À propos

Baroudeurs sur les mers, depuis plusieurs années, nous avons posé nos sacs de marins à terre et commençons de nouvelles aventures en camping- car. A bientôt sur les routes !

IN VINO VERITAS... !

Voyage culturel et gourmand au coeur des "climats" de Bourgogne. "l'alcool tue lentement.. on s'en fout on n'est pas pressés" ! G. Courteline A votre Santé !
Du 18 septembre au 1er octobre 2023
2 semaines
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Samedi 16 septembre 2023

Nous revoila ! Déjà plus de deux mois que nous sommes rentrés de notre périple en Baie de Somme, en juin. L’été est fini ainsi que la canicule, on l’espère. Cela fait aussi un an que nous sommes retournés vivre dans le Sud-Est, au bord de la Méditerranée. Que le temps passe vite ! Et vous, qu’avez-vous fait ?

Nous sommes impatients de retrouver notre « fougueux poulain », Léon, qui s’ennuie dans son paddock, et de reprendre la route.

En juin nous avions opté pour les chemins de traverses, fait l’école buissonnière, au lieu de prendre « l’auto-route » et nous avions redécouvert les villages mythiques qui font la renommée de notre gastronomie, celle du bon vin Bourguignon !

Les vendanges sont terminées ou quasi terminées, elles ont débuté entre le 15 aout et le 15 septembre en fonction des « climats » et les vignerons s’activent autour des cuves pour les différentes étapes de fabrication du futur vin, cru ou grand cru ? Nous le saurons bientôt.

Pour ces deux semaines de balade dans les « climats » de Bourgogne… oui je sais… il va falloir vous dire ce que mot signifie, car il ne s’agit pas de météo ... mais un peu de patience à moins que, impatients, vous n’ayez décidé de vous renseigner !

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Je disais donc : Nous partons avec des amis de longue date. Nous avons réussi à les convaincre que vivre comme des nomades, dans sa maison (sur roues) sur les routes, provoquait un puissant sentiment de liberté et de plaisir. Convaincus également par notre devise favorite, Ils ont donc décidé de tenter « l’aventure » en louant un camping-car.

« Dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus, mettez les voiles, explorez, rêvez et découvrez ! «

Voici : Les Marann : Marc et Annette avec Léon - Les Brunel : Bruno et Nelly avec Léontine !

Notre programme est le suivant : Départ lundi matin 18 septembre. En venant du sud la route des grands crus de Bourgogne commence à Santenay, au-dessus de Macon, pour se terminer à Dijon. 60 kilomètres de long sur 2 de large (approximativement) mais quelles concentrations de noms célèbres et qui vous font saliver en rouge et blanc !

Première étape : Hyères-Valence, environ 300 km par les nationales. Il faut que « l’équipage Brunel » se familiarise avec Léontine.

Deuxième étape : Valence-Santenay, environ 250 km. On commence à sentir l’odeur du foulage des grappes.

Troisième étape : Santenay-Beaune. On rentre dans le vif du sujet. Nous allons y rester plusieurs jours, tellement il y a de choses à voir et à déguster ! Ce sera notre base pour explorer les grands domaines : Pommard, Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet… en allant vers le sud. En allant vers le nord, Aloxe-Corton, Savigny, et ceux à découvrir : les jeunes domaines qui ont l’intention de se faire un nom parmi les grands.

Quatrième étape : Beaune-Nuits-st-Georges (20 kilomètres...) avec Vosne-Romanée, Vougeot, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin, en allant vers le nord.

Cinquième étape : Dijon, la capitale de la moutarde ! Et bien d’autres « gourmandises » et « trésors ».

Puis, Il sera temps de rentrer pour rendre Léontine à son propriétaire et faire le point sur cette découverte « roulante » pour nos amis. A lundi, promis, juré je vous dirai ce que signifie « Climat » !

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Dimanche 17 septembre 2023

Nous avons rendez-vous chez les Brunel en fin d’après-midi, à Hyères, après la prise en main chez le loueur, de leur Léontine, un camping-car de marque « sunlight ».

Il avait été question de faire un peu d’avitaillement, mais Bruno dans son enthousiasme a prévu une cantine pour au moins un mois. Le tout maintenant, c’est de faire rentrer toute cette « boustifaille » dans les placards et la soute ! Malheureusement leurs vélos, de superbes « engins électriques » of course, vu leur âge… déjà avancé, sont installés dans la soute et ils occupent tout l’espace.

Marc, Annette, Bruno et Nelly (les Marann et les Brunel) 

Lundi 18 septembre 2023

Nous avions prévu de ne partir qu’après 9 h du matin afin de ne pas tomber dans les embouteillages de la traversée de Toulon.

9 h - tapante nous « embouquons » la bretelle d’autoroute. 9h15 appel de phare, klaxon, message sur le groupe WhatsApp, les « Z’aventures de Léon et de Léontine » : nous avons une alerte… rouge, help ! Captain Marcus s’arrête et vérification faites, il s’agit d’une des 3 lampes du clignotant qui vient de rendre l’âme ! On poursuit.

Quelques kilomètres d’autoroute, puis après Aix nous reprenons les « chemins de traverses » pour profiter du paysage. Il fait beau, chaud, mais le ciel est chargé de gros nuage et nous savons qu’un épisode cévenol est attendu dans la journée… Nous suivons sa progression à la radio, et ralentissons pour le laisser passer.

Nous échangeons sur le groupe WhatsApp pour savoir si nos « jeunes camping-caristes » vont bien et s’ils apprécient leur tout nouveau mode de voyage. Nous n’en doutions pas vu que ce sont des motards expérimentés.

18 h - nous atteignons, après 325 km, notre halte du soir à Chateaubourg, au-dessus de Valence, un village médiéval perché sur un rocher, avec un magnifique château privé. On sent la richesse des vignobles aux alentours ! A tous les camping-caristes qui nous lisent, je vous recommande cette aire municipale magnifique, et gratuite ! il n’y a qu’à voir les commentaires sur park4night. Soirée très, très arrosée, autour de farcis de Provence et de notre boisson fétiche… le rhum !

bonne route !  

Mardi 19 septembre 2023

8h30 – A regret, nous quittons cette belle aire, uniquement prévu pour 24 h et continuons notre route vers la Bourgogne.

Autour de 13h nous nous arrêtons sur les quais « Marran » (il faut le faire, non ?) De Chalons S/Saône pour un déjeuner frugal, enfin pas trop, les kilomètres creusent !

Nous traversons les villes du Beaujolais, aux noms prestigieux : Fleurie, Moulin à Vent, Chiroubles, Juliénas, Morgon, Brouilly, le Saint Amour… Mais il faut être raisonnable… il y a tant de vignobles en France qu’il faut faire une sélection ! nous y reviendrons… un jour prochain !

17 h – Nous nous installons dans le camping Aquadis Loisir, à Santenay, porte d’entrée de la route des grands crus de Bourgogne. Beau camping, très arborés, grands emplacements. La région est en pleine vendanges. De nombreuses personnes, pour la plupart étrangères (Amérique du sud) ont installé leur tente pour faire les vendanges. Voilà nous sommes arrivés après un peu plus de 600 km à destination. A nous maintenant les « grands crus » !

Chose promise… voici la définition de : « Le climat » est le terme spécifiquement bourguignon pour exprimer le terroir viticole. Soigneusement délimité depuis des siècles (et resté quasiment inchangé depuis), chaque « climat » est une parcelle de vigne qui possède son nom, son histoire, son goût et sa place dans la hiérarchie des crus.



