À propos

Baroudeurs sur les mers, depuis plusieurs années, nous avons posé nos sacs de marins à terre et commençons de nouvelles aventures en camping- car. A bientôt sur les routes !

PORTUGAL LE FINISTERE DE L'EUROPE

Vis comme si tu devais mourir demain ... Apprends comme si tu devais vivre toujours !
Du 20 janvier au 7 mars 2025
47 jours
Dernière étape postée il y a 7 jours
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Publié le 6 janvier 2025

Lundi 6 janvier 2025

Nous ramenons à la « maison » notre fidèle compagnon à quatre pneus pour une petite révision, de toutes ses parties intimes et plus si nécessaire..., après un long parcours de 14 000 kilomètres qui l’a conduit à l’été 2024 au-delà du cercle polaire !

Nous revoilà en pleine préparation de notre voyage hivernal qui devrait nous conduire sous la chaleur portugaise chère à mon Captain qui a tant souffert du froid durant ce voyage scandinave !

2025 sera la troisième et, certainement, la dernière saison au Portugal, bien qu’il ne faille jurer de rien car rien n’est figé dans le monde du 21ème siècle. En trois saisons nous avons visité quatre des cinq régions qui composent le Portugal : L’Algarve au Sud, Lisbonne et le Centre, Les Beiras à l’Ouest, Porto et sa région au Nord.

Il nous manquait L’ALENTEJO. Sa campagne pauvre et aride qui s’étend à perte de vue et se décline en trois teintes : l’or chaud des tournesols et des moissons, le vert des oliviers, et le roux des chênes-lièges. Auquel s’ajoutent ses villages blancs perchés, ses châteaux forteresses et ses vestiges wisigoths, romains et arabes.

la carte de l'Alentejo et le dernier modèle TESLA de camping-car ...  

C’est un voyage de sept semaines (ou plus...) dans l’un des plus petits pays européens, « une bande de terre ourlée de mer » tel est le Portugal selon l’écrivain Miguel TORGA dans les années 1950. Le « Finistère de l’Europe » est une terre de contraste, d’une grande richesse architecturale et culturelle grâce à ses navigateurs qui découvrirent le monde, et bien souvent... le pillèrent, en hommes de peu de foi chrétienne !

voila ce qui nous attend en Alentejo - photos de Marc  NEVOUX 

Indépendamment de L’ALENTEJO, dont la clé d’entrée sera EVORA, sa capitale, nous allons servir de « guide » pour un petit tour du Portugal à nos amis, jeunes camping caristes, les BRUNEL (Bruno et Nelly) et leur monture Néo, nouveau copain de route de Léon le Voyageur !

Les Brunel et Néo Matrix  

Pouvons-nous (moi, le rédacteur de ce blog et le Captain, son fidèle comparse) nous considérer comme des « influenceurs » ? Si on se réfère à sa définition, « l’influenceur » c’est : Celui, ou celle (une personne) qui grâce à son exposition sur internet a une influence sur les internautes qui le suivent et sur leur décision d’achat ! Madre Mia .... Quelle responsabilité soudaine nous tombe sur le dos ! Je n’avais jamais envisagé que l’écriture de mes « carnets de voyages » (blog c’est plus chic) pouvait influencer quelqu’un dans l’achat d’un camping-car !

Nelly et Bruno, chers amis, nous sommes désolés de vous avoir fait casser votre tirelire pour acheter « Néo Matrix », le nouveau copain de Léon, et nous accompagner, ce dont nous sommes très contents, dans nos futurs voyages à travers l’Europe et pourquoi pas le monde ! Merci à vous deux, enfin trois, avec Néo, pour votre participation !

NB : Si d’autres lecteurs-abonnés désirent également « casser leur livret A » (nous épargnons trop, paraît-il...) nous en informer rapidement, pour envisager des achats groupés et possible remises !

Voilà, tout cela pour vous dire que nous serons deux équipages à nous élancer le 20 janvier 2025, sur les routes de Navarre et d’ailleurs !

En attendant de nous retrouver à partir du 20 janvier, nous vous souhaitons :

Une Merveilleuse, Excellente, Délicieuse, Bonne et mystérieuse... Année 2025 !

En faisant peut-être vôtre, mon nouvel adage, (de circonstance en ces temps troublés !) :

"Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était, aie confiance en ce qui sera."

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Lundi 20 janvier 2025

8 heures : Léon, suivi de son nouveau comparse et ami, Néo, s’élance vers de nouvelles aventures.... En direction du Portugal que nous allons faire découvrir à nos amis les Brunel. Pour cela il nous faut traverser l’Espagne dans toute sa largeur depuis GIRONA jusqu’à ELVAS (Portugal) en passant par VIC, SARAGOSSE, TOLEDE, GUADALUPE en 5 étapes.

Dimanche soir, dernier apéro avant le départ  
lundi matin - tous à fond pour l'aventure ! 

Un début de voyage est toujours un peu anxiogène... (il y a pire) car il faut se remémorer si nous n’avons rien oublié d’indispensable pour ce voyage de presque deux mois. Apparemment ... tout est ok.

Notre première étape doit être PERPIGNAN, environ 400 km. Mais boosté par l’appel du large nos fidèles montures avalent les kilomètres et nous nous retrouvons à la frontière espagnole autour de 16h lorsque tout à coup mon Captain... (bien aimé) s’écrie... P.… j’ai oublié la carte grise du camping-car à la maison !

Saperlipopette ! Impossible de faire demi-tour maintenant ! Réfléchissons.... et restons zen !

L’obscurité commence à tomber et nous cherchons un campement pour passer la nuit. Nous trouvons, sur notre application préférée, une aire dans un petit village à flanc de montagne, nous engageons sur la montée, mais contrarié, très contrarié par le précédent « incident » nous oublions que Léon est court sur pattes et le dévers de la côte raide. Soudain.... Un grand bruit de ferraille nous indique que tout l’arrière de Léon est bloqué sur la chaussée ! (dans la panique nous avons tous oublié de faire quelques photos !)

Morbleu ! Comment nous en sortir sans tout casser à l’arrière ? Après maintes manœuvres très éprouvantes pour les « fesses » de Léon nous nous sortons de ce bourbier... et continuons notre route, dans la plus grande obscurité en direction de VIC (non pas celle de la Boum) mais une grande ville du centre de l’Espagne. Nous avons fait 572 km et sommes harassés ! Les Brunel également. Une journée normale en voyage, faite de tout et de rien !

Mardi 21 janvier 2025

Il fait zéro degré à Vic ce matin à 8h15, le temps est gris, il pleuviote !

superbe levée du soleil sur Vic  

La nuit porte conseil... mais notre Captain est toujours contrarié. Heureusement que certaines solutions sont possibles... (c’est ce que nous savons faire de mieux en France...les trouver !)

YAKA-FOKON : demander à nos amis de récupérer les papiers chez nous, et ensuite faire appel à nos enfants pour expédier en DHL les papiers dans notre prochain camping à Evora, au Portugal ! Fastoche, non ? (En espérant ne pas se faire arrêter en cours de route).

A 12h30, après 314 km, nous sommes à Saragosse, très belle ville où nous étions en janvier 2024. Le temps ne s’est pas amélioré et c’est sous un crachin espagnol que nous partons tous les quatre visiter la ville et ses magnifiques monuments. Bruno et Nelly sont enchantés, de cette étape, nous aussi mais toujours un peu contrariés...

les ruines romaines avant la basilique Notre Dame del Pilar  
l'intérieur de la basilique - Nelly embrasse la photo de la vierge et nous admirons les plafonds ! 
le vieux pont traversé par l'EBRE, le nouveau copain de Nelly  et son cheval 
La magnifique basilique de Notre Dame del Pilar en Février 2024 
Sans oublier le marché qui est le lieu favori de Bruno !  

Mercredi 22 janvier 2025

3 heures du Mat.… il fait froid sous la couette, plus de chauffage, plus d’électricité, la batterie de service est « out of order » ! Non, non, tout ce qui est écrit est véridique !! Nous devons attendre une heure plus normale pour mettre en route le moteur de Léon sinon toute l’aire, qui est remplie de camping-cars, va nous tomber dessus, pour réveil matinal !

Il faut trouver une solution à cet autre problème... car on ne peut continuer notre route si la batterie ne tient pas la charge. Re-contrariété !

8h30 – Nous quittons la capitale de l’Aragon sous un « Fog » très britannique, direction TOLEDE, en espérant que tout va bien se passer...

Léon dans le fog espagnol  

Nous cheminons sur l’autoroute, Léon devant, et communiquons avec nos amis par le groupe WhatsApp ... lorsqu’une alerte de leur part nous indique que nous sommes en train de perdre l’aile avant gauche de Léon !

Pauvre Léon et ses pansements !  

Comme on dit dans le midi ... nous sommes « emmasqués ». Il nous reste deux étapes, que va-t-il nous arriver ?

14h30 – Nous arrivons à TOLEDE dans le très sélect camping El Greco face à la vieille ville et à ses remparts. Déjeuner rapide à l’espagnole et le Captain part en quête d’une nouvelle batterie pour Léon. La suite demain si vous le voulez bien !

Les remparts et le bar du camping pour se remettre ... 
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Publié le 26 janvier 2025

Jeudi 23 janvier 2025

TOLEDE se situe à 70 km au sud-ouest de Madrid et fait partie de la Castille et la Mancha, le pays de Don Quijote. Juché au sommet d’une colline, cerné par les eaux du Tage, c’est un site privilégié dans un labyrinthe de rues étroites, avec ses remparts qui dominent le fleuve. TOLEDE a été jusqu’en 1563 la capitale de l’Espagne.

TOLEDE, « la Jérusalem de l’Ouest », a toujours été un carrefour culturel, où les religions juives, chrétiennes et musulmanes ont cohabité en paix durant des siècles, avant que les rois catholiques en décident autrement...

la Castilla et Mancha en rouge au centre et le Tage  
vue de la ville basse depuis les remparts  
la porte de Bisagra et la muraille qui cerne la ville  

10h30 : Il nous faut notre « carburant noir » pour entamer la visite de la ville qui n’est qu’un lacis d’escaliers et de dénivelés en tout genre. Nous optons pour une boisson très castillane à cette heure: un chocolat chaud avec churros ! Quand on parle de chocolat (la boisson) c’est une crème épaisse et onctueuse, bourrée de calories (mais c’est délicieux) dans laquelle on trempe son ou ses churros ! (Re-calories.)

a droite une fontaine moderne et originale qui reflète les bâtiments autour  

Nous commençons, notre visite, par la Cathédrale « Sainte Marie de Tolède ». Construite au 13ème siècle, sur une ancienne mosquée, dans un style gothique français, elle se termine au 15ème siècle. Malheureusement c’est une cathédrale sombre, dont les majeures parties ne sont pas accessibles car aujourd’hui c’est un jour férié, on fête le saint patron de la ville, avec les « huiles locales » en costume du dimanche...

Nous déambulons dans les rues étroites où les échopes de jambon, fromages (spécialités de la région) sont une tentation du diable pour Bruno qui veut gouter à tout ! Quant à notre Captain il est plutôt attiré par les vitrines d’épées, de couteaux en tout genre, car après le rhum c’est sa deuxième passion de collectionneur !

Il est vrai que l’acier de Tolède est réputé dans le monde entier, depuis Hannibal, jusqu’à un passé récent. On dit même qu’un Samouraï japonais est venu à Tolède pour faire forger son Katana et son Wakisashi. Toutes ces boutiques ne peuvent que plaire au Captain qui n’attend qu’une occasion ou un malentendu... Pour faire chauffer sa CB !

Don Quijote, Sancho Panza et Dulcinée !  

Nous nous dirigeons vers l’Alcazar, situé dans la partie la plus haute de la ville. La forteresse, construite au 3ème siècle pour servir de palais romain, a considérablement évolué, influencée par les diverses cultures qui ont régné sur Tolède. Au 16ème siècle c’est une bâtisse imposante, aux murs de granit. Elle prend la forme rectangulaire et devient la résidence des rois de Castille puis d’Espagne. Aujourd’hui elle abrite le musée de l’armée et la bibliothèque de Castille et la Mancha.

l'Alcazar et les châteaux transformés en resorts  

Il est l’heure de se poser pour reprendre des forces... et cherchons sur internet le meilleur bar à tapas, celui que les locaux connaissent et fréquentent. La « Taberna Skala » semble l’emporter par les commentaires laissés par les internautes.

Excellent choix, il s’agit bien d’un lieu typique et non pas d’un « piège à touristes ». Dans une ambiance bruyante, chaleureuse et très populaire (pas snob, ni bobo) nous allons déguster nos premières tapas du voyage. Le personnel sympathique a mis au point une technique qui semble porter ses fruits et s’avère très « marketinesque » : si le client laisse un pourboire (le montant doit être substantiel) tout le personnel entonne avec ardeur et bruyamment, une chansonnette en guise de remerciement ! L’effet est très apprécié et chacun se sent un peu obligé de participer...

Nelly fait le service  
juste après avoir payé, le pourboire ...!  

Nous enchainons les « incontournables », sous un beau soleil. L’église de Santo Tomé, dont l’œuvre majeure du Gréco « l’enterrement du comte d’Orgaz » ne nous a pas impressionnés mais coûté quelques euros supplémentaires.

Le quartier juif et le monastère de San Juan de los Reyes, construit en souvenir de la bataille de Toro en 1476 et du « prince Jean », sous le règne de Isabel 1er de Castille. Les chaines suspendues aux murs de la façade sont celles de prisonniers libérés des maures en Andalousie.

la vierge noire de Santo Tomé et le tableau du Gréco  
San Juan de los Reyes. On voit les chaines suspendues 

Fatigués par cette première longue promenade, nous reprenons le bus pour le camping, pour préparer notre départ de demain pour le Monastère Royal de Guadalupe et voir si nous allons trouver une batterie de rechange pour Léon.

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Publié le 29 janvier 2025

Vendredi 24 janvier 2025

9h. Vidanges et remplissages faits et après avoir essayé, en vain, les nombreux numéros de téléphone des sociétés pouvant nous fournir une batterie, nous nous rendons chez Norauto. Inutile d’épiloguer, nous perdons la matinée à chercher en vain une batterie de 140 Amp. INTROUVABLE !

12h. Nous reprenons la route, direction la ville de GUADALUPE en Extremadura à environ 230 km de TOLEDE. Le temps est maussade, gris, nuageux, IL PLEUT. Nous ne sommes plus sur l’autoroute mais sur une route de montagne avec de nombreux lacets et un magnifique paysage de champs d’oliviers et de chênes lièges. Nous atteindrons LA PUBLEA DE GUADALUPE vers 15h, à temps pour que Bruno ne fasse pas une hypoglycémie. L’heure espagnole du déjeuner n’est pas encore intégrée dans ses « gènes » ! Nous sommes les seuls « touristes » camping-caristes installés sur le parking des Pèlerins.

