Philippines

Petite parenthèse familiale aux Philippines
Janvier 2020
3 semaines
2
11
janv

Jour 136 

Ce matin, nous partons tôt prendre notre vol Taipei - Manille. Nous allons rejoindre la soeur et le père de Julie qui arrivent aujourd’hui. Sa sœur arrive de France via Francfort et Shangaï et son père arrive du Cambodge par Singapour. C’est tellement amusant de nous imaginer tous se dirigeant vers la même destination!!

On arrive à l’hôtel en début d’aprem et on se pose un peu en les attendant.

Vue sur la ville depuis l’hôtel 

Drôle de sensation que d’arriver aux Philippines! On a l’impression d’avoir changé de continent et d’être en Amérique du Sud car ici les noms sont hispaniques, on paye en « pesos philippins» et il y a de nombreuses églises. Les philippins sont catholiques: des asiatiques catholiques, ça fait bizarre! Ils ont le teint mat et l’ambiance de la ville un brin insécure (quand on arrive de Taïwan) rappelle un peu cette ambiance latino-américaine.

Nous rejoignons JC à l’aéroport vers 19h! Émotion des retrouvailles! 5 mois qu’on ne s’est pas vu!!

Nous partons ensuite tous les 3 chercher Céline mais se déplacer d’un terminal à l’autre s’avère très compliqué!! On attend une navette interminable puis nous nous retrouvons pris dans le bouchons! 1h30 plus tard, nous atteignons enfin le terminal! Du délire! Jamais vu un aéroport pareil! (Apparement c’est à cause du fait qu’on n’était pas passager mais visiteur).

On retrouve Céline avec une immense joie! On se serre tous fort! Magie de l’avion qui rapproche tant!

Nous partons ensuite manger dans un resto coréen dans le quartier de notre hôtel, Makati. On reçoit un accueil au top et ils nous servent en plus de nos plats plein de petits plats à goûter: un vrai festin pour ce premier soir!

Resto coréen  

Jour 137

Nous prenons un super petit déjeuner buffet au 13ème étage de notre hôtel en terrasse. La vue sur les buildings est sympa. On est dans un quartier assez moderne et sûrement un des plus riches de la ville.

Nous prenons un Grab pour partir explorer le centre de Manille. Nous visitons le quartier d’ intra-muros, avec le Fort Santiago : une forteresse construite par les espagnols au XVIIème siècle. Il reste quelques bastions sans grand intérêt et quelques baraquements américains. (le pays était colonisé par les espagnols pendant 3 siècles avant d’être anglais puis sous occupation américaine à partir de 1898 et jusqu’en 1935, année où ils accèdent à l’indépendance).

Fort Santiago et vue sur le fleuve Pasig qui traverse la ville 
Ruelles d’intra-muros 

Intra muros est un tout petit quartier. Il y a 2/3 petites ruelles un peu typiques.

Cathedrale

Nous visitons la Cathédrale de Manille, bondée en ce dimanche matin.

Puis la Casa Manila: une reproduction d’une maison espagnole typique du 19ème siècle. Elle est très joliment meublée avec de beaux meubles d’époque qui témoignent de l’opulence de cette période de l’histoire. Imelda Marcos la fit construire comme témoignage de l’époque. Les fauteuils et nattes en rotin rappellent le climat tropical.

Casa Manila 

Nous poursuivons par l’Eglise San Augustin (que nous voyons de l’extérieur seulement car il y a un mariage), puis le parc Rizal avec son petit jardin chinois.

Parc Rizal 

Nous faisons ensuite un tour dans le quartier de Malate où nous mangeons. Puis retour à l’hôtel en attendant le bus de 22h.

On avait entendu que Manille était sans intérêt. C’est vrai, mais on y a quand même passé une journée agréable et la ville est beaucoup moins insécure que nous l’imaginions.

Nous grignotons dans une boulangerie près de la gare routière et prenons notre bus de nuit pour Banaue au nord du pays.

Bus de nuit pour Banaue 

Jour 138 

La nuit a été très courte! Nous n’avons rien dormi dans le bus qui n’était pas très confortable!

Arrivés à l’hôtel à Banaue, nous prenons un petit déjeuner et organisons le trek du lendemain.

Arrivée à Banaue 

Puis nous partons pour une première balade dans les rizières. Nous atteignons le départ de la balade en tuk-tuk: ici ils appellent cela un tricycle, c’est une petite moto à laquelle est attachée une cabine pour deux sur le côté. Très marrant! Chaque pays d’Asie a son propre modèle de tuk-tuk c’est toujours très drôle à découvrir.

Les transports en commun locaux eux se font en jeepneys, des sortes de minibus tout terrains!

