La Bretagne

Escapade en Bretagne Septembre 2022
Septembre 2022
7 jours
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Nous partons en fin de journée, le fourgon chargé à bloc! Entre nos tenues pour le mariage, nos affaires de sport, de pluie etc… on pousse un peu les murs! Première nuit étape à Beaubery en Haute-Saône, petit village avec une jolie vue sur la campagne charolaise.

Le lendemain matin, après un petit-déjeuner face au joli paysage bucolique, nous prenons la route avec un premier stop à Digoin pour voir le pont-canal au-dessus de la Loire! Incroyable prouesse architecturale quand même! Le canal latéral à la Loire a été construit dans les années 1830.

Le pont-canal 

La Loire est toujours aussi belle, sauvage… on y a déjà passé du temps au bord avec Papy, mais on aime toujours autant! Digoin cependant, a malheureusement tout d’une petite ville sinistrée…

Nous continuons avec un stop à Moulins où nous avions passé un week-end il y a 2 ans et qui nous avait bien plu. On a beaucoup de plaisir à refaire un petit tour en ville et surtout en bord d’Allier, sous le soleil!

Nous en profitons pour visiter la maison Mantin qui était fermée lors de notre venue. La visite guidée de cette maison bourgeoise du XIXème nous a passionné. Le guide était vraiment génial, avec une verve incroyable, recontextualisant la visite, allant de digressions en digressions. Bref, un passionné comme on les aime!

Photos du net car interdites. Nous avions la chance de n’être que 6 à la visite!  

Quelques lignes sur la maison Mantin…(prises sur le Net)

Issu d’une famille fortunée, rentier à 42 ans, “bourgeois” et original, Louis Mantin lègue en 1905 son exceptionnelle maison et la collection qu’elle renferme “de façon à montrer aux visiteurs dans cent ans un spécimen d’habitation d’un bourgeois du 19e siècle”.

Construit entre 1893 et 1895, sur une partie des ruines du palais ducal des Bourbons, l’édifice pittoresque est conçu pour préserver et conserver la collection du maître des lieux, érudit, curieux et amateur d’art.Fermée pendant plusieurs dizaines d’années, abîmée par le temps, cette maison a subi un travail de restauration tout à fait titanesque et respectueux avant sa réouverture.

Maison Mantin 
Cathédrale et musée Anne de Beaujeu 

Nous allons ensuite boire un verre au Grand Café, un des plus anciens cafés de Moulins. Avec ses miroirs, verrières colorées, fresques murales, on retrouve toute l’opulence Art nouveau dans cette brasserie de 1899.

Grand Café de Moulins 

Nous poursuivons la route jusqu’à Azay le Rideau, notre étape de ce soir au bord de l’Indre.

Petit tour dans le village joliment éclairé et encore animé en cette fin de saison…

Château d’Azay le Rideau 

Après une bonne nuit, nous partons faire un tour de vélo au bord de l’Indre, de la Loire et du Cher! La concentration de châteaux ici est impressionnante: Villandry, Langeais, Azay le Rideau, Ussé… que de bons souvenirs de nos visites ici!

L’Indre 
Château d’Ussé 

Longer les cours d’eau en vélo, c’est vraiment reposant. Les lumières sont belles, les berges sauvages avec des bancs de sable, des grues qui cherchent à becquetter…

Bords de Loire 
Près de Bréhémont 

Notre boucle fait environ 70km, en 3h30. Une petite crevaison nous impose un petit arrêt forcé, mais sinon c’est très roulant.

Jolie ferme fortifiée au milieu des tournesols  
Château de Saché, maison de Balzac 

Nous arrivons tout juste quand la météo se dégrade et que la pluie prend le relais pour tout l’après-midi. Il est donc temps de poursuivre notre route pour la Bretagne. Cette petite halte en Touraine aura été une fois de plus un très bon moment!

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Nous arrivons à Guer en début de soirée. Nous y allons pour manger à la maison Tiegezh, restaurant une étoile et une étoile verte du chef Baptiste Denieul. Baptiste Denieul est le plus jeune chef étoilé par le guide Michelin. En effet, à seulement 26 ans, il a reçu sa première étoile en 2017. Son épouse gère la salle.

Ce restaurant était un cadeau pour mon anniversaire. Nous avons beaucoup aimé sa cuisine très orientée sur les produits locaux. Il met un point d’honneur à ce que les produits viennent de producteurs à moins de 50km.

