K comme...

Par
Une quinzaine de jours en Afrique du Sud à la découverte de deux de ses joyaux : Le Kruger et le Kgalagadi !
Mars 2013
2 semaines
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1

Après quelques heures d'entassement à bord d'un A380, nous voilà arrivés à destination.

Une petite demi-heure consacrée aux formalités d'usage et hop direction la sortie. Il ne reste plus qu'à prendre possession du vaillant carrosse qui nous permettra de sillonner routes et sentiers de l'immensité africaine.

La clé est sur le contact, les bagages sont sagement alignés dans le coffre.

Le pilote jauge sa machine, le copilote déplie sa carte.

Le moteur ronronne, les voyageurs aussi...

C'est le top départ pour un trop court séjour!

(aparté technique : Le X Trail, c'est spacieux et confortable mais pour le Wild 4x4, il vaut mieux éviter et suivre les quelques conseils indiqués dans ce topo ...)

2

Les kilomètres s'enchaînent.

Kuruman 500, Kuruman 490, Kuruman 480...

L'étape du soir se rapproche !

Un premier steak, un premier verre de vin nous tendent les bras.

Un premier fauve aussi.

Ne vous inquiétez pas, vous en verrez d'autres...

Demain peut-être, qui sait ?

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Il est huit or...Il est l'or...L'or de se mettre en route pour notre prochaine étape !

Le long ruban d'asphalte est désert, la Nissan avale les kilomètres...

Une petite pause, deux petites pauses et le goudron fait place aux gravillons.

Long is the road puis Highway to hell finissent par résonner dans l'habitacle.Les estomacs grondent, les gorges se dessèchent. Le thermomètre s'emballe : 20, 25, 30, 35...

Quand soudain surgit au détour d'un tournant la pancarte depuis des mois attendue :

BIENVENUE AU KGALAGADI TRANSFONTIER PARK

Le temps de se dégourdir les jambes, de calmer la soif et la faim, de s'installer dans un des bungalows vieillissants de Twee Rivieren et voilà l'heure d'un premier safari.

Un coup d'oeil au tableau d'observation, un coup de tampon sur le permis de circulation, un petit dégonflage des pneus et à nous les merveilles du Kalahari !

La pastille noire du tableau indique qu'un léopard a été observé dans la vallée de l'Aob.

Un léopard ???

Tentons nous aussi de le dénicher...

Le copilote abandonne sa carte, le chauffeur enclenche le pilotage semi-automatique.

La Nissan découvre qu'il est possible de rouler à 20 km/h...

Les yeux se braquent sur chaque buisson, sur chaque coin d'ombre.

Les mains se tendent vers les jumelles.

Là-bas !

L'emblématique oryx entre en scène...

Quelques minutes plus tard, c'est au tour de la grue (héron ?) cendrée de prendre la pose.

Le véhicule reprend alors les chemins poussiéreux de l'Aob et tombe sur une macabre découverte

Le coupable est vite débusqué à l'ombre d'un arbre. Repu, il s'octroie un petit somme la patte en l'air...

A quoi peut-il donc bien rêver ? Une cuisse de Springboks, un rôti de Gnou ?

Nous l'abandonnons à sa digestion pour regagner notre foyer...

A plus tard pour le braai !

4

L'apéro et le dîner ont connu un franc succès.Le café est maintenant servi.

Les voyageurs discutent quand soudain retentit un grand PLOUF !

Les têtes se baissent pour scruter dans les tasses...

Un grillon géant vient de réussir son ultime saut périlleux et barbote dans le bouillant nectar.

Ce n'est d'ailleurs pas le premier insecte à s'inviter à notre table et dans nos verres !

Il est grand temps d'établir une stratégie...

La première version s'avère efficace mais peu pratique.

Les neurones se déchaînent donc pour améliorer le plan de lutte antialcoolique chez nos amis à 6 pattes...

Après plusieurs essais plus ou moins concluants, le prototype final sort des usines Mélita.

Les insectes n'ont maintenant plus qu'à bien se tenir !

5

Il est 21 30... L'électricité va être coupée. Regagnons donc notre lit pour une première nuit loin du bruit et des lumières de la ville.

