Drôme-Vaucluse, initiales BB

Ou une semaine de pérégrinations autour de Buis-les -Baronnies entre cols, vignobles et cours d'eau impétueux.
Septembre 2021
8 jours
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Une semaine de vacances en cette fin d'été 2021, où partir ?

Notre choix se porte rapidement sur la Drôme provençale et nous nous installerons dans le petit village de Buis-les Baronnies pour rayonner.

Au menu des prochaines journées, balades en voiture, randonnées et boucle de 50 kilomètres en vélo à assistance électrique loué sur place pour l'occasion.

Mais avant de rejoindre cette belle région, il faut rouler un peu...

Nous quittons l'Auvergne par la Haute-Loire puis l'Ardèche.

Quel tranquillité au bord du lac d'Issarlès !

Tranquillité que nous perdons un peu en arrivant aux portes des gorges de l'Ardèche...

Heureusement, les estivants semblent plus intéressés par les berges de la rivière et la baignade que par une visite du site.

Passés Pont d'Arc, les véhicules se font donc de plus en plus rares et nous serons vite quasi seuls sur la tortueuse et étroite départementale 290.

De somptueux belvédères sur l'Ardèche se succèdent, de minuscules canoës aussi.

Que ces points sublimes sont agréables à l'arrière saison !

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Le ciel semble bien dégagé, nous décidons de tenter l'ascension du mont Ventoux !

En voiture...

Le parcours semble un peu ambitieux en vélo à assistance électrique et je serais bien incapable de grimper jusqu'au sommet sans ce petit moteur intégré.

Nous entamons la montée depuis Malaucène via la départementale 974.

En quelques lacets, nous prenons rapidement de la hauteur et atteignons un premier belvédère.

Un peu plus loin, nous marquons l'arrêt à la station du Mont Serein qui s'anime en hiver pour le ski et en été pour la randonnée.

Nous sommes alors au pied du mont qui semble malheureusement s'écharper de nuages.

Avant les dernières lignes courbes, une étrange installation me fait de l'oeil. Nous laissons la voiture sur un petit parking défoncé et allons voir la chose de plus près !

Tout en profitant de jolies vues et d'une partie de cache cache endiablée avec le Ventoux...

Nous franchissons maintenant les derniers kilomètres de désert pierreux qui nous séparent de notre but. Les places de parking sont rares, heureusement nous sommes hors saison !

Plus que quelques marches et nous voilà sur l'esplanade aménagée au pied de l'inélégant émetteur.

Nous apprenons rapidement d'où le Ventoux tire son nom (350 km/h est le record des rafales enregistrées ici) et refermons nos blousons...

Le ciel moutonne, les nuages et le soleil offre un enivrant spectacle.

Quelques cyclistes franchissent la ligne d'arrivée, certains au sommet de leur possibilité...

Nous entamons désormais la descente en direction de Chalet Reynard que nous ponctuons très vite d'un nouvel arrêt.

Le temps se maintient, le vent s'est calmé, si nous faisions une petite randonnée ?

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Nous suivrons le sentier qui, du col des Tempêtes, nous emmènera à la Tête de la Grave, à l'arrivée du téleski de l'Ermittant.

Une jolie balade, un peu essoufflante à la remontée !

Revenus au véhicule, nous retrouvons le ruban de bitume, paradis des moutons, motos et vélos..., qui file vers Bédouin.

L'après midi est bien entamé lorsque nous arrivons à Crillon-le-Brave, charmant village perché du Vaucluse dont nous accomplissons vite le tour !

Et c'est à la chapelle Saint Trophime, depuis laquelle nous découvrons Buis Les Baronnies à nos pieds, que nous finirons cette délicieuse journée !

Non sans avoir un peu baguenaudé dans les vignes en chemin...

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Nous commençons cette nouvelle journée par la visite de Vaison-la-Romaine, commune réputée pour ses vestiges antiques et son centre médiéval mais aussi pour la rivière qui la traverse, l'Ouvèze et ses crues dévastatrices.

Bon, ce n'est ni Pompei ni Éphèse ni Jerash mais contrairement à ces ruines célèbres, le visiteur peut déambuler tranquillement entre colonnes et mosaïques !

Nous franchissons ensuite le joli pont qui enjambe le fougueux cours d'eau depuis 20 siècles puis partons à l'assaut de la ville haute via ses ruelles pavées.

Une quinzaine de kilomètres plus loin, nous titubons entre vignes et villages de la basse vallée du Rhône et ne résistons pas au plaisir de ramener quelques souvenirs du coin...

Les bouteilles nous attendent sagement dans le coffre, nous les laissons reposer tandis que nous entamons une courte randonnée parmi les ceps en direction des toutes proches dentelles de Montmirail .

