Le taxi nous dépose avec 5 valises, 5 sac à dos et 3 d'entre nous sur le parking de la maison.
Enzo et Quentin ont choisi de venir à pied depuis la gare. Le ciel est gris foncé et la pluie fine s'est invitée.
Ouverture de la maison, attribution des chambres, dépose des valises...et déjà les garçons se changent de citadin à maillot pour aller plonger dans l'océan. Il est 12h30. J'ai besoin quant à moi, de ranger mes affaires, faire les lits, jouer avec la chaudière, faire les machines de drap laissés depuis notre dernier séjour. J'ai besoin de prendre mes marques et repère pour me sentir être arrivée. Ensuite j'irai saluer l'océan.
Emmanuelle, Élie et Charlotte arrivent elles aussi après un long périple en étape depuis Lille. Une joie de les acceuillir pour quelque jours. Je les aide à s'installer.
Le changement de tenue, celle du voyage à celle d'un paréo quelques notes de Monoï (il y a tout juste un an, nous atterrissions à Tahiti en plein rêve inconnu), mon sac de plage avec l'indispensable crème solaire, bouteille d'eau, lunette de soleil et petit sac plastique ramasseton dechet.
Je ferme la maison (en avril, certains voisins ont été visités et cambriolés) à clés. Je me rends à la plage. Pareo et protection solaire.
Je descends la route bitumée, traverse le grand passage clouté peint de bande blanche, je suis happée par l'océan. J'en oublie la piste cyclable et un cycliste m'evite de justesse. Je longe le muret et arrive sur la plage. Je me déchausse pour sentir le sable blanc et fin sous mes pieds. Le sable est chaud. Je repère 3 des 4 garçons au milieu de la plage sur leur serviette. Noa est dans les vagues tout a droite la ou les rideaux se forment. Nous sommes juste derrière la haute chaise des lifeguard au couleur rouge et jaune. Je pense à Lens et au sang et or...cheveux décorés, peau tannée,les jeunes sauveteurs sont a l'affût des nageurs qui s'écartent trop de la zone de baignade autorisée. L'un d'eux a un magnifique tatouage polynesien sur le bras droit. Pour la première fois en été je vois la plage jonchée d'algues rouges. J'observe toute la vie des vacanciers. Je m'accorde.un temps en silence quasi méditatif en portant mon regard au loin par delà les digues qui enserrent la baie de Saint Jean de Luz.
Être sur cette plage est pour moi le besoin d'en prendre soin. J'ai pris un sac en plastique de grande contenance. Je serai décontenancé de l'avoir rempli de dechet en une seule traversée de la plage. Des fils, des bouteilles, de l'alu, des tissus...un sac plein. Maigre consolation, je me dis que cela ne finira pas dans les branchies d'un poisson ou les.narines d'une tortue...toutes ces personnes sur la plage et aucune qui ne prend 5 minutes pour ramasser tout au moins sur son passage tous les bouts de plastique.
J'emmene Enzo à L'indalo pour lui acheter des maillot de bain. Et la je trouve mon poncho serviette dont je rêve depuis le début de l'année alors que je sortais de l'eau de la piscine après une plongée et que je voyais les plongeurs se réchauffer et sécher dans leur poncho.
J'ai le mien dès à présent.
L'eau m'appelle. Je me lève d'un coup avec une envie de m'immerger. Je traverse avec dégoût les amas d'algues ou se cachent les détritus. L'eai est à une température que j'apprécie. 22°. Un peu froide au début puis très agréable de nager dedans. Il y a une pellicule grasse qui flotte a ma surface de l'eau. Je suis peu enthousiaste à la vue de la mer de prés. Je trouve l'eau dégueulasse. Je trouve ce mot vulgaire bien à propos. Je m'eloigne du bord pour de l'eau plus claire...quelques longueurs en brasse puis je m'allonge en étoile et me laisse dériver en regardant le ciel, les oreilles dans l'eau. Le bruit sourd de l'océan m'apaise. Je me sens en sérénité.
De retour de la plage, je fais l'amer constat que les douches n'existent plus. Peut être est-ce pour préserver l'eau douce...je ne peux rester sur la plage, la peau commence déjà à me piquer. Je remonte à la maison et me sens tellement privilégiée. Mon esprit derive en Polynésie a la plage Lafayette, chez Bruno ou je sortais de l'océan pacifique et me rincais sur la terrasse en montant l'escalier directement de la plage.
Une douche pour me rincer et repartie pour des courses de dernières minutes dans le magasin du.bout de la rue. J'avais tout.bien organisé pour nous faire livrer à notre arrivée mais les imprévus de la veille m'ont.contrainte à décaler la livraison...j'ai perdu l'habitude de la logistique pour 8...1kg de pâte carbo pour les uns et pates courgette pour les autres.
2 fois trop...500gr suffisent.
Toute la tribu retourne à la plage pour faire un rugby. Le réveil à 5h du matin, toute la logistique ont eu raison de moi. Je suis épuisée. Les garçons doivent rentrer à 22h30 et se coucher sans bruit. Se sera chose respectée. A 21h30, ce premier soir mes yeux se ferment.
Mes yeux se ferment de fatigue a cette heure tardive. Je continuerai le récit demain...