Vendredi 21 Avril
Levés tôt pour profiter de la météo favorable, nous sommes à l’ouverture de l’abbaye d’Orval. Cette abbaye au cœur de la forêt des Ardennes est un petit bijou. Elle est connue pour son fromage et surtout sa bière trappiste.
Entrée de l’abbaye D’ailleurs, on a appris que les moines cisterciens et les moines trappistes c’est exactement la même signification. L’abbaye d’Orval a bien souffert au cours de l’histoire avec notamment la Révolution où elle fût incendiée. En tout, 3 abbayes successives ont été construites.
2 abbayes/2 époques Apothicairerie et jardin des simples L’abbaye actuelle où vivent les moines date de1926, il s’agit d’une abbaye de style Art Déco. Elle ne se visite malheureusement pas mais le style architectural est très réussi nous avons trouvé pour une abbaye “moderne”. L’immense vierge à l’enfant est profondément émouvante.
Vierge à l’enfant dans le pur style Art DécoL’abbaye actuelle La partie qui se visite ce sont les ruines de La toute première abbaye construite à partir du XIIème.
Les vestiges sont superbes, on peut voir encore les chapiteaux romans et gothique, le cloître, la salle capitulaire.
Le rendu de ces ruines est romantique à souhait c’est vraiment une pépite. On sera senti très chanceux de faire cette visite avec une météo pareille.
Ruines du cloître Salle du chapitre Les chapiteaux romans sont encore bien visibles. Pour la petite histoire, l’abbaye a été créée en ce lieu, car Mathilde, une femme veuve perdit dans une fontaine sa bague de mariage. Une truite miraculeuse lui retrouva et ramena la bague en or. En remerciement, Mathilde voulut faire bâtir en ce lieu.
Fontaine de Mathilde Nous poursuivons ensuite dans la vallée de la Semois. Nous nous arrêtons à Chassepierre, petit village au bord de la Semois. Cette rivière, affluent de la Meuse se tortille en une succession de méandre à travers le massif de l’Ardenne. C’est donc un cadre très nature et bucolique.
Chassepierre Nous nous arrêtons ensuite à Bouillon, ancienne capitale d’un petit duché. C’est d’ici que vient le fameux Godefroid de Bouillon!
Bouillon La ville est très touristique dominée par un château. On a bien aimé y faire un petit tour mais nous n’en garderons pas un souvenir impérissable.
Vue depuis le château Ah ah pas de doute nous sommes arrivés en Belgique!! Nous nous rendons ensuite à quelques kilomètres de là à Botassard, là où la Semois forme son plus beau méandre: appelé le tombeau du Géant.
Tombeau des Géants C’est vraiment très beau et nous allons nous balader en forêt et en bord de rivière pour s’imprégner du lieu.
Nous continuons ensuite 3/4 d’heure de route environ pour rejoindre Dinant notre étape du soir.
Dinant La ville, au bord de la Meuse cette fois, est coincée entre falaise et fleuve. Très touristique, on s’y sent immédiatement bien et c’est un plaisir de se balader sur les quais. Sa collégiale avec un gros clocher à bulbe est dominée par une citadelle. C’est la carte postale de la ville.
Statue du général de Gaulle, blesse et fait prisonnier a Dinant durant la 1ère guerre mondiale Dinant, ville de naissance d’Adolf Sax, that’s why Samedi,
On s’autorise une grasse matinée et profitons encore un peu de à Dinant.
La collégiale vaut vraiment le détour avec son immense verrière, son retable XVIIIème etc…
Collégiale Notre-Dame Nous allons ensuite dans un joli salon de thé profiter de la vue sur la Meuse. Ils font des tartes qui donnent tellement envie!!
Salon de thé de l’espace!!! La spécialité de Dinant est la couque, un biscuit fait avec farine et miel, mais on n’a pas goûté, ça a l’air d’être sec et dur comme un coup de trique.
Les couques de Dinant Ce n’est pas la période pour manger des moules comme certains restaurants l’indiquent avec honnêteté. Mais sinon il y a pléthore d’offres. Pas de doute on est en Belgique!