Le Monastère  
la plaza Santa Maria  

Vers 17 h, sous une accalmie, nous grimpons vers le centre, la Plaza de Santa Maria surplombée par le monastère. C’est ici, à Guadalupe, qu’auraient été baptisés les premiers « indiens » ramenés d’Amérique par C. Colomb. Voici l’histoire d’une petite « église » qui est devenu « un Monastère Royal » et un phare de la chrétienté dans le monde !

Notre dame de Guadalupe

Jusqu’à ce jour, le terme GUADALUPE était pour moi, synonyme de l’ile en forme de papillon, Grande et Basse Terre, dans la Caraïbe, où nous avons navigué pendant plus de cinq ans.

C’est en ce lieu de l’Extremadura, à GUADALUPE, que C. Colomb fit son premier pèlerinage après sa découverte de l’Amérique en 1492. Pour remercier la vierge Marie et, en son hommage, il baptisera lors de son deuxième voyage : SantaMaria de Guadalupe de Estremadura, l'île aujourd'hui connue sous le nom de Guadeloupe aux Antilles.

GUADALUPE D'ESTREMADURE, c’est tout d’abord un village de 2000 habitants dont la fréquentation et la notoriété vont au-delà de ses dimensions. C’est l’un des hauts lieux de la chrétienté en Espagne. Construit au 14ème siècle au cœur de l’Estrémadure, ce monastère est le principal centre de pèlerinage marial d’Espagne. Une forteresse, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Son histoire rocambolesque débute par la découverte d’une statue de la Vierge par un berger que nous appellerons Gil Cordero. Cette statue sculptée par Luc l’évangéliste aurait été offerte au 6ème siècle à l’archevêque de Séville puis cachée par des prêtres dans une grotte jusqu’à ce que notre brave berger la découvre en 1323 sur les berges de la rivière Guadalupe.

Le tout faisant référence et impliquant le trépas et la résurrection d’une de ses vaches et de son fils. Pour ce« miracle » pour le moins surprenant... on se devait, à l’époque, de construire au même endroit, à minima un ermitage, suivi d’une église et pourquoi pas d’un Monastère Royal dès lors que la découverte de la Vierge de Guadalupe attirait de plus en plus de pèlerins, soucieux du salut de leurs âmes. La fête de la vierge est célébrée le 8 septembre en Espagne.

Mais qui est Notre Dame de Guadalupe, la Madone Noire ?

Notre-Dame de Guadalupe est une apparition de la Sainte Vierge Marie, mère de Jésus, et sainte très importante dans la tradition religieuse catholique romaine. Elle est apparue à des moments et à des endroits différents (1), et est connue sous différents titres selon les particularités de chaque apparition.

Le message principal de Notre-Dame de Guadalupe est un message d’amour et de compassion, de promesse universelle d'aide et de protection à toute l'humanité. Un message d’harmonie et d’union au-delà des différences.

Quel dommage que cela ne soit plus d’actualité...

(1) Le 12 décembre 1531, un événement extraordinaire a marqué l’histoire du Mexique et de la foi catholique : les apparitions de Notre-Dame à Juan Diego, un Indien récemment converti au catholicisme. Cette histoire raconte que Juan Diego, alors qu’il traversait le sommet du TEPEYAC, entendit un chant céleste et vit une belle Dame. Elle se révéla être la Vierge Marie, Mère du Vrai Dieu, et demanda qu’une église y soit construite. Cette date du 12 décembre, est devenue un jour férié au Mexique, témoignant de l'importance de cet événement dans la vie des fidèles. La célébration attire des millions de pèlerins du monde entier, notamment d'Amérique latine, qui se rendent au sanctuaire de la Vierge de Guadalupe à Mexico pour lui rendre hommage et prier.

Et en France, y a-t-il une Notre Dame de Guadalupe ?

Ceux qui ont vu de multiples reportages sur la « renaissance de Notre Dame de Paris » après l’incendie de 2019, ont entendu parler de la « Chapelle de Notre Dame de Guadalupe » qui a servi de « laboratoire » à la réfection des chapelles durement touchées par l’incendie. En effet, il existe depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une chapelle, parmi les 24 que comporte la cathédrale de Paris, dédiée à Notre Dame de Guadalupe.

Dès lors, sous l’impulsion de la communauté mexicaine parisienne, le 12 décembre, jour de sa fête, une messe « à la mexicaine » y est célébrée. Celle-ci rassemble de plus en plus de fidèles, européens ou d’origine latino-américaine. Il existe également à Lourdes une chapelle dédiée à Notre Dame de Guadalupe.

Mais revenons à vendredi après-midi et à notre promenade dans les ruelles de la vieille ville, au passé chargé d’histoire.

les différentes portes qui fermaient  la ville 
la fontaine des trois jets 
les rues de la vieille ville  
galerie Mudejar 15ème siècle - la maison du bon chrétien  
Un des anciens hôpitaux transformé en Parador  
Quartier des invités du Monastère hébergement des rois catholiques par les moines (un palace 2 étoiles ou + !) 

Samedi 25 janvier 2025

Il a plu toute la nuit ! Mais nous n’hésitons pas à braver les frimas pour sortir visiter « une merveille d’architecture biscornue » ! Illustrant quatre siècles d’architecture religieuse espagnole, le monastère illustre deux avènements concomitants : la Reconquista par les rois catholiques et la découverte des Amériques par C. Colomb. Le monastère abrite la célèbre statue de « la vierge noire » symbole de la christianisation du Nouveau Monde.

Enserré dans une enceinte protégée par huit tours, le monastère s’est agrandi au fil du temps en ajoutant ici et là des chapelles, des habitations et des dépendances.

9h30 - Nous aurons droit à une visite privée (nous sommes les seuls touristes en cette saison !) sans guide, mais avec un « chaperon » nous interdisant de faire des photos. Ce qui pour nous n’est pas acceptable et nous aurait privé de souvenirs inestimables.

le cloitre des Miracles style Mudéjar  

Nous débutons par le cloître mudéjar, dit cloître des miracles et ses chapelles, construit entre 1389 et 1405. Bordé d’une galerie à deux étages aux arcs en fer à cheval et d’un mini jardin de parterre de buis. Sous un portique, une magnifique vasque en bronze.

Le Musée des vêtements sacerdotaux. Le musée des grands livres grégoriens. Le musée des peintures et des sculptures.

magnifique travail de broderie fait main  
le lutrin et le livre de musique grégorienne  

Puis nous découvrons, accompagné d’un moine, l’un des « joyaux architecturaux et artistiques du monastère », construit au 17ème siècle :

LA SACRISTIE, surnommée « la chapelle sixtine espagnole ». Les huit tableaux sont du peintre baroque Francisco de Zurbaran et représentent les vertus attachées à la vie monastique (l’humilité, le mépris du monde, l’obéissance, le silence...). Tout est un émerveillement pour l’œil ! débauche de formes, de dessins et de couleurs qui recouvrent l’ensemble des murs, plafond inclus.

la Sacristie  !

La salle des reliquaires, or, argent, pierres précieuses ...

de l'or.. de l'or et des pierres précieuses !  

Pour finir, notre moine nous ouvre les portes du CAMARIN DE LA VIRGEN, qui est le véritable but de la visite : Un petit bâtiment octogonal, de style baroque qui abrite la statue de la vierge. Nous y accédons par un escalier qui expose, telle une bande dessinée, une série de tableaux relatant la saga de la vierge de Guadalupe.

Installée dans un écrin, sur un trône pivotant, la petite statue, en bois de cèdre polychrome de la vierge semble bien modeste, malgré son manteau de brocart réhaussé de fil d’argent et sa couronne incrustée de diamants et de saphirs. Le moine se recueille, pendant que nous autres, les pêcheurs sans scrupule... nous faisons à la dérobée quelques photos. Puis la porte de l’écrin se referme...

sans commentaires ... 

Puis nous accédons à la pièce consacrée aux personnages féminins de la Bible (ancien testament). Tout d’abord Marie qui a droit à tous les honneurs, ensuite huit statues de femmes richement parées, Sara, Esther, Abigaël, Judith etc. occupent des niches agrémentées de guirlandes de fleurs. Ce n’est pas courant de voir la place des femmes dans un tel endroit. Malheureusement elles perdront cette place, à l’égalité avec les hommes, dans le nouveau testament. Ce sera le retour à la cuisine... et à la fonction reproductive!

la salle des personnages féminin de l'ancien testament  

Pour terminer, un petit détour par la basilique attenante, sombre et sans grand intérêt après le Monastère.

le retable de la basilique  
très beaux travail des forgerons  

12 h – Nous reprenons la route, direction le Portugal et la ville d’Evora où nous allons passer quelques jours. A bientôt !

Un grand merci à tous ceux qui ont commenté mes premiers posts. Les anciens et les nouveaux, Roger et Annik (Cagouille), et une pensée très spéciale pour JEANDELALUNE, un ami très cher, qui nous a quittés tragiquement il y a quelques jours. Quant aux autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire : OSER !

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Publié le 31 janvier 2025

Samedi 25 janvier 2025

12h – C’est à 17 heures et après 280 km que nous atteindrons notre première halte au Portugal, au camping Orbitur, à EVORA.

L’ALENTEJO « au-delà du Tage » est l’une des cinq régions qui composent le Portugal. C’est aussi l’une des plus pauvres. Située au centre sud, au-dessus de l’algarve, elle s’étend de la frontière espagnole à l’est, à la côte atlantique à l’ouest. Cet immense plateau est caractérisé par ses nombreux exemples mégalithiques (dolmens, menhirs) ainsi que par ses vestiges romains antiques, ses villes et châteaux fortifiés, héritage de la conquête islamique sur le christianisme médiéval, puis par la reconquête chrétienne espagnole.

des hectares d'oliviers et on plante encore des milliers, des millions d'arbres  !

Le blé, le liège, le vin et l'huile d'olive sont les plantations les plus caractéristiques de la région. Il faut voir les hectares et les hectares d’arbres d’oliviers, serrés les uns contre les autres, tous étêtés à la même hauteur, pour permettre un ramassage d’olives à la machine. C’est une production intensive dont les rendements sont importants, certainement au détriment de la qualité de l’huile, et par les ajouts de produits phytosanitaires.

A l’Est s’étend une vaste plaine, baignée par le Rio Guadiana, avec l’un des plus grands lacs artificiels en Europe : le Lac d’ALQUEVA. Mais également ses villages et bourgs fortifiés qui s’accrochent à leur rocher, où chacun badigeonne sa maison au blanc de chaux pour l’unir à l’ocre de la terre, dans un contraste parfait avec le bleu du ciel, ou le gris sombre des jours de mauvais temps, comme depuis une semaine, suite à la Tempête EOWYN qui traverse d’Ouest en Est le Portugal !

Dimanche 26 janvier 2025

9h30 - Le ciel est toujours menaçant et la pluie ne devrait pas tarder. Les audacieux dont je ne suis pas tentent la visite du centre-ville. J’ai du travail de rédaction en retard et suis de cuisine pour un Poulet coco/gingembre.

14h30 – Tout le monde est de retour pour un déjeuner dominical sous la pluie, mais bien à l’abri dans Léon. Les Brunel nous racontent leur visite, et à 17 heures nous faisons notre première reprise de « poker » depuis notre escapade en Bourgogne d’octobre 2023 ! La fièvre du jeu a repris nos amis ...

Lundi 27 janvier 2025

Il pleut toujours, mais cela devrait s’arranger en début d’après-midi. Nous sommes dans l’attente du pli qui devrait nous amener la « carte grise de Léon », oubliée, rappelons-le, par le Captain !

14h– L’enveloppe nous est remise ! Merci Julie, Michel, Kevin, sans oublier Olivier, mon cher fils, pour nous avoir permis de continuer notre voyage sans une épée (de Tolède) au-dessus de la tête !

merci à tous !  

Nous nous hâtons de prendre le bus. Direction EVORA, perchée sur sa colline et à l’abri de ses murailles, pour une visite de ses principaux édifices.

La Place Do Giraldo : c’est la place centrale, le cœur de ville, là où tout se passe. Tout le monde s’y croise en général, mais peu de personnes aujourd’hui. Nous y découvrons l’église de Santo Antao (fermée) et une belle fontaine de style baroque. La fontaine est agrémentée de 8 becs, chacun associé à l’une des rues qui partent de la place.

place do giraldo 

La SE (cathédrale) largement remaniée, fut d’abord une petite église, détruite par les maures et remplacée par une grande mosquée ; puis au 13ème siècle, elle-même détruite (quel gâchis !), on y construisit, à nouveau, une grande église avec un beau cloître. On y ajouta une tour au 16ème siècle et on transforma le tout en cathédrale (version simplifiée de l’historique) !

façade de la SE  
Le Cloitre  
l'intérieur de la SE - très belles colonnes en pierre - un petit air de la Mezquita.. ?  

Nous nous dirigeons vers le temple romain qui occupe le sommet de la ville haute, magnifiquement conservé avec ses quatorze colonnes corinthiennes. Érigée au 2ème siècle et dédié à l’origine à Diane ou à l’empereur Hadrien (on ne sait plus très bien). Il fut transformé en forteresse par les Maures puis en annexe du palais de l’inquisition (charmante coutume) pour enfin être utilisé comme abattoir (moins glorieux, quoique ?) Au 19ème siècle un architecte italien entame sa restauration. Le jardin de Diane (pourquoi pas celui d’Hadrien ?) jouxte le bâtiment.

Diane ou Hadrien ? 

On y trouve une sculpture, du Japonais Syoho Kitagawa. Un bassin fontaine très moderne tout en marbre, rose et noir, représentant un baiser : THE KISS.

LE KISSSSSSSS ! 

En face du temple romain et du jardin de Diane se trouve le palais et l’église dos Loios des ducs de CADAVAL (fermé au public en ce moment). Le palais allie les styles mudéjars, manuélin et gothique. Il y a accueilli de nombreux rois et appartient toujours à la famille CADAVAL qui y réside.

Quant à l’église « DOS LOIOS » c’est une merveille ! Édifiée au 14ème siècle sur les ruines d’un fort mauresque, avant d’être détruite, puis restaurée et magnifiquement restituée dans toute sa splendeur. Celle-ci réside dans sa collection et panneaux d’azulejos qui ornent ses murs, du sol au plafond. Ils sont l’œuvre (1711) d’un artisan d’Evora passé maitre dans l’art de la céramique peinte.

magnifique !  

Notre dernière visite sera pour le couvent et l’église de SAINT FRANCOIS et la chapelle DES OS (attention, frissons assurés !)

