Carnet de voyage

Des nouvelles d'Asie

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Pour trouver ici, de temps en temps, quelques nouvelles de nos six mois en Asie !
Février 2018
24 semaines
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Namaste ! Quelques nouvelles et nos premières impressions pour celles et ceux que ça intéressera:). Pour commencer par l'arrivée à Katmandou, on a débarqué dans une ville bien animée. Dès la sortie de l'aéroport, en cherchant les bus locaux pour se rendre dans le centre, on a fait la rencontre d'une népalaise qui nous propose de nous guider car elle prend le même bus, et on discute un peu, elle nous guide jusqu'à l'arrêt et hèle le bus, bref : on ne comprend pas grand chose, alors on se laisse porter. Au final, elle descend avec nous et nous met sur la route du quartier « touristique », tout en payant pour nous.. et refusant qu'on lui rembourse ! Cette petite anecdote juste pour essayer de vous faire sentir l'hospitalité népalaise, qui est vraiment appréciable depuis notre arrivée.

Et ça permet de faire un peu passer l'air difficilement respirable de KTM (pour les intimes). En effet la pollution et la poussière déposée dans l'air - car toutes les routes ne sont pas bétonnées - rendent l'air difficile à respirer, d'ailleurs beaucoup d'habitants portent des masques. Pour le reste, la chaleur des habitants mise à part, on apprécie les petites cantines bien épicées de rue, les ptits déj' au kiosque, et la Nepal Ice Beer...et on fait avec la circulation et le joyeux bordel. Des visions décalées nous font sourire, en bons voyageurs innocents : par exemple des moines bouddhistes drapés de rouge en train d'acheter du matos de montagne chez Northface. Une petite balade à pied jusqu'à un "Stupâ" nous a aussi fait prendre conscience des quartiers où vivent les « intouchables », c'est-à-dire sur les bords de la rivière où se mêlent les eaux usées de tous genres à une eau boueuse et insalubre... On prend bien conscience du problème d'accès à une eau saine qui semble se retrouver à la ville comme à la campagne.

Ça me ramène aussi aux motivations de notre voyage, et nous avons rencontré Catherine, à la tête d'une association dont nous avions déjà rencontré des membres à Grenoble. Une partie de leurs activités réside dans la scolarisation d'enfants de deux villages montagneux sur Katmandou. On pourrait participer à leurs occupations sur KTM car ils ne peuvent pas souvent rentrer chez eux, mais la période de jours fériés est creuse et on ne souhaite pas rester trop longtemps dans la ville. Donc lundi prochain on aidera quand même à construire une base de données informatique (ça en fera sourire certains je pense nous connaissant) pour recenser toutes les infos sur ces élèves, et après on s'attaquera à d'autres pistes : on attend des réponses pour du farming très souvent lié à des projets sociaux dans les villages, et d'une autre asso (construction d'école).

Voilà pour les news, et pour finir : depuis deux jours nous avons quitté la grosse ville pour de la rando entre différents villages – assez dur avec le gros sac à dos pour moi !! - ce qui nous a conduits hier soir à un monastère bouddhiste perché sur une colline. Super expérience, vraiment dépaysante... J'avais l'impression d'être dans un des films de notre enfance. On a assisté aux incantations rythmées par le gong et autres instruments insolites pour nous – jusqu'à un certain point car l'heure du repas approchait et qu'Etienne pâlissait à l'idée qu'on le loupe en n'osant pas nous esquiver.... mais l'estomac a gagné, on est partis !... Pour retrouver le réfectoire assis en tailleurs derrière notre petite table et en face de tous les enfants moines-en-devenir. Et aujourd'hui on a continué de randonner et sillonner des rizières et villages, c'est plutôt cool...mais le sac est toujours aussi lourd pour le moment. En tout cas je crois que je fais bien rire les gens qu'on croise avec mon chargement.. certainement car on n'est pas dans la région montagneuse des treks, beaucoup plus touristique...

C'est tout pour le moment... à bientôt !

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Namasté everybody !

Deuxième session de nouvelles, et tout va toujours très bien pour nous !

Depuis la dernière fois les rencontres se sont multipliées, et nous avons quitté la région de Kathmandou pour celle de Pokhara. Après la grosse animation de la capitale, et après 7 heures de bus pour parcourir.... 200 km – les routes sont dans un état difficilement descriptible, notamment depuis le séisme... mais du coup aucune inquiétude à avoir : personne ne peut aller vite – on est arrivés au Lakeside de Pokhara. Ambiance totalement différente, très calme, et paysage presque alpin au bord du lac... mais du coup endroit beaucoup moins authentique, le bord du lac est aménagé exclusivement pour les touristes : hôtels et guesthouses à n'en plus finir, restos moins locaux et plus internationaux, échoppes de souvenirs... Bref, on ne peut pas nier que ça fait du bien quelques jours, mais Kathmandou garde une identité qui nous a plu et qui ne se retrouve pas trop ici.

