur le capot parfois affublés de chapeaux, d'écharpes et autres ornements.
Si quelqu'un possède une explication ?
Pas de bonhommes Michelin sur la navette fluviale cependant.
Mais beaucoup de passagers !
C'est l'heure du coucher de soleil et c'est l'occasion d' effectuer une croisière à peu de frais...
L'arrêt Ratchawong dessert le quartier chinois, c'est là que nous descendons.
Les rues sont désertes et puis, soudain, nous voilà à Times Square !
Yaowarat road se découvre à la nuit, détail que j'avais zappé autrefois.
Les néons scintillent, les étals de mets divers et variés occupent la chaussée, les badauds baguenaudent...
C'est bruyant, odorant, coloré, attirant, répugnant, un plongeon dans le brouhaha de la vie.
Préférant dîner dans des endroits plus feutrés et confortables, nous bifurquons vers le fleuve à la recherche du restaurant convoité.
Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée, le premier service est complet !
Nous patienterons en prenant un apéro dans un bar en plein air avec vue sur l'agitation fluviale.
45 minutes plus tard, nous retentons notre chance.
Une table nous attend à l'étage, il faut se déchausser.
Ce repas ne sera pas le meilleur mais l'ambiance est très agréable ! Dommage de ne pas avoir réservé pour être face au Chao Phraya.
Il s'agit maintenant de trouver comment rentrer à l'hôtel.
Les transports fluviaux ne fonctionnent pas le soir, il nous reste le taxi, le VTC et le tuk tuk comme options.
Je m'en vais négocier la course avec le premier chauffeur de tuk tuk rencontré.
Je connais le prix en VTC grâce à GRAB, je me mets donc comme limite 200 bahts soit un peu plus que ce montant.
Le chauffeur comprend à peine l'anglais.
Un collègue le seconde et annonce 300.
200 est ma réponse.
Il tombe tout de suite d'accord, nous faisons tous les deux une bonne affaire...
L'homme est avec une amie et semble content de la balader à travers la ville.
Il enclenche la première, met de la musique style Pulp Fiction et c'est parti pour un tour en discothèque roulante...
Bonne fin de soirée !