Carnet de voyage

Bosnie-Herzégovine 2023

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Dernière étape postée il y a 314 jours
Octobre 2023
15 jours
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Publié le 20 octobre 2023

Il pleut sur les terres du nord.

Depuis quelques heures, les sacs de voyage se préparent. 8k pour 15 jours, il 'agit d'aller à l'essentiel.

Vetement et chaussures de randonnée

Trousse de bobologue

Gourde vide

Équipement pluie et froid

Petite serviette de douche

Trousse de toilette

Ca y est le package avoisine les 6 kg...


Nous sommes à H-1 avant le départ.

Les derniers détails pour être en confort lors de nos itinérances.

Pour ces 15 jours, ce qui est : être sur le point de vivre une transformation en créant une nouvelle page de vie.


Traditionnel départ pour la gare Lille Flandre où je me demande si je n'ai rien oublié.

Commande de mots fléchés niveau 2 dema Cléo qui amène un passage vers le relay. Déjà notre train est annoncé. Tous les voyageurs s'engouffrent vers les portics. Nous sommes un soir de départ en vacances en France. La cohue. A une minute des premiers kilomètres parcourus, il y a une effervescence.

Les garçons se sont plongés dans des mots fléchés. Le voyage amène à vivre les temps de transit autrement.


A travers la vitre, je ne perçois que les points lumineux de la ville que nous quittons dans le noir. 53 minutes de grande vitesse pour rejoindre l'aeroport Charles de Gaulle et notre première escale.




Réalisation

Dormir à Charles De Gaulle

Hotel B&B 17 allée des vergers

Une chambre avec Mezzanine pour nous 4 avec petit déjeuner.

Navette pour aller a l'hôtel

4€ CDG terminal 3 à l'hôtel toutes les 1/2 heure

(Arrivée à la gare TGV au terminal 2. Suivre les panneaux orange "navette hotel" en prenant le CDGval pour se rendre au terminal 3).


Vhl pour aller à l'aéroport

25€ pour 4 vhl hôtel- terminal de son choix 24h/24h





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21h00 Nous retrouvons Raphaël dans la chambre, arrivé quelques temps plutôt de Bourgogne. Il est déjà le temps de tenter un endormissement...Noa est en grande forme...le sommeil tarde à venir. Et pourtant...


A 4h15 le téléphone de Noa se met à chanter. 25 minutes à 4 pour être douchés, sacs sur le dos, direction buffet de petit déjeuner. Nous adorons ce moment. Viennoiseries, chocolat chaud, œufs, céréales...un délice alors même que notre corps est encore dans sa nuit.

5h10 le vhl vient nous chercher pour nous déposer au terminal 1. Peu réveillé, il nous emmènera au terminal 2B...soit...un chti détour qui n'occasionnera aucune gêne.


5h25 et déjà nous nous séparons avec Raphaël. Nous ne voyageons pas sur le même vol. Même heure de décollage. 7h05. Nous ferons escale à Varsovie quand Raphaël lui passera par Vienne.


Et pour moi, le moment tendu de passer les contrôles. Nous avons opté de voyager sans bagage en soute. Ce qui demande un minimum d'organisation par rapport au contenu des sacs.

Les remèdes (petites fioles d'huiles essentielles) sont glissés dans un sachet zip...il y en a un nombre certain : migraine, bleu, claquage, rhinite, infection, otite, lumbago, néphrite, mal de transport...une boutique d'apoticaire ambulante repartie dans nos 3 sacs.

La taille des sacs...réussir le test du chariot balance. Rentrer le sac à dos sans le compresser dans l'espace réduit sous le regard défiant des contrôleurs qui semblent attendre que ton sac soit trop volumineux pour te taxer en plus.


Chaque étape m'interroge. L'appel de l'embarquement à 6h35, tous les passagers se levent. La file d'attente se forme. Nous restons assis. Je me demande si passer dans les derniers ne va pas nous obliger à mettre nos sacs en soute faute de place suffisante en cabine. Alors se serait un problème pour notre correspondance à Varsovie. Il n'en est rien.

Bien que je sois en conscience de l'impact carbone d'être en avion, il y a cette magie d'être dans le ciel. Un lever du soleil de mon hublot au-dessus des nuages. Une poésie dans le spectacle immuable de la danse des astres.

Quelque part au-dessus de la France

Comment va se passer l'escale à Varsovie ? Repasserons-nous le check-in n'allant pas dans l'espace Shengen ? Nous sommes passés une fois alors pour quelles raisons me demanderait-il de jeter ma boutique ambulante ? De jeter les délices chocolats ? fromage ? Il est des expériences tellement absurdes vécues lors de nos voyages...

Eckart Tolle dont je lis un passage chaque soir...je suis à la 3ème lecture sur le temps présent qui nous invite à être observateur de notre mental qui s'agite. Abreuvé du passé et anticipant le futur, il empêche bien souvent de savourer l'instant présent...devant moi un homme regarde ses photos de voyage...un pêcheur qui tient dans ses bras des poissons d'eau douce d'une plus grande envergure que lui. Mon voisin, un jeune avenant et souriant s'est endormi la tête soutenue par son avant bras. Par le hublot, une mer de nuages blancs cotonneux. Le soleil a quitté ses cœurs orangers et diffuse sa lumière blanche dans le ciel bleu. Une femme voilée d'un tissu bleu geai dort dans une posture qui m'intrigue sa tête appuyant sur un coussin rouge velours lui même appuyé en vertical sur le dossier du fauteuil qui lui fait face. Pourrais-je dormir en vertical, le coprs penché en avant, mon front comme appui pour lâcher le reste de mon corps ? Elle semble y arriver. J'apercois un homme dans une autre rangée dans cette même posture, le corps en avant.



LOT Airlines

Zone de transit. Débarquement d'un pays de l'espace Shengen vers un pays qui n'appartient pas à cet espace. Des files pour passer les contrôles passeport différenciées qui forment un labyrinthe où finalement nous nous rejoignons tous. Avec l'expérience de Los Angeles où nous avions avancé au poste de contrôle avant qu'on nous y invite et avions été réprimandés comme des hors la loi...nous attendons le signal qui ne vient pas. Je décide d'avancer. Un jeune policier tenue vert militaire à l'air blasé me demande dans un anglais peu compréhensible ce que j'attendais pour présenter mon passeport.

