Botswana

Après la Namibie, quelques jours au Botswana pour poursuivre l’observation des animaux!!
Octobre 2019
7 jours
27
sept

Jour 36

Ce matin après un petit déjeuner dans notre super camping nous partons pour Kasane. La route est un peu rébarbative (des lignes droites inteeeeerminables) mais les pauses « banana bread » égayent tout ça!!;-)

Nous pique niquons près de Katima Mulilo et en profitons pour donner les fruits et légumes qui nous restent à un jeune berger, qui ne doit pas avoir plus de 15 ans et qui garde tout près ses vaches, avant le passage de la frontière. Lui ne va pas à l’école...

Petite aire de pique-nique près de Katima Mulilo

Nous passons ensuite la frontière botswanienne à Ngoma. Nous devons tremper nos chaussures dans une solution antiseptique pour éviter les contaminations (apparement des épidémies de fièvre aphteuse touchent le bétail) et le frigo du 4X4 est inspecté car il est interdit de faire passer de la viande, des produits laitiers et des fruits et légumes pour les mêmes raisons.

La première ville après la frontière est Kasane. Nous y faisons quelques courses, retirons des sous (ici la monnaie c’est le pula botswanien) et de l’essence. La ville a l’air vivante, très touristique et le niveau de vie semble plus riche que la Namibie. A voir si ce n’est qu’une première impression ou pas.

En quittant le centre ville de Kasane nous voyons des éléphants et des girafes en bord de route! Ça semble normal! Nous rejoignons notre camping par quelques kilomètres de piste un peu sableuse mais ça passe! Le Senyati Campsite a l’énorme particularité de ne pas avoir de clôtures (comme beaucoup de campings au Botswana, c’est la politique) et la proximité avec les animaux est donc plus que complète! Nous entendons les éléphants barir depuis le campement et au bout de quelques minutes on les voit arriver près du camping. Il est 16h, l’heure d’aller s’abreuver. Nous filons au point d’eau qui se trouve à environs 200 ou 300m de notre tente. Nous voyons les éléphants arriver par groupes, ils sont plus d’une dizaine avec des éléphanteaux. Les voir de si près est un bonheur immense mais le clou du spectacle réside dans le fait que le camping a installé un bunker, souterrain qui permet d’aller voir les éléphants d’encore plus près et surtout d’être au ras du sol. Ils sont ainsi à moins d’un mètre et parfois frôlent le bunker avec leurs trompes. Ils sentent notre présence et sont curieux! Les voir de si près est saisissant! On ne savait même pas que c’était possible! L’émotion est immense! Nous croisons leurs regards c’est vraiment un face à face les yeux dans les yeux!!

Senyati camp et son poste d'observation
Le bunker: point d’observation incroyable!! 

Nous les observons vivre, boire, jouer pendant 2 /3 heures. La douceur de leurs regards, leurs gestes d’affection entre eux (ils se font des accolades avec leur trompes, se poussent). Leurs émotions sont palpables et leurs yeux semblent si mélancoliques. Leurs barrissements sont d’une puissance!!

De nuit, l’atmosphère est encore plus mystique. Les voir évoluer dans l’obscurité est magique. On est vraiment scotchés. Le ciel étoilé, les arbres parasols typiques de l’Afrique et le spectacle offert par ces animaux si bouleversants, on en tremble!! Ils nous inspirent tant de respect. Ils respirent l’intelligence. Comment s’en prendre à de tels animaux par pure cupidité ou plaisir de ramener un trophée de chasse?

Quel regard! 

Nous nous sentons tellement chanceux de vivre ce moment. C’est vraiment très intense. On a du mal à réaliser! Chaque jour depuis le début du voyage en Namibie nous allons de ravissement en ravissement, mais l’observation de la faune c’est tout simplement exceptionnel on n’a pas les mots pour le décrire, mais une chose est sûre ça nous marquera longtemps.

