Carnet de voyage

Les vadrouilles d'Anaïs et Tymour en Tanzanie

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Tymour
Nous allons vous faire partager notre expérience de voyage dans ce petit bout d'Afrique : la Tanzanie. Bonne découverte !
Janvier 2019
83 jours
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Publié le 17 janvier 2019

Nous voilà arrivés à Zanzibar. Nous prenons un taxi en direction de jambiani. Déjà sur la route le dépaysement est total ! Les cocotiers, les routes en terre et les gens assis dehors sur leur palier ou sous un arbre nous font vite oublier la France.

Nous décidons de nous balader sur la plage et mettre les pieds à l'eau pour se rafraîchir. Ici les bateaux sont plusieurs au bord de la côte comme c'est un village de pêcheurs. On se boit un jus de coco et des jeunes filles nous tournent autour jusqu'à faire des tresses à Anaïs.

Le voyage nous a fatigué donc nous nous baladons tranquillement dans le village et profitons de l'atmosphère du lieu.

Le soir, nous nous mangeons un poisson grillé, un délice !

Le lendemain, nous partons nous balader entre le village et l'immense plage jusqu'à nous arrêter à un bar tenu par un breton. Nous rencontrons Flo et faisons la connaissance de Bibi et Bubu (mamie et papy) qui vivent ici depuis 20 ans. L'ambiance est pole pole qui signifie "tranquille" en swahili. Il ne faut pas se presser. Bibi et Bubu nous ont invités à venir leur rendre visite chez eux et nous ont partagé leurs expériences de voyage d'anciens hippies.

On découvre le choc des cultures ici en voyant des auberges luxueuses au bord de plage qui font contrastes avec le village et des touristes sans respect qui se baladent en string sur la plage même en maillot dans le village alors que toutes les femmes ici sont voilées. En effet, la Tanzanie compte 92% de musulmans. On se fait d'ailleurs réveillés tous les matins à 5h par le chant de la Mecque.

Nous voyons aussi des jeunes massai sur la plage qui viennent vendre leurs créations. J'avoue qu'on a été surpris de les voir avec leurs lunettes de soleil et de constater qu'ils étaient pris eux aussi par le système consommateur moderne.

Sur la plage, nous nous faisons alpaguer pour des tours ou tenter de nous vendre des choses même les enfants nous réclament des bonbons alors quand cela nous agace, nous allons dans le village où nous ne croisons quasiment aucun touristes et où les gens sont aimables et accueillants surtout les enfants qui nous crient des "jambo, karinu ni" qui signifie bonjour et bienvenue à vous.

Nous nous baignons en observant les pêcheurs et les cueilleuses d'algues. Le sable est étrange et ressemble à de la pâte à sel dans lequel on s'enfonce un peu. C'est impressionnant car plus on marche plus ça change, un banc de sable, des algues, des oursins.

On voit passé une anguille qui m'a un peu effrayée (Anaïs) pensant que c'était un serpent dû à sa couleur blanche et ses tâches. Une fois qu'on a su que c'était une anguille, on avait plus peur de marcher dans l'eau. On en a vu au moins une quinzaine.

On mange sur la plage du calamar, du poulpe et du poisson ainsi que beaucoup de fruits.

L'ambiance est tellement tranquille qu'on se dit qu'on ne va pas trop s'attarder car on peut être vite pris par ce rythme décontracté. Nous partons donc au bout de 4 jours pour la ville en dalla dalla (petit bus local).

Nous aurons appris un peu de swahili : jambo (bonjour), hakuna Matata ( pas de problème), habari ( comment ça va ?)...

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Publié le 27 janvier 2019

Nous quittons la tranquilité de la plage pour nous rendre dans cette ville qui grouille.

Nous voilà dans une auberge un peu excentrée de la zone touristique au bord du port commercial. L'auberge est originale avec des objets en récup partout et une magnifique vue en hauteur qui surplombe le port de pêche d'où on peut observer le fourmillement des vendeurs de poissons.

Nous arpentons les rues de cette ville où l'on s'y perd vite car c'est un véritable labyrinthe. Il y a d'innombrables boutiques de culture Masai et swahili ce qui nous fait perdre la tête et ne plus savoir où nous sommes.

Nous découvrons les influences multiculturelles comme se fut l'île commerçante des esclaves jadis.

Les portes nous rappellent l'Inde avec leurs pointes anti éléphants et les banquettes l'influence arabe.