Il ne reste que quelques vestiges de l’église gothique de Saint François et du cloître bâtis en 1376. Rebâti au 15èmesiècle, cette église couronnée de pinacles torses et de flèches coniques constitue un parfait exemple du style « gothico-mauresque ». Elle s’est imposée comme une référence architecturale tant au Portugal qu’au Brésil.

l'intérieur de l'église Saint François  

Quant à la chapelle des OS c’est un choc en passant la porte ! Elle fut construite au 16ème siècle dans l’intention de susciter par l’image la réflexion sur le caractère transitoire de la vie humaine et la vanité des biens terrestres. (Tout un programme de longue méditation qui semble impossible à l’ère du « TOUT... DE SUITE »)

Sa devise est :

« NOUS LES OS ICI PRESENTS, ATTENDONS QUE LES VOTRES NOUS REJOIGNENT »

Les murs sont entièrement recouverts des os et des cranes recueillis, au 16ème, dans les 42 cimetières monastiques de la ville d’Evora, qui occupent trop de place et débordent d’ossements en raison des nombreuses épidémies de peste qui frappent le Portugal. Dans ces circonstances, les moines franciscains décident d’exhumer les ossements des morts pour créer une chapelle d’ossements dédiée au Christ portant sa croix, dans la grande salle qui leur servait de dortoir et de salle de réflexion !

un squelette d'homme et d'enfant  

ETONNANT, SURPRENANT, STUPEFIANT, !

Je n’épiloguerai pas sur ce sujet, trop brulant par ces temps troublés, où « religion et laïcité » se disputent la primauté...

17h – Nelly et Bruno nous récupèrent avec la voiture que nous avons louée pour visiter demain les environs D’ÈVORA. Trop compliqué de sortir Léon et Néo de leur box.

En attendant, un dernier petit tour pour voir sur les sommets de la ville les « fameux trois moulins ». Rien à voir avec les moulins de la RUTA DE DON QUIJOTE à Campo de Criptana en Espagne.

les moulins d'Evora  







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Mardi 28 janvier 2025

9h- Le soleil et le ciel bleu sont à nouveau parmi nous ! Nous pouvons partir tranquillement à la découverte des villages fortifiés du bas-Alentejo dont les murailles témoignent des conflits qui agitèrent ce territoire chargé d’histoire et longtemps disputé aux Maures, puis aux Espagnols. Tous ces villages sont marqués par le parcours sinueux du Rio Guadiana et l’immense retenue d’eau du barrage de AQUELVA.

L’ALENTEJO est une région couverte de « mégalithes » érigés à l’ère du néolithique, il y a plus de 5000 à 7000 ans. Qu’il s’agisse de :

MENHIRS pierres levées de forme phallique. DOLMENS qui évoquent la mort. Ce sont des sanctuaires ou chambres funéraires dans lesquelles on retrouve des ossements, des colliers ou des bracelets...CROMELEQUES, ensemble de pierres dressées, selon un schéma organisé et semblant liés aux astres et aux passages des saisons (équinoxes et solstices).

Vont ils oser la comparaison ?  

Nous commençons par le Menhir de Bulhoa dans les environs de MONSARAZ. Caché au bout d’un chemin en pleine campagne, Il est daté de 4000 à 3000 ans avant J.C. Très phallique... Il mesure plus de 4 m de haut.

Le Menhir de Outeiro est un monolithe de granit datant du chalcolithique (âge du cuivre) entre 3500 et 2300 avant J.C. Il mesure 5m60 et pèse plus de huit tonnes. Son sommet présente un creux de 30 cm de diamètre qui pourrait représenter un « urètre » ... suggestif non ? ! C’est l’un des plus hauts mégalithes du Portugal.

Pour terminer ce retour aux sources de notre civilisation le Cromeleque de Xerez est un ensemble, de forme carrée, de mégalithes érigés entre 4000 et 3000 ans avant J.C. Il est composé de 55 menhirs d’environ 1m20 à 1m50 de haut. L’histoire dit que ces mégalithes ont été déplacés en raison de la construction du barrage D’AQUELVA et reconstruits à l’identique au couvent D’ORADA où ils sont aujourd’hui.

Rien se semblable et comparable à Carnac et Stonehenge .. 

11h - Le vieux Village de MONSARAZ est perché à 342 m sur une colline qui domine la rive droite du Guadiana. C’est un village musé, avec ses 40 habitants à l’année ! Cette cité fortifiée, blanche et rouge, située non loin de la frontière espagnole bénéficie d’une vue « extra-ordinaire » sur la plaine et sur la lagune du barrage de AQUELVA.

vue depuis le village  
l'entrée des murailles de Monsaraz 
photo de photo aérienne qui montre bien le nid d'aigle qu'est Monsaraz  

Nous visitons le Castelo, ou ce qu’il en reste (murs d’enceintes et tour). Son histoire se confond avec les différentes invasions musulmanes, puis les chrétiens, puis à nouveau les arabes et de nouveau les chrétiens !

l'église fermée  

MONSARAZ, C’est un village de « poupées », avec de nombreux commerces et restaurants qui attirent toute l’année de nombreux touristes venus du monde entier.

qui est ce "vieux" qui se repose ?  

Nous visitons le Musée DO FRESCO qui abrite une fresque du 16ème siècle découverte par hasard lors de travaux de rénovation du palais de justice.

les fresques superbement conservées  et une photo des exécutions lors de l'inquisition

Visite de la « LA MAISON DE L’INQUISITION » c’est l’histoire de la persécution des nombreux juifs qui habitaient le village entre le 13ème et 17ème siècle.

12h30 – C’est chez « LUMUNBA » que nous déjeunons de plats traditionnels portugais, porc et agneau.

En début d’après-midi nous enchainons par le village de MOURAO et son château-église. Puis nous passons le barrage de AQUELVA, (long de 458 m et haut de 96 m) construit en 1998, il retient le plus grand lac artificiel d’Europe.

Mourao et le barrage en travaux. c'est l'immense porte qui permet le déversement de l'eau du lac. Impressionnant ! 

Sur le chemin de retour nous faisons une halte aux ruines romaines de Sao Cucufate (j’adore la prononciation de ce nom !) En résumé... ce sont les ruines d’une imposante ferme agricole romaine du 1er siècle après J.C.

les ruines de Cucufate !  

Au Moyen Age cette ferme est devenue un couvent, dédié au martyr Saint CUCUPHAS ! Les siècles passants, cette ferme-couvent-villa est plus ou moins abandonnée au cours du 17ème et 18ème siècle. Dans les années 1980 de premières fouilles débutent, elles se poursuivront jusque dans les années 2000. Il semble qu’aujourd’hui le site soit pratiquement à l’abandon... certainement faute de crédits et ce n’est pas les 1,50 euros de droit d’entrée qui permettront de poursuivre les découvertes et l’entretien de ce qui a été mis à jour !

18 h - Après 230 km nous rendons la voiture à son loueur. Demain direction BEJA, SERPA, avec certainement la pluie qui est annoncée !








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Publié le 3 février 2025

Mercredi 29 janvier 2025

10h – Il a plu toute la nuit ! Des trombes d’eau se sont abattues sur nos pauvres coursiers, laissant des coulées d’eau, mêlées à du sable ocre, sur leurs flancs ! Il faut pourtant se décider à quitter le camping après quatre nuits.

Notre « road book » (ça fait classe...) nous indique direction BEJA, à environ 80 km, mais que faire sous une pluie battante lorsqu’on sait que le Captain, ex marin, a horreur de l’eau et encore plus de la pluie qui lui dégouline dans le dos !

Une « ouverture » se présente ... pourquoi ne pas aller visiter la Quinta do Quetzal à quelques kilomètres d’ici. Une propriété viticole « art, vigne et gourmandise » ... c’est ainsi qu’elle se définit ! Inutile de dire que c’est par quatre voix que l’idée est adoptée ! D’autant que dans une ou deux heures, au plus, ce sera l’heure de l’apéro ! C’est donc sous la même pluie battante, mais le cœur léger... que nous avançons vers la fameuse Quinta, avec Nelly au volant de Néo Matrix. Je passe sur l’épisode du parcours rocambolesque de la caravane de deux camping-cars dans les rues étroites du village Frades-Vidigueira.


Nous y sommes ! Avec ses toits végétalisés la QUINTA DO QUETZAL (1) se fond parfaitement dans le paysage vallonné couvert de vignes, tirées au cordeau. Ses propriétaires ont acquis ce vignoble de 20 hectares en 2006, ce sont des Hollandais : les BRUIN. Grands amateurs d’art contemporain leur propriété se veut le reflet de leur passion pour l’art, la nature, la gastronomie et le vin portugais.

les vignes aux cordeaux et le QUETZAL ! 

Nous sommes accueillis par Miguel, le directeur du restaurant gastronomique, trop cher pour nous, mais qui nous fait tout d’abord visiter la salle d’exposition des dernières acquisitions des propriétaires. Surprenante ces créations modernes !

art très vivant mettant en scène des objets courants. Les tuyaux sont en métal ! 

Étant donné que nous sommes les seuls clients... (il pleut, il fait froid, nous sommes en hiver, un jour de semaine...) Miguel nous propose de déguster quelques verres... blanc ou rouge ? Le blanc étant la spécialité du lieu, vieilli en fût de chêne français, of course, ce sont les meilleurs ! Nous optons pour les deux couleurs assorties d’une assiette de tapas ! Que faire de mieux un jour de pluie ! Nous achèterons bien sur quelques bouteilles pour la suite du voyage !

un bon verre et quelques tapas ! un jour de pluie c'est OUF ! (expression des jeunes ..) 


(1) QETZAL, nom étrange ! il faut dire : « Quetzal resplendissant » il s’agit d’un oiseau sacré chez les Mayas et les Aztèques, avec des plumes au couleurs vives, symbole de la liberté. Il meurt si on le met en cage. Cet oiseau des zones tropicales est en voie de disparition.

Voilà une matinée, au départ tristounet, qui commence bien. L’apéritif se prolonge mais nous devons tout de même continuer notre chemin. Un peu éméchés.... nos hommes reprennent le volant, heureusement qu’il pleut...

sans commentaire ... 

Nous arrivons toujours sous une pluie battante, à BEJA pour déjeuner d’une assiette (délicieuse) de lentilles-saucisses sur Léon ! Nous n’aurons pas le plaisir de visiter BEJA et continuons notre route vers SERPA où nous allons passer la nuit, ou plus si le temps se remet au beau.

Super camping municipal en ville, beaux emplacements, avec eau, électricité pour 12,50 euros par nuit.

18h – 20h Poker avec caves à 5,00 euros. Nelly dont c’est devenu le jeu favori remporte la partie, suivi de Marcus, puis d’Annette. De justesse Bruno sauve sa mise mais fini dernier. A poursuivre !

comment s'appelle la main sur la table ?  

Jeudi 30 janvier 2025

9h30 – Il fait froid, la pluie a cessé, le ciel s’éclaircit mais le vent souffle, empêchant toute tentative de sortir le drone pour des photos. Muni de notre plan nous nous dirigeons vers la vieille ville. C’est un beau petit village, surnommé « A VILA BRANCA », le village blanc. Perché sur une petite butte ses murailles ont souvent tremblé, sous les assauts des Espagnols ou des troupes de Napoléon.

Nous visons l’office du touriste où nous sommes gentiment reçus par le préposé qui parle très bien le français. L’office est en même temps le siège de l’association du Cante Alentejano, chant polyphonique caractéristique de la région, sans accompagnement instrumental, uniquement à capela. A l’origine uniquement interprété par les hommes, lors des travaux des champs, il parle de la vie, de la religion, de l’amour. Il se rapproche des chants polyphoniques Corses. Le petit film que nous regardons en illustration est très émouvant.

c'est avec une grande ferveur que ces hommes et femmes chantent  

Bruno est attiré par les boutiques spécialisées dans les produits locaux. Nous visitons une fabrique de fromage de brebis et bien sûr nous sortons notre CB ! Mais rien ne vaut les fromages français.

Visite du CASTELO et son musée archéologique. Nous avons une vue splendide sur la ville depuis ses remparts. Quant à l’église de la « Torre do Relogio » elle est fermée. Il est vrai que l’Alentejo n’attire pas beaucoup de touristes en cette saison, en comparaison avec l’Algarve plus au sud, en bordure de mer, qui est le fief de ceux qui viennent du nord de l’Europe pour passer l’hiver dans des températures plus clémentes, avec le soleil.

l''entrée du château  

Nous terminons notre balade par un apéritif tardif avec un verre de blanc local généreusement servi et un petit morceau de pâté en croute, pour la modeste somme de 1,85€ par personne !

place de la république  
Colombo, carry, ragout aux épices fait par Bruno et dégusté chez Néo Matrix, arrosé d'un blanc local  ! 

Vendredi 31 janvier 2025

10h – Départ pour MERTOLA, dernière étape avant l’Algarve. Enserrée dans sa muraille, la ville domine le fleuve Guadiana qui lui a valu sa prospérité. Phéniciens, Carthaginois, Romains ou Maures tous l’ont marqué d’une empreinte indélébile au cours des siècles.

Mertola et son château  

Mais tout d’abord direction le parc naturel de la « VALE DE GUADIANA » et visite des anciennes mines de cuivre, de « SAO DOMINGOS » aujourd’hui à l’abandon depuis 1966. C’est un paysage fantomatique, très pollué, dont la protection des emplacements dangereux laisse à désirer. A l’apogée de son exploitation plus de 1500 mineurs y travaillaient, certainement dans des conditions éprouvantes pour un salaire de misère ! On peut encore voir les deux tunnels à rampes qui donnaient accès aux souterrains à partir desquels s’ouvraient les galeries à exploiter. Heureusement ces entrées sont murées. Les couleurs et les strates de la roche sont magnifiques. Mais que dire de la pollution à ciel ouvert ?

au centre vieille photo de l'entrée de la mine à droite même entrée aujourd'hui condamnée  
on peut voir la pollution de l'eau du lac, et tout cela sans protection véritable ! 

Encore quelques kilomètres et nous serons aux abords de la Cascade de PULO DO LOBO, (le saut du loup). Ainsi dénommé car à son point le plus étroit les rochers sont si proches qu’un loup pouvait franchir le fleuve (Guadiana) d’un seul bond. Légende ou pas ? Nous laisserons Nelly et Brunel faire l’escalade, pensant que nos « vieux os » (ceux qui bientôt orneront la Chapelle des Os d’Evora) ne résisteraient pas à la difficulté !

le saut du loup  
Léon et Néo attendent gentiment en regardant les moutons !  