GGGGGGGGGGGggrrrrrrrrrrrrrrrRRRRRRRRRRRRRRRRR

HIIIIIIhiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiihIIIIIIIIIIIIIII

GggggggRRRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGrrrrrr

CuicuicuicuiCuiCUICUICUI

Merde, c'est quoi ce bordel !!!!

Le lion s'active, la hyène ricane, l'aube approche et les oiseaux chantent...

Je crois bien qu'il est l'heure de se réveiller.

Tout le monde est prêt ? Une longue route nous attend aujourd'hui, ce soir nous dormons à Nossob.

Le soleil montre le bout de ses rayons par delà les dunes rouges. Le safari de l'aurore peut débuter...

Nos chanceux naturalistes tombent en admiration devant ce splendide rapace,

Tandis qu'un chacal assoiffé partage le point d'eau avec une volée de moineaux...

Un petit bubale s'approche timidement,

Alors que reflue une bande de gnous.

Le ronronnement du moteur interrompt la discussion d'un duo d'autruches,

Puis celle d'une triplette de springboks.

Le soleil est désormais haut dans le ciel et la piste s'ensable.

Bientôt l'arrivée !

Je vous laisse reprendre quelques forces avant le safari vespéral à l'abri d'un des bungalows vieillissants des lieux.

Ça y est ? Vous êtes d'attaque pour une nouvelle traque ?

Le bar des animaux nous attend à quelques kilomètres de là...

En chemin, nous croisons un véhicule dont les passagers semblent fort intéressés par ce qui se passe à l'ombre d'un buisson au lointain.

Le Xtrail freine, les jumelles se braquent vers l'objet de toutes les curiosités...

Tiens, elles sont étranges ces jumelles.

Au lieu de rapprocher le buisson, elles l'éloignent.

Euhhh, je me suis trompée de sens...

Ahhh, voilà qui est mieux !

Beaucoup mieux d'ailleurs...

Les guépards lèvent un peu la tête puis se recouchent. Les minutes passent mais les deux félins ne semblent pas vouloir se montrer davantage.

Peut-être aurons-nous plus de chance au point d'eau ?

Oryx et springboks pointent effectivement leurs museaux.

Le chacal (encore lui...) vient alors jouer les trouble-fête.

Et fait fuir les derniers assoiffés...

L'heure du couvre-feu approche. Il faut rentrer au camp !

Ce soir, nous pourrons boire tranquille. Un ange gardien veille au grain...

Bonne nuit !

6

La montre affiche 6 heures, le clairon sonne. Aujourd'hui est le grand jour pour la Nissan...

Finies les pistes vertes.

Place au sable, aux dunes, aux pièges des chemins tortueux.

Les gnous se joignent au convoi,

Sous l'oeil attentif d'un républicain social,

Le café coule à flots dans le 4x4.Les effets commencent à s'en ressentir...

Tiens, nous arrivons à Union's End !

Parfait, il y a des toilettes.

Ils ne sont pas sécurisés, il va falloir faire attention...

Personne dans le petit couloir.

J'ouvre la porte.

Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche : pas de serpents et autres indésirables...

La suite est censurée...

Je rejoins le véhicule quand j'entends :

- Mais, il y a quelque chose qui bloque la porte ! Ce n'est pas un serpent, ça a de la fourrure ! Merde, j'y vois rien avec ces foutues lunettes de soleil !

Un autre véhicule s'arrête alors sur l'aire de pique-nique.

- N'allez pas aux toilettes ! Il y a un animal coincé dedans.

Il doit faire dans les 60-70 centimètres et je n'ai pas pu voir ce que c'était...

Intrigué, le passager du nouveau véhicule cherche à résoudre l'énigme tandis que sa femme le met en garde...

Voilà bientôt les deux hommes grimpés sur le muret des toilettes essayant d'ouvrir la fameuse porte avec un bâton.

Une poussée, deux poussées et la porte cède.

- Un lionceau ! C'est un lionceau !

Un lionceau ??? Mais où est le reste de la petite famille ?

Les jumelles dissèquent l'horizon mais rien ne bouge...

Un troisième 4x4 entre en scène.

