À propos

Baroudeurs sur les mers, depuis plusieurs années, nous avons posé nos sacs de marins à terre et commençons de nouvelles aventures en camping- car. A bientôt sur les routes !

LES LOFOTEN - VESTERALEN

Parenthèse dans le voyage : Soleil de minuit en Scandinavie avec un périple aux Lofoten - Vesteralen, Perles de la Norvège.
Du 7 au 19 juillet 2024
13 jours
1

Ce nouveau carnet est une parenthèse dans le voyage intitulé :

« Soleil de minuit en Scandinavie » qui reprendra, vers le 20 juillet.

En bons méridionaux, surtout le Captain, nos préférences de voyage se situent, au maximum, entre la latitude 52° N (les Pays Bas) et la partie la plus basse autour du parallèle 12° N (Grenade aux Antilles) et la plupart du temps nous habitons sur la latitude 43° 41’N, Sud-est de la France !

Alors, imaginer un voyage dans les régions les plus septentrionales du continent européen fut pour nous une « aventure extravagante », peut-être la dernière avant ...

Le point de départ de cette idée fut une série de reportages sur la beauté des iles de Norvège, situées au-delà du cercle arctique. Merveilles des merveilles, tous les reportages présentaient des sites extraordinaires, sous un grand soleil bien sûr ! Petit à petit, le projet a pris corps. Aller si loin pour ne voir qu’une partie de ces merveilleuses contrées ?... Et ainsi, de fil en aiguille, nous avons préparé un voyage de plus de deux mois, un tour complet de la Norvège, d'Est en Ouest et du sud au cap nord. Puis une redescente par la Suède, pour regagner notre parallèle habituel !

Ici commence l’idée extravagante de notre voyage :

L’archipel des Lofoten et son chapelet d’îles, Perle de la Norvège, se situe au Nord-Ouest, à 1400 km environ d’Oslo, au-delà du cercle polaire arctique, entre le 68ème et le 69ème parallèle.

photos d'une amie qui nous a précédé il y a quelques jours, Merci Agnès de faire profiter mes abonnés de ces belles photos !  

Cet archipel, dixit les reportages et guides, recèle les plus beaux paysages d’Europe : falaises et pics acérés, baies et fjords enclavés, cabane de pêcheurs (rorbu) aux couleurs chatoyantes, soleil de minuit, miroitement d’infinies nuances de bleu et de vert de ses immenses étendues d’eau, aurores boréales et plus encore peut-être ! En plus de toutes ces beautés paradisiaques, l’archipel bénéficie également de conditions météorologiques particulièrement clémentes sous ces latitudes, en raison du Gulf Stream, ce puissant et chaud courant venu de l’Atlantique depuis la Floride et les Bahamas.

L’Archipel des Lofoten est composé de sept iles principales : En partant du nord vers le sud : AUSTVAGOYA, GIMSOYA, VESTVAGOYA, FLAKSTADOYA, MOSKENESOYA, VAEROYA, ROSTLANDET (le suffixe oya signifiant : "ile de » en Norvégien).

Ces iles forment une longue chaine émergée, et s’étalent seulement, mises bout à bout, sur 250 km. Le massif montagneux, dont les cimes dépassent parfois les 1000 m d’altitude, est un rempart entre la mer de Norvège au nord et le Vestfjord au sud.

Les deux plus grandes îles sont :

AUSTVAGOYA : 40 km de long sur 30 de large (527 km2) avec environ 9500 habitants, dont la moitié est située à SVOLVAER, la capitale.

VESTVAGOYA, la seconde plus grande (411 km2) concentre la population la plus importante 10 500 habitants.

Les plus petites VAEROYA (18 km2) 800 habitants et ROSTLANDET (11 km2) 550 habitants.

Leurs atouts : une nature à l’état encore sauvage, vieille de plus de 2,6 milliards d’années, une faible population, un climat tempéré, des ressources halieutiques importantes et un mode de vie rural en accord avec les sites naturels, la faune et la flore. Ceci mérite d’être préservé par le mal du siècle... le tourisme de masse, dont malheureusement nous faisons partie.

de beau ou moche poisson ... et une gastronomie locale !  

LES ILES VESTERALEN :

Quant à leurs sœurs ou frères (tout dépend du narrateur...) LES VESTARELEN se situent plus au nord entre l’ile de SENJA et LES LOFOTEN. Beaucoup moins connues que ces dernières, elles ne jouissent pas de la même notoriété, mais les paysages sont similaires, bien que, dit-on, moins spectaculaires ; à confirmer.

Fjords et villages isolés sont les ingrédients d’une terre profondément imprégnée par la culture de la pêche. Elles sont aussi un point d’observation du soleil de minuit et des aurores boréales en hiver. Mais leur atout majeur est l’observation, en mer, des baleines toute l’année à ANDENES sur l’île d’ANDOYA.

Quatre îles principales composent les VESTERALEN :

ANDOYA au nord – HADSELOYA au sud – LANGOYA à l’est – HINNOYA à l’est. Elles sont reliées entre elles par des ponts

Notre voyage va débuter lundi 8 juillet, lorsque nous aurons récupéré notre deuxième équipage : Olivier, Julie, et Mahé ! A bientôt aux VESTERALEN- LOFOTEN !

nous sommes actuellement en attente du 2ème équipage sur l'ile d'INNOYA - beau non ?  
2

Vendredi 5 et samedi 6 juillet 2024

Dans l’attente de l’arrivée de notre deuxième équipe, nous sommes installés sur une aire, au nord de la ville de HARSTAD, dans l’ile de HINNOYA, la plus grande des iles de Norvège, mise à part le Svalbard. C’est l’une des portes d’entrées terrestres pour atteindre les Vesteralen au nord et les Lofoten plus au sud. D’ailleurs l’ile se divise en deux parties pour moitié la partie nord appartient aux Vesteralen et la partie sud aux Lofoten. Elle est reliée au continent par le pont du Tjeldsund bru (1007 m de long).