Tricycle philippin  
Jeepneys 

Nous partons donc pour 3h de marche sur un terrain assez glissant et boueux car il a plus ces derniers jours. Ce n’est pas toujours une partie de plaisir mais les rizières en terrasse sont vraiment belles. Elles sont actuellement en eau, la plantation va commencer le mois prochain. Ce n’est donc pas la meilleure période pour les voir mais la topographie des lieux est impressionnante.

Banaue viewpoint’s trail 

On voit quelques personnes âgées en tenue traditionnelle c’est à dire habillés avec une sorte de pagne et des plumes sur la tête. Un drôle d’accoutrement digne des peuples premiers. Pas sûr que certains vivent encore réellement comme cela, mais il y a quelques années, c’était encore le cas.

Maisons typiques, pont suspendu à Banaue et un bon egg&vegetable-fried rice après tout ça!

Nous prenons le repas du soir dans notre guesthouse et nous couchons à 20h!

Jour 139 

Après une nuit de 10h de sommeil hyper réparatrice, nous prenons une petite omelette/café au petit déjeuner et c’est parti pour notre trek de 3 jours au départ de Banaue (prononcé « banaôé »).

Petit-déjeuner à l’hôtel et le super distributeur de serviettes de table! 

Nous rejoignons le départ en tricycle et commençons notre première journée de marche jusqu’à Cambulo. (7h de marche).

La météo est au beau fixe et les paysages que nous traversons sont absolument sublimes. La première partie se fait pas mal en forêt avec une végétation assez dense typée un peu jungle, puis après la pause repas nous marchons beaucoup plus à découvert avec des passages dans les rizières que nous longeons ou traversons (passage de poutres).

Nous faisons une pause baignade au bord d’une cascade.

Puis de nouveau, nous traversons des rizières en terrasses et de petits villages. Les poules investissent les lieux avec leurs poussins et les chiens y évoluent aussi en nombre. Nous voyons des enfants qui aident leurs parents en ramenant des sacs de sable pour la construction/consolidation des terrasses.

Arrivée à Cambulo  


La récolte de riz n’a lieu qu’une fois par an dans la région de Banaue et à la période où nous y sommes (janvier), le travail consiste à nettoyer les rizières avant de les mettre en eau et de pouvoir ensuite planter (en février), puis repiquer les jeunes pousses pour une récolte qui aura lieu en Juin/Juillet. Les paysages sont en tout cas incroyables, les montagnes sont littéralement sculptées de terrasses.

Nous arrivons vers 17h au village de Cambulo, nous sommes à 1000m d’altitude environ. La vie dans ces villages semble bien rude!

JC et Céline se font masser dans la guesthouse. Nous papotons pendant ce temps avec des français et nous retrouvons pour manger.

Nous assistons ensuite à un petit spectacle donné par les enfants du village. Chant, danse, musique.

Guesthouse de Cambulo 

Jour 140

Nous repartons vers 8h30 et randonnons jusqu’au village de Batad (3h de marche). La vue sur le petit village de Cambulo que nous quittons est belle comme tout. Nous longeons quelques rizières puis très vite nous passons dans la forêt. Nous grimpons ensuite un nombre incalculable de marches avant d’arriver à Batad. La vue à l’arrivée est juste époustouflante. Un amphithéâtre de rizières en terrasses s’offre à nos yeux. Les rizières sont en eaux et le rendu en miroir est incroyable.

Rizières de Batad 

Quelques maisons regroupées au milieu de ces rizières constituent le village qui n’est donc pas desservi par la route. Une route a été construite de l’autre côté, à 20 minutes de marche. Le village n’a l’électricité que depuis 10 ans mais toujours aucun réseau téléphonique/internet.

Les habitants de cette région sont néanmoins très fiers de vivre dans leurs montagnes et ont un certain mépris pour les nouveaux riches qui vivent à Manille.

Notre guide chique du bétel du matin au soir. Il met une petite poudre de coquilles d’escargot pilées contre une noix de bétel et il enroule le tout dans une feuille de bétel qu’il coince dans la bouche. Tous les hommes à Banaue semblent chiquer. Cela leur donne un sourire rouge sang, couleur de leurs dents décolorées par le bétel. Ils sont complètement accros! Mais le bétel fait des ravages en terme de cancer de la bouche/ gorge.

Avec notre jeune guide 

Nous n’avons vu des jeunes chiquer du bétel qu’en Birmanie et aux Philippines. On ne sait pas si ça se fait ailleurs en Asie du Sud Est.

Nous mangeons à Batad. Le service est interminable, un vrai service à l’asiatique!

Nous descendons ensuite à la cascade Tappiya, 1h de descente, 1h de remontée, le tout avec un bon dénivelé!! On en a plein les cuisses et les mollets!

