Carnet de voyage

Tassie trip

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Dernière étape postée il y a 1685 jours
Janvier 2020
3 semaines
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On a donc posé les pieds en Tasmanie le soir vers 20h, après une longue journée de ferry.


Alix ne nous a pas déçus et s'est très vite sentie comme un poisson dans l'eau sur ce gros bateau. Elle était tellement intéressée par tout ce qui se passait qu'elle a refusé de fermer les yeux une seule seconde... Et est donc tombée de sommeil dès notre arrivée sur la terre ferme!




Bye Bye Melbourne (sous la fumée des incendies...)


Le lendemain, on se lance à la découverte de l'île.

Pour la première étape, on s'enfonce un peu dans les terres, en direction de Leven Canyon. C'est une jolie randonnée, dans une forêt humide. On débouche finalement sur un point de vue magnifique avec gorge et rivière en contre bas.


Allez, en route !
On marche dans une forêt humide vraiment splendide ! 
On croise notre premier pademelon

Et l'arrivée au point de vue...

Ah ben oui, on ne peut pas vouloir une forêt humide mais pas d'humidité...
En photo ça se discute, mais en réalité c'est vraiment féerique. 


On reprend ensuite la route vers la côte, et on se dirige d'abord vers l'ouest.

On s'arrête pour goûter le long de la belle "sister beach", dans le Rocky Cape NP. Il fait un temps très agréable, 20° et un vent vivifiant. Pour marcher c'est vraiment parfait mais on supporte bien nos petites laines... On est donc impressionnés de voir les locaux, non seulement se baigner, mais vraiment barboter dans l'estuaire et la mer. Alix aimerait aller les rejoindre, mais elle ne trouve personne pour l'accompagnement et se contente d'un tour de balançoire.


Sisters' beach
Kookaburra
Petite séance photo avant de se mettre en maillot (ou pas)
Alix, prête à plonger.


Déjà bien remplie, la journée est pourtant loin d'être finie!

Nous nous arrêtons dans un camping à Burnie, petite ville plutôt industrielle, mais assez animée, le long de la côte. On se pose quelques heures, puis, à la tombée de la nuit, on retourne vers la jetée. On a rendez-vous...



Baie de Burnie, crépuscule ...
Une colonie de manchots pygmées!


On est à la bonne période puisqu'ils ont eu des petits il y a 5 à 7 semaines. Les parents les laissent au nid la journée, et reviennent les retrouver le soir.

On assiste donc d'abord à l'apparition des oisillons, qui commencent à avoir la dalle et sortent de leur nid pour guetter leur parents ; puis à l'arrivée des dits parents, qui, après avoir pêché toute la journée doivent escalader des rochers escarpés puis se font littéralement bondir dessus par leur progéniture qui les harcèle pour leur soutirer du poisson. On essaye de faire passer un ou 2 messages subliminaux à Alix, mais elle s'en fiche et elle commence à être fatiguée. On décide donc de rentrer, mais on est très contents d'avoir enfin réussi à voir des manchots, surtout dans ces conditions.


Poussin encore recouvert de duvet.
Poussin, mais un peu plus âgé, il ressemble vraiment à un adulte en miniature.
L'arrivée des premiers adultes.

Le lendemain...

Le lendemain, le réveil est difficile... On n'a pas idée de sortir jusqu'à pas d'heure les parents !

Mais néanmoins, on poursuit le long de la côte nord de l'île, vers l'ouest, jusqu'à arriver à Stanley. C'est un charmant petit port situé sur un petit cap. La particularité de l'endroit est la présence d'un volcan situé à l'extrémité de la péninsule : le nut.

Illustration : le nut

On ne jette même pas un regard au télésiège qui y monte, et on attaque l'ascension à pied. C'est raide mais court et on arrive rapidement sur un plateau, d'où on a une vue magnifique sur l'océan et la côte environnante.

 L’ascension (raide !) puis le plateau
Prêts à tout pour souffler un peu, même à prendre un selfie moche!
Mais ça valait la grimpette.
Allez les parents, on ne traine pas, on a encore de la route !


Dans l'après-midi, une bonne surprise nous attend. On s'arrête près d'un phare pour goûter et au détour du chemin, on tombe sur l'une des plus belles côtes que l'on ait vu: totalement sauvage, avec des vagues, des embruns, des formations rocheuses et une jolie lande.

Bref une nouvelle promenade s'impose, et c'est encore une fois magnifique !

Le phare au bout de la piste 
Dur dur de sélectionner les photos.

On a vraiment été envoûtés par l'endroit...


Mais il faut quand même reprendre la route, et trouver ou passer la nuit.


La route est parfois un peu étroite, on avait perdu l'habitude !

On dormira finalement dans une petite aire de camping non loin de là, dans une zone bien isolée. Pas de douche, Alix est ravie!

Notre voisin de camping et son toddler ! 


Bon, aujourd'hui, il va falloir se résoudre à quitter la côte, (et en fait nous sommes assez impatients de découvrir ce qui va suivre)... Mais avant, on va faire un dernier petit tour pour l'admirer encore : Edge of the World.

Nous sommes arrivés sur la côte ouest de l'île, et il est maintenant temps de s'enfoncer dans la forêt humide qui la borde : la forêt de Tarkine.

447 000 hectares de forêt tempérée humide, encore une bonne part de forêts primaires... Le rêve !
On commence tout doux avec la Balfour track.
Pour le coup c'est de la forêt en cours de reconstitution après exploitation. On est vraiment seuls 

Le soir, on trouve une aire de camping rudimentaire au milieu de la forêt ( et oui... Alix est encore dispensée de douche).

On trouve même l'énergie de ressortir faire une petite balade au crépuscule, où on croisera... un ornithorynque en train de barboter ( toujours très furtif, donc toujours pas de photo).