Il y a des hommes qui jouent aux dames ou aux échecs, d'autres qui cherchent l'ombre au pied d'un arbre et nous tentons de vite nous rabattre avant qu'une moto nous passe dessus dans ces ruelles étroites.

Nous mangeons dans un restaurant indien un poulet tika massala et un tandoori bien épicés ce qui fait qu'on a autant chaud dedans que dehors.

Notre deuxième jour à stone town nous profitons de nous poser d'abord sur la terrasse de l'auberge où nous avons une belle vue sur le port et les gens qui grouillent de partout. J'en profite pour faire quelques clichés loin des regards. Ensuite nous nous posons dans les ruelles et dans les parcs pour observer la façon de vivre des gens. Des enfants nous offrent des fruits de baobabs qui nous fait avoir la langue rouge et ça les amuse qu'on se tire la langue respectivement.

Nous mangeons dans un restau typique du riz, avec des carottes poivrons et épinards avec une sauce coco, accompagnés de jus de fruits frais. Ici il faut manger avec la main droite.

Nous observons ensuite le grand barbecue qui se prépare pour le soir sur la place. Les hommes s'attèlent à imbiber la viande de citron et tailler les frites pendant que les chats miaulent autour en espérant voir un morceau tombé.

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Publié le 27 janvier 2019

Nous partons de stone town en ferry jusqu'à Dar es Salam. Nous apercevons des poissons volants au travers des vitres.

À notre arrivée, nous décidons de prendre un hôtel pas loin du terminal de bus comme nous repartons très tôt le lendemain matin. Un gars parlant français nous guide et nous emmène au parc botanique où nous faisons une halte avant de prendre un taxi pour nous rendre à l'hôtel. Il est au milieu d'une banlieue où nous sommes les seuls blancs. Les enfants font leur spectacle pour attirer notre attention et nous avons nos voisines cuisinières qui nous lancent des sourires et quelques pas de danse. L'atmosphère est tellement paisible qu'on en oublie la grande ville.

Le lendemain nous nous retrouvons à 5h du matin au terminal. Le terminal grouille de monde et nous sommes complètement paumés. On nous dirige vers un bus dit express mais nous attendons plusieurs heures et un homme vient nous demander de l'argent pour la sécurité des sacs. Ne comprenant rien et dans la panique nous nous faisons arnaquer. Plus tard, on nous demande de changer de bus pour qu'il soit au complet. Nous aurons passé 13h dans les transports au lieu de 6h ce qui nous a causé un peu de stress et nous a acclimaté au fonctionnement africain complètement fantaisiste.

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Publié le 5 février 2019

Nous arrivons enfin à Lushoto après notre périple de transport. A peine arrivés nous nous faisons accoster par Samuel qui est un guide de la région des Monts Usambara. Il nous emmène à son office pour nous expliquer les tours touristiques. Nous sommes exténués du trajet mais nous arrivons à négocier et baisser le tarif du tiers proposé. Samuel nous propose une auberge pour 3€ chacun la nuit. Cet établissement est sommaire mais nous convient. On se douche au sceau à l'Africaine.


Dès le lendemain, Samuel nous emmène à irente view point qui est à 2h de marche du centre du village. Comme c'est jour de marché, nous passons par celui-ci pour nous y rendre.


Arrivés au sommet, la vue est impressionnante au dessus des villages et des montagnes.


Le lendemain, nous partons pour deux jours de trek dans les monts Usambara.


Le premier jour nous traversons les villages jusqu'à la forêt de Magamba. En chemin, nous avons la chance de voir divers caméléons et même de les tenir ainsi que des singes à la cime des arbres sautant de branches en branches. Nous passons ensuite la nuit dans un couvent où vivent 70 nones qui nous accueillent chaleureusement avec un goûter dans un cadre calme et fleuri dans un creux de montagne. La nuit nous entendons les singes au loin.


Le deuxième jour, nous continuons notre traversée des villages. Samuel nous explique leur méthode pour lutter contre l'érosion du sol grace aux «éléphant grass» et les différents arbres comme les eucalyptus et les pins.


Il nous emmène ensuite au village destiné à la poterie. Les femmes nous montrent leurs créations. Une fois, le tour terminé, nous nous rendons à Mtae où nous allons passer la nuit. Samuel nous propose de nous envoyer dans son coin secret pour admirer le couché de soleil. Nous ne le verrons pas car trop de nuage mais nous ne sommes pas déçus car la vue des montagnes et de la vallée nous comble de sérénité.