Cascade Tapiya 

Céline et JC se baignent: ils sont courageux car l’eau n’est pas chaude! La cascade a un bon débit, du coup il y a pas mal de courant dans le bassin.

En rentrant, nous retraversons de belles rizières. Les maisons du village de Batad sont assez typiques avec leurs toits de tôle et construites sur pilotis. La végétation est tropicale, il y a beaucoup de belles plantes dans le village.

A Batad 

Les terrasses de loin ressemblent à des terrasses incas car elles sont consolidées avec de petites pierres soigneusement alignées. Traditionnellement elles étaient en terre et refaites chaque année. Les systèmes d’irrigation récoltent l’eau de pluie qui ruisselle de la montagne.

Au retour, nous nous offrons un massage philippin, ça ressemble à un massage post sportif très décontractant pour les jambes. Par contre, nous sommes tous dans une même salle (JC, Céline et un monsieur) et le côté détente et calme n’est pas vraiment assuré.

Le soir, nous mangeons dans un autre resto de Batad où la propriétaire est sympathique. (Un bon ananas frais en dessert) et papotons autour du feu avec les guides.

Jour 141

Ce matin, pour notre 3ème jour de trek, nous démarrons à 8h30 pour 2h30 de marche. Nous passons devant des maisons typiques de la région Ifugao et le guide nous en dit un peu plus sur ces habitations. Elles ont soit un toit de chaume soit un toit de tôle et sont construites sur pilotis. La structure est censée bien résister aux typhons. Nous sommes surpris par la petite taille de ces maisons traditionnelles alors que chaque famille a beaucoup d’enfants!

Des points de vue a couper le souffle 
Maison typique et cages pour les poules! 

Le rez de chaussée entre les pilotis est dédié au feu de camp ou sert de cour de jeux pour les enfants.

Le 1er étage sert pour la cuisine et la chambre (jusqu’à 10 personnes peuvent y dormir) et l’étage supérieur est utilisé pour faire sécher le riz. Les tribus Ifugao vivaient dans ces habitats. Ils en restent un peu même si aujourd’hui leurs maisons sont principalement en béton et toit de tôle. Les tenues traditionnelles Ifugao nous rappellent certains reportages de Nicolas Hulot en Papouasie Nouvelle Guinée. Les Ifugao étaient surnommés les chasseurs de tête car ils coupaient les têtes de leurs ennemis et les accrochaient aux portes comme trophées. Nous avons vu des crânes de japonais accrochés en trophées, datant de la seconde guerre mondiale.

Dans les années 70, le tourisme ici n’était constitué que d’archéologues/ethnologues puis il s’est développé à partir de la fin des années 80. Le classement des rizières à l’Unesco en 1995 a favorisé ensuite son développement. La région est visitée aujourd’hui en premier lieu par les touristes français qui aiment particulièrement la randonnée!! ( comme nous!)

Nous traversons ensuite de jolis jardins en terrasses (tomates, piment...).

Le proprio de l’hôtel de Banaue nous récupère en voiture et nous nous rendons à la Ducligan snake river, un point de vue où nous pouvons voir des rizières vertes et non en eaux, car dans ce petit coin il y a 2 récoltes de riz par an.

Ducligan Snake River 

Le ciel se couvre, nous rejoignons Banaue pour la pause repas et nous reposons l’après-midi.

Nous terminons par une bonne partie de cartes le soir (combo!!) et nous couchons tôt comme tout le monde ici.

Ce trek nous aura beaucoup plus. Nous aurons profité d’une belle fenêtre météo et avons vraiment pris plaisir à marcher au milieu de ces paysages incroyables. 3 jours cela permet de s’en imprégner pleinement. Une manière de voyager en ralentissant un peu! Et le niveau de marche était pas mal donc ça permettait aussi de faire un peu de sport et de bien déconnecter, sans wifi!

Jour 142

Pour notre dernier jour à Banaue, nous allons visiter les rizières de Hapao.

Ces rizières font elles aussi partie des rizières classées à l’Unesco et témoins du travail incroyable mené par le peuple Ifugao depuis 2000 ans.

Ces rizières sont parmi les plus hautes du monde et peuvent grimper comme à Batad à 1500m d’altitude.

Rizières d’Hapao 

La guide qui nous accompagne aujourd’hui parle parfaitement anglais et nous apprend énormément de choses sur la culture du riz. En ce moment, les rizières sont en eaux. Elles nous montrent que les populations en profitent pour faire pousser d’autres plantes comme des oignons, moutardes etc sur ce terrain, en attendant de planter le riz début Février. Ils essayent aussi de rendre le sol plus fertile en épandant des fleurs de tournesol sauvages sur le sol. Ils les enfoncent dans la terre qu’il retourne.