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« Je ne comprends pas qu’on achète du vin sans l’avoir goûté au préalable. Il ne viendrait à personne l’idée d’acheter un pantalon sans l’essayer avant. Alors, Dieu me tire-bouchonne, ne refusez pas à votre bouche ce que vous accordez à vos fesses" !. Pierre Desproges

A gouter avec modération !  
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Mercredi 20 septembre 2023

Debout les braves ! Nous avons une journée bien remplie en vue. On nous a indiqué « la cave de Nolay », à 9 km de Santenay, qui recense les multiples appellations de la région et dont la dégustation est gratuite ! Ce qui n’est pas le cas de la plupart des domaines, clos, château où il faut payer au minimum 20/25 euros par personnes pour se mettre derrière la gorge quelques millilitres du précieux nectar bourguignon… Nous en reparlerons.

Il est bien évident que nous ferons ces 18/20 km à vélo. Préparation des engins par les hommes et pour nous, les femmes, préparation du casse-croute de midi. Passage par l’OT de Santenay qui ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà, et nous « embouquons » la voie verte qui traverse les champs de vignes jusqu’à Nolay. Magnifique promenade matinale au soleil.

Nous 3 plus le photographe !  
la caverne des grands crus  

11h – Nous arrivons à la cave de Nolay, excellente heure pour l’apéro. Nous faisons la connaissance de Vérane, une jeune femme diplômée en vin, excellente conseillère pour le choix des différents vins (blanc et rouge) que nous souhaitons déguster, à prix modéré... Tout d’abord des blancs de 2022 (une bonne année). Cépage chardonnay, aux notes végétales et florales ou Aligoté, aux notes plutôt acidulées et minérales : premier prix en dessous de 10€, puis progressivement le prix augmente en passant à 12,40€ pour terminer à 28,70€. Au-delà la dégustation n’est plus gratuite !

Vérane et les hommes !  

Pour les rouges nous débutons avec un AOP Saint Aubin, mono-cépage Pinot noir à 21,95€, ce qui n’est pas rien… puis un AOP Givry 1er cru à 28,90€…au-delà nous prenons le risque d’acheter, sans déguster, un AOP Nuits-St-Georges de 2021 à 35,80€. Merci Bruno pour cet excellent vin !

Nous le dégusterons le soir même, après un long moment d’ouverture, avec les « pâtes flibustiers » de Marcus.

les vignerons ...et nos achats après dégustation  

En conclusion : Tout d’abord un grand merci à Vérane qui a su nous conseiller, orienter, nous expliquer les différentes appellations et « climats » et pourquoi les prix des vins de Bourgogne sont aussi élevés… à suivre.

En termes de saveur, mis à part le Nuits-St-Georges (cher), nos palais apprécient plus, en rouge, les vins charpentés types côte du Rhône ou vins de Provence dont les étiquettes sont d’un meilleur rapport qualité/prix. Nous repartons malgré tout avec quelques bouteilles. Nous attendons la suite de notre périple pour conclure plus précisément.

12h30 – Nous décidons « d’éponger » ce surplus d’alcool, en faisant un « piquenique » au bord d’un joli lac à la sortie de Nolay. Après un café sur la place principale, avec une belle halle et quelques maisons à colombages, nous regagnons par la voie des vignes notre campement pour un repos bien mérité en attendant l’apéro et le diner pour déguster notre Nuits-St-Georges !

retour au camping  

Demain départ pour Beaune, avec un ou plusieurs arrêts sur les différents appellations Chassagne Montrachet, Puligny Montrachet, et Meursault.

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"Jésus changeait l'eau en vin. Tu m'étonnes que 12 mecs le suivaient partout !" Coluche

Jeudi 21 septembre 2023

Après avoir soulagé Léon et Léontine de leurs eaux grises et noires, nous reprenons la route vers Beaune, par la D974 qui traverse les vignobles des grands crus aux noms prestigieux. Sur une distance de 10 km jusqu’à Beaune sont concentrés des milliers d’hectares et des millions pour ne pas dire milliards d’euros. Pour vivre heureux et... riche vivons caché, derrière de belles murailles !

La route des Grands Crus : surnommée les Champs-Élysées de la Bourgogne !

difficile d'apercevoir les châteaux, domaines ...  

est une route touristique de France, créée en 1937. Elle traverse la partie la plus prestigieuse du Vignoble de Bourgogne soit trente-huit villages viticoles pittoresques des Côtes de Nuits et Côtes de Beaune entre, Dijon et Santenay sur une longueur de 60 kilomètres. Ces villages, et leur parcelles (climats, on en dénombre environ 1500), ont donné leurs noms à des vins prestigieux :

chateau de Meursault où le film La grande vadrouille a été tourné  

Les principaux cépages des vins de bourgogne sont au nombre de 4 :

Les cépages « rouge » sont le pinot noir et le gamay.

Les cépages « blanc » sont le chardonnay et l’aligoté

(Le pinot noir et le chardonnay sont les plus répandus)

Les principales appellations de la Bourgogne en vin rouge s'appellent Vosne-Romanée, Beaune, Nuits-Saint-Georges, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin, Pommard et Volnay. En blanc, les appellations les plus célèbres sont Meursault, Chablis, Puligny-Montrachet et Pouilly Fuissé.

parfait alignement des pieds  

La Bourgogne c’est chic et cher !

Elle doit son nom à un peuple les Burgondes venus de Scandinavie vers le milieu du 5ème siècle et qui n’a réellement dominé la contrée que pendant quelques décennies. Peu de Français savent aujourd’hui que la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté qui s’opère en 2016 n’est en quelque sorte qu’une « réunification » après plusieurs siècles de séparation. La Franche-Comté, c’est-à-dire le « Comté de Bourgogne », était à l’origine la partie de la Bourgogne qui relevait du Saint Empire romain germanique.

Le vignoble de Bourgogne : est né de l’empire Romain et élevé par les moines.

La vigne s’est répandue en Gaule avec les Romains à partir de 125 av. J.C. Plantée d’abord en Provence et près de Narbonne, la vigne remonte vers le nord. L’histoire du vin en Bourgogne peut se résumer en cinq dates :

-En 312, c’est la première attestation écrite de la présence de la vigne à Autun. -En 630, le Duc de Bourgogne donne à l’abbaye de Bèze un vaste domaine à Gevrey-Chambertin (qui s’appelait alors seulement Gevrey) et qui deviendra le « Clos de Bèze ». C’est le début de l’aventure des moines-vignerons. Deux ordres monastiques : Cîteaux et Cluny. Ces moines défricheront et délimiteront les futurs grands crus de la Côte. -En 1395, un édit de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, ordonne l’arrachage du Gamay, (ce plan déloyal) au profit du pinot noir, réputé plus fin. S’impose alors la notion de qualité en Bourgogne. -En 1790, les vignes des abbayes sont vendues comme biens nationaux. Le Clos de Vougeot, le Clos de Tart, la Romanée Saint-Vivant : les joyaux de la Bourgogne sont rachetés par la bourgeoisie locale et parisienne.-Entre 1880 et 1890, le phylloxéra arrive en Bourgogne, en provenance des Etats-Unis. Il faut arracher toutes les vignes et les replanter sur porte-greffe américain. La dernière vigne malade arrachée sera celle de la Romanée-Conti en 1944.

c'est la fin des vendanges  

Les spécificités du vignoble et de la région :

La Bourgogne ne représente que 3 % du vignoble français. C’est un vignoble de niche qui fait beaucoup parler de lui !

Dès le 19e siècle les gourmets succombent à l’élégance de ses vins. Napoléon 1er ne faisait servir à sa table qu’un seul vin, le chambertin (climat), produit dans le village de Gevrey, mais dont personne ne connaissait le nom. C’est là où le génie du marketing des Bourguignons intervient, en demandant que le nom du village et du vin se transforme en Gevrey-Chambertin ! Devant le succès obtenu, d’autres villages demandent à ce que le nom de leurs meilleures parcelles soit associé au nom du village.

