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2 participants
Mon voyage sur une ile au large de Conakry
Du 25 octobre au 4 novembre 2018
11 jours
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Départ : Tout était prêt pour le voyage que nous nous apprêtions à faire, mon papa,ma cousine et moi.

Il était très très tôt quand nous sommes partis de chez moi pour l'aéroport.

Le départ était prévu le 25 octobre 2018 à 7h à l aéroport Charles de Gaulle.

Nous avion déjà couru, chargés chacun de plusieurs gros bagages pour avoir notre train. Dedans était contenu le nécessaire pour tout notre voyage.

Jusqu'ici, tout ce passait bien, mais d'un coup, le train s'arrêtât en plein milieu de la rame, et une voix s’échappant des haut parleurs de celui-ci nous fit comprendre que notre départ était compromis. Une fois le train reparti, il ne nous restait que très peut de temps pour rejoindre l'aéroport.

Une fois arrivés a l'aéroport, nous nous empressâmes de rejoindre le bon terminal, courant une nouvelle fois chargés comme des mules. Dans notre grand malheur, le terminal où nous devions embarquer se trouvait a l'autre bout de l aéroport; une fois arrivés au bon terminal, un homme nous annonça que l'enregistrement des bagage était terminé depuis a peine 5 minutes, mais qu'il était impossible pour nous d'embarquer avec des bagages, donc impossible d'embarquer tout court car nos bagages nous étaient indispensables. Nous décidâmes donc de reprendre des billets pour le lendemain au grand désarroi de mon pére qui du payer un surcoût !

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Départ n°2 : Nous voila rendus le 26 octobre, un peu plus tard dans la matinée qu'hier. nous sommes cette fois arrivés avec une petite heure d'avance à l'aéroport. L'embarquement se fit cette fois sans encombre, et une fois l'avion parti pour Conakry, nous avons tous les trois soupiré de soulagement, mais nous ne pouvions pas imaginer ce qui allait ce passer : une petite demi heure avant l'arrivée à Conakry, alors que tranquillement je lisais mon livre, un steward arriva en criant "y a t il un médecin ici svp ? " Un homme Se leva et suivit le steward, je compris tout de suite qu'un passager avait un problème. Surement s'était -t -il évanoui, et d'un coup d'un seul, sans que le personnel de bord ne communiquent d' information, l'avion accélérât, nous étions collés à nos sièges et quelques minutes plus tard, surement à cause de turbulences, l'avion se mi a tanguer avec une violence inouïe. Par moments, nous ne touchions même plus nos sièges; tout les passagers paniquaient, nous avions tous eu extrêmement peur mais heureusement, quelques minutes plus tard, nous avons atterrit à l'aéroport de Conakry.

A l atterrissage, nous vîmes une ambulance partir, c'était à mon avis celle du passager qui avait eu un problème. Une fois sortis de l avion et la douane passée, nous étions enfin arrivés a Conakry.

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La première chose qui ma choqué en arrivant a Conakry est la pauvreté.

Nous avons pris le taxi a la sortie de l aéroport. La voiture était toute brinquebalante le coffre ne se fermait même pas, les bagages manquaient de tomber durant toute la route, les routes était très abîmées car elle ne sont pas du tout entretenues. Il y avait des déchets partout et la circulation n'était absolument pas contrôlée : pas de code de la route, pas de feux, pas de limitation de vitesse, tout le monde circulait comme il le veut sur les routes. Le taxi nous a amené au port de Conakry, qui était en fait simplement un seul petit quai ou les pirogues allaient et venaient. il faisait maintenant nuit quand nous embarquâmes sur une pirogue. Nous étions 10 sur une petite pirogue, navigant entre les épaves au clair de la lune. Personne ne parlait. Après une heure de pirogue dans la nuit nous arrivâmes enfin sur l île de Rogbané, où nous étions attendus par Gassim, le chef du village; pour arriver jusqu'au village, nous devions encore monter sur un abrupte sentier avec tout nos bagages. Une fois arrivés en haut du sentier, nous fîmes la rencontre de Thess, Romane, Jeanne et Arianne qui étaient déjà arrivés depuis une semaine sur l ile. Nous découvrîmes nos case avec un matelas pour dormir et espace cloîtré avec un sceau d'eau en guise de douche. Avant d aller nous coucher, nous avons installés nos moustiquaire au dessus de nos matelas car a peine arrivés, nous nous étions déjà fait piquer des milliers de fois .

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Le lendemain matin je me réveillai a cause du cri d un coq et d une chaleur humide à laquelle je n'étais pas habitué. Depuis ma cases j entendais le bruit des enfants du village et des chèvres qui semblaient circuler en liberté sur l ile.Quand je sors, je découvre enfin ce qui m'entoure que je n'avais pas pu voir dans la soirée, puisqu'il n'y avait aucune lumière. Je découvre que le village est composé de maisons délabrées en béton. En sortant de ma case, je m'assied à coté de celle-ci, ne sachant que faire,le soleil étincelant me brûlait, je voyais passer et courir des enfants et à un moment, un enfant s’arrêtât me pointât du doigt et il dit : "fauté,fauté". Il vint vers moi et commença a me parler en Sousous, le dialecte de l île je lui fît comprendre que je ne comprenait pas mais peut après cela d autres enfant vinrent vers moi en criant : "fauté,fauté" je ne comprenais toujours pas il commencèrent a me toucher , m'examiner et ils rigolaient entre eux sans que je comprenne ce qu ils disaient et pourquoi ils riaient,plus tard dans la journée les autres m expliquèrent que "fauté" voulait dire blanc et que "fauré" voulait dire noir je m amusait donc a leur répondre "fauré" quand il m appelé "fauté".