Préparation des sols et jeunes semis 

Le travail dans les rizières est titanesque. Tout est manuel et vraiment on réalise le côté précieux et noble de ce produit qu’est le riz. Ce qui est dramatique c’est qu’aujourdhui il n’y a pas assez de monde qui veut travailler dans les rizières, du coup leur nombre diminue. En effet, les jeunes ne veulent plus de cette vie et de ce travail de forçats et préfèrent partir travailler et vivre en ville. Beaucoup de rizières sont donc abandonnées et la production actuelle ne permet de nourrir la population de Banaue (22 000 habitants) que quelques mois par an. Le reste est importé du Vietnam ou de Chine.

Nous traversons donc le village d’Hapao, faisons un tour dans l’école du village, nous arrêtons près de l’église cernée de rizières et atteignons après 45 minutes des sources chaudes dans lesquelles nous nous baignons. L’eau y est entre 32 et 40 degrés et légèrement soufrée. N’oublions pas que les Philippines sont un archipel volcanique!

Sources chaudes 

En début d’après midi, la pluie est de retour. Nous abrégeons nos visites et retournons manger au 7th heaven, resto que nous avions bien aimé hier. Les portions y sont gargantuesques!

Une montagne de pates! 

Nous faisons ensuite le plein dans une délicieuse boulangerie de Banaue (rochers coco et banana cake;-)) avant de prendre notre bus de nuit.

Photo souvenir avec la proprio de l’hôtel à Banaue qui nous offre des colliers en ébène en souvenir de notre voyage. 
C’est reparti pour une nuit de bus 
23
janv

Jour 143

Après une nuit de bus, nous enchaînons avec notre vol pour Bohol, une petite île au sud de l’île de Cebu dans l’archipel des Visayas. Nous nous reposons l’après-midi et organisons les journées suivantes, notamment les sorties plongées que Micka souhaite expérimenter et pour lesquelles Céline et JC ont choisi de venir aux Philippines.

Nous faisons un petit tour sur la plage d’Alona Beach qui est vraiment jolie et très tranquille.

Notre hôtel est très sympathique avec une grande piscine, une petite salle de sport et de massage. De quoi se reposer et farnienter un peu!

Petit repas à l’hôtel 
Alona Beach 

Jour 144

Micka commence son PADI Open Water: une formation qui lui permet d’apprendre les bases de la plongée et de pouvoir plonger en étant un peu autonome. Il a la chance d’avoir le moniteur juste pour lui. La formation se déroule sur 3 jours plein avec des parties théoriques, des parties en piscine et des plongées en mer.

Avec Jesus, adorable divemaster espagnol 

Pendant ce temps, je reste avec Céline et JC en mode farniente aujourd’hui: vélo, piscine et nous mangeons dans un délicieux resto thaï le midi et... le soir tellement nous avons apprécié!

Repos à l’hôtel  
Thaï Basil Restaurant! 

Jour 145

Aujourd’hui, Céline part en plongée sur l’île de Pamilacan tandis que Micka poursuit sa formation.

Micka bûche!!

Comme JC est enrhumé, (merci la climatisation à outrance des bus philippins!!) il ne peut pas plonger. Je pars donc avec lui faire un tour en scooter jusque Tagbilaran. C’est marrant dans cette ville, les chauffeurs de tuk-tuk ont tous une phrase de la Bible écrite sur leur véhicule. La religion catholique a vraiment une grande place aux Philippines. Nous faisons un bref tour dans cette ville qui est la ville principale de l’île de Bohol et enchaînons avec la visite du sanctuaire des tarsiers près de Corella.

Les tarsiers sont des animaux exceptionnels: les plus petits primates au monde et les plus vieux (ils sont apparus il y a 45 millions d’années).

Un tarsier (photo Internet) 

Ils vivent dans les arbres et sont très territoriaux. Dotés d'oreilles capables de s'orienter dans toutes les directions et d'une queue semblable à celle des rats, les tarsiers mesurent environ 15 cm (sans compter la queue) et pèse 120 g! Leur particularité réside dans leurs gros yeux globuleux (150 fois plus gros que ceux de l’homme en proportion).

Ils sont difficiles à observer et surtout très menacés en raison de la destruction de leur habitat et de leur caractère très craintif. Très sensibles au bruit, aux voix humaines qui leur crée beaucoup de stress, ils peuvent aller jusqu’à se suicider sur le coup de la peur. Il faut donc être parfaitement silencieux quand on les observe.