Mais les mails envoyés et les contacts ont porté leurs fruits ici. Etienne a pu visiter un centre de rééducation axé dermatologie (léprologie) et kinésithérapie, et même pour moi qui n'y connais rien c'était vraiment intéressant. On a pu voir par exemple comment un « Macgyver » local fabriquait des fauteuils roulants avec de la récup, et d'après Etienne tout était bien pensé pour la kiné et ingénieusement conçu avec les moyens du bord. On a ensuite rencontré Julian et Emma, pour un projet de construction écologique. Dans la campagne de Pokahra, ils construisent une structure d'écotourisme à côté d'une ferme et de cultures bio, en utilisant des techniques et matériaux durables. Le but est de lancer une activité touristique afin d'en faire profiter les villageois, et de se spécialiser ensuite dans la formation hôtelière pour des élèves népalais. Mais les délais pour la reprise des travaux étant sans cesse repoussés, et les montagnes nous faisant les yeux doux depuis notre arrivée... Etienne n'a pas résisté à l'envie d'aller les voir de plus près. Et on s'est donc embarqués pour le trek du "camp de base de l'Annapurna", « the ABC " pour les intimes : très bien balisé car l'un des plus classiques, donc aucun pb pour y aller seuls sans guides et porteurs. Pour vous raconter un peu ça, je laisse faire le spécialiste...

Ok micro test, one, two... je prend la suite. Et oui, pas mal de treks peuvent se faire sans porteurs et sans guides. C'est le cas de celui du camp de base des Annapurnas. En fait, le trajet est assez simple à décrire : on remonte une vallée et on la descend. Sauf, qu'avec l'immensité de ces massifs, il faut trois jours pour monter et environ idem pour redescendre.

Ce qui est chouette c'est qu'il y a de la vie et des villages jusqu’à 3000m. On a donc traverér beaucoup de villages, de rizières, de champs, de troupeaux de buffles. On a aussi croisé beaucoup de porteurs chargés comme des mulets, avec gros paniers en osier dans le dos et sangle frontale pour porter des charges de 40kg parfois. J'ai essayé une fois, j'ai bien dis "une fois".... Les villages sont très jolis, souvent en balcon au dessus de la vallée. Nous voila donc au camp de base après les derniers rudes efforts, dus à l'altitude. Magnifique sanctuaire des Annapurnas, entourés de glaciers, d'immenses sommets (dont un 8000!). Tout est démesuré, ça donne le tournis. Tout comme la chartreuse du sommet. On ne nie pas ses origines....

De retour à Pokhara avec des jambes d'acier et la grosse patate, on a vite enchaîné avec le départ pour le campement, prenant part à une équipe bien cosmopolite : charpentier suisse, architecte mexicain, trésorière américaine, et couple de bénévoles italiens, sous les conseils et astuces d'Ogid, jeune népalais participant au projet. Le projet vient d'un habitant du village dont les parents tiennent une sorte de coopérative fermière, et qui nous accueillent pour un dhal bat quotidien en échange des services rendus. Pendant quelques jours, on s'est spécialisés dans la construction en bambous pour avoir des « toilettes » au camp, une table...il fallait aussi essayer d'assainir une maison en bambou et terre abandonnée depuis le séisme, afin de loger plus de travailleurs. On a remis d’aplomb une cuisine de survie et chaque jour Manduri – jardinière employée par la ferme – nous amenait des légumes du jardin. L'occasion de dialogues assez drôles car elle ne parle que népalais. C'était très sympa de prendre part à la petite équipe, et on a aussi pu tester les méthodes de construction en terre battue. C'était super intéressant, on l'a testé sur un coin table et banc sous la direction de Santiago l'architecte, tout est en place pour passer de bons moments après l'effort. C'était aussi l'occasion de mesurer l'ampleur du chantier dans un endroit où aucune route ne passe pour le dernier kilomètre : les matériaux arrivent chaque jour en quatre ou cinq fois chargés sur quatorze ânes... On comprend bien la différence d'approche par rapport à nos moyens. En tout cas Etienne et Julian étaient bien contents de croiser la route des ânes en essayant de remonter une bouteille de gaz, à pied et dans un panier de bambou accroché au front... !