Je passe le portic suivi de Noa et Enzo. L'embarquement pour Sarajevo est proche.

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Publié le 23 octobre 2023

La mer de nuages est dense. La carlingue de fer et d'acier amorce sa descente. Une voie marmonne en polonais. La traduction en anglais semble signifier turbulence, laisser ses affaires,marquages au sol, masque. L'oiseau de fer passe par des trous d'air soulevant le cœur comme dans les manèges à sensation. Ses ailes paraissent s'agiter. Une femme prie à une rangée de moi. Nous sommes secoués. Certains rient, assez forts. Avec les enfants nous sommes entre inquiétude et sensation. Nous nous regardons avec quelques secondes d'incredulité aux moments des plus fortes secousses. Nous survolons des paysages boisés. Des montagnes et des vallées encaissées.

Les trains d'atterrissage se préparent à toucher le sol, certains s'accrochent aux accoudoirs. Et c'est tout en douceur après tant d'agitation, que l'avion atterrit. Une vague d'applaudissements (et de soulagement) retentit dans l'habitacle.

Derniers à sortir de l'avion, derniers à passer le contrôle douanier, derniers à sortir de la zone d'arrivée, derniers à passer les portes coulissantes de passage dans le hall de l'aéroport. Dernière à attendre. Ma Cléo.

Incroyable surprise. Nous avions convenue de nous retrouver en fin de journée. J'étais dans ma tête à chercher comment nous allions nous acquitter des formalités administratives. Et elle est là. Du bonheur.

13h Nous parcourons l'aéroport de long en large, d'étage en étage pour nous restaurer. Les indication de cafétéria nous mène à un étage vide et en travaux, à rencontrer une policière qui ne comprend pas notre demande d'enregistrement sur le territoire. En effet, nous avons lu sur le site de l'ambassade l'obligation de se déclarer dans les 48h dans un poste de police ou à l'aéroport. Nous suivons l'agent qui nous amène à un jeune homme parlant anglais et qui ne sait pas nous renseigner non plus. Cléo en traductrice. Nous optons pour laisser tomber cette démarche. Déjeuner. A l'autre bout de l'aéroport dans un portakabin, un panneau "Restauran". Nous entrons dans le préfabriqué. Il n'y a 2 hommes avec un plateau repas, l'odeur m'accable. Nous ressortons. Nous ne trouvons que deux boîtes de springles pour déjeuner dans une boutique de l'aéroport. J'avais du fromage de brebis dont Cléo se régale. Le paiement en carte bleue n'étant pas le plus répandu, retirer des liquidités est nécessaire. Une taxe de 10€ avec la banque Aza.

14h l'avion en provenance de Vienne atterrit. 15h Raphaël nous rejoint et nous allons louer notre voiture pour la semaine chez Avis.

Nous quittons l'aéroport pour nous rendre chez Emir qui nous loge dans la vieille ville. Nous traversons Sarajevo, Cléo en co-pilote.

Architecture destructurée, grande batisse, mall, ligne de tram, édifices religieux, canal. Des wagons datant d'un autre temps. Certaines portent ne ferment pas. Ils sont colorés, taggés, parcourent la ville d'un bout à l'autre. Défilement urbain en fond de montagnes boisées.

L'avenue principale en grand axe de circulation laisse place à des rues dans lesquelles nous nous engageons suivant le gps ayant notre point d'arrivée :

Evlije Čelebije, Sarajevo, Federacija Bosne i Hercegovine 71000, Bosnie-Herzégovine


La rue devient ruelle...et en 1 minute nous ne pouvons plus poursuivre notre itinéraire. La ruelle est trop étroite et une voiture gène le passage. Autre voie d'accès indiqué par ma femme d'Emir qui est remonté jusque nous. Nous sommes à destination avec place à cheval sur le trottoir. J'avais validé ce possible car il n'est pas possible de se garer dans ce quartier de la ville. Toutefois Raphaël semble un peu inquiet à la fois de l'étroitesse de la ruelle et de s'être garé comme demandé sur une place handicapée.


La femme d'Emir nous accueille dans ce duplex bien agencé. Des tapis qui me rappellent ceux de notre appartement normand. L'endroit est spacieux.

16h Après un affalage en règle dans le canapé du salon (la fatigue de se lever à 4h16 se fait sentir). Notre énergie rechargée en niveau 1, nous suivons Cléo guide de la ville. Besoin d'acheter les victuailles du matin. Arrêt au premier petit commerce pour faire un plein du matin. Un aller-retour au logement avec une différence notoire en sortant : la pluie s'est mise à tomber ruisselant dans les ruelles surplombant le cœur de la ville.

Les premiers pas dans la capitale, nos regards se posant sur les façades, les ruelles, les éclairages. Notre guide nous balade dans le quartier turc, bifurque pour rejoindre le quartier des bars où elle a son repère le celtique bar. Tout lieu est ici fumeur. Ce bar fenêtres ouvertes sur l'extérieur, spacieux nous permet d'être plus à l'aise dans cet environnement de fumée.

17h Dégustation de bière de Sarajevo.

18h30 Nous allons retrouver Clara, l'amie de Cléo dans le restaurant Kolo Bara non loin du bar, dans la même rue. Il pleut toujours. Nous longeons la rue animée d'un panneau publicitaire digne de Tokyo ou Times Square. Nous croisons le tram. Nous dépassons la flamme éternelle allumée, commémoration pour les victimes de la seconde guerre mondiale. Nous marchons vite. Tout défile. Le visage enfoui dans nos capuches, nous ne sommes pas surpris du nombre de vendeurs de parapluies.


19h00 restaurant du samedi soir Kolo Bara.

Saraci 52, Sarajevo

Raphaël demande l'espace non-fumeur. Plat bosnien avec riz, légumes grillés, et...frites pour les garçons qui ne n'aventurent pas leur palais de saveurs inconnues. Je rafole des pains frits.