Sanctuaire des tarsiers 

On est ravis d’en voir mais le sanctuaire nous déçoit un peu car la visite se fait au pas de course, le silence n’est pas toujours respecté et on a le sentiment qu’il y a quand même plus de business que de souci de préservation...

Nous mangeons le midi dans une pizzeria (tellement longtemps qu’on n’a pas mangé occidental!) et enchaînons avec un massage philippin!! Le soir, nous retournons tous les 4 à notre désormais fief: j’ai nommé le resto thaï !!

Jour 146

Nous profitons des super petits déjeuners de l’hôtel et des fruits frais puis chacun vaque à ses occupations.

Dernier jour de formation pour Micka qui effectue 3 belles plongées (jusque 17m) près d’Alona Beach. Il valide son PADI et profite des superbes fonds marins de Bohol. Il est absolument ravi de sa formation et n’a désormais plus qu’un envie: plonger, plonger, plonger!!

Céline part plonger sur l’île de Balicasag, une zone protégée (pêche interdite et 150 plongeurs max par jour) où la faune marine prolifère. Elle revient absolument émerveillée de ces 3 plongées! Les coraux y sont superbes et elle plonge en étant absolument cernée par des bans de poissons! (Des jack fish) Elle voit également des nudibranches pour la première fois qui la fascine!

Photo du Net pour vous donner une idée des fonds marins à Balicasag 

JC étant toujours enrhumé et moi toujours pas tentée pr la plongée (j’ai testé en 2014 2 baptêmes, le second ne s’étant pas très bien passé, je ne me sentais pas de réitérer l’expérience!), nous profitons des massages philippins (à 8/10€ max le massage, ça vaut le coup de se faire plaisir)!

Jour 147

Pour ce dernier jour sur Bohol, nous partons explorer l’île en scooter.

Nous longeons la côte sud de l’île avec un premier arrêt à l’église de Baclayon qui date de 1727 et fût construite par les espagnols en pierre de corail.

Église de Baclayon 

Nous gagnons ensuite le centre de l’île avec un arrêt à Loboc. La végétation se fait dense, l’île est luxuriante: rizières, bananiers et plantes exotiques. C’est un régal de la sillonner en scooter!

Loboc 
Forêts d’acajou 
Les rizières de Bohol 

Nous arrivons ensuite aux Chocolate Hills, le coin le plus célèbre de Bohol. Ces collines à la forme atypique doivent leur nom à la couleur marron qu’elles prennent en fin de saison sèche. Elles constituent un ensemble de 1200 collines en forme de cône toutes identiques. Leurs formations géologiques remonteraient à 2 millions d’années. Elles sont constituées de sable et de calcaire dus à l’accumulation de coraux et coquillages au fond de la mer. L’érosion par l’eau de pluie a ensuite dessiné ces formes parfaites!

Chocolate Hills 
Photos souvenir au point de vue! 

Le retour en scooter se fait sous la pluie! Mais avec les températures qu’il fait ce n’est pas vraiment problématique.

Nous terminons par une session snorkelling à Panglao où nous pouvons voir un ban de sardines. C’est très chouette à observer. Les sardines évoluent en groupe et nous évitent soigneusement!

Nous passons notre dernière soirée au resto thaï!! Nous aurons je pense goûter tous les plats de la carte tous plus délicieux les uns que les autres: curry rouge, vert, pad thaï et bien sûr des springs rolls par dizaines!

Jour 148

Aujourd’hui, nous prenons un taxi jusqu’au port de Jagna, à l’Est de l’île de Bohol. De là, nous prenons le ferry pour l’île de Camiguin à 3h de bateau. Nous faisons le plein de douceurs dans une des boulangeries de Jagna! Il y a plein de boulangeries aux Philippines qui donnent trop envie, avec des petites brioches fourrées à la noix de coco, au chocolat ou des flans à l’ananas, des bouchées au sésame etc...

Petite boulangerie philippine 
Marché à Jagna 
20
janv

Jour 148

La traversée jusqu’à Camiguin est plutôt agréable car la mer est calme. L’île de Camiguin est beaucoup plus petite que celle de Bohol. Le tour de l’île se fait en 1h de voiture environ.

Ferry pour Camiguin  

Nous arrivons à notre guesthouse en fin de journée: un petit paradis en bord de mer sur la côte nord de l’île.

Notre petite guesthouse 
Un air de paradis sur Terre 

Jour 149

Micka et JC partent tôt pour effectuer 2 plongées au large de l’île de Camiguin. Ils voient notamment de jolies murènes. Dommage que Micka n’ait pas pris la go pro pour faire des photos des fonds marins, mais ça se vit, non?

Je passe la journée avec Céline. Nous décidons de nous programmer une super journée de « vraie vie » car après ce voyage on ne se verra pas pendant plusieurs mois. Nous commençons par un super petit déjeuner à la guesthouse.


