Carnet de voyage

Je ne sais où je ne sais quand

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Par AlexP
Récit de mon voyage en sac a dos à la conquête du monde, où j'irai je ne sais où je ne sais quand.
Novembre 2018
1 jour
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Publié le 9 novembre 2018

Après environ 24 heures de trajet voiture + avion, les premières lumières de Rio apparaissent enfin sous mes yeux. Les mois de préparations pour ce voyage se concrétisent enfin, tout est planifié, ou pas. Arrivé a 1h30 du matin là bas, je n'ai pas d'autre choix que de dormir dans l'aéroport. Après une nuit que l'on pourra qualifier de compliquée, il est temps pour moi de franchir les portes de l'aéroport, prendre un bus, et d'aller découvrir cette ville de Rio !

IPANEMA et COPACABANA

La plage d'Ipanema avec sa vue magnifique sur les montagnes de Rio, ses surfeurs et cocotiers, un régal!

De base, j'étais un peu sceptique à l'idée de passer plusieurs heures aux alentours de Copacabana et Ipanema, la plage c'est bien mignon mais bon.. ca manque cruellement d'action. Mais le fait est que, face à tout ca, l'émerveillement est de mise. Du sable impeccable, des vagues parfaites, des paysages du même calibre, l'entrée en matière à Rio est une splendide réussite. Cependant, les vendeurs a la sauvette peuvent gâcher la tranquillité, et vous proposeront de tout, (lunettes, enceintes JBL, caipirinha, pop corn, cocaïne, rien d'anormal quoi..). Si vous voulez partir à Rio, je vous conseille d'aller voir du coté de Che Lagarto Hostels, une auberge de jeunesse pas chère, un staff adorable, des caipirinhas gratuites de 20h à 20h30 tous les soirs, et situé à 3 minutes a pied de la plage de Copacabana! Ils sont implantés un peu partout en Amérique du Sud, c'est sûr que j'y retournerai. Le culte du corps est omniprésent. En passant par la plage, cela saute aux yeux. Des bancs de musculations tous les 30 mètres ( que je n'ai bien évidement pas utilisé car je suis déjà bien trop costaud (ou c'est juste que je sais pas comment ca marche)), le nombre incalculable de joggers, le nombre de gars baraqués qui se trimballent torse nu même en ville, et la taille des bikinis chez les filles, on s'aperçoit vite que le brésilien aime être remarqué et qu'il ne s'en cache pas. Pour conclure sur ces plages, je dirais que le quartier de Copacabana est franchement agréable, on se laisserait très vite aller à flâner le long de la plage, à boire des cocos fraîches à 5 réals (1,25 euros), se balader dans les petits marchés côtiers, avant de se jeter directement dans les vagues! Le pied quoi..

Malgré un soleil timide, il est très agréable de se balader à Copacabana

TIJUCA et le CORCOVADO

Il y a deux manières de monter voir le Corcovado. La première et largement plus utilisée est d'utiliser les différents bus et navettes mis à disposition afin d'y accéder. La deuxième solution est de faire un trek a travers la forêt de Tijuca ( la plus grande forêt urbaine du monde, eh oui monsieur!) afin d'atteindre cette fameuse statue. Vous imaginez bien quelle solution j'ai choisi.

Une forêt dense, des singes sauvages, plus un seul bruit de voiture, on ne se croirait définitivement pas en centre ville de Rio

L'ascension du Corcovado par la forêt de Tijuca, c'est un trek de 2 heures dans la jungle et 700 mètres de dénivellé. Au début de la randonnée, on passe par une cahute où l'on doit donner son identification, passeport, n° téléphone , etc. . Mais c'est aussi ici que l'on nous explique la présence d'animaux venimeux, de chute de pierres ou de pierres glissantes, ca donne le ton.

Au final cette ascension sera surtout un moment où l'on rencontrera des huttes, des singes sauvages qui tiennent dans la main, des lianes comme dans Tarzan, de fourmis qui ont une taille d'éléphant ( à quelques kilos près, n'exagérons rien), mais c'est surtout du bonheur à l'état pur. Je n'ai croisé que 4 personnes tout le long de l'ascension, c'est dire à quel point on se sent seul au monde.

Si un jour vous passez par Rio et voulez voir le Corcovado, croyez moi, passez par cette forêt, car c'est tout simplement merveilleux et l'arrivée devant le Corcovado après l'effort rendra l'expérience encore meilleure.

