Le ciel n'a jamais été aussi bleu, Vedur est optimiste, Road.is nous annonce l'ouverture de la piste du Laki.
Cette nouvelle journée s'annonce bien !
nLa F206 est une jolie route de montagne traversant quelques gués d'où la nécessité de ne l'emprunter qu'en 4x4.
En parlant de gués...
Jusque là tout va bien !
Ici, un peu moins...
On continue ?
Je retrouve là l'image que j'avais de l'Islande à priori.
Personne, d'âpres paysages traversés d'interminables pistes et un horizon dégagé !
Je profite donc largement de l'instant et multiplie les demandes d'arrêts photos...
Au détour d'un tournant, nous comprenons enfin pourquoi la piste est restée aussi longtemps fermée.
Un petit coup de fraise à neige et tous les feus sont au vert !
Quelques derniers kilomètres et nous nous garons au pied du Lakagígar, un ensemble de 115 cratères alignés sur 27 kilomètres.
En 1783, la terre s'est ici fissurée donnant naissance à cette chaîne volcanique et ce paysage aussi fascinant que fabuleux .
Il est difficile de réaliser aujourd'hui que ces nains moussus ont craché des tonnes de lave, de gaz carbonique, de soufre, de fluor et autres joyeusetés entraînant un profond bouleversement climatique sur tout l'hémisphère nord .
Famine et désolation en Islande, des milliers de mort sur l'île comme sur le continent !
Un chemin de randonnée permet d'accéder au sommet du Laki (818 mètres), nous ne manquons pas d'en entreprendre l'ascension.
Une ascension plutôt raide qui nécessite de nombreuses pauses pour reprendre son souffle !
Mais autant d'occasions d'admirer le panorama...
Dis, c'est pas le Duster, tout là-bas ?
Un dernier regard sur l'immensité et nous entamons le retour à la case départ.
La piste F206 devient F207 et forme une boucle qui s'achève sur un gué classé rouge.
La ranger qui accueille les visiteurs au pied du volcan nous informe sur l'état actuel de ce gué, 50 centimètres, et nous déconseille franchement de nous y engager en Duster.
En revanche, elle nous invite à poursuivre jusqu'au lac de Tjarnargigur et nous indique que nous pourrons faire demi-tour à partir de ce point bien que la piste soit censée être à sens unique...
Nous filons donc dans cette direction !
La piste est tout d'abord cahoteuse puis légèrement enneigée.
Le revêtement finit par s'améliorer mais, vu l'étroitesse du ruban de cendres, nous croisons les doigts pour ne pas rencontrer le bus d'excursion en sens inverse ...
Particulièrement au sommet de ces montées sans visibilité, une spécialité Islandaise nommée blindhæð !
Nous longeons ainsi la faille volcanique pendant 7 kilomètres , les Lakagígar ponctuant le chemin.
Puis nous échangeons la conduite pour une courte marche et partons à la découverte du lac de cratère de Tjarnargigur .
Comme un peu partout en Islande et encore plus particulièrement au Laki, de fragiles mousses tapissent ce volcan.
Ces mousses servaient autrefois de douillet matelas aux fermiers islandais. Aujourd'hui, elles forment un écosystème protégé et gare aux amendes si l'envie vous prenait de les piétiner !
L'heure tourne, il est temps de rebrousser chemin.
Les gués sont un peu plus haut qu'au matin mais restent acceptables en Duster.
Avant le dernier, nous faisons un petit crochet vers l'élégante double cascade de Fagrifoss. Celui qui se fait emporter par le courant du gué finit là...
La piste F906 perd enfin son F au parking supérieur du canyon de Fjaðrárgljúfur et nous retrouvons un peu de l'animation des sites touristiques accessibles en voiture de ville.
La balade le long de la faille est sympathique surtout sous un soleil resplendissant !
Quelques kilomètres de bitume et une autre piste, la 210 !
Notre logis des 2 prochaines nuits, une confortable cabane en bois perdue en pleine campagne, se trouve tout au bout de sa partie carrossable en 2x4.
Quelle jolie vue depuis le salon !
A demain sur une nouvelle piste de l'intérieur !