Établir un itinéraire n'est pas chose aisée. Laisser libre court à la découverte, au hasard, savoir aussi où l'on va et tenir compte des obstacles.
La métropole est traversée par plusieurs autoroutes, une rocade, lignes TGV, la Deule et le canal de Roubaix. Et j'ai envie de nature...
Il n'est pas 10 heures quand je sors de la gare Lille Flandres.
Je prends la direction de la Grand Place. Le ciel est magnifiquement bleu. Il n'y a pas grand monde. Comme à chaque fois que je traverse une ville je lève la tête. Le centre de Lille est riche en architecture.
Je prends le temps de flâner. Je passe devant la vieille Bourse, je mange des yeux la vitrine de la pâtisserie Meert.
Je finis par me perdre dans les petites ruelles du vieux Lille... J'arrive enfin sur le quai de Wault.
Je traverse le boulevard pour rejoindre la Citadelle. Je longe le monument en forme d'étoile, traverse le bois de la Deûle. Les arbres bourgeonnent. J'entends le pic épeiche. J'arrive au bord du fleuve. Et là, je les vois ! Les hirondelles font du rase motte. Ça me met en joie.
Je vais longer la Deûle jusqu'à Wambrechies. Il y a longtemps que je n'avais pas fait ce trajet. Les berges du fleuve ont bien changé. Partout des immeubles se construisent. Même la minoterie des Moulins de Paris se transforme en appartements.
En chemin je croise à Vincent, un ami. Il descend de vélo et nous échangeons les nouvelles.
Je passe au-dessus du canal de Roubaix et arrive à Wambrechies. Toujours aussi charmant ce petit port, le château de Roberval et son jardin, ce curieux beffroi en forme de phare et sa distillerie. Je m'installe pour pique-niquer près d'un observatoire. Les saules ont été taillés en têtard.
La pause a été bien agréable. J'observe un grèbe huppé qui plonge. Avec Augustin, nous venions en vélo jusqu'à l'écluse de Quesnoy. Je finis par quitter la Deûle et retrouve la campagne.
Après l'oratoire, je prends un chemin qui porte un drôle de nom. Puis je rejoins le GR 121 B et vais traverser le domaine de la Vigne.
989 maisons construites autour d'un golf. C'est calme, les décapotable sont de sorties. Les maisons ont dû être construites par tranche, il y a plusieurs styles. Je ne suis pas fan de ce genre d'endroit.
Golf de BonduesJe passe devant le château de Bondues, prends un chemin pavé jusqu'à à la Croix Blanche. Au loin, j'aperçois la tour hertzienne et la tour du crédit lyonnais d'Euralille. Il fait chaud et je n'ai plus d'eau.
Je souhaite rejoindre le Clinquet à Tourcoing. Je vais être obligée de traverser un autre lotissement résidentiel, le bois d'Aschelles. Je trouve enfin de l'eau.
Une barrière, des caméras, un panneau "propriété privée" ne m'empêchent pas de traverser ce «coron de luxe». Il est au bord de l'autoroute. Quel bruit de fond ! Est ce le prix à payer pour posséder une grande et belle maison ?
Je franchis l'autoroute et arrive à Tourcoing. Je retrouve les maisons typiques en briques.
Encore un petit quart d'heure de marche et me voilà accueillie dans le jardin de Michèle et Daniel.
23,6 km par 24 degrés. Je ne pensais pas attraper des coups de soleil un 30 mars !