Non, on ne se croit définitivement plus en ville ici..


Une fois votre effort fourni, vous arrivez enfin au Corcovado !!! Ah non, on se retrouve face à une grille, et on paye gentiment les 14 réals (3, 50 € oulala ca pique!) pour l'entrée à un garde tout mignon avec un fusil à pompe dans la main. Une fois cela fait, VOUS ÊTES ENFIN AU CORCOVADO!!! Et oui, l'une des 7 merveilles du monde actuel se dresse devant vous, cette statue du christ est somptueuse et semble régner en maître sur la ville de Rio. Je dois avouer être resté béat devant cette dernière, je ne sais pas comment, mais elle donne une impression de pureté, de grâce, et devant elle, on se sent tout petit. Je l'ai tellement observé que j'ai même trouvé une fissure vers son nez, peut être que le Corcovado est un sphynx en devenir!

Mais au delà de ça, si vous allez au bout de la passerelle, vous aurez une vue imprenable sur toute la baie de Rio, c'est magnifique! Ces deux choses font de la place du Corcovado un incontournable du Brésil, et explique surement sa place en tant que Merveille du monde..

Il mérite vraiment son statut de Merveille… 



SANTA TERESA , LAPA, BOTAFOGO

Une fois en avoir pris plein les yeux au Corcovado, il faut redescendre… Et là débute ma première aventure où je ne me suis pas senti en sécurité. Je commence à redescendre en direction du quartier de Santa Teresa. Au bout d'une heure de marche, je tombe sur une sorte de station de bus improvisée, où les conducteurs viennent checker vers un homme qui tient un livre de compte. Louche mais je veux quand même essayer d'en prendre un, sinon cela m'aurait rajouté encore une à deux heures de marche et la fin de journée commençait à pointer le bout de son nez. Je n'ai plus de réals, et n'ai que ma carte de crédit, qu'ils refuseront (elle ne m'avait jamais posé problème avant). Seule solution, marcher. 50 mètres plus loin, je surplombe une favela, par curiosité, je mets un pied dedans, mais c'est franchement glauque, les murs sont défoncés, la rue est crade, des chiens se battent au loin, je fais le choix de faire demi tour, cela ne sert a rien de tenter le diable. Je reprends mon chemin et au bout de 20 minutes je croise une voiture de police en stationnement. Je leur demande de m'indiquer la route pour Santa Teresa, ils me disent d'appeler un UBER et d'attendre à coté d'eux car c'est trop dangereux. Pas de liquide, pas de réseau sur mon téléphone, pas le choix je dois avancer. Je décide de prendre la route et de tenter le stop malgré l'avertissement de la police. Au bout de 10 minutes de marche, une voiture s'arrête. Deux jeunes femmes ( environ 25-30 ans )me prennent en stop. OUF! Elles me conduisent alors à Santa Teresa en faisant de nombreux détours pour me montrer les plus jolis coins de Santa Teresa. Au final, le chemins que j'aurais voulu faire à pied m'aurait fait traverser deux autres favelas, merci les filles, vous avez assuré!!!


Une fois la visite guidée de Santa Teresa terminée, direction le quartier de Lapa, qui est collé à Santa Teresa. Là on distingue vraiment la différence riche/pauvre avec une place remplie de personnes prenant du crack, alors qu'à 30 mètres de là c'est le quartier des affaires, avec toutes les banques et de grosses enseignes. Après avoir vu la cathédrale de Rio, d'un style très particulier ( un énorme bloc de béton de forme pyramidale) il est temps d'aller voir les fameux escaliers de Selaron, qui se trouvent en bordure de favelas (il est fortement déconseillé aux touristes d'aller les voir une fois la nuit tombée) et d'aller prendre la photo du touriste!

Réalisation de Jorge Selaron , à l'aide de plus de 2000 carreaux de faïence provenant de 120 pays différents!!!

