Hier, sur la route, nous sommes passés devant plusieurs ruines de fermes. C'était celles des premiers colons qui tentaient de faire de l’élevage dans la région. Peu ont résisté à la chaleur, et au baisses des cours de la viande et de la laine. On a un petit remord, on trouve qu'on est passés un peu vite. Pour débuter la journée., on décide donc de revenir quelques km sur nos pas, pour aller visiter l'une de ces ruines : « kanyaka homestead ». Il s'agissait de ce que l'on appelle ici une "station", une sorte de maitairie, grosse ferme de plusieurs bâtiments, qui abritaient quelques fermiers et leurs familles et organisée de façon communautaire (bâtiments d'habitation, réserve à part, cuisine commune,...). De là, nous partons pour une randonnée dans le bush, jusqu'à un point d'eau permanent, rare dans cette région. Il est utilisé depuis fort longtemps, puisque les aborigènes vivaient aussi autour auparavant.
Puis nous reprenons la route vers le nord, jusqu'à Arkaroo Rock, où ont été trouvées des peintures aborigènes. La randonnée est courte, mais il est très impressionnant de se perdre dans le bush, et le soleil est de la partie donc en milieu d'après midi, ça tape pas mal... Nous nous perdons un peu, mais nous trouvons finalement à la fois les peintures, puis notre voiture. Ouf!
Nous croisons quelques chèvres (initialement introduites pour élevage, elles sont ici retournées à l'état sauvage et se sont plutôt bien acclimatées, jusqu'à être maintenant considérée comme une espèce invasive, mal aimée de la région)
Enfin, nous filons vers Wilpena Pound, lieu central au milieu du parc national des Flinders Ranges équipé d'un un camping, une boutique, d'une station essence et plusieurs départs de randonnées. Comme d’habitude, la route est dingue et c’est un plaisir de prendre son temps au milieu de ce paysage.
Nous arrivons en fin d’après midi au camping et préparons la randonnée du lendemain qui a pour objectif de nous mener au centre devra nous conduire au centre d'Ikara, un bassin naturel cerné de montagnes.
Pour une fois, on a été un peu déçus de l'endroit, entre accueil franchement désinvolte et camping un peu surévalué. Et surtout, comme souvent ici, les gens nourrissent les animaux, ce qui les rend un peu trop domestiques à notre goût.
Beaucoup de chemins de grande randonnée sont fermés l’été par sécurité, mais les plus courtes et les plus emblématiques restent heureusement accessibles. On part donc à la fraîche, direction le centre du bassin, d'où on peut grimper sur un promontoire naturel (jolie vue en perspective).
Nous croisons au passage quelques kangourous (plus sauvages qu'au camping puisqu'ils s'en vont à notre arrivée) , un Yellow Footed Rock Wallaby et même des émeux, pour le plus grand bonheur d’Alix.
Sur le chemin du retour nous effectuons un petit détour pour voir un arbre devenu célèbre.
Du coup on s'en est choisi un aussi
Par la suite, nous décidons de poursuivre plus au nord.
Plus nous avançons et plus les paysages sont impressionnants. C’est un plaisir de rouler au milieu de ce parc. Les points de vue s’enchaînent, les arrêts aussi, et nous profitons... en faisant quand même un peu attention aux différents animaux qui traversent la route.
Nous nous arrêtons finalement dans un magnifique camping qui est tenu par des fils et petits fils d’éleveurs de moutons, nous y passerons un moment très agréable, dans ce lieu très isolé, où nous sommes encore une fois les seuls touristes.
Nous apprenons beaucoup de choses sur l'élevage des moutons, le commerce de la laine, et les particularités des exploitations australiennes. On est à 2 doigts de monter notre ferme!
Pendant ce temps là, Alix nourrit les poules, et reçoit un œuf comme premier salaire... Grande fierté !