Jour 37

Départ à 6h30 en navette pour les Victoria Falls!! Nous traversons la frontière zimbabwéenne. C’est un peu le bazar, mais on s’en sort pas mal car en 20 minutes nous obtenons notre visa. Vu le temps qu’ils mettent pour en faire un (ils écrivent tout à la main), si nous n’étions pas arrivés dans les premiers minibus ça aurait pu prendre plus d’une heure!

Nous roulons ensuite 1h jusque Victoria Falls. On traverse un zone de végétation sans aucun village (dommage on aurait aimé avoir un aperçu du Zimbabwe) mais on voit quelques girafes et éléphants! La petite ville de Victoria Falls est totalement dédiée au tourisme mais les bâtiments sont en style colonial anglais ça rend pas si mal. Le parc des Victoria Falls est bien aménagé. Un chemin pavé longe les chutes et nous sommes en plein milieu de la végétation. C’est très nature et très préservé!! On est vraiment agréablement surpris. Pour un site aussi connu, le lieu est bien mis en valeur, dans son cadre naturel. Nous nous arrêtons aux différents points de vue (une dizaine) côté Zimbabwe. A cette période de l’année les chutes sont peu abondantes, les cascades ne sont pas alimentées tout au long de la cataracte mais la visibilité est excellente car il y a moins d’humidité. Le nuage de vapeur d’eau est moins important vu qu’il y a moins d’eau. En saison humide il peut monter jusqu’à 400m et se voir à 40km à la ronde!

Victoria Falls 
 Un rêve de plus qui se réalise!
Le spectacle hypnotique de l'eau 

Le Zambèze est le 4ème fleuve d’Afrique. Long de 2750km, il prend sa source en Zambie et se jette dans l’océan indien au Mozambique. Les chutes Victoria sont l’endroit le plus spectaculaire du cours du Zambèze : partagées entre la Zambie et le Zimbabwe (elles forment la frontière entre les 2 pays), elles constituent la plus grande cataracte du monde avec leurs 1700 mètres de large et 108 mètres de haut. La formation de cette cataracte est liée à des basaltes creusées par le fleuve. L’explorateur britannique Livingstone les découvrit en 1855 et les nomma ainsi en l’honneur de la reine d’Angleterre.

Statue de Livingstone 
Devant l’entrée de la cataracte  
Mais non c'est pour du faux! 

Nous n’allons pas explorer la vue depuis la Zambie par manque de temps et parce que l’intérêt principal réside dans la Devil’s pool, piscine naturelle qui permet d’être au plus près des chutes. Mais c’est 90$ par personne pour y aller et nous ne sommes pas prêts à dépenser autant. Et oui, les chutes Victoria sont avant tout un business pour ces 2 pays.

La Zambie ce sera pour une autre fois! 

Nous rentrons en fin d’après-midi et reprenons notre observation des éléphants au point d’eau du camping. Comment se lasser d’un tel spectacle??

29
sept

Jour 38

La journée est consacrée à la visite du parc Chobe. Nous rentrons par la Sedudu Gate, demandons pas mal d’explications à l’entrée sur l’état des pistes et dégonflons les pneus du 4x4 pour une meilleure adhérence. Le parc Chobe est de toute beauté. Nous longeons la Chobe River qui a des allures de jardin d’Eden. Le parc de Chobe a beaucoup plus de végétation qu’Etosha ou Kruger. Nous voyons des dizaines d’éléphants, des girafes, des hippotragues, des troupeaux de buffles, des zèbres et des dizaines d’oiseaux multicolores. Les bords de la rivière sont riches en faune également: nous voyons des hippopotames dans et au bord de l’eau! Ils sont vraiment curieux quand ils sont sur terre à brouter de l’herbe comme des vaches! Ils sont énormes!!! Nous voyons plusieurs crocodiles, si sournois...

Le parc Chobe et sa piste sableuse
Chobe River 

Le parc n’a aucune barrière comme le veut la politique botswanienne. Nous pique niquons donc à quelques dizaines de mètres des éléphants!