16h – Petite et courte visite de MERTOLA faite de montées et de descentes, semblable à tous ces villages que nous venons de visiter depuis quelques jours : Châteaux, églises, musées !

le guadiana  
joli décor  
le château et la basilique nécropole  

Samedi 1er février 2025

2h du Mat ! Batterie de service, OUT OF ORDER ! Il va falloir faire quelque chose !

9h30 – Nous quittons MERTOLA direction le Sud, TAVIRA en Algarve, le camping que nous connaissons bien, en ville et qui est toujours plein, sauf si nous arrivons avant midi !

11h55 – Nous sommes devant le camping : COMPLET !

Le mieux nous dit la préposée c’est de venir demain matin vers 8h, prendre la file d’attente et que des quidams veuillent bien partir avant midi. Nous serons devant le camping à 6h demain matin, dixit le Captain.

En attendant nous nous garons sur le grand parking, en face du supermarché Le Continent, au milieu d'autres camping-car qui attendent un emplacement. Pour nous consoler nous entamons une raclette sous un beau soleil et une température de 15°.

une raclette au Portugal !  

HAPPY BIRTHDAY MIMI !!!!





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Publié le 7 février 2025

Dimanche 2 février 2025

Hier nous avons été dépité de nous être fait refouler de notre camping préféré à Tavira. Bien que celui-ci ne soit pas parfait : en bordure de la voie ferrée, pas d’arbre, surpopulation de gros « camions » à des prix frisant l’ISF, sanitaires quelconques...

Mais... sa situation à 1km du centre-ville et à proximité de CONTINENTE, le super marché branché où la principale clientèle vient du camping, fait oublier tout le reste. Ajouter à cela un personnel (féminin) très sympathique et accueillant, polyglotte, dont Joanna qui parle huit langues !

6 heures du matin les "fadas" en goguette ! 

Bref : 5h30 le réveil (la cloche de quart...) sonne ... debout les braves nous avons à monter la garde devant l’entrée du « Algarve motor-home Park Tavira» pour avoir le droit de stationner près de la voie ferrée !

Il fait encore nuit noire, mais déjà la douceur du sud à 13°. Doucement, sans réveiller nos voisins, nos « coursiers » s’avancent et prennent position tous feux éteints. Nous sommes les premiers !

6h30 – Une file commence à se constituer derrière nous... chacun pensant avoir été assez matinal pour être le premier… ! Mais non, il faut connaitre le Captain et savoir qu’il faut anticiper « une manœuvre » pour gagner une bataille ! C’est ce qu’il a toujours pensé et n’aurait pas laissé la bataille de Trafalgar aux anglais !

9h – Les premiers sortent et par ordre d’arrivée, nous les premiers, nous prenons nos « quartiers ». Branchements en tout genre, vidange, tables, chaises, etc...

11 h - Petit tour à Continente, pour un ravitaillement en vue d’une paëlla mardi. Aujourd’hui c’est Nelly qui est de cuisine, avec un déjeuner au soleil.

préparation des ingrédients de la paella  

L’après-midi passe très vite, nous nous reposons, pendant que les jeunes (Nelly et Bruno) qui ont quinze ans de moins que nous.... partent en excursion avec leurs super vélos électriques, explorer les environs. Le ciel s’obscurcit.

22 h – Extinction des feux, après une partie de poker animée... En principe nous devrions rester 3 nuits à Tavira.

Lundi 3 février 2025

Dur le réveil, après une nuit très agitée avec beaucoup de vent. Le Captain est à fond ... il veut absolument trouver une batterie !

10h – Après conseil auprès du personnel du camping et avec trois adresses en poche, nous enfourchons nos vélos, direction les magasins d’accessoires autos. C’est naturellement le dernier qui s’avèrera être le bon. Un véritable professionnel, comme on les aime, connaissant son métier et précis dans ses réponses. Nous optons pour une batterie 150 Ah au gel. Encore faut-il qu’elle rentre dans l’emplacement adéquat. Après vérification, tout est ok, mais il faut 48 h pour la rapatrier d’Espagne... Nous devions partir demain il faudra prolonger d’une nuit notre séjour.

11 h - Nous retrouvons les Brunel sur la place principale de Tavira pour un café au soleil. Ils décident d’explorer la ville, après avoir obtenu de l’office du tourisme dont le préposé n’est pas « agréable », un plan de la ville.

le centre et le rio gilao 

Retour au camping, car cela fait la troisième fois que nous venons à Tavira, 2020 et 2023. Les églises, les châteaux et autres monuments retraçant le passé de la ville, nous connaissons.

Un peu de repos avec la lecture d’un bon livre cela fait aussi partie du voyage. Je commence HOURIS le livre de Kamel Daoud, un journaliste, écrivain algérien que j’apprécie beaucoup et dont je suis les chroniques sur LE POINT. A lire absolument ! On y apprend beaucoup sur l’après colonisation dont on n’arrête pas de s’excuser (trop il me semble...) et surtout ce qui est survenu dans les années 1990 à 2000, avec un blackout total de la part du gouvernement algérien... !

17h - Pour la troisième fois pour nous, et première pour nos amis, nous allons écouter du FADO, musique qui fait partie de l’identité culturelle du Portugal.

l'église de la Miséricorde où se tient le concert - splendide azuléjos  
le trio -  

L’Histoire du FADO est intimement liée aux navigateurs portugais qui ont ramené de leurs voyages de nouvelles cultures musicales venant d’Afrique, d’Asie et des Amériques. Cette musique et ces chansons étaient empreintes de mélancolie et de rythmes exotiques. Cela parlait des dangers du voyage, de la fascination des nouveaux mondes, de la solitude, de la nostalgie de la patrie et de la fragilité de l’être humain face à la fureur des éléments.

« On pourrait presque y retrouver ce qui nous menace aujourd’hui : l’égoïsme, la solitude devant son écran, les réseaux sociaux et leur mensonge, la perte du sens commun ... je continue ou pas ? A quand le nouveau FADO MONDIAL ? »

Au 19ème siècle à Lisbonne, un chant va devenir le miroir de l’identité multiculturelle du Portugal : LE FADO, traduction « LE DESTIN » en portugais ! Celui-ci est tout de suite adopté et se développe parmi le peuple, (on dirait aujourd’hui les gens d’en bas ou les nécessiteux), les CSP+, les nantis, les riches...

C’est au début des années soixante qu’une voix « extraordinaire », Amalia Rodriguez (1920-1999), va donner toute sa puissance et sa créativité à ce chant populaire, accompagné par la guitare portugaise à douze cordes (Marc en voudrait bien une…) en forme de poire et qui est un instrument unique au Portugal.

Bien qu’ayant retrouvé les deux guitaristes, Virgilio Lanca et José Pinto, l’évolution prise par le groupe (musiciens et chanteuse), c’est-à-dire le désir de vouloir faire participer et chanter le public sur des « la, la, la, la... » ne correspond pas à l’esprit que je me fais du FADO. C’est une musique qui vient du tréfond du cœur et de l’âme, sensuelle et envoutante, elle ne peut être chanté que par ceux qui vibrent à son histoire qui est l’AME du Portugal et ce n’est pas un pseudo Karaoké qui peut transcender cela.

Retour à vélo, au crépuscule, il fait froid mais le ciel est magnifique au soleil couchant !

19h – Apéro dinatoire sur Léon ! Sauf pour Bruno, dont le terme dinatoire associé à apéro ne lui semble pas approprié ! Un apéro est suivi d’un diner !


Mardi 4 février 2025

7h30 – Le Captain Marcus se prépare à recevoir la nouvelle batterie de Léon et entreprend donc de passer en revue son matériel d’outillage... Il faut dire que nous ne partons pas en voyage sans avoir de quoi faire la remise en état de Léon ! Est-ce une vieille réminiscence de nos voyages en bateau où il fallait être en autonomie totale car pas de « garage, ou professionnel » pour se dépanner lorsqu’on est en plein océan !

Pendant ce temps je prépare une paëlla aux fruits de mer, pour quatre, mais à vrai dire moi aussi j’ai tendance à prévoir trop ! Et, bien que nous soyons de bons « coup de fourchette », nous pourrions inviter quelques camping-caristes supplémentaires.

on commencer par flamber au .... rhum les camarons !  
ensuite on déguste !  

La matinée se passe, ainsi que l’après-midi... tout le monde se demande si nous allons la recevoir, cette nouvelle batterie.

18h - Après maints coups de fil, il faut se rendre à l’évidence : ce n’est pas aujourd’hui que nous allons la réceptionner. Une nuit de plus à prévoir ! Et notre programme commence à en prendre un coup.

Mercredi 5 février 2025

Toujours pas de batterie.... Les 48 h deviennent 72 heures et le temps commence à peser. Heureusement nos amis sont sympas ! Ils continuent à explorer, avec leurs vélos, Tavira et ses environs, en attendant ! Bruno cumule 70 km à son compteur pour aujourd’hui !

18 h – Pour nous consoler, nous faisons une nouvelle partie de poker. La chance a tourné et c’est moi qui réalise le plus gros gain de la soirée, en sirotant un planteur et quelques tapas.

Jeudi 6 février 2025

16h – Nous sommes de plus en plus dépités, contrariés, cela fait 5 jours que nous sommes à Tavira et pas de batterie livrée et ce, malgré les promesses du vendeur qui semble s’en « taper le coquillard » !

Décision prise nous quittons demain Tavira direction ouest on verra bien s’il faut revenir ou trouver un autre marchand.

dernier apéro à Tavira ! demain on part  

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Publié le 11 février 2025

Vendredi 7 février 2025

9h30 – Nous quittons TAVIRA, direction ouest en passant par la RN125 et Olhao où nous sommes assurés de trouver du GPL (bouteille de gaz) indispensable pour nous chauffer, faire marcher le frigo et accessoirement préparer de bons petits plats !

10h15 – Le téléphone sonne, c’est Daniel le « marchand de batterie » qui nous informe que celle-ci est arrivée ! Que dire... Notre Captain très calme répond, remerciant Daniel de son appel, et lui confirme que nous allons venir la chercher ! On le rappellera dans un moment.

Nous avons déjà fait plus de 40 km depuis TAVIRA et avons obtenu deux places dans le camping d’Elodie et Romy, qui ne font jamais de réservation. Et cela après beaucoup de palabres téléphoniques et de souvenirs partagés avec Elodie : « rappelez-vous, nous sommes nées le même jour, même mois ... (pas la même année) ». On ne peut pas la rappeler pour annuler !

le camping d'Elodie et Romy 

Réfléchissons ... (on est expert en la matière). La seule solution est de poursuivre, de prendre nos deux places et de retourner demain, samedi, à Tavira récupérer la batterie ! Simple non ? Un aller-retour de 160 kilomètres !

11h55 – Nous sommes à ARMAÇAO DE PERA dans ledit camping, qui n’a pas changé depuis trois ans. Toujours aussi « souk », mais complet comme d’habitude, cela en raison de l’accueil des deux françaises, qui sont arrivées ici en algarve, il y a quelques années, ayant embarqué dans leur aventure, maris, enfants et parents ! Tout est basé sur leur accueil et le prix imbattable de 8 euros la nuit, sans électricité (il faut voir les commentaires sur Park4nights).

Nous avons précédé nos amis Brunel qui eux, sont partis visiter un petit bijou architectural : « la chapelle Sao Lourenço dos Matos », à côté d’Almancil, entièrement tapissée d’Azulejos bicolores. Nelly mitraille la scène .... Oubliant l’écriteau à l’entrée : NO PHOTOS !

A la sortie la « préposée-duègne » lui demande de SUPPRIMER de son téléphone toutes les photos prises ! Malgré l’insistance de Nelly et son argument massue : nous avons payé l’entrée ! Elle devra effacer toutes ses photos ! Celle que vous voyez est une photo de photo d’un professionnel, piquée sur internet. Aie, le copyright...

la fameuse chapelle !  

19h – Poker traditionnel, arrosé d’un petit crémant pour fêter nos 88 mois de mariage ! C’est encore moi qui remporte la mise ce soir. J’espère faire mentir le dicton : « heureuse au jeu, malheureuse en amour ! ».

Samedi 8 février 2025

7h45 – Léon chauffe ses pistons pour aller récupérer un important organe de son corps : « sa batterie de service » autant dire son FOIE, (le seul à bord qui ne soit pas stéatosé !)

9h – Nous sommes chez « Daniel » et le Captain s’active pour démonter, modifier l’habitacle dudit organe, car la nouvelle batterie n’a pas les mêmes dimensions.

12 h – Tout est en ordre, retour au camping.

Mac Gyver en plein effort !  

14 h – Nous voilà chez « Pedro bar », dans l’attente du départ du bateau (hors-bord) pour faire notre balade des falaises de calcaire D’ARMAÇAO, circuit touristique très prisé des quidams en vacances.

les bateaux sont mis à l'eau avec le tracteur. Nos deux pilotes et guide  

ARMAÇAO DE PERA ancien petit port de pêche, (dans les années... ?) le village est devenu une station balnéaire très moderne qui se trouve sur l’une des parties les plus belles de l’algarve avec de magnifiques plages et surtout, des falaises de calcaire dorées, érodées et dissimulant de pittoresques criques et plages.

ancien bateau de pêche  

Au sein de ce littoral spectaculaire, on compte la plage de BENAGIL, avec sa grotte qui est considérée comme la plus belle du monde (dixit les Portugais). Un magnifique dégradé d’ocre, de beige et de jaune, résultat d’une stratification géologique qui s’est formée au fil des millénaires par l’érosion. L’oculus (l’œil) en son centre est le résultat d’un effondrement et offre un halo de lumière au cœur de la grotte, ce, malgré le temps maussade et le manque de luminosité de la saison hivernale.

falaises de la cote avec ses belles maisons vue sur mer garantie !  

Superbe excursion, sous le soleil revenu, mais un ciel chargé de nuages qui nous laissera malgré tout le temps de faire notre balade, en bateau, sans nous mouiller

Ce que nous avons vu par la mer, se fait également par la terre en longeant la falaise sur cinq kilomètres. C’est « le sentier des sept vallées suspendues » un long cordon de passerelles en bois, considéré comme le plus beau « sentier » de tout le littoral de l’Algarve, (toujours ces superlatifs !)

magnifique !  
la grotte de Benagil  
photo d'un professionnel pour le compte de Tridente vue de la plage en été !  

Dimanche 9 février 2025

10 h - Nous quittons Elodie et Romy. Direction ALVOR à une quarantaine de kilomètres. A nouveau un camping (Sun Nature Camp) qui n’en est plus un. Le principe du camping, c’est de « s’arrêter un certain temps » dans un lieu qui permet de vivre en plein air avec tout le matériel nécessaire. Prix très en hausse : 21€ la nuit si minimum 3 nuits.

le campement des résidents permanents - un peu souk non ?  

