Carnet de voyage

Malaisie

11 étapes
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Selamat Pagi !
Du 6 août au 3 septembre 2019
29 jours
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On vous laisse découvrir notre périple malaisien au travers des récits d’Hugo, Georgi et Maya.

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Mardi 6 août. Nous y sommes ! Après des mois d’attente, direction la Malaisie pour y retrouver Diana et Arthur. Pour l’occasion, nous voyageons avec Qatar Airways. Incontestablement le vol le plus agréable de ma vie ! Coussin, couverture, bouchons d’oreille, masque de sommeil, films et série à gogo, repas de qualité… Un pur plaisir. Nous sommes néanmoins ravis d’atterrir à Kuala Lumpur après 20 heures de vol et une grosse galère pour sortir de l’aéroport, sécurité oblige.

Pour rejoindre l’hôtel en revanche, c’est bien plus facile. Après avoir échangé quelques euros en ringgit, on télécharge l’application Grab, le Uber local. Pour environ 15 euros, nous rejoignons notre hôtel situé à 50 minutes de l’aéroport.

Après avoir déposé nos bagages dans la chambre d’hôtel et assisté à l’interminable câlin entre Maya et Diana, nous allons directement manger en ville. Et là, c’est une excellente surprise qui nous attend. Pour à peine 2€, c’est un petit délice qui nous attend. Une excellente et copieuse assiette de fried rice chicken (poulet riz pour les intimes) et un coca bien frais. Pour la bière, on repassera, restaurant musulman oblige.

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Le lendemain, direction la Mosquée. Problème, les filles sont en shorts et en débardeurs. Impossible d’y pénétrer, faute de vêtements adéquats. On revoit donc nos plans et visitons le musée du textile ainsi que les galeries d’art de Kuala Lumpur. Deux lieux particulièrement intéressants. Mais Kuala Lumpur n’est, pour l’heure, qu’une courte étape de notre voyage. On rentre donc à l’hôtel, profitons de la (magnifique) piscine et nous activons pour prendre un bus de nuit, direction les Îles Perhentian. Ce n’est pas pour me déplaire, Kuala Lumpur ne m’ayant, à première vue, pas transcendé. Les nombreuses voitures et la pollution m’ont en effet un brin dérangé.

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Le bus est propice au sommeil. On est très bien installé mais un épisode va venir semer la zizanie.

4 heures du mat’. Le chauffeur décide de faire une pause sur un grand parking. Maya hésite à aller aux toilettes et décide finalement de s’y rendre quelques minutes avant que l’on reparte. Le chauffeur nous avertit : dans 5 minutes, on décolle ! J’accompagne donc Maya en la pressant mais ai l’impression qu’elle met un temps fou ! Pour être honnête, je crois que j’étais à moitié somnambule. Bref, Maya ressort des toilettes, je râle et on repart au bus au pas de course. Problème, le parking comporte une quinzaine de bus, tous alignés. Problème numéro 2, j’aperçois un bus de notre compagnie démarrer. Dans ma tête, c’est le début de la fin. Je deviens fou et me mets à courir derrière le bus en hurlant. Mais comment Georgi, Arthur et Diana ont-ils pu oublier de prévenir le chauffeur ? Ils ont dû s’endormir, les enfoirés ! Maya a de son côté l’air beaucoup moins inquiète que moi. Et là, j’aperçois Georgi au milieu du parking, chaussettes aux pieds. “Mais qu’est-ce que vous foutez, il est là notre bus !” Ah… Cerise sur le gâteau, le chauffeur du bus était en train de se délecter du spectacle, hilare. Un grand moment, surtout pour Georgi, très heureux de raconter cet épisode à Arthur et Diana.

Finalement, on arrive sain et sauf à Kuala Besut, ville où nous devions prendre le bateau pour rejoindre les Îles Perhentian. En parlant du bateau, je dois avouer que j’ai été très surpris. Si Arthur nous annonçait un ferry, il n’en est rien. Nous prenons un petit bateau à moteur qui va vite, certes, mais qui secoue énormément. Au moins, ça réveille !