Lake Chrisolm

Là, c'est de la vraie forêt primaire, et le charme opère. On se sent hors du temps et du monde.

C'est beau, ça sent bon, y a la bande sonore qui va avec... Féerique. 
On se sent vraiment très petit.
Minus, minus.
 A défaut de celle d'un d'ornithorynque, nos têtes !


Bon, le problème des forêts c'est que les photos ne sont ni très spectaculaires, ni très variées. Si on n'est pas fan de fougères, ça peut lasser. Mais quand on y est... Ça ne lasse pas (et nous on aime bien les fougères) !


Après une nuit très paisible au fond des bois, nous voilà répartis pour des petites promenades.




On démarre à Julius River

Encore magnifique.


Un peu plus loin, on fait un détour pour atteindre la plaine entourant la forêt, le temps d'un lookout.

Dempster Plains
Très beau Sinkhole en bord de route

Et finalement, Trowutta Arch, à la lisière de la forêt, où nous croiserons un peu plus de monde, et qui est effectivement encore une très belle partie de la forêt.

Le but de la randonnée, qui est apparemment une curiosité géologique... Bon pour nous c'est un joli trou avec de l'eau.

Et des fougères

Et voilà, c'est déjà fini pour cette belle boucle qui nous a vraiment emballés. C'est une zone peu visitée de la Tasmanie, qui vaut pourtant plus que le détour à notre avis (surtout pour les fans de fougères).

On repart vers la côte nord. Prochaine étape : le fameux parc national de Cradle mountain.


Mais avant.... Stop motion balançoire !

(pour les fans d'Alix uniquement)

Si vous faites défiler les photos très rapidement, ça fait un film.

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Publié le 11 janvier 2020

Aujourd'hui, nous nous mettons donc en route vers le Cradle National Park, l'un des parcs les plus connus de Tasmanie, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.


On roule dans la bonne humeur à travers une forêt splendide (on commence à prendre l'habitude).


Quelques dizaines de km avant l'arrivée, un point de vue est indiqué. Comme tout le monde à l'air de s'y arrêter, on suit le mouvement, mais honnêtement on est un peu déçus.

C'est qu'on devient difficiles. Ça nous aura permis de nous dégourdir les jambes

Bon à l'arrivée sur place, on est un peu décontenancés. On débouche sur un énorme parking, avec des voitures et des gens partout,... Ça fait bizarre !

Et puis on comprend finalement le fonctionnement de l'endroit. Il y a un système plutôt bien fait de navettes, qui amènent depuis le fameux parking jusqu'à différents points du parc. De chacun des arrêts, on peut partir pour des randonnées de plusieurs jours en autonomie, ou sur différentes balades plus courtes.


Le temps d'arriver, de comprendre comment ça marche, de changer notre couche et de faire faire nos pass bus, l'après midi est déjà entamée donc on se contente de monter jusqu'au premier arrêt de la navette. D'ici déjà, on a le choix entre plusieurs itinéraires de promenades.


On commence par un petit sentier sur pilotis, qui donne l'occasion à Alix de se (re) dégourdir les jambes.

hop hop hop 

Ça ne nous aura occupés qu'un quart d'heure, donc on met Alix en porte bébé, on traverse la route, et on trouve un autre sentier.

Malgré les petites distances de ces 2 promenades, on traverse des paysages très variés.



Et puis,... On se sent bien en jambe, Alix à l'air plutôt contente de son sherpa du jour, et disposée à rester dans le porte bébé. Et, finalement, il n'est pas si tard... Allez ! On se lance dans une vraie rando, de 3h, le long d'un canyon.

Ça part tout doux.
Premier arrêt près d'une cascade.
 Passez moi ma canne à pêche !
Le canyon (difficile à prendre en photo, on a pas beaucoup de recul)
La sortie du canyon : raide ! Et on remonte tranquillement par la forêt.
Pause goûter.
Redescente par la lande.

Au final, c'est une très belle randonnée, bien qu'un peu "fermée".

On a été surpris d'être seuls, ou presque, sur les 3 sentiers empruntés alors que le parking du bas est plein ... On comprendra dès demain où passent les gens.


En attendant, il est temps de trouver un camping pour la nuit... Pas si facile car il y a peu de places et les distances sont très vite longues entre 2 sites...

On finira sur le parking d'un backpacker... Et sur la route, on a détruit nos freins
Mais la vue nous fait oublier tout ça !

Après une bonne nuit de sommeil, on est repartis : route de montagne, parking, navette. Mais cette fois-ci, on monte jusqu'à l'arrêt suivant.


Alix ouvre la voie.
Tiens ! Une gallinule de Tasmanie :-p
Le paysage est beaucoup plus ouvert, alpin, et offre des vues magnifiques et panoramiques.

Nous sommes aujourd'hui dans la partie la plus réputée du parc, et il y a donc beaucoup plus de monde qu'hier.

La politique est de limiter le nombre de sentiers d'accès facile, pour réduire l'impact de la fréquentation du parc, ce qui est une bonne chose. Mais mécaniquement, ça concentre les visiteurs au même endroit.

Après quelques mètres à ronchonner un peu, on en prend notre parti. On croise un mélange assez drôle de marcheurs du dimanche, de faux experts et de vrai sportifs, chacun créant ses petits itinéraires en fonction de ses envies.

Crater lake et sa vallée glaciaire
Alix est absorbée par la contemplation des paysages, et sera super sage toute la (longue) balade.

Après une dernière montée plutôt raide, nous arrivons à Marion's lookout, qui offre une très belle vue sur la vallée en contre bas, les crêtes alentours, et surtout sur la star du coin... Cradle Mountain.

C'est vrai que c'est beau !
Dove lake et pause photo 

On entame la descente...