Ses Grands Crus sont exceptionnels mais ils ne sont pas l’exception. La Bourgogne est célèbre mais elle a su rester modeste. Ici, rien n’est ostentatoire, tout se murmure avec discrétion pour préserver les richesses du territoire.

Elle a la palme d’or du nombre d’appellation : La région regroupe 84 appellations réparties sur 5 grands terroirs et segmentées en 4 catégories :

-6 appellations régionales, dénommées « vin de Bourgogne »

-44 appellations villages

-33 appellations cumulées « premier crus » et « grands crus » Même s’il est parfois difficile de s’y retrouver, cette classification témoigne de la richesse du vignoble bourguignon.

Le vin le plus cher au monde est bourguignon : Au 1er juillet 2017, le vin le plus cher au monde était encore une fois une bouteille de la Romanée-Conti (12 877 € en moyenne). Ce domaine a le monopole de l’appellation du même nom. Un petit bijou de seulement 1,60 hectare, en pinot noir ! Production d’environ 6000 bouteilles par an, toutes numérotées. Les vignes ne produisent que 20 hectolitres à l’hectare en moyenne, c’est-à-dire 3 grappes par pied !

Un Romanée Conti parcelle (climat) St Vivant  

Les vendanges, bien sûr, se font à la main et les vendangeurs sont des « professionnels diplômés du sécateur ». Il n’est pas question dans ce type de propriété de gâcher un seul grain de raisin !

Le Clos de Vougeot : c’est 50 hectares et 81 propriétaires (faites le calcul de la surface moyenne par propriétaire).Le Clos de Vougeot a été défriché par les moines de l’Abbaye de Cîteaux dès le 12ème siècle. Ces derniers avaient défini trois secteurs : le haut du Clos (le meilleur), le milieu (très bon) et celui du bas (moins réputé). A la révolution, l’ensemble a été vendu et peu à peu morcelé au grès des successions familiales. Aujourd’hui 81 propriétaires se partagent les 50 hectares délimités par les moines. Chacun soigne sa vigne à son gré… Aussi, sous une même étiquette, on trouve (en principe) 243 types de vin différents !

En partant du nord et en allant vers le sud on trouve en Côte de nuits : Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny, Vougeot, Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges...

En Côte de Beaune : Aloxe-Corton, Savigny-lès-Beaune, Hospices de Beaune, Pommard, Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet…

Un peu de sémantique:

La notion de Cru sert à désigner un vignoble précis, souvent un terroir ou un nom de commune. C’est aussi une appellation. À côté du nom d'une AOC, on peut trouver « Premier Cru ou Grand Cru ». Cela indique qu'ils ont étés produits sur une zone encore plus spécifique. C'est la notion utilisée en Alsace, en Bourgogne et en Savoie notamment.

Pour avoir le titre de grand cru, un vin doit provenir obligatoirement de l’une de ces quatre régions : l’alsace, la bourgogne, les vignobles de bordeaux et la région de champagne.

En Bourgogne, les Grands Crus sont des « appellations ». Par exemple les Corton, Echezeaux, Chambertin, Romanée pour ne citer qu’eux. La zone géographique des Grands Crus est très petite et précise. Le cahier des charges y est aussi plus contraignant.

Les Crus Classés :

Un Grand Cru Classé est issu d’un Classement fait une certaine année. Dans ce cas, le classement est au niveau des producteurs et non des villages. Le Classement des vins est une vieille histoire. Il est en général organisé par des syndicats de vignerons ou de négociants et visent à attirer les clients vers les meilleurs vins classés. En ce sens, le classement est très proche du système de médailles au concours. Là aussi, souvent organisé par des associations de vignerons, mais aussi à des notes fournies par les experts du vin.

Le système de classement des vins existe depuis de nombreuses années et les domaines les mieux classés peuvent indiquer leur classement sur l’étiquette : le plus connu, le classement des vins de Bordeaux depuis 1855.

12h - Nous arrivons à Beaune, direction le camping des 100 vignes. Camping municipal au nord de la ville mais à quelques minutes du centre-ville. Complet ! nous annonce la secrétaire : il faut revenir demain, lorsque le groupe de camping-caristes aura quitté le site. Bon et maintenant où va-t-on ? Direction le sud où se trouve le deuxième camping municipal, plus sommaire, mais moins cher. Nous nous y installons avant de partir explorer le centre et l’OT. Nous avions oublié l’épisode cévenol qui déverse sur nos têtes quelques minutes plus tard des trombes d’eau. L’après-midi se passe autour d’une partie de belote mémorable, avec une partenaire, Nelly, qui faisant fi de toutes les règles dudit jeu, décide d’appliquer les siennes et c’est ainsi que nous perdrons la partie ! Mais rien n’est joué, demain nous appliquerons les miennes !

21 h - Nous sommes devant notre TV pour voir notre belle équipe du XV de France de rugby mettre une « pâtée » à la Namibie 96 à 0 ! Une pensée pour notre capitaine Antoine Dupont blessé, en espérant qu’il pourra jouer dans 15 jours.

Demain (Vendredi) retour au 100 vignes et visite du centre historique de Beaune.

PS : petite précision quant au titre de ce blog, dont il faut compléter la citation :

IN VINO VERITAS .... IN AQUA SANITAS ! (je vous laisse traduire... facile non ?)

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« Un type qui ne boit pas de vin ne connaîtra jamais le bonheur » ! C. Chabrol

Vendredi 22 septembre 2023

12 h – Nous sommes de retour au camping des 100 vignes, pourquoi 100 ? alors qu’il y a des milliers ou des millions de vignes autour de Beaune !

Nous prenons nos emplacements, grand confort, eau et électricité sur place mais au prix bourguignon, il va sans dire, de 37 € la nuit et cela sans pouvoir sortir notre parabole, trop d’arbres au-dessus de nous. Heureusement que nous avions pu voir le match de rugby la veille !

Quelques mots sur la capitale historique, érudite, viticole et gourmande des vins de Bourgogne : BEAUNE

Les Romains en 355 construisent, à « Belna », du nom du dieu Celte guérisseur « Belenos » et qui signifiait « le Brillant » (adjectif qui convient bien à la ville), les premières fortifications.

Celles-ci évolueront en remparts qui subsistent toujours. Environ 2 km de murailles construites entre le 13ème et 15ème siècle, fort bien conservées et facilement accessibles.

Dans son enceinte de pierres, le vieux Beaune se révèle au gré de ses ruelles à parcourir à pied, ou à vélo. On y trouve des maisons médiévales à pans de bois, des hôtels particuliers, des jardins et monuments. Les Hospices fondés au 15ème siècle (nous en reparlerons) par Nicolas Rolin, la basilique Notre-Dame (12ème siècle), le beffroi ou la tour de l’horloge (13ème et 14ème siècle) sont les bâtiments emblématiques de la ville. Ils témoignent de son opulence à une certaine époque et non révolue au 21ème siècle !

Le centre historique - tout ce qu'il y a à voir est là  

Mais la richesse de la commune est bien entendu liée à ses vins, connus et appréciés depuis le moyen-âge. La vente annuelle des vins des Hospices dont la première édition remonte à 1859 a donné à Beaune une renommée internationale. Le prix de la "pièce" (tonneau de 228 litres) des « Présidents », au cours de la vente aux enchères de 2022, a atteint les 810 000 euros, un record absolu ! cela fait cher la bouteille et encore plus le verre de vin.

Les somptueuses façades ne sont que la partie visible des trésors de la ville. La vraie fortune se cache sous terre, dans les dédales de caves qui s’étirent sur des kilomètres. Ce « Beaune underground », comme disent nos amis anglais, fait l’objet de visites captivantes, aux cours desquelles, les souterrains des grandes maisons de vins livrent leurs secrets, ou tout du moins une partie …ceux que l’on veut bien partager !