Muffin & Island Bowl... 

Nous partons ensuite faire du kayak. Nous rejoignons White Island, un petit îlot de sable blanc à 30 minutes en kayak. La mer n’est pas trop agitée c’est donc une sortie super agréable. Par contre nous sommes trempées, pas question de prendre de l’électronique dans le kayak!

White Island est un petit ban de sable dont on fait le tour en 10 minutes. L’eau y a une couleur sublime on se croirait dans un lagon!! De là, on a une vue sur les reliefs volcaniques de l’île. C’est absolument sublime!!

Petite photo qui n’est pas de nous, mais c’est pour le souvenir! 

Après cela, nous partons effectuer une petite randonnée à l’ouest de l’île. L’île est vraiment sauvage et préservée. La route du littoral offre des vues sublimes sur la mer et nos yeux se perdent sur des forêts de cocotiers. La rando est un petit chemin de croix de 45 minutes environ (suffisant par cette chaleur!) qui offre au sommet une belle vue sur Camiguin et la mer.

Session scooter!! 
La vue du sommet 
Le chemin jusqu’au sommet 

Nous mangeons ensuite dans une gargote puis nous rendons à Mambajao, la ville principale de l’île. On fait un petit tour au marché, puis dans les alentours. Les gens sont gentils, nous disent bonjour. C’est marrant aux Philippines ils nous appellent « Mam! ». Ca donne du «hello Mam, thank you Mam! Mam Céline, Mam Julie». Nous traversons de petits coins sympas où l’on voit de jolies maisons perdues dans la végétation. Les enfants jouent dehors, les poules trottent au milieu de la route, le linge sèche au milieu des arbres. Les hommes ont la curieuse habitude de remonter leur t-shirt de façon à montrer leur ventre, qui soit dit en passant est souvent bien dodu! Drôle d’habitude!

Nous retrouvons ensuite les garçons et achetons des mangues en bord de route pour 20 centimes et nous offrons pour le goûter une petite orgie de ces fruits délicieux! Ici, c’est la pleine saison: les mangues poussent partout, clairement comme nos pommes chez nous. Il y en a à foison, on peut même les ramasser par terre et leur goût est juste dingue!

Pancit Guisado

Le soir après un massage pour JC et moi et une session photo/ beau coucher de soleil pour Céline et Micka, nous mangeons dans une pizzeria bien sympathique. Pas de doute, la vie est douce à Camiguin!

Jour 150

Aujourd’hui, Céline, Micka et JC plongent tous les 3 sur l’île de Mantigue située à une heure de bateau: 2 plongées de 45 minutes à 19m. Ils voient des barracudas, jack fish, des étoiles de mer en coussins, des comatules et de superbes tortues!!! Pour Micka, la plongée est une vraie révélation!

Mantigue Island 
Plongée à Mantigue Island 

Ils rentrent ravis de leur petit escapade! Nous nous retrouvons dans l’après-midi. Avec Céline, nous allons aux Ardent hot springs, des sources chaudes (33 degrés) qui s’avèrent assez décevantes. On s’y trempe un petit moment quand même. En revanche, la virée en scooter pour s’y rendre est de toute beauté. Sous les lumières du soir, les petites maisons cachées dans la nature sont superbes.

Ardent Hot Springs 

Le soir, nous nous baladons au bord de la plage et mangeons au resto de l’hôtel, un resto végétarien assez créatif puis nous jouons aux cartes!

Jour 151

Nous consacrons la journée à la visite de Camiguin. Nous partons à 2 scooters. Nous commençons par l’observatoire du volcan Hibok-Hibok. La dernière éruption date de 1951 et il est surveillé de près.

Nous continuons par un arrêt à la cascade de Katibawasan haute de 70m. Les Philippins viennent s’y baigner et pique-niquer le week-end.

Cascade de Katibawasan 

La route qui traverse l’île est incroyable: la végétation est composée de bananiers, cocotiers, manguiers. C’est luxuriant! Camiguin nous ravit par son aspect sauvage et très tranquille.

Le volcan Hibok-Hibok 

Nous nous arrêtons ensuite aux Tuasan Falls. Nous avons ensuite une vue sur le mont Mambajao, le mont le plus haut de l’île qui culmine à 1700m.

Tuasan Falls 

La côte sud est encore plus tranquille que la côte nord. Il y a des maisons toutes simples en bord de route, en bois tressée certaines complètement cernées par la végétation. Quelques unes font boutique pour s’acheter 2/3 bricoles mais vraiment pas grand chose. Il n’y a pas de restaurant. L’île reste très, très préservée du tourisme. Nous grignotons donc des ananas (délicieux!) achetés sur un petit marché et nous baignons à White Beach. Les fonds y sont beaux: de beaux coraux sont visibles près de la rive ainsi que des poissons et des étoiles de mer.