En revanche, le gros point noir du parc c’est l’état des routes. Rien n’est fléché, il y a des pistes qui partent un peu partout et surtout pas mal de sable ou des énormes cailloux. Rien n’est fait pour faciliter la visite en autonomie. C’est assez stressant pour la conduite, on redoute de s’enliser et surtout d’abîmer la voiture car nous ne sommes pas du tout assurés au Botswana sur piste: tout est à notre charge en cas de pépin. Du coup, nous décidons de prendre un game drive pour le lendemain histoire de profiter du parc l’esprit plus libre. En arrivant au camping de Muchenje, on apprend que des gens sont restés enlisés 2h30 avant qu’on les dépanne. D’autres sont en train de changer leur pneu crevé. On se dit qu’on a plutôt eu de la chance. Clairement, Chobe est réservé à ceux qui ont un peu l’habitude de conduire un 4x4, ce qui n’est pas notre cas.

Muchenje Campsite  

Jour 39

Le lendemain, départ à 7h pour une sortie bateau sur la Chobe River. Nous avons le bateau pour nous 4 avec 2 guides. L’eau est d’un calme en début de matinée, c’est sublime. Comme si la nature s’éveillait doucement. Nous voyons de nombreux hippos.

Croco en approche   

Les hippopotames mâles sont toujours solitaires sauf s’ils sont dominants. Ils broutent de l’herbe et se livrent à des combats pour être le mâle dominant. Souvent, les combats débutent dans l’eau. Les oiseaux (type aigrettes) s’installent sur leurs dos et mangent les vers ou parasites qui s’y trouvent. A l’inverse, quand l’hippopotame bouge, il brasse l’eau et fait remonter à la surface des vers et autres sources alimentaires pour les aigrettes. C’est pour ça qu’elles restent sur leur dos. Bel exemple de coopération. Les hippos peuvent rester 6 à 13 min sous l’eau. Ils vont dans l’eau pour se rafraîchir essentiellement. Ils donnent naissance aux bébés dans des eaux peu profondes à l’abri des crocodiles : ainsi le petit peut apprendre à nager de suite. Nous passons de longues minutes à les observer s’immerger et remonter à la surface prendre leur respirations. Seuls leurs oreilles et leurs yeux dépassent à la surface.

Un hippo baillant à gorge déployé et un couple d'hippo méfiant

Nous voyons également des aigles pêcheur africain. Ils ont 170cm d’envergure, oiseaux fidèles, ils restent avec leurs partenaires toute la vie. Chacun pêche pour lui-même par contre, faut pas pousser!!

Aigle pécheur africain et divers canards 😉

Les phacochères (animaux préférés de Céline, elle s’est totalement identifiée à leur hyperactivité!!) plient leurs 2 pattes avant pour brouter. Les mâles se différencient des femelles par les excroissances qu’ils ont au niveau des yeux et du nez.

 Pumba et Chita

Les buffles aiment être sur les îlots là il y a de l’eau et de l’herbe. Ils y sont en sécurité car les lions ne peuvent pas nager ou traverser des rivières (par peur des crocodiles et hippos). Être sur les îlots signifie donc pour eux être en sécurité.


Les buffles  
La cigogne marabout et son énorme bulbe sous la gorge: son système de rafraîchissement.  

Comme pour l’hippopotame, l’oiseau est en coopération avec le buffle. Le buffle en bougeant soulève des petites bêtes (insectes) qui intéressent les oiseaux. L’oiseau se met à l’ombre du buffle et le débarrasse de petits parasites.

Le guide nous montre un autre bel exemple de coopération animal: un nid d’abeilles est installé sous un nid d’oiseau: les abeilles protègent les œufs des oiseaux en empêchant les lézards d’approcher. En échange, le nid d’oiseau leur fournit de l’ombre.

Le héron Goliath 

Nous voyons aussi des antilopes caractéristiques de la Chobe river: le cobe de Lechwe (amateur d’eau et marécages) et le puku.

A 12h30, nous débutons le game drive. Nous longeons de nouveau la Chobe River car c’est ici que se concentre toute la faune. Dès qu’on s’enfonce plus dans la végétation , nous voyons beaucoup moins d’animaux.

