Après la great ocean road, on poursuit notre route toujours plus à l'ouest
Novembre 2019
7 jours
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A partir de la ville de Portland, officiellement, on quitte la Great Ocean Road. Effectivement, la côte change un peu d'aspect.

Mais elle est aussi plus authentique ! Moins aménagée, plus sauvage. Et elle reste vraiment très belle. Une grande randonnée, la suit sur plus de 200km, et on se dit que ça doit être drôlement sympa.

Cela dit, on a un programme drôlement sympa en perspective aussi.


On se dirige d'abord vers le Cape Nelson, réputé pour sa fonderie d'aluminium... Et pour sa colonie de fous australiens.


On n'arrive pas à rentrer dans la fonderie, qui est clôturée partout, mais par contre on trouve facilement la colonie... Clôturée aussi! Mais on a la chance de croiser un volontaire (Nelson le bien nommé). Il nous explique que la clôture est là pour protéger les fous des nuisances liées au passage des touristes, et à celles liées au passage des prédateurs (chiens, chats et autres renards qui mangent œufs et poussins). Il nous ouvre la porte et nous accompagne près de la colonie, la seule d'Australie où nichent les fous. La plus grande partie de la colonie niche sur le gros rocher qui est visible de la côte, mais devant l'augmentation de la population, les oiseaux ont progressivement colonisé le cap sur lequel nous nous trouvons. C'est un spectacle incroyable de les voir. Certains construisent leurs nids. D'autres paradent. D'autres nichent. Et les premiers petits ont pointé leur bec il y a quelques semaines.

On reste un long moment à les observer, c'est un spectacle assez incroyable. Puis il est temps de remercier Nelson, et de reprendre la route.




Le rocher de Lawrence en arrière plan
Bébé oiseau drôlement mignon

On continue sur le cap Nelson, jusqu'au Yellow rock puis à l'enchanted forrest.

L'occasion d'une superbe promenade le long des falaises, alternant marche féerique sous les troncs tortueux et points de vue sur la côte et le golfe... Avec toujours quelques fous en l'air !




Yellow Rock
Enchanted Forrest

On poursuit notre route et on change de cap ! Nous sommes maintenant au Cape Bridgewater, où nous profitons d'une embellie pour pique niquer en bord de plage.




Puis seconde rando de la journée, très différente de la précédente puisque nous montons cette fois sur une lande, qui surplombe la mer jusqu à 130 m de haut.

En chemin on croise un gros lézard (scinque à langue bleue), environ 2000 moutons qui nous rappellent le pays de Galles, des hirondelles font un bout de chemin avec nous et on s'offre un petit tête à tête avec un wallaby. Mais on finit quand même par arriver enfin à l'objectif de cette rando : un promontoire, 70m au dessus de l'océan, duquel on peut voir 2 colonies de phoques, l'un de phoques australien, l'autre néo zelandais. Un peu comme au rugby, nous on voit pas bien la différence, mais eux ne se mélangent pas du tout...

La saison des naissances n'a pas encore commencé donc ils passent une grande partie de leur journée dans l'eau... Et comme l'eau est transparente, on peut les voir jouer ensemble, surfer dans les vagues, faire des pirouettes... On pourrait passer la journée à les observer ! Mais il est bientôt l'heure de goûter donc on décide de reprendre le chemin du retour !




Le lézard a langue bleu australien

En vrai c'est assez gros comme lézard. Et ça ressemble vraiment à un serpent !
Ça pourrait être des hirondelles messagères (qui ressemblent beaucoup aux rustiques mais qui semblent bien plus fréquentes ici)

Sur la première photo à gauche, il faut connaitre sa présence pour le chercher.

La fin de la randonnée


Après cette journée au grand air, le temps se rafraîchit à nouveau, et la pluie est de nouveau de la partie, donc on décide pour cette nuit de se trouver une chambre en dur... et au chaud pour préparer la suite du voyage !



