Nous faisons nos adieux à La Baronne et c'est parti pour une virée semi-piétonne dans les rues de San Francisco.
Tiens...Un café italien.
Je scrute par delà la vitrine et aperçoit une rutilante machine à expresso.
La promenade s'interrompt...
San Francisco a pourtant de très bons atouts pour détourner l'intoxiquée de sa drogue.
Mais quasi 30 jours sans un petit noir, c'est par trop inhumain !
Mes doigts s'emparent fébrilement de l'anse délicate et portent la tasse à mes lèvres.
L'odeur quasi oubliée de l'arabica se propage dans mes narines et enivre mon cerveau.
Le brûlant breuvage réveille mes papilles puis cascade dans mon gosier...
On la fait maintenant cette balade ?
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Un petit tour en tramway ?
Un petit tour en Chine ?
Un petit tour en Espagne ?
Un petit tour chez les hippies ?
Un petit tour en musique...
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Castro street, indique une pancarte.
San Francisco serait-elle Fidel ?
Les deux amies réalisent alors que l'ambiance serait plus gay que cubaine.
Et que la prude Amérique l'est finalement moins que la dévergondée Europe au vu de ce qui s'affiche dans cette vitrine, une spécialité pourtant nommée french letter...
Je rappelle aux plus jeunes d'entre nous qu'à l'aube des années 90, la fine protection en latex était cantonnée dans les arrières salles des pharmacies ou coincée entre le coricide et le mercurochrome dans les rayons des supermarchés.
L'acheteur murmurait alors sa demande à l'employé(e) ou se dépêchait de déposer la petite boîte pourtant discrète au fin fond de son caddie sous le flacon de shampooing et le biactol.
Nous entrons maintenant dans la très honorable boutique et découvrons l'infinie variété des possibilités offertes par ce produit, star unique de ces lieux.
Ne souhaitant pas m'aventurer plus loin sur ce terrain glissant, je conclus donc ce souvenir par l'achat de quelques souvenirs...
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Sans transition aucune, quelques photos du plus emblématique building de la ville.
La Transamerica Pyramid !
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Aujourd'hui, nous voguons outre baie, Sausalito en point de mire.N'ayant pas pris de photo du ferry, je la remplace désavantageusement par celle-ci...
Un regard sur la sinistre prison d'Alcatraz,
Et l'engin nous dépose à terre.Une courte promenade nous permet de rejoindre la curiosité des lieux, un très surprenant quartier d'habitations flottantes.
Je suppose que toutes ces embarcations ne quittent plus leur amarre,
Pour la plus grande joie des voyageurs !
Sur le chemin du retour, je me laisse tenter par l'achat d'un autre souvenir,
Mais j'abandonne l'idée en apprenant que l'engin n'existe qu'en blanc. (C'est salissant le blanc, non ? )
C'est donc les mains vides que nous rallions...
... notre port d'attache !
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Dernière soirée sur le sol américain...Si nous allions en boîte ?
Le réceptionniste de l'hôtel s'enquiert de nos âges - quelle manie ! - avant de nous indiquer le nom d'une rue où nous devrions trouver notre bonheur.
Parées de nos plus beaux atours, c'est à dire de ce qu'il reste après bientôt 5 semaines de vagabondage, nous nous dirigeons vers ce lieu de perdition.
Le videur de la première boîte nous inspecte de la tête aux pieds.
Le jean et le t shirt ne sont apparemment pas le dress code des lieux. Nous n'entrerons pas...
De la deuxième boîte s'échappe un son à faire fuir lions, lionnes et lionceaux.
Nous passons notre chemin...
Une musique typiquement américaine s'échappe alors d'une porte grande ouverte.
De la country, pourquoi pas ?
Nous entrons.
Pas de videur, personne au vestiaire.
Nous continuons sur notre lancée jusqu'au bar où nous nous installons.
Je jette alors un oeil sur les lieux.
Un beau parquet, des messieurs sortis tout droit d'un western, chapeau inclus...
Mais où sont les dames ????
Mon amie m'indique que la serveuse est bien une dame et qu'en cherchant bien, il y en a une ou deux autres dans l'assemblée...
Notre présence ne semble pas déranger la gay assemblée, la musique est sympa, l'ambiance aussi, nous restons.
Commence alors une scène jamais revue depuis...
Les cow boys s'alignent sur plusieurs rangs et entament un square dance magnifiquement millimétré.
Pas sûre que John Wayne aurait apprécié...Bonne soirée !