Le guide est un expert en crottes et traces d’animaux! Il commence par nous montrer les crottes de girafes, d’antilopes avant de mettre dans sa bouche une crotte de girafe et la lancer au loin pour illustrer les jeux que pratiquent les enfants dans les zones rurales par ici. Un peu ragoûtant! Ceci dit, les crottes d’hippopotames et autres mammifères ont un intérêt majeur car elles permettent la dissémination de graines.

Nous voyons des éléphants en train de manger leur crottes. En fait, ils ne digèrent jamais tout leur repas, donc remanger leur crotte leur permet d’absorber d’autres nutriments.

Le guide nous explique aussi le rôle d’un mâle dominant. Par exemple, chez les antilopes, les mâles dominants changent d’une saison à l’autre car ils s’épuisent. Un mâle dominant peut reproduire jusqu’à 50 femelles au cours de la saison. Il n’aura donc pas le temps de bien se nourrir et sera plus faible à la saison suivante.

Nous nous arrêtons près d’un groupe de lionnes qui se reposent à l’ombre.

Rencontre glaçante!!! 

Les lionnes chassent surtout les buffles ou les zèbres car elles ont beaucoup de monde à nourrir, vivant en groupe. Elles mangent tous les 2/3 jours. Le léopard, lui, peut se contenter d’une antilope vu qu’il est solitaire.

Les guides nous font sentir du « basilic sauvage » plante très mentholée qu’on trouve dans le bush. Elle est utile pour la toux et le rhume. Les bushmen s’en enduisaient le corps pour masquer leurs odeurs pendant la chasse.

Ils nous montrent aussi comment reconnaitre les traces des félins. Nous rentrons ravis de notre game drive. Avoir vu les lions d’aussi près était incroyable et les informations données par le guide étaient vraiment intéressantes.

Chobe abrite la plus grande concentration d’animaux sauvages de tout le Botswana, c’était donc le hot spot de notre séjour dans le pays.

Nous rentrons vers 16h30 au camping, petits coups de fils, petit apéro, feu et jeux de cartes.

Quelques infos sur le Botswana

Le Botswana est un exemple de pays pacifiste en Afrique. 2 millions d’habitants pour 500 000km2. Indépendant depuis 1966, le même parti est au pouvoir depuis (le BDP: Botswana Democratic Party) mais pour une fois, cela semble être plutôt lié à la satisfaction du peuple avec des élections libres. Le Botswana suit une politique pro-occidentale pacifique. De plus, la population est à 85% composée de l’ethnie tswana. Il y a une belle unité dans le pays et un sentiment national fort qui favorise la paix. Enfin l’économie dynamique en lien avec les énormes ressources du pays (le Botswana est le 1er producteur mondial de diamants) favorisent aussi cette stabilité.

La devise du pays est « United & Proud ». 80% de la population est chrétienne.

Drapeau botswanien 

Pour la partie plus sombre, les San qui représentent une minorité au Botswana sont plus ou moins chassés de leurs terres du Kalahari car on y a trouvé des réserves de diamants. Ils ont du mal à perpétuer leur mode de vie traditionnel.

Les San ont une langue « à clics », les noms avec un point d’exclamation se prononcent avec un clic émis en faisant claquer la langue sur le côté de la bouche. Dans le Damaraland en Namibie, la langue locale des Damaras comptait aussi de nombreux clics. Le guide nous a expliqué que la langue des premiers hommes en Afrique devait ressembler à celle des San puisque ce peuple occupe la région du Kalahari depuis 30 000 ans. Cette langue à « clics » est très curieuse à entendre.

3
oct

Jour 40

Nous quittons Chobe et partons pour une grosse journée de route pour rallier Maun. Nous roulons jusque 16h et nous installons à l’Audi Camp. Nous passons ensuite 2h à essayer d’organiser nos prochains jours ici. C’est assez compliqué car aujourd’hui est un jour férié au Botswana (fête de l’indépendance) et les tarifs des game drive nous font vite déchantés!! On décide de tenter notre chance demain à l’agence SKL (agence qui gère tous les campings de la Moremi Reserve) pour essayer de se trouver un campement en dernière minute et faire la réserve par nous mêmes. Apparement il reste souvent de la place, même si sur internet tout est noté complet. On croise les doigts!!!!