De retour à Lushoto nous décidons de rester «pole pole» qui veut dire tranquille pour découvrir ce petit village sympathique et faire reposer nos muscles qui ont bien travaillé.


Lushoto est un village où la musique bat son plein du matin au soir. Les gens sont toujours dehors. Nous rencontrons plusieurs rasta dans un bar qui a une vue imprenable sur la rue animée. Nous nous faisons rapidement des amis et en particulier Kassim qui nous apprend un pas de danse et parlant français et surtout Costa et sa force tranquille qui souhaite que nous restions vivre ici.


Nous tentons de trouver un volontariat en vain car nous n'avons ni les finances ni le visa nécessaire. Costa nous propose d'aller chez un ami Massai mais comme c'est la période de l'étape de circoncision de plusieurs futurs hommes, nous ne pouvons être accueillis. Alors, Costa voulant absolument nous faire plaisir, il nous emmène près de Soni gravir le mont Kwa Mungu durant 2h à pic jusqu'au sommet. La vue est époustouflante. En chemin, nous mangeons un jackfruit qui nous désaltère. Nous terminons notre journée, au retour à Lushoto, par une dégustation de bières locales à la banane et au sucre de canne.


En terme gustatif, nous avons testé l'Ugali qui est une pâte à base de maïs, le chaï et les barbecues.


Le lendemain, nous partons de Lushoto. Nous aurons été vite connus et appréciés des gens de ce petit village car c'est très rare que les touristes s'attardent comme nous l'avons fait. Nous quittons Lushoto avec un très bon souvenir de l'accueil chaleureux des gens d'ici.

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Publié le 5 février 2019

Nous poursuivons notre route au nord pour pouvoir voir le mont Kilimanjaro.

Arrivés à Moshi, nous sommes déboussolés par le brouhaha de la ville. Nous décidons donc de ne pas rester très longtemps. On se balade tout de même dans la ville et allons à la découverte des lieux de culte notamment une mosquée et un temple hindouiste. Comme il y a une grande population indienne, nous mangeons dans un restaurant indien végétarien délicieux. Les hommes boivent leurs thés le long de la ruelle en discutant entre eux et en observant la rue. A côté d'eux, nous paraissons un peu tâches dans ce décor mais c'est plaisant.

Le lendemain, nous nous levons de bonne heure pour avoir une chance de pouvoir voir le Kilimanjaro car il se cache derrière d'épais nuages le restant de la journée. En prenant notre petit déjeuner, nous tournons la tête et voyons ce majestueux mont. Quelle chance!!!

Nous partons rapidement de Moshi, ne supportant pas le brouhaha pour Arusha afin de se renseigner sur les safaris.

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Publié le 5 février 2019

Dans le bus en destination d'Arusha, nous apercevons un blanc à quelques sièges devant nous. Une première pour nous car on était habituellement les seuls blancs. En descendant, on fait la connaissance de Cyril qui est aussi français et qui a lui aussi envie de faire un safari à petit budget. On décide de le faire ensemble puisque le feeling passe bien. On était loin d'imaginer la pénibilité de la tâche. Nous avons passé deux jours à nous faire harceler par les rabatteurs. Ils étaient parfois 3/4 à nous suivre jusqu'à 6h durant. Autant dire que notre self control commençait à disparaître peu à peu. Nous ne pouvions pas sortir dans la rue sans qu'un rabatteur nous saute dessus. Grâce aux conseils de l'office de tourisme, on fini par trouver une agence de confiance et avec un bon rapport qualité prix. Ce que nous allons vivre ensuite va nous faire oublier Arusha.

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Publié le 5 février 2019

Nous voilà parti pour deux jours de safari au parc Tarangire et au cratère du Ngorongoro.

•Parc de Tarangire:

Nous partons à 2h de route d'Arusha à bord d'une jeep. A peine arrivés dans le parc que nous voyons des singes et une antilope. La végétation est belle avec d'énormes baobabs. Plus nous avançons dans le parc et plus nous sommes émerveillés. Nous voyons des mangoustes, un chacal, des phacochères, des girafes, des lionnes et surtout des éléphants. En effet, il y a 3000 éléphants qui vivent au sein du parc qui fait 2850 km2.

Nous dormons ensuite dans un camp près du lac Manyara. Notre guide Abbas nous raconte sa vie. Il a 68ans et nous sommes impressionnés par son amour pour les animaux, la nature et sa sagesse. Autant dire qu'on ne pouvait pas espérer meilleur guide. Même s'il nous a fait peur en nous racontant les accidents mortels dû aux animaux avant d'aller rejoindre notre tente et en nous disant également que si les singes criaient c'est parce qu'un léopard devait rôder dans le coin. Imaginaire qui joue des tours ou pas, nous avons eu l'impression que ce léopard avait rôder autour de notre campement pour ensuite tuer un chat d'après les cris que nous avons entendu.