... Et donc RE Crater lake

Bon... Avec tout ça, c'est largement l'heure du repas.

Le sport et le grand air, ça creuse, Alix s'envoie un sandwich de grande.

On marche encore autour de quelques lacs, qui offrent des jolies vues sur Cradle.

Lake Lilla
Dove lake.

On trouve une petite plage sur laquelle lézarder et patauger un peu. On est très chanceux, le temps est vraiment parfait.

Allez un dernier selfie pour la route.

Et un dernier regard

Et on reprend la navette.

On a vraiment passé une très bonne journée, et on a pu vraiment en profiter et bien marcher, on est super contents. Les paysages croisés sont à la fois un peu moins inconnus que d'autres (plaines alpines, vallées glaciaires, lacs de montagne), et en même temps, la végétation, la faune, et... font que c'est vraiment très différent des montagnes que l'on connaît.


Demain, la météo annonce de la pluie, donc nous décidons d'effectuer un repli stratégique vers Mole Creek et son parc national réputé... Pour ses grottes !

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Publié le 12 janvier 2020

Après avoir exploré le Cradle Mountain National Park, et du fait de la pluie annoncée, nous voilà arrivés à Mole Creek, tout petit village perdu dans le "grand ouest tasman". Le camping est charmant, la vue est top et nous sommes le long d'une rivière abritant un ornithorynque (platypus pour les australiens).


Par contre il faut ressortir les manteaux et bonnets !



Ça c'est drôlement rafraîchi !

La région est connue pour ses nombreuses grottes, et nous sautons donc sur l'occasion pour en visiter une avec Alix. Notre choix se porte sur la Marakoopa Cave... Un peu au hasard (les horaires de visite nous conviennent). Nous ne sommes pas déçus, très belles formations rocheuses dans une grotte de plusieurs km de long, découverte en 1906, par, on s'y attendait, des enfants qui jouaient dans la forêt.


Et nous découvrons aussi (et là on ne s'y attendait pas) qu'Alix a peur des grottes ! On arrive à la rassurer, mais c'était une petite épreuve pour cette toddler. Qui aurait cru qu'une grotte pouvait être aussi sombre et aussi silencieuse ? Bon, elle a quand même bien aimé les vers luisants qui habitent l'endroit.




Au cours de la journée, la pluie ne semble pas vouloir cesser. Nous comprenons pourquoi la Tasmanie est si verte. On va donc passer quelques heures à Deloraine, sympathique ville moyenne du coin, où on mange plutôt bien pour une fois, puis on rentre au camping.


Le soir venu, nous profitons d'une éclaircie pour aller faire une balade qui nous amènera à Alum Cliff et ce magnifique point de vue.

C'est toujours intéressant de faire courir Alix dans la forêt avant d'aller dormir. 

Le lendemain, il fait frais mais il ne pleut plus ! On reste un peu près de Mole Creek qui est décidément une base géniale pour explorer la région. Direction la cascade de Westmorland. La randonnée pour y arriver traverse une forêt humide (encore !), magnifique (hé oui). La cascade, vraiment sympa, s'écoule sur plusieurs niveaux dans une forêt très fournie. Et toujours les mêmes ingrédients pour une randonnée réussie : pademelons fougères et selfie

pademelon, fougères et Selfie
 petite cascade à la fin 

De retour au van, nous décidons de prendre une piste nous conduisant à "Devils Gullet" sans trop savoir de quoi il s'agit. La piste progresse doucement vers le parc national du plateau central de Tasmanie et le paysage devient tout à fait différent.


Tout ça avec de plus en plus de voyant rouge / orange et de bruits inquiétants  

La météo est capricieuse, avec des bourrasques de vent, une température de 7 degrés, et, pour ne rien arranger la région a été victime d'un gros incendie en 2016. En quelques kilomètres, changement complet de paysage, on se retrouve au milieu d'un paysage désolé, avec une impression de bout du monde assez incroyable. Nous nous lançons dans une balade aboutissant à un point de vue absolument vertigineux sur le plateau central et le parc des Walls of Jerusalem.

A première vue, ça change de la forêt humide.
Pas de fougère

Puis on arrive au point de vue, sorte de passerelle surplombant la vallée. Le vent est très clairement de la partie et on ne fait pas les malins !



Et sur le chemin du retour, on prend le temps de s'arrêter pour photographier un ecchidné. Ici, ils sont beaucoup plus sombres que ceux de Kangaroo Island (leur fourrure est en réalité plus longue ce qui masque les pics), et ils sont aussi beaucoup plus peureux et tentent de se cacher lorsque l'on s'approche.

Là il est caché contre une pierre Et ensuite il est caché sous un bout de bois

Mole Creek et ses environs nous ont beaucoup plu, alors que nous nous y étions arrêté un peu au hasard. On pourrait rester plus longtemps ici mais il y a tant de parcs nationaux en Tasmanie que nous devons avancer un peu. L'heure est venue pour nous de remonter dans le van, direction...... Cradle Mountain?!?

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On a en effet décidé de retourner à Cradle Mountain, car le premier jour qu'on y a passé, on a vu des montagnes de ça...


C'est le seul animal à faire des cacas carrés, et ses terriers peuvent faire jusqu'à 20 mètres de long ! 

Mais on n'arrive pas à le croiser en chair et en os!


Pourtant, il y en a vraiment beaucoup par ici apparemment.

En fait c'est parce qu'ils sortent surtout en fin d'après-midi, ou en début de matinée, et que l'organisation de nos journées ne nous permettait pas d'être en montagne à ces heures là.

Aujourd'hui, on s'est donc organisés exprès pour arriver sur place à l'heure du goûter, et passer la fin d'après-midi en montagne. Le seul hic, c'est qu'aujourd'hui, il fait froid, très froid, avec de la pluie et des rafales... Mais il en faut plus pour nous décourager!