-Toilettes...Blabla...Lionceau...Blabla...Coincé...Blabla

Que faire maintenant ? Le lionceau risque de mourir de faim.

Le dernier venu veut une photographie de la bête. Il entre imprudemment dans le couloir et met un pied au petit coin...

Le lionceau paniqué adopte alors la position du chat mécontent : les poils hérissés, les oreilles en arrière, les griffes en évidence, le corps plaqué au sol.

Puis il s'élance courageusement entre les pattes de l'étrange animal qui lui bloque le chemin de la liberté.

Le bipède en lâche son objectif alors que la boule de poil rousse file vers les buissons...

Désolée pour la qualité de cette prise de vue mais le modèle refusait de coopérer et le décor n'était pas des plus engageants...

Le lionceau libéré, les vessies soulagées, le moment semble venu de reprendre la route. Nous laissons derrière nous les sentiers balisés pour nous engager vers la piste dunaire qui file vers notre prochain campement.

Les kilomètres se succèdent aux kilomètres.Quelques herbes chatouillent (un peu, beaucoup, passionnément...) le bas de caisse, le sable est stable et les dunes se font attendre.Où sont donc les terribles chemins de Gharagab ?

Rassurés, nos deux novices de la conduite en quatre roues motrices se détendent et reprennent leur quête animalière.

L'aigle n'échappe pas à la vue perçante du copilote...

Qui devient fleur bleue à la vue de ce joli bouquet.

Le soleil est au zénith quand se profile la silhouette du campement.

Pile poil pour l'heure d'un déjeuner.

Les oeufs brouillés se mêlent aux tomates cerises, la Castle et le Savanna Dry sont servis bien frais...Mais où est le pain ?

Une tranche est sortie de son paquet, un oiseau se pose.

Le pain est rompu, trois oiseaux rappliquent.

Une bouchée tente d'être avalée, une volée de moineaux déboule.

Une miette tombe et c'est l'hallali ! Sir Alfred nous aurait-il précédé à Gharagab ?

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Après toutes ces émotions, il est préférable de bien se reposer. Ça tombe bien, nous restons deux nuits à Gharabab !

Voici le programme :

Un bon livre,

Un point d'eau fréquenté,

Une partie de Tric-Trac (Version Egyptienne),

(Un carambar à celui qui me trouve le lieu de prise de vue de cette photo !)

Un chacal partageur,

Un soleil finissant,

Une lionne assoiffée,

(Il faudra me croire sur parole, la nuit est tombée...)

Un lever de soleil,

Une hyène échevelée (Cherchez l'intrus qui, décidément, boit dans tous les verres...)

Une tasse de café,

Deux bubales en prière...

Comme le temps file au bout du monde !

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Les meilleures choses ont une fin, il faut repartir de Gharagab.

Les valises regagnent le coffre, les palettes d'oeufs, la banquette arrière. Les bonbonnes d'eau bouchent les trous alors que les tasses à café regagnent l'emplacement qui leur est dévolu dans l'habitacle...

Les deux novices du tout terrain se renseignent sur le parcours et apprennent que le chemin de la sortie n'est pas du même tonneau que celui de l'entrée : des dunes, des dunes, encore des dunes !

Alea jacta est !

Le 4x4 des villes s'ébranle enfin sur la piste...

Les kilomètres se succèdent, le jour se lève, la température monte. Pas plus de dunes que d'animaux...

Le chauffeur et son copilote redécouvrent l'insouciance au rythme du spectacle qui défile à l'horizon.

Soudain, un tournant...Soudain, une dune cachée par ce tournant...

La vitesse du véhicule est faible, très faible, trop faible.

Le Xtrail ne parvient pas au sommet et s'échoue lamentablement à mi-piste alors que le chauffeur tente vainement d'accélérer.

Grave erreur ! Voilà la Nissan ensablée...

Une marche arrière : rien.

Une marche avant : rien.

Que faire ?

Attendre le véhicule suivant ou se débrouiller ?

Pas de lions en vue...

Si nous allions jeter un oeil pour évaluer les dégâts ?