Dernière étape de mon séjour à Rio, le quartier de Botafogo. C'est peut être le moins touristique de tous ceux que j'ai fait, mais pas le moins beau, loin de là. Après un petit tour par la plage, je m'enfonce un peu dans les rues, découvrant le quotidien des brésiliens moyens et leurs conditions de travail déplorable. Je croise aussi des jeunes qui ont entre 10 et 12 ans en train de fumer de la Marijuana, et en retournant vers la plage, je tombe sur un centre commercial de 8 étages, le dernier abritant une brasserie avec vue sur la baie de Botafogo et le Pain de Sucre, dans laquelle je boirais une bière présentée dans un sceau à glaçons pour champagne, où le serveur me présentera la bouteille et me la servira à moitié, pour me la vider juste avant que je ne finisse la dernière goutte de ma première partie. (Bref, je n'ai pas eu besoin de toucher à ma bouteille, so chic! ) C'est aussi dans ce quartier que j'ai gouté mon premier hot dog brésilien ( pain, saucisses x 2, poivrons, piments, oignons, petits pois, olive, maïs -> oui ca fait beaucoup mais c'est trop bon ! )


La baie de Botafogo, avec le pain de sucre en haut a droite de l'image

Ensuite, retour à l'auberge de jeunesse récupérer mon sac et direction le bus pour la gare routière. Et hop, nouvelle galère. Je comprends mal la station à rejoindre, je me trompe de bus, et arrive dans un endroit peu fréquentable. Lorsque je demande à une passagère où m'arrêter pour rejoindre la gare routière, elle est effarée et me demande ce que je fais ici. A ce moment, tout le bus cherche une solution, car c'est apparemment très dangereux comme secteur, même pour des locaux. La seule solution qu'elle a trouvé, c'est de m'accompagner jusqu'au bon bus et de m'accompagner sur tout le trajet jusqu'à la gare routière. Son amie lui demande de ne pas trop me parler tant qu'on est pas arrivés, afin que les gens ne sachent pas que je suis un touriste (j'imagine mal les locaux se balader en sac à dos tente mais bon). Lors de notre attente du bon bus, elle n'arrête pas de regarder partout et ne semble pas sereine de devoir attendre le bus à mes côtés. Une fois ce dernier pris, on arrive à la gare routière, où elle m'aidera à prendre on billet et m'indiquera la bonne voie. Merci Lydiane, pour ce détour d'une heure que tu as fait afin d'aider le petit insouciant que je suis… Tu m'as sauvé d'une jolie galère et de dangers potentiels…


Et c'est donc sur cette dernière aventure de bus que je prends la route pour Sao Paolo!

Au revoir Rio ! 


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Publié le 16 novembre 2018

SAO PAULO

Après une nuit de bus depuis Rio, j'arrive a Sao Paulo à 5h30 du matin.. La journée s'annonce aussi longue que la nuit a été courte. On prend le sac a dos et direction le centre ville! Après une bonne heure et demie de marche sur une sorte de périphérique, j'arrive enfin à destination. Et là arrive la déception. Sao Paulo n'a que peu de charmes, la ville est triste, les rues sont crades tout en délivrant une odeur nauséabonde, et l'insécurité semble y régner ( j'ai assisté a deux bagarres générales en une après midi). Seule la cathédrale et deux ou trois square simpas offrent un peu de cachet a cette ville. Autre point positif, Liberdade, un quartier japonais, abrite plus de 1.5 millions d'habitants originaires du Japon, ce qui en fait la plus grosse communauté nippone au monde en dehors du Japon. A tous les fans de culture japonaise, je suppose que vous serez la bas comme des enfants qui vont a Disneyland pour la première fois. Il existe aussi le Rock Commercial Center ( je vous passe la traduction), où sur 4 étages se côtoient tatoueurs, skateshops, vente de t-shirts à l'effigie de groupes de rock/métal, et c'est tout. Autant vous dire que les magasins sont rébarbatifs, même si l'univers est bien respecté avec des vigiles tatoués jusqu'au crâne ( je n'exagère pas, ils sont vraiment flippants. Délinquants et voleurs passez votre chemin, c'est du suicide pour vous la bas)

Voilà pour Sao Paulo, c'est tout ce que j'y ai trouvé d'intéressant en envirron 10 à 15 heures de marche à déambuler dans les rues. Personnelement je ne vous le conseillerai pas, mais ce n'est que mon avis, après peut être que vous adorerez, il en faut pour tous les goûts !

Et vous savez ce qu'on fait quand on a aucun impératif et qu'on aime pas une ville? On s'en va, tout simplement! Et hop, on remarche 1h30, direction le guichet de la gare routière et direction Curitiba!