Arrivés sur l’île, c’est la détente totale. Même si nous démarrons ces quatre jours par l’île Kecil, moins paradisiaque car assez sauvage, on ressent l’énorme potentiel du lieu. Toutefois, la nourriture est un peu plus chère et il n’y a aucun distributeur sur l’île. Evidemment, nous ne l’avions absolument pas anticipé ! En outre, il est impossible de se déplacer sans passer par la case “taxi boat”. Un mode de transport surprenant mais finalement très agréable et assez fun, surtout lorsque la météo est capricieuse (sauf pour les trouillards).

Peu importe le mode de transport, on décide de se rendre au “Village” où quelques restaurants sont implantés. En fait, cet endroit représente en quelque sorte l’envers du décor. Les locaux n’ont pas grand-chose pour vivre mais tout le monde semble heureux. Certains d’entre eux organisent un petit barbecue de fortune pendant que les petits jouent au foot, forcément.

Curieux de voir des plages un brin plus touristiques, on se rend alors à Long Beach. Et là, ça envoie du lourd. La plage est magnifique, la mer est claire comme de l’eau de roche et des bières sont (enfin) en vente. Alors, il est où le bonheur ?

Debout, soldats. Le lendemain, on se réveille relativement tôt et projetons d’aller à Coral View, une plage considérée comme familiale située sur l’île Besar. Ni une ni deux, on appelle notre “chauffeur” de taxi, un certain “Joe” (pour de vrai) et nous nous rendons sur ce petit coin de paradis. C’est le début des sessions de snorkeling de haute volée. Les coraux sont fous, les poissons somptueux. On croise même un requin à pointe noire ! En outre, la plage est également réputée pour ses singes. Je décide alors de faire une petite excursion dans la forêt mais reviens bredouille.


Le soir, nous retournons à Long Beach, plage qui se transforme en mega boîte de nuit une fois le soleil couché. “Ne buvez pas trop”, nous lâche Joe en nous déposant. Ça, c’est bon signe ! Jongleurs, cracheurs de feu, du people à foison, ok, ça s’annonce vraiment pas mal. Surtout, l’ambiance est clairement en train de montée d’un cran. Allez hop, tournée générale, avec des verres sacrément dosés ! On rappelle que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, évidemment. Aux alentours de 2h, on décide de rentrer, aussi parce que Joe s’inquiétait d’un éventuel changement de météo. 2h, c’est absolument parfait. C’est l’heure du Multi Ligue 1 ! Inutile de rappeler à Arthur que j’ai fait un 4 sur 5 sur mes paris sportifs et qu’il me doit 70€ après m’avoir conseillé de jouer Bordeaux.

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Le réveil à 9h est loin d’être sympathique. Bizarrement, un petit mal de crâne s’est installé. Le choix du petit-déj est donc tout trouvé : fried rice - chicken - coca. Après tout, il faut reprendre des forces avant de s’aventurer vers Turtle Beach. Le plan, c’est de nager avec les tortues. Enfin… c’était le plan. Joe nous prévient qu’il n’y a pas de tortue sur la plage en question. L’idéal, c’est de retourner à Coral View. Joe le tacos nous a jamais déçus, on décide donc de lui faire confiance. BINGO ! A peine arrivé là-bas, on aperçoit une tortue qui nage et passe sous notre bateau. Superbe. On se précipite donc pour aller la voir mais… Plus de tortue.

Dans l’après-midi, Arthur décide de retenter sa chance et est récompensé de ses efforts. Quel homme. Parti au large, il réalise le plus grand 100 mètres nage libre de l’histoire pour venir nous chercher. Moi, je continue ma sieste. Le tuba et les lunettes m’étouffent un peu, tandis que je suis très peu à l’aise au large. Sur ce coup-là, je déclare forfait, honteusement.

Pendant que Georgi, Maya, Diana et Arthur observent la tortue, je continue de somnoler. Soudain, une femme me réveille. “Sir! Sir! SIR!!!” Je me tourne vers elle, ouvre les yeux et là, je tombe quasiment nez à nez avec un varan. Ça a beau être (relativement) inoffensif, j’avoue avoir lâché un cri dont je ne suis pas très fier. Le varan finira par se poser sur la serviette de Maya deux petites minutes, je n’y vois pas d’inconvénient. Je n’arrive évidemment plus à fermer l’oeil et décide de (re)partir en expédition à la recherche de singes. Encore raté.