Pont du Tieldsund 

Nous assistons samedi, stupéfaits, à l’éducation citoyenne de jeunes norvégiens entre 2 et 4 ans ! Sur un petit circuit, reconstituant en modèle réduit un paysage urbain, avec des rues, des passages piétons, des panneaux de signalisation, un tunnel (ils sont nombreux en Norvège, aussi bien en ville qu’à la campagne) ces petits chérubins à vélo (le mode de déplacement préféré des scandinaves) s’entrainent à respecter la signalisation. Incroyable efficacité éducative qui commence au plus jeune âge et qui, par conséquent, fera des adultes respectueux et sociables !

formation accélérée des jeunes norvégiens  

Pour notre part, nous n’avons jamais vu cela en France. Il serait temps que nos gouvernants, ou ceux à venir, s’inspirent de ce qui se fait ailleurs pour ne plus générer de violents sauvageons !

Dimanche 7 juillet 2024

Il fait un temps superbe, beau soleil, quelques nuages blancs dans un ciel bleu d’azur, 18° à l’extérieur et la température de l’eau 12° !

Nous avons repéré l’hôtel où notre équipage, sans monture pour l’instant, doit passer la nuit, avant de récupérer Léon bis, demain matin ! C’est un complexe de plusieurs habitations locales, avec ce qui devait être, en son temps, une belle maison bourgeoise norvégienne ! Tout cela est devenu un Hôtel... assez « old fashion » tendance décoration intérieure 19ème siècle anglais ! Mais au bord d’un beau fjord, avec une eau translucide, et sous un soleil printanier... couleurs caraïbes !

le sauna et la déco intérieure  
on se croirait aux Antilles !  

Après avoir arpenté depuis 48 heures la côte Est-Nord jusqu’à HARSTAD, la ville principale, en plein travaux d’agrandissement, nous décidons de partir sud-ouest le long du Tjeldsundet fjord. Superbe côte découpée, avec de jolies plages, et quelques baigneurs dans la tenue d’Eve et d’Adam ! C’est en partie la route que nous ferons demain, pour gagner le nord des VESTERALEN, la ville d’ANDENES, à la recherche des baleines norvégiennes !

port de Lodingen  

18h – Ils sont là, après une journée de voyage depuis le sud avec son lot d’imprévus ! Au départ de Nice : 1h30 de retard... surbooking de l’avion, pour un groupe de 30 personnes, dont la compagnie ne pouvait prendre que la moitié des pax ! Obligée de demander à des personnes de descendre de l’avion moyennant un dédommagement de 50 euros par personnes ! Mais pas d’amateur devant la modicité de la somme. Finalement l’intégralité du groupe est restée sur place !

Conséquence, ils ont raté la correspondance à Oslo. Deuxième avion 1H30 plus tard.

Sommes heureux de les retrouver sous un beau soleil, avec un planteur caribo-norvégien, préparé par le Captain, pour les accueillir ! Et souhaiter à Camille, restée dans le sud, un HAPPY BIRTHDAY !

20h – Un peu de politique... le verdict est tombé : « l’âne de Buridan » a fait son choix ! il a bu quelques gouttes d’eau et mangé une poignée d’avoine !

A demain sur la route de ...

Lundi 8 juillet 2024

Le soleil était là pour les accueillir, mais cela n’a pas durée ! Il pleut, il pleut, ce lundi 8 juillet. Est-ce la conséquence des résultats du 7 juillet ? Non, en fait, l’exceptionnel, c’était le soleil d’hier et la norme en Norvège c’est la pluie de ce matin !


Olivier et Marcus 

12h30 – Enfin nous pouvons partir ! Léon bis, qui n’a rien a voir avec le véritable Léon, est là avec son chauffeur Olivier qui vient de faire sa première conduite en camping-car, accélérateur au plancher, selon le Captain, qui devait le driver en lui donnant les consignes d’usages sur les routes de Norvège ! Nous lui rappelons que son permis est précieux et que ce serait dommage de le laisser ici en Norvège pour quelques temps ! Le Captain prend la place du leader dans la marche de notre convoi, cela évitera, vu la vitesse à laquelle nous progressons toute possibilité d’infraction !

Initialement, nous devions prendre la direction des Vesteralen, Olivier ayant réservé à ANDENES une sortie en bateau à la rencontre des baleines. Changement de programme car la sortie est annulée jusqu’au milieu de la semaine, en raison du mauvais temps qui vient de s’installer sur le nord de l’archipel ! Nous ne pouvons pas attendre... direction les LOFOTEN ! première étape Svolvaer sur AUSTVAGOYA, par la E10 et 85, en évitant le tunnel de 6 km qui passe sous le fjord !

Rien n'a voir avec la journée de dimanche .. 

Toujours de beaux paysages, mais sous la pluie et la température hivernale cela perd de son charme. Nous atteindrons Svolvaer en début de soirée, après 180 km.