CURITIBA

Social Hostel , avec une carte de la ligne touristique extraite de mon carnet perso

Nouvelle ville, nouvel état, Curitiba est la capitale du Paraná. Première étape, trouver une auberge de jeunesse. J'hésite entre deux. Pas le choix, on sort la pièce et c'est parti pour une séance de Pile ou Face, j'aime à croire que le destin me poussera aux meilleurs endroits, ma bonne étoile n'oserait pas me faire une blague quand même ! Et bien c'est une réussite, j'arrive devant le Social Hostel, un endroit tout neuf, des murs décorés a la peinture par le personnel, un staff toujours aussi accueillant, l'expérience à Curitiba commence plutôt pas mal!

Le premier après-midi, je décide d'aller prendre la température en centre-ville, voir ce que l'on peut y faire et prendre des repères. Une ligne touristique existe, passant par tous les lieux importants de la ville. Idée validée, je sais ce que je vais faire le lendemain. Le soir même à l'auberge, une fille me fait gouter un petit cocktail totalement génial, et comme je suis sympa, je vais vous donner la recette parce que ca vaut le détour.

Prenez une feuille ( de bonne taille) de chou frisé, ajoutez à cela un citron vert , une touche de sucre (de canne ou roux), mixez cela pendant 15 secondes au blender ( pas plus! ) Ajoutez quelques glaçons et buvez ca frais. Un délice, bon pour la toux, pour récupérer d'une soirée mouvementée ou juste pour le plaisir. J'ai pris la peine de souligner cette partie parce que c'est peut-être la chose la plus intéressante qui apparaîtra pour vous dans ce blog et qui révolutionnera votre vie. Ne me demandez pas comment ca s'appelle, je suis tellement stupide que j'ai oublié de lui demander…

Revenons-en à nos aventures. Le lendemain matin, direction la ligne touristique, pour aller voir le musée Oscar NIEYEMER, placé dans le top 20 des musée d'art moderne, que j'ai trouvé moyennement intéressant. J'arrive a apprécier l'art, mais là j'avoue avoir eu un peu de mal a cerner leurs intentions parfois, et la partie d'art historique aborde des sujets Japonais et de Birmanie ( j'aurais préféré voir un peu d'art brésilien). Par contre la collection de photos de Pierre Verger, qui était un globetrotteur photographe du XX siècle était très intéressante.


Quelques œuvres présentes dans le musée, avis aux amateurs!

Ensuite direction le parc Tingui, qui côtoie un mémorial ukrainien. Le parc Tingui est un parc tranquille où il fait bon se balader une heure ou deux au bord de petits lacs avec pour musique de fond le chant des oiseaux ( et ils ont du coffre ici ) . On arrive ensuite sur le mémorial Ukrainien, en mémoire à la forte communauté ukrainienne qui a vécu à Curitiba. Le mémorial est composé d'une réplique de l'église San-Michel-Archange, d'une maison typique, d'une scène extérieure et d'un portail, le tout en bois, dans un style ukrainien sublime. Des festivals folkloriques y ont parfois lieu, malheureusement, je ne suis pas tombé au bon moment.

Le mémorial Ukrainien, et une petite collection d'œufs présente dans l'église.

Et c'est reparti pour une virée en bus direction le parc Barigui. Ce dernier est un grand parc urbain autour d'un lac, où les locaux aiment faire des pic-nics le Week end, faire une balade à vélo ou courir. Jusque là rien de bien fou, mais il faut savoir que ce parc abrite aussi une communauté de Capybaras "sauvages" ( on dira plus en liberté que sauvage quand on voit à quel point ils sont habitués à la présence de l'homme). Un capybara est une espèce de rongeur, pouvant atteindre plus d'un mètre de long et dépasser les 50 kgs. Pour vous faire une idée de la chose, vous prenez un ragondin, et vous multipliez son poids par 10, ou si vous êtes plus adeptes des chiens, ca fait sensiblement le même poids qu'un rottweiler male adulte… Après c'est sensé être un animal très sociable et super sympa! Mais malgré cela, je vous avoue que c'est impressionnant!

Ils sont gros ces hamsters!