Avec le classement des « climats » de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco en 2015 et la création de la cité des climats et des vins, Beaune continue au 21ème siècle à bâtir et à fortifier sa légende.

16 h – Nous décidons, Bruno, Marc et moi-même de faire un tour à pied dans le centre. Nelly ayant préféré se reposer. En avant-première… voici quelques photos !

à boire et à manger !  
ils sont pas beaux nos hommes ? 
la boutique et à vos cartes bancaires !  
y a pas que des cavistes à Beaune ! 

Samedi 23 septembre 2023

9h30 – Nous enfourchons nos vélos, direction le Musée des « climats » où nous avons rendez-vous pour une visite guidée !

La Cité des Climats et des Vins de Bourgogne, un écrin pour le patrimoine viticole !

« L'âge n'a pas d'importance... Sauf si vous êtes un fromage ou une bouteille de vin."Joan Collins

La Cité des vins et des climats de Bourgogne, c’est le grand projet piloté par le BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne), depuis une douzaine d’année et dont l’aboutissement est son ouverture en juin. L’objectif est d’apporter un outil novateur de promotion, d’éducation et de tourisme du vin de Bourgogne à travers 3 sites : Maçon, Chablis, et Beaune.


ça s'appelle EMBOUTEILLAGE et la VRILLE !  

A Beaune c’est un étonnant bâtiment moderne, en forme de vrilles sur plus de 20 mètres de haut, symbolisant les plans de vigne s’enroulant autour des palissades. Le site de Beaune incarne L’HISTOIRE (avec un grand H) de la vigne, de sa constitution géologique, il y a 200 millions d’année, aux savoirs faire des vignerons pour aboutir à un vin, disent les Bourguignons, UNIQUE !

parcours scénographique  

Durant 90 minutes, dans une salle aux jeux d’ombre et de lumière de 1200 m2 sur plus de 8 m de haut, nous sommes soumis à travers un parcours scénographique et immersif, à des expériences sensorielles, tactiles, visuelles et olfactives envoutantes ! Le cheminement part, selon un ordre chronologique, de l’origine des sous-sols, pour arriver jusqu’au vin dans le verre et sa dégustation en fin de visite.

fermez les yeux, humez !  
quelles sont les odeurs ?  

4 séquences fondamentales qui font appel à tous les sens grâce à des vidéos, des maquettes, des dégustations, des objets symboliques ou interactifs. La première séquence est consacrée au territoire, à la géologie et géographie. La seconde est dédiée aux parcelles et aux climats, la troisième est centrée sur la grappe et le vin, et la dernière sur les fêtes et les traditions.

très important avant d'acheter une bouteille, surtout de grand cru ! 
Chambertin le vin préféré de Napoléon 1er - quel prix ?  

LES CLIMATS AU CŒUR DE LA CITÉ :

Alors que l’on parle de cépages ou de châteaux dans les autres vignobles français, en Bourgogne le vignoble est divisé en lieux-dits appelés « climats ». Cette spécificité, remonterait au moyen-âge. Ce sont les moines bénédictins, qui en observant leurs parcelles trouvèrent chaque nom.

mosaïque de climats !  

Chaque parcelle parfaitement délimitée, mais sans aucune barrière, est caractérisée par son type de sol, son exposition au soleil, son altitude et son microclimat. Toutes ces parcelles sont répertoriées au cadastre. Les noms de ces climats, parfois célèbres, correspondent à une histoire dont l’homme est souvent l’acteur. Par exemple : les défrichements pour planter des vignes donnent naissance à des mots en vieux français tels que ; les chaumes, les brulés, ou encore Romanée pour proche d’une voie romaine, les crais, les perrières, les cailles en référence à la géologie des sols, etc…

Cette typicité bien bourguignonne : relier le vin au lieu qui le produit, associé au cépage (essentiellement, Pinot noir et Chardonnay) ainsi qu’au savoir faire du vigneron, crée une véritable alchimie qui permet de dire (pas moi) qu’à quelques mètres, centimètres de distance, la même appellation donne des vins aux nuances particulières et à des prix forts différents ! Réalité ou marketing très bien orchestré ?

pas très souriant le barman; nous autres et le chemin de vrille  

Nous quittons ce beau musée pour retourner en centre-ville de Beaune, afin de déjeuner et de déguster un petit verre de Bourgogne … black or white ?

L’après-midi sera consacré à la visite des Hospices de Beaune ou Hôtel Dieu. Mais ce sera l’objet du projet article !

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PS : Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, et qui ne connaissent pas la Bourgogne, je vous conseille de voir un film de 2015, de Jérôme Le MAIRE, qui se déroule en Bourgogne (paysages magnifiques) avec pour acteurs : G. Lanvin, J. Lespert, et Alice Taglioni, dont le titre est « PREMIERS CRUS ».

Thématique : Fils de viticulteur, Charlie Maréchal a quitté la Bourgogne pour devenir œnologue réputé et auteur de guide viticole à succès et dont les notes font trembler tous les vignerons. En Côte d’Or, son père a perdu le « goût du vin » et ses errements précipitent l’exploitation viticole familiale vers la faillite … ! (On se doute de la suite … le fils… )

Merci d'avance pour vos commentaires !











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Samedi 23 septembre 2023

14h30 – Visite des Hospices de Beaune

Nous avons choisi la visite guidée, et nous n’allons pas le regretter !

Notre guide Annie, depuis bien longtemps à la retraite, mais aimant tellement ce qu’elle a fait, que de temps à autres, elle reprend son « bâton » pour faire profiter les béotiens que nous sommes, de son expérience, aux multiples histoires, avec humour et gouaille. D’après nous, elle devrait avoir autour de 70/75 ans. Comme quoi c’est bien dans les « vieilles (non péjoratif) barriques » qu’on fait de l’excellent vin !

Cela commence par l’Histoire de la création des Hospices par le couple ROLIN, dont ci-dessous un condensé, puis visite des différentes salles et leurs anecdotes, pour se terminer par la plus inattendu d’entre elles, que vous connaissez peut-être :

A cette époque (16ème siècle) l’expression : Comment allez-vous ? sous entendait… comment allez-vous à la selle ? La réponse était : mon corps va bien !

En effet, cette coutume romaine de demander si vous alliez à la selle… était un signe de courtoisie et d’attention. Les selles étaient un indicateur de bonne santé : (odeur, consistance, couleur et autres qualificatifs de la défécation...). Aujourd'hui encore, la réponse à la question "comment allez-vous ?" est bien de dire : "ça pète le feu", ou "ça gaze...", donc, tout est bien normal !

Les Anglais disent: How do you do ?

Traduction : Comment fais-tu … (caca) !

La prochaine fois que vous rencontrez un ami : Osez dire la phrase dans son intégralité et voyez comment cela se passe !

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Histoire des Hospices de Beaune :

Le Moyen Âge occidental finissant, voit la création dans de nombreuses villes, d'hôpitaux dénommées Hôtel-Dieu ou Maison-Dieu et financés par les dons des fidèles les plus riches.

Un hospice est un établissement fait pour recevoir les personnes démunies. Il porte assistance aux miséreux, aux indigents, aux vieux, aux malades, aux isolés, aux estropiés et d'une façon générale à tous les déshérités de la vie.

à gauche l'hospice des riches, et à droite celui des nécessiteux ... déjà et encore  
la cour dès que l'on franchi le porche  

L'histoire des Hospices Civils de Beaune a commencé en 1443 par la volonté de Nicolas Rolin et de son épouse, Guigone de Salins, de construire un hôpital : l'Hôtel-Dieu. Les fondateurs ont fait œuvre de charité et acte de mécénat, instituant ainsi une tradition qui a permis aux Hospices de Beaune de traverser l'histoire dans des conditions exceptionnelles.