Nous prenons position sur le parking du port, le seul où les camping-cars sont autorisés en centre-ville. Il y a du monde, mais moins que prévu. Il reste pas mal de places... avec beaucoup d’espace entre chaque véhicule. Nous nous insérons entre deux véhicules norvégiens... Quelques minutes plus tard, nous nous faisons apostropher par l’un deux, nous faisant remarquer qu’il n’y a pas 4 mètres entre nos deux véhicules ! Ahurissant non ? il manque au plus 50 cm, mais nous devons chercher une autre place. Nous trouvons une place entre deux « européens » qui n’en sont pas eux à quelques centimètres près ! Il est plus de 20h. Premier diner sur Léon, avec un risotto au crabe qui va nous caler pour la nuit.

Mardi 9 juillet 2024 – Il fait gris, avec une petite bise de noroit !

SVOLVAER est la principale ville des Lofoten, apparemment la capitale, avec tous les services utiles à une ville très touristique qui se trouve sur la route E10 qui dessert l’archipel du Nord au sud. Elle se situe au centre d’un paysage d’iles, naturelles ou crées artificiellement, reliées entre elles par des ponts et dominées de montagnes dont le mont Floya, avec des pics rocheux, dont la « célèbre chèvre » et la « porte du diable », que nos jeunes se sont promis de gravir. Mais attendons demain.

En soi la ville n’offre qu’un intérêt mineur, à part qu’elle est le point de départ de nombreuses excursions en bateau ou de randonnées pédestres.

voila les deux équipages au complet ! Olivier, Julie, Mahé, Marcus et ...  

10h -Nous sommes sur la place centrale et étonnés du peu de monde qui déambule sur les quais. Le personnel de l’office du tourisme est égal à la plupart de ceux encore ouverts après le Covid, c’est-à-dire incompétent et peu accueillant !

les jeunes !  

Nous choisissons de faire une excursion à 13h30 sur le Trollfjord qui se trouve entre les iles de AUSTVAGOY et HINNOY et qui permet de voir les aigles de mer.

En attendant nous rejoignons, par le pont, SVINOYA le « quartier ancien » de Svolvaer, du temps où l’industrie de la pêche battait son plein, avec ses séchoirs en bois où le poisson de janvier à mars était exposé à l’air et dégageait un parfum que nous ne pourrions pas comparer au n° 5 de Chanel !

les cabanes de pêcheurs  "les Rorbuer rouges"

SVINOYA est constituée de ces fameux Rorbuer rouge, emblème de la Norvège. C’était des cabanes installées sur pilotis au bord de l’eau pour loger les pêcheurs (plus exactement des dortoirs de 16 personnes). Aujourd’hui la plupart s’est transformée en « gites » pour les touristes. Version miniature, c’est l’ilot de Lamholmen.

SVINOYA  
toujours sur l'ile de Svinoya  

13h30 – Après avoir avalé un sandwich local sans intérêt, nous embarquons sur la vedette de TOR pour une balade de 4 heures sous un ciel gris, avec un petit crachin breton. Nous sommes les seuls français parmi un petit groupe de 9 personnes, ce qui va nous permettre d’échanger avec le Capitaine TOR, entre marins on se comprend !

TOR  qui laisse Mahé piloter sa vedette après avoir appris qu'il est né sur un bateau !  

Belle balade, gâchée par le temps mais intéressante. Nous posons naturellement beaucoup de questions sur l’élevage des saumons dans les fjords et TOR nous explique que la moitié de la population est hostile à cette pratique, même si les conditions d’élevage se sont améliorées. Les saumons sont élevés dans de grands bassins qui en contiennent des dizaines de milliers. L’inconvénient majeur, est que ces poches se rompent fréquemment (usure, tempêtes...) ; les saumons qui s’en échappent fraient avec les saumons sauvages et à terme dénaturent la qualité de ces derniers et entrainent leur disparition.

Mais, les 50% favorables à cette pratique en ont économiquement besoin ! Pouvoir d’achat quand tu nous tiens...tu vas nous perdre ! Notre capitaine du jour, TOR, ne semble pas très favorable à la consommation excessive de ces saumons... !

les aigles de mer  

Quant aux aigles de mer que nous pensions encore sauvages... ils sont là pour le spectacle ! Tous les bateaux d’excursion les nourrissent avec des harengs. On dénature la faune, car aujourd’hui ces rapaces sont dans l’impossibilité de se nourrir par eux-même. Après le shark feeding des plongeurs voici le Eagle feeding... !

Mercredi 10 juillet 2024

7h30 – Il pleut (pour changer), le ciel est sombre, les sommets, dont le Floya, sont couronnés de nuages. Mais cela ne perturbe pas la détermination de nos trois jeunes d’en faire l’ascension. Rendez-vous vers 12h, car le temps va passer au beau... et nous devrions prendre le ferry pour SKROVA, l’ile aux eaux turquoise, comme aux Caraïbes disent les autochtones ! A Voir !

les marches !  

Cette montée vers le sommet du Floya nécessite l’escalade de plusieurs dizaines de hautes marches avant d’atteindre un plateau. Perché à 355 mètres les deux rochers offrent une vue dominante sur la ville. Une photo s’impose sur « La porte du diable », si on n’a pas le vertige !

quelle vue !  
la porte du diable !  