Lol! Dinant, ville d’Adolf Sax , la ville lui fait honneur partout.Nous nous rendons ensuite à Namur. Le temps se gâte, les photos ne rendront donc pas grand chose. Mais la ville nous plait énormément. Le cœur de ville est très uniforme avec des belles façades et surtout mal nuancé qui y règne est très agréable.
La Meuse a Namur Les jolies facades C’est une ville étudiante, animée, tous les restos donnent envie de s’y poser, il y a plein de jolies boutiques très esthétiques, originales, pas des chaînes sans âme. Plein de commerces de bouche soignés, appétissants.
Coffee time On trouve que la ville dégage beaucoup de bon goût et bien sûr une certaine richesse. L’ambiance des terrasses par beau temps doit vraiment valoir le coup.
La fresque des Wallons La ville est à la rencontre de la Sambre et de La Meuse. Du sommet de la citadelle, on peut voir les 2 rivières qui se rejoignent et les toits de la ville.
Vue depuis la citadelle Péniches sur la Meuse à Namur. Ça doit être marrant comme mode de vie quand même! On a beaucoup apprécié l’accueil des gens, vraiment très sympathique, à Namur comme à Dinant. Ils ne se contentent pas d’être poli, ils tchatchent et c’est très agréable.
Le soir, nous nous posons à Mons, autre belle ville aux ruelles pavées, aux belles demeures, à la Grand-Place et à l’emblématique beffroi.
Rues commerçantes La Grand Place La Grand Place et sa grande roue Le beffroi baroque de Mons La ville nous plait beaucoup, nous y passons une bonne soirée.
Collégiale Sainte-Waudru De belles demeures Petite bière trappiste sur la Grand-Place Théâtre royal Le lendemain, nous allons faire un tour au marché de Mons. Spéciale dédicace au semi-remorque de poulets rôtis dont on veut se souvenir! Quel horreur!
Marché de Mons Nous visitons ensuite la maison Losseau.
La maison Losseau Léon Losseau était un riche bourgeois de la ville, avocat, qui se fit aménager un bel hôtel particulier dans le style Art Nouveau. Sensible à l’art nancéen, il fit preuve d’une grande modernité en installant l’électricité au tout début du XXème.
Salon de sa mère, plutôt de style Second Empire mais avec une belle lampe art nouveau. La décoration du bureau-bibliothèque se décline sur le thème du Chardon qu’on retrouve sur les portes, les meubles, les murs…Losseau possédait 100 000 livres et s’était passionné pour des méthodes de classification universelle. Le superbe salon art nouveau, sur le thème de l’orchidée. Détails du parquet (une orchidée) et de la verrière.Cet homme cultivé, numismate, bibliophile, féru d’histoire et de photographie recevait beaucoup de la haute société dans cette maison qu’il partageait avec sa mère. Henri Sauvage a participé à l’aménagement de cette maison. On retrouve les lampes Daum et des meubles Gallé.
Il fit même installer un ascenseur pour sa mère. Très en avance sur son temps! Belle mosaïque à l’entrée sur le thème du magnolia. Petit office art nouveau toujours La visite nous a bien plu, surtout que nous y étions seuls! Quel privilège! C’est beaucoup, beaucoup plus modeste que la villa Majorelle bien sûr et moins abouti, mais pour les amateurs d’art nouveau c’est un bel endroit!
Pour poursuivre sur le thème de l’art, nous partons ensuite sur les traces de Vincent Van Gogh à Cuesmes, voir la modeste maison de mineurs où il vécut quelques mois au sein d’une famille de fin 1879 à fin 1880.