En fin de soirée, on rejoint notre nouvel hôtel, à quelques mètres de Coral View. Pour ma part, c’est une nuit en deux parties qui m’attend, avec un délicieux réveil à 3h pour regarder PSG-Nîmes. Quand on aime, on compte pas !

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Dernier jour sur les îles Perenthian. Diana et Arthur décident d’aller snorkeller, tandis que Georgi va se faire masser. De notre côté, Maya et moi nous lançons dans un trek à la recherche de singes (eh oui, encore !). Dans la jungle, nous ne verrons qu’un ver-de-terre et un escargot. Pas fou... Cette fois, c’est foutu. Il ne reste que 2h avant le départ pour George Town, ce qui enterre nos chances de voir les petits monstres. Maya me motive tout de même pour profiter des dernières heures qui s’offrent à nous. Direction la plage pour une ultime baignade. Un choix payant. A peine arrivés, Diana et Arthur nous avertissent de la présence d’une tortue pas très loin du rivage. On fonce et partageons un joli moment avec Franklin. De quoi atténuer légèrement ma déception liée aux singes.

Alors que Georgi, Diana et Arthur testent la plage d’à-côté pour snorkeller, Maya et moi retournons nous baigner. Et là, l’improbable va se produire. Pendant qu’on débriefe les quatre jours passés à Perhentian, j’aperçois au loin un arbre bouger violemment. Dis donc, l’écureuil doit être vraiment balaise. Je vois ensuite un couple pointer du doigt l’arbre en question et préviens Maya. “Il se passe un truc là-bas ! Putain, je crois qu’il y a un singe !” Maya a à peine le temps de me répondre que j’ai déjà mis le turbo. Je sors de l’eau, oublie ma rupture du ligament croisé, mets un nouveau coup d’accélérateur sur la plage et arrive devant l’arbre. Le petit est bien là, tranquillement posé dans son arbre. Je le fixe une dizaine de secondes avant de prévenir Maya. Quand elle me rejoint sous l’arbre, le spectacle commence. Le singe descend de son arbre et s’installe à nos côtés. Et puis c’est toute la famille qui débarque. Ah, quel plaisir ! Maya va chercher les trois snorkelers qui rappliquent très vite. Clairement, le séjour ne pouvait pas mieux se conclure...

Ça y est, c’est l’heure du départ ! Comme à l’aller, on prend un bateau un peu bancal. Sauf que cette fois-ci, il n’y a aucun toit ! Le trajet est catastrophique. Flippant, même. La mer est agitée et le pilote semble prendre un malin plaisir à nous effrayer. On est même à deux doigts de se renverser à trois reprises ! On en ressort trempés, surtout Georgi et Maya, qui pourraient carrément essorer leur t-shirt...

Le périple étant terminé, on se rend dans un hôtel de transition, non loin de l’aéroport de Kota Bharu. L’établissement ressemble en fait à une grande maison de famille. D’ailleurs, les hôtes nous proposent de nous faire à manger. Même les enfants de la famille mettent la main à la pâte pour nous préparer un petit festin. Thé, brochettes, gâteaux de riz... Voilà un repas aussi authentique que délicieux. On va se coucher le ventre plein mais avec une courte nuit en perspective. Réveil à 6h pour rejoindre George Town !

Hugo, beau-frère de Diana

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Le soleil n’a pas encore montré le bout de son nez mais le réveil sonne déjà. Le temps de finir de ranger nos affaires et nous partons pour l’aéroport de Kota Bharu où nous prendrons l’avion pour la prochaine étape de notre voyage : Georges Town sur l’ile de Penang, capitale culinaire et culturelle de la Malaisie.

A notre arrivée, nous prenons un grab direction l’hôtel, il nous reste encore une bonne demie heure de trajet. On a hâte et on a faim. On charge les bagages à l’arrière et Diana avec. On ne la voit presque plus sous la montagne de sacs. En pénétrant dans le grab, une odeur de melon envahi nos narines. Sympa si on aime le melon, mais une fois installés, une autre odeur beaucoup moins sympa se mélange au melon : c’est l’odeur des baskets mouillées de Maya !! C’est horrible et il faudra tenir 35min. heurk ! Bon j’avoue que les miennes aussi participent à l’odeur.