Effectivement autour de 14h le ciel s’éclaircie et un beau soleil dans un ciel tout bleu nous sourit !

la femme des pêcheurs  

15 h Nous embarquons pour 30 minutes sur le ferry gratuit pour SKROVA. En quittant le port, nous apercevons la statue Fiskerkona, qui représente une femme de pêcheur saluant les navigateurs qui rentrent et sortent du port. SKROVA doit sa réputation aux eaux translucides qui profitent de la moindre lueur du soleil pour scintiller ! Nous ne serons pas déçus par la belle plage après une marche de 8 kilomètres AR. Olivier décidé à se baigner, renonce après avoir tâté l’eau fraiche... Belle balade sous un soleil estival norvégien !

ile de Skrova  
la plage principale de SKROVA  
les Caraïbes norvégiennes !  

Demain départ pour VESTVAGOYA où nous attend l’habitation d’un Seigneur viking à BORG, musée des Hauteurs sacrées !

Merci à tous ceux qui me lisent et surtout à ceux qui prennent la peine de m'envoyer un petit commentaire, cela fait toujours plaisir ! j'espère que cet article vous inspirera à nouveau !

3

Jeudi 11 juillet 2024

Naturellement, deux jours de soleil de suite, c’est un exploit en Norvège ! Donc il pleut ! Nous quittons Svolvaer, direction VESTVAGOYA, l’ile voisine, et le site du musée Viking de BORG, toujours par la E10, la route mythique des Lofoten, celle que l’on pourrait comparer à la 66 des USA, en moins large et moins linéaire ! Toujours sous la pluie...


sur la route de Borg  

15h - Le musée Viking de BORG est l’attraction touristique majeure de l’archipel. Cela se vérifie à la vue des nombreux véhicules stationnés sur l’immense parking qui jouxte le musée ! Je ne vais pas rappeler l’histoire des Vikings et leur longue période de règne sur la Scandinavie ; pour cela, se reporter au carnet de voyage « Soleil de minuit en Scandinavie », d’autant que nous ne l’avons pas encore vu ce fameux soleil ! mais nous sommes patients... et cela ne saurait tarder !

la maison du Seigneur reconstituée  
porte extérieure et intérieure - beau travail de décoration  

Si les sagas ont gardé la mémoire des différentes invasions et les fouilles archéologiques exhumées de précieux vestiges et des milliers d’objets enfouis dans le sol ou la glace, elles n’avaient jamais mis à jour une « maison viking ».

En 1981, un fermier, de Borg découvre lors du labourage de son champ que la terre était particulièrement noire ; dans le sillon de sa charrue apparaissent des perles de verre et les débris d’une poterie vieille de plus de 1000 ans ! Que n’avait-il découvert ... A partir de ce moment-là, le pauvre agriculteur ne maitrisa plus rien !

les différents corps de métier  

Dès 1983 les fouilles commencèrent et les experts découvrirent les traces et le plan d’une habitation, vraisemblablement celle d’un Seigneur. Une immense demeure de plus de 83 mètres de long, 8m50 de large, et 9 mètres de hauteur, divisée en cinq pièces principales où tout le clan du Seigneur en question, hommes, femmes, enfants, animaux cohabitaient. C’était et demeure le plus grand bâtiment Viking trouvé en Norvège.

Une fois les fouilles effectuées, la délimitation du bâtiment fut marquée sur le terrain et la « Maison du Seigneur » fut reconstruite sur le sommet de la colline un peu plus loin, d’après les découvertes faites sur le site et les connaissances accumulées depuis des années sur les Vikings : reconstitution des différentes salles, avec leurs objets personnels et ustensiles. C’est "un musée vivant", des personnages en habit d’époque recréent l’ambiance et la vie de tous les jours d’une grande famille viking d’il y a plus de 1000 ans.

le restaurant et le plat principal la soupe d'agneau... 

Nous n’avons pas gouté à la soupe d’agneau (ni celle de renne) ni bu un verre de bière fabrication ancestrale, mais les audacieux se sont attablés ! Par contre, le Captain a voulu tester le casque et le trône du Seigneur pour la photo souvenir !

le trône du seigneur !  
les nouveaux seigneurs des lieux !  

Visite très intéressante qui complète l’article sur les vikings.

18h – Le ciel commence à se dégager ! Nous poursuivons notre route vers le sud et décidons de passer la nuit sur la plage de Utakleiv, côte ouest, réputée pour son soleil de .... Chut, laissons faire la nature ! Dur, dur de quitter la E10 et de s’engager sur les petites routes (sentiers de campagne, selon le Captain !) Mais cela en vaut la peine. Une grande prairie verdoyante où paissent des brebis énormes avec leurs petits, au bord de l’océan avec une plage magnifique, où de nombreuses tentes multicolores dansent sous une légère brise, le REVE ! Le seul HIC ... nous sommes très nombreux à chercher la meilleure place face à l’océan, au soleil qui pointe à l’horizon et qui entame sa descente et sa course vers le nord !

la plage de Utakleiv 
quelle merveille !  
les moutons que nous dérangeons !  

Tout est question de temps et de patience, ce qui n’est pas mon point fort ! Un coucher de soleil en France, dans le sud, si vous êtes bien placés côté ouest, au bord de la mer, vous pouvez voir l’immense disque d’or plonger dans l’eau en quelques minutes et disparaitre.

Rien de tel en Norvège par 68° 12’ 34’’ de latitude nord ! D’autant que le soleil ne se couche pas ici, puisqu’il continue et ne disparaît pas, mais reprend sa course vers l'Est ! Compliqué tout cela à expliquer il faut le vivre et c’est un moment « surprenant » ! On est déconnecté du spectacle, hors caméra, on vit des instants intemporels qui vont durer plusieurs heures !

il est encore derrière les nuages ! mais cela s'éclaircit 
il descend - il est 23h30  
il est 00h24 ! 
il est 00h31 - MAGNIFIQUE  
Notre ombre portée à 00h30 et sa course vers l'Est

Nous nous sommes couchés à 2 heures (du matin ou du jour...) Heure d’été pour un soleil de minuit norvégien à TU (heure de Greenwich) + 2 !