21h00 Les filles ressortent prendre un pot. Nous, nous tombons de sommeil et aspirons à trouver un lit. Petite balade digestive pour rentrer au gîte. Le quartier de la vieille ville illuminée, la place aux pigeons, la mosquée Gazi Husrev-bey. Ce quartier me fascine. La co-existence des édifices religieux : églises catholiques, églises orthodoxes, les mosquées et les synagogues. Alors que les cloches résonnent, se murmure l'appel à la prière par un musulman. Il se vit au cœur de la ville une confluence de l'orient et de l'occident.

Et de cette richesse, dans le même temps, je suis maintenant témoin des stigmates du siège de Sarajevo de 1992 à 1996, du bombardement, des impacts dans les murs des bâtiments, des maisons.


Kolo Bara Saraci 52, Sarajevo
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Publié le 23 octobre 2023

La grande bibliothèque de Sarajevo devenu un musée après avoir été détruite. Complètement rénovée, elle est le reflet de la présence Austro-Hongroise à Sarajevo. Chaque bâtiment, chaque rue est chargée d'histoire. Premier déclencheur de la guerre avec l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand à quelques pas de l'ancien palais.

Nous attendons 12h, l'ouverture du téléphérique de la ville le lundi. Nous avons l'envie d'aller picniquer à Trebevic et de redescendre à pied. 15 minutes de montée avec escalier pour y parvenir. Installée sur un banc au soleil j'observe 3 ouvriers bricoler des pneus. Je suis assez interloquée par leur activité. Je cherche du regard les voitures sans pneu...je n'en vois aucune. Raphaël, lui se dit que cela doit être les essieux du téléphérique. Me traverse alors qu'ils sont en train de le réparer. Et effectivement, le téléphérique est fermé ce lundi et mardi pour cause de réfection. 2 jours dans l'année. Il n'y aura pas de balade cette fois-ci. Nous redescendons et retournons pour préparer nos sacs et partir vers Tjentiste. 2 heures de route nous attendent. En traversant la ville, beaucoup de bâtiments sont criblés d'impacts et de balles remémorant qu'il y a 30 ans, la guerre sévissait avec violences, barbaries, et actes mortifères.


Nous nous éloignons de la vie urbaine et entamons 2 heures de route sinueuse dans les montagnes. Une pause picnic s'improvise près d'un pont où nous imaginons qu'il est possible de pêcher. Nous dégustons fromage et viande fumée sous un abri. En chemin, nous sommes en arrêt pour cause de travaux. Une machine bulldozer équipée renforce la chaussée qui a du s'effondrer. De nombreuses maisons n'ont pas d'enduits pour finir les murs. Les briques sont apparentes. Certaines sont à l'abandon au bord de la route. Le paysage montagneux est magnifique.

Arrivés à Tjentiste sous le soleil, nous profitons pour visiter le mémorial de Sutjeska. Pendant la seconde guerre mondiale, des résistants ont réussi à percer 3 cercles ennemis pour ensuite se refugier dans les forêts pour un chemin de liberté. Dans l'ére soviétique, d'immenses architectures mémoriales sont érigées pour commémorer ces événements. En bord de route, à l'orée de la forêt, se dressent ces blocs taillés. Symboliquement, le site retrace comment les partisants (18000 contre 120000 soldats nazis de l'Axe) ont fait une première percée dans un cercle d'ennemi, puis une deuxième percée dans un second cercle d'ennemis et enfin une troisième percée vers les forêts, chemin de liberté.

L'hôtel Mladost sera notre refuge pendant 2 nuits. Raphaël et moi pensons à l'hôtel de Shinning. Les tenanciers ne parlent pas anglais. Nous sommes avec un randonneurs et un groupe de 6 jeunes les seuls clients de l'hôtel. Nous avions repéré sur la carte un "supermarket" à quelques pas de l'hôtel, notamment pour nos sandwichs du lendemain en randonnée. Petite erreur d'interprétation de notre part. Il s'agit d'une étale avec un frigo rempli d'eau du torrent qui maintient les boissons au frais et de 3 étagères ou l'on trouve du thon et des sardines. Peut-être qu'en été l'endroit est visité par les randonneurs. Là fin octobre, il y a très peu de passage. A 18h il fait nuit. Nous nous enregistrons, découvrons nos chambres. Nous sommes Raphaël et moi dans un "appartement" confortable. Les garçons sont dans une chambre avec des lits séparés. Nous avons un balcon donnant sur la montagne. Nous comprenons mal les consignes du restaurant. Nous dinons le plat principal. 600gr de viandes pour les garçons à 2. Du kebab pour Raphaël et du risotto pour moi.

Petites incompréhensions oú Raphaël se retrouve avec des brochettes de dinde, les garçons avec des morceaux de viande dont nous n'avons pas l'habitude. J'adore ces instants où chacun imagine selon sa carte du monde, son référentiel un plat et que ce que le serveur t'apporte est totalement différent. Ayant mal compris les horaires et le restaurant devant fermer, nous n'aurons pas le possible de dessert ou autre chose et devrons quitter la salle. Le cuisinier rentrant chez lui. Nous nous mettons à l'écart dans la salle de restaurant, tout au fond près d'une fenêtre entrouverte car la salle est fumeur. Nous faisons comme bande à part. Je me demande ce que les gérants de l'hôtel s'imaginent de nos attitudes.


Hotel Mladost - NP Sutjeska, M20, Tjentište 73311, Bosnie-Herzégovine

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Publié le 23 octobre 2023

Une nuit ressourçante et récupératrice dans cette ville pour une journée de découverte.

Nous rejoignons Clara et Cléo au tunnel de l'espoir.

Pendant le siège de Sarajevo, un tunnel de 800 mètres a été construit en 4 mois dans le plus grand secret permettant l'entrée et la sortie de la ville. Passant sous la piste de l'aéroport. Le tunnel reliait les quartiers de Dobrinja (entrée dans la maison de la famille Komar) et de Butmir et permit d'apporter des vivres, du matériel de guerre et de l'aide humanitaire vers la ville tout en évacuant malades et blessés vers l'extérieur. Le manque d'outils et de matériel contraint les hommes à creuser à la pelle et à la pioche, et les 1200 m3de matériel excavés furent extraits à l'aide d'une brouette. Les ouvriers se relayaient toutes les 8 heures de chaque côté du tunnel, 24 heures sur 24.