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Nous suivons maintenant la "great south road", c'est en fait le prolongement de la "great océan road", sauf qu'on a changé de fuseau horaire (+30 min au cadran), et que c'est nettement moins fréquenté. Nous sommes en train de remonter vers Adélaïde. Nous avons découvert les Sinkholes de mount Gambier (sorte de cratères parfois remplis d'eau, parfois joliment aménagés. Ce sont en fait des grottes dont le plafond s'est effondré ), puis l'adorable plage de Beach port (qui n'habrite plus de colonie de pingouins depuis que les phoques les ont mangés), la charmante ville balnéaire de Robe où nous regretterons de ne pas avoir passé plus de temps,.... et la beaucoup moins charmante ville de Kingston, capitale du homard, où le mulet reste la dernière mode !

Alix nous suit dans ce périple avec une facilité déconcertante...

Ce périple nous amène jusqu'au parc national de Coorong. Il s'agit d'un petit parc national formé de dunes, lagunes et de lacs salé et constituant logiquement un lieu d'habitation ou une étape migratoire pour de nombreux oiseaux. Les routes sont bien poussiéreuses mais notre van passe sans aucun soucis.




Dans ce parc, il est possible de réaliser quelques randonnées dans le bush : on s'éloigne un peu de la route et on plonge dans une nature assez préservée, et peu fréquentée.

Nous commençons par le "lake nature trail", qui offre un paysage quasi lunaire mais au cours de laquelle nous ne croiserons pas d'autre âme qui vive (sauf deux lézards).



Il s'agit de lacs salés voire de sel tout court
Toujours aussi accueillants

Par la suite nous prenons la direction nord pour une randonnée nous promettant de l'observation ornithologique. On n'a pas été déçus ! En longeant un bras de rivière, on a en effet un aperçu de la richesse et de la diversité de ses habitants. Nous avons pu observer de nombreux canards, sternes, cygnes noirs, hérons et autres échassiers.



Anhinga d'Australie (et poule d'eau)

Sur le chemin du retour nous avons eu énormément de chance en rencontrant quasi en même temps : un émeu ! (que nous avons tenté de suivre dans la forêt attenante, bon il court plus vite que nous ). Et le si impressionnant leipoa ocellé (sorte de gros poulet couleur dorée, assez rare. Un oiseau qui construit des incubateurs pour ses œufs, on pense aussi en avoir vu un, cf photos). Hélas dans la précipitation, pas de photo. On se contente des panneaux explicatifs.



Pendant qu'on regardait l'emeu dans les sous bois, le leipoa traversait le chemin devant nous, pensant rester inaperçu.

Ces deux randonnées nous ont beaucoup plu et nous aurions facilement pu prolonger un peu.

Ce parc est aussi un lieu privilégié pour observer des pélicans mais nous avons seulement aperçu quelques lointaines silhouettes dans le ciel jusqu'à présent. Nous nous arrêtons donc sur le point de vue "Jack point" donnant accès à une cabane d'observation des "pelican islands", 6 îles servant de crèches pour pélican. Le résultat est un peu décevant avec des îles très éloignées : malgré nos jumelles on devine juste quelques silhouettes. C'est un spot réservé aux ornithologues équipés.

Nous poursuivons donc notre route jusqu'à un camping, situé à une cinquantaine de km de là et nous nous apercevons que les pélicans aussi ont décidé de camper ! Plusieurs dizaines de pélicans ont plus ou moins élu domicile aux alentours du camping qui donne sur le lac Albert. On vous quitte donc avec des photos de pélicans et de coucher de soleil :

Au passage Alix commence à avoir une belle foulée sur terrain accidenté !

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Nous souhaitions trouver un endroit calme pour préparer une étape à venir qui nous tient à cœur, faire le plein de provisions et nous reposer un peu, c'est ainsi que nous avons atterri dans les "Adelaïde hills".

Il s'agit d'un parc naturel situé juste à côté d'Adélaïde, et offrant aux citadins un espace de verdure et de fraîcheur. Historiquement, cette région a été parmi les premières régions occupées par les colons européens, et en particulier allemands. Il en est resté le nom des villes (comme hahndorf), la possibilité d'y trouver des saucisses allemandes et un paquet d'églises luthériennes. Il faut être franc, ça n'a pas été un coup de coeur pour nous. Trop de maisons, trop de voitures.... Beaucoup d'australiens habitent là pour aller bosser à Adélaïde. C'est une sorte de banlieue lointaine et huppée, dans laquelle, il faut quand même le reconnaître, des ilots de nature ont été conservés. Mais nous, on n'est pas très jet set.