Or, ici on ne CAMPE plus mais on vit toute l’année, dans des « véhicules » plus ou moins en bon état et qui ne bougent plus de leur emplacement. Par conséquent ceux qui « voyagent » de façon itinérante, ne savent plus où se poser un moment... Cela se voit de plus en plus en Algarve, qui est très prisée par les Gens d’Europe du Nord, lesquels viennent chercher en hiver, la chaleur et le soleil. Ce n’est pas vraiment le cas cette année !

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Publié le 13 février 2025

Lundi 10 février 2025

ALVOR, un petit village de pêcheurs de 5000 habitants environ, qui a conservé, pour l’instant, son charme d’antan, tout de blanc vêtu. C’est un lieu moins « branché » que Portimao, situé à 6 km dans l’estuaire du fleuve Arade. Plus authentique que sa sœur, malgré les hôtels et résidences qui ont élu domicile le long de la côte.

arrivée par le pont qui franchit l'Arade  

Bien que l’activité de la pêche, industrielle, soit en régression, on peut toujours voir un (vieux) pêcheur entrain de réparer son filet sur le port en regardant les « touristes » déambuler dans les rues.

L’attraction du village est l’immense passerelle en bois (5 km) « la Passadiço da Ria de Alvor » qui longe la plage immense et protège les dunes où vont nicher les oiseaux. Quelques 300 espèces y ont été recensées.

la passerelle d'Alvor  

« LA PRAIA DOS TRES IMAOS » (la plage des trois frères) est connue pour sa légende : trois frères, symbolisés par trois rochers, auraient été pétrifiés sur place par peur de partir en mer ! C’est l’une des plus belles plages avec ses falaises ocres et ses nombreuses criques.

 les 3 frères 

10h – Tout les quatre, nous enfourchons nos vélos direction PORTIMAO. Six kilomètres de montées et descendes où les jambes et cuisses sont à rude épreuve malgré l’assistance électrique et les nombreux changements de braquet ! Aie la vieillesse ! Nos « jeunes » gentiment nous attendent ...

PORTIMAO : Reste le plus important port sardinier de l’Algarve, bien que la presque totalité des conserveries soient aujourd’hui fermées. Son apogée culmine au 19ème siècle lorsque les industriels choisirent d’investir dans la création d’usines, en maitrisant toute la chaine de production depuis les chantiers navals, jusqu’à la flotte de pêche, son transport et plus encore. En 1921 on comptait 27 conserveries à Portimao. La dernière a fermé ses portes en 1970.

Malgré tout PORTIMAO conserve les traces de ce patrimoine dans le musée de l’ancienne conserverie de FEU HERMANOS qui retrace l’histoire de la sardine en boite. Malheureusement le musée est fermé le lundi. Soucieuse de son passé industriel la municipalité a conservé, même inactives, les anciennes cheminées des usines qui sont devenues le foyer de nombreuses cigognes, qui pourraient être à l’égal du coq, l’emblème du Portugal !

le fort santa catarina  - la plage Praia de Rocha et la ville au dessus 

Son avenir, malheureusement est le tourisme...de masse ! Sa plage « PRAÏA DA ROCHA » est comparée au petit St Tropez de l’Algarve ! Quelle idée de vouloir impérativement se comparer à nos « bijoux » français !

Praia Da Rocha - nos vélos depuis le restaurant  

Oui c’est une belle plage de trois kilomètres de long, très large avec un sable blanc très fin, où l’été, une multitude de « touristes » de toutes nationalités européennes et mondiales s’alignent sur ce beau sable blanc, comme des sardines, pour se faire griller !

Belle balade sur les rochers qui dominent les nombreuses petites criques, vides et magnifiques en cette saison ! Tout cela sous un soleil printanier. Une belle éclaircie avant une journée de mardi annoncé très pluvieuse ! Depuis le fort « MIRADOURO DE SANTA CATARINA » nous avons une belle vue sur la marina aux tons ocres, rouges. Couleurs typiques des maisons mauresques.

toutes les plages et falaises avant d'arriver à Portimao et à la Praia Da Rocha  

Nous déjeunons sur la plage de spécialités locales (morue, seiches, calmars...) le tout arrosées d’une belle sangria aux trois couleurs : blanche, rosé et rouge ma préférée !

arret déjeuner restaurant de Praia Da Rocha  

15 h - Nous faisons le chemin inverse pour rentrer sur ALVOR tandis que nos amis, sous l’impulsion de Bruno le plus jeune qui convainc Nelly, partent sur SILVES, à environs 17 km, visiter le vieux fort rouge du temps où Silves était au 12ème siècle la capitale du royaume maure d’Algarve.

C’est à la nuit tombée qu’ils rentreront, fourbus, après de multiples péripéties et 60 km au compteur ! Ah, la jeunesse...

Mardi 11 février 2025

Comme annoncé, il a plu toute la nuit violemment, faisant vibrer et gémir Léon ! Bien au chaud sous nos couettes nous faisons la « grasse matinée » jusqu’à 7h30 ! Petit déjeuner tranquille, sans précipitation, lecture et…préparation d’un couscous revisité à ma façon pour 13h30 !

un peu de chaleur du Magreb pour réchauffer l'atmosphère pluvieuse !  

Éclaircis et pluie vont se succéder toute l’après-midi nous permettant de digérer ce couscous portugais avant le traditionnel poker du soir !

A demain, direction LAGOS ! Toujours plus OUEST ...

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Mercredi 12 février 2025

Nous progressons à pas de fourmis, environ une quarantaine de kilomètres chaque jour entre les différents sites qui nous intéressent et surtout les paysages de l’Algarve qui sont uniques. Une destination gâtée par la nature, grâce à ses roches dentelées par les éléments et ses plages idylliques. Nous approchons du sud-ouest du « Finistère Portugais », là où l’Europe se termine (ou commence, si l’on est dans l’autre sens).

Après nous être posé dans le « camping souk », dont la situation, centre-ville et bord de mer, nous fait oublier le délabrement et les 15 euros en espèces, nous partons explorer la ville de LAGOS.

Cette cité se situe à l’embouchure de la Bensafrim. Ici les drisses des mats des bateaux de la marina résonnent telles les chaines des esclaves ramenés jadis par les caravelles. LAGOS ancienne capitale de l’Algarve a été la tête de pont des grandes expéditions vers le nouveau monde et l’un des ports majeurs de la traite des esclaves africains. En 1444 c’est à Lagos que fut créé le premier marché aux esclaves d’Europe. A son emplacement se dresse un musée interactif (c’est la mode) dédié à ce triste souvenir. Rien de bien intéressant, si ce n’est quelques photos et objets de torture.

une réplique de caravelle  

Le Forte da Ponta Bandeira. De forme quadrangulaire, construit au 17ème siècle, ce petit fort défensif se situe à l’embouchure du fleuve et défendait le port contre les agresseurs venus de la mer. Il abrite une petite chapelle tapissée d’azulejos.

toujours les mêmes  

Nous longeons la muraille qui encerclait la ville. Édifiée à l’époque romaine, elle a subi des changements sous les arabes et les chrétiens. Il n’en reste que des vestiges restaurés.

Nous débouchons sur la « Plaça Infante Don Henrique » où trône la statue de celui que l’on appelait, Henri le navigateur (1394-1460). L’épithète de « navigateur » est purement honorifique car il n’a jamais vraiment navigué et n’a fait aucune découverte géographique. Son rôle s’est borné à celui de « prince éclairé » (de quoi ?) et d’être considéré comme l’initiateur des « grandes découvertes », faites par de vrais marins. Il est considéré comme une figure importante du début de l’expansion coloniale européenne.

la place Infante Don Henrique 

La petite église sur la place nous permettra d’écouter quelques notes de l’organiste en pleine répétition. Très jolis fonds baptismaux sous influence mauresque.

photos du musée des esclaves et  images du transport de ceux-ci tous sexes confondus même les enfants dans des conditions atroces 

Les rues de la vieille ville regorgent de scène de « street art », de belles places et des façades telle la « maison verte » sur la place Luis de Camoes.

les rues de Lagos sont très colorées  

Jeudi 13 février 2025

10 h -Nous quittons ce « superbe » camping (!) direction LA PONTA DA PIEDADE l’une des autres merveilles de l’Algarve (dixit les Portugais).

LA PONTA DA PIEDADE, littéralement « la pointe de la Piété » se situe à l’extrémité sud de la ville. Sculptée par les vents et l’assaut des vagues, l’érosion a créé des voûtes, des cavernes et autres protubérances.

On y accède en empruntant une très longue passerelle en bois qui permet de longer la côte abrupte découpée de roches rouges. Plusieurs points de vue permettent de découvrir les aplombs sur de petites plages accessibles par des escaliers. Très belle balade sous un beau soleil et ciel bleu.

magnifique !  

14h – Nous voici à SAGRES, sur l’immense parking de la « Forteresse de l’Infant » bâtie sur le promontoire qui fait face à l’océan. Il semblerait, sans certitude, que ce soit ici qu’étaient préparées avec les marins, les géographes et les savants concernés, réunis par Henri le Navigateur, les expéditions lointaines.

La porte d’entrée du 17ème siècle, aujourd’hui exposée dans le musée construit depuis 2020, donne accès à une vaste cour « décorée » d’une immense rose des vents de 43 m de diamètre.

L'astrobale 15ème siècle servait à mesurer l'angle d'un astre avec l'horizon (dixit le marin Captain !)

Nous aurions bien aimé rester pour la nuit, mais des panneaux indiquent INTERDIT DE CAMPING... Amende à partir de 500 euros ! Cela fait un peu cher la nuit. Nous nous rabattons sur le camping ORBITUR à quelques kilomètres plus loin. Soirée poker... as usual ! La chance est avec Bruno qui remporte presque toutes les mises !

Vendredi 14 février 2025

BONNE FETE A TOUS LES VALENTINS ET VALENTINES !

Le 14 février est un jour sacré pour le Captain et son Bosco, amiral ou moussaillon selon les jours ! C’est un 14 février que nous nous sommes rencontrés il y a de cela 39 ans, dont 31 ans de fiançailles !

10 h – Nos vélos avec assistance nous propulsent vers le Cap St Vincent, à six kilomètres. C’est ici le kilomètre ZERO de l’Europe ! Au-delà, c’est l’océan et l’Amérique à environ 3000 NM. Faites la conversion pour trouver les kilomètres !

C’est un décor sauvage, ravagé par le vent et les vagues les jours de mauvais temps, avec un à pic de 80 mètres sur l’océan.

le cap st Vincent depuis le fort de l'infante don Henrique  
ici commence ou fini l'Europe - kilomètre zéro !  

Au 16ème siècle on y construisit un phare et des murailles autour d’un couvent. Le corsaire Francis Drake le prit d’assaut et le saccagea en 1587. Le phare actuel de 1904 d’une portée de 95 km s’élève à l’emplacement de l’ancienne chapelle du couvent. C’est aujourd’hui une zone militaire qui se visite quelques fois, lorsque l’armée le décide !

14 h – Déjeuner de gala... apéro champagne et risotto de fruit de mer aux morilles par le chef cuistot, dessert lacté au rhum par Nelly !

Bonne fêtes les valentines et Valentins !  
Bon appétit !  

Demain nous quittons l’Algarve, direction le nord en longeant l’océan.

La Conserverie de l’Arade, le 12 février à Lagos. Texte de Marc et photos de Nelly.

Nelly, Bruno et moi entreprenons la visite d’une conserverie de poisson. Entreprise bien modeste (10 salariés environ installés sur 400 m2) mais originale par le traitement « artisanal » de ses produits. François, un quadra français installé au Portugal depuis 8 ans, anime la visite.

en visite chez la sardine locale ! 

Ce qui est désormais rare, est que toutes les opérations sont réalisées à la main par une demi-douzaine d’ouvriers : nettoyage et préparation des poissons (sardines, maquereaux), cuisson, mise en boite, stérilisation, conditionnement, etc.

une nouvelle embauchée qui s'entraine au pliage des boites ! 

Tout ceci paraît bien fait, précis, les processus sont étudiés par Vincent, l’un des associés, formé dans la restauration. François, qui est le commercial de la boite, insiste beaucoup sur la qualité des sardines, en particulier : pas trop jeunes, bien grosses, bien grasses (en effet, 2 sardines seulement suffiront à remplir une boite standard). A ce stade, je suis perturbé par le souvenir de mon regretté Père, fin connaisseur en matière de pêche, qui affirmait que les meilleures sardines étaient les plus petites et non les plus grosses (qu’il assimilait aux « allaches »), contrairement aux déclarations de François !

Décidément, on ne sait plus qui croire !

En fin de visite (une heure et demi), dégustation de quelques produits. Pour ma part, j’ai goûté les sardines à l’huile et une préparation à base de maquereaux, pour l’apéro : 2 très bons produits. J’en prends quelques échantillons pour l’Amirale. Belle visite ; bon accueil, excellents produits : tout parfait !






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Publié le 18 février 2025

Samedi 15 février 2025

10h – Nous sommes arrivés au bout du bout de l’Algarve, la pointe sud-ouest du Portugal. Au-delà, c’est l’océan et les Amériques.

Pendant que nos « jeunes » décident de faire un détour par le centre du pays direction la montagne et la SERRA DE MONCHIQUE que nous avions déjà faite il y quelques années, nous continuons notre route vers NOVA DE MILFONTES, une petite station balnéaire, où nous avons rendez-vous ce soir.

Dimanche 16 février 2025

Direction COMPORTA. Le village le plus prisé des Lisboètes à seulement 100 kilomètres au sud de la mégapole Portugaise LISBONNE.

COMPORTA, situé dans l’estuaire du Sado, a été longtemps un secret bien gardé et réservé à quelques initiés. Naguère c’était la propriété exclusive de la famille ESPIRITO SANTO, les banquiers Portugais qui ont fait faillite dans les années 2014.

le village - tout en blanc et bleu  

Aujourd’hui Comporta fait partie de la réserve naturelle nationale de l’estuaire du Sado, qui abrite des centaines d’espèces d’oiseaux, des forêts de pin, de cactus et de chênes-lièges, ainsi qu’une plage de sable blanc de plus de 50 kilomètres de long. Comporta, c’est aussi ses grands champs de riz. Ce sont les rizières les plus vastes du Portugal.

Naguère village de pêcheur, Comporta s’est tourné vers un tourisme chic de privilégiés qui ont rénové les cabanes de pêcheur pour vivre un moment d’authenticité et de tranquillité. Ici pas de boites de nuits ni de constructions anarchiques comme celles qui ont abimé une partie de l’Algarve.