Au début, le tunnel n'était qu'un chemin boueux où les provisions devaient être portées à dos d'homme. Un peu moins d'un an après sa mise en service, il fut équipé de rails où pouvaient rouler des wagonnets. Une ligne électrique de 12 mégawatts, des pompes pour évacuer l'eau et un éclairage permanent complétaient l'aménagement. Les inondations étaient un danger constant et l'absence de ventilation obligeait toute personne s'avançant dans le tunnel à porter un masque à gaz.

Chaque jour, 3 000 à 4 000 personnes, soldats bosniaques, membres des forces des Nations unies et civils ainsi que 30 tonnes de marchandises empruntaient le tunnel pour un trajet de deux heures environ.Tout au long du siège, le tunnel vit passer 2 à 3 millions de personnes, dont 400 000 civils bosniaques qui fuyaient Sarajevo.

La réalité de cette ville qui s'est reconstruite pierre après pierre est l'empreinte de la guerre.


L'hôtel Holiday qui a servi de base pendant le siège aux journalistes et personnes

Nous avons une voiture 5 places et sommes 6.

Nous n'avons pas trouvé de voiture plus de 5 places à louer. Raphaël fait donc un aller-retour vers le quartier d'Illija où nous allons déjeuner et aussi lieu de résidence de Cléo à une vingtaine de minutes à pied de leur université.

Nous déjeunons en atelier de création. Pour le mariage de Marie Laetitia, qui s'est occupée des enfants à la maison pendant plusieurs années, nous allons réaliser une séquence filmée. Nous écrivons sur 4 feuilles de façon visible aux feutres tout le bonheur du monde que nous leur souhaitons. Nous allons faire des boulettes et recevoir ces boulettes, les déplier, les montrer à la caméra puis nous les plierons en boulette à nouveau pour les envoyer sur la cameraman. La suite en image.

Nous nous divisons en deux teams. Teams voiture de location et teams taxi pour aller se balader dans le Vrelo Bosne, un parc aux abords de la ville, prendre les photos pour un travail que Cléo et Clara ont à rendre pour l'université. Nous serons leurs modèles du jour. Le soir, chacun rentrera dans ses appartements. Les filles pour travailler pour leur cours de lundi et nous pour dîner des spaghettis à la bolognaise.


Un pont romain nous appelle depuis la route.

Nous entrons dans Sarajevo. A la tombée du jour, 15 minutes d'ascension de notre gîte jusqu'à la forteresse jaune, point de vue sur la capitale. A 18h, les lumières des minarets illuminent les quartiers. Les cloches sonnent, les appels à la prière résonnent.

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Publié le 24 octobre 2023

Un petit déjeuner à l'hôtel à la carte. Des œufs et bacon pour randonner. Du pain, beurre, miel. A 9h00 nous sommes prêts devant les marches en attendant notre guide. Les péripéties commencent. Nous sommes prévenus que la courroie de distribution de la jeep qui devait nous emmener dans le parc national de Sutjeska vient de lâcher. 20 minutes plus tard arrive une vieille polo rouillée. C'est notre guide Vlad. Il nous salue et nous explique que nous devons attendre une nouvelle jeep envoyée par le parc. 15 minutes découlent et un mini van au pare-brise ébréché déposent 3 jeunes. Se sera notre carosse pour aller au point de départ de la randonnée. Après 40 minutes de route escarpée, nous débarquons sur un terreplat aménagé. 4 heures de marche à travers la forêt pour rejoindre Suha dans la vallée. Notre guide est "rancher". Cela fait 17 ans qu'il prend soin de la forêt. Il nous montre les arbres griffés par les ours, les traces des chamois, les arbres les plus vieux que nous rencontrons (500 ans), les plus hauts (45 mètres), les érables, les poiriers, des pins, des cerisiers...au cœur de la forêt primaire, une ambiance envirante nous habite. La forêt sent bon et le feuillage se pare de couleurs dorées, orangées, rouge et marron. Elle est magnifique. Les roches sont recouvertes de mousses vertes épaisses. Ce n'est pas une jungle, nous circulons aisément sur le sentier. Il y a 2000 espèces d'oiseaux entre les oiseaux vivant dans ces bois et les migrateurs. Pourtant la forêt est silencieuse. Les arbres vieux ou malades ou encore les plus faibles tombent et nous enjambons de nombreux troncs. Certains deviennent le terreau de la forêt et des arbres tout jeunes les recouvrent. Elle n'est pas exploitée 8par l'homme. Elle vit à son rythme en dehors du temps des humains et est préservée. Nous faisons deux haltes. Une pendant une montée pour récupérer. Et l'autre au sommet pour déjeuner. Nous aurons le droit de faire griller des sardines à la façon de Raphaël : une boîte de sardines à l'huile, un mouchoir en papier, un briquet. Et vous obtenez une bougie qui va griller les sardines dans leur boîte. Enzo n'aime pas le pain, ni la charcuterie des sandwichs préparés par l'hôtel...il se régale de celui que Vlad lui offre. Un chamois saute sur le contrebas du sentier. Enzo rapide aura le temps de l'apercevoir pour son plus grand enchantement. Nous sommes attendus en fin de balade par le mini-van. Le vent s'est levé. Il forcit d'heure en heure. Alors c'est le temps du repos. Ping-pong pour les uns, sieste pour les autres...un moment d'entre deux avant le dîner au restaurant de l'hôtel.

