Les villes brésiliennes sont rapidement étendues, le taxi n'est pas spécialement bon marché et la circulation dense et bruyante ne rend pas agréable la marche à pied.
Je vous propose donc d'emprunter le bus pour vos déplacement urbains !
- Première étape : Trouver l'arrêt.
L'ônibus s'arrête (est censé s'arrêter...) à la hauteur du petit panonceau qui porte son nom.
L'abribus est en option.
- Deuxième étape : Trouver le bon bus.
Il n'y a pas de plan, de numéros ou d'horaires affichés aux arrêts.
Il faut donc scruter chaque bus qui passe.
La destination finale est indiquée à l'avant du véhicule.
Sur les côtés, figurent les grandes étapes du trajet.
Encore faut-il avoir le temps de les lire...
Le mieux est donc de s'en remettre à la science d'un autre usager qui se fera un plaisir de vous renseigner.
Votre cas sera même examiné par toutes les personnes aux alentours...
En brésilien, bien sûr !
- Troisième étape : Réussir à arrêter le bus.
Votre (vos) voisin(s) vous indique (nt) que l'engin fou qui s'approche est votre autobus.
Vous agitez violemment votre main de haut en bas.
Le bus stoppe.
Ou pas...
- Quatrième étape : Monter dans le bus.
A chaque ville, son sens de montée.
A Brasilia, les passagers entrent dans le bus par l'avant et en ressortent par l'arrière.
A Salvador, c'est le contraire...
- Cinquième étape : Payer son trajet.
Juste après les marches, un tourniquet bloque votre progression dans le bolide.
Un homme trône à côté de l'obstacle : le cobrador.
Derrière lui (ou à l'avant du bus...) s'affiche un prix.
Vous lui tendez votre monnaie et obtenez le droit de faire marcher le tourniquet.
Le tarif est le même que vous fassiez la ligne de bout en bout ou que vous descendiez au prochain arrêt mais n'est pas le même sur toutes les lignes d'une agglomération.
- Sixième étape : Trouver une place assise.
N'y songez même pas aux heures de pointe...
- Dernière étape : Descendre du bus.
Au bon arrêt de préférence...
Votre (vos) voisin(s) vous tape (nt) sur l'épaule pour vous indiquer que vous arrivez à destination.
Entre vous et l'unique sortie, se dresse la foule compressée des usagers.
Vous jouez des coudes et parvenez à la porte du bus.
Le chauffeur marque l'arrêt.
Peut-être pas assez longtemps...
Ou pas du tout...