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Arrivés à l’hôtel nous nous installons à la piscine en attendant de pouvoir avoir la chambre. Elle se trouve au 11eme étage et nous offre une vue magnifique sur la ville, la mer et en arrière-plan la côte malaisienne. On a tellement faim, Diana et moi partons donc à la recherche de vivre pour nourrir toute la smala. BINGO !! On trouve un food-court chinois juste à côté où tout à l’air délicieux. C’est la première fois pour moi que je découvre le concept du food-court et je l’ai tout de suite adopté. Au retour à la piscine on est accueillis comme des héros de guerre de retour du front par le reste de la team. C’est un régal !

Je me rappelle encore du message d’Arthur avant que l’on arrive en Malaisie : « préparez vos bidous. »

Une fois notre ventre bien rempli, nous partons faire un petit tour dans la ville à la découverte des maisons historiques du centre qui ont offert à Georges Town l’honneur d’être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les shophouses sont partout. Ce sont des bâtiments plutôt bas avec au rez de chaussée des boutiques et petits commerces. Les arcades sur la rue placent en retrait les boutiques et offrent au piéton un peu d’ombre alors que la chaleur est étouffante au soleil.

Notre chemin nous amène ensuite vers le chew jetty, quartier chinois composé de maisons en constructions bois, bâties à l’époque sur des pilotis protégés étrangement par des seaux en plastiques.

Le soir nous décidons de retourner au même food-court qui nous a régalé ce midi. Le temps de préparer notre commande on s’installe à une table et on a la chance de profiter d’une soirée karaoké. Les chanteuses se succèdent et sont toutes sur leur 31 dans de belles robes de soirées. Elles chantent et en récompense, elles reçoivent un bouquet de fleur si leur prestation est bonne.

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Après une bonne nuit de sommeil, nous commençons la journée avec une visite d’une grande maison servant aussi de temple à clan chinois de la ville : le Khoo Kongsi. Ce temple a vraiment l’aspect du temple chinois que l’on a tous en tête avec des grandes toitures courbées surmontées de décors et de dragons colorés.

Nous poursuivons la journée avec la visite de la blue mansion, grande demeure appartenant à un homme d’affaire chinois parti de rien et qui a fait fortune au XIXe siècle. C’est un exemple de conception avec un style architectural mélangé entre le chinois et l’anglo-saxon.

Le soir, on prend la bonne habitude de diner dans un food court. On se met tous à la recherche de nouvelles saveurs au milieu des stands proposant pléthore de plats. Heureusement il y a beaucoup de photos pour nous guider dans notre choix mais ça ne m’empêchera pas de tomber sur ce qui sera le pire de mes repas : Char Hor Fun.

C’est une espèce de soupe visqueuse et gluante avec des morceaux non identifiés flottants dedans. A éviter à tout prix…

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Ce matin il pleut comme vache qui pisse. Arthur qui est notre guide culinaire nous a trouvé un food court pour le petit déjeuner. Il part de son coté, à la recherche d’un pancake aux cacahuètes dont il a entendu parler mais il reviendra bredouille.

On arrive à la Pinang mansion. Le bruit court que celle-ci est encore plus belle que la Blue Mansion. Effectivement elle est magnifique en revanche la restauration du bâtiment laisse à désirer et surtout le guide est bien moins intéressant.

L’après-midi sera sur le thème du street art. Georges Town est reconnue pour son dynamisme culturel et on le ressent bien en parcourant la ville. Des objets urbains sont mis en scène un peu partout, créant de beaux tableaux sur les murs de la ville. Notre chemin nous amené vers le Hin bus dépôt, un ancien dépôt de bus réinvesti par des artistes créant un centre culturel.

Avant de rentrer faire une pause à l’hôtel, on retente notre chance pour trouver le pancake à la cacahuète. Après l’échec de ce matin, on se régale finalement au goûter.

Le soir on ne déroge pas à la nouvelle règle, FOOD COURT ! On tombe sur sans doute le foodcourt le plus propre de la ville. Il y a de très bon prix sur la bière (l’équivalent de 3,5€ la bouteille de 650ml) ce qui nous convainc d’y passer une grande partie de la soirée. Une des plus belles soirées de notre voyage… Parfait pour terminer sur cette belle note notre passage à Georges Town.