Ce palais « des Pôvres » est confiée aux bons soins des sœurs hospitalières et est resté en activité jusqu’en 1971. Il est connu pour ses toitures polychromes, ses salles de soins, sa cuisine, son apothicairerie et ses collections de mobiliers et objets d’art.

L'originalité de cette institution hospitalière se situe dans l'importance et la nature de son patrimoine constitué d'une part d'un monument historique, l'Hôtel-Dieu de Beaune, et d'autre part d’un prestigieux domaine viticole des meilleures appellations de Bourgogne.

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la salle des riches, on pouvait dormir à 2 personnes malades par lit  
ingénieux la corde pour se soulever.. et la chauffeuse pour réchauffer les draps  
la cuisine  
la pharmacie et la salle d'opération (date ?) comme dit Coluche: il vaut mieux être riche et en bonne santé !  

Les vignes exploitées proviennent de legs ou de donations de généreux bienfaiteurs de la région. Cela commence en 1457 par Guillotte le Verrier, qui fit don de 6 ouvrées, soit environ 2500m2 à l’époque. Elle fit rapidement des émules et le domaine se construisit de la sorte, parcelle après parcelle, don des familles en reconnaissance pour des guérisons, ou espoir de guérisons :

voici un vignoble identifié et appartenant aux Hospices  

-Une tante bien soignée par les sœurs hospitalières, un demi-hectare, un fils sauvé de l’amputation, 30 ares, un père réchappé de la tuberculose, 12 ouvrées…. Ares après ares, années après années, le Domaine des Hospices de Beaune s’est enrichi peu à peu pour devenir aujourd’hui un domaine de 60 hectares.

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LA VENTE AUX ENCHÈRES DES VINS DES HOSPICES DE BEAUNE

Le fruit de ce travail est commercialisé chaque année au cours d’une vente aux enchères. La vente des vins des Hospices de Beaune se déroule traditionnellement chaque troisième dimanche de novembre dans le cadre de la vente de charité la plus célèbre du monde, elle est organisée par Sotheby’s. Tous les ans, lors de la vente, une pièce de vin (tonneau de 228 litres) est mise en vente au profit d’une ou plusieurs associations caritatives.

Si les Beaunois ont réussi, malgré les réformes, à conserver un centre hospitalier performant C’est grâce au vin ! En effet, au-delà de la dimension médiatique de ce rendez-vous, on ignore souvent la finalité réelle de cette vente aux enchères. Elle permet aux Hospices de Beaune de jouir d’un confort médical de proximité qui résulte, pour l’essentiel, des bénéfices tirés de la vente qui se tient chaque année, depuis 1794.


Enfin la parité dans le vin !  

Enfin, une femme occupe aujourd’hui une place prépondérante, dans un domaine où les hommes ont régné depuis des millénaires. Ludivine GRIVEAU est Régisseur du domaine viticole des Hospices de Beaune depuis 2015, et décide de la conduite des 60 hectares de vignes dont son équipe de 23 salariés a la charge. Elle élabore chaque année avec son adjoint les 50 cuvées historiques qui seront mises en vente. Sa mission est d’assurer la pérennité du vignoble, avec des vignes saines pour produire de grands vins, et ainsi perpétuer le fonctionnement de l’institution hospitalière.

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Dimanche 24 septembre 2023

10h – Direction la dernière moutarderie indépendante, artisanale et familiale depuis 1840, de Bourgogne. La Moutarderie FALLOT. Elle représente une goutte d’eau, 2000 tonnes sur les 90 000 tonnes de la production industrielle de France.

La graine de moutarde SENEVÉ est issu de la famille des colzas et l’on peut souvent la confondre avec lui lorsqu’on voit un grand champ tout jaune. Jusqu’à la dernière guerre mondiale, on cultivait la graine de moutarde en France. Mais suite à la disparition des charbonniers, l’approvisionnement se fait au Canada, premier exportateur, et aux USA.

Erreur fatale, la marque « Moutarde de Dijon » n’ayant jamais été déposée, tout producteur de moutarde peut s’en prémunir. C’est pourquoi il faut impérativement regarder les étiquettes des pots. L’association « moutarde de Bourgogne » (marque déposée) essaie de développer la production de graines de Senevé en France.

vous voulez un peu de moutarde ?  

Visite très intéressante où nous découvrons les vieux outils et machines qui servaient à la fabrication. Nous allons même fabriquer notre propre moutarde, en utilisant les 3 ingrédients de base : les graines de Sénevé, l’eau et le vinaigre d’alcool neutre. Écraser les graines à la main dans un petit mortier demande un peu de pratique !

Le choix de moutarde FALLOT est impressionnant, et nous permet également de faire une dégustation de chaque parfum sur différents ingrédients, légumes, viandes et fruits. Nous pourrons utiliser le « bar à moutarde » pour définir celles que nous allons acheter à la boutique où tout est fait pour que votre CB flambe !

assiette de dégustation de moutarde et bar à moutarde  

C’est avec la moutarde Fallot à l’estragon que je vais faire le « Poulet à la dijonnaise » de Gaston GERARD, une recette typiquement bourguignonne. Aux amateurs de bonne moutarde je vous conseille la marque FALLOT (voir sur internet).

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Lundi 25 septembre 2023

Dernier jour à Beaune, demain nous partons pour Nuits-Saints-Georges, notre dernière étape avant Dijon.

10h – Nous enfourchons nos vélos pour un circuit de 28 km, aller-retour, qui nous conduira de Savigny à Permand-Vergelesses et à Aloxe-Corton pour voir les petits villages aux noms célèbres de grands crus.

Petits vraiment petits villages, sans bar ni restaurant. Le désert ! mais où l’on peut boire des coups (payants) chez les viticulteurs !

notre arrêt dégustation et achats 

C’est à Aloxe-Corton que nous trouverons les premiers grands crus à acheter pour mon cher fils Olivier dont j’avais mission de lui ramener quelques bouteilles bourguignonnes pour sa cave mais avec un petit budget, sans gros dépassement si possible !

Achat de 2 Pernand Vergelesses rouge de 2022 et un Aloxe-Corton blanc de 2022  
les vendanges viennent de se terminer et le moût fermente dans les cuves en bois  

A demain pour Nuits-saint-Georges ! A votre santé ... comment allez-vous ?.....

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Mardi 26 septembre 2023

10h – Nous sommes prêts pour les Nuits de Saint-Georges ! Plus précisément, nous visons le camping « Le fil de l’eau », sur le lac de Premeaux-Prissey, à quelques kilomètres de Nuits. Nous nous installons au bord de l’eau, côte à côte, Léon et Léontine. C’est magnifique. Ensuite, chacun vaque à ses occupations ; rendez-vous est pris pour l’apéro et le diner sur Léon.

Après un excellent barbecue, arrosé il va sans dire d’un Bourgogne (je ne me souviens plus s’il était rouge, rosé ou blanc, à trop déguster on perd le fil de la couleur !). Ensuite première initiation à un nouveau jeu de carte pour nos amis, le : POKER HOLD’EM ! Ce soir la « cave » est gratuite, mais demain, il faudra verser 5€ pour la valeur de 2000 jetons.

Quelques mots sur le nom de cette ville au nom si évocateur :

Cette petite ville de Côte d’Or de 5 600 habitants nommée Nuits s’est vue accoler à son nom, en 1892, le terme d’un grand cru qui n’est autre que celui de « Saint- Georges ». L’un des plus anciens crus de Bourgogne depuis l’an 1000. Le village de Nuits-Saint-Georges est né et ses habitants sont appelés les nuitons et nuitonnes.


Toponymie :

Le nom de la localité est attesté sous la forme NUI aux alentours de 1173.

NUI provient de l’ancien français NOE ou NOUE (même racine) issue du latin médiéval NAUDA, lui-même issu d’un mot probablement gaulois de même sens « prairie marécageuse ».