Depuis avant-hier, retour à Pokhara... grâce à un trajet mémorable en jeep où je me suis retrouvée à l'arrière avec trois autres personnes, et... un bélier... ! Mais c'est pour la bonne cause : pour célébrer la fameuse fête de Holi. Les photos parleront pour l'événement. Un journée remplie de couleurs et de contacts humains, qui nous change radicalement de nos propres habitudes et célébrations, et qui réunissait dans la rue les plus petits – pistolets et bombes à eau toute la journée – jusqu'aux plus vieux. Demain, retour au camp pour quelques jours, les travailleurs népalais sont arrivés en renfort pour monter les murs, on a envie de voir ça et un peu d'aide sera sans doute la bienvenue. Pour la suite, on ira sûrement faire un peu de farming dans une famille et apparemment il y aurait des besoins de bénévolat pour l'école de village : rien de sûr, mais ça me motive vraiment. On essaye de se rapprocher de tout ce qui nous ramène à notre idée première de bénévolat, mais on s'est rendu compte qu'il y a énormément de collectes de fonds, plus ou moins bien employées, ainsi que de parrainages financiers, mais au final peu de recherches de bénévoles sans passer par de gros organismes ou des programmes très occidentaux et souvent payants.

Premier couplet de cette chanson : https://www.youtube.com/watch?v=ngC3aaOUbTI

Renaud avait tout compris 😀


A bientôt pour quelques autres nouvelles népalaises !

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Publié le 30 mars 2018

Namaste !

Quelques nouvelles plus fraîches de notre périple. De retour à Pokhara, on est partis pour un farming dans le village de Nalma, afin de rejoindre le projet « Nalmaste », qui nous avait séduits sur le papier. Et on n'a pas été déçus du voyage ! Le village de Nalma est magnifique, perché sur les premières hauteurs au-dessus de la vallée. Seul un bus par jour y monte pour l'approvisionnement, qui charrie villageois et denrées vitales. C'est tout petit, on dormait dans les combles aménagés au-dessus de la petite école... un régal le matin dès 7H pour les études pré-journée scolaire. Nous sommes restés dix jours dans une famille où se côtoyaient quatre générations, de la petite Bakita de 5 mois à l'arrière-grand-mère, assise en tailleur sur son balcon à regarder son petit monde toute la journée.

Nous avons eu des échanges très intéressants avec Rabindra – père de Bakita – qui a lancé un jardin de permaculture et qui connaît déjà quelques réussites, notamment un café délicieux dont on a promis d'écouler les stocks en France s'il parvient à atteindre ses objectifs de culture. C'était bon de changer un peu du thé ! Pour vous expliquer en bref le projet : suite à la venue d'un Grenoblois en reconversion pro, ce jardin a été créé afin de subvenir aux besoin de la famille mais aussi de montrer aux villageois que l'exil vers les villes – ou pire, vers les monarchies pétrolières – n'est pas une fatalité. Rabindra a planté de nombreuses espèces non cultivées généralement dans cette zone, et tout marche. Amandier, caféier, fraises, abricotier et même pruniers se sont greffés aux traditionnels choux, patates, riz, millet. Il a des idées plein la tête, et déjà quelques personnes se sont déplacées des villages alentours pour voir le résultat. On a donc pu légèrement contribuer aux travaux du jardin, et renouer avec l'objectif premier de notre venue au Népal. Le tout en compagnie de Baba, un grand-père plus que bon-vivant, et au rythme d'une chanson tradi népalaise qu'on n'est pas prêts d'oublier. Etienne a aussi pu faire bénéficier Baba et un cousin de séances de kiné bien nécessaires... pendant qu'Yvona, une autre bénévole, coiffeuse en Belgique, coupait les cheveux de toute la petite famille et des garçons du village. De chouettes échanges ! J'en ai moi aussi profité.

De mon côté, je me suis rapprochée de l'école, et j'ai été recrutée illico car une enseignante enceinte se sentait fatiguée.... ce qui pouvait se comprendre : elle a accouché deux jours plus tard ! Dur de s'adapter aux tous petits – trois classes couvrant l'équivalent de notre primaire – bien agités et pleins de questions : « what is your name ? » « what is your mother's name ? », « how old are you ? ». Mais au fil des jours, et assistée d'autres bénévoles puis d'Etienne qui a même fini par prendre en charge des cours de sciences, on a su apprivoiser quelque peu ces enfants plein d'énergie, et on a pu animer cours d'anglais, de sciences, de géographie... Ils étaient beaux à voir, tous en uniformes, de la « nursery » au CM2, la main sur le cœur tous les matins pour chanter l'hymne suivi d'une ribambelle de comptines en anglais. Ils préparent de grosses évaluations de fin d'année, car c'est bientôt le nouvel an népalais qui conïncide avec une nouvelle année scolaire. Ici maternelle et primaire se font en anglais intégralement, avec quelques heures de cours de népalais. Babou, le ptit mec de la famille – 3 ans et demi et un caractère d'enfer ! - nous a impressionnés en traçant ses lignes d'écriture, apprenant simultanément alphabets anglais et népalais.