Georgi, frère de Diana

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Une fois arrivés à la station de bus, direction Cameron Highlands. Arthur reçoit un appel de l'hôtel nous informant que nous n’avions pas payé la taxe de séjour de 30 ringgit (soit 6,50 euros environ). Oups. Coincés à la station de bus, un gars de l’hôtel part immédiatement nous rejoindre pour récupérer les sous.

Le trajet en bus s’avère très mouvementé au vu de la conduite “approximative” du conducteur dans les routes de montagnes !

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Nous arrivons sur place aux alentours de 19h30 : il pleut et le conducteur ne nous emmène pas jusqu’à l'hôtel, justement pour cette raison. Enfin je crois... Les Grab n’étant pas présents dans cette région-là, nous entamons une petite marche de 15 minutes en direction de l'hôtel.

La ville de Tanah Rata est plutôt moche : bétonnée et polluée. Et à l’appartement, c’est ultra strict, à la limite de la dictature : pas de chaussures à l’intérieur, pas le droit de cuisiner du porc, de boire de l’alcool, de fumer ou encore d’apporter du durian. Heureusement, ce soir-là c’est barbec à volonté dans un restaurant d’à côté ! Une marmite est installée au milieu de la table entourée d’une plaque en aluminium. Légumes, poulet, porc, nouilles... C’était vraiment bon, quoi qu’un peu trop épicé à mon goût. Les gars se sont blindés le bide et ont eu beaucoup de mal à digérer ce repas par la suite...

Le lendemain matin, nous partons en taxi (à 4 sur la banquette arrière) direction les plantations de thé BOH. Nous avons dans l’idée d’y rester une bonne demi-journée, mais le chauffeur de taxi nous propose un aller-retour à condition que nous ne restions pas plus d’une heure sur place. Il nous assure que la visite de l’usine ne dure que 5min alors que 30min de visite était indiquée dans le routard. Nous acceptons avec appréhension.

Sur la route, le chauffeur nous raconte l'histoire de cette région dans laquelle il vit depuis toujours. Sa mère travaillait aux plantations. Il nous détaille comment la région s’est selon lui enlaidie depuis quelques années : les Anglais qui colonisaient la Malaisie, avaient instauré une hauteur maximum de 4 étages pour les immeubles. Une fois partis en 1957, les constructions fusent et dépassent de loin les 4 étages. Le béton et la pollution gagnent alors du terrain dans cette région qui voit sa température moyenne augmenter de 3 degrés en seulement quelques années...

Néanmoins, les plantations sont, elles, très belles. De grands escaliers les traversent et nous permettent d’accéder à un superbe point de vue.

Là-haut, on y trouve aussi une boutique cadeau, un restaurant et la fameuse usine de fabrication de thé. La visite de l’usine ne dure finalement que 5 minutes, et nous retrouvons notre chauffeur de taxi 1h plus tard.

Nous arrivons à la Smoke House, ancienne maison style british. À l'arrière de la maison, on retrouve un magnifique jardin très fleuri. Nous nous installons à une table pour y prendre le thé et des skons, accompagnés de confiture et de crème : délicieux !

Hugo, qui n’en finit jamais de se tâcher au cours du séjour, s'assoit sur une baie rouge, ce qui a rendu hilare le frérot.

Sur ce, nous prévoyons de partir manger et d’enchaîner une après-midi Uno dans un parc, mais le temps nous fait faux bond au cours du repas… Uno à l'appart !

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Une soirée billard indien nous attend ! Une première pour nous tous. J'ai abandonné dès la première partie car les pichenettes dans les jetons n'étaient pas indolores. Arthur et Hugo improvisent une protection de l'ongle avec un morceau de carton et du sparadrap. Une très belle découverte.


Le lendemain, dès 7h du matin, nous partons direction la capitale ! Courte nuit et dur réveil, surtout pour les gars qui ont suivi le match Nantes-Marseille en fin de soirée (un bon match de merde apparemment).

Pas très grave, on dormira dans le bus ...

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C’est sans aucun doute le pire trajet de bus du séjour ! La clim à fond, on sort nos K-way pour se réchauffer un peu. On essaye tant bien que mal de dormir mais c'est sans compter le chauffeur de bus qui s’acharne sur son klaxon rouillé durant près de 2h avant chaque virage pour prévenir de sa présence. Arthur et Diana sont finalement les seuls à trouver le sommeil, une fois descendus de la montagne.