Une autre hypothèse : il pourrait s’agir du mot NOA qui désigne un vallon encaissé dont le fond est un étang… Tout ceci pour dire que les toponymistes ne sont pas d’accord sur les véritables origines du mot NUI qui va se transformer en NUITS (à partir de 1608). Il faut reconnaitre que NUITS est plus évocateur et donne plus de sens à une dégustation à partir de 20h et à ce qui va suivre !

Quant au nom de Saint-Georges, il est directement lié à la production de vin. Au 4ème siècle, Philibert de Mollans aurait rapporté à Nuits les reliques de Georges de Lydda, martyr chrétien persécuté par l'empereur Dioclétien. Un clos de vignes de la paroisse aurait alors pris le nom de Saint-Georges.

Mercredi 27 septembre 2023

8h – Une bonne dizaine de montgolfière a surgi au-dessus de nos têtes, à quelques mètres à peine. Nous pouvons entendre le souffle de leurs bruleurs qui essaient difficilement de faire prendre de la hauteur à ces immenses ballons colorés, c’est magnifique !

superbes ces gros ballons  

10 h - Le programme de la journée est d’enfourcher nos vélos, direction le nord de Nuits, vers Vosne-Romanée et Vougeot, un petit circuit de 30 km avec plats et coteaux à grimper ! Nous traversons les « climats » de vignes de Nuits. Certaines parcelles sont encore en pleine vendages et les pistes cyclables sont encombrées par les machines des viticulteurs. Après avoir laissé de côté Vosne-Romanée, petit bourg sans grand intérêt, nous atteignons Vougeot et son château. Rendez-vous est pris pour la visite guidée de l’après-midi.

Nous nous dirigeons vers « l’Hôtel du clos de la Vouge », au bord du ruisseau éponyme. Bel établissement, avec piscine et superbe terrasse au bord de l’eau, pour un apéro, offert par Bruno, un blanc de Vougeot, excellent ! Cet hôtel n’ayant plus de restaurant, nous « piqueniquons ».


à votre santé !  

15 h – Nous sommes devant le château de Vougeot pour une visite guidée d’une heure, sans grand intérêt (notre guide n’étant pas à la hauteur d’Annie) d’autant que je m’étais déjà fort documentée. Voici donc un résumé des 900 ans de l’histoire de Vougeot.

le clos de Vougeot et ses parcelles  

Château du Clos de Vougeot, 900 ans d’Histoire :

Jamais en vain, toujours en vin !

C’est, sans conteste, l’un des lieux les plus emblématiques de la Bourgogne viticole. Le Clos Vougeot est à la fois un lieu et un vignoble. On doit sa création, en 1098, aux moines de l’Abbaye de Cîteaux. Les moines qui avaient reçu de nombreuses terres en Côte d’Or vont, dès le début du 12e siècle, planter de la vigne en pinot noir.

les climats du clos de Vougeot  

Afin de bénéficier d’un lieu pour vinifier leurs raisins, ils édifient, dès 1164, un vaste bâtiment connu sous le nom de cellier de Vougeot. L’édifice, tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui a été complété au 16ème siècle, par des logis au style Renaissance (actuel château). Il est depuis de nombreuses années, le siège de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin qui y organisent plusieurs célébrations annuelles.

la cour intérieure à droite la partie habitation du 16ème siècle  

Tout autour, le vignoble est progressivement structuré. En 1330, il devient un « clos », c’est-à-dire une parcelle ceinte de 3 km de murs. Clément VI, pape d’Avignon était grand amateur de ce vin ; pour lui plaire, les moines subdivisent le clos en trois parties qui donnent la cuvée du pape, la cuvée du roi et la cuvée des moines. C’est le début d’expériences qui vont se développer au fil des siècles, pour aboutir, au moment de la naissance des AOC, à la création des crus et des climats qui font la grande spécificité de la Bourgogne.

une petite partie de la cave avec ses bouteilles prestigieuses !

Le 13 février 1790, en pleine Révolution française, l’abbaye de Cîteaux et ses annexes, à savoir 13 000 hectares de domaines acquis au cours des siècles (dont le Clos de Vougeot), sont confisquées et déclarées biens nationaux.

Dès 1818, le château et son domaine sont acquis par la famille Ouvrard. D'abord gérés par Gabriel-Julien Ouvrard, célèbre banquier français sous Napoléon, ils sont ensuite administrés par son fils, l'homme politique, Jules Ouvrardjusqu'au décès de ce dernier en 1861.

Son neveu par alliance en devient alors le gestionnaire, mais le domaine est rapidement mis en vente, sans trouver de propriétaire. La crise du phylloxéra impacte le vignoble bourguignon et fait fuir les investisseurs. Si bien que, lorsque les héritiers Ouvrard mettent le Clos en vente en 1887, personne ne se porte acquéreur. Durant cette période, le château n'est pas entretenu et est laissé à l'abandon.

En 1889, le château et les 15 hectares de vignes qui lui sont attenantes sont rachetés par un propriétaire et négociant bourguignon. Léonce Bocquet qui sauve l’édifice de la destruction et le restaure à grand frais. Il sera inhumé dans l’enceinte du château.

En 1920, le château du Clos de Vougeot est acquis par Etienne Camuzet propriétaire viticole à Vosne-Romanée et député. Les 15 hectares de vignes sont vendus à 15 propriétaires-viticulteurs de la région (dont fait partie Étienne Camuzet). N'étant plus en mesure d'entretenir le château, le député le cède le 29 novembre 1944, à la société civile des Amis du Château du Clos de Vougeot, qui accorde aux membres dirigeants de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin (créée en 1934) un bail de 99 ans. Une nouvelle fois très dégradé, la confrérie s'emploie au cours de la deuxième partie du 20ème siècle à le restaurer.

En 1949, le château est officiellement classé Monument historique, et est ouvert toute l'année au public.

Quant à l'ensemble des vignes entourant le château, elles sont aujourd'hui partagées par plus de 80 propriétaires (voir l’article n°4 sur la route des grands crus).

Le 4 juillet 2015, à l'approche d'un joli millésime, la Bourgogne obtient la consécration de ses Climats par l'Unesco. Inscrits au patrimoine mondial, à l'issue d'une bataille âprement menée durant une dizaine d'années, ces Climats ont un siège, le Clos de Vougeot. Le choix du château s'est fait naturellement. Dans l'esprit de tous les Bourguignons, il est au-dessus des institutions, porté par l'esprit chevaleresque des 12 000 membres actifs que la Confrérie a intronisés au fil des ans pour défendre l'image des vins de Bourgogne à l'échelle de la planète.

17h – Nous retournons en centre-ville de Vougeot. Pour visiter la cave d’un propriétaire récoltant, dont les vignes sont en face du château du clos de Vougeot, et dont Marc depuis quelques heures affirme que le nom du propriétaire lui est familier. Il s’agit de la propriété BERTAGNA.

Une rencontre étonnante. !

« Le monde est petit » affirme le proverbe populaire.

Nous avisons une enseigne : « Domaine Bertagna ».

Marc : « Ce nom me rappelle quelqu’un, mais qui ? »

Ne voulant rater aucune occasion de faire une bonne dégustation, nous nous rendons dans le caveau de ce domaine, pour une dégustation de :

-un Vosne-Romanée, premier cru de 2017, « climat les Beaux Monts » (domaine Bertagna)

-un Vougeot, premier cru de 2016, « Clos de la Perrière Monopole » (1) (domaine Bertagna)

Deux bouteilles excellentes que j’achèterai pour le compte de mon fils Olivier ! (La sixième sera un Gevrey-Chambertin de 2019).