Van Gogh arrive d’abord dans cette région minière du Borinage avec l’idée d’exercer en tant que prédicateur laïc. Malheureusement, au bout de quelques mois il est vite renvoyé car il tombe dans un fanatisme religieux. Ses propres parents hésitent à le faire admettre à l’asile. (Toujours Van Gogh et sa fragilité psychique…)
Maison où vécut Van Gogh à Cuesmes Reconstitution des intérieurs d’époque Cependant, il loge quelques mois dans cette maison chez les Decruq, et parvient à retrouver sérénité et énergie. Cette région pauvre, les mines, les terrils, la désolation le touche et l’inspirera quelques années plus tard quand il peindra les “mangeurs de pommes de terre”. C’est donc à Cuesmes, dans cette maison qu’il parvient à écouter et à laisser éclore sa vocation d’artiste comme en témoigne ce premier dessin connu de Van Gogh “les mineurs dans la neige”, réalisé ici.
“Les mineurs dans la neige” , premier dessin de Van Gogh.Nous faisons ensuite une petite incursion en France de nouveau, pour visiter le centre minier de Leware.
Centre minier de Leware et visite de la fosse Delhoye Cette mine de charbon a fonctionné des années 1930 aux années 1970. La visite guidée dans un boyau (reconstitué, nous ne descendons pas à 400 m sous terre comme les vrais mineurs de l’époque!!) nous permet de mieux comprendre les conditions de travail aux différentes époques. La visite guidée nous a passionné et la partie musée en visite libre après est très intéressante aussi.
On descend dans la mine!!! Le bassin minier du Nord Pas de Calais s’étend sur 100km de long et seulement 4 à 12km de large. La mine a profondément modelé les paysages de cette région (terrils, corons, cités). Elle a formé des générations d’hommes au métier de mineur. L’exploitation minière a duré 3 siècles ( du début XVIII ème à la fin du XXème). 2 milliards de tonnes de charbon auront en tout été extraites. Aujourd’hui, tous les puits sont rebouchés.
On y apprend que les mineurs descendaient donc à plus de 400m sous terre. La chaleur était d’environ 35 degrés, et le bruit omniprésent, bruit des coups de pioche, puis des marteau perforants (encore plus bruyants), bruit des chariots tirés par des chevaux ou à la force des hommes… et la poussière, omniprésente. Le masque a été introduit tardivement et n’était pas très efficace, trop lourd, trop vite saturé… d’où les nombreuses maladies pulmonaires qui touchaient les mineurs telles que la silicose.
Salle des pendus, appelée ainsi car les mineurs pendaient leurs tenues au-dessus des douches pour un gain de place. Les mineurs étaient cependant bien payés par rapport à d’autres professions équivalentes en raison des conditions difficiles de travail. Ils étaient logés dans des corons (sorte de baraquements alignés) ou des cités.
Intérieur d’une maison minière dans les années 1950 Ce que redoutait bien sûr tout mineur de toute époque c’était le coup de grisou. La terrible catastrophe de Courrières où près de 2000 mineurs perdirent la vie amena de profonds changements. Déjà, c’est cet événement qui entraîna en 1906 donc, le droit à un jour de congé hebdomadaire. De plus, des sortes de “barrages” d’eau ou d’enduit volatil permirent par la suite d’éviter la propagation d’un coup de grisou à tout le puits.
Bref, une journée de visites bien enrichissante!!
Lundi, poursuite de l’incursion en France avec la visite de Lille. Nous passons une excellente journée dans cette ville que nous voulions découvrir depuis longtemps.
La Grand-Place et le beffroi Grand-Place Nous parcourons les rues du vieux-Lille en long et en large,séduits par ces rues pavées et ces bâtisses de pierres et de briques.
Rues du Vieux-Lille La Vieille BourseEn haut, les merveillleux, encore une spécialité à goûter (non testé), fromages du Ch’nord et l’institution lilloise Meert.Nous nous offrons un bon resto indien le midi. C’est l’avantage des grandes villes, on trouve toujours des bons restos de cuisine du monde. On a hésité avec un estaminet qui nous aurait permis de goûter les spécialités telles que le welch, la fricadelle… et puis finalement non! Une autre fois peut-être 🤔 .
Nostalgie from India… L’après-midi, nous flânons encore dans le centre de Lille, jetons un œil à la maison haute, à la Coilliot, petite pépite art nouveau réalisée par Hector Guimart, à la Porte de Paris, puis à la cathédrale Notre Dame de la Treille à l’architecture très déroutante car contemporaine mais dont l’intérieur est plutôt réussi!