Apéritif  
Entrée avec jaune d’œuf confit et différents jeux de texture 
Thon rouge et sa mayonnaise safranée  

Nous avons beaucoup aimé le parti pris de servir du ris de veau. Très osé, mais en même temps héritage de la cuisine française, parfaitement exécuté.

Ris de veau et sa crème brûlée de potimarron, notre plat préféré!  

Autre parti pris: mettre l’accent sur les desserts avec 2 desserts différents qui ont ravi le bec sucré que je suis.

Un dessert pistache, vanille, meringue, praliné pistache, DÉLICIEUX! Une explosion en bouche!
Douceur au miel avec sorbet prune et caramel au chouchen  

Une bien belle adresse pour une bien belle soirée!

Le lendemain matin, avant de nous rendre au mariage de nos amis, nous allons faire un tour de vélo digestif! dans la vallée de l’Oyon, au départ de Guer. Un petit tour rapide d’1h30 dans la douceur matinale de la campagne bretonne.

La voie verte traverse de beaux tunnels de verdure  
Jolies maisons bretonnes 
Prieuré St Étienne  

L’après-midi, nous nous rendons à Goven pour la cérémonie religieuse, puis au château d’Apigné pour la soirée. Un très beau lieu et un très beau moment!

Mariage Quentin & Aude-Line 
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Un peu fatigués après cette soirée de mariage, nous roulons jusqu’à St Brieuc, et allons nous balader sur la pointe du Roselier. C’est toujours bien agréable de se balader sur ces sentiers côtiers.

Vue sur St Brieuc depuis la pointe du Roselier 

Nous poursuivons avec la visite de l’abbaye de Beauport, près de Paimpol. L’abbaye connut son apogée au XIIIème siècle. Elle accueillait les chanoines de l’ordre de Prémontré (règle de St Augustin).

Elle connut un déclin entre le XVI et le XVIIIème siècle, puis ses ruines devinrent au XIXème un lieu prisé des artistes romantiques. En effet, les vestiges de l’abbaye sont dans un écrin de verdure, c’est bucolique à souhait! Et l’abbaye est à deux pas de la mer.

Bâtiment au duc: salle d’accueil des hôtes.  
Devant l’abbaye  

Nous dormons à Paimpol où nous prenons l’apéro face au port avant d’aller se régaler dans une crêperie!

Port de Paimpol 
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Départ de Paimpol pour la côte de granit rose.

Nous partons pour une boucle à vélo de 74km, 700m de D+. Le tour commence par une portion vraiment très monotone sur une route très passante jusqu’à Lannion.

Lannion, place du Général Leclerc 
Eglise St Jean du Baly, Lannion 

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Trébeurden, où nous nous offrons une pause repas.

Pointe de Bihit  
Trébeurden 
Pique-nique with view! 

La suite se fait sous un joli soleil. Nous passons par Trégastel puis Ploumanac’h avant de rejoindre Perros-Guirec.

Une allée couverte  sur la route
Ploumanac’h 
Chapelle Notre Dame de la Clarté à Perros Guirec 

Perros-Guirec est une station balnéaire chic avec de belles maisons cossues. Ça nous fait penser un peu à Biarritz. Casino, port, promenades…

Près des plages 

Nous nous installons dans un joli camping en bord de mer. A 20 minutes de Perros Guirec, cela nous permet d’aller nous offrir ce soir encore une délicieuse crêperie!

Temps Breton! 
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Nous quittons Perros-Guirec ce matin, en nous arrêtant admirer le beau menhir de St Uzec. C’est un très beau menhir de 7,5m datant d’il y a 4000 ans environ. Sa particularité est d’avoir été christianisé lors de la seconde moitié du XVIIème siècle. Surmonté d’une croix, ses sculptures - autrefois peintes - représentent la Passion du Christ.

Menhir de St Uzec 

Nous nous arrêtons ensuite au marché de Trébeurden faire des petites emplettes. (far aux pruneaux, crêpes, terrines et légumes) Après un petit repas venté en bord de mer, nous poursuivons en direction de Locquirec, jolie petite ville avec ses plages dédiées au surf, son petit port et son église du XVIIème avec clocher à tourelle d’escalier.

Pique-nique au grand air!
Port de Locquirec 
Église de Locquirec 
Locquirec, bords de mer

Nous allons ensuite visiter Morlaix, 3ème ville du Finistère avec ses 16 000 habitants. La ville nous plaît bien avec ses venelles: de jolies ruelles aux maisons anciennes du XVème à pans d’ardoises ou aux colombages sculptés et statues d’angle.