•Le cratère du Ngorongoro:

Ce cratère fait parti des 7 merveilles du monde. C'était à l'origine un volcan qui est entré en éruption pour ensuite former ce cratère. Tout autour, en hauteur, les Massaï vivent ici. Ils n'ont plus le droit de vivre dans le cratère pour la préservation des animaux.

Ici, c'est magique! Les animaux vivent en harmonie. Il y a des zèbres, des gnous, des buffles, des élans, des rhinocéros noirs, des lions, des antilopes, des gazelles, des phacocheres, des hyènes, des hippopotames,... C'est juste indescriptible la beauté du lieu et de la vie.

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Publié le 5 février 2019

Nous partons après ce safari en direction du centre pour éviter les grandes villes. Quand nous arrivons à Babati qui est une petite ville nous sommes tout de suite accueillis chaleureusement. Nous décidons d'y rester quelques jours. Nous découvrons la difficulté de se faire comprendre car très peu de personnes parlent anglais ce qui provoque des fou rires qui font chaud au coeur. Les gens sont surpris de nous voir ici et nous sommes ravis.

Nous longeons le lac qui se situe au sud de la ville. A peine arrivés, nous voyons un bébé hippopotame. Nous gardons nos distances et notre vigilance de peur de croiser la mère. Incroyable! Le lac est bordé de roseaux, de nénuphars et il y a des pélicans.

On se laisse guider par l'instinct et nous atérissons dans un village où les enfants viennent autour de nous et nous donnent la main. Nous voyons très vite que nous sommes pas vraiment à notre place. Les enfants travaillent dans les champs et ne vont pas à l'école. Ils sont contents de nous voir et nous tiennent la main mais les adultes nous regardent avec méfiance alors nous finissons par reprendre la route pour la ville.

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Publié le 19 février 2019

Nous partons en dalla dalla pour ce petit village où nous ne croiserons aucun blanc avant le fameux marché mensuel. Ici, les gens ne parlent que swahili autant dire que les conversations prennent une tournure comique. Nous voilà à mimer, montrer du doigt pour demander un café ou à manger ce qui engendre des fous rires de la part des locaux. Ici la nourriture est limitée. Nous alternons entre les omelettes de frites ou les plats de riz, épinards et haricots rouges.

Nous passons 5 jours ici en se baladant dans le village et dans les campagnes environnantes près du mont Hanang. Nous profitons de passer à côté du terrain de récréation des enfants pour admirer leurs compétences de footballeurs.

Un soir, nous faisons la rencontre d'un gars qui nous apprend le swahili car il veut communiquer avec nous mais ne veut pas parler anglais même si il maitrise la langue. Nous le verrons ensuite tous les jours jusqu'à notre départ.

Les gens sont surpris par notre présence. Ils se retournent tous sur notre passage soit avec étonnement ou soit avec un signe chaleureux.

Le dimanche, c'est le marché où toutes les tribus se retrouvent pour vendre du bétail, des fruits, des céréales et de l'artisanat. C'est le mnada traditionnel. Là encore, on sucite la curiosité. Nous sommes les seuls touristes. Parfois, nous sentons que notre présence dérange. D'ailleurs, un homme saoul nous a suivi tout le long de notre traversée dans le marché en criant «no white!» ce qui nous a causé quelques frayeurs jusqu'à ce qu'un marchand nous vienne en aide.

Nous avons, malgré tout, pu profiter du marché en dialoguant avec quelques locaux au pied d'un arbre et en nous achetant des fruits juteux.

C'est ici que nous disons au revoir à Cyril avec qui nous avons voyagé depuis le safari.

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Publié le 19 février 2019

Toute une journée de bus nous amène à cette ville au bord du lac Victoria qui est le plus grand d'Afrique.

C'est l'anniversaire de Tymour. Nous décidons de fêter ça dans un bon restaurant avec vue sur le lac. Pour l'occasion, nous buvons une bonne bouteille de vin d'Afrique du Sud et mangeons des plats indiens épicés.