On se fait une petite soirée sympa et papotons avec des français avec qui nous parlons voyage!!! Ils ont une bonne cinquantaine d’années et ont bien baroudés. Ils nous rassurent sur l’état des routes dans la Moremi Reserve.

Jour 41

Le lendemain, nous arrivons à l’ouverture de l’agence SKL. Les campings sont tous complets dans la Moremi Reserve mais les dames de l’agence nous conseillent quand même de nous rendre sur place tenter notre chance. Nous roulons donc 3h jusqu’au village de Khwai près de la North Gate. La piste est tout à fait correcte, nous sommes agréablement surpris. Arrivés à Khwai les filles de l'agence locale mettent beaucoup de mauvaise volonté à nous renseigner et on n’arrive pas à savoir si il y a un campement libre à l’intérieur de la réserve. Elles nous renvoient vers une autre agence qui est fermée. Entre temps on se renseigne sur les game drive à la Khwai Guesthouse. Les gérants sont adorables et nous proposent un game drive le jour même de 16h à 19h. Nous réservons de suite et nous rendons au M’budi Campsite hors de la Moremi Reserve où là on était à peu près sûr d’avoir de la place sans réservation. Sauf que là-bas c’est la douche froide niveau tarif: 350 pula par personne soit 100€ la nuit à 4 et le gars du camping ne prend pas la carte.... On n’a pas anticipé et on n’a pas du tout assez d’argent pour payer. C’est absolument hors de prix pour les prestations (4 fois le prix de Maun alors qu’il n’y a qu’un bloc sanitaire et de l’eau douteuse) mais c’est le lieu qui semble vouloir ça. L’autre gros problème est que le lieu est isolé, bourré d’éléphants, qu’il y a plein de pistes pour y accéder et qu’on se dit qu’arriver là-bas après le game drive dans la nuit noire et monter la tente à ce moment-là, ce ne sera pas hyper safe.

Nous repartons donc à la Khwai guesthouse en tentant de leur demander une solution, le droit de loger sur leur parking ou autre. Comme c’est un établissement assez class ils refusent mais nous trouvent quand même une solution. Ils nous trouvent un emplacement dans le jardin d’un habitant du village de Khwai moyennant 800 pula pour 4. C’est moins cher que le camping de M’budi (on peut donc payer en cash) et surtout plus sûr pour se poser après le game drive dans la nuit.

Nous pique niquons rapidement et partons pour notre game drive. Le guide nous demande ce que nous voulons voir: des félins!

 Game drive!!!

Nous nous engageons sur la piste et au bout de 10 minutes, il nous arrête devant.....un léopard!! Notre premier léopard après 6 semaines de traque!!!! Le dernier Big five qui nous manquait!! On est trop content! Surtout qu’on le voit éveillé, allongé puis debout.

Le tour continue et nous savourons les paysages qui sont propres au delta. Les bords de rivières sont de toute beauté, bordés d’un vert pur!

Nous voyons quelques éléphants, girafes, waterbucks et des hippopotames!!!

Le guide nous emmène ensuite sur un spot à lions. 13 lionnes sont en train de dormir à l’ombre d’un buisson. Elles sont dans un état d’abandon total, les pattes en l’air en toute insouciance. Encore un super spectacle!!

Nous assistons ensuite au coucher de soleil sur la rivière.

Une équipe de choc à la recherche du Léopard! 

Faire un safari à ces heures du soir est vraiment chouette. Nous avons pu profiter des lumières du soir. Ensuite, l’ambiance safari dans la nuit noire après est une drôle de sensation! Un night drive doit être fou!

Nous rentrons sur notre campement de fortune ravis de ce game drive! Le ciel étoilé est de toute beauté!!

Petite partie de cartes dans la tente et dodo tôt! Nous entendons pas mal de bruits d’animaux autour de la tente!