Vendredi 12 juillet 2024 – Il fait froid, 8°, et le ciel est gris !

14h30 – A regret, sauf pour la température, nous quittons la plage de Utakleiv, direction le village de NUSFORD sur la côte Est de MOSKENESOYA. Après délibération avec notre deuxième équipage, nous optons (je) pour le ferry de Balstad pour passer sur MOSKENESOYA et éviter le tunnel sous le fjord. Un petit détour de 30 kilomètres supplémentaires que nous nous dépêchons d’effectuer en 45 minutes, ce qui est rapide pour le Captain !

Déception ! Le ferry est uniquement pour les piétons et cyclistes ! Impossible d’abandonner Léon sur le quai ! Il va falloir faire demi-tour... Le Captain suggère que je prenne un quart de Lexo... Piquée au vif par cette contrainte inattendue... je respire un bon coup et Vamos ! Nos « enfants », par échanges téléphoniques, essaient de me rassurer, il paraît que cela ne dure que 2 minutes pour la descente et la remontée du tunnel ! Mais 2 minutes ou 2 heures c’est la même chose lorsqu’on est claustrophobe, ! Depuis deux mois, j’ai fait de gros efforts au vu des nombreux tunnels aériens ou pas que nous avons dû traverser ! Bref je l’ai traversé en 2 minutes 14 secondes !

Pour atteindre NUSFJORD, il faut quitter la E10 et prendre une route qui longe sur 6 km un fjord, dominé par une gigantesque muraille de granit qui plonge à pic.

NUSFJORD est considéré comme un musée à ciel ouvert, puisque son accès est payant. C’est un petit port dont les rorbuer rouges et les entrepôts jaunes, sont disposés tout autour d’un quai en bois en forme d’arc de cercle. Tous ces bâtiments (une scierie, un musée de la pêche, un garage à bateaux, une fabrique d’huile de foie de morue) ont été rénovés, reconstitués pour offrir aux touristes, de plus en plus nombreux, un aperçu de la vie de ces villages il y a quelques décennies. Galeries de peintures, restaurants, boutiques de souvenirs et autres, sont les nouvelles activités.


le port de Nusfjord  

Seul commerce authentique depuis 1886 ... la boulangerie (Bakeri) où nous dégusterons un bon chocolat chaud, accompagné de délicieux roulés à la cannelle.

18h30 – Nous posons Léon et son petit frère, dans le camping de FREDVANG, côte ouest, au bord, à nouveau, de l’océan, avec une grande plage, mais sans soleil de minuit !

plage de Fredvang  

A bientôt pour la dernière terre !

4

Samedi 13 juillet 2024

MOSKENESOYA, « la dernière terre » des îles Lofoten. Traversée par de multiples fjords et des à-pics qui tombent dans l’eau, elle s’effiloche progressivement vers le sud avant d’atteindre l’océan arctique. L’île compte à peine 1000 habitants et quelques villages concentrés essentiellement le long de la côte intérieure, reliés, depuis peu, par la E10 qui s’achève à A (prononcer O) dernière localité qui porte le nom de la dernière lettre de l’alphabet norvégien ! Alphabet norvégien qui compte 29 lettres dont 3 voyelles de plus que le nôtre.

12h – Nous quittons FREDVANG, où nous reviendrons... avec un arrêt à Ramberg pour quelques provisions. Il fait gris mais d’après le site norvégien de météo « YR », excellent dans ses prévisions, nous devrions avoir du beau temps, ce qui signifie soleil et ciel bleu dans l’après-midi.

la plage de Fredvang  

SUND sur FLAKSTADOYA est notre première étape dans cette progression vers le sud. Au bout d’un chemin au fond d’un fjord, c’est un petit village de pêcheurs, où de nombreux séchoirs à morue, vides à cette époque, attendent la prochaine saison de pêche. Un musée des « Pêcheries de Sund » présente une collection d’anciens moteurs de bateaux, ainsi que le travail d’un forgeron. Dommage, mais ces petits villages me semblent s’endormir.

Sund  

Un pont nous fait passer sur MOSKENESOYA en direction de HAMNOY, site semble-t-il incontournable et le plus photographié lors d’un road trip au Lofoten.

Quelle déception ! Situé en contrebas d’un immense pont c’est un petit port, constitué d’une trentaine de Rorbuer tous rouges, entièrement neufs ou rénovés depuis peu, dont la vocation est uniquement touristique, location de gîte ! Pas de commerces, pas d’âme !

Hamnoy les meilleures vues !  
voici le plan des Rorbuer pour la location - tous identiques !  

Mais Le site prend place devant les majestueux pitons FESTHELLTINDEN, ce qui atténue notre frustration.

Nous passons devant SAKRISOY sa jumelle avec ses Rorbuer jaunes, plus animée, mais impossible de s’arrêter. Le flux de voitures, camping-cars, cars de tourisme, nous pousse pour avancer !

Sakrisoy le jaune remplace le rouge  

Enfin nous arrivons à REINE, le plus gros village du sud de l’île, à cheval sur plusieurs péninsules. La baie protégée forme une rade naturelle, où accostent aussi bien les bateaux de pêche que les ferries ou les hors-bords des touristes. Reine se trouve à l’embouchure du REINEFJORDEN, dominée par des montagnes abruptes qui plongent dans le fjord, dont le fameux REINEBRINGEN, 670 mètres au sommet, dont l’ascension est un incontournable des Lofoten, mais qui requiert une bonne condition physique !