Le lendemain, nous partons nous balader sur les rives du lac et montons jusqu'à Capri Point où nous avons un superbe point de vue. Les rochers qui défient la gravité sont impressionnants. En chemin, nous croisons plein de lézards rouge et bleue. C'est aussi le royaume des buses. Elles survolent parfois même juste au dessus de nos têtes.

Nous découvrons un ancien cimetière allemand puisque les allemands ont colonisé une grande partie du pays.

Nous profitons de notre arrivée en ville pour nous faire plaisir gustativement surtout des plats indiens.

Dans les rues de Mwanza, nous pouvons voir les architectures indiennes avec le Ohm en haut des bâtiments construits avant la seconde guerre mondiale.

On décide de faire un tour au marché aux poissons mais nous sentons que notre présence n'est encore pas la bienvenue alors nous bifurquons rapidement au travers des chemins de terre et abandonnons l'idée de prendre un ferry pour traverser le lac. Nous avons lu qu'un film «le cauchemar de Darwin» aurait été tourné ici et nous pensons que c'est pour cela que nous n'étions pas les bienvenus car ce film aurait fait scandale.

Nous nous rendons à la pierre Jiwe Kuu. En chemin, nous croisons les marabouts en grand nombre, non loin des habitants. Ils semblent être habitués à l'homme. Les enfants n'en ont pas peur même si nous mêmes nous sommes impressionnés par ces grands oiseaux.

Quand nous arrivons au sommet de la pierre Jiwe Kuu, nous découvrons un paysage fabuleux. Cette pierre est immense et les gens viennent prier ici. Les pierres nous donnent l'impression d'être en équilibre et dominent le lac et les habitations en contre bas.

Au coin de la rue de notre auberge, les gens se réunissent le soir sur des tables en plastiques au bord de la route pour le barbecue. Nous testons le poulet tikka en appréciant la fraîcheur du soir et l'ambiance décontractée.

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Publié le 19 février 2019

Nous décidons de tenter l'expérience du voyage en train de Mwanza jusqu'à la capitale Dodoma. Nous nous disons que cette expérience peut être unique et fabuleuse pour les paysages. On ne s'était pas trompé...

Au vue des tarifs, nous optons pour une cabine couchette privée en première classe pour 20€ chacun. Nous découvrirons plus tard que nous avions de la compagnie.

Nous attendons plusieurs heures à la gare car il ne faut jamais être pressés en Tanzanie.

En découvrant le train, l'aspect premier était on ne peut plus rustique mais cela nous a d'abord amusés.

Notre cabine avait deux couchettes plutôt confortables avec un évier et elle aurait pu être parfaite même si elle aurait eu besoin d'un coup de propre ce qui ne nous dérangeait pas.

Quelques secondes après être installés dans notre cabine, nous avons découvert nos colocataires. D'autres voyageurs venus d'ailleurs avaient pris possession des lieux. Nous voilà partis pour partager ce voyage avec une horde de cafards...

La nuit, allait être longue et nous allons recevoir plusieurs colocataires qui nous tombent sur la tête et veulent que nous partagions notre couchette.

Les rebondissements de notre wagon dû à la vitesse nous donne quelques frayeurs mais nous restons sereins.

Le matin, après cette première nuit mouvementée, nous nous rendons compte que le train est anormalement à l'arrêt. En effet, il n'y a plus de locomotives et nous apprenons qu'il y a eu un accident sur la voie et que nous reprenons le train que le soir.

Nous passons la journée à attendre des nouvelles à la gare de Tabora.

La force tranquille des tanzaniens nous fait du bien car contrairement à ça France, personne ne se plaint de la situation et tout le monde attend patiemment.

Lorsque la locomotive fût de retour, tout le monde a exprimé sa joie de repartir.

Et nous voilà de retour avec nos colocataires pour une autre nuit.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés à l'aube afin de pouvoir apprécier les paysages. Voici notre moment de joie dans notre mésaventure.

Nous finissons par arrivés à Dodoma après deux jours de train.

Cette expérience nous fait bien rire maintenant! Dorénavant, nous voyagerons en bus.

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Publié le 19 février 2019

Nous voilà à la capitale de la Tanzanie. Dodoma est une petite ville moderne avec des routes goudronnées et propres.

L'ambiance y est tranquille. Pour une capitale, nous sommes surpris du calme qui y règne.

Les différentes religions sont bien présentes, notamment au niveau des édifices. Nous découvrons différentes églises et mosquées et nous aurons un coup de coeur pour la mosquée Khadafi qui est l'une des plus grandes d'Afrique orientale. Elle peut accueillir 4500 fidèles et a été ouverte en 2010. Cette grande mosquée rose a des airs de palais de conte de fée.