Après un goûter dans la voiture, on s'équipe et direction la navette.

L'air est vivifiant !
Mignons, mais on n'est pas venus pour vous...


On scrute...

Et puis, après quelques pas :

WOMBAAAAAAAT ❤️
Malgré leurs petites pattes, ils peuvent courir jusqu'à 40km/h
OK, j'ai un peu mitraillé...

Bon il est un peu tôt donc il est tout seul, et étant donné les conditions météo, c'est difficile d'attendre beaucoup plus, mais on prend le temps de bien l'observer avant de redescendre.


( On en croisera même quelques autres au bord de route ensuite).


Et comme une jolie observation ne vient jamais seule, le soir, on voit à nouveau un ornithorynque, que cette fois on peut observer un peu plus longuement pendant qu'il nage.


Mais si ! On le voit !

Allez, on retourne au camion, la nuit est particulièrement fraîche, Alix dormira avec 7 couches de vêtements ce soir, record battu ! (mais ça valait le coup).

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Une fois notre petit arrêt wombat terminé, nous reprenons la route. Notre prochaine étape est le Lake Saint Clair, qui est en fait situé à la partie sud du parc national de Cradle Mountain. C'est à 5 jours de marche en passant tout droit. Sinon il faut le contourner par l'est ou l'ouest.


On choisit l'ouest, et on emprunte une route vraiment splendide, qui traverse des paysages magnifiques, invitant à la randonnée et au camping. Les très belles montagnes et les lacs d'altitude ne s'arrêtent pas au parc de Cradle Mountain mais s'étendent bien plus loin en réalité.


On prend ensuite la décision pas très heureuse de faire un crochet par Strahan, petit village côtier décrit comme un des plus beaux du monde (bon par un journaliste américain, on aurait dû se méfier)... La déception est de taille. Ça n'est pas désagréable, mais il n'y a absolument aucun charme dans ce village. Quelques jolies maisons ( mais plutôt moins qu'ailleurs), pas de vue, pas de commerces,... Bref on ne comprend pas très bien l'engouement pour l'endroit.

On profite quand même de ce détour pour une rapide marche jusqu'à une petite cascade, à travers une jolie forêt, puis un crochet pour aller voir la mer.


La balade amène bien entendu à une cascade. Alix apprend à manier le bâton de marche.

L'eau de la rivière est rouge en raison, paraît-il, des "buttongrass", ces buissons qui occupent beaucoup des clairières et plaines ici, et qui colorent les cours d'eau.

La côte est charmante mais les courants (et la température glaciale de l'eau) empêchent toute baignade.

Une fois Strahan visité (même la balançoire du playground était moche !), nous nous hâtons de reprendre la route.

On arrive en début d'après-midi à Queenstown, qui nous emballera nettement plus. C'est une petite ville minière ( mines de cuivres encore en activité, quoi qu'en perte de vitesse), et qui est en train de se tourner vers le tourisme, avec plein de petites initiatives sympas comme un cinéma d'art et d'essai ou un chemin de fer à vapeur remis en activité. Et puis le cadre est ... magique!



Le paysage autour de Queenstown

Vraiment un gros coup de cœur pour nous !

Nous retrouvons des paysages absolument magnifiques, la ville est entourée de montagnes, une ambiance bon enfant règne dans le petit centre ville et des randonnées et points de vue sont accessibles rapidement.

 Une jolie route amène à une ancienne mine à ciel ouvert

Nous profitons également de l'après midi pour marcher jusqu'à une.... cascade. Mais la balade est assez différente puisqu'elle chemine le long de la montagne sur une passerelle en bois.


Voilà le chemin


cascade de horsefall 

Bref, Queenstown nous a beaucoup plu, l'endroit regorge de petites randonnées et n'est pas situé bien loin du lake Saint Clair qui constitue notre prochaine étape. C'est avec regret que nous quittons cette ville dans laquelle nous nous sentons très bien.. Sur le chemin nous profitons encore un peu des paysages en s'arrêtant pour une petite balade dans la forêt aboutissant à un point de vue a 360 degrés sur la région.


 Plein la vue ! 

Et nous arrivons enfin au lake Saint Clair. Il s'agit donc de l'extrémité sud du parc national de Cradle Mountain. L'endroit est bien plus petit que Cradle Mountain, mais offre aussi moins de possibilités de randonnées.

Nous commençons par une courte marche afin d'explorer la zone avant de trouver un camping.


Lac Saint Claire 

Le parc offre majoritairement des randonnées assez longues, et il est un peu tard pour s'y engager aujourd'hui. Nous décidons donc de dormir dans le camping du parc national et de préparer la randonnée de demain.

Profitant de la grande proximité du camping avec le lac, une fois Alix couchée, Eléonore bouquine et Maxime se lance dans une escapade autour du lac afin de repérer quelques animaux.


L'ambiance est bien différente au crépuscule
Hirondelle, Pademelon, Wallaby de Bennett
Voici un spot à platypus
Après une vingtaine de minutes d'attente, un platypus se montre enfin !
Et sur le chemin du retour, petite frayeur lorsque cet opposum sort des bois
Common ring tail possum.

Après un dodo bien mérité, nous voilà partis pour une randonnée un peu plus longue dans le parc. Nous nous dirigeons vers le lac "shadow".

Encore une petite déception... La randonnée n'est pas moche en soi mais avec les paysages traversés en voiture les jours précédents, nous restons un peu sur notre faim. La forêt est banale et le paysage un peu fermé. En fait nous sommes vraiment en bord de chaîne, et les montagnes alentour ne s'atteignent qu'en 5 ou 6 h de marche, franchement pas le programme du jour.