Nous recommandons notre guide qui a une guest house


selo Prijedjel, Tjentiste, Republika Srpska, Bosnia And Herzegovina, 73300


https://instagram.com/etno_guest_house_lalovic?igshid=MzRlODBiNWFlZA==

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Publié le 25 octobre 2023

Cette nuit j'ai rêvé d'un ours qui venait à notre rencontre. Ce matin, il n'y avait plus d'électricité dans la vallée. Nous laissons la voiture chargée de nos sacs sur le parking de l'hôtel. Vlad vient nous chercher en 4x4 (réparé de la veille). Une heure de sentier de montagne véhiculé pour randonner dans le parc national hors des chemins empruntés par les vacanciers. Premier lac au pied des montagnes. C'est sur les cretes que l'on peut apercevoir aux jumelles la faune sauvage. Aujourd'hui,les animaux se cachent. Nous serpentons les chemins connus de Vlad dans le parc national. Nous sommes les seuls humains. Nous échangeons et aussi nous avançons en silence pour peut-être apercevoir les animaux. Nous arrivons à un lac où deux autres rangers pêchent tranquillement. Ils vivent dans la cabane 3 jours et nuits par semaine en se relayant. Ils sont 5 rangers pour le cœur du parc. Ils ont pour mission d'empêcher la chasse, les passages illégaux depuis le Monténégro, la coupe interdite du bois. Point de vue sur les gorges étroites, gros vent sur les hauteurs. Nous observons des chamois aux jumelles. Enzo aperçoit furtivement un renard. Sur la route du retour, Vlad nous demande si nous voulons faire un dernier arrêt dans une epingle à cheveux avec vue sur le versant ensoleillé voisin. Un moment d'hesitation très bref et nous lui disons que nous souhaitons nous arrêter. Raphaël prend les jumelles et repère une tâche sombre entre les herbes. Il s'agit d'un ours. A l'œil nu c'est un point noir qui bouge. Avec les jumelles, on distingue l'animal sauvage. Chacun prend le temps de le regarder. Il est loin certes, toutefois nous le rencontrons à grande distance. Vlad est réjouit d'avoir suivi son intuition et que je puisse voir un ours comme dans mon rêve.

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Publié le 25 octobre 2023
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Publié le 25 octobre 2023

Mostar by night

Mostar de jour


Nous adorons les pierres et la minéralisée de ces cités bâties. La vieille ville de Mostar est à la fois poétique, historique, magnifique. Se perdre dans ses ruelles damées de galets. Son pont reconstruit à l'identique en 10 ans en 2004 après sa destruction pendant la guerre.

L'eau de la Neretva est bleue verte et s'écoule à travers la ville.


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Publié le 26 octobre 2023

Un refuge au milieu des lacs.

Arrivés à la fin de la route, nous hésitons à emprunter le chemin de terre pour aller en direction de l'unique maison sur l'avancée de terre à travers le lac. Je reconnais les lieux grâce aux photos lorsque j'ai choisi le gîte. C'est bien Vikendica Bruše. La propriétaire arrive quelques minutes après l'avoir contacté. Elle ne parle pas un mot d'anglais. Heureusement que nos téléphones font office de traducteur. Le gîte est très bien aménagé vue sur le lac, les montagnes.

Retrouvailles avec Cléo et Clara

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Publié le 27 octobre 2023

Sous les nuages gris porteurs de pluie, nous prenons la route pour une nouvelle cité.

Les garçons profitent de la voiture de leur sœur. Je marque notre itinéraire de lieu remarquable où nous pourrons faire une halte. Des plaines étendues d'herbes couchées par le vent, des troupeaux de vaches sur plusieurs hectares qui s'étendent jusqu'aux monts qui forment une enceinte. Limité à 80km/heure nous avons le temps de perdre nos regards sur ce plateau désertique.

Se dresse un bâtiment de béton office d'hotel sur la route, une decheterie de plastique a ciel ouvert ou des cabanons de fortune semblent abrités des démunis. Un village aux maisons bombardées rappelle que la guerre a été partout. Station de ski désertée, maisons aux murs colorés reconstruites en alternance de celles détruites. KUPRES. Domaine skiable dont certains chalets sont ciblés de balles, vestiges. Coexistence avec le renouveau, le neuf.


Une première halte dans un village atypique construit sur des cascades.

Halte aux moulins

Dernière Halte sur le pont


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Publié le 27 octobre 2023

L'arrivée est épique. Le GPS nous amène dans une ancienne forteresse par les routes pavées et nous invite à redescendre vers la ville par les routes empruntées il y a plusieurs siècles. Raphaël s'engage avec la voiture. Cléo, plus sage fait demi-tour et nous retrouve quelques minutes plus tard devant l'hôtel. Je n'ose pas regarder le chemin tellement il me semble abrite et étroit. Comment une voiture peut passer par cet endroit. Nous prions qu'aucune voiture ne vienne d'en face ou que la rue devienne tellement étroite que la voiture ne passerait pas. Si tel avait été le cas, je ne sais pas comment nous aurions fait...


La vue de l'hôtel Stari Grad, au centre de Jajce. La lune est presque pleine et éclaire la cité.

Après un tour pour trouver un restaurant "Kastel" du nom de la voiture de Cléo, nous nous attablons et le serveur ne viendra ni nous voir ni nous parler alors même que des touristes bosniens eux sont servis. Nous quitterons le restaurant sans y avoir dîné. L'hôtel sera un endroit idéal pour nous restaurer. Nous goûterons un vin du Montenegro, goutu en bouche et savoureux en accompagnement de nos plats.

La soirée est bruyante. Jusqu'ici, nous logions dans des endroits paisibles. Musique des bars, ventilation, eau des canalisations, chiens abondants, passants, mosquée, goutte à goutte dans la gouttière...que d'agitation sonore. La nuit est entrecoupée pour chacun.

Au petit déjeuner, nous nous régalons d'un buffet salé/sucré. Nous partons sous le soleil à pied remontant le chemin qui mène sur les hauteurs jusqu'à la forteresse. Nous suivons les remparts, entrons dans ce lieu surplombant la cité, rejoignons les catacombes, la tour aux ours et l'église comme les villageois, garnisons, seigneurs l'ont emprunté autrefois.

La ville s'est construite sur des chutes d'eau de 17 mètres. C'est la seule cité semble-t-il où une cascade soit en centre-ville.

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Publié le 29 octobre 2023

Nous nous décidons pour rentrer sur Sarajevo en passant par Visoko, un site géologique dont la forme rappelle des pyramides.