Enfin arrivés à Kuala Lumpur, nous déposons nos bagages à l'hôtel et partons pour la mosquée Sultan Salahuddin Abdul Aziz, la seconde plus grande mosquée d'Asie du Sud Est. Pour Diana et moi, la visite se fait voilée et vêtues de tuniques bleues foncées.

Nous finissons l’après-midi à la piscine - payante - de l'hôtel. Une petite négociation finement menée par Arthur nous donne accès gratuitement à la piscine pour nos deux jours sur place au lieu des 200 ringgit (43 euros) initiaux !

Nous décidons de passer la soirée au night market de Petaling Street. C’est immense. Des rangés entières de stands, sur lesquels nous pouvons y trouver toutes sortes de contrefaçons, inondent le paysage.

Pas vraiment intéressés, nous tombons sur un food court où nous passerons le reste de la soirée entre chicken sésame et bières.

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Notre dernière journée s’est organisée entre détente à la piscine de l’hôtel et visite des grottes de Batu.

Les grottes de Batu sont un endroit vraiment sympa à visiter. En arrivant sur la place principale, aux pieds des grottes, on tombe sur une statue de Murugan, une divinité hindoue, haute de 43 mètres. A gauche de la célèbre statue, les escaliers multicolores qui permettent d’accéder aux grottes, égayent le paysage.


Les macaques nous accompagnent tout au long de la montée vers les grottes. Ils ne sont pas aussi agressifs que nous le pensions, sans doute parce qu’ils étaient trop occupés à veiller sur leur nourriture distribuée par les touristes.

Diana, une touriste particulièrement à l’écoute des macaques, leur a jeté sa solution désinfectante pour les mains pour se débarrasser des singes qui lui courraient après, pensant qu’il s’agissait de nourriture. Chapeau à elle.

A noter que les face-à-face, ils n’apprécient pas ! Alors que Diana insistait (longuement) pour que je m'approche d'un singe dans l’optique de prendre une photo, le macaque n'a absolument pas apprécié notre proximité, n’hésitant pas à me montrer ses dents.

Les grottes sont d'une hauteur impressionnante ! Dedans, on peut y voir quelques temples vraiment jolis et très colorés, bien qu’ils ne soient pas les plus étonnants que nous ayons vus.

En revanche, les grottes étaient envahies de pigeons, et sans surprise, l’un d’eux a déféqué sur la tête d'une touriste sous nos yeux. La pauvre a fondu en larmes (et j’en aurais fait autant), c'était terrible ! Un petit conseil pour cette visite : mettez une casquette… et fermez bien la bouche.

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Voici l'heure de notre dernière soirée en Malaisie, et l’une des meilleures ! On se détend autour d'un apéro au bord de la piscine et se laisse tenter par des parties de billard (américain cette fois). Moment détente qui s'éternise finalement jusqu’à 22h30. Toutefois, il est inenvisageable de rater notre dernier repas !

On décide de sortir manger dans notre food court habituel qui, évidemment, est fermé. Nous partons alors à la recherche d’un restaurant ouvert et tombons par chance sur un restaurant barbecue exceptionnel !

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Le ventre plein et la tête remplie de souvenirs, nous repartons le lendemain matin, direction Paris et de nouvelles aventures à venir.

Maya, sœur de Diana

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Réveil à deux. Réveil calme. Trop calme. La petite famille est partie tôt ce matin, direction notre chère et belle France. Je crois qu’une petite partie de moi aurait aimé repartir avec eux. Non. À choisir, j'aurais bien sûr préféré qu'ils restent un peu plus longtemps avec nous. C'est donc avec une légère vague à l'âme que l’on reprend la route pour la petite ville de Malacca. Arthur se moque gentiment de moi parce qu'au fond, c'est vrai que je les retrouve dans deux semaines. J'essaye de faire aller mais j'y peux rien, je suis une émotive moi. Mais bon, on ne va pas se plaindre d'être à l'autre bout du monde qu'ils disaient. Puis on arrive à Malacca, et ça aide pas mal à me remettre d'aplomb.

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Située à 150km de Kuala Lumpur, cette petite ville est absolument pittoresque.