Au centre un buisson de buttongrass
En voyant le photos, qui sont quand même pas mal, on se dit qu'avec les splendeurs qu'on a traversées, on devient difficiles !
shadow lake  

Nous décidons donc de quitter ce parc naturel afin de passer au suivant : Mount Field NP.

Cela fait pas mal de nuits qu'on dort en free camp ou en camping sans électricité, nous décidons donc de louer une petite maison pour ce soir, histoire de dormir au chaud et de recharger les batteries. Sur la route, on fait découvrir à Alix le concept de ferme à framboises ! Elle adore.

Le Mt Field est encore un parc national assez sauvage, offrant des randonnées dans des paysages alpins et même des possibilités de skier en hiver. Ça grimpe pas mal et les chemins de randonnées vont de la simple balade à de vrais trails de plusieurs jours. Nous profitons d'une journée assez ensoleillée pour faire une balade en bas de la montagne et une en haut après une piste de 30 minutes assez étroite.


Et on commence la session photo par des cascades bien entendu. La Russel Fall est la plus connue du coin.


Le bas du parc est une forêt humide absolument magnifique. Le chemin a un petit air d'Indiana jones.

Malgré le monde sur le chemin, on se sent vraiment en pleine nature.

La Russel Fall avec ses différents niveaux, une de nos favorites. Et à droite la Horseshoe fall
Toujours la Russel Fall mais vue d'en haut
Trois cascades en 1h30 de marche ! 

La suite est passionnante. Au fur et à mesure que l'on grimpe dans la forêt, la végétation change, et les fougères et myrtle font petit à petit place à des eucalyptus géants ! Vieux de centaines d'années, ils sont aujourd'hui encore quelques uns à tenir debout et à surplomber les autres arbres qui apparaissent ridicules à côté.

A gauche "les autres arbres", à droite le tronc d'un géant 
La cime

Ce type d'eucalyptus est le plus grand arbre à fleurs du monde (alors que les séquoia sont des conifères). Il faut savoir que les Australiens adorent les choses "huges" et ne sont donc pas contents DU TOUT que leurs champions se fassent damner le pion par les cousins ricains. Certains australiens prétendent même que si on leur laissent quelques siècles supplémentaires, leurs eucalyptus dépasseront les séquoias... Mais ils sont aussi un peu mauvais joueurs :P

Ici le plus haut fait autour de 80m...

Encore des explications sur les incendies et leur participation à l'écosystème lors de cette balade. Il existe des incendies plus ou moins dévastateurs, et les incendies "légers" sont très importants dans les forêts d'eucalyptus.

C'est vrai qu'ici c'est saisissant : il y a eu 2 incendies importants, l'un en 1916 et le second en 1976. Et effectivement, on différencie clairement 3 générations d'arbres : les vénérables, qui ont connu Abel Tasman, les intermédiaires de l'entre 2 feux, et les tous jeunots qui atteignent à peine les 10 cm de diamètre.

Certains sont déracinés et servent aux autres plantes

Alix mesurant un tronc à l'aide de ses petits pas

Une fois revenus à la voiture, nous mangeons et prenons donc la piste nous conduisant vers les sommets du parc naturel. Au fur et à mesure de l'ascension, la végétation change encore, s'éclaircit. Les arbres sont plus petits, il y a des plaines, des pierriers...

Au sommet, le lake Dobson dont nous entreprenons de faire le tour. Et malgré la courte durée de la randonnée, elle vaut largement le détour. La flore y est très différente de part l'altitude, c'est calme, paisible et plein d'espace.

La météo est par contre très instable ici puisque nous aurons droit à deux averses en moins d'une heure.

Vue sur le lac Dobson
Derniers regards sur le lac avant de mettre les voiles 

L'endroit nous séduit beaucoup, et on réfléchit à rester plus longtemps ici, mais les prévisions météo sont un peu catastrophiques pour demain, et randonner en montagne sous la pluie ne nous dit trop rien.

On redescend donc et après mûre réflexion, on fait l'impasse sur le dernier parc national du sud de l'île que nous avions prévu de visiter (Hartz NP, pour les même raisons de pluie et d'altitude) et modifions notre programme pour filer vers l'est de la Tasmanie.

C'est avec un gros pincement de cœur que l'on dit au revoir aux très beaux parcs naturels, montagnes et forêts du nord et de l'ouest tasman.

Explorer cette zone de la Tasmanie nous aura quand même pris près de deux semaines et nous avons quand même l'impression d'être allés bien trop vite ! Cette île est vraiment un paradis pour les randonneurs.

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Publié le 19 janvier 2020

Le lendemain, la météo ayant vu juste, nous nous réveillons sous des trombes d'eau... Allez, pas grave, c'est l'occasion d'aller prendre un petit déjeuner gargantuesque dans la ville où nous avons dormi : Richmond.

C'est une ville historique de la Tasmanie, près de Hobart. Elle servait jadis de porte d'entrée sur la péninsule de Tasman, et était à ce titre un poste militaire stratégique. De cette période demeurent quelques maisons d'époque et un pont construit par les bagnards, le plus ancien pont routier d'Australie (sorte de Pont Neuf local quoi... Sauf qu'il date de 1823).

De retour en 2020, Alix n'ayant pas pu attendre pour prendre son biberon, adopte néanmoins avec grand enthousiasme le concept de double petit déjeuner, et mange sa part de pancakes. On visite ensuite très rapidement la ville, mais on n'a pas le courage de prendre de photos : il pleut vraiment très fort.


La route est à nouveau magnifique : on suit une côte très belle, et très sauvage. Le temps par contre est... couvert, avec parfois des averses torrentielles qui peuvent durer. On s'adapte donc aux conditions, et nous arrêtons plus ou moins fréquemment selon qu'il pleuve ou non.