RIZIERES 

11h - Nous arrivons, par une passerelle en bois, sur la plage CARVALHAL, et son village « abandonné » en cette saison. Le ciel est gris, mais cela donne une ambiance feutrée et métallique à la plage, à l’écume de l’eau qui vient s’écraser sur le sable blanc. Magnifique plage avec ses dunes qui se transforment au gré du vent et des saisons. Impossible d’accéder aux deux restaurants, trop tôt ... il faut attendre 12h30 !

plage de Carvalhal 

Nous filons vers CARRASQUEIRA un petit village perdu au milieu des rizières sur l’estuaire de la rivière SADO. Nous sommes là pour voir l’étrangeté du lieu que l’on nomme le PALAFITICO. Il s’agit d’un assemblage de bouts de bois, de palettes de bric et de broc, de cabanes sur l’eau, de bidons, de filets de barques. Une longue passerelle récente permet de visiter ce labyrinthe architectural brinquebalant. Nous sommes à marée basse, sous un ciel gris et c’est un paysage lunaire que nous avons sous les yeux !

fin du Palafitico !  

13h – Nous posons nos destriers sur l’aire des camping-cars de COMPORTA, aire gratuite mais avec tous les services ! Après un déjeuner fait par Bruno, « des pâtes aux sardines », celles de la conserverie visitée à Lagos et arrosées d’une Sangria très, très alcoolisée du Captain.

les pates aux sardines !  

Nous partons faire une petite balade dans le village aux nombreux restaurants « chics et branchés » et boutiques de décoration. Comporta sous ses dehors chics, reste une terre de riziculture et possède un musée du riz. Malheureusement fermé le dimanche.

coucher de soleil sur la plage de Comporta - photos de Nelly  

Demain direction LISBONNE.










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Publié le 22 février 2025

Lundi 17 et mardi 18 février 2025

120 kilomètres nous séparent de Lisbonne et c’est par l’autoroute que nous les ferons. Nous traversons, dans le brouillard, le pont du 25 avril, qui enjambe le Tage, et atteignons le « Lisboa camping », dans le parc de Monsanto.

Le pont du 25 avril vu de différents endroits de Lisbonne  

Pourquoi donner une date pour nom à un pont ? Le 25 avril 1974 est une fête pour les portugais. Elle mit fin à cinquante ans de dictature de Salazar. Cette révolution se fit sans verser une goutte de sang. Elle est aussi appelée « la révolution des œillets rouges ».)

Quelques mots sur Lisbonne :

Bordée par le Tage, Lisbonne s’est développée en hauteur sur sept collines selon un découpage par quartier avec chacun ses spécificités. Les plus anciens et typiques se trouvent à l’Est : ALFAMA, GRAÇA, BAIRRO ALTO, BAIXA, CHIADO. Pour y accéder c’est : soit s’armer de patience, avec de bonnes chaussures et grimper, grimper...soit prendre un vieux tramway, le 28 par exemple, ou opter pour un TUK TUK ! A suivre.

moyens de transport en ville  

Pour ce deuxième rendez-vous avec Lisbonne (voir le blog de 2020) nous ferons l’impasse sur les monuments traditionnels lisboètes : la château ST GEORGES, la tour BELEM, le monastère JERONIMOS, la SE et les différentes églises ... pour nous consacrer à une vision plus actuelle et moderne de la ville.

13 h - Après une rapide installation et afin de profiter d’un temps relativement clément : nuageux, un peu de soleil, mais pas de pluie, nous prenons le bus 714 qui nous emmène au « Time-out Market » appelé également le MERCADO RIBEIRA. C’est une halle immense de 10 000 m2, inaugurée en 1882 qui abrita le plus grand marché de Lisbonne. Après de nombreuses difficultés elle fut réouverte en 2014 sous une forme hybride entre marché traditionnel et « Food court » (encore un anglicisme !).

Le principe du TIME-OUT est le suivant : de grandes tablées surplombées par la charpente métallique sont disposées au milieu des kiosques qui proposent différentes spécialités soit portugaises, soit internationales. On choisit, on passe commande (en payant bien sûr) et on va s’installer sur les tables communes en attendant que le petit boitier clignote vous invitant à retirer votre nourriture. Tout cela dans un brouhaha, une cohue étourdissante mais une ambiance d’enfer !

poulpe et morue  

Il va de soi que nous avons choisi les meilleurs, parmi la cuisine locale. Ce sont bien souvent des chefs étoilés tels que Marlène Vieira, Henrique Sà Pessoa.

à gauche la Bifana  

Nous goutons le plat traditionnel de Morue, le poulpe sur son lit de patate, le ragout de porc noir, la BIFANA (1) et, of course, le dessert traditionnel national portugais : LE PASTEL DE NATA ! Personne n’ose aller au Portugal sans gouter ce gâteau !

le dessert traditionnel au Portugal Pastel de Nata ! 

15 h 30 – Repus ! Nous prenons un TUK TUK pour ne pas avoir à grimper à pied sur la colline de L’ALFAMA. Nous aurions bien aimé prendre le tram 28, réputé dans le monde entier... mais il aurait fallu faire la queue et ensuite se considérer comme quatre sardines coincées dans leur boite métallique !

notre Tuk Tuk -  
le château St Georges en face sur sa colline  

Premier arrêt au mirador de Largo Portas do Sol, sur la place de l’église SANTA LUZIA. Nous avons ici une vue magnifique sur le Tage et les toits de ce quartier très populaire. C’est une petite place où se côtoient musiciens et vendeur de souvenirs. Le summum d’une vue grandiose se trouve sur le Mirador de NOSSA SENHORA DO MONTE. De là, on domine le Château de Saint Georges, le Tage, la ville et les différents quartiers de Lisbonne.

Après la montée, il faut descendre ... heureusement que notre TUK-TUK a de bons freins. Nous voilà sur la « Place du Commerce » et son Arc de Triomphe. De là, nous cheminons dans la rue commerçante piétonne qui offre de multiples tentations pour notre CB.

place du commerce au bord du Tage 

L’ELEVADOR DE SANTA JUSTA est un étrange édifice de métal riveté, édifié au 20ème siècle, coincé entre deux rues, il relie par le sommet deux quartiers. Là aussi il faut faire la queue mais il offre une vue imprenable sur l’hyper centre de Lisbonne.

19H30 – Nous regagnons fatigués notre camping.

(1) LA BIFANA, il n’y a pas d’heure pour en manger ! C’est le sandwich ou le burger portugais. Elle se déguste sur le pouce au comptoir d’une « tasca » (petit restaurant rapide). C’est fait maison à partir d’une recette typique constituée de fines tranches de porc braisées, marinées dans une sauce au vin blanc et glissées entre deux tranches de pain, avec des chips maison. C’est simple, mais excellent lorsque la recette a été revisitée par un grand chef !

Mercredi 19 février 2025

C’est notre sortie promenade en monospace 8 places VITO MERCEDES, avec chauffeur, pour SINTRA et la côte ouest. Voir le prochain article n° 14.

Jeudi 20 février 2025

C’est notre dernier jour à Lisbonne. Cela fait déjà 4 jours que nous crapahutons sur les collines, les Brunel beaucoup plus que nous ! Mais ils sont plus jeunes... Comme tous les matins nous prenons le 714.

9h30 - Il est tôt pour les Portugais pour qui la journée ne commence qu’à partir de 10 ou 11h. Il en est de même du temps... Le brouillard ne s’estompe qu’au environ de midi, mais audacieux, nous avons décidé d’être les premiers au MAAT, Musée de l’Art, de l’Architecture et de la Technologie. Bruno n’était pas très chaud... mais un peu de culture ne peut pas faire de mal.

la brume s'est levée - c'est magnifique ! 

Le MAAT est un musée qui se visite aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur et sur lequel on peut se promener. Son intégration dans l’espace urbain, au bord du Tage, est une belle réussite. Recouvert de carreaux de céramique blanche, ses courbes forment comme un ruban blanc qui se déploie avec grâce et élégance. Ouvert en 2017 et financé par la fondation EDP (l’équivalent de notre EDF) il voisine avec l’ancienne centrale électrique (l’ex TEJO) et s’étend sur plus de 7000 m2.

expo de Vivian Suter  

De vastes volumes mettent en valeur les œuvres exposées. En ce moment il s’agit d’une exposition de peinture moderne de Vivian SUTER, dénommée DISCO. L’œuvre de Antony McCall est surprenante. Dans une pièce d’une totale obscurité c’est tout un jeu de lumière, de différentes formes, qui est mis en scène. Étonnant !

expo de A. McCall  

Le billet du MAAT inclut la visite de la Centrale Tejo, devenue un musée. C’est un bâtiment immense, mis en service en 1909, jusqu’en 1972. C’était la centrale thermoélectrique à charbon qui éclairait toute la ville et la région de Lisbonne. Tout à été nettoyé, peint, huilé afin de permettre au visiteur de voir tout ce qui se passait derrière le simple fait de tourner un interrupteur pour allumer une ampoule ! Dantesque ! Au milieu des immenses chaudières, des générateurs, des circuits de vapeur, de l’outillage hors norme, des artistes et créateurs modernes exposent leurs œuvres ! Belle visite !

parmi les machines une exposition moderne  

13h30 – Il est temps de trouver de quoi nous restaurer dans un cadre insolite et inhabituel. Nous visons le « village underground » situé à proximité du Tage, sous le pont du 25 avril.

« Underground » est un concept importé de Londres en 2014, dont l’autodérision, la tolérance et l’entraide ainsi que l’esprit d’ouverture font partie des valeurs du village. Nous devions trouver, ici sous le pont, dans un fracas étourdissant, des containers imbriqués les uns dans les autres avec des bus à impériales recyclés dont certains reconvertis en restaurant.

voila ce à quoi nous nous attendions ! spectaculaire non ?  

Et bien que NENNI, nous avons arpenté de long en large la zone et avons bien trouvé le « VILLAGE FACTORY » idée très proche de l’underground, mais sans containers ni bus anglais. Ce sont les anciens entrepôts et usines du port qui se sont transformés pour créer un ensemble Insolite, écologique (beaucoup de récupération, de réutilisation de matériaux, de lieux à l’abandon) hyper jeune et branché !

The factory  
très d'actualité ! le libanais ... 

Finalement nous optons pour un restaurant libanais pour changer de la morue !

Demain Vendredi, départ pour le nord, direction Péniche et Nazaré.

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Publié le 22 février 2025

Mercredi 19 février 2025

L’avantage de voyager en camping-car c’est une « certaine liberté » d’aller où bon nous semble sans nous préoccuper de trouver un hébergement. L’inconvénient c’est que nos « coursiers » ne peuvent pas se faufiler partout, et surtout pas en ville où bien souvent ils sont interdits !

Nous avons donc fait appel à « BONJOUR LISBONNE » une petite société, mais très connue, qui propose de faire visiter des sites, avec guide et/ou chauffeur sans se préoccuper de l’intendance. On organise un programme, on définit un coût et ensuite on ne s’occupe que du plaisir de visiter et de faire une tonne de photos et selfies !

nous quatre et notre chauffer JOAO  

8h30 - JOAO nous récupère au camping et nous voilà partis dans sa belle voiture pour SINTRA : visite de la ville, du château DE LA PENA, du CABO DA ROCA, CASCAIS... Un joli tour d’une journée par un beau soleil et ciel bleu.

SINTRA et le Château DE LA PENA

Le village de Sintra  
Chateau National de Sintra  

Situé à une trentaine de kilomètre de Lisbonne, SINTRA est perchée sur une petite colline où là encore il faut avoir de bonnes chaussures ! La ville est devenue un centre touristique très prisé (forte concentration de boites à clé sur les murs !). Ce qui attire cette manne touristique est le CHATEAU DE LA PENA, le prétendu VERSAILLES PORTUGAIS, Évidemment il n’en est rien ! Il ressemble plutôt à un château de poupées façon Disneyland, avec ses façades jaune moutarde et rouge corail !

Situé à plus de 500 mètres d’altitude, il fut bâti en 1844 à l’emplacement d’un couvent hiéronymites détruit par le tremblement de terre de 1755 et cela par la volonté de Ferdinand de SAXE-GOBOURG-GOTHA, époux de la reine Maria II qui en fit sa résidence d’été.

retravailler et retoucher !  par un photographe professionnel 
photo ultra retouchée vue avec drone ! mais ce n'est pas la réalité ! 

Le palais combine différentes sources d’inspiration : l’idéal chevaleresque, le style manuélin, l’héritage mudéjar, mais également l’influence des voyages aux Indes... en résumé un « galimatias architectural » qui s’est transformé en un palais des Mille et Une Nuits !

Mais dommage... que le Ministère de la Culture Portugais n’ait pas les moyens d’entretenir un tel palais. Car les images « photoshopées » que l’on voit sur tous les magazines ou guides ne correspondent pas à la réalité d’aujourd’hui. Les pierres des différents bâtiments sont rongées par des mousses, des champignons, qui altèrent les couleurs de gris, jaunes et rouge. Les décors sculptés, les statues, les arcades, les créneaux, les pilastres torsadés, les azuléjos sont noircis par la pollution et la crasse !

à gauche la réalité à droite photo nettoyée  
choix de photos des sites les moins abimés 
patio intérieur et l'horloge  

En haute saison c’est 10 000 visiteurs par jour qui se bousculent, les uns derrières les autres, selon un circuit bien délimité par des cordes et selon un timing qui doit être respecté en fonction de l’heure de la visite réservée ! On ne visite, au milieu d’artisans en pleine rénovation, qu’une infime partie de cet immense ensemble. Bref ce n’est pas le type de visite que nous aimons. Mais ce château demeure, malgré toutes ces imperfections, un exemple de l’extravagance portugaise, à une époque où le pays était l’un des plus riches du monde.

l'intérieur vaut pour ses plafonds peints en trompe l'oeil - restaurateurs en plein travail  

13h – Arrêt déjeuner dans une auberge portugaise chez TOCA DO JULIA. Notre visite se poursuit par un joli village en bordure de l’océan AZENHAS DO MAR, le village aux moulins, aujourd’hui disparus.

village azenhas do mar  

Puis le CABO DA ROCA, situé à la pointe la plus occidentale de l’Europe, selon les termes du poète Camoes « Où la terre finit et où la mer commence »

Le phare date de 1772, et se dresse à 165 m au-dessus de l’océan. Le soleil brille, l’océan est calme avec une petite brise, moment idéal pour entreprendre une traversée, plein ouest, vers les Amériques.

cabo da roca 

Pour immortaliser notre passage aux confins de l’Europe nous obtenons un « certificat » en bonne et due forme.

Avant d’arrivée à CASCAIS nous admirons le ressac de l’océan aux pieds des falaises et les jets puissants de la « Bouche de l’Enfer ».

17h30 – Retour au camping après une belle journée en compagnie de notre chauffeur-guide portugais parlant très bien le français et musicien comme notre Captain bien aimé !