Nous débarquons donc dans ce lieu haut en couleur, dans tous les sens du terme. On pose nos bagages dans un hôtel de type colonial, absolument charmant, avec vue sur le lac. Le soir on ira dîner dans un food court, à deux portes de l'hôtel, avant de se balader au bord de l'eau entre belles bâtisses street artées et petits restaurants. Un moment plutôt romantique, très agréable.

Le lendemain, on part à la découverte de Malacca et on est immédiatement saisis par le calme olympien ! Arrivant de Kuala Lumpur, ça fait un sacré choc, et surtout un bien fou ! On passe deux jours à flâner dans les rues pimpantes de cette cité et nous tombons sous le charme de cette ambiance paisible et chaleureuse. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle se distingue par l’absence de gros building qui caractérisent habituellement le paysage urbain malaisien. Et ça fait du bien ! Elle présente plutôt une multitude de bâtiments coloniaux, d'époques et de styles confondus. Car en effet, Malacca a connu une histoire riche en rebondissements, passant aux mains des portugais, des hollandais, puis des britanniques avant de retrouver ses origines. Chacun de ces peuples a laissé les traces de sa colonisation et a fait naître une terre multiculturelle tout à fait remarquable. C'est au sein de ce magnifique mélange que les temples bouddhistes, églises et mosquées cohabitent joyeusement et nous offre un formidable exemple de tolérance et de savoir vivre.

Évidemment, nous ne manquons d'aller visiter les "immanquables" de Malacca, notamment l'hôtel de ville hollandais couleur cerise, l'église portugaise Saint Paul ou encore les ruines de la forteresse de Santiago. Mais ces édifices, victimes de leur succès, sont dénaturés par l'essor touristique marqué par une présence effarante de chinois, de boutiques de souvenirs attrape couillons et de trishaws, ces tuk-tuk kitch à souhait qui hurlent du despacito ou senorita en boucle. Vous l'aurez compris, c'est plutôt l'authenticité des demeures que l'on croise au détour des petites rues qui nous ont fait succomber au charme de Malacca. On sera toutefois séduit par la mosquée flottante et tout spécialement le spectacle qu'elle offre au coucher du soleil, lorsqu'elle s'illumine de bleu-vert, avec en fond de toile les couleurs rouge-orangé du soleil.

Et c'est sur cette note lumineuse que se termine notre escapade malaccoise.

Fatigués de barouder, on décide de terminer notre aventure malaisienne et surtout notre long périple sur la petite île de Pangkor. Au programme, chill et farniente!

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Après tout de même 7h de bus et une petite trentaine de minutes en bateau, nous voilà donc sur cette petite île, jusqu'ici épargnée par le tourisme de masse. On y découvre alors un paysage local, qui nous dévoile la face cachée de ce pays, les habitants toujours le cœur sur la main mais des déchets à leurs pieds. C'est sûr qu'ici, on n’est pas aux îles Perhentian. Pas de resort luxueux, ni d'eau turquoise, mais une charmante plage sans prétention où la nature garde ses droits et n'est pas encore saccagée par les infrastructures. L'endroit est calme et paisible, et deux trois restaurants se sont installés au bord de l'eau pour notre plus grand plaisir. On profite de magnifiques coucher de soleil, les pieds dans le sable, un petit cocktail à la main. Et on n'en demande pas plus.

Cet endroit, ou du moins ce petit bout d'île sur lequel on a atterri est assez désert, on y croise presque plus d'animaux que d'hommes, et particulièrement des singes et des Calao pie, oiseaux de la même famille que les toucans. Ces volatiles se fondent parfaitement dans le décor et cohabitent en symbiose avec les habitants qui les nourrissent quotidiennement. Avec les macaques, c'est une autre paire de manches. Roublards et voleurs, ils sont plutôt boudés par la population et réciproquement. D'ailleurs, ils n'apprécient pas les photos et on l'a appris à nos dépends... Regard noir, tentative d'intimidation et nous voilà avec un primate à nos trousses qui veut qu'on lui foute la paix. Message reçu, on reprend notre chemin sans broncher.