La maison haute, ou exemple de la potentialisation de l’espace…Maison Coilliot art nouveauEglise St Maurice, de style gothique flamand Cathédrale Notre Dame de la Treille Intérieur de la cathédrale Porte de Paris, symbole de la prise de la ville par Louis XVI et beffroi de l’hôtel de ville. Nous visitons ensuite le musée des beaux-arts de Lille qui est vraiment très agréable avec pas mal de peintures du XVI au XXème. Pas des chefs d’œuvres ultra connus mais beaucoup d’œuvres mineurs de peintres reconnus.
Musée des Beaux-arts de Lille Nous y passons une bonne partie de l’aprem. Comme d’habitude, en fan d’art que je suis, je mets un max de photos pour me rappeler de tous ces beaux tableaux que nous avons vu. Je saute juste les sections sur Rubens et sur la peinture italienne dont nous sommes moins fans…
Une belle œuvre de Jérôme Bosch: “le concert dans l’œuf” ou comment les fêtards insouciants et plein de vice courent à leur perte Brueghel: “le dénombrement de Bethléem”Quelques tableaux de Boilly: ses visages lumineux et sa peinture de l’intime.Louis-Joseph Watteau et 2 tableaux dans l’esprit des fêtes galantes qui ont valu le succès de son grand-oncle Antoine Watteau. Fragonard: “l’adoration des bergers”Chardin: “les apprêts d’un déjeuner”, Chardin était appelé le peintre de la vie silencieuse, peu d’objets, beaucoup de sobriété. “La maison de Thérèse” d’Emile Salomé, peintre lillois, 1860, j’ai beaucoup aimé cette œuvre! Édouard Vuillard “Fleurs”, 1904, recherche en tant que Nabis la simplification des formes, l’effet décoratif et la couleur pure. “Le goûter au jardin”, d’Ernest-Joseph Laurent, héritage impressionniste, 1904 Smith-Hald, 1880, “station de bateaux à vapeur en Norvège”. “Paysage” d’Harpignies, 1880, admirateur de Corot“Le parlement de Londres” de Monet, un des 15 tableaux de la série peinte à différentes heures du jour.“Le rivage de Deauville” d’Eugène Boudin, Boudin connu pour ses ciels. Corot, son ami le surnommait le roi des ciels.“Dans l’atelier, la pose du modèle” de Toulouse-Lautrec Marie Laurencin, peintre du nymphisme, référence aux jeunes filles, aux nymphes qu’elle peignait. La critique la trouvait mièvre. Femmes au vase bleu, Fernand Léger, 1935, son art se situe entre les peintres d’avant-garde du début XXème et l’art contemporain. “L’apparition de la famille de l’artiste” de Chagall, tableau qui évoque ses souvenirs heureux, malheureusement passés. Au sous-sol du musée, on trouve de nombreux plan-reliefs réalisés au XVII-XVIIIème. Ce sont des maquettes des villes stratégiques à la frontière française. Ces plans permettaient à Louis XIV de prendre des décisions de tactique militaire. Le niveau de détails est impressionnant.
Plans-reliefs d’époque. Une petite pause s’impose après cela. Micka goûte une petite chicorée au lait (pas de doute on est dans le ch’nord!). D’ailleurs, on en profite pour aller faire un tour au furet du Nord, une des plus grandes librairies d’Europe.
L’ami Ricoré!! En tout cas, on a trouvé la ville hyper bien desservie niveau métro et tram. La qualité de vie doit pas être mal à Lille. On s’est garé à Marcq en Bareuil et franchement en 10 minutes on était au centre par le tramway qui venait de Tourcoing, Roubaix… la conurbation semble hyper bien organisée niveau transports.
Autre découverte: la marque de fast-food Bioburger! Oui, on sait on passe du coq à l’âne, du culturel au trivial burger mais bon Dieu que c’était bon!!! Et on a même pas culpabilisé (vu que tout est bio!!!looool).