(1) Monopole signifie que le propriétaire possède l’intégralité du « climat clos de la Perrière »

Interrogée sur les origines des propriétaires, la préposée nous déclare : « Monsieur Claude BERTAGNA, de retour de Bône en Algérie, en 1962, a fait l’acquisition de 17 hectares de grands crus bourguignon, dont certains « climats » de Vougeot. Auparavant, il était propriétaire de 200 hectares de vignes dans la région de Bône.

Il revient alors à la mémoire de Marc que son propre père Paul, ingénieur agronome et vinificateur (on n’utilisait pas trop « œnologue » en Algérie à l’époque), avait prêté (enfin, pas gratuitement) ses services à Claude Bertagna, à Bône, dans les années 50, pour la vinification de ses vins. Mais rien à voir avec les 17 hectares Bourguignons !

Malheureusement, Claude ayant disparu il y a quelques années, il n’a pas été possible de renouer avec ces souvenirs. Extraordinaire coïncidence, non ?

Voici les 6 bouteilles qui vont embellir la cave de mon fils  !

18h – Nous reprenons nos vélos, les deux bouteilles dans les sacoches et prudemment nous rentrons au camping. Encore une journée extraordinaire et intéressante ! Et une soirée enflammée autour du poker !

Coucher tardif. Il semble que Nelly et Bruno soient très rapidement devenus accro au poker. La chance des débutants !















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Ne pas boire jusqu'à Satiété, mais avec Sobriété

(Devise des Moines ?)


Jeudi 28 septembre 2023

En route pour la ville de Dijon notre dernière étape dans ce périple des « Grands crus de Bourgogne », nous faisons halte à quelques kilomètres de Nuits, à l’Abbaye de Cîteaux,

ce qui reste aujourd'hui de l'Abbaye par rapport à la maquette avant la révolution ci-dessous  
presque tout ce qui a été bâti au Moyen -Age a disparu  

11h30 – Nous sommes à l’abbaye dans l’attente de la visite guidée qui va durer 1h30 environ.

Depuis 1998, 900 ans après la fondation de l’Abbaye de Cîteaux, les moines entre-ouvrent une partie de leur clôture monastique, quelques mois de l’année et proposent un parcours guidé. Un cheminement spirituel et culturel à travers l’histoire de l’Abbaye : vie des moines, art cistercien à travers l’enluminure médiévale, bibliothèque du 15ème siècle, noviciat/définitoire 17ème siècle.

salle de lecture où se réunissent les moines afin d'approfondir leur foi et culture religieuse - moine copiste  

L’abbaye de Cîteaux : le Siège d’un ordre religieux fondé au Moyen Age : les Cisterciens, en réaction à la dérive de certains moines dans l’observance stricte de la règle de Saint Benoit.

Située au cœur de la Bourgogne, entre Dijon et Beaune, l’abbaye Notre-Dame de Cîteaux fut fondée en 1098 par un groupe de vingt moines venus de l’abbaye bénédictine de Molesme et conduits par leur abbé Robert de Molesme (1029 – 1111). Cet Homme au tempérament de chef spirituel, est porteur d’une conviction profonde : l’efficacité de la règle de Saint Benoit (480-547) comme mode de vie.

La règle de Saint Benoit (480 – 547) : Elle organise la vie des moines et oriente leur spiritualité. La règle décrit les vertus monastiques qui sont : obéissance, humilité, esprit de silence. L’Abbé est le représentant de Dieu sur terre, il doit donc gouverner de telle sorte « que les forts désirent faire d’avantage et que les faibles ne se découragent pas ».

Ce « Nouveau Monastère » prit rapidement son indépendance et devint la maison-mère de l’Ordre Cistercien, qui rayonna dans toute l’Europe médiévale.

le cloitre et la bibliothèque  

De la grande abbaye, presque entièrement rasée à la Révolution, ne subsistent plus de nos jours que trois bâtiments, classés monuments historiques : la bibliothèque du XVIe siècle, le Définitoire, édifié au XVIIe siècle, et l’aile des bâtiments conventuels dite « Lenoir », du XVIIIe siècle, qui abrite actuellement la communauté cistercienne rétablie en ces lieux en 1898.

un parchemin (peau d'animal) et ses enluminures  

Aujourd’hui, l’Abbaye de Cîteaux fait partie de l’ordre des Cisterciens de la Stricte Observance. Elle compte 12 frères (toutes nationalités confondus) engagés à suivre un art de vivre : l’art de la recherche de Dieu, de la connaissance de soi, de la fraternité grâce à la prière, le travail, la lecture, la vie commune et l’ascèse.

Le définitoire et l'une de ses salles au rez-de-chaussée  

Des vigiles (4h du matin) au complies (20 heures), sept fois par jour, la communauté est réunie pour célébrer les louanges de Dieu, lui présenter les souffrances des hommes et par le travail de l’obéissance, se laisser façonner à son image.

Au 21ème siècle la règle de Saint Benoit s’est « adoucie » … Les moines tout en continuant à mettre en pratique les vertus monastiques (prières, travail (1), lecture, vie commune et esprit de silence) ont accès à internet pour s’informer, durée limitée et sous certaines conditions. Ils peuvent sortir pour diverses obligations (médecins, ils ont un numéro de sécurité sociale, ils vont voter, ce sont des citoyens lambda). Ils font du sport (les plus jeunes, il va sans dire.) dans l’enceinte du monastère. Leurs familles sont autorisées à venir les voir une à deux fois par an. Ils ont accès à une bibliothèque de plus de 15 000 livres (Les titres et auteurs ne nous ont pas été fournis) ! Ils vivent reclus à 12 personnes (de 42 à 85 ans) dans l’aile Lenoir d’un bâtiment de plus de 1000 m2 sur deux étages, auquel nous n’avons pas eu accès. La règle du retrait du monde sans doute.

(1) NB : ils ne défrichent plus la terre comme à l’époque des moines qui ont construit la « grange Vougeot » et planté les vignes qui ont fait la renommée de la Bourgogne. L’activité de travail se limite à la fabrication de fromage avec le lait de leur troupeaux, vaches, moutons. Du miel et des bonbons.


Au fond l'aile Lenoir - qui abrite la communauté des 12 moines.  

13 h - Nous reprenons la route de Dijon, direction le camping du lac kir, avec une halte piquenique !



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Vendredi 29 septembre 2023

Selon notre programme, c’était le dernier jour de notre voyage, avant de reprendre la route du retour en deux étapes. Mais, c’est bien connu, les programmes sont faits pour être bousculés ! D’autant que depuis deux semaines, nous avons un temps magnifique, soleil, ciel bleu et chaleur. Par un vote très démocratique, nous décidons de rester et de ne partir que dimanche matin à l’aube pour faire toute la route, en empruntant « l’autoroute ».

DIJON : est la Préfecture du département de la Côte d’Or, elle totalise environ 160 000 habitants. Capitale historique du duché de Bourgogne, ville aux cent clochers sous l’ancien régime, elle est l’héritière d’un riche patrimoine historique et architectural. C’est une cité touristique dont l’attrait est renforcé par la réputation gastronomique de la région. Ses spécificités sont : La moutarde de Dijon, les Escargots de Bourgogne, les œufs meurette, le bœuf Bourguignon, le Jambon persillé, le pain d’épice et la crème de cassis, entres autres ! Sans oublier les « climats du vignoble de Bourgogne ».

9 h – Nous enfourchons nos vélos, direction Dijon, le centre historique, Nelly ayant planché toute la nuit sur le petit guide de l’Office de Tourisme : Visitez la ville en suivant la chouette ! Circuit qu’en bon gaulois que nous sommes, nous ne suivrons pas exactement !


on trouve ce petit oiseau sur les pavés du centre ville  

Quelques mots sur cette chouette :

La « chouette » est l’emblème et la mascotte de la ville de Dijon. Elle est sculptée dans la pierre de l’église de Notre-Dame. On dit que quiconque la caresse de la main gauche verra exaucé son vœu le plus cher.