Les Philippins se baignent habillés. Sûrement à cause du soleil et également par pudeur pour les femmes de ce pays à majorité catholique.

Petit marché et jeepney locale 

Nous longeons toute la côte est en scooter puis nous offrons une vraie pause repas avant de repartir sur la ouest jusqu’au village de Bonbon pour admirer le coucher de soleil.

Petites boutiques  
Près de Bonbon! 

Le soir, nous mangeons italien: pizza et tiramisu. Incroyable qu’il y ait 2 restos Italiens sur une si petite île.


Jour 152 

Ce matin, nous prenons un dernier petit déjeuner tous les 4 avant de prendre notre avion pour Cebu ( un avion à hélice qui rallie l’île en 30 minutes).

En arrivant à Cebu, nous accompagnons Céline et JC jusqu’à leur hôtel. Mais nous sommes pris dans les bouchons. La circulation est complètement folle! On met plus d’une heure à faire 10km. Nous décidons de manger ensemble avant de nous séparer. Séparation Ô combien difficile après ces 15 jours ensemble si intenses! Céline et JC partent sur l’île de Coron demain et restent ensemble jusqu’à la fin de semaine. De notre côté, nous partons prendre notre bus pour Moalbal, sur la côte Ouest de Cebu. Mais on tombe mal. Apparement il y avait un festival hier à Cebu et des centaines de personnes attendent leur bus. Nous tentons quand même de nous faire une place dans la file d’attente. Après plus d’1h30 d’attente, rien ne bouge et on comprend qu’on risque de ne pas partir ce soir... D’autres touristes sont dans le même cas: on s’organise et on part dans un 4x4 5 places où l’on se sert à 8 plus les bagages!! 4h plus tard, nous avons parcouru les 100km qui nous séparaient de Moalbal. Nous arrivons crevés mais nous sommes arrivés!

23
janv


Jour 153

Ce matin, nous prenons notre temps et allons nous balader au marché de Moalbal.

Guesthouse à Moalbal  
Marché aux poissons 
Moalbal 

Nous nous arrêtons dans une pharmacie pour acheter dentifrice et savon. Alors, les pharmacies aux Philippines c’est comment dire... différent de chez nous! On trouve en plus des médicaments, des rayons de chips et de gâteaux industriels, soigneusement rangés au milieu des boîtes de vitamine C. Curieuse conception de la santé! Les médicaments sont délivrés à la plaquette (ça c’est plutôt une bonne chose, c’est plus économique).

Nous achetons des mangues au marché et profitons de l’ambiance de Panagsama Beach. Les restos en bord de mer se succèdent, c’est très animé et agréable d’y passer 2 jours.

Panagsama Beach 

Micka fait une plongée l’après-midi sur le « sardine run » de Moalbal, le spot célèbre du coin. Il y a pas mal de monde mais la plongée vaut le coup. Une plongée à 18m. Le ban de sardines est impressionnant (il y aurait 1 million de sardines environ!) et en étant dessous on ne voit presque plus le soleil. Il voit aussi une tortue assez costaud! Bref, une nouvelle plongée bien sympathique.

Pendant ce temps, je m’offre un dernier massage philippin dans un joli salon.

Massage et sardine run (photo du net pour donner une idée).

Jour 154 

Nous nous rendons en scooter aux chutes de Kawasan, un ensemble de cascades très prisé des amateurs de canyoning. Elles se trouvent à 30 minutes de Moalbal et la route est agréable en bord de mer. L’eau y a une superbe couleur bleue.

Cascades de Kawasan 

On y passe un agréable moment. Nous mangeons dans une paillote histoire de profiter encore de Moalbal qui nous aura bien plu. On serait bien resté un peu plus longtemps. Il y a une vraie douceur de vivre ici.

Quand Micka ne comprend pas le mot « Grande».... ça donne ça!

Nous parlons pas mal avec le proprio de la guesthouse où nous logeons: un allemand d’un certain âge marié à une philippine (situation ô combien courante ici. Chacun semble y trouver son compte et honnêtement on n’a pas de jugement à porter là dessus car ce monsieur et sa femme étaient tous les deux adorables). Il tient cette guesthouse depuis 5 ans et nous parle un peu des Philippines. C’est intéressant d’avoir sa vision. Déjà, toutes ses possessions ici sont au nom de sa femme car en tant qu’Occidental il n’est pas possible d’investir seul aux Philippines.