La péninsule de tasman

Nous sommes en fait sur une "double péninsule", constituée de 2 isthmes successifs (péninsule de Forestier puis péninsule de Tasman). Les pointilleux comme Maxime parlent même d'île à part entière car on accède à la première péninsule par un pont de 10m de large environ... Le débat est ouvert.


On traverse donc la première pénins'île

Nous arrivons ensuite à EagleHawk Neck, le second isthme. Cette fois-ci, pas de discussion, il répond parfaitement à la définition. Il est connu pour sa "dogline". Du temps de bagnards, des chiens étaient enchaînés tous les 100m sur la péninsule pour alerter en cas de tentative d'évasion. On avait aussi fait courir le bruit que la baie était infestée de requins.


Tasman's Arch
Devil's kitchen

Et on arrive finalement à notre but : Port Arthur.

Il s'agit d'un bagne, l'un des 10 d'Australie à être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le site est assez étendu, et on a quelques explications sur son fonctionnement en se promenant à travers les différents bâtiments.


Port Arthur accueillait pour grande part des bagnards "difficiles" issus du reste du pays.

Plusieurs portraits de "convicts" sont présentés lors de la visite. C'est intéressant de voir le profil type du bagnard : de petits malfrats mais qui n'avaient aucune possibilité de réinsertion, et donc qui récidivaient presque systématiquement.

On se rend aussi compte qu'ils étaient énormément transférés d'un bagne à l'autre... Il y en a même un qui, gracié, est rentré en Angleterre, avant d'être à nouveau condamné, et renvoyé en Australie. Incroyable la mobilité des gens en 1850!


Dans la baie, une petite île est la première colonie pénitentiaire de l'empire dédiée aux enfants ( 9 à 16 ans). Eux aussi étaient déportés pour avoir volé 3 jouets. On les détenait à part, afin de les soustraire à la mauvaise influence des convicts adultes. Ça n'empêchait pas la plupart des enfants de finalement séjourner en face quand leur âge le permettait ( apparemment, le fait de passer ton enfance à charrier des cailloux ne te rend pas tout à fait apte à la vie en société...)


Le pénitencier était initialement un moulin à grain, reconverti. 

Les conditions de détentions étaient terribles : enchaînés dans des petites cellules ou des grands dortoirs.

Une cellule
L' hôpital, la cour de justice, la tour de guet et la très classe maison du directeur

Les maisons des notables de la colonie pénitentiaire sont de très loin les bâtiments les mieux conservés, et le nombre de panneaux expliquant à quel point leur vie était dure, isolés de tout qu'ils étaient, à tendance à agacer un peu (surtout mis en perspective avec le peu d'informations qu'on a sur les conditions de vie des convicts)

Un système très élaboré (dont nous avons oublié le nom) et qui permettait de communiquer entre les différents points stratégiques du camp. Il y avait un nombre limité de messages, dont quelques blagues et quelques messages "double codés", dont la signification était uniquement accessible par les dirigeants haut placés.

L'asile (mais il n'y a plus rien à l'intérieur) puis la "separete prison"

C'est frappant de voir à quel point les bâtiments ont servi peu de temps... Certains moins de 5 ans. (au total la colonie penitenciaire a fonctionné une quarantaine d'années).


Sur une colline un peu en retrait, on arrive à un grand bâtiment. C'est, à nos yeux, un des moments fort de la visite : Separate prison.


Une prison construite selon le "Pennsylvanian system".

L'idée de départ est que les criminels ne sont pas mauvais par nature, mais le deviennent en raison de leur environnement. Il faut donc les couper de toute influence extérieure, afin qu'ils retrouvent leur vraie nature (et donc le droit chemin).

Les condamnés étaient donc enfermés 23h/24, dans des cellules relativement confortables. Ils n'avaient par contre pas le droit de parler. Les gardiens ne s'adressaient à eux que par gestes. Ils ne sortaient de leur cellule qu'une heure par jour, le visage couvert et dans des cours individuelles. Bref, ça évoque totalement le joueur d'échec.

Étonnamment ils devenaient rapidement totalement névrosés voire psychotiques...

Le couloir des cellules et l'intérieur. Les prisonniers devaient se cacher le visage avant de sortir.
Le jour, le lit est décroché du mur, roulé, et le prisonnier a des travaux à faire. 

On termine par un musée vraiment très intéressant (on a un peu regretté de ne pas avoir commencé par là, ça nous aurait peut être fait comprendre mieux certaines choses sur le site).

Au total le site est intéressant mais malheureusement pas très bien mis en valeur à notre avis.


On a quand même appris plein de choses !



Le soir venu, camping à white beach, où Alix se fait plein de copines.

Le lendemain, le temps est bien meilleur! On se dirige vers l'extrémité sud de la péninsule, pour une randonnée jusqu'au Cape Raoul (on vous l'a dit que cette île aussi avait été cartographiée par des français ?).


Un peu longue, mais facile, cette balade offre régulièrement des points de vue imprenables sur la côte. Ça permet de maintenir la motivation !

On va TOOOOUUUT au bout !

La forêt puis le bush que l'on traverse sont aussi très beaux.

On croise un petit échidné peu farouche.
Cape Raoul en vue ! La face latérale du Cap, avec des formations assez impressionnantes.


et nous voici arrivés 


Allez, on rebrousse chemin !

C'était vraiment une très belle randonnée. Avec en prime une Alix plus que parfaite, on en a vraiment bien profité.


On fait ensuite un crochet jusqu'à Remarkable cave, qui vaut vraiment le détour. C'est une étroit goulet dans lequel la mer s'engouffre... Un festival de vagues, écume et clapotis !

Le camping du soir, dans un pré, est calme et bucolique. Parfait, on est un peu lessivés !