Puis viens le secteur historique, assez vivant avec des bars et des groupes en live, tout qui va bien quoi. Retour à l'auberge pour la soirée caïpirinha. Quelques pichets plus tard, tous les membres de l'auberge de jeunesse décident de sortir. Direction un bar rock dans lequel un groupe se produit, grosse ambiance! Ensuite direction la boîte de nuit. Petit hic, je me suis aperçu au milieu de soirée qu'ils étaient tous gays, et forcément, ca a fini dans une boîte gay. Pas grave, on s'amuse quand même et on oubliera le moment où on trouve ton accent de français beaucoup trop adorable, et qu'on sera venu se frotter à toi sur la musique "voulez vous coucher avec moi, ce soir" en chantant, car ils ne connaissent quasiment que cette phrase en Français (true story)

Le lendemain, direction le jardin Botanique. C'est vraiment beau, très bien entretenu, ca sent bon, et cela fait plaisir de voir autant de papillons différents. Comme des photos valent plus que des mots, je vous évite le florilège d'adjectifs que j'aurais pu utiliser pour décrire cet endroit et on passe aux photos.

Petite dédicace à ma nièce d'amour, doudou panda est à l'aise avec son bébé noix de coco!

Après un agréable séjour, je quitte Curitiba pour aller en direction des chutes d'Iguaçu, j'aurais voulu rester plus longtemps dans cette ville super agréable, mais désolé, je suis trop pressé d'aller voir les cascades!

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Publié le 18 novembre 2018

Bon ok, là on attaque les choses vraiment sérieuses, après une nuit en bus ( eh oui encore, mais c'est tellement économique, y a du wifi, et puis leurs bus sont géniaux, je peux même étendre mes jambes !) j'arrive à Foz de Iguaçu ! Je choisis une auberge de jeunesse, qui est relativement proche des chutes. Bon, là je me suis peut-être un peu planté. L'auberge est magnifique, avec piscine, trois étages, une salle de cinéma, bref tout qui va bien. Par contre lors du check-in, j'ai très vite déchanté. Personnel d'accueil peu souriant, interdiction de laver ses fringues sous la douche ( désolé, mais je vais quand même le faire… il fait 38 degrés, les affaires il faut les laver sinon on te repère à 3km à cause de l'odeur --> bravons les interdits!), et en plus c'est relativement cher. Bref j'y passerais deux nuits avant de vite déguerpir ! Mais revenons-en aux choses sérieuses !

Petite présentation des chutes:

Iguaçu vient du guarani, un peuple indien présent dans cette zone, traduit littéralement par "les grandes eaux". Les chutes d'Iguaçu sont l'ensemble des 250 cascades présentes, étalées sur environ 3 kilomètres, la plus grande d'entre elle, la garganta del diablo, est en arc-de-cercle et dépasse les 700 mètres de long. L'ensemble des cascades déversent 6 millions de litres d'eau ( = 6000 tonnes) d'eau par secondes! Les chiffres parlent d'eux même, c'est colossal!


Iguazu côté Argentin


Ah oui, les chutes sont aussi au milieu d'une forêt tropicale, c'est juste merveilleux..

Les chutes peuvent se visiter soit du côté brésilien ou alors du côté argentin (celui que je vous présente maintenant). Les deux sont vraiment différents, et il faut compter minimum 2 jours pour faire les deux. J'ai mis une bonne heure pour arriver au coté argentin depuis Foz do Iguaçu, il faut prendre deux bus distincts, passer la frontière, pour arriver sur une file d'attente assez imposante pour rentrer dans le parc. Après s'être acquitté de la quinzaine d'euros à l'entrée, on vous donne un plan comprenant les 3 sentiers principaux, le circuito inferior permet une vision proche des cascades, où l'on se fait même parfois bien mouiller ! Le circuito Superior permet d'avoir une vue plongeante sur les cascades avec des passerelles positionnées juste au dessus des cascades, et Pasea del Diablo qui est la route vers le bouquet final (à faire en dernier!!!! ) où l'on prend un train électrique pour arriver à la Magistrale Garganta del Diablo

Paradise

Le moment où vous découvrez vos premières cascades ici, vous êtes émerveillés. Mais plus vous en découvrez et plus ca devient dingue! Une sensation de bien-être, d'excitation intense, de se sentir tout petit face à la puissance de la nature, perdre tout son vocabulaire et ne plus rien être capable de dire quelque chose à part "WOOOOAAAWWW!!!!" Bon sang que c'est beau ! Je suis désolé, je ne saurais pas comment plus développer, c'est indescriptible, c'est indécent de beauté, et si vous voulez plus de détails, vous prenez un billet d'avion, vous venez voir ce truc de fou, c'est sincèrement la meilleure chose à faire!