Une bien belle journée, ma foi !

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Le programme du jour consistera à emprunter les petites routes du département pour enchaîner cols et panoramas.

Une première halte pour immortaliser le village perché de Montbrun-les-Bains et nous grimpons vers les cols de Macuègne et de l'Homme Mort ! C'est légèrement plus facile en voiture qu'à vélo et encore plus les jours de grand vent...

J'aperçois alors au lointain un étrange bâtiment juché sur la montagne.

Un coup d'oeil sur ma carte m'apprend qu'il s'agit du CosmoDrôme Claude Tavenier et qu'un chemin goudronné mène jusqu'à lui. Vous devinez la suite ...

J'ai adoré cet endroit loin de tout à la vue spectaculaire !

Les amateurs pourront y admirer les étoiles depuis l'observatoire ouvert sur réservations.

Nous regagnons maintenant les départementales et nous perdons jusqu'au col de Perty.

La route du retour serpente à travers les Gorges d'Ubrieux qui ne me laisseront pas un souvenir impérissable.

Peut-être qu'un franc soleil enchanterait ce lieu ?

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09 00, nous nous présentons au magasin du loueur.

Après une présentation du matériel et des possibilités de boucle autour de Buis, nous enfourchons nos montures.

C'est parti maintenant parti pour une cinquantaine de kilomètres à vélo sur de petites routes plus ou moins pentues !

Je ne suis pas du tout une reine de la petite reine et j'abandonne d'habitude à la moindre côte et au bout d'une quinzaine de kilomètres.

Là, la distance ne m'a guère porté peine, les montées non plus.

Un vrai plaisir de découvrir la région les cheveux au vent !

Je ne suis cependant pas sûre que la montée du Ventoux aurait été à ma portée avec ce type d'engin...

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Nous retrouvons le confort d'une voiture pour cette nouvelle journée qui nous entraînera de villes en villages, de placettes en châteaux.

C'est jour de marché à Nyons, la capitale de l'olive, pourquoi n'y ferions-nous pas un saut ?

Très mauvaise idée...

Tous les touristes se sont donné rendez-vous là et les environs de la ville ne sont qu'un immense parking. Les étals s'avèreront de plus très décevants...

Reste une jolie situation en bord de l'Eygues et un mignon quartier piéton.

Nous renonçons à déjeuner sur place et poursuivons notre route.

La quête d'un restaurant à la fois ouvert, possédant encore une petite place pour 2 et acceptant la carte bleue s'avèrera également difficile dans les villages environnants et c'est à Valréas que nous trouverons notre bonheur.

La promenade digestive s'effectuera en compagnie d'une marquise...

A Grignan, bien sûr !

Le village et son château doivent leur réputation à Mme de Sévigné et ses célèbres lettres.

Tombé en ruines, l'édifice ne dut d'ailleurs son salut qu'au souvenir des quelques séjours de la fameuse épistolière en ce lieu. Toitures en kit, façade sud démantelée, mobilier disparu, c'est, au sortir de la Révolution, un palais à l'abandon. Il retrouvera tout son lustre à la Belle Epoque grâce une riche veuve, Marie Fontaine.

Nous abandonnons maintenant la Drôme des deux ou trois étoiles guide vert Michelin et nous perdons dans un petit village provençal beaucoup moins touristique, Entrechaux.

Des ruelles pentues mènent aux vestiges d'un château médiéval qui domine la plaine et nous sommes quasi seuls à battre le pavé de cette charmante bourgade oubliée.

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Nous consacrons cette dernière journée provençale aux gorges de la Nesque. La sinueuse départementale 942 suit les méandres de cette rivière offrant de magnifiques points de vue.

Comme au Ventoux, les cyclistes sont quasi aussi nombreux que les automobilistes et nous regrettons un peu de ne pas avoir loué un vélo à assistance électrique pour effectuer cette balade !

Nous ne résistons pas à l'appel d'un Ventoux ensoleillé sur le chemin du retour à notre point de départ,

Ni aux attraits des gorges du Toulourenc.

C'est bien dommage qu'il faille déjà rentrer demain !

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Tous les chemins mènent à Clermont-Ferrand, il suffit de le vouloir !

Nous abandonnons donc la ligne droite pour rentrer et faisons un petit crochet par Hauterives pour découvrir le curieux palais édifié là par un opiniâtre facteur, Ferdinand Cheval.

Le monument fût et reste toujours décrié. Biscornu, en dehors des règles, en dehors du temps, enfantin...

On tombe sous le charme, ou pas...

Personnellement, je conseille vivement la visite !