Le chauffeur fait le tour du véhicule, inspecte les roues et le bas de caisse alors que le copilote ne sait pas où donner de la tête pour essayer de distinguer la silhouette pour une fois malvenue du roi des animaux...

Le verdict est vite rendu : il faut désensabler !

Pour faciliter la manoeuvre, les bagages les plus lourds finissent sur le bas côté alors que les roues et l'avant du véhicule sont dégagés à la main...

Le copilote tente vainement une première marche arrière.

Le pilote reprend alors sa pelle à 5 doigts pour évacuer une nouvelle couche de sable rouge...

Deux, trois, quatre essais plus tard, le 4x4 bouge enfin !

Victoire...

Mais, comment faisons-nous maintenant pour franchir cette dune ?

Heureusement, l'aide chauffeur se souvient (un peu tard, mais bon...) des conseils ça et là dénichés.

Il faut prendre de l'élan ! En seconde et à fond ! Puis arriver à vitesse réduite au sommet de la dune...

Le Nissan entame une longue marche arrière.

Les deux aventuriers se regardent et lancent le top départ...

Première, seconde...20, 30, 40, 45 kilomètres heures !

Le véhicule tremble, les tasses à café se transforment en projectile.

Les oeufs décident de rester, contre toute attente, entiers...

Les valises et les bonbonnes jouent aux quilles !

La Nissan dépasse alors son point d'achoppement.

20 mètres, 10 mètres, 5 mètres...

Le Xtrail se pose en douceur au sommet !

Les dunes suivantes seront un jeu d'enfants...

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Une vingtaine de kilomètres plus tard, le véhicule retrouve la piste principale au grand soulagement de ses passagers.

Un serpentaire,

Puis un oryx viennent saluer les rescapés.

Rescapés qui ne sont pas au bout de leurs peines...

L'étape du soir, le camp de Bitterpan, n'est aussi accessible que par des pistes dunaires !

Un coup d'oeil sur la carte permet au copilote, depuis surnommé Lionceau Futé, de découvrir un itinéraire bis.

Les 50 kilomètres de sables se réduisent alors à 18...

La dernière montagne russe franchie,

Les chalets de Bitterpan apparaissent.

Le comité d'accueil attend d'ailleurs impatiemment l'heure du goûter...

Sortons donc la bouilloire pour un petit café.

Oups...

Une autre boisson, peut-être ?

La lumière du jour faiblit, la température chute.Les bières sortent des frigos, le tire-bouchon oeuvre. Les tomates sont découpées en rondelles, les pommes de terre sont ébouillantées. Le faux filet, les côtelettes d'agneau et les brochettes marinées finissent de dégeler dans l'assiette.

L'heure du Braai a sonné !

Deux petits rondins sont installés parallèlement dans l'âtre. Le préposé au barbecue dépose ensuite précautionneusement deux nouveaux morceaux de bois, perpendiculairement cette fois-ci. L'opération se répète, le bûcher s'agrandit...

Une étrange impression envahit les spectateurs : sommes-nous au fin fond de l'Afrique ou au bord du Gange ?

A quelle crémation rituelle va-t-on assister ?

Le feu gagne le sommet de la tour qui s'écroule. Les braises sont brûlantes. Le rite peut commencer...

Le corps du défunt bovidé (sacrilège ultime de cette comparaison...) est délicatement exposé sur le grill rougissant.

La viande gémit, la graisse crépite.

Le grand prêtre du Braai saisit la pince et retourne les chairs...

Pendant que le steak poursuit sa cuisson, l'officiant s'empare de la bouteille de Zinfandel et remplit les coupes.

Le divin nectar achève alors la communion des esprits regroupés autour du Saint Braai...

Ne reste plus enfin qu'à prononcer l'action de grâce :

Bon appétit !

---/---

La nuit est tombée. Plus une lumière à des centaines de kilomètres à la ronde...

Une hyène brune s'approche du point d'eau.

Elle assouvit sa soif puis se laisse tenter par un bain de minuit.

Sa tête délicatement posée sur le sable, elle contemple la voûte céleste.

Les étoiles forment une rivière de diamants posée sur un écrin de soie noire.

L'immensité la trouble...

Nous aussi.

9

Vous avez bien dormi la tête dans les étoiles ?