La route suit la rivière à travers des forêts de pins et feuillus aux couleurs automnales. Les limitations de vitesse entre 40km/heure et 70km/heure permettent de prendre le temps des paysages d'autant plus que nous suivons des camionnettes qui vont encore plus lentement. Alternance de pluie et de soleil. Alternance de villages aux maisons en parpins gris sans revêtement, forêt, hôtel, échoppe de fortune sur le bas côté de la route avec des choux.

Nous empruntons l'autoroute jusque Visoko. Achat de picnik dans un supermarché. Parking surveillé par une femme peu avenante. Montée à pied de quelques mètres. Paiement à l'entrée du site. Nous sommes sceptiques. Le site est très etendu entre tunnels et monticule et pyramides. Nous montons. Montons encore. Montons encore les escaliers. Puis le sentier devient très glissant. Nous n'avons pas les chaussures adaptées. Alors qu'à la montée annoncée de 45 minutes pour arriver au sommet, nous sommes assez assurés, je suis tout à coup très peu confiante pour la descente. Au bout de 10 minutes de chemin escarpé je demande le demi-tour. 20 minutes pour descendre avec quelques glissades. Malgré la frustration de ne pas être allés tout en haut, nous nous arrêtons à 15h pour picniquer avec une vue sur la vallée. Peut-être que d'aller voir les tunnels auraient été plus avisés. Nous rencontrons sur les hauteurs un couple français qui font un tour de l'Europe en van avec leur chien et leur chtite fille aux grands yeux bleus.



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Publié le 29 octobre 2023

Nous rentrons sur Sarajevo. Pendant que Cléo et Clara vont se reposer chez elle, nous sommes dans l'élan d'aller au téléphérique.

Nouveau pub pour l'apéro et restaurant italien pour notre dernier dîner tous les 6. Raphaël est reparti à 4h20 ce matin rentrant en France en quelques heures par avion. Enzo, Noa et moi rentrons par le bus d'étape en étape en longeant la côte croate, une halte en Italie pour revenir à Lille. Encore un dimanche à Sarajevo.

Un nouveau logement au cœur de la ville


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Publié le 29 octobre 2023

Les chutes de Skakavac à 20 minutes de voiture de Sarajevo. S'engager après le village de Nahorevo dans une voie étroite à double sens en montée. Une nouvelle fois nous prions pour ne pas croiser de véhicule descendant. Arrivés au parking de Promaja sans encombre, une longue file de voitures stationnent déjà. Se sera en marche arrière que Clara courageuse ira se garer au bout de la file indienne. Elle se fera klaxonnée avec nonchalance. Les bosniens que nous avons croisés pour la plupart sont fermés et peu aimables avec nous. Après ces émois peu agréables, nous amorçons notre randonnée en chemin inverse pratiqué par la plupart. En regardant les courbes de niveau, il m'a paru plus judicieux de réaliser ainsi l'itinéraire. Une belle balade sur sentier à travers la montagne. Un picnic au soleil. Un point de vue des chutes depuis le haut. Une longue descente (que je suis heureuse de ne pas avoir fait en montée. Judicieux donc de faire le parcours en envers) dans le creux de la roche aménagé en escalier de pierre. Une balade dans les bois apres être passé au pied de la cascade de 96 mètres de haut. Peu alimentée par les cours d'eau, elle était aisément traversante sans être mouillé. 3h30 de balade.

Nous quittons Cleo et Clara dans une tendre accolade qui nous dépose au gîte. Changement d'heure et 17h il fait nuit noir. Apres une tisane, l'avarie de ma carte SD qui dysfonctionne (vous n'aurez pas les photos de la cascade au moment où j'écris ces mots), je trouve la motivation pour des courses et retirer des sous pour le taxi demain que nous prendrons pour nous rendre à la gare routière. Pour 10€ de frais, je suis bien embêtée de ne retirer que 10km dont j'ai besoin. Je vais retirer davantage et payer les courses en espèce. Le reste, je le donnerais aux prochains qui iront rendre visite à Cléo.

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Publié le 30 octobre 2023

Nous quittons Sarajevo sous un grand soleil dans un ciel bleu. Avec facilité, une station de taxi en bas de notre immeuble. Nous avions mal géré le dernier retrait. A 10€ de commission, j'ai calculé à chaque fois les dépenses. Il nous reste 6km. Les garçons décident la veille de prendre le taxi pour 6km et de finir la route à pied avec nos sacs jusqu'à la gare routière. C'était sans compter sur ma belle Cléo qui est revenue pour passer la soirée ensemble. Spectacle comique en dégustant une salade de fruits, notre dernière soirée bosnienne était en rire.

Je lui emprunte 20km par sécurité. Nous en avons eu pour 6,40 km de trajet. En 10 minutes,nous sommes a la gare routière avec 40 minutes d'attente. A 9h50, je m'inquiète de ne pas voir de bus en direction de Split. Je demande à un chauffeur. Nous ne sommes pas du tout au bon endroit 😱. 40 minutes d'avance et nous arrivons à 9h56 pour prendre notre bus voie 8...nous ne savions pas non plus que les bagages sont un coût en plus. Heureusement Enzo et Noa ont un billet de 10€ qui nous permet d'embarquer. 6€40 de soute.

Entre deux, je reçois un message d'une excursion surprise en bateau pour visiter les îles proches de Split. Le mauvais temps annoncé d'orage annule notre balade en mer de demain. Je plonge dans ce que nous pouvons alors faire de notre journée sous la pluie. Split a été le lieu de tournage de Game of Throne. Alors je propose aux garçons de parcourir la ville sur les traces de cet univers. Ils ne le connaissent pas encore. Ils auront les images des lieux de tournage quand ils regarderontles épisodes de la série. Fan de GoT, le possible m'enchante. J'ai 8 heures de bus pour leur préparer une excursion sur la terre ferme.


Je m'installe côté fenêtre baignée par le soleil. Traversée boisée jusque Mostar. Je m'impregne encore une dernière fois de ces paysages aux couleurs orangées. Nous sommes encore peu nombreux dans l'autocar ce qui nous permet d'être à l'aise. En fond la radio bosnienne couverte par le bruit du moteur du véhicule. Le chauffeur a une conduite souple. Je vais avoir le temps de quelques photos à travers les grandes baies vitrées.