Vers midi nous somme partis sur une autre île un peut plus loin: l île de Room. Depuis la pirogue j'étais subjugué par la beauté du paysage : on voyait tout l'archipel, toutes les îles qui nous entouraient étaient d'une beauté sans pareil; une fois arrivés sur l île de Room, nous avons rencontré des amis de Gassime qui nous ont accueillit et invité à partager leurs repas. Nous mangions tous dans le même plat et sans couvert. J'ai trouvé ce moment très convivial, car depuis l'endroit ou nous mangions, nous pouvions apercevoir la plage d'un coté, les vagues venaient se briser contre les rochers, et à l'autre bout, il y avait une plage de sable magnifique où nous nous sommes baignés. On se sentait tellement bien, c'était un vrai moment de partage et de bonheur.

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A partir de lundi, nous avons commencé le chantier et les cours de percussions africaine, c'était pourquoi nous étions venus.L'ile est éloignée de tout, il n y a donc aucun approvisionnement en eau et en énergie. Les enfants du village, hauts comme 3 pommes, parcourent 20 minutes de marche sur des chemins escarpés et portent sur leur tête un bidon ou un seau presque aussi lourd qu'eux. Ils ont une résistance à la douleur incroyable : lorsque ils tombent, ils ne pleurent pas, et ne se plaignent jamais. Tout cela me faisait réfléchir sur le fait que nous nous plaignons pour tout et n'importe quoi, alors que nous vivons dans des conditions de vie bien supérieure à la leurs.

Le but du voyage était double : nous devions équiper le village avec de l'électricité, de l'éclairage, et une pompe pour puiser l eau d un puits, afin de permettre l’accueil des cours de danse et de percussions. Nous avons d'ailleurs testé ces cours avec Gassim, et j'ai découvert le djembé et la danse africaine. Les jours qui suivirent été rythmé par le chantier, les cours de djembé et quelque fois après le travail, nous jouions au foot avec les grands du village sur un terrain plein de pierre. Les matchs ont lieu tous les jours a 5 h du soir pour éviter les grosses chaleurs. En 30 minutes, j'était déjà épuisé, le niveau de jeu était plutôt bon, et plusieurs jeunes ont été détectés à Conakry.

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Une nuit, alors que je dormais profondément, je fus soudainement réveillé par une pluie torrentielle tapant avec force et vacarme sur les taules de ma case. Ce bruyant déluge continua pendant plusieurs heure et je ne puis me rendormir. Je sorti donc de ma case pour observer et je fini même par m'assoupir sous le auvent juste devant ma case.Comme tout le monde était réveillé aux aurores à cause de ces intempéries, Gassim nous proposa de nous diriger vers l'ancien pénitencier de Fotoba qui était a 2h de marche.Le soleil levant accompagna notre marche. Sur le chemin, Gassim nous expliqua que c était le chemin de beaucoup d'enfants pour aller a l école et à la différence de nous, eux quand il sont en retard, il n'ont pas besoin d aller chercher de billet de retard pour ne pas les mettre encore plus en retard ;) vers 8h nous arrivâmes au pénitencier le soleil était maintenant complètement levé,deux grandes portes rouges délabrées nous faisaient face; une fois celle ci passée, nous vîmmes autour d'une grande cours de nombreuses petites cellules exigues étaient collées les unes aux autres. à l entrée se trouvaient des bâtiments plus spacieux. Les murs d'enceintes étaient très hauts et infranchissables, mais de certains endroits, on voyait la mer, synonyme de liberté et d'espoir pour les esclaves prisonniers dans ce pénitencier.Gassim nous expliqua que dans les cellules s'entassaient des dizaines d'esclaves, car au fil du temps le pénitencier était devenu un centre de tris d esclave en partance pour l ile de Goorée, puis les Antilles. Le pénitencier a été construit sur cette ile pour que les esclaves ne s'échappent pas.Après cette explication, cela m'a fait tout drôle de penser qu'ayant des origines guyanaise et martiniquaise, je marchait peut être en ce lieu sur les pas de mes ancêtres. J'ai trouvé le récit de Gassim sur l'esclavage très touchant. Ensuite, nous sommes allés nous baigner et a notre départ de fotoba le soleil était a son zénith. Le voyage du retour vers Rogbané fut plus éprouvant a cause d une chaleur étouffante, d'autant plus que nous avions épuisés toutes nos réserves d'eau. Après le déjeuner, nous sommes partis pêcher notre repas du soir...que l'on n'a pas trouvé du tout ! Heureusement que nous avions de vrais pêcheur sur l ile de Rogbané, grâce a qui nous avons pu manger a notre faim tout le séjour.

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Le séjour touchait déjà à sa fin. Malheureusement, le lendemain matin, nous devions déjà repartir.

Au moment de repartir en pirogue, tous les villageois de Rogbané sont venus nous dire au revoir sur le port. C'était un moment très émouvant, je fût beaucoup touché par tout l'amour que des personnes qu'on avait connu que pendant une semaine pouvaient nous donner.Sur le continent, tout me paraissait plus rapide, plus agité, plus tourbillonnant.Une fois rentré en France, je voyait tout ce que j'utilisais dans la vie de tout les jours comme des choses pas indispensable mais des choses que la société de consommation nous vend comme indispensables. Comme mon téléphone, par exemple : cela me paraissait absurde car je venais de vivre 10 jours sans utiliser aucun appareil électronique, ou encore comme les bain de 200 litres que certains utilisent tous les jours, je venait de vivre une semaine en me douchant seulement grâce a un petit sceau d eau.


Je n'oublierai jamais ce voyage qui m'a profondément marqué.


Alexandre