On y a quand même fait deux petites randonnées, la première dans la vallée, la seconde partant du Mount Lofty, et surtout on s'est bien reposé !





Première randonnée dans la campagne
Seconde randonnée sur le Mount Lofty (puy de Dôme local, qui offre une très belle vue sur Adelaïde)

Alix est un peu malade depuis qu'on est arrivés, rien de méchant mais elle est pas toujours en pleine forme sur les photos. Bon, après 48 h elle était tout à fait d'aplomb .

En résumé, on découvre une région très détente mais pas très sauvage. On comprend que celle ci plaise aux australiens d'Adelaïde, ça fait des sorties sympa le week-end. Par ailleurs on n'aura pas pris le temps de s'intéresser au vin produit dans le coin qui semble très connu, peut être passons nous à côté de quelque chose.


Par contre nous trouvons le camping le plus sympa depuis le début du voyage. Nous y rencontrons des gens adorables et apprécions y passer deux nuits avant de partir vers la côte.



En plus notre voisin de camping est un koala particulièrement mignon (et bruyant !). Le koala mâle fait un grognement (un peu comme le cochnon) pour attirer les femelles. C'est très charmant.


Notez les deux doigts opposables des pattes avant !
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Nous voilà donc repartis de bon matin, en route pour Kangaroo Island!


On descend la péninsule de Fleurieu, au sud d'Adelaïde, par le chemin des écoliers. On s'arrête faire les courses, manger un morceau,prendre de l'essence... Rien de très excitant à signaler. Alix souhaiterait quand même souligner l'absence quasi totale d'aires de jeux, ce qui est inhabituel pour le pays. On arrive finalement sur la jetée, Maxime effectue une manœuvre de toute beauté... Et nous voilà embarqués sur le ferry. 45 minutes de traversée, même pas le temps de s'ennuyer ou d'être malade ( une partie des voyageurs restent même dans leur voiture), et nous débarquons à Penneshaw, puis roulons jusqu'au camping le plus proche.





Mine de rien, cette journée nous a bien rincés. On fait quand même un petit tour sur la plage en contre bas, les parents sirotent une bière, Alix ramasse quelques coquillages, et tout le monde admire un joli coucher de soleil... Et tout le monde au lit, gros programme en perspective pour demain, il faut être en forme!


Plage à deux pas du camping
Petit déjeuner en paix



Sauf que le lendemain, c'est canicule sur l'île ( et globalement dans toute la région) : on attend des températures jusqu'à 40°. Et il y a de fortes rafales de vent. Alors le plan "catastrophic fire danger " est déclenché.


Les incendies c'est la préoccupation numéro 1 ici ( et on comprend pourquoi quand on voit les proportions que ça peut prendre), et les Australiens ne plaisantent pas du tout avec ça. Il y a partout des panneaux encourageant les gens à se préparer, des fiches d'informations,...

Concrètement pour nous, ça veut dire : tous les parcs et campings nationaux fermés, encouragements à rester dans les "safe place" ( globalement les villes dont on peut facilement être évacué si besoin), marche à pied fortement déconseillée, trajets en voiture à limiter ( pour une fois!).



Du coup journée sur un rythme tranquille, on prend le temps...


D'abord on va jusqu'au Cape Willoughby lightstation, le plus ancien phare d'Australie Méridionale ( on a les records qu'on peut), via une très jolie piste. Magnifique point de vue sur la côte, et quelques observations animalières sympas.



Il s'agit d'un kangourou gris, omniprésent dans le sud de l'australie.
On en croisera quelque uns sur l'île :😀
Petit varan qui semble également assez fréquent sur cette île.

Puis déambulation dans Kingscote, la capitale de l'île ( on vous la fait courte, il n'y a rien à y voir...), mais agréable et paisible. Les températures devenant franchement hautes, on se trouve un camping, et on passe quelques heures à l'ombre.


On ressort en fin d'après-midi, et c'est l'heure de notre première baignade australienne !