Avoir l'opportunité de faire le trajet du retour en France en 7 jours est une invitation au voyage où le temps se découle différement.

Une halte de 30 minutes dans les montagnes. La route est enchanteresse longeant le fleuve au reflet bleu vert. Du minéral abrupte strié par les millénaires. De la voie ferrée à flanc de montagne le panorama est splendide. Je suis bercée par la route et m'endors. Le flux urbain me sort de ma torpeur. A Mostar, de nouveaux voyageurs montent à bord.

Nous sommes à la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Un petit poste frontière. Le chauffeur nous prend tous nos passeports et les amènent à une guérite sur le bord de la route. Sa routine. Pour nous, une formalité qui n'est plus depuis l'ouverture de l'Europe et la libre circulation des personnes. Seul aux aéroports nous sommes passés par les postes contrôles. Je me demande comment il va nous redistribuer nos papiers une fois revenu dans l'autocar. Il fume une cigarette en se dirigeant vers un bâtiment délabré. Les toilettes, je présume. Les voyageurs restent silencieux. La terre est la même, le paysage est le même. Et pourtant ce grand parking marque une frontière. Il.nous appelle par notre nom pendant qu'un jeune.himme est emmené par un policier dans le cabanon. Il a du prendre ses bagages et suivre l'agent. Ce dernier a fouillé l'emplacement du jeune homme. Que d'interrogations sur ce qui se passe. De quelle nationalité est-il ? Pourquoi le contrôler ? Et pendant ce temps nous attendons. Le jeune revient après un temps. Nous reprenons la route. Et sommes de nouveau arrêté à un poste contrôle. Cette fois-ci nous descendons du véhicule. Le même jeune homme est à nouveau escorté ainsi qu'un voyageur au passeport mexicain. Nous sommes sur le bas côté de la route et attendons. Un nouveau policier est monté dans le bus pour fouiller la place du jeune, puis tout l'autocar.

Nous reprenons les routes de Croatie.

Bienvenue en Croatie. Les bâtiments sont tout aussi vétustes toutefois sans impact de balade. Le fleuve a perdu sa couleur vert turquoise. Il y a des palmiers, des orangers. Un plateau empli d'arbres aux fruits oranges. Enceint de monts. Nous repassons en zone Euros.

Un Konzum, marque de grande distribution. Théoriquement encore 3 heures de traversée.

Breaking the wall des Pink Floyd en logeant la côte croate au coucher du soleil. Déjà 8 heures de traversée. Etre en regard de la mer amène une autre atmosphère qui m'enchante. Premier embouteillage du voyage à quelques kilomètres de Split. Véritable riviera, une file indienne de phares rouges et en face de phares blancs parsèment la voie. Intercepté par des feux rouge.

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Publié le 30 octobre 2023

Doclétien, empereur en son temps, se fait construit un somptueux palais de 39000m2 sur le front de mer. C'est à la fois une cité avec ruelles et monuments, une forteresse, une villa de luxe. 4 portes dans la muraille de 2m d'épaisseur permettent l'entrée et sortie du palais. Les ruelles mènent à la cathédrale Saint Dominique et au péristyle. La grande place offre un style venitien. Et les traces de Bonaparte sont présente au cœur de la cité.


Petit clin d'œil à Game of Thrones où plusieurs des ruelles étroites ont servi au tournage de la ville de Meereen. Dans la saison 5 de « Game of Thrones », le Palais de Dioclétien de Split a été choisi pour les scènes de la menace au gouvernement de Daenerys par le Fils de la Harpie et la révolte. C'est dans cette architecture colossale vont être libérés les esclaves par l’armée de Daenerys Targaryen.

C’est dans les salles souterraines que se trouve la salle de thrône de Daenerys, et où elle gardait enfermés ses dragons.


Pour encourager les esclaves de la ville à se révolter contre leurs maîtres, Daenerys y envoie Ver Gris et quelques immaculés habillés en esclaves.

Pour se venger, les anciens maîtres esclaves se regroupent sous le nom des « Fils de la Harpie ». Ils se soulèvent dans les rues de la cité et tendent un piège à Ver Gris et ses immaculés.

Deux des dragons de Daenerys sont enfermés dans les sous-sols de la ville de Meereen. Le troisième dragon, Drogon, réussi à s’échapper…

Sous la Cité ont été bâties les salles de fondations.


En plein jour, le palais dévoile d'autres détails.

On s'égare dans les rues aux alentours du palais pour rejoindre une pièce de réalité virtuelle où l'on devient témoin de la vie du palais il y a -350ans. Nous arrivons pour une séance avec des français du nord.


Activité :





Nous visitons le musée des illusions.


Adresse :




Une petite pause déjeuner sur le front de mer.

Balade dans le parc pour admirer le coucher de soleil.

Nous décidons de changer les horaires de notre bus pour Zadar. Un départ pour 14h nous convient davantage pour faire la route de jour.

Cela nous laisse le temps d'une balade jusqu'à la plage de Jezinac. Le soleil est au rendez-vous et nous offre 25 degrés. L'eau est cristalline. Alors que je m'assois sur un rocher pour lire quelques pages d'Eckhart Tolle, mon regard embrasse le fond de la mer. Je trempe mes jambes. Le froid de l'eau me saisit à la première rencontre. Puis agréablement, la température de mon corps et celle de la mer adriatique s'ajuste. Ma seule envie, plonger. A l'abri des regards, je me mets à l'eau. Un profond moment de bonheur. Je nage pendant 1/2 heure en délice un 1er novembre en Croatie. Je me sens réenergisée et en joie.

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Publié le 1er novembre 2023

Un appartement au cœur de la vieille ville.


Adresse

Notre balade de nuit.

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Publié le 2 novembre 2023

Ce matin, nous allons trouver comment et où prendre le ferry pour se rendre sur l'île d'Ugljan, située de l'autre côté du bras de mer du centre-ville de Zadar. 25 minutes de traversée.