Aujourd’hui c'est à Fortescue bay, que nous débutons. On veut découvrir une autre portion de la côte de la péninsule de Tasman.

Canoe Bay, son épave et ses cormorans
Bivouac bay
Pause pique-nique
Et nous voilà de nouveau à Fortescue Bay

On quitte la péninsule et on poursuit maintenant notre route le long de la côte est, vers le nord.

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Après avoir quitté la péninsule de Tasman, notre objectif est la péninsule de Freycinet, plus au nord. La route étant un peu longue, nous faisons étape au milieu, dans la petite ville d'Orford. Nous avons la surprise de découvrir qu'en face de notre camping se trouve le site de nidification d'une colonie d'une toute petite espèce de sterne, la sterne néréis ou fairy terns (espèce vulnérable).

Avant de partir, nous allons donc faire un petit tour sur la plage. Comme les bruits et les mouvements jusqu à 100 m autour des nids peuvent effrayer les sternes, on décide de laisser Alix jouer sur la plage et nous allons chacun notre tour observer la colonie. Comme toujours sur ces sites de nidification, c'est génial de voir les adultes faire des allers retours entre la mer et le nid pour apporter des poissons à leurs petits. Les poussins sont déjà grands et donc parfois difficiles à différencier de leurs parents (mais ils ne volent pas).

Ce joli spectacle nous occupe une grande partie de la matinée.

La côte est franchement jolie de ce côté de la Tasmanie, bien que moins sauvage qu'à l'ouest.
Tu es sûr que ça ne se mange pas ?
Et taddaaaa ! Une sterne en plein vol et le site de nidification

Ça vole vite ces petites bêtes... Pas évident de les prendre en photo.

Pas très très impressionnant mais nous on s'est bien marré
Pendant qu'on regarde les oiseaux, Alix passe une super matinée plage.

Après en avoir bien profité, retour à la voiture. Power nap du matin pour les uns, conduite en musique pour les autres.


Après une pause repas et une pause balançoire, nous atteignons Bicheno. Cette ville située légèrement au nord de la péninsule. Vu l'heure, déjà avancée, et la fatigue, nous décidons de ne pas nous engager dans la péninsule aujourd'hui et de profiter du temps que nous avons pour nous reposer et explorer la côte autour de Bicheno. Et c'est une riche idée !

Bicheno et sa plage. Des enfants dans l'eau ? Ils sont fous ces Tasmans !

On suit une très belle promenade en bord de mer qui part de la plage et qui longe la côte jusqu'à une sorte de geyser (blowhole). Le paysage est juste magnifique, l'ambiance est très détendue, il n'y a pas énormément de monde et le soleil ne tape pas trop fort. Bref, conditions optimales.

Bon on se baignera pas plus haut que les pieds, car l'eau est.... Froide ? Très froide ? Glaciale ?

Les forêts et montagnes sont loin derrière nous désormais !

Puis la plage laisse place à une côte rocheuse
Le long de laquelle sont amarrés quelques bateaux de pêche
 On trouvera même une autre colonie de sternes ! (mais ce sont les plus fréquentes Crested tern cette fois)

Et Alix est en pleine forme aujourd'hui !

C'est pas une petite chute qui va m'arrêter en route !
Par contre une flaque d'eau oui !

La fin de la balade correspond au hot spot touristique de la ville : le geyser ! C'est très joli de voir l'eau jaillir à chaque vague! (Mais ça casse pas trois pattes à une sterne non plus).

On rentre au camping en prenant un peu de hauteur puisque nous empruntons un chemin amenant à une colline utilisée comme observatoire par les chasseurs de baleines. Joli point de vue, mais aucun cétacé en vue.

On est ravi de cette journée ensoleillée et on se prépare pour un épisode de pluie prévu dès demain.

Et la pluie est bien au rendez vous mais plutôt faible par rapport à ce qu'on craignait. On part donc quand même pour la péninsule de Freycinet, qui est majoritairement occupée par un parc national, sillonné par plusieurs sentiers de randonnée.

Nous choisissons de partir vers la baie de wineglass puis de poursuivre par la plage qui lui fait face, de l'autre côté de la péninsule donc.

On espère que la météo ne va pas empirer
Le point de vue sur la baie de wineglass est assez beau malgré les discrets nuages
La descente passe par une jolie forêt
Arrivé en bas, les nuages sont encore bien bas.

Nous ne nous attardons pas sur cette plage et poursuivons la randonnée qui traverse la péninsule en passant par la forêt pour aboutir à une autre baie.


On libère Alix à chaque randonnée et elle nous impressionne pas mal
Hazard beach

Ensuite le chemin longe la côte avant de s'enfoncer de nouveau dans la forêt et de conduire progressivement au parking.

Cette partie de la randonnée est également très agréable, calme, et les points de vue sur la côte s'enchaînent et sont magnifiques.

La mer d'un côté
Les montagnes de l'autre

La randonnée est un peu longue, vu le temps, on hésitait à s'y lancer, mais ça valait le coup : les paysages traversés sont magnifiques. Et nous serons chanceux : les premières gouttes de pluie ne se feront sentir qu'une fois arrivés en vue de la voiture !


La suite c'est retour au camping, où nous avons loué une cabine pour nous reposer au sec et au chaud.

Demain nous progresserons encore vers le nord.

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Publié le 23 janvier 2020


L'angle Nord Est de la Tasmanie est occupé par le Mount William NP, et c'est là que nous nous dirigeons maintenant. C'est un peu long et nous prenons par inadvertance une piste pour y aller, alors on a les reins en compote en arrivant ( mais les cahots ont beaucoup fait rire Alix).