Venelles de Morlaix  

Nous visitons la maison à Pondalez, une maison à lanterne, spécificité de Morlaix! Il en reste quelques unes à Morlaix, alors qu’il y en avait une soixantaine à l’époque. Ce sont des maisons typiques d'un riche marchand de lin, d'un bourgeois, d'un armateur ou d'un drapier, construite en bois, sauf le rez-de-chaussée en granit. (La ville de Morlaix s’est enrichie garce au commerce du lin).

Maison à Pondalez 

La lanterne, c'est la cour intérieure couverte. Une cour intérieure autour de laquelle s'articulent les pièces desservies par un escalier à vis tout en bois de chêne ouvragé, dont le pilier central est taillé dans un tronc d'arbre entier !

La Maison à Pondalez, XVIème siècle 

Des galeries permettent de faire communiquer les pièces des 3 étages : on les appelle « ponts d'allée », pond alez en breton. D'où parfois le nom de « maison à pondalez »…

A l’intérieur, quelques panneaux explicatifs parlent du commerce du lin qui permit l’essor de Morlaix et un petit rappel aussi sur les grands calvaires, appelés communément calvaires monumentaux, des œuvres que l’on rencontre seulement en Bretagne. Construits entre les années 1450 et 1610, ils sont les témoins de la prospérité d’un territoire alliée à la ferveur religieuse de la population. Ils sont le résultat des influences artistiques de la région du Léon, qui eut les moyens d’une telle débauche architecturale grâce à la prospérité apportée par le commerce du lin. Ces calvaires étaient peints, comme le montre des images de recolonisation dans le musée.

Après cette visite intéressante, une petite pause “crêpes” s’impose!

Morlaix: église St Melaine  et le viaduc construit en 1863 pour accueillir le chemin de fer.

Nous rejoignons ensuite St Pol de Léon, capitale de l’artichaut breton et du chou-fleur! Ici, pas de doute on est au pays des légumes!

Nous nous posons sur un spot symp face à la mer, à deux pas du centre-ville.

Nous allons voir La Chapelle Notre-Dame du Kreisker, avec son clocher gothique.

La cathédrale un peu plus loin a elle aussi un clocher imposant finement ciselé.

Rue de St Pol de Léon avec au fond La Chapelle Notre Dame du Kreisker.
Cathédrale de St Pol de Léon
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Au départ de St Pol de Léon, nous partons de bon matin faire un petit tour à vélo. Nous roulons jusqu’à Roscoff par de petites routes très tranquilles qui longent des petites maisons et des champs de légumes. Impossible d’oublier que le Léon est LE Jardin potager de la Bretagne.

A Roscoff, nous faisons un petit tour au marché qui se trouve sur le port. On y trouve du poisson, des huîtres, des légumes et bien sûr des stands de caramel beurre salé, de kouign-amann et des marinières!

Nous nous offrons un petit café avec vue sur la mer. La quiétude des matins, c’est toujours magique!

Port de Roscoff  à marée basse
Chapelle Ste Barbe 

Roscoff nous plait beaucoup. La ville compte 3500 habitants et dégage beaucoup de charme et d’harmonie architecturale. La rue principale nous fait penser au Mont St Michel ou à la ville close de Concarneau. Il y a plein de belles maisons anciennes à voir du XVI-XVIIème.

Micka dans Roscoff 
Jolies maisons d’armateurs, aux lucarnes sculptées, escaliers à vis…

La suite de la balade se fait sous une sacrée ondée! Nous sommes trempés! C’est fou ce que la météo change vite ici! Une demi-heure après pourtant, le soleil est de retour…allez comprendre!! Tant mieux pour nous. Petite balade de 30km au total, juste histoire de profiter des paysages.

Plantations en bord de mer 
Ici on cultive l’artichaut et bien sûr les oignons rosés du Léon! 

Petite parenthèse sur les cultures: en 1828, Henri Ollivier eut l’idée d’aller vendre aux anglais sa surproduction d’oignons rosés. Cela fut un succès et on donna le surnom de “Johnnies” aux paysans du Léon qui partaient par dizaines vendre leurs oignons en Angleterre. “Johnnies” car ici, beaucoup d’hommes s’appelaient Jean ou Yann.

L’après-midi, pendant qu’il pleut, nous en profitons pour aller à la piscine de Morlaix faire quelques longueurs….

Puis, nous retournons nous balader, à pied cette fois-ci, dans Roscoff.