Reine  

Pour atteindre la crête, à 450 mètres d’altitude il faut gravir « un escalier de montagne » de 1978 marches en pierre naturelle, installées à la force des bras et à dos d’homme par de véritables sherpas népalais ! Mais la vue est à couper le souffle !

Bien que le tourisme soit devenu une activité majeure, le village dégage une ambiance authentique, vivante on sent que des gens habitent les maisons rouges, jaune ou blanches. Beaucoup de monde dans les rues et attablé aux terrasses des cafés qui ne désemplissent pas. Il fait un superbe soleil et un grand ciel bleu, tout le monde est dehors et profite de cette journée estivale !

le village de A 

Nous approchons du bout de la « dernière terre » ! Le village de A, un immense musée à ciel ouvert, cul-de-sac et point final de notre circuit.

Ce village de pêcheurs, comme beaucoup d’autres dans les Lofoten, encore dynamique il y a quelques dizaines d’années, s’est peu à peu vidé de sa substance première : « la pêche à la morue ». Il est devenu un lieu où défile une foule de visiteurs pour voir les cabanes (Rorbuer) rouges sur pilotis, quelques bateaux de pêche, un musée avec les différents accessoires de pêche, des filets, des cirés, des lanternes. La plus ancienne fabrique d’huile de foie de morue, celle que nos mères nous faisaient ingurgiter enfant, car c’est bon pour la santé !

Et comble du comble : un canon harpon pour pêcher la baleine ! Nous allons y revenir à la Baleine...

le village de A 

Il est temps de faire le chemin inverse et de trouver une aire ou camping pour passer la nuit/jour, enfin pour dormir !

Le camping de MOSKENES est complet de complet, depuis 14h nous indique la préposée qui ne sait plus où donner de la tête. Nous continuons notre chemin vers le nord, espérant trouver un « coin » pour poser les deux Léon (on aime la difficulté dans la famille) !

le petit port de MOSKENESOYA  

Enfin, le long de la E10, juste avant HAMNOY, face à la mer, nous trouvons notre campement. Espaces bien délimités, petites terrasses en bois, bien serrés les uns aux autres ! En bon français, nous sortons le saucisson de renne, les olives, les chips et les bières, à défaut de pastis, et nous nous installons sur les rochers pour l’apéro !

l'apéro française, version Lofoten !  

HISTOIRE DE BALEINES !

La Norvège reste le premier pays, devant le Japon et l’Islande à chasser la baleine au 21ème siècle ! Ces trois pays sont les derniers à pratiquer cette chasse !

Les quotas de pêche sont en augmentation cette année par rapport à 2023. Ils passent à 1157 prises au lieu de 1000 ! Les bateaux n’ont atteint heureusement en 2023 que 50% de ces quotas ! Ce qui signifie un déclin drastique de ce type de pêche. Les norvégiens ne sont plus que 4% à manger régulièrement de la baleine, alors que les 2/3 n’en mangent plus du tout !

Il n’y a aujourd’hui plus que 11 bateaux qui chassent la baleine, contre 350 en 1950.

Les politiques norvégiens veulent relancer la pêche à la baleine, ce qui est une hérésie et un contresens écologique d’après les experts. La justification du Ministre de la Pêche est la suivante : « la chasse à la baleine norvégienne contribue à l’équilibre des écosystèmes marins » (où est-ce qu’il a vu ça ce ministre, qui est d’ailleurs une femme !)

D’après les experts, les baleines sont les clés de voute des écosystèmes marins et pourraient nous sauver du réchauffement climatique. Je ne vais pas ici en expliquer les raisons ; il faut lire l’article du site : www.lareleveetlapeste.fr (tout un programme, le nom de ce site !)

Comment se pratique la chasse à la baleine :

Initialement, les pêcheurs norvégiens tuaient les baleines à l’aide de harpons à main, une technique qui n’a pas évolué depuis 100 ans ! Seulement aujourd’hui les chasseurs ont recours à des « canons à harpons explosifs » montés sur les bateaux qui pourchassent l’animal. Ces explosifs éclatent une fois entrés dans la chair de la baleine !

Quel massacre ! Il faut aller voir le site ci-dessous pour en savoir plus sur le sujet. Les motivations à continuer ce genre de chasse me semblent des plus discutables et dérisoires à notre époque où l’on doit prendre en compte le bien animal.

Voir le site : www.baleinesendirect.org

• • •

Dimanche 14 juillet 2024 – grand soleil et 13° à 11h !

11h30 – Les équipages se séparent. Olivier, Julie et Mahé ont décidé de faire l’ascension du REINEBRINGEN, 1978 marches ! Et nous, les « anciens », pour ne pas dire plus, regagnons le camping de FREDVANG que nous avons beaucoup aimé. Moins de monde, plus de nature et en bordure de l’océan.

magnifique non !  

12h – Nous sommes arrivés avec un temps grisâtre et une température en baisse. Nous trouvons enfin une place face à la mer, pratiquement sur la plage.

Ce soir, après le retour des sportifs, diner de gala du 14 juillet, sans feux d’artifices, trop de luminosité... ! "Parmentier de canard, sur son lit d’écrasé de pomme de terre, crêpes norvégiennes" (pas terribles) arrosées au vieux rhum de Martinique, et en boisson un crémant d’Alsace que nous avions conservé précieusement pour l’occasion ! Aux armes citoyennes.... Marchons, marchons et la suite !