Oui, j’ai eu Micka à l’usure!! Mardi, matinée consacrée aux courses, à la recharge en gaz, eau etc… Nous nous rendons ensuite à Ypres, en Flandre cette fois, pour visiter cette ville martyre de la première guerre mondiale. Cette ville est aussi le symbole de la reconstruction courageuse puisque tous les monuments ont été reconstruits avec grande précision.
La grande halle aux draps Entree 1914 et 1918, Ypres va connaître plusieurs batailles successives d’une violence inégalée, avec notamment l’utilisation du gaz moutarde. 450 000 soldats perdront la vie, beaucoup de Britanniques mais aussi énormément d’Allemands.
Nous découvrons la Grand-Place avec la gigantesque halle aux draps qui donne une idée du commerce à Ypres au XIIIème siècle. La halle, tout comme le beffroi furent reconstruits.
Ypres Porte de Menin: hommage aux soldats du Commonwealth.La halle abrite aujourd’hui le musée in Flanders Fields, musée très intéressant et émouvant qui nous a beaucoup plu.
In Flanders Fields Museum Nous nous posons ensuite dans un café absolument charmant et réconfortant. Ambiance café des pays du Nord. Les chocolats chauds en Flandre sont top car ils vous donnent des vrais morceaux de chocolat à faire fondre dans le lait chaud!!
Chez Mini’s, coup de cœur du jour Nous allons ensuite nous balader sur les remparts de la ville. C’est absolument bucolique. Micka y retournera pour son footing du soir. Un cimetière anglais très émouvant se situe le long des remparts.
Balade le long des remparts d’Ypres Balade du soir dans la ville éclairée! Ça pince, il fait 3 degrés mais c’est joli comme tout!!
Ypres by night Mercredi, nous débutons la matinée au cimetière de Passchendaele.
Les coquelicots, emblème de la grande guerre dans le CommonwealthLe 31 juillet 1917, la bataille de Passchendaele, débutait pour s'achever le 6 novembre de la même année. Pour les Britanniques, ces combats très coûteux en hommes sont devenus le symbole de l'absurdité de la guerre.
Cimetière de Tyne Cot à Passendale, 12 000tombes souvent anonymes.Visite passionnante pour Micka, qui pourrait passer des heures dans ces lieux de mémoire.
Nous partons ensuite direction Courtrai. Vu le beau temps, nous décidons de sortir les vélos. Il fait frais mais en s’habillant bien ça passe! Nous faisons un petit tour le long de la Lys, d’une trentaine de kilomètres. Les pistes cyclables sont top ici!
A Courtrai, nous jetons un œil au joli beffroi solitaire au milieu de la place, vestige de l’ancienne halle aux draps du XIIIème. Que ces villes des Flandres devait être animées à l’époque avec le commerce du drap!
Beffroi et place de Courtrai Particularité aussi des villes des Flandres, beaucoup ont un béguinage. C’est le cas de Courtrai, dont le béguinage est le plus beau que nous ayons vu. Il compte une quarantaine de maisons blanches immaculées autour d’une jolie place pavée.
Béguinage de Courtrait Qui étaient les béguines?
Une béguine est une femme, le plus souvent célibataire ou veuve, appartenant à une communauté religieuse laïque sous une règle monastique, mais sans former de vœux perpétuels. Ce ne sont pas des moniales.
À travers une règle de vie très souple, les béguines cherchent une nouvelle manière d'exprimer leur foi. Il n'y a pas de mère supérieure, juste une « Grande Dame » élue pour quelques années. De même, chaque béguinage édicte ses propres règles, toujours modifiables ». Rien n'est imposé : ni l'habillement, ni l'habitat. La plupart des béguines vivent seules dans une maisonnette où elles prennent leur repas. Les plus pauvres rejoignent la maison communautaire, le couvent. Le travail, moyen d'émancipation économique, fait partie de leur existence.