Port de Roscoff à marée haute 
L’île de Batz derrière nous  
Salon de thé  
Rue principale 
L’église Notre Dame de Croatz Batz, XVIème, de style gothique flamboyant 

L’église nous plaît bien avec son beau clocher à lanternons Renaissance particulièrement élégant. Sur sa façade, des reliefs de navires, d’animaux marins sont sculptés.

Nous nous offrons à nouveau un festin bien arrosé de cidre dans une petite crêperie bien sympathique. Que c’est bon d’être en vacances!

Une des nombreuses crêperies de la ville 

Le lendemain, nous nous levons avant le soleil pour prendre la première navette pour l’île de Batz!! C’est drôle, nous sommes avec les ouvriers qui vont sur un chantier et les profs qui vont donner cours sur l’île. Avec ses 500 habitants, l’île a quand même une école et un collège avec une vingtaine d’élèves!

Arrivée sur l’île de Batz 

Nous débarquons après seulement quelques minutes de traversée sur ce petit îlot. C’est vraiment charmant et reposant de s’y balader. Une petite promenade le long du port permet de voir de jolies maisons de village, l’église, quelques restaurants, puis nous rejoignons le sentier côtier qui mène au phare et fait même le tour complet de l’île.


De la lande, des champs de légumes, des récifs, des petites plages de sable blanc. Bref, c’est reposant comme tout. Vivre sur une île ça fait rêver, ce côté hors du monde comme ça!!

Phare de l’île  

Nous repartons en fin de matinée et découvrons que les touristes débarquent par dizaines! On est vraiment ravis de s’être levé tôt et d’avoir eu ces moments de tranquillité qui donnent toute la magie au lieu.

Café au port  
Retour sur Roscoff 

À midi, dernier petit tour à Roscoff, et nouvelle pause crêperie! On se régale et on se lâche en mode vacances comme rarement!

Miam
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Entre Morlaix et Landerneau, une région concentre les plus grands chefs d’œuvre d’architecture et de sculpture de Bretagne: c’est ce qu’on appelle les enclos paroissiaux. Ces édifices rivalisent de magnificence.

Saint Thégonnec 

Typiques des bourgs bretons, ils rassemblent dans un espace clos un ossuaire, un calvaire orné de personnages, une chapelle et une porte triomphale. Les scènes ciselées dans la pierre relient le monde des vivants au royaume céleste. Ces splendides monuments, érigés du XVème au XVIIème siècles, célèbrent la ferveur régionale autant que la prospérité de la manufacture textile (grâce au lin) et des ports d’alors.

Détail du calvaire de St Thégonnec 
Ossuaire de St Thégonnec 

Ce sont les fleurons du circuit : Saint-Thégonnec, Guimiliau et Lampaul-Guimiliau se livrent une compétition par enclos interposés. C’est à celui qui sera le plus remarquable, le plus exubérant… On tombe dans l’escalade de la magnificence et du démesuré. Le paysan de l’époque est fier de posséder la plus belle église de la région, et le hobereau local a l’impression de se faire pardonner d’être riche…

Chœur de St Thégonnec en bois sculpté polychrome 
Grand retable de St Thégonnec  

Cependant, Louis XIV amorcera le déclin économique de la Bretagne et par là-même, la chute de l’art breton en taxant lourdement les draps venant de l’étranger pour développer la production nationale. En représailles de cette mesure prise par Colbert, les Anglais cessent d’acheter les toiles bretonnes. Cette taxation n’était pas sans arrière pensée politique. Louis XIV et le pouvoir central ont tout intérêt à ce que la Bretagne s’affaiblisse.

Guimiliau et son calvaire aux 200 personnages sculptés dans un style très élaboré et moderne. Un vrai joyau.
Détails du Calvaire de Guimiliau 
Détail du calvaire: descente de croix en haut avec un Christ tordu en deux dans un style très moderne.
Intérieur de l’église de Guimiliau: chœur et retable richement décorés.
Le superbe porche de Guimiliau, un des plus beaux du Finistère avec une série d’apôtres sous leurs dais. 

Nous n’avions absolument jamais entendu parler de ces enclos paroissiaux. C’est ma grand-mère qui par hasard m’a dit qu’elle avait été en Bretagne faire la route des calvaires avec mon grand-père. Ni une ni deux, je l’ai ajouté à notre itinéraire tant nos goûts culturels sont similaires. Nul doute que cela a fait sourire mon Papy de là-haut!