Nous marchons jusqu'au mont Simba. La théorie de Tymour serait que son nom provient du «Roi Lion».

Nous faisons deux rencontres ici. La première avec un businessman et la seconde avec une personne sourde. Nous discutons via l'écrit face au match de football. Il nous explique qu'il est venu à Dodoma dans le but de proposer au gouvernement un projet social en faveur des personnes sourdes. Nous gardons son contact.

Ce même soir, nous avons le droit à une pluie torrentielle. En quelques secondes, toutes les rues sont inondées et l'orage gronde. Nous voilà trempés mais hilares de la situation.

Un soir, nous apercevons une foule de personnes à l'extérieur d'un restaurant. Ils regardent le match de football de l'équipe locale. Nous avons la chance qu'ils gagnent et ainsi voir l'ambiance festive dans les rues que provoque la victoire.

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Publié le 9 mars 2019

Nous pensions arriver dans une grande ville plutôt bruyante et nous nous sommes trompés. Hors mis l'artère principale d'Iringa, la ville est tranquille.

Nous trouvons l'auberge de jeunesse Alizeti qui signifie fleur du soleil en référence au tournesol. Caroline, une canadienne tient cette auberge. Elle nous explique le principe d'honnêteté de l'auberge où chacun règle son dû dans un bocal et les boissons sont en libre service. Nous adorons le concept et cette auberge un peu excentrée du centre nous permet d'avoir de la tranquilité avec son jardin et les montagnes alentours.

Nous rencontrons ici un couple d'Allemands qui voyage en jeep et dorment sur le toit de leur véhicule ainsi qu'un breton qui vit en Allemagne Yann. Il est ici pour faire sa thèse sur les squelettes d'humains qui ont marqué l'histoire.

Nous nous rendons au gangilonga rock. Ce rocher qui surplombe la ville était le repère du chef Mkwawa. C'est ici qu'il venait méditer ou parler à la pierre en observant les mouvements des troupes allemandes qui le cherchaient. En effet, le chef Mkwawa représentait les hehe qui sont l'une des plus grandes colonies d'Afrique. Ils représentaient une menace pour le commerce et avaient déclaré la guerre aux allemands. Sachant que les allemands l'avaient trouvé le chef Mkwawa se suicida sur ce rocher et les allemands récupèrent sa tête qui est au musée d'Iringa.

Nous découvrons le Nnema craft center qui est un café où travaillent des personnes sourdes et muettes et il y a également une boutique qui vend de l'artisanat provenant de l'atelier adjacent où travaillent des personnes en situation de handicap.

Nous apprécions l'ambiance reposante de l'auberge qui ressemble à une maison familiale. On prend le temps de lire et de jouer à des jeux de société. On passe également beaucoup de temps avec Yann. On apprend à se connaître.

Nous profitons de cette halte pour laver l'ensemble de nos affaires ce qui n'était pas un luxe.

On flâne dans la ville en s'achetant des bons produits au marché et en circulant dans les rues de boutiques animées et colorés.

Iringa aura été une étape de repos très agréable.

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Publié le 9 mars 2019

Nous quittons Iringa pour la ville de Mbeya afin de nous rapprocher du sud.

La ville est drôlement organisée. Le centre ville semble être un village et les districts alentours ressemblent à des termitières géantes où les klaxons fusent, les gens courent et les sons et les odeurs se mélangent entre pollution et brouhaha de modernité. Nous ne nous attarderons pas vu notre amour pour les grandes villes.

Cependant, nous trouvons quand même du bon au centre ville en prenant un rafraîchissement au marché. Nous discutons avec les vendeurs pendant un bon moment et nous découvrons le café local.

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Publié le 9 mars 2019

Après un périple en bus entre les arrêts fréquents, les routes cabosseuses et nos voisines qui voyagent avec un nouveau né et une poule, nous arrivons enfin à Matema beach. Nous oublions vite notre fatigue en découvrant ce petit bout de paradis.

Noah, un rasta qui tient un bar sur la plage nous accueille chaleureusement et nous propose une chambre. En la découvrant et après avoir posé les questions habituelles notamment le prix, notre réponse ne se fait pas attendre. Nous allons passé une semaine ici dans un bungalow sur la plage pour 5€ par jour.

Nous sommes éblouis par la vue. Il nous suffit de faire quelques pas dans le sable et nous voilà face au lac Nyasa contre les monts Livingstone et à quelques kilomètres du Malawi.