Nous passons dans une rue où j'aperçois en vitrine la traversée que nous allons faire le lendemain pour nous rendre à Pula. Je rentre dans la boutique pour m'informer d'où prendre le bateau pour Pula. L'hotesse m'indique qu'à cause du mauvais temps, il est fort probable que la traversée soit annulée. Et me donne après discussion comme information l'existence d'un bus qui relie Zadar à Pula qui part le matin à 8h. Synchronicité du voyage.

Nous voulions faire le tour de l'ile en vélo électrique. J'avais contacté un loueur qui m'a dit être absent ce matin pour emmener sa fille l'hôpital. Ne sachant pas si nous pouvions traverser avec des vélos sur le ferry, j'abandonne l'idée et nous décidons de faire l'excursion à pied. Je choisis notre itinéraire avec Trail. Tout cela a amené à passer par cette rue, devant cette boutique et à recevoir l'information utile à la bonne heure. Apres réflexion, je prends les billets de bus pour Pula. Je tenterais de me faire rembourser la traversée en ferry si elle a lieu. Je préfère assurer pour nous rendre ensuite à Venise ce week-end. Il y a peu de possibilité. Le ferry était le seul de la semaine et il n'y a qu'un bus par jour pour Pula que je ne voudrais pas complet.

Nous trouvons la boutique pour acheter des tickets pour le port de Preko à une centaine de mètres de l'embarquement des ferry de la compagnie Jadrolinija. Nous avons 1h devant nous. Nous allons écouter l'orgue marin. Les vagues lui donne corps et sa mélodie resonne plus fortement qu'hier.


11h30, nous embarquons sur le pont. 12h, nous débarquons et en route pour notre randonnée.

J'ai un problème de batterie de téléphone. Je sais qu'il ne tiendra pas toute la randonnée. Je tente de retenir l'itinéraire au mieux.

Le téléphone se coupera alors que nous avons rejoint un sentier bien balisé et qu'il est d'aller tout droit vers le port. Il aura été grandement efficace et utile car les chemins de pierres empruntés, les champs d'oliviers traversés...nous n'aurions pas suivi ni trouvé comment nous repérer, les sentiers n'étant pas balisés et sans panneaux indicatifs.

Il est 20h et je reçois un mail d'annulation de notre traversée en ferry de demain. Je suis ravie d'avoir anticipé et d'avoir nos tickets pour le bus. Départ 8h. Ce qui est facilitant est qu'il y a quelques heures, j'ai pressé les garçons sur l'île pour avoir le ferry de 16h10. Nous avons eu un moment de tension car je sentais qu'il fallait que nous prenions ce bateau. Nous avons descendu rapidement le sentier, longé le front de mer agitée au pas de course. Nous sommes arrivés essoufflés au moment où le bateau allait relever l'arrière. Nous sommes les tous derniers passagers à embarquer. A cause des conditions et du vent fort qui se lève, se sera probablement le dernier ferry de la journée. Je le sentais. Toujours en tension avec les garçons, je m'installe à l'arrière du bateau pour admirer le soleil se couchant derrière les nuages. La tension vient du fait que nous allons arriver à une 10aine de kilomètres du centre ville, dans un autre port. Et qu'il va falloir rentrer au Airbnb on ne sait comment après nos 4 heures de randonnées et 250metres de dénivelés. Je suis confiante. Je suis les personnes et aperçois un arrêt de bus. J'interpelle plusieurs personnes et une dame qui parle anglais nous guide. Nous prenons le bus jusqu'à la gare routière de la veille. Puis un autre bus vers le centre. Nous attendons un temps certain, le changement de chauffeur. Enzo s'endort sur son siège. Je décide de patienter même si nous serions allés plus vite à pied. Le bus nous dépose au bout de la rue de notre appartement. Je regarde les horaires pour demain. 7h15. Parfait. Porter nos sacs à 7h du matin en commençant par 30 minutes de marche au pas de course pour être à l'heure sera évité. Toute cette journée en imprévu et en inconnu pour être facilitante pour la suite de notre périple.

Nous nous régalons d'une crêpe en fin de journée dans le restaurant de la veille au soir. Et retour après quelques courses pour une soirée tranquille.

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Publié le 3 novembre 2023

Le mauvais temps a donc eu raison de notre traversée sur les flots. Option de rechange 6h45 d'autocar. Il pleut fort ce matin. Nous nous dirigeons vers l'arrêt de bus proche de l'appartement. Un taxi nous interpelle. Pour 8€, il nous emmène. Il est 7h15 et le dit bus n'est pas présent. C'est un oui. Nous arrivons quelques minutes plus tard. La gare est le lieu de transit de tous les bus "Skola". Plein de jeunes traversent le lieu pour se rendre en cours. Notre bus se fait attendre voie 9. Il vient de Split. La gare s'est vidée. Nous attendons sur un banc. La pluie a cessé. Le bus arrive. Cette fois, j'avais préparé la monnaie pour embarquer les bagages. Les voyageurs sont précautionneux et souriants. Nous sommes nombreux. Quasi complet. Je me place près d'une fenêtre sans autocollant pour admirer les paysages.

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Publié le 4 novembre 2023

Une navette 6 places pour aller à Venise. Et à Trieste nous sommes plus que tous les 3. Moment de sommeil pour les garçons. Leves a 5h30. La journée ensoleillée va être une incroyable expérience vénitienne.


Le pass ATVC pour les transports en commun à Venise.

Vaporretto pour se déplacer dans la cité.

Nous avons emprunté la ligne 1,2, 12, 4.1 durant notre séjour.


Un article de virée malin qui explique le fonctionnement : https://www.viree-malin.fr/pass-actv-venise-vaporetto/



Pensione Guerrato

Calle Scimia, 240, 30125 Venezia VE, Italie

Waterbus #1 station Rialto Mercato

Spaghetti Carbonara chez Al Nono Risorto


Bettina, Santa Croce 2338, Sotoportego de Siora, Santa Croce, 2343, 30135 Venezia VE, Italie

Se régaler à Venise

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Publié le 4 novembre 2023

Nous deambulons dans les rues de la ville côtière.

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Publié le 4 novembre 2023