Au début un peu impressionnée, Alix s'habitue petit à petit à l'eau de l'océan. Elle a même trouvé un coquillage !!!!!

La météo pour demain annonce un redoux, et le vent tombe : on va pouvoir reprendre notre exploration de l'île !


Et le lendemain, Alix nous réveille en fanfare à 6h45, du coup à 8h, on est prêts à partir. Le programme de la journée est de suivre la côte nord de l'île : au travail!



Premier stop: Stockes Bay, une très belle anse qui abrite une colonie de manchots. Bon ils partent pêcher très tôt le matin donc c'est encore un rendez vous raté. Mais on se console avec quelques pélicans, des sternes, des hérons et un huitrier, ainsi que des pluviers à camail, dont la particularité est de pondre leurs oeufs directement sur le sable, de préférence a moitié caché par des algues... Autant dire qu'entre les prédateurs et les passages humains, ils peinent un peu à élever leurs petits...

Pour le plus grand bonheur d'Alix, on passe ensuite par un tunnel de 20 m, qui aboutit à une autre plage, bien cachée, entourée par ses falaises.




Stockes Bay

On poursuit ensuite notre route à travers le bush, et les forêts

A midi, nous déjeunons au Harvey's reeturn, un campsite perdu au milieu du bush, au bout d'une longue piste. On s'y sent vraiment seuls au monde. C'est l'occasion de faire 2 jolies promenades.


La première descend jusqu'à la mer, par le chemin autrefois utilisé pour ravitailler les gardiens d'un phare, situé quelques km plus loin ( au Cape Borda). Il reste quelques vestiges d'anciens rails, et surtout une très belle crique.



On suit ensuite un petit sentier à travers le bush, sur lequel on croise quelques kangourous et encore un joli point de vue.


Au terme de notre balade, on arrive à un camping charmant, qui fait aussi office de pouponnière à koalas... Adorable! C'est aussi le dortoir d'une joyeuse compagnie de loriquets, d'une bande d'oies du cape bannett, et de dindons ( issus d'une introduction initialement pour l'élevage, mais retournés à l'état semi sauvage depuis).


Et le soir, une troupe de wallabies de tammar sort des buissons pour venir brouter autour du camion. (le topo wallabies/kangourous... On peut le faire mais on a pas le temps 😁). Bref, on s'endort bien entourés !!



Des dindons...l'exotisme ! (en plus ils font d'énormes cacas dans tout le camp)
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Notre super camping est situé tout près de l'entrée du Flinders Chase National Park, une grande réserve qui occupe toute l'extrémité ouest de l'île, et réputée pour sa faune et sa flore.


Nous voilà donc partis sur les chemins, de bon matin ( sans bicyclette). Le cadre est très beau et très préservé. On commence par la 'platypus walk', mais on ne s'attarde pas trop près des trous d'eau. On reviendra plus tard tenter de croiser des ornithorynques.



L'ornithorynque aime les mares

Le sentier est très bien aménagé, avec de nombreux panneaux pédagogiques sur la faune et la flore.

Près de la moitié du parc a brûlé en 2007, suite à un feu déclenché par un éclair. Il y a des informations très intéressantes à ce sujet, expliquant en particulier que ces incendies font partie de l'écosystème australien, et que l'enjeu est plus de les canaliser que de les empêcher, de façon à limiter les risques pour la population. Bref, à l'australienne, on voit le bon côté des choses. Faudrait pas les pousser beaucoup pour qu'ils nous expliquent qu'ils lancent eux même leurs feux!

Bien en jambe, on décide de prolonger par une autre boucle, on s'y engage, et après quelques minutes de marche, on tombe nez à nez avec ça....


La randonnée s'appelait 'black swamp loop', mais on suspecte une faute de frappe

En bons européens, on tape des pieds pour le faire déguerpir : il ne daigne même pas ouvrir un oeil. On crie, bouge : le bout de la queue frémit, et il ouvre les yeux. En désespoir de cause, on tente de jeter un bâton vers lui pour le faire fuir : il se dresse et déploie un genre de collerette ! C'est à ce moment là que l'on s'est rappelés qu'on avait un truc un peu urgent à faire au van. On a donc décidé de faire demi tour...