Vendredi 21 février 2025 - ATE BREVE LISBOA !

Ciel gris, menaçant, les Brunel prennent la tête de la caravane, direction un autre château emblématique du Portugal : LE PALACIO NACIONALE DE MAFRA. Que dire de ce château monastère, glacial et plutôt austère, mais le plus vaste de toute la péninsule ibérique. Édifié entre 1717 et 1730 par le roi JOAO V, qui voulait remercier Dieu de lui avoir donné un enfant. (Heureusement que nous sommes en république...) C’est un gigantesque quadrilatère de 220 mètres de côté, dans lequel sont intégrés : une basilique, un hôpital, un monastère, un palais royal, une bibliothèque et une garnison militaire !

l'entrée  

Pour beaucoup de Portugais, ce n’est que le rêve mégalomaniaque d’un souverain soucieux de rivaliser avec la puissance espagnole et de se mesurer, en le copiant , à l’Escurial de Philippe II d’Espagne.

LE PALAIS DE MAFRA est un complexe résolument baroque et encore plus ambitieux que l’Escurial. Il possède 4500 portes et fenêtres, 880 pièces, 156 escaliers, 29 cours, un parc de 20 km de circonférence... Le chantier occupa 52000 ouvriers pendant 13 ans ! A côté, la TRUMP TOWER fait figure de cabanon !

belle maquette !  

Prévu à l’origine, mais on connait ce que devienne les prévisions... pour héberger 13 moines franciscains, il finit par accueillir la famille royale, le patriarche de Lisbonne, 330 moines capucins et 150 novices ! On a bien dit mégalomane !

grosse dégradation - il y a du boulot à faire !  

Au bout de trois siècles et après la déconfiture de la royauté et le déclin du Portugal, faute d’argent, le Ministère de la culture n’a pas les moyens d’entretenir un tel mastodonte ! Bien que des travaux de restauration soient en cours, au vu de l’état du bâtiment extérieur il lui faudra encore plusieurs siècles pour en venir à bout, si cela est possible dans le contexte géopolitique actuel.

D’autant que la visite se limite à une cinquantaine tout au plus, de pièces sur les 880 existantes, excepté la partie militaire ! La basilique qui était la pièce maitresse, elle rappelle Saint Pierre de Rome... pas moins (!) est fermée pour travaux.

l'infirmerie et une enfilade de pièces sur un des quadrilatères  
très beaux plafonds en trompe l'oeil  
salle du trône et le lit empire king size du Roi  

Heureusement la Bibliothèque superbe galerie de style rococo, qui contient plus de 30 000 manuscrits et incunables, toutes thématiques confondues, est visitable.

la basilique et la bibliothèque  

C’est sous une pluie battante que nous prenons la direction de PENICHE, notre prochaine étape pour 2 nuits.

Pour changer ce sera une soirée musicale et non pas poker. Notre grand artiste Captain Marcus à la guitare et chant ! (photos, vidéo et son interdits par l’artiste).

Bom Noite !




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Publié le 26 février 2025

Samedi 22 février 2025

« Tout d’abord un grand merci à tous ceux qui ont commenté les deux articles successifs sur LISBONNE et MAFRA. Cela me fait toujours un grand plaisir de vous lire, enfin, ceux qui osent se lancer avec nous dans l’aventure, pour les autres, plus discrets ... vous devriez essayer ! »

Nous étions là en février 2023, sous un très beau soleil ! Si vous étiez déjà adeptes de mes délires, vous devriez vous en souvenir. Pour les autres, voici un rapide résumé de PENICHE qui est une belle étape avant d’aborder les villes du Nord, entre autres PORTO l’incontournable, après NAZARE demain !

Rappel sur PENICHE :

Perchée sur une falaise de granit à 100 km au nord de Lisbonne, à l’entrée d’une presqu’ile rocheuse, reliée au continent par un tombolo, PENICHE, est le deuxième port de pêche du Portugal.

De l’autre côté des falaises de PENICHE, au-delà de l’Océan, ce sont les Etats-Unis, et la ville de WASHINGTON, située, comme PENICHE, sur la même latitude : 40° N mais à 5700 km !

Les anciens disent que l’archipel granitique des BERLENGAS (réserve naturelle), située à 10 kilomètres au large de PENICHE était rattaché au continent américain. Vérification faites, cela n’est pas une légende, mais il faut remonter à l’ère du Mésozoïque (250 millions d’années) !

Depuis quelques années déjà, PENICHE, situé à 50 km au sud de NAZARE, s’est fait connaitre pour la taille et la beauté de ses vagues. C’est le deuxième spot des surfeurs, après NAZARE.

BALEAL, ancien village de dépeceurs de baleines, accueille aujourd’hui des milliers de surfeurs à la belle saison, lors de la RIP CURL PRO Portugal, un évènement mondial qui attire une foule impressionnante sur les dunes de SUPERTUBOS (spot célèbre). Les plus chevronnés s’élanceront des plages de LAGIDE ou D’ALMAGREIRA, les débutants se rendront A BALEAL ou à FERREL.

Village de BALEAL 
Les belles plages de BALEAL  

Peniche est une courte étape pour nous et nous laisserons nos amis partir à la découverte du site à vélo.

Dimanche 23 février 2025

Direction NAZARE, la Mecque du surf ! Premier arrêt pour déjeuner tranquillement sur la très belle plage de Salgado à quelques kilomètres de Nazaré. Comme tout bon français nous nous installons sur le sable pour déguster un planteur antillais avec quelques accras, ou plutôt « tapas portugaises » à base de crevettes et de bacalhau !

Plage de SALGADO et Bruno qui revient d'un petit bain.... 
magnifique plage !  
un dimanche bien Français !  

15 h – Enfin, nous sommes garés sur un terre-plein à NAZARE, pas seul évidemment, à 50 m de la plage, et partons en visite, sous un beau soleil d’hiver !

la belle plage de N azuré, la falaise et la ville haute 

NAZARE est un ancien village de pêcheurs qui a bien grossi depuis le développement des sports de glisse sur l’eau. Un surfeur américain MC NAMARA en 2011, a su mettre en place les infrastructures nécessaires pour affronter les immenses vagues, notamment en organisant les déplacements et le sauvetage des sportifs avec des jet-skis. Le 1ernovembre 2011, il a surfé une vague de 23.77 m à Nazaré. Le record, aujourd’hui 24 février 2024, est détenue par l’allemand Sebastian STEUDTNER qui a surfé ici une vague de 28,57 m. A quand le prochain record !

nous n'avons pas assisté à ce beau spectacle ! photos de professionnels anonymes - spectacle depuis le phare  

Mecque des surfeurs de l’extrême, NAZARE fait partie des émissions sportives reliées par les médias et la télévision. Son phare dressé en avant du rocher, semble défier la prochaine « grande vague ». C’est en novembre que les vagues sont les plus importantes et une foule de photographes et d’amateurs se presse près du phare pour admirer ces nouveaux kamikazes de la mer !

NAZARE fait partie des 5 spots des plus dangereuses vagues surfées au monde. JAWS (mâchoires en polynésien) à HAWAI – MAVERICKS en Californie – BELHARRA en France Côte Basque – THEAHUPOO (mur des têtes ou vallée des morts) à Tahiti, le spot le plus dangereux de la liste.

les vieilles vendeuses de poissons séchés !  
le "carnaval de Nazaré" ils ont le sens de la fête - danses très animés à droite  

La ville de NAZARE se compose de deux parties, la ville basse et la ville haute « Promontorio do Sitio » reliées par un funiculaire qui tout au long de la journée et très tard le soir transporte les locaux ou les touristes à son sommet. Nous n’échapperons pas à la tentation de grimper à son sommet.

vue depuis le SITIO (ville haute) 

Magnifique point de vue sur la ville basse, son immense plage de sable et sa promenade où déambulent les autochtones en costumes traditionnels portugais, en ce jour de « carnaval » local. Il fait trop beau, la mer est calme quelques surfeurs s’élancent sur de petits TUBOS au pied du phare.

18 h – Dernier « drink » pour admirer le coucher de soleil sur la plage de NAZARE !

on dirait le soleil de minuit en Norvège !  

Lundi 25 février 2025

Départ pour AVEIRO, la Venise Portugaise.

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Publié le 1er mars 2025

Lundi 24 février 2025

Comme presque tous les jours, il fait gris... il pluviote ! 180 km nous séparent d’Aveiro dite : « la Venise portugaise » ? La question est ouverte, YES or NO, à tous ceux qui ont une idée sur le sujet !

Les maisons pyjamas 

Fin de matinée nous sommes dans la petite ville de « Costa Nova », langue de terre, plutôt du sable, entre l’océan et la lagune. L’une de ses spécificités, ce sont les « maisons pyjamas » ! Les façades sont très colorées, rayées de bleu, de rouge, de jaune pétant ! Mais d’où vient cette tradition ?

C’est au 19ème siècle que les pêcheurs prirent l’habitude de peindre leur PALHEIROS, maisons traditionnelles de la côte, avec des rayures de couleurs vives. Est-ce pour rappeler et faire pendant aux Moliceiros polychromes ou pour déjà inventer une mode touristique, en plein essor ! Nul ne le sait vraiment, mais ces maisons sont une attraction.

la grande plage entre l'océan et la lagune  

Nous profiterons du peu de monde, en ce lundi, pour une halte en bordure de la Ria pour déjeuner d’un excellent colombo préparé par le Captain. Puis direction Aveiro.

Petit rappel d’histoire et de géographie pour comprendre !

AVEIRO, ce sont les « Beiras » littéralement cela signifie « les bords ». C’est un horizon lagunaire, avec de vastes plaines presque désertes. Nous sommes dans celle que l’on nomme « la beira du littoral », étroite bande de terre longeant les rives de l’Atlantique. Entièrement tournée vers l’Océan, elle étire ses plages de sable fin à partir de OVAR au nord et jusqu’à VAGOS au sud, sur une distance de 45/50 km et une largeur maximale de 11 km.

La Ria de Aveiro, c’est ce qu’on appelle un “accident hydrographique”. Autrefois vallée de rivière(s), elle est aujourd’hui inondée en raison de deux causes probables : primo, le niveau de la mer a augmenté et celle-ci est venue se mélanger à l’eau douce des rivières ; secundo, la terre s’est écoulée dans la mer et sa hauteur a baissé. Mais il s’est passé tellement de choses depuis le Crétacé, entre l’Europe, l’Amérique, l’Atlantique (sans compter les dinosaures…), alors, allez donc savoir quelle est la bonne cause !

Moliceiros  

Aveiro était autrefois, un port de mer d’où les marins s’aventuraient jusqu’aux bancs de terre-neuve, pour pêcher la morue. C’était également la capitale portugaise du sel. Dans les bateaux traditionnels, les « MOLICEIROS », les marins pêcheurs récoltaient les algues utilisées ensuite pour fertiliser les dunes environnant la Ria. C’est devenu, aujourd’hui, un important lieu touristique grâce à son patrimoine architectural mais aussi à ses canaux et bateaux décorés de couleurs vives et d’images d’art populaire, souvent humoristiques, utilisés pour promener les touristes sur les canaux et leur faire découvrir la ville.

15h – Nous déambulons dans le cœur de la cité, la vieille ville, celle bordée par le canal central et ses multiples bateaux au cou tordu, ses barriques de friandises (ovos moles), ses anguilles qui se mordent la queue (bof), les azulejos de ses façades (qui sont une protection contre l’érosion de l’air salin) et ses façades Art Nouveau…

les fameux OVOS MOLES  

Nous n’oublions de passer par le pont « Laços de Amizade » qu’une mauvaise traduction associe au pont des amoureux, alors que le mot Amizade signifie Amitié. De multiples rubans très colorés y sont attachés. Nelly et Bruno y laisserons le leur, avec des cœurs roses. Le nôtre est déjà en place depuis trois ans !

Les rubans des amitiés ! 

Retour vers nos destriers, le temps est gris et nos deux conducteurs doivent faire quelques opérations de maintenance. Niveau d’air des pneus, lesquels donnent quelques difficultés à nos deux hommes !

les hommes à l'oeuvre !  

Mardi 25 février 2025

AVEIRO n’a pas convaincu nos amis et ils décident de partir visiter le musée de la mer à ILHAVO, qui retrace l’épopée de la pêche à la morue des portugais qui partaient pour de longues campagnes dans l’atlantique nord ou l’arctique. Leurs conditions de vie étaient effroyables, tant sur leur petit doris durant des heures pour pêcher à l’hameçon, qu’à bord lorsqu’il fallait saler les prises.

C’est l’un des plus beaux musées que nous ayons visités il y a trois ans, tant par la conception du bâtiment tout noir et blanc, que par la créativité et la mise en scène du récit d’une spécificité portugaise la « quête de la bacalhau » !

Le SANTO ANDRE, l’un des derniers grands navires de pêche moderne du 20ème siècle, sera avec le Captain leur dernière visite du jour.

Mercredi 26 février 2025

11h30 – Nous sommes à SANGALHOS, petite bourgade à 20 km au sud-est d’Aveiro, pour visiter le Musée underground de José Bernardo, le milliardaire portugais.

l'accueil dégustation 

Ce musée plus qu’insolite, inattendu et extravagant se situe à 20 m sous terre, dans une obscurité aveuglante... et un silence monacal. Ici l’ART ET le VIN se conjuguent pour former un univers unique l’ALIANÇA DE SANGALHOS ! Je n’aurais pas cru pouvoir le faire... moi, la claustrophobe qui n’aime pas les tunnels, les parkings en sous-sol, les ascenseurs, les grottes en tout genre ! Avec difficulté, appréhension et même trouille... je suis descendue dans les profondeurs de cet « underground » dont la visite, avec guide, le nôtre: Diana, se fait selon le schéma d’un métro où chaque station (couloir, recoin) correspond à une thématique culturelle.

le circuit de 1.5 km à 20 m sous terre - le métro Berardo !  

Les caves traditionnelles d’ALIANÇA VINHOS DE Portugal, ont été plus ou moins vidées de leurs bouteilles de vin pour y créer, sur un parcours de plus de 1.5 km un musée composé de huit collections distinctes et qui aborde différents thème, tels que : l’archéologie, l’ethnographie, les sculptures, la minéralogie, la paléontologie, la faïencerie, les étains et une exposition sur l’inde.

La plupart des œuvres exposées viennent d’Afrique Occidentale, pour les figures en terre cuite, les masques, armes, bijouterie, objets de prestige, ustensiles quotidiens.

Les sculptures en pierre sont du Zimbabwe. Les collections de minéraux sont du Brésil.

de véritables défenses d'éléphant et des statuettes  en ivoire ...
statuettes en bois travaillé  
impressionnant ! les scarification sur le ventre de cette femme indiquent soit le nombre d'enfants nés soit les sexes... 