Le café passe alors que le cake à la banane subit les assauts des affamés...Reprenons donc la route.

18 kilomètres de grand-huit plus tard, le gravillon reprend. Si nous faisions une pause au point d'eau de Moravet ?

Le bruit du moteur dérange une nouvelle Diane au Bain.

De sa démarche disgracieuse, elle s'enfuit dans les buissons, non sans jeter un regard furibond à ses tourmenteurs...

Le 4x4 redémarre, les passagers reprennent leur quête.

Au lointain, près du bord de la route, une forme intrigue le copilote qui préfère se taire en attendant d'être sûre de sa découverte.

Tant de lions, guépards ou léopards n'étaient en fait que des buissons, branches ou termitières...

Le lointain se rapproche, la vision se confirme...

Ce bouquet d'herbes jaunes et rousses a bien tout de la crinière d'un....

STOOOOOOOOOOOOP !!!!!

Il y a un lion, là ! Juste à gauche !

Laissons le lion continuer tranquillement sa sieste

Et roulons vers le campement de ce soir...

L'infiniment petit, l'infiniment grand et l'infiniment laid

Ponctuent la promenade.

Un dernier point d'eau, une dernière colline et...

Willkommen, Bienvenue, Welcome, nous voilà à Mata Mata !

Ce soir, c'est le grand luxe !

A défaut d'être le plus sauvage des camps de ce parc, Mata Mata est tout de même une étape bien agréable où passer la soirée.

Devant la télé et au frais...

Ou bien devant le point d'eau sur la terrasse !

Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, j'ai choisi l'option 2.

Je ne suis pas la seule d'ailleurs car autour du bungalow, tous les braais sont allumés.

On devine même en arrière plan les feux des campeurs...

---/---

Le ciel est maintenant devenu encre.

De temps à autre, une cri transperce la nuit.

Aussitôt, de tous les coins du camp, surgissent des rayons lumineux.

Les buissons et les points d'eau sont alors méticuleusement balayés.

En vain...

Puis, je sens comme une certaine agitation chez mes voisins...

La lumIère se braque sur un point précis et ne le quitte plus.

Une silhouette se découpe, puis une autre.

5 ombres chinoises apparaissent...

J'attrape les jumelles et peste contre leur inefficacité dans la nuit.

Les visiteurs du soir se rapprochent, je récupère ma lampe longue portée au fond du sac à dos.

Et que la lumière soit,

Et la lumière fût !

(Là, il devrait y avoir une belle image mais je vous laisse imaginer la scène... Pas de matériel de pro, pas de photos...)

Quel superbe quintet de félins...

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Au petit matin, plus de lions. Peut-être, les retrouverons-nous en chemin ? Le Xtrail repart donc vers le sud avec ses passagers plein d'espoir...

Une minuscule silhouette ne tarde pas à apparaître dans la vallée desséchée de l'Aob.

Cette silhouette me rappelle quelque chose d'ailleurs...

Un peu plus loin, un groupe de girafes semble bien intrigué par ce qui se passe à l'horizon...

Quel animal les trouble à ce point ?

Girafe, ma girafe, ne vois-tu rien venir ? Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie...Quoique...A droite là ! Oui, juste là. Ne serait-ce pas le Roi de la Sieste ?

Glups...Nous l'avons réveillé !

Le voilà qui se lève...

Et s'en va la crinière au vent...

Loin de tous ces empêcheurs de dormir en rond !

Le lion a quitté la scène, le film se poursuit.

C'est aujourd'hui la dernière nuit si loin de ce monde...

Où la passer si ce n'est dans le plus spectaculaire camp du Kalahari ?

Les animaux s'y font discrets mais comment ne pas être ébloui par la beauté des dunes aux dernières lueurs du jour ? Nous avons rêvé des étoiles, nous y sommes maintenant...

Bienvenue sur la planète rouge.

Franchissons les grilles de notre bungalow.

Et refermons-les promptement. Sait-on jamais !

Nos hôtes habituels nous attendent, non sans arrières pensées...

Tandis qu'un petit nouveau tente une timide approche vers le panier à provisions.