C'est sans aucun doute le plus bel endroit que j'ai vu de ma vie jusqu'à présent

Iguaçu côté Brésilien.


Panorama côté Brésilien

Après avoir visité le côté argentin la veille, j'étais impatient de voir le côté brésilien. Les deux sont bien différents mais se complètent parfaitement. Le côté argentin nous permettait d'être sans cesse au plus proche des cascades, tandis que le côté brésilien nous offre un point de vue beaucoup plus global sur l'étendue des cascades, ce qui est très beau aussi. Le côté brésilien est simplement composé d'un sentier, l'expérience est plus courte( 2 bonnes heures suffisent), ce qui est dommage. Mais les panoramas sont magistraux. La faune est elle aussi présente, avec les nombreux coatis que l'on trouvait mignon les 30 premières secondes, et que l'on détestera aussitôt (ils n'ont pas peur de l'homme, volent la nourriture, peuvent devenir agressifs, et des panneaux nous présentant l'efficacité de leurs dents sur une jambe humaine calment toute envie de les papouiller), et l'on constatera aussi la présence de lézards (appelés "Teiu", on remerciera Jefferson pour le nom, qui précisera d'ailleurs qu'ils sont très bon à manger), et rapaces accompagnant toute la visite.

Les papillons, oiseaux, araignées, coatis et Teius sont omniprésents dans ces parcs.

La visite se poursuit jusqu'à arriver à un ponton qui nous mène face à la Garganta del Diablo, et ne vous inquiétez pas, si vous aviez trop chaud, les cascades environnantes feront effet de brumisateur ( attention aux objets électroniques!). La vue depuis la plateforme est somptueuse, révélant toute la longueur et la puissante de cet ensemble de chutes qui ont fait la renommée d'Iguaçu.

Le côté brésilien n'a pas a rougir

J'ai tout de même préféré le côté Argentin, pour son côté plus impressionnant et surtout pour sa passerelle au dessus de la Garganta del Diablo. Mais le côté brésilien a un côté plus "doux", grâce à ses nombreux points de vue avec du recul, à nouveau, ce sera chacun ses préférences, mais il me semble évident de dire que les deux sont absolument à faire!

De mon côté, j'ai tellement apprécié l'endroit que cela fait une bonne semaine que je me suis installé dans le coin, à l'hostel Manga Rosa, où j'y ai croisé des personnes formidables, merci à Jefferson pour ton côté gros nounours adorable, à Joe pour m'avoir mis des raclées aux échecs et ta zen attitude, à Lucas et Thomas, mes compatriotes. Et puis même, tous les autres étaient vraiment sympas, franchement cette auberge c'était le feu de la Garganta del Diablo!

Ah et puisque l'on se trouve à la frontière Paraguayenne, autant en profiter! Imaginez une ville de bonne taille uniquement constituée de centres commerciaux et de rues bondées de marchands ambulants, tout cela à des prix défiants toute concurrence, on ne va pas se priver d'aller y faire un tour!

Sur le pont de l'amitié, qui sert de frontière entre le Brésil et Le Paraguay, toujours accompagné de Doudou ! 

Mes aventures au Brésil semblent se terminer ici, prochaine étape, l'Argentine, où je devrais d'ici peu attaquer l'autostop et les bivouacs improvisés!

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Publié le 28 novembre 2018
Eux aussi ils ont un obélisque !

Changement de pays, de langue, de monnaie, on repart pour de nouvelles aventures!

Je reprends un bus de nuit en direction de Buenos Aires, où je suis sensé retrouver mon Host ( sur couchsurfing) . Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire la bas et je compte bien utiliser mes 20 heures de bus pour travailler sur le sujet! Dommage, dans le bus, pas de wifi (bienvenue en Argentine) et donc une fois arrivé, je dois avouer que j'étais bien perdu sans aucune info ni plan de la ville téléchargé sur mapsme. C'est pas grave, on trouve un resto et on taxe le wifi pour télécharger la carte afin de rejoindre Manu (mon Host) au point de rendez-vous.

Il est sympa, professeur de claquettes, amateur de Swing, et chanteur sous la douche. Un vrai artiste quoi. Mais grâce a lui, je vais pouvoir découvrir la ville avec un local, et les petites infos qui vont bien avec. Au final, je resterai 4 jours la bas au lieu des deux initialement prévu.