On a donc partagé le temps entre l'école, le jardin, les discussions avec la famille, la cuisine où on s'est fait une place peu à peu, ce qui permettait de bénéficier enfin de la présence et des discussions des femmes de la famille. Au bout de dix jours, on se sentait presque un peu chez nous. La vie s'écoulait paisiblement, souvent sans électricité, mais avec douche solaire et cuisine au feu, ça passait. On était bien bien bien à Nalma !

Mais le temps passe et on avait aussi envie de voir un peu le sud : nous sommes à côté du parc national de Chitwan – rhinos, crocos, tigres, ours et autres d'après la légende. Le changement de paysages et de température est radical, on a chaud ! Depuis quelques jours dans une nouvelle famille, on consacre nos après-midi à la peinture murale dans les salles de classe. Abécédaire, nombres, couleurs... l'occasion de revoir ses classiques. En prévision dans les jours à venir, une petite balade dans le parc, pirogue et marche à pied : avec un guide et armés de batons !!! Et puis on remettra les voiles pour Kathmandou, pour accueillir une équipe de choc que nous attendons de pied ferme. A suivre : Etienne et ses drôles de dames.

Bises à tous, on vous envoie du soleil pour le début du printemps.

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Namaste !

Quelques nouvelles avant de quitter le Népal pour de nouveaux horizons. Le dernier mois a été bien rempli et animé, on n'aura pas eu le temps de s'ennuyer dans ce beau pays. Nous avons repris des activités plus touristiques grâce à la visite plus qu'appréciée des sœurs/belle-roeuss puis de Marie-Hélène et Quit'. Une équipe de choc ! Et c'était booon de manger un peu de bon fromage et de chocolat. Etienne, de son côté, aura tout particulièrement apprécié les heures passées dans les souks de Thamel, cf. photos. C'était bien sympa de découvrir de nouveaux endroits comme de retourner là où on avait passé de bons moments, et de partager ces souvenirs. On n'oubliera pas la découverte de Bhaktapur, une ville ancienne aux portes de Katmandou, son architecture est très belle, et on y était pour le nouvel an népalais, une fête très importante pour la ville. On est arrivés au milieu de cortèges d'offrandes pour les dieux – âmes sensibles s'abstenir pour ce qui est des têtes de chèvres ou de buffalos. Des files indiennes de femmes aux habits traditionnels avaient envahi les rues chargées de plateaux d'offrandes. Et on a assisté à la sortie d'immenses chars en bois, que de très jeunes et moins jeunes hommes s'efforcent de tirer à la corde dans les rues. Bref, bonne année 2075 à vous tous !!! Puis on a pu faire un petit trek de 4 jours avec celles qui restaient un peu plus longtemps, l'occasion de découvrir une autre région montagneuse, et pour nous, de nous mettre en jambe avant le Manaslu.

Car il a fallu se dire au-revoir et avec Etienne nous avons enchaîné dès le lendemain pour une grosse rando de 15 jours autour du massif du Manaslu. C'était un peu notre grosse activité touristique au Népal, et on n'a pas été déçus. Accompagnés d'un guide – obligatoire pour cette zone – on a marché une quinzaine de jours dans cette région himalayenne encore un peu préservée du tourisme. C'était très beau ! Des sentiers découpés au milieu des falaises, aux ponts suspendus, en passant par les cascades qui n'en finissaient pas, le début de l'ascension vers la haute montagne était déjà assez incroyable. Chaque jour on croisait des centaines d'ânes en caravanes, car la route s'arrête vite et ça reste le seul moyen d'acheminer les denrées nécessaires dans les villages. Je n'oublierai pas les ânes chargés d'énormes paquets rectangulaires, qui charriaient en fait les séries de nouveaux manuels scolaires pour la rentrée à l'école de Philim. Et puis les jours passant on s'est retrouvés dans quelques villages très reculés, à 6h à pied du Tibet...et au milieu des premiers yaks (enfin !). On n'oubliera pas non plus le village de Samdo, construit par des réfugiés tibétains il y a une ou deux générations, et notre accueil chez une jeune femme qui nous a concocté un thé tibétain qu'on ne pouvait pas refuser... avec sel et beurre de Yak...c'est...spécial. Etienne finissant toujours les assiettes et godets – surtout pour le roksi – cette fois je me suis dévouée, alors je vous cache pas le léger malaise quand j'ai eu fini la tasse et qu'elle nous a montré son beurrier : une espèce d'outre en peau et poils de yak, renfermant un beurre à l'odeur de vieux fromage. Mais une belle expérience quand même ! Après Samdo, on a pu tester le camping à plus de 4000. Heureusement, on a été bien chanceux niveau météo : ni vent, ni neige. Puis avant même le lever du soleil ce fut la lente ascension vers le col du Larke, à 5160m... une vue complètement dégagée, des sommets enneigés au plus près... mais une capacité respiratoire au plus bas me concernant. Etienne m'attendait à l'arrivée, il a fallu se remettre, mais c'était fou. Après il ne restait « plus qu'à » redescendre, ce qui nous a quand même pris quelques jours, dans des paysages toujours aussi sympa, avec en prime une forêt de rhododendrons, et une bonne soirée avec d'autres Français rencontrés en route et bien cools, qui fêtaient tous les deux leurs 30 ans le jour du col. L'occasion de goûter au roksi (l'alcool local, de riz, de millet, ou autre) version chaude.