C'est pas tout ça, mais moi j'imiterais bien le lion !

Dormez bien !

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La sieste fut bonne, la nuit aussi.C'est à regret que les voyageurs remballent sacs et provisions.

Une dernière rencontre,

Un dernier coup de tampon sur le permis,

Et voilà le Xtrail de retour sur son terrain préféré : le goudron...

La savane à droite, la savane à gauche. Les moutons à gauche, les taureaux à droite.

Un village,

Un camion...

La savane à gauche, la savane à droite. Les moutons à droite, les taureaux à gauche.

Une ferme,

Un pick-up...

La savane à droite, la savane à gauche. Les moutons à gauche, les taureaux à droite.

Un bus,

Un hôtel...

Pourquoi pas l'étape du soir ?

Je vous présente le réceptionniste et vous abandonne pour profiter de la fraîcheur revigorante du jardin...

Comme de celle d'un non moins revigorant Savanna Dry bien frappé !

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Le Kruger est encore loin, très loin...

Les bidonvilles se font soudain plus présents,

La circulation s'intensifie...

Le vert des forêts remplace le jaune des savanes.

Bienvenue au Mpumalanga !

Le parc est proche, tout proche.

La barrière s'ouvre, le nouveau permis est en poche...

A nous les safaris !

Les origines du parc remontent à 1898 lorsque le président de la république du Transvaal, Paul Kruger, décide de transformer l'espace situé entre les rivières Sabie et Crocodile en une vaste réserve animalière.

En 1927, la réserve est ouverte aux visiteurs et les premières automobiles font leur apparition sur les pistes du futur Kruger.

Une année plus tard sont édifiés les premiers rondavels à Satara, Skukuza et...

Pretoriuskop, notre première étape !

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Les rondavels étaient confortables ? Vous avez bien profité de la piscine creusée dans la roche ?

Allez, il est 0530, pile poil l'heure de partir en safari !

Les pintades de Numidie s'offrent un bon petit déjeuner,

Sous l'oeil quelque peu dégoûté d'une mangouste...

Le crocodile et l'hippopotame occupent la salle de bain...

Tandis que le jabiru et l'ombrette jouent les stars.

Les paupières de nos voyageurs se font lourdes...

Ce ne sont pas des vacances que traîner sur les routes de si bon matin !

Heureusement, une pancarte rassure bientôt nos habituels lève-tard.

Dans quelques kilomètres, un lit douillet les attend !

Le Xtrail s'engage sur la route réservée aux résidents de Biyamiti.

Fini le goudron ou les pistes confortables, place à un chemin étroit qui suit les méandres d'une rivière où l'eau semble se faire rare...

Mieux vaut ne pas croiser ici une horde d'éléphants, nombreux à fréquenter les parages...

Car comment faire rapidement demi-tour ou même céder le passage ?

Quand on parle du loup, il montre sa trompe...

Heureusement de l'autre côté du cours d'eau.

Le pachyderme gris fait bientôt place à son challenger au podium des poids lourds, le rhinocéros !

Que de belles rencontres en un si court instant.

Un dernier kilomètre, un dernier animal,

Et les voyageurs arrivent à bon port...

Voici notre foyer pour 2 nuits.

Quelques heures de repos de repos, et nous voilà partis pour un safari vespéral

Le thermomètre affiche un agréable 25. La Nissan roule toutes vitres ouvertes...

Soudain, un chant discordant retentit.

L'oreille aiguisée du copilote frémit, ses yeux se plissent.

Au faîte d'un arbre, l'Assurancetourix des animaux se pose.

Les boules quies n'ont pas été prévues dans le kit de survie en milieu hostile...

Bâillonnons donc vite ce calao !

Trop tard, l'oiseau s'envole. Et tel son jumeau gaulois fait fuir tous les animaux du périmètre ! Même l'éléphant effectue un repli stratégique vers les fourrés...

Il n'y a donc plus qu'à rentrer au camp.

Un petit banc judicieusement installé au bord de la rivière tente nos vacanciers.

Pourquoi ne pas y prendre l'apéro en profitant du coucher de soleil ?

Aussitôt dit, aussitôt fait !