Église et porte triomphale de Lampaul Guimiliau. A savoir qu’on passait sous cette porte que lors des processions ou funérailles. 
La poutre séparait le chœur de la nef, elle date du XVIème et porte une Crucifixion expressive. 
Détails de la poutre de gloire sculptée de Lampaul Guimiliau 
Remarquables retables  
Descente de croix du XVIème taillée dans un seul bloc de chêne 

Nous visitons donc différents enclos paroissiaux (il y en a 70 en tout, nous en ferons 6!), tous faits sur le même modèle avec des intérieurs baroques en bois sculptés polychromes et de superbes retables. C’est vraiment unique et propre à la Bretagne.

Église de La Martyre 
Tympan de la Martyre avec une représentation de la Vierge couchée. Le petit Jésus est manquant, il  a été massacré à coups de mart...
Église de Sizun 
Église de Commana, fin XVIème 
Commana sa tour-clocher de 57m et son calvaire 

Nous pensions dormir dans les monts d’Arrée mais il y a eu des incendies ravageurs il y a peu et les paysages sont calcinés. Nous poursuivons donc jusqu’au Faou où nous retrouvons…la pluie!

L’unique mais jolie rue animée du Faou 

Le lendemain, nous nous rendons sur la presqu’île de Crozon pour faire un petit tour à vélo. Malheureusement le beau temps n’est pas de la partie et le circuit vélo que nous avons choisi de faire est décevant. Nous sommes sur de grands axes sans vraiment longer la côte. C’est assez frustrant. Nous faisons malgré tout nos 50km (même si je râle beaucoup!). Belle surprise de la boucle cependant: nous nous arrêtons à Camaret sur Mer avec son joli port et sa digue sur laquelle se trouve une jolie chapelle aux marins et une tour Vauban. Il y a aussi un cimetière de bateaux avec de belles épaves.

Camaret sur Mer 
Tour Vauban 
Chapelle des marins 

A la fin du XIXème, 150 chaloupes sardinières se trouvaient à Camaret. Puis la crise de la sardine, entre 1902 et 1908, oblige les pêcheurs à trouver d’autres débouchés. En 1914, Camaret devient le premier port langoustier d’Europe. Des langoustiers qui partent jusqu’en Mauritanie après la Seconde guerre mondiale. Le port connaît son apogée dans les années 60 jusqu’aux années 80.

Cimetière de bateaux  

Nous poursuivons ensuite notre route avec un stop à Quimper où nous avons plaisir à nous balader dans le centre-ville.

Quimper  

Nous rejoignons ensuite l’oncle et la tante de Micka pour une soirée retrouvailles autour d’un plateau de fruits de mer! Tourteaux, langoustines et bigorneaux! Quelle chance!

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Près de Nantes, nous nous arrêtons dans la jolie ville de Clisson qui faisait partie du duché de Bretagne comme en témoigne les ruines de son château.

Clisson 

La ville est traversée par la Sèvre et offre vraiment une image de carte postale. On y pique-nique, buvons un café en ville et faisons quelques emplettes alimentaires.


La Sèvre nantaise 
Pique-nique au bord de l’eau  

Nous poursuivons ensuite jusqu’à Bourges où nous faisons étape pour la nuit. C’est avec plaisir que nous retrouvons cette ville que nous avions visité avec mes grands-parents il y’a de cela bientôt 10 ans!

Place Gordaine 

La cathédrale nous impressionne toujours autant. Il y a tant à voir sur sa façade! Les tympans et les voussures sont impressionnant!

Cathédrale de Bourges 

Nous repassons aussi devant le Palais Jacques Coeur à la façade Renaissance sublime sur laquelle on voit les cœurs sculptés, symbole du grand marchand du roi Charles VII, sa devise « A coeur vaillant rien d’impossible » et même sa représentation discrète près de l’entrée.

Le lendemain matin, nous allons faire un petit tour à vélo (40km) dans la campagne au sud de Bourges. Il fait très beau et c’est agréable de sillonner sur ces petites routes tranquilles à travers les champs de céréales et de petits hameaux un peu désertés.

Ruines du Château de Bois-Sire-Amé, résidence de campagne de Charles VII
Abbatiale romane de Plaimpied, XIIème

Nous finissons ainsi cette escapade bretonne!

Déjà 51 nuits dans notre fourgon! Le bilan est ultra positif! On ressent un vrai sentiment de liberté et tout un champ de possibles escapades s’ouvre à nous! Une façon différente de voyager qui nous plait beaucoup!