Demain lundi 15 juillet dernière semaine avant le retour vers la France de notre équipage bien aimé : JULIE, OLIVIER ET MAHE !


5

Lundi 15 juillet 2024

11h15 – Après le « frog norvégien », le soleil daigne faire son apparition comme prévu par la météo et à 12h30 il fait 23° ; Estupendo !

A partir du petit port de Fredvang, sur MOSKENESOYA, nous laissons les jeunes faire l’ascension qui permet de rejoindre la magnifique plage de Kvalvika, que nous apercevrons, photos à l’appui, depuis le sommet. Magnifique vue sur la mer, les montagnes et les différentes iles des Lofoten.

la plage en contrebas  
Les lacs de montagne  
la plage de kvalvika  

Il est convenu que nous retournions sur la plage de Utakleiv pour voir, une deuxième fois, le soleil de Minuit étant donné que la météo est au beau fixe, grand soleil et ciel bleu ! Nous avons le temps et cheminons sur la E10.

14h – Après avoir rejoint FLAKSTADOYA, nous bifurquons vers Vitken, le bout du bout d’un fjord, avec sa plage de sable et de magnifiques rochers posés sur l’eau, dominé par le l’Hustinden (691 mètres). Dans ce charmant village, s’est installé un souffleur de verre, de père en fils depuis des générations. Le site est magnifique, une maison tout en bois, au bord de l’eau.

l'atelier - mais ce n'est pas le vase acheté ... 

On peut contempler le verrier en action, (en pause lors de notre visite !) ; déguster de délicieux gâteaux maisons, et bien sûr, acheter une de ses œuvres uniques. Je ne vais pas faillir à la tradition et c’est un joli vase pour décorer « ma table d’hôtes » que mon cher Captain va m’offrir !

sur la route de Vitken 
Vitken et le terrain de foot avec M. Maignan !  

De jeunes enfants (5/12 ans) tiennent un « mini food truck », vendent des sucreries, des gâteaux de leur maman et des sachets de stockfish. Impressionnée par leur bagout (en anglais) et leur sens commercial... je leur achète un sachet en demandant comment le consommer. C’est là que leur bagout prend tout son sens ! Car, sans se démonter, elle m’explique (la plus grande) que ça se mange tel quel ! Je réitère ma demande en insistant : faut-il le réhydrater ? Non, non !

Ce fut un désastre ! Sec de sec, impossible de le macher, ! Notre stockfish termina à la poubelle, ainsi que mon billet de 10 euros, qu’elle accepta avec un grand sourire !

food truck et ses commerciaux !  

17h – Grand soleil, ciel bleu, aucun nuage à l’horizon ! Nous sommes à nouveau sur l’aire de Utakleiv. Le site est bondé, de camping-cars, de vans, de voitures, de motos, tout ce qui peut permettre à un quidam de venir admirer dans quelques heures, ce qui fait la beauté des Lofoten, en cette saison, et qui est unique, le Soleil de Minuit !

la plage de Utakleiv et ses moutons  
il fait froid à minuit ! sommes emmitouflés assis en attendant sa majesté ! 

21h30 – Confortablement installés sur la plage, légèrement en hauteur, table et chaises sorties, nous sirotons un apéro-dinatoire, en attendant que sa majesté Soleil vienne nous éblouir de ses rayons, pour la deuxième fois !

C'est l'heure d'aller dormir  

00h30 – Un éblouissement ! un disque orange se pose sur l’horizon, et attend de reprendre sa course vers l’est ! Magnifique ! On ne s’en lasse pas !


Mardi 16 juillet 2024

11h – De légers nuages perturbent le ciel, mais il fait déjà chaud... 15° !

Les « trois fous » ont décidé de faire une plongée arctique ! Ballstad, côte Est sur VESTVAGOYA, est le seul centre de plongée de tout l’archipel. Nous sommes un peu inquiets pour notre petit fils, Mahé 15 ans... qui a bien sûr un niveau 1 en plongée, mais tout de même, dans une eau à 8° malgré une combinaison semi-étanche, cagoule, chaussons et gants et cela pendant 45 minutes, il y a de quoi être congelé !

Aucune photo malheureusement ! Je trouve cela déplorable, de la part du club pour le prix de 150 euros par personnes, de ne pas avoir de photos d’une telle équipée.

les méduses énormes  

Belle plongée, peu profonde (12 mètres), malheureusement visibilité à 8 mètres. Beaucoup de Laminaires (grandes algues) constellées d’oursins multicolores. De nombreuses étoiles de mer, quelques poissons, mais rien à voir avec les poissons tropicaux ! Et de grosses méduses.

Quant à nous, nous voulions voir GIMSOYA, coincée entre VESTVAGOYA et AUSTVAGOYA. La E10 ne fait qu’effleurer cette petite inconnue du grand public, qui va s’avérer une petite merveille de nature sauvage, avec ses grandes landes parsemées de rochers battus par les vents, ses belles plages de sable blanc et ses magnifiques crêtes au sud-est dont le Barstrandfjellet. En empruntant la route 861 nous pouvons en faire le tour, tout en longeant la côte.

le long de la 861 avant d'arrivée à HOV 
habitat très clairsemé  

Le village de HOV, sa plage et son camping seront une halte pour ce soir, avec en prime notre troisième Soleil de Minuit ! Cet endroit est magique et pour moi, c’est l’ile que je préfère de toutes celles que nous avons visitées jusqu’à ce jour.

le camping de HOV  
la plage du camping de Hov et le golf un peu plus loin  
superbes plages et golf  

Je conseille, GIMSOYA, pour les golfeurs (pour toi, GG) avec son magnifique green vert vif, face à la mer ! Et pour les cavaliers (pour toi, Nelly) le centre hippique de HOV, pour les balades à cheval, un soir de Soleil de Minuit, sur la plage !

notre troisième soleil de minuit ! MAGNIFIQUE  
Envoutant .... 
le lendemain matin avant le départ - petit dej au soleil de Gimsoya  


A regret, nous devrons quitter demain cette belle discrète !