Maisons de béguines Elles s'occupent du blanchissage des draps, du lavage de la laine, travaillent à la ferme, fabriquent des bougies. Les plus instruites se tournent vers l'enseignement. Enfin, grâce aux infirmeries présentes dans les béguinages, elles acquièrent un savoir-faire médical. Beaucoup d'entre elles vivent aussi leur foi en s'adonnant à l'art.
Ce mouvement des béguines se développa surtout dans le Nord de l’Europe (Nord de la France, Belgique et Pays-Bas). La dernière béguine au monde est morte en 2013 à Courtrai à l’âge de 92 ans. Son décès représente la fin de cette tradition religieuse huit fois centenaire.
L’endroit nous plaît beaucoup et il y a un café tout mignon qui nous fait de l’œil! On se laisse donc tenter histoire de profiter encore un peu du lieu! Tellement calme et apaisant.
Hot Chocolate in Beguinhof Nous poursuivons notre route en direction de Gand, ville que nous avions visité il y a de cela 6 ans et beaucoup aimé! On ne résiste donc pas au plaisir d’y retourner (sous une météo plus clémente cette fois!). Nous y arrivons en toute fin de journée et la magie opère de nouveau. Cette ville moyenâgeuse à souhait a des maisons de l’époque du commerce du drap qui sont incroyables. Un vrai bijou!
Église St Nicolas Forteresse médiévale de Gand Le magnifique quai aux herbes Maison des mesureurs de grains 1698 et maison des bateliers francs 1531. Jeudi,
Nous décidons de repasser la journée sur Gand histoire de bien profiter de cette ville que nous aimons tant. Un vrai plaisir de sillonner aussi bien la partie vieille ville que la partie plus moderne.
La large maison est celle de l’étape du blé et date de 1200!Gand est très étudiant, très touristique c’est vraiment une ville dynamique où la qualité de vie semble incroyable. Comme le prouve les nombreuses pistes cyclables, les sorties canoë sur la rivière…
À midi, nous mangeons de délicieux ramens, il n’y a que l’embarras du choix niveau restos…
Ramens… Les cafés en Flandre donnent tous tellement envie! Nous poursuivons ensuite direction Louvain que nous visiterons demain!
Vendredi 28 Avril,
Nous débutons par un petit tour au marché à Louvain. Ce qui est amusant en Belgique, c’est la taille de certains stands! Ce sont des semi-remorques qui se déplient en un stand immense. Ces grands stands sont des stands de viande, boulangerie ou poissons. Ici, c’est la quantité qui compte on dirait!
Marché de Louvain et bibliothèque de l’université. Louvain nous plait beaucoup. C’est une ville très étudiante, son université est très réputée et historiquement ancrée, comme celle d’Oxford par exemple.
L’hôtel de ville est le clou de la visite de la ville, très élancé, on dirait un vaisseau. Il date du XVème siècle. C’est au XIXème seulement, sur les conseils de Victor Hugo, qu’on décida d’installer une statue dans chaque niche, soit 236 statues!
Hôtel de ville Louvain est connu aussi pour son grand béguinage. Il est en effet immense, c’est un petit havre de paix que cet ensemble de maisons du XVI-XVIIIème organisée autour de jolies ruelles pavées. On se croirait vraiment dans un tableau de Vermeer.
Grand Béguinage de Louvain On dirait un tableau de Vermeer non? « La ruelle » ci-dessous montre vraiment les maisons de la même époque. Le Béguinage de Louvain compte 72 maisons, ordonnées autour de l’église. Aujourd’hui, le béguinage abrite cadres universitaires et étudiants en quête de quiétude.
Les villes belges sont assez sympas. Que ce soit Louvain, Namur, Gand, on a beaucoup aimé. Dans ces villes, les vélos sont rois et il y a une utilisation hyper importante des vélos cargo. Ce n’est pas l’apanage des bobos comme en France. Ils sont bien plus en avance que nous niveau mobilité en ville.
Et sinon, Louvain comme les autres villes belges étudiantes offre un choix incroyable de cafés et restos en tout genre avec beaucoup de cuisine du monde (si je m’écoutais, je mangerai indien tous les jours!).
Les épicuriens de Louvain