Il dit que le système de santé est un peu catastrophique. Au niveau politique, le président actuel Duterte mène une politique anti-drogue très musclée. Beaucoup d’exécutions sans procès ont lieu. Les prisons sont pleines et le président considère que la méthode doit être radicale. Il a même fait une comparaison de très mauvais goût entre son combat et celui d’Hitler contre les juifs...

La police est absente. Le proprio nous dit que si on l’appelle, elle met en général 2h à arriver car elle n’a plus d’essence dans la voiture...

L’alcool et les drogues sont un fléau aux Philippines. Certains employés peuvent ne pas venir un matin car ils sont ivres de la veille. Mais ça reste un tabou.

Il dit qu’il aime les Philippines avant tout pour les gens et on le comprend. Les gens sont vraiment gentils, bienveillants. Il n’y a pas d’arnaque ou de relation intéressée comme dans d’autres pays d’Asie. Les relations sont plus d’égal à égal. Vous allez au marché, on vous fait le vrai tarif, pas le tarif touriste. Le fait que tout le monde parle anglais facilite aussi les échanges. Et les philippins sont honnêtes et gentils. Je me rappelle un jour ou je marchais le long de la route avec mon casque de scooter à la main. Il y a sans mentir 5 personnes qui se sont arrêtées en 5 minutes pour savoir si j’avais un problème avec mon scooter, si j’étais en panne et si j’avais besoin qu’on m’emmène quelque part.

Autre habitude: les philippins aiment les paris et organisent toujours des combats de coqs (bien que ce soit illégal). Les coqs sont affublés de lames de rasoir aux pattes et le plaisir consiste à les regarder s’écharper jusqu’à la mort... On a vu beaucoup d’élevages de coqs.

L’île de Cebu est apparement bien épargnée par les typhons car elle est située entre 2 îles (Negros et Leyte) qui la protège un peu. Quand au volcan Taal, l’alerte du 13 Janvier est toujours en cours. Apparemment la chambre magmatique continue de se remplir et une forte éruption est possible.

En tout cas, le bilan de ce séjour philippin est plus que positif. C’est une destination qui n’était pas prévue et que nous n’aurions probablement jamais envisagé si mon père et ma soeur n’avaient pas projeté d’y aller. En effet, il n’y a pas de patrimoine culturel à voir dans ce pays. Du coup, ça ne nous attirait pas plus que cela. Et surtout on imaginait les Philippines beaucoup plus bétonnées que ça. On pensait que c’était rempli d’américains et beaucoup plus denses en terme de population. C’est marrant les idées qu’on peut se faire parfois d’un pays... Au lieu de cela, dès qu’on s’éloigne des villes, la nature a encore toute sa place et la végétation est dense! Les Philippines ressemblent plus à la Thaïlande d’il y a 15 ans et le fait que les infrastructures routières soient limitées et chaotiques les protègent du tourisme de masse. On a aimé le côté nature (que ce soit les rizières du nord où les îles des Visayas) et Micka a absolument été conquis par les fonds marins! Niveau gastronomie, pas de vraie spécialité à citer en revanche. Mais on a bien mangé car on peut manger thaï ou coréen très facilement. Et les fruits tropicaux sont tellement bons...

Nous rallions Cebu City en fin de journée, ville fatigante et sans intérêt aucun si ce n’est d’y prendre notre vol demain pour Manille. Nous grignotons dans un petit resto thaï le soir.

Jour 155

Nous rallions Manille pour cette dernière journée. Nous voulions visiter un musée sur l’histoire du pays. Malheureusement il est en rénovation. Ce sera donc une journée repos!!

Burgers vegan chez Cosmic!! 
Super petit resto coréen  où ils nous offrent plein de petits apéros à tester!!

On en profite pour regarder l’épisode de «j’irais dormir chez vous» qu’Antoine de Maxime avait réalisé aux Philippines. Ça nous replonge dans ces 3 semaines de voyage! La femme à la fin du film nous a rappelé une femme chauffeur de taxi Grab que nous avons eu à Manille au début de notre séjour. Elle était mère célibataire de 5 enfants. Son dernier avait 4 mois...et elle avait pris ce poste de taxi de nuit (avant elle bossait dans le tourisme) pour être disponible la journée pour s’occuper de ses enfants. Son énergie et sa façon d’aller de l’avant nous avait touché. Nous l’avons quitté à 22h dans la nuit noire de Manille alors qu’elle ne faisait que commencer sa longue nuit de travail. C’était une mère courage comme il y en a tant dans le monde... Pour l’anecdote, et pour finir sur une note plus légère, son taxi était sponsorisé par une marque de chips et à la fin de chaque course, les clients pouvaient prendre un paquet de chips dans le coffre du véhicule! Marrant comme concept!!