Renseignements pris, il s'agirait d'un 'tiger snake' ( qui , a Kangaroo island, est caractérisé par son absence de rayures). Il est potentiellement mortel, mais pas de panique, un anti venin existe.



La prochaine fois on tente un selfie tiger snake

On va se remettre de nos émotions au camion, grosse sieste, Alix fait un peu de paléontologie.

Il faut savoir que de nombreux fossiles ont été découverts ici, d'animaux tous plus délirants les uns que les autres.

On prend la douche et on mange tôt, l'idée étant de refaire une petite balade au crépuscule...

On repart donc, direction la mare aux ornithorynques.


On slalome entre les kangourous et les wallabies, qu'on sait maintenant parfaitement différencier. En fait c'est juste un question de taille, les premiers sont beaucoup plus grands que les seconds. Il existe une 3e sous espèce, les wallaroos, qui sont en fait des kangourous vivant sur les rochers



Alix a le bon goût de s'endormir calmement en route, donc on peut se mettre tranquillement à l'affût. On a bien tout lu pour savoir comment les débusquer, regarder les bulles, les plissements à la surface de l'eau, deviner la silhouette sous la surface.... Et au bout de quelques minutes de patience, là, derrière une branche, près de la berge, un petit bec pointe le hors de l'eau. Puis une fourrure. 20 secondes et c'est fini ( il nous a probablement vu). Bon on ne l'a pas très bien vu, mais on a déjà été très chanceux apparemment.



Retour au camping entre chien et loup, ce qui amuse beaucoup Alix, réveillée entre temps par nos cris de joie.


On la couche, petite bière pour fêter notre belle observation, et un opposum passe trinquer avec nous pour finir la journée en beauté. Pas non plus de photo d'opposum car trop sombre et main prise par la bière.




Le lendemain, on de dirige vers le point le plus connu de Kangaroo Island, regroupant 2 sites géologiques remarquables : le cape du Couedic ( on vous l a dit que cette île a été initialement cartographiée par un breton hors de contrôle?)

On commence par admirals arch, et on retrouve des embruns, des vagues contre les falaises, c'est toujours magnifique. Des phoques et des lions de mer se prélassent au soleil. Il y a 3 espèces différentes et un panneau explicatif donc on joue un peu à "qui est qui", mais entre mâle/femelle, sec/mouillé, ça n'est pas si simple.




Puis Max va se promener dans le bush et à flanc de falaise pendant que les filles font la sieste au camion.



Comme pour chaque phare, ils nous font passer par la maison du gardien et le lieu de ravitaillement.

On se rend ensuite à Remarkable Rocks (oui niveau noms, on est sur de la grosse originalité). C'est un affleurement de granit, qui s'est ensuite érodé, prenant des formes bizarres.

On terminera la journée par une petite balade au crépuscule, au cours de laquelle nous croiserons des cygnes noirs, des cormorans à ventre blanc, des pluviers et des spoonbill ou spatules ( 2 espèces en Australie, elles ont la courtoisie de se percher sur le même arbre)... et un échidné, nullement intéressé par notre présence, et qu'on peut donc observer à loisir pendant qu'il fouille le sol.


Pour notre plus grande fierté, Alix devient une observatrice animalière agguerie, elle montre les animaux du doigt et les regarde de long moments 😍.



Le lagon se trouve à côté de notre camping.
Échidné!
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On a suivi la côte nord de l'île, exploré son extrémité ouest... Il nous reste donc logiquement à poursuivre le long de la côte sud, et nous commençons par une petite pause "belle plage". Pour être francs nous n'avons pas eu la motivation pour nous baigner de bon matin.



Vivonne Bay

On se dirige ensuite vers Seal Bay, bien mal nommée, puisqu'elle accueille une colonie de... lions de mer australiens!


On commence notre visite par un centre d'informations très bien fait, où on apprend plein de choses :

Origine de leur nom? Certains mâles dominants développent une sorte de crinière vers l'âge de 9 ans.