Buenos Aires est une ville assez sympa mais très européene, le dépaysement n'est pas excessif. Je me rends de plus en plus compte que je ne suis pas vraiment fan de ces immenses villes, et préfère de loin les petits coins tranquilles bien naturels. Mais bon quitte a être ici, autant en profiter! Manu aura été très présent pour moi lors de mon séjour, aussi bien en journée pour me présenter les différents quartiers de la ville, comme San Telmo, el centro, etc, qu'en soirée où je découvrirai son hobby pour le swing où j'assisterai a quelques représentations. J'assisterai aussi a un concert ciel ouvert de Miss Bolivia, une chanteuse très connue en Argentine opposée au gouvernement, qui a rassemblé énormément de monde dans un des parcs de Buenos Aires.


Quelques lieux phares, la place de Manu, et les bus extrêmement stylés !

Je m'aventurerai aussi dans quelques barillos pour voir l'envers du décor, notamment celui de la Boca, célèbre grâce a Maradona et le Boca Juniors, où l'on se rend compte rapidement que la misère est bien présente si l'on s'écarte des sentiers battus et des "tours" touristiques qui veulent bien vous présenter les endroits a voir dans ces quartiers tout en oubliant souvent de montrer la réalité. Assez cool de faire ça seul, mais complètement stupide aussi, je me ferai voler mon appareil photo la bas, chose qui encore aujourd'hui me désespère. Mais voyons le bon côté des choses, il ne m'est rien arrivé alors que j'entendrai des histoires bien plus tragiques quelques jours après.


La dernière photo prise avec mon appareil photo chéri...

Sur cette amère expérience, je prends le bus l'après midi même en direction de Puerto Madryn, afin d'attaquer une des parties les plus excitantes de mon début de voyage, la Patagonie!!!

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Publié le 30 novembre 2018
Puerto Madryn, mon étape entre Buenos Aires et Ushuaia!

Encore une nuit dans un bus qui m'amène a Puerto Madryn. Même si c'est une des étapes que j'attendais le plus en ce début de voyage, je suis d'humeur mitigée avec cette dernière journée de Buenos Aires et la fatigue qui s'installe un peu. Je sais que je vais voir des choses sublimes ici, mais aussi que je vais y débourser énormément d'argent, la Patagonie étant une des zones les plus chères d'Amerique du Sud, et Puerto Madryn étant une ville ultra touristique avec la péninsule de Valdes a côté.


A mon arrivée dans la ville je ne sais toujours pas où je vais dormir le soir. Un petit groupe de voyageurs rencontrés dans le bus me proposent d'aller voir la finale du championnat de foot argentin en fin d'après-midi dans un bar avec eux. Et puisqu'ils dorment en auberge, je décide de les suivre et de tenter ma chance s'il reste de la place. Bingo! Je reçois en plus une chambre avec lit double au prix du dortoir. Ça commence plutôt pas mal! On s'installe et l'heure du match River/Boca approchant, on va s'installer dans un bar. Match annulé, les supporters de River ayant jeté des pavés sur le bus des joueurs de la Boca, le capitaine de l'équipe hospitalisé et plusieurs autres joueurs blessés par les projectiles. Tant pis, on va se descendre quelques bières sans regarder le match et planifier notre séjour ici.

C'est décidé, le lendemain ce sera location de voiture, et direction Punta Tombo. Et le surlendemain, ça sera la péninsule de Valdes. Ça s'annonce sacrément bien!


Punta Tombo


La Team Kangoo ! Sur la photo de gauche : Ichem,(moi), Maxime, Theresa et Kim

Et c'est parti, on se lève tôt, petit déj' , on file louer une voiture (on aura un Kangoo, sacré dépaysement...) et on enchaine sur 2h30 de route pour descendre vers Punta Tombo, où se trouvent l'une des plus grosses colonies de manchots de Magellan du monde!

Sur le trajet, on ressent un énorme sentiment de liberté et on profite du moment présent, c'est vraiment chouette.


A l'arrivée sur le site, on découvre tous émerveillés notre premier manchot. On l'observe quelques temps (Ichem: ''profitons de chaque pingouin" ) avant de s'aventurer sur le sentier de 3 kms aller-retour qui longe la colonie. Au bout de quelques dizaines de mètres, ce n'est plus un, mais une dizaine de manchots que l'on peut observer, puis une centaine et au final ce seront des milliers de manchots que l'on