6

Mercredi 17 juillet 2024 – superbe soleil, ciel bleu d’azur !

11h – Encore une fois, nous prenons les devants, direction Henningsvaer, sur AUSTVAGOYA, tout au sud à quelques kilomètres de Svolvaer. Ce sera notre dernière étape aux Lofoten, avant le retour sur le continent et le départ, vendredi, de nos jeunes.

la descente vers Henningsvaer  
magnifique !  

Henningsvaer est surnommée « la Venise du Nord » ! Nous connaissions la véritable « Venise, l’Italienne" puis nous avons connu « la Venise Portugaise, Aveiro » et maintenant celle du Nord. Nous attendons avec impatience la quatrième !

Pour l’atteindre, une route très étroite en zig-zag de 10 km de long, longe le Vestfjord, bordé de rochers et de plages prises d’assaut par les vacanciers et les locaux. C’est une eau cristalline, vert émeraude ! Tout isolé qu’il soit au bout de cette route, en cul de sac, pour lequel il faut franchir deux ponts, c’est devenu un port très animé, non plus par la pêche sa fonction première, mais par le tourisme.


on se croirait dans les calanques de Cassis !  

On vient se promener à Henningsvaer, pour faire son shopping, dans les nombreuses boutiques artisanales, boire un verre ou s’attabler pour déjeuner ou diner dans les nombreux restaurants autour du port.

12 h – Après avoir réservé une table, pour 14h, au Feskarheimen, le restaurant à la façade verte, très prisé des norvégiens pour son agneau des Lofoten, que je veux absolument goutter, nous déambulons dans les rues du port. Nous visitons la Kaviar Factory. Ne pas s’y méprendre il ne s’agit pas de ces petites billes noires, réservées au plus fortunés, mais de l’ex usine, (bâtiment atypique) tombée en désuétude dans les années 1990, rachetée par un collectionneur d’art contemporain et transformée en galerie. « Le quai des anglais » Engelskmannsbrygga (imprononçable) trône au centre de la place avec l’atelier galerie de la céramiste Cécile Haaland, et ses œuvres uniques.

On traverse un dernier pont pour rejoindre l’iconique terrain de foot, bâti sur le récif, avec un rectangle de verdure (on se demande comment... ? Synthétique !) avec les séchoirs à poisson tout autour. Au moment de la période de séchage des morues, les joueurs doivent avoir un pince-nez pour jouer !

le fameux canal de henningsvaer !  

Pourquoi cette comparaison avec Venise... ? A vrai dire, cela est bien surfait... car ce qui fait la beauté de la Venise italienne et un petit peu de la Portugaise... ce sont ses canaux parcourus par les gondoles. Ici rien de tel ! pas de gondoles norvégiennes, et le canal est un petit bras de mer fermé sur le fjord ! Hasardeuse, la comparaison !

 très colorées les maisons norvégiennes 
le bus brocante  
l'atelier - boutique  de C Haaland et la Kavia factory 
terrain de foot et les séchoirs à morues !  

14h – Julie, Olivier et Mahé nous ont rejoints pour déjeuner sur la terrasse face aux quais du port. Quelle déception pour moi ! Le fameux agneau des Lofoten n’est servi que pour le diner, qui débute à 17 h ! Difficile d’enchainer ! Dommage mais ce fut, tout de même, un excellent moment passé en famille, sous le soleil norvégien, à défaut de gondoles vénitiennes !

non ce n'est pas servi pour l'apéro !  
• • •

Jeudi 18 juillet 2024

8h30 – Nous quittons le camping de Henningsvaer, direction Evenes sur le continent pour le retour en avion de nos jeunes.

sur la route E10 la cathédrale des Lofoten à Kabelvag  

Pour éviter de prendre le long tunnel (je suis arrivée à saturation), nous faisons la route la plus longue 220 km, en passant par Melbu (ferry) Sortland et le pont de Tjeldsundbrua qui marque la séparation du continent avec l’archipel des Lofoten !

nos derniers fjords des Lofoten  


16h30 – nous garons Léon, dans le camping d’Evenes, à quelques kilomètres de l’aéroport, face au fjord pour notre dernière soirée en famille.

dernière randonnée  

20h30 – Olivier, Julie, Mahé nous rejoignent après une dernière randonnée. La soirée se termine autour d’un « tajine maroco-norvégien » avec la dernière bouteille de crémant.

Notre équipage préféré ! Julie, Olivier et Mahé  

Demain 19 juillet 2024 :

8h – Léon bis retourne chez son loueur et nous déposerons à l’aéroport ceux qui vont regagner la France, en passant par une courte escale à Oslo. Quant à nous, nous poursuivrons notre chemin vers la Suède ! Rendez-vous, si vous le voulez bien, sur le blog : « Soleil de minuit en Scandinavie »

Ha det (Bra) les Lofoten ; à l’année prochaine.... Peut-être !