Durée de gestation des lions de mer? 18 mois

Temps passé en mer? Par périodes de 72h environ ( ce qui explique qu'ils soient fatigués en revenant, et qu'ils dorment sur les plages). Et mangent jusqu'à 1/3 de leur poids

Fréquence cardiaque en plongée ? 5 à 7 bpm (non, on n'a pas oublié de 0)

Profondeur de plongée ? Jusqu'à 200m de profondeur chez les mâles.

Etc...


On accède ensuite via un ponton à des sites d'observation, et on passe un long moment à les regarder.

Les dernières naissances remontent à quelques semaines donc il y a plein de jeunes qui jouent et commencent à se lancer dans les vagues.


On s'arrête ensuite au Murray Lagoon, qui présente un paysage saisissant. Le soleil tape fort donc on ne s'attarde pas trop.

Le lieu est idéal pour les oiseaux mais les points d'observation sont tellement éloignés du lagon qu'il nous faut une longue vue

Petite parenthèse sur les abeilles que nous croisons ici. Il s'agit d'abeilles liguriennes (donc italiennes), importées au 19eme siècle par les colons européens. L'intérêt est que kangaroo Island a rapidement été déclarée "sanctuaire protégé" et qu'aucun croisement avec d'autres espèces d'abeilles n'a été effectué. Il s'agit donc d'une sorte de "race pure d'abeille italienne" préservée de nombreuses maladies (et grandement étudiée pour cela). Nous avons pu acheter un pot de miel, bon au goût, rien d'exceptionnel ^^. Il serait intéressant de savoir si ces apiculteurs souffrent aussi du déclin observé ailleurs mais nous n'avons pas fait de visite de miellerie sur l'île.


Et d'étape en étape, nous voici déjà à l'extrémité est de l'île.

Ce soir nous dormons dans un camping en bord de plage, on passe encore un très bon moment à jouer avec les vagues et ramasser des coquillages.



Seuls au monde
Alix n'a pas tout de suite compris la photo

Le lendemain, on se prépare tranquillement. On retourne au cape Willoughby, d'où on avait trouvé la vue très belle, et on se fait une dernière petite balade, sur les traces ( oh surprise!) du gardien du phare et de sa famille.

Voilà, la boucle est bouclée !

On retourne à Penneshaw, d'où on reprend le ferry pour une traversée tout aussi courte qu'à l'aller; on remonte la péninsule de Fleurieu et on retourne dans le camping qui nous avait tellement plu, dans les Adelaïde Hills ( qui a dit: "déjà vu" ?) pour un joli barbecue australien.



Dans le camping il y a des lamas
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On s'est loué une jolie petite maison un peu en périphérie, bien au calme ( enfin calme... surtout avant qu'on lâche Alix dans le jardin, dont elle fait 15 fois le tour en courant!).


Alix découvre les joies du trampoline dans le parc à côté de notre maison du moment.


On a beaucoup aimé cette ville. Apparemment il y fait souvent très chaud, là il faisait juste agréablement bon. Ici aussi il y a un CBD au centre de la ville, mais plus petit et moins haut que celui de Melbourne. La ville a longtemps été surnommée "cité des églises", en effet, il y en a un certain nombre (mais rarement très grandes).


On s'est beaucoup promené, on a fait du lèche vitrine, pris un certain nombre de cafés... Bref, bien profité !



Adélaïde possède un très grand marché couvert, dans lequel les étals de fruits se mêlent aux cafés, boulangeries, vendeurs de livre etc... L'ambiance est très sympathique avec beaucoup d'habitués qui viennent papoter et prendre leur petit déjeuner.




Les allées sont un peu vides mais nous y étions tôt.
Il y a quelques jolies galeries marchandes.
Hé non, pas une église, une université !
Petites pauses gourmandes.


On a aussi beaucoup aimé l' Art Gallery of South Australia, qui montre l'histoire de l'Australie et de l'arrivée des européens à travers des œuvres d'art ( aborigènes et européennes, mises en parallèle). (Bon niveau auto critique on est encore sur du très léger)



Partie art moderne intéressante également

Alix peaufine sa liste au père Noël.

Les quelques petits soucis mécaniques et la journée passée dans un garage n'entameront pas notre enthousiasme pour Adélaïde.

On serait presque restés un peu plus, mais on a vraiment hâte de partir découvrir le Nord et les Flinders Ranges!