Ici, les journées passent et se ressemblent. Grasses mat’, plage et apéros sur la plage. On profite de ses quelques jours de repos total. Et plus le temps file, plus on pense au retour, dans un sentiment à la fois d'impatience et d'appréhension. Une prise de conscience qu'on va bientôt retrouver la réalité, ce sentiment de revenir sur terre comme si on était partis sur une planète. Mais non. La même planète, mais un tout autre univers ça c'est sûr. Et puis on essaye de ne plus y penser pour se concentrer sur nos derniers jours et profiter de ces derniers moments dans notre petite bulle que l’on s'est créée tout au long du voyage.

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Et ça tombe à pic, une nouvelle aventure nous attend ! On quitte enfin notre vie à la Robinson Crusoé pour rejoindre la côte Est de l'île, dans un petit village de pêcheurs. Ici, l'atmosphère est hors du temps. Quelques chambres assez sommaires sur pilotis, avec une petite terrasse sur la mer. Un espace commun avec quelques snacks et boissons où l'on se sert soi-même en mettant les sous dans une petite boîte. Un ponton et quelques cannes à pêche, la raison d’ailleurs de notre petit séjour ici. On passera donc deux jours à pêcher, du ponton, de notre terrasse et même de la cuisine, étant littéralement sur la mer. Deux jours, plongés dans une douce béatitude. Le règne de la quiétude. Pas un bruit à part celui des vagues. Pas âme qui vive à part les propriétaires qui nous font nous sentir comme à la maison. Musique, soleil et cannes à l'eau, à attraper les petits poissons et même un gros par Arthur, qu'on n’a pas osé cuisiner malgré les conseils de la proprio. Arthur qui rêvait de sa partie de pêche depuis le premier jour du voyage est aux anges.

On n’aurait pas mieux pu terminer ce beau voyage. Et oui, car cette escapade sera la dernière. Déjà. Ou enfin. Sentiments partagés.

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On fait nos affaires et c'est l'heure de quitter l'île de Pangkor pour rejoindre la péninsule. Nous revoilà à Kuala Lumpur pour attendre notre vol direction Taïpei.

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- Un repas au food court : 3€

- Une pinte de bière : 3€

- Une chambre double en hôtel : 15€

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Arthur

- Îles Perhentian

- Malacca

- Pangkor


Diana

- Îles Perhentian

- George Town

- Malacca

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- Les habitants sont des Malaisiens composé de différentes ethnies : les Malais originaires du pays, les Indiens et les Chinois

- Ce pays extrêmement multiculturel est composé de différentes religions, la principale étant l'islam. Ces confessions cohabitent pacifiquement et témoigne de la grande tolérance et du savoir vivre de la population malaisienne.

- La cuisine, miroir des différentes ethnies, est très variée et le plus souvent très épicée.

- La diversité du pays se retrouve dans ses paysages. Certaines régions offre ville, mer, montagne et forêt a seulement quelques kilomètres.

- La Malaisie est assez développé, au regard de ses pays voisins.

- Le pays est divisé en deux partie : La Malaisie Péninsulaire que la plupart du monde connaît car très touristique, et la Malaisie Orientale, l'île de Bornéo connue pour ses grandes forêts tropicales, la maison des orangs-outans.

- Les orangs-outans sont en voie d'extinction, en raison du braconnage et de la déforestation menée pour les besoins d'exploitation minière et plantation de palmiers à huile.

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- L’homme peuplerait Bornéo depuis environ 50 000 ans, période à laquelle elle était reliée à l’Asie du Sud-Est par la terre ferme.

- À partir du Ve siècle, des navires font escale sur la côte nord de Bornéo, jusqu’au XIIIe siècle, la région est sous l’influence du royaume bouddhiste.

- Progressivement, les marchands du sud de l’Inde apportent l’Islam sur l’île et les premiers sultanats voient le jour.

- À partir du XVe siècle, les Chinois viennent échanger textiles, poteries et perles contre produits de la jungle.

- Opposés dans leur quête de pouvoir et d’épices, Hollandais et Anglais se répartissent respectivement début XIXe siècle l’espace indonésien et malaisien péninsulaire.

- L'occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale ayant laissé le pays et ses villes ruinées, les sultanas de Bornéo cèdent leurs droits à la couronne britannique.

- En 1963, les régions britanniques sur l'île de Borneo rejoignent la Fédération de Malaisie, 6 ans après l’indépendance de la Malaisie péninsulaire.