Une gorgée de bière, une gorgée de cidre, un cri déchirant...

Les arbres bougent bizarrement là-bas de l'autre côté de la rivière.

Des branches craquent, des feuilles volent, un singe tombe...

Une meute de babouins entre en scène !

Pendant que certains continuent leur combat de boxe dans la broussaille, d'autres s'épouillent ou dînent...

Alors qu'une famille décide d'imiter ses glabres cousins assis de l'autre côté de la barrière

Et contemple le soleil disparaître à l'horizon...

14

Le jour s'est levé. Nos voyageurs peinent à entrouvrir leurs paupières.Et les referment.

Le soleil est haut dans le ciel.

Le camp s'est vidé de ses habitants.

Nos voyageurs se décident enfin à prendre la route...

Une impala

Et une girafe s'offrent un nettoyage de peau.

Tandis qu'un cob à croissant

Et quelques zèbres attendent patiemment leur tour.

Tout à coup, c'est la panique ! Un léopard surgit et s'invite dans la salle d'attente...

Comment ça, il faut que je change de lunettes ?

Oups...

Je crois bien que vous avez raison.

Mais je n'ai pas tout à fait tort non plus...

C'est une tortue, soit !

Mais une tortue léopard...

Le chauffeur est heureusement mieux réveillé que son copilote. Il freine juste à temps pour éviter ce caméléon qui semble avoir oublié d'endosser sa tenue de camouflage,

Et n'oublie pas de céder la priorité aux piétons...

Le jour décline. Nos voyageurs sont désormais en pleine forme. Dommage, c'est l'heure de rentrer...

Nous nous retrouvons au petit banc pour observer la rivière ?

Les babouins ne sont pas au rendez-vous ce soir.

Le lit de la rivière n'est que sable, flaques et cailloux.

Les arbres se balancent au gré de la brise...

Un point gris apparaît, les branches s'écartent.

La silhouette d'un jeune éléphant se découpe à l'horizon.

Le pachyderme se livre bientôt à son activité favorite : détruire les arbres et manger leur feuillage...

Un second compère déboule et semble dire au premier : Attrape moi si tu peux !

Tout en sirotant nos bulles, nous regardons les éléphants se chamailler et piétiner la berge.

Le reste de la famille rejoint alors les querelleurs.

La matriarche met le holà aux chicaneries et entraîne tout son petit monde vers le filet d'eau.

Des fois, on se demande pourquoi passer des heures dans une voiture à chercher les animaux alors qu'ils défilent tous devant la fenêtre de votre bungalow...

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Les jours filent comme les secondes...Il est temps de gagner notre prochaine étape.

Un groupe de chapardeurs surgit quand les victuailles rejoignent le coffre du Xtrail.

Certains n'ont d'ailleurs pas encore appris toutes les techniques pour se nourrir sur le dos des visiteurs,

Et préfèrent toujours la tendresse des bras de leur mère...

Au revoir Biyamiti ! A bientôt certainement.

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La Nissan longe maintenant la rivière crocodile.

Impalas, cobs, zèbres et gnous fourmillent.

Il en manque un d'ailleurs !

Un amas de véhicule indique bientôt où l'absent repose.

Et où le chasseur se repaît de sa proie...

Les hautes herbes cachent le sanglant spectacle.

Seule la tête du coupable émerge de temps à autre.

Il scrute l'horizon, bien décidé à ne pas se faire voler son cuissot d'impala !

L'odeur douceâtre du sang répandu intéresse d'ailleurs déjà plus d'un ventre.

Et plus d'un bec !

Les preuves du crime seront bien vite effacées...

La prochaine étape est en vue !

Nous distinguons déjà la terrasse où les visiteurs du jour font la pause autour d'un café...Et nous apercevons surtout les toits verts des tentes qui nous abriterons cette nuit !

Le Xtrail se faufile entre les véhicules et trouve une place en zone orange niveau moins 4 ...

Une odeur de frites, de la bière pression, des lions sous la neige.

Des cheveux blancs, quelques cheveux gris.

Des familles qui crient, des enfants qui rient.

Des gravures de mode, en total look safari.

Des guides chronométrant les pauses pipi...