Jour 42

Aujourd’hui, nous avons de nouveau vu plusieurs camions conduits par des étrangers (français, néerlandais...), des gens qui traversent l’Afrique au long cours. On n’a pas eu l’occasion de leur parler mais voir des gens de tous âges qui mènent des vies de choix est tellement inspirant. Quand on change de milieu on se rend compte que plein de gens ont choisi des voies différentes de la voie classique. C’est juste que pris dans notre quotidien on ne les voyait pas. Ça fait réfléchir...

Nous nous réveillons dans le jardin de Mr Brown à 6h. On replie tout et filons explorer la Moremi Game Reserve. Nous dégonflons les pneus et nous orientons avec maps.me. La piste est tout à fait correcte, nous longeons la rivière Khwai (qui appartient au delta de l’Okavango). Les paysages sont toujours aussi sublimes. On jette un œil aux voitures de game drive et celles ci nous conduisent tout droit sur 2 lions! Un superbe face à face notamment avec un des 2 lions que l’on voit d’ultra près! Sa crinière beige et noire est magnifique. On s’offre même le luxe de se prendre le petit déjeuner dans la voiture en l’observant.

Même les gros durs ont des petites faiblesses! 

Nous nous rendons ensuite à l’Hippo Pool où une grande famille d’hippos paressent dans l’eau. Nous voyons quelques voitures dans le bush et tentons de nous rapprocher. Là, une surprise de rêve: un léopard parfaitement calé au creux du tronc d’un arbre! On le voit super bien avec les jumelles! Notre 2ème léopard en 2 jours!! On est comme des fous!

Nous voyons aussi des animaux plus classiques (éléphants, zèbres, girafes, waterbucks et de nombreux oiseaux) mais avec l’eau présente un peu partout, les herbes hautes sèches c’est toujours aussi chouette!!!

A midi, nous sortons de la réserve et pique-niquons au niveau de la north Gate. Nous sommes bien contents de cette matinée de self drive dans la réserve même si les tarifs un peu prohibitifs de droits d’entrée nous ont agacé. Cette zone du Botswana est clairement la plus chère à visiter de notre voyage alors que c’est pas forcément là où l’on a vu le plus de choses.

Nous roulons de nouveau 3h jusqu’à Maun, 3h de piste. Nous ne croisons personne. Pas de doute que le Botswana et la Namibie nous auront offert un sentiment de liberté et des grands espaces comme nulle part ailleurs.

Nous nous installons au Old Bridge Backpacker, super camping à Maun au personnel vraiment sympa! Céline et Clément réservent une excursion sur 2 jours en mokoro pour le lendemain.

Nous passons notre dernière soirée tous les 4 autour d’un feu : petit apéro et les pâtes habituelles;-) (12 ème fois en 3 semaines!) On se remémore tous les souvenirs, les découvertes de ces 3 semaines... Tous ces paysages et ces animaux qu’on a vu! Dur de réaliser, le rythme a été tellement intense!


Quelques mots sur le delta de l’Okavango

Malgré son classement à l’Unesco, le delta de l’Okavango n’est pas assez protégé. Le débit de l’Okavango diminue et un projet de pipeline pour faire face au manque d’eau de la Namibie risque de majorer ce problème. De plus, le surpâturage, les feux interdits, les mouvements de population suite à la guerre civile angolaise, l’agriculture et le tourisme accélère la disparition des écosystèmes des zones humides.

Les clôtures au Botswana

Si la politique des parcs et réserves est une politique sans clôtures, ce n’est pas le cas des zones d’élevage bovin qui représente une partie importante de l’économie du pays. Pour éviter la contamination des bovins par la fièvre aphteuse ( propagée par la proximité avec les animaux sauvages) des kilomètres de clôtures entourent les élevages. Les animaux sauvages sont ainsi freinés dans leurs migrations saisonnières et lors d’épisodes de sécheresse des milliers d’animaux sont morts pris dans les clôtures où morts de soif faute d’avoir pu rallier des points d’eau. Difficile équilibre entre l’agriculture et la préservation de l’environnement. Une ambivalence bien triste que le pays doit encore gérer.