Nous voilà donc de retour à Kathmandou pour quelques jours avant le départ pour le Cambodge, et autant vous dire que le programme est absolument inexistant d'ici là, ce qui fait aussi du bien.


Bises à vous tous !

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Publié le 13 juin 2018

Susaday ! Et oui, fini le Namaste, on a dû se mettre au khmer. Quelques nouvelles depuis notre départ du Népal : le voyage se poursuit tranquillement, on a toujours la forme !

L'arrivée à Phnom Penh fut plus que dépaysante, on ne s'attendait pas à une telle différence par rapport au Népal, notamment en termes de développement. Grosses voitures à foison, routes goudronnées et gros immeubles qui poussent comme des champignons... Katmandou nous a paru bien loin ! Nous avons profité de la capitale quelques jours, avant d'aller (enfin!) à la mer. Et c'était chouette ! Crabe au poivre de kampot sur le marché, squids à gogo, visite d'une plantation de poivre (grande spécialité de la région), couchers de soleil incroyables, et départ pour trois jours sur une île paradisiaque. Là encore, le changement par rapport à la haute montagne du Népal était radical...mais pas des plus désagréables.

Ensuite, quelques jours en scoot à la campagne, où nous avons pu découvrir de nouveaux paysages, voir des fabriques de galettes de riz et manger des springs rolls sur place chez l'habitant, circuit hyper direct de la fabrique à l'assiette. Bref, l'acclimatation ne nous a pas posé trop de problèmes...

Dès notre arrivée à Phnom Penh, on a pu constater que les ONG sont nombreuses et surtout très actives au Cambodge, notamment pour la scolarisation et la formation pro des jeunes. De nombreux restaurants d'application proposent de soutenir des centres de formation associatifs par exemple, et on a même pu aller au spectacle. Et oui, soirée cirque à Battambang, dans une école artistique très dynamique ! Des enseignants forment de jeunes élèves aux arts visuels et aux arts du spectacle. L'endroit et le show valaient le détour. Du coup, ça nous a aussi donné envie de refaire un peu de bénévolat comme au Népal... alors le séjour s'est fini dans une ferme de permaculture créée il y a quatre ans. Olivier et Darin, un couple franco-khmer, nous ont accueilli parmi une dizaine d'autres bénévoles dans leur ferme, et ça restera vraiment marquant pour nous, une très belle rencontre. Ils ont réussi à transformer un terrain peu fertile et assez abîmé en véritable petit éco système, en replantant des arbres, et en cultivant en appliquant les principes de la permaculture... et ça marche ! Alors on a bêché, planté, arrosé...et appris plein de choses. Je pense qu'Etienne aurait pu finir le voyage chez eux, mais même si c'était pas de tout repos, ça m'a aussi beaucoup plu. Commencer la journée en ramassant des butterfly-peas (fleurs bleues) utilisées ensuite pour le thé du matin, ou séchées pour la vente future, c'était beau. Et s'il y en a parmi vous que ça intéresse, voici le lien d'une présentation d'Organikh :

Enfin, je dis qu'on a fini le séjour à la ferme... mais on ne pouvait pas faire l'impasse sur quelques jours à Siem Reap pour visiter les temples d'Angkor. Les photos parleront d'elles-même...c'était très beau !

Voilà pour ces quelques nouvelles d'Asie du Sud Est, on vous écrit à présent du Laos, où les premiers jours nous ont conquis, le rythme plus que paisible est contagieux, et les paysages s'annoncent très sympas.

Bises à vous tous !