Sa présence à Dijon se justifie pour plusieurs raisons. Pour certains, elle fait référence à Athéna et à sa sagesse. Dans la mythologie grecque, la chouette est un animal prophétique qui possède le don de clairvoyance, pour d'autres elle serait l'image du Saint-Esprit et d'autres encore y voient la signature d'un des maîtres d'œuvres de l'église Notre-Dame, Monsieur Chouet !

À Dijon, tout le monde la connaît : la chouette est devenue le symbole de la ville. Mais personne ne sait vraiment ce que cette petite sculpture de pierre représente, pourquoi elle est là, ni l’origine de ses pouvoirs magiques !

Si vous voulez en savoir plus, lisez le livre du journaliste Bertrand Carlier « La chouette de Dijon » et vous saurez tout sur l’oiseau le plus célèbre de la ville !

Notre première halte commence dans l’ancien couvent des Bernardines, transformé en musée de la vie Bourguignonne à une certaine époque. Costumes, objets de la vie de tous les jours, boutiques des différents métiers. Tout est reconstitué à l’identique avec une grande minutie et réalisme. Un parcours instructif, mais peu de visiteurs. A noter que tous les musées de Dijon sont gratuits. On sent l’odeur du vin et de ses revenus…

couvent des Bernardines  
Quel instrument barbare pour une mise en pli ! - j'avais la même robe de communiante en 1957 !  

11h – Nous nous dirigeons ensuite vers le Palais des Ducs de Bourgogne, sur la magnifique place de la Libération. Reconstruit à partir de 1366 par Philippe le Hardi, il fut embelli par les Ducs de Bourgogne successifs. Au 17èmesiècle commence sa restructuration sur les plans de l’architecte Mansart. Il fut achevé au cours du 19ème siècle. L’ensemble est aujourd’hui occupé par l’Hôtel de Ville et le Musée des Beaux-Arts, seule partie que l’on peut visiter.

place de la libération qui fait face au palais des Ducs  
la tour en fond et ses 316 marches ! 

Le Square des Ducs et la Tour de Bar, conçue sur le modèle du donjon féodal, construite par Philippe le Hardi, est la partie la plus ancienne du palais. Malheureusement, les 316 marches en colimaçon auront raison de notre envie de voir le splendide panorama sur la ville !

Nous nous dirigeons vers le Musée des Beaux-Arts, entièrement métamorphosé après plus de 10 ans de travaux. Le sens de la visite c’est celui de l’histoire, de l’Antiquité, source d’inspiration pour les artistes, jusqu’à notre époque contemporaine. Le Moyen Age en Europe et en Bourgogne, longue période de 1000 ans qui s’étend du 5ème au 15ème siècle, est trop souvent considéré comme une époque obscure. Le Moyen-Âge, est pour moi, me semble-t-il, à l’origine de grandes évolutions.

Musée des Arts et les joyeux lurons de in vino veritas !  
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Il faut voir le cénotaphe et les gisants de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, une merveille de travail du marbre noir, de l’albâtre polychrome et doré.

13 h – Nous avons bien mérité de reposer nos pieds et de nous attabler pour un déjeuner bourguignon arrosé d’un vin de Bourgogne.

place Bareuzai = (bas rosés) - le vendangeur foule les grappes de raisin .. tout nu ! juste une feuille où il faut et ses jambes s...

Notre-Dame, chef d’œuvre de l’architecture Bourguignonne du 13ème siècle est remarquable par sa façade ornée de fines colonnettes et de rangs de gargouilles. Elle est surmontée de l’horloge dites du « Jacquemart » et de sa famille…Prise de guerre en Belgique et offerte à la ville de Dijon en reconnaissance de son aide dans la guerre des Flandres. Encore quelques pas et nous découvrons la CHOUETTE !

Faites un voeu !  
Notre Dame - trop peu de recul pour une belle photo- le Jacquemart et sa famille  

Ainsi que la Maison Millière, édifiée en 1483, cette maison a conservé son aspect typique du Moyen-Âge, elle servit de décor au tournage du film « Cyrano de Bergerac » avec Gérard Depardieu.

la maison Milliere  

Avant de rentrer, détours par le caviste pour acheter la dernière bouteille de Bourgogne pour notre fils Olivier : Un Gevrey-Chambertin, 1er cru, parcelle Craipillot de 2019 !

18h – Nous rentrons à vélo au camping Kir, fatigués, pour retrouver la fraicheur de son parc à quelque pas du lac Kir. Traversé d'Ouest en Est par les eaux de l'Ouche, il constitue le seul plan d'eau de l'agglomération. Inauguré en 1964, il porte depuis 1965 le nom de son créateur Félix Kir, chanoine et maire de Dijon de 1945 à 1968.

En 1951, il accepte que la maison Lejay-Lagoute, principale productrice de crème de cassis, utilise le nom de « kir » pour une réclame présentant un vin blanc au cassis. En 1976, le mot est inscrit dans le petit Larousse.

Samedi 30 septembre 2023

9h – J’ai décidé de rester au camping et laisse le trio reprendre les vélos pour une dernière visite de la ville, et plus particulièrement de son marché très animé le samedi matin.

maison Maillard (1560) façade renaissance magnifique !  
maison Mulot et ses pains d'épices ! la façade de la poste original  
Le parc Darcy  

Ce soir apéro dinatoire autour des spécialités de Dijon et dernière partie de poker. La chance a tourné et je récupère une partie de mes gains perdus !

spécialités de Dijon : pâtes en croute, jambon persillé, moutarde Fallot, et escargots ....  
Dernier Poker ! Perdant : Bruno -Gagnant : Marc -Etal : Nelly - Récupération de la Mise : Annette 
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Dimanche 1er octobre 2023

7 h – Nous quittons cette belle ville, mettant ainsi fin à notre « route des grands crus de Bourgogne ». En prenant l’autoroute au lieu des chemins de traverse, Léon et Léontine vont avaler les kilomètres et nous atteindrons notre destination, le Var, en fin d’après-midi après une dernière halte pour déjeuner tous ensemble, et faire un point sur ces 2 semaines de « vagabondage ».

sur le retour le dernier déjeuner piquenique  

A l’unanimité ce fut une belle expérience, tant sur le plan du moyen de transport, qui pour nous n’est pas une découverte, mais une première pour les Brunel, que la relation intense à quatre personnes. Malgré le manque de place, dans leur CC de location, ils ont apprécié le concept de se déplacer avec « sa maison », de s’arrêter où bon leur semble et de n’être obligés par aucunes contraintes extérieures. L’Expérience est à renouveler mais avec un autre type de CC. L’ambiance a été chaleureuse, et conviviale. Nous avons beaucoup ri, bu, mangé (un peu trop…) cela s’est vu au retour sur la balance ! En dépit de notre différence d’âge nous avons essayé de suivre leur rythme, surtout à vélo… Sauf en ce qui concerne la conduite de Léon, qui, pour Bruno, est trop lente ! Il est vrai que Marc dépasse rarement le 80 km heure et quelque fois moins encore ! Mais selon le dicton : qui ménage sa monture, va loin !

En ce qui concerne les différents vins de Bourgogne que nous avons bu, je conclurai par une phrase de Winston Churchill, grand épicurien Anglais…

« En matière de vin, je suis un amateur facile, je me contente toujours du meilleur »

Mais est-ce que les vins de Bourgogne sont les meilleurs ? That is the question !

NB : Ceci est le dernier post de notre voyage "in vino veritas".

Nous sommes le jeudi 12 octobre, et j'aimerais savoir où en est votre : PARASKEVIDEKATRIAPHOBIE !

A bientôt, peut-être pour de nouvelles aventures.