D'après le Lonely, ce parc est réputé pour sa colonie de Kangourous Géants. On est donc très impatients... Mais en potassant le guide Field sur la route, on s'aperçoit que c'est probablement une erreur de traduction : c'est en fait une population d'estern grey kangourous. Sympas aussi mais on en a déjà vu pas mal ( et ils ne sont pas si grands que ça...). Mais bon, on en voit un certain nombre, et on essaie de les différencier des wallabies, ce qui n'est pas toujours si simple...


Kangourou à gauche, pas kangourou à droite

Le parc est joli, il est majoritairement constitué de landes, avec de la végétation assez basse, une jolie côte et de très belles plages et ... un sommet ( le mount William donc). On se dirige d'abord par là, pour grimper et admirer la vue.

Toujours partante la ptite alix 
Le sommet (216m)
On dormira dans l'anse que l'on voit à droite.
C'est quand même super sauvage 

En redescendant, un wombat perdu dans ses pensées nous coupe littéralement la route. Un peu interloqué, il reste un peu devant nous avant de s'enfoncer à nouveau dans les fourrés.

Bon le temps de dégainer, il a repris sa route.
Alors ? Wallaby ou Kangourou ?

Puis on va donc se poser dans un des free camps en bord de mer.

Il y a vraiment très peu de monde ici, on goûte à nouveau aux joies du calme et de la solitude ( même si ça n'est pas la côte d'azur, on est en pleine saison touristique ici donc les campings sont assez pleins et les lieux les plus réputés assez fréquentés).

Mais qu'a donc vu Alix ? Une colonie de cygnes noirs
La plage en face du camping : sauvage à souhait.

Petite séance photo pour Alix

On craque un peu, mais on ne sait pas laquelle choisir...

Balade au crépuscule...

 Bouh ! 

Le lendemain, on marche encore un peu sous un grand soleil, jusqu'à une très jolie plage.

Ça nous change des serpents
Ça suffit les paparazzis !

Petit pique-nique au camping, puis : on the road again ( on the piste en l'occurrence).

On fait un petit crochet pour admirer les plus hautes chutes d'eau de Tasmanie : Columbia falls.

Le chemin qui y mène est une fois de plus féerique, avec petit ruisseau et formations moussues. ( Il tombe autour d'1.40m de pluie par an dans le coin)... Mais surtout Alix nous impressionne, en marchant seule 600m jusqu'à la cascade (qui a dit "c'est plus que pas mal d'Australiens ?" )

On s'arrêtera au retour dans une ferme laitière très sympa, mais où ils font du cheddar vraiment pas terrible ( Notre espoir de goûter de la nourriture australienne et bonne s'amenuise de jour en jour.... Ah si, il faut encore goûter ce délicieux met qu'ils appellent végémite !) et on passera ensuite la nuit à St Helens, dans un camping suréquipé où Alix se fait des copines, regarde la télé et embête les garçons.

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Publié le 8 février 2020

Le lendemain, il pleut et il vente, alors direction Launceston, au nord de l'île, la 2ème ville de Tasmanie après Hobart.


On se dirige d'abord vers le musée de la ville, où on passe tout les trois un très bon moment. Il y a d'abord une partie "sciences" dédiée aux enfants, où comme souvent, ils peuvent manipuler plein de choses; puis une partie type "galerie de l'évolution", avec en particulier toute une partie consacrée au tigre de Tasmanie; et enfin une zone avec quelques objets quotidiens plus ou moins anciens.

On est plus réservés sur l'exposition temporaire, dédiée à une certaine Marjorie Bligh, femme au foyer exemplaire des 70's. Aucune réserve ou critique sur l'image de la femme véhiculée, ni sur le côté "fabriqué" du personnage. Que des compliments sur ses super gâteaux et ses jolis napperons... Bref on zappe rapidement.

En sortant, comme le temps s'est amélioré, on décide d'aller faire un petit tour en ville. On est pas mal interrompus par de courtes mais violentes averses, mais on a quand même le temps d'être vraiment charmés par l'ambiance de cette ville : jolies maisons, grand parc, commerces sympas.

Hélas, suite à la faillite de myatlas puis à l'incendie de leurs servers ... aucune photo de cette ville ne survivra.

Le lendemain, pour fêter l'anniversaire d'Eléonore, on va visiter Tamar Island, une réserve humide située à quelques kilomètres de Launceston seulement.

C'est une jolie balade sur pilotis, entre rivière et marais.

On y fait quelques jolies observations d'oiseaux... et de serpents!

Cygnes noirs, Purple Swamphen, Grey Teal et Swamp Harrier
Bons vieux pélicans
White faced heron, great hegret
 celui là voulait une identification certaine
Bou !!!!

Puis pause sieste

Et on se rend ensuite jusqu'à une autre des curiosités de Launceston : la fameuse Cataract Gorge. Ce sont donc des gorges, au milieu desquelles court une jolie rivière, et qui ont la particularité d'être en périphérie immédiate de la ville. On se promène dans un lotissement, on grimpe une butte, et hop, c'est comme si on était en pleine nature. Assez marrant et assez joli !


A peine le temps de cligner des yeux et...
Ouah !

Et puis ça y est... Le début des dernières fois arrive déjà : dernière nuit dans le van, dernier petit déjeuner en camping, et dernière rando...Ça sera au Narawntapu NP (tiens, premier NP avec uniquement un nom aborigène).


Ce soir on reprend le ferry pour une nuit de traversée, demain on rend le van et lundi on décolle : 30 h de voyage, direction la maison !

J'ai le blues les parents

La randonnée débute sur la plage pour prendre un peu de hauteur par la suite. Le temps est un peu frais mais nous n'aurons pas de pluie.

On est conscients que c'est la fin de ce beau voyage, on s'en met plein la vue. ça déstabilise même Alix qui en perdra sa tototte !

On croise un groupe de black cockatoos

Allez bye bye... En route pour de nouvelles aventures !