Magnifique collection de fossiles de poissons, dinosaures, plantes, coquillages, dents...ainsi que des dizaines de bois pétrifiés qui viennent d’Argentine.

Découvert tel quel dans les environs de Marseille, une planche complète de coquilles st Jacques datation de 20 millions d'années !
c'est ce qui m'a le plus impressionné ! il s'agit d'urnes funéraires d'un cimetière au Niger de la tribu Bura. Ethnie éteinte 
les formes phalliques contiennent les cendres des hommes ! les rondes celles des femmes et les plus petites les enfants ! 
la station des géodes ! énormes ces blocs de lave cristallisée ! 
ce long couloir était recouvert de bouteilles de vin on voit encore les marques sur les murs  
salle événementielle à louer ! l'arbre est constitué par une multitude de douelles. Jeu de lumière deuxième salle de dégustation  

Une importante collection de carreaux et céramiques entre le 18ème siècle jusqu’à nos jours, qui sont tous d’origines Portugaise et Française et appartiennent à la plus grande collection privée de « azulejos » du Portugal. Quant aux céramiques de « caldas da Rainha » elles sont composées de pièces rares voire uniques, les moules ayant été détruits après création.

Waouh ! la magnifique salle des céramiques !  

Le vin et l’eau de vie sont également présents, de vieilles bouteilles, de prestigieux pétillants, des barriques et de gigantesques foudres. Le groupe BACALHÖA de José BERARDO (dont je vous invite à lire la bibliographie... des plus édifiante !) possède aujourd’hui plus de 1200 ha de vignobles éparpillés dans l’Alentejo, le Dao, la Bairrada, le Douro et le Beira (plus de la moitié de toutes les régions du Portugal). Vingt millions de litres de vin et 15 000 barriques d’eau de vie !

3633 barriques d'eau de vie dans cette salle ! 
barriques de vin de l'année !  

Après une heure et demie, dans le froid, l’humidité, l’obscurité .... La visite se termine par une dégustation de quelques verres de vinho verde, mousseux, sangria blanche et rouge... Hic !

En synthèse que dire de cette visite ? Un musée, site unique, original, grandiose, œuvre d’un grand financier (avoir de l’argent ou utiliser celui des autres aide). Un homme visionnaire mais certainement très mégalomane. Ai-je aimé ? Difficile à dire, mais je vais y réfléchir ! En tout cas n’hésitez pas à le visiter, sauf si vous êtes claustrophobe !

17h – Après maintes péripéties, nous arrivons à Porto au « Camping Orbitur Canidelo » en bordure de l’Océan. Le soleil timidement fait une apparition pour nous permettre de terminer autour d’un apéro (sangria) sur la plage, une journée bien remplie !

coucher de soleil face à l'océan - vue depuis le camping  
un petit bar restaurant sur la plage  








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Publié le 7 mars 2025

Jeudi 27 février 2025

Il fallait s’y attendre... il a plu toute la nuit ! Dépités nous faisons une grasse matinée sous la couette jusqu’à 8 h. Aucun de nous n’a envie de s’aventurer à l’extérieur, car tout est boueux. Nous avons une pensée « attendrie » pour le jeune voyageur Tobias qui, depuis son départ d’Allemagne en octobre, tire avec son vélo sa mini caravane, à raisons de 50 km par jour ! Nous l’avions déjà rencontré dans l’Algarve et sommes heureux de discuter avec lui. Dans le même genre, il a fait connaissance d’un autre « fondu » (expression provençale) qui lui aussi a construit de ses mains sa roulotte ! Bravo à cette jeunesse qui sait relever des défis !

Impressionnant ces jeunes !  

Que reste-t-il à faire lorsqu’on est bloqué entre les « pattes de son coursier » ... ? Et bien, préparer un bon déjeuner ! Ce sera les « spaghettis flibustiers » du Captain que nous partagerons avec nos amis. Le temps ne s’améliorant pas nous enchainerons dans l’après-midi notre presque quotidienne partie de poker. Nos amis progressent rapidement à ce jeu qui bientôt risque de devenir une « addiction » surtout pour Nelly qui aime avoir un bon gros tas de jetons devant elle !


Vendredi 28 février 2025

Dernier jour du mois et dernière journée à Porto ! Le soleil est enfin revenu. C’est en taxi que nous nous dirigeons vers le centre de Porto, au pied du funiculaire en dessous du pont Dom -Luis, (le pont Eiffel). Une masse de ferraille qui a fière allure, enjambant le Douro et d’où nous avons une vue magnifique sur le fleuve. Le funiculaire étant en panne nous devrons emprunter les innombrables escaliers pour regagner la partie haute de la ville.

Nous étions à Porto en février 2022 et j’ai écrit un long article sur la ville et le Douro sur mon blog « Soleil d’hiver saison 3 ». Je ne vais donc pas ici détailler tout ce qui fait l’intérêt de cette deuxième ville du Portugal. Quelques belles photos suffiront pour illustrer cette deuxième visite d’une ville que nous aimons particulièrement. Nos amis eux, vont explorer la cité de long en large.


la cathédrale et son pilori ! toujours en face d'une église ou cathédrale !  
le palais épiscopal  
le café Majestic l'équivalent du Flore à Paris... le café est à 7,50€ ! 
le mercado tout neuf après rénovation ! des fraises blanche à 1,00€ l'unité sans gout. Bel endroit pour déjeuner !  

17h – Nous sommes sur les quais « CAIS DE GAIA » sirotant un énième porto en attendant les Brunel que nous avons laissés sur la rive opposée et qui devraient nous rejoindre en empruntant les « œufs » (comme au ski).

le pont et nous sur les oeufs pour descendre sur les quais  
magnifique vue sur le Douro depuis le pont Don Luis  

Depuis un moment nous sommes étonnés par le nombre de policiers qui circulent à pied, à motos, en voiture, toutes sirènes hurlantes. QUÉ PASSA ?

C’est bien notre cher Président, Emmanuel Macron, qui est en visite à Porto et qui devrait, semble-t-il, mais j’en doute un peu..., venir visiter les célèbres caves du Porto FERREIRA ! Tout le périmètre est donc bouclé à la circulation des véhicules ! Le chauffeur UBER qui devait nous récupérer sur les quais nous indique qu’il est bloqué et ne peut franchir les barrages... Ni une, ni deux... (expression courante) Nelly qui n’a pas sa langue dans sa poche, et dotée d’un gros culot, s’avance vers les policiers. Commence alors une discussion mi-portugaise-espagnole-anglaise avec deux policiers qui bientôt sont rejoints par d’autres. Nous avons donc autour de nous une demi-douzaine de beaux spécimens mâles portugais en uniforme, à qui nous demandons de l’aide pour nous tirer de ce guêpier et retourner à notre camping !

Heureusement l’un d’eux parle correctement français et nous présente à son chef le commissaire... (je ne me rappelle plus son nom) à qui Nelly réitère son besoin d’aide ! Devant deux belles jeunes femmes (enfin plus très jeune mais encore attrayantes...) le Commissaire prend les choses en main : Par téléphone, ordre est donné aux factions en poste de laisser passer le taxi, marque, numéro XX et de lui ouvrir le chemin pour venir nous récupérer sur les quais !

Que font nos hommes pendant ce temps ? Ils attendent en retrait, un peu « étonnés » par le culot de leur femme en train de négocier et de se « SELFISER » avec la police !

Nelly préfère les barbus... et moi les gradés !  

Le chauffeur UBER qui nous récupère quelques minutes plus tard, encadré par la maréchaussée, est quant à lui stupéfait par ces françaises qui ont réussi à faire bouger les lignes de protection d’un chef d’état en visite à l’étranger ! C’est ça l’aventure en camping-car, des journées inattendues qui sortent de l’ordinaire !

Nous rentrons tous les quatre, MDR, (version anglaise LOL) de cet épisode portugais juste à temps pour voir un merveilleux coucher de soleil sur l’océan !

superbe aussi beau que ceux de Norvège mais pas à la même heure !  

Samedi 1er mars 2025

7h30 – Nelly et Bruno nous quittent pour la journée. Ils ont décidé de faire une virée dans la vallée du Douro et une petite sortie en barque sur le fleuve. Nous avons rendez-vous en fin d’après-midi soit à BRAGA soit à GUIMARAES.

10h – Direction le nord, VILA DO CONDE, à 60 km au nord de Porto. Jolie station balnéaire, qui se trouve à l’embouchure du Rio Ave, avec de longues plages et attire un grand nombre de portugais le week-end. Beau front de mer, mais impossible de se garer avec un camping-car. Direction 5 km au sud, pour la plage de Azurara où nous trouvons un bel emplacement en bordure de l’océan.

plage de Azurara 

Rendez-vous est pris avec nos amis à GUIMARAES en fin d’après-midi sur l’aire du stade de foot, seul emplacement dans cette grande cité accessible aux camping-cars. Soirée agitée en raison d’un match de foot !

Dimanche 2 mars 2025

GUIMARAES et son château perché sur le sommet de la ville, ont une place à part dans le cœur des Portugais. Car d’après les historiens c’est ici qu’est né le Portugal, sous la férule d’un souverain visionnaire AFONSO HENRIQUE surnommé le « conquérant », le « fondateur » ou le « grand ». Au Portugal la figure d’AFONSO HENRIQUE est tout aussi populaire que celle d’un François 1er ou d’un Henri IV chez nous ! Du château, Bâti au 10ème siècle par la comtesse, il ne reste que l’enceinte extérieure. Il fut sauvé en 1836 par le conseil municipal qui s’opposa à sa démolition pour pouvoir utiliser les pierres et paver les rues de la ville !

le Castelo  
comment est-ce qu'elle tient ? 
le palais des ducs de Bragance depuis le Castelo  

Le Palais des ducs de BRAGANCE, est un superbe édifice inspiré de l’architecture des palais français et bourguignons du 14ème siècle. Visite très intéressante en raison d’une excellente organisation de la visite, avec des fiches retraçant l’histoire du lieu en diverses langues, entre autres le français, chose rarissime à notre époque où l’anglais est devenu la langue universelle !

le palais des ducs  

Le cœur historique de la vieille ville médiévale forme le « Largo da oliveira », avec ses maisons anciennes, ses galeries d’arcades, son marché et ses placettes.

les orgues de notre Dame de l'Olivier !  

« Notre Dame de l’Olivier » (Nossa Senhora da Oliveira) est l’église fondée au 10ème siècle par la Comtesse MUMADONA et c’est autour d’elle que se forma le premier bourg.

12h30 – Nous quittons GUIMARAES, direction CHAVES et la frontière Espagnole. Nous avons terminé notre périple portugais et nous entamons la route du retour après six semaines et quelques jours d’errance au Portugal.

A demain pour la fin du voyage !

Ate breve Portugal !





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Publié le 12 mars 2025

Dimanche 2 mars 2025

Ce fut un dimanche comme notre Captain ne les aime pas !

Primo nous avons environ 800 km à faire pour retrouver la France : traverser en diagonale toute l’Espagne pour arriver sur la côte basque française. Secundo nous grimpons à 900 m d’altitude et en cette saison nous ne sommes pas à l’abri d’intempérie orageuse, voire neigeuse...

Tercio à 16h30 – la température chute à 0° et les premiers flocons nous tombent dessus ! Morbleu, nous ne pouvons pas continuer il faut nous arrêter pour la nuit à BENAVENTE, petite localité, perdue sur le plateau de Castille et Léon, mais dont la mairie a aménagé une aire de camping-car avec service.

18h – arrêt pour la nuit, Nous venons de faire 300 km fatigants.

 il neige, il neige !

Lundi 3 mars 2025

9h00 – Il fait froid mais plus de neige ! d’un commun accord nous décidons de ne faire qu’une étape pour arriver à SAINT JEAN DE LUZ, que nous atteindrons vers 17h. Nous sommes garés sur le front de mer, avec une vue magnifique sur la ville et le fort de Socoa, en bordure de l’océan, balayé par les vagues. La météo n’est pas au beau fixe pour les jours à venir.

Mardi 4 mars 2025

Il a plu toute la nuit... le moral n’est pas au top, et nous en avons assez de ce temps pourri qui a gâché une partie de notre voyage. Nous décidons de faire d’une seule traite la traversée d’ouest en Est de la France par l’autoroute, ce qui devrait améliorer notre moyenne. Nos amis hésitent... nous leur laissons l’initiative de nous suivre ou de rester à St Jean et nous prenons les devants.

La chaine des Pyrénées enneigée au loin est magnifique d’autant que le ciel s’éclaircit, et comme toujours lorsque nous revenons de plusieurs semaines d’absence nous apprécions notre pays la France. La variété de ses paysages, ses autoroutes, certes payantes, mais sans nids de poule ! Les nombreuses stations-service, les restaurants ou cafétérias aux choix multiples et variés ! Ce sera un cassoulet pour Bruno aux environs de Toulouse, pour les autres un « Fish and Chips » ! pour l’arrêt déjeuner !

17h45 – Nous sommes à Palavas sur l’aire municipale en bordure des canaux. Le PARK est complet ce soir et nous sommes en liste d’attente pour le lendemain ! Pour nous remettre de cette longue route, un apéro bien français sur les quais de Palavas est apprécié !

sur les quais de Palavas  

Mercredi 5, Jeudi 6 et Vendredi 7 mars 2025

Un grand ciel bleu et le soleil ce mercredi pour le dernier jour de nos amis avec nous. Une dernière coupe de champagne chez Néo pour fêter ces sept semaines de compagnonnage et la dernière partie de poker qui verra Bruno remporter toutes les mises et plus trivialement, NOUS A TOUS PLUMES !

Jeudi et vendredi le ciel s’est à nouveau assombri. Crachin, et froid s’installe à nouveau pour toute la fin de la semaine. Nous décidons de rentrer à la maison samedi matin. Ici prend fin notre voyage du début de 2025

EPILOGUE

Que dire de cette expérience à quatre durant sept semaines !

Sept semaines c’est court mais aussi long lorsqu’il faut s’adapter aux désidératas des uns et des autres, malgré un programme préétabli et un peu trop chargé, semble-t-il. Le Portugal a été une découverte pour nos amis, et pour nous une « revisite », pour certains lieux. De fait nous ne retournerons pas en Espagne et Portugal prochainement.

La différence d’âge, même si nous ne faisons pas le nôtre... se fait sentir dans les rythmes des jours. Mais à l’unanimité ce fut une belle expérience humaine. L’ambiance a été chaleureuse, conviviale, nous avons beaucoup ri, mangé, un peu trop, MAIS SURTOUT BU ! A bientôt sur les routes pour de nouvelles aventures !

« On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va. »

nos deux hommes dans quelques années !