Les voyageurs se demandent si une distorsion de l'espace-temps ne les a pas conduit au Mont Saint Michel, un beau week-end de juillet...

Un coup d'oeil sur le tableau de bord les rassure : il fait 30° ! On ne peut pas être en Normandie...

Allons donc vite chercher les clés de notre sweet home et retrouvons la quiétude de notre balcon !

Une bonne omelette et quelques chapitres plus tard, l'heure semble idéale pour tenter une sortie dans les environs.

Le coup de feu est passé, pas d'embouteillage aux portes du camp !

Les chants des oiseaux résonnent désormais autour de la rivière...

Le martin-pêcheur snobe l'oie d'Egypte.

La spatule cherche son dîner,

Le guêpier se rengorge devant les photographes,

L'épervier va fondre sur sa proie...

Un véhicule s'arrête bientôt au niveau de la Nissan. A un kilomètre, il y a un lion sur la route ! Je crois que vous avez deviné la suite du programme...

Malheureusement nous ne sommes pas seuls sur le coup...

Mais qu'importe !

16

A l'aube, une cacophonie de grognements sonores réveille les dormeurs.Les hippopotames sont de retour à la rivière après une nuit de bombance dans les plaines du Kruger. Laissons les patauger dans la boue pour se protéger du soleil africain,

Et profitons de la fraîcheur de l'aube pour sillonner les environs.

Dans cet infini d'herbes et d'arbres se cachent certainement des milliers d'animaux.

Mais où ?

Tiens, en voilà déjà un !

Puis 2...

Ou encore 3...

La savane foisonne de vie,

Pour qui a la patience de bien l'observer...

17

Une nouvelle journée commence, quittons notre lit !

Pour admirer celui de la rivière...

La Nissan bifurque bientôt plein nord pour gagner la dernière étape de ce voyage.

Un oréotrague,

Appuyé par la brigade des girafes

Et celle des éléphants

Tente de bloquer le Xtrail pour soutirer quelques victuailles aux voyageurs !

Rien n'y fait, le véhicule poursuit son chemin...

Les minutes tournent. Plus d'animaux dans les buissons. Plus de chants d'oiseaux.

Une pause, un café, un cookie...

Les minutes tournent. Le terrain est miné. Les bousiers s'en donnent à coeur joie.

Tiens, il y a un bouchon au loin !

Proverbe du Kruger :

Un véhicule garé, un zèbre à observer.

Dix voitures emmêlées, un félin à chercher...

Le 4x4 trouve sa place. Le moteur est coupé.

Le copilote rejoint l'arrière du véhicule, le pilote se renseigne.

Le petit buisson, l'arbre qui fait un V, un petit peu plus à gauche, un chouia à droite...

2 têtes se devinent dans les herbes

Patientons un peu...Beaucoup...

Les guépards demeurent cachés dans la broussaille.

L'appareil photo se fait lourd, le preneur d'images tremble.

Quand tout à coup...

Jolies canines, non ?

Les voyageurs ont maintenant gagné Satara et s'installent dans leur paisible rondavel.

Les uns font la sieste, les autres bouquinent.

Puis vient l'heure de l'ultime safari,

Et de l'ultime proverbe !

Où il y a de la hyène, Il peut y avoir du plaisir...

Plus qu'une heure avant le coucher du soleil. Quel dernier animal nous fera l'honneur de sa compagnie ?

Ce petit vautour ne semble pas perché là par hasard.

Cherchons donc la carcasse qui l'attire. Et surtout le félin repu qui devrait encore traîner dans le coin...

Un mouvement attire bientôt les regards.

La lionne se rallonge.

Et après un dernier bâillement s'écroule dans les hautes herbes...

L'heure tourne. Le couvre feu va sonner.

Le soleil décline à l'horizon et embrase la savane.

Adieu l'Afrique !

Ou plutôt au revoir !

18

J'oubliais...

Tant de kilomètres parcourus et tant d'heures passées à rechercher les animaux alors qu'à notre point de départ, l'aéroport de Johannesbourg, ils étaient déjà tous là à quémander notre regard...

A très bientôt pour de nouvelles aventures...

En Asie, cette fois-ci !