Ici, la vie est tranquille. Les enfants jouent les fesses à l'air dans le lac et nous font quelques pas de danse dès que nos regards se croisent. Les pêcheurs partent sur leurs pirogues en bois et les femmes lavent leur linge. Les gens se lavent également dans ce lac comme l'eau est douce.

Ici, il y a moins de pudeur. Les femmes se baignent seins nus.

La religion musulmane est moins présente. Il y a d'avantage de catholiques. Les gens viennent ici pour les vacances ou pour fêter un éventuellement important sur la plage comme les baptêmes par exemple.

Nous sommes spectateurs de ce tableau de vie qui recommence tous les jours.

Nous agissons comme les locaux. Nous lavons nos vêtements dans le lac et nous nous baignons tous les jours, voir plusieurs fois par jour dans cette eau qui peut parfois être chaude car un volcan actif sommeille en dessous. Difficile d'imaginer qu'il y ait de la lave sous nos pas.

Nous attrapons des gros coups de soleil. Nous ne sommes plus des visages pâles mais des peaux rouges.

Noah nous explique le conflit qui règne entre le Malawi et la Tanzanie qui se disputent la propriété du lac en rapport avec la récente découverte de gisement de pétrole.

C'est ici que nous fêtons l'anniversaire d'Anaïs. Pour l'occasion, nous nous offrons un plat de poisson et une bouteille de vin d'Afrique du Sud, les pieds dans le sable.

Ici, nous échangeons avec beaucoup de gens et nous sommes même surpris car nous devenons vite une attraction. Tout le monde veut sa photo avec les "mzungu" comme ils nous appellent.

Les filles s'amusent à attraper Anaïs dans l'eau alors que Tymour s'échappe loin dans le lac en les regardant du coin de l'œil.

Ici il y a beaucoup de chiens sur la plage qui se laissent plus ou moins approcher. Mais le plus intriguant c'est cette petite femelle singe enfermée dans une cage suspendue que Noah a récupéré. Anaïs a failli crier au scandale ne comprenant pas pourquoi ce singe n'était pas en liberté jusqu'à que Noah s'explique. C'était un bébé quand il l'a trouvé et il s'occupe d'elle avant de la relâcher dans la jungle afin de la protéger.

Nous aimions aller rendre visite à notre petite amie 🐒

Noah nous prépare tous les jours des bons petits plats qui changent du régime habituel mais surtout un super petit déjeuner avec omelette de légumes, pain maison, café tanzanien et jus d'ananas. Nous goûtons le plat local à base de bananes plantons et de porc. C'est le premier village où nous voyons des cochons.

On découvre le village en se promenant entre les champs et les habitations en saluant au passage les habitants. Nous longeons la rivière pour rejoindre la jungle.

Le chemin est escarpé et nous sommes vigilants. Surtout que nous avons été informés qu'il y avait des crocodiles dans les environs. Nous n'en verrons pas mais nous aurons la chance de voir des singes et moins de chance lorsque nous croisons la route des fourmis rouges africaines. Ces fourmis nous attaquent et mordent les pieds d'Anaïs qui a eu la bonne idée d'aller dans la jungle en sandales. Cet épisode nous fera rebrousser chemin mais nous avons tout de même profiter pour nous baigner dans l'eau froide descendant de la cascade.

Un jour, nous apercevons au loin un nuage paraissant à de la fumée au dessus du lac. On nous explique que c'est un nuage de mouches comme il y en a fréquemment ici. Notre voisin allemand nous dit qu'ils les mangent mais nous avons du mal à le croire.

Cette étape à Matema nous a totalement plu. Le décor, les gens, la vie, tout était fabuleux.

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Publié le 11 mars 2019

Nous quittons le paradis tropicale de Matema pour remonter légèrement ai nord dans la petite ville de Tukuyu. Au premier abord, cette ville ne nous inspire pas beaucoup car l'artère principale grouille de monde et les camions défilent dans tous les sens. Mais nous décidons de nous perdre aux alentours du centre et nous voilà à traverser les chemins de terre avec les bananiers en bordures jusqu'à une plantation de thés. En effet, nous sommes dans une région productrice de bananes, de cafés et de thés. Les buissons de thés recouvrent les collines à perte de vue et nous observons de plus près ces plants qui produisent de petites fleurs blanches et qui ont un tronc énorme. Ici les locaux l'utilisent pour faire du chai.

Durant cette balade, nous croisons le chemin de plusieurs personnes qui nous saluent chaleureusement. Tymour se fait surnommé cowboy, Shanghai, rasta. Sa tresse suscite l'intérêt car peu d'hommes ont les cheveux longs ici. Ces surnoms nous font beaucoup rire.

Au retour de la balade, nous nous arrêtons au centre pour prendre un rafraichissement. Nous rencontrons Clément, un scientifique qui a déjà voyager en France et nous sympathisons.

Le lendemain, nous décidons de partir en excursion. Le temps de régler les papiers administratifs d'autorisation et nous voilà parti accompagnés de Michael pour l'ascension du cratère Ngozi. Nous grimpons à travers la jungle pendant deux heures en terminant par de l'escalade pour atteindre notre objectif. En chemin, nous apercevons des caméléons à trois cornes. C'est rare d'en voir. Nous croisons également la route des singes bleus qui s'enfuient rapidement après nous avoir vu.

Arrivés à destination, nous voilà en haut du cratère de ce volcan endormi qui contient un lac d'un bleu-vert éblouissant. La vue est sublime ! Michael nous raconte les légendes liées à ce lac. Les locaux pensent que c'est un lac magique habité par un serpent géant mystique. C'est pour cela que personne se baigne dans le lac. Ils pensent aussi que l'eau du lac est magique. Ils récupèrent l'eau afin de protéger les habitations et pensent aussi que le lac écoute et que si on ment face au lac, on disparait.

Nous redescendons en croisant des agriculteurs qui récoltent le maïs et nous croisons le chemin des petits qui sortent de l'école avec leurs bêches sur l'épaule. Ils nous observent intrigués et nous lancent des signes de la mains et des sourires. Nous sommes étonnés de voir ces petits avec des outils de jardinage imposants qui nous montrent la différence d'éducation avec celle qu'il y a en Europe.

Nous quittons tukuyo le matin suivant.

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Publié le 11 mars 2019

Toujours dans la même région, nous nous rendons à Njombe. La ville la plus froide du pays à deux milles mètres d'altitude. Nous ressentons la pression atmosphérique. Ici il fait chaud en journée mais le soir, quand la nuit tombe, le froid s'installe.

Nous passons deux jours ici. Nous découvrons les chutes de Liujillo. Le chemin est escarpé et rempli de toiles d'araignées. Ces araignées sont en forme de crabes rouges et jaunes. On essaye de les éviter vu leur originalité. Nous croisons la route des libellules et des papillons.

On parcoure ensuite les environs et nous découvrons plusieurs variétés de fleurs sauvages. On traverse les ponts et les petits villages aux alentours jusqu'à un point de vue sur les collines boisées d'eucalyptus où nous nous arrêtons sur un rocher pour admirer le paysage.

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Publié le 24 mars 2019

Nous voilà de retour sur les routes afin de rebrousser chemin jusqu'à notre destination de départ et également finale de Zanzibar.

Nous décidons de rebrousser chemin car la zone plus au sud est déconseillée en raison du contexte insécure qui règne à la frontière avec le Mozambique.

On retourne à Iringa chez Alizeti. On profite de la maison et surtout de la cuisine pour préparer des plats de légumes que nous prenons au marché. Ce qui nous fait un bien fou car nous commençons à saturer des plats de riz, épinards et haricots rouges.

Nous nous rendons au marché Masaï où nous achetons quelques souvenirs typiques et nous traversons les ruelles de tissus et vêtements devant les couturières en plein travail.

Nous prenons ensuite un bus en direction de Dar es Salam. C'est notre dernier grand trajet du voyage. Au bout de 11h de trajet, nous nous retrouvons dans un monde moderne où les gens courent partout. On décide de rester une nuit comme il est tard avant de prendre le ferry pour zanzibar.

Nous nous rendons dans le quartier indien pour manger car la faim se fait ressentir. On a rien mangé de la journée. La rue est remplie de temples et de boutiques de saris. On a l'impression d'être en Inde. On se fait plaisir en mangeant des légumes masala avec du riz et une corbeille de pain naan ainsi qu'un lassi pour nous rafraîchir.

En ressortant du restau, nous sommes choqués de tomber sur un groupe d'enfants prostitués. Le contraste entre les temples et cette misère nous met mal...

Le lendemain, nous prenons le ferry. On s'arrête à Stone town le temps de retirer de l'argent car il n'y a pas de banque là où nous nous rendons et c'est parti pour un trajet en dalla dalla sur des bancs en bois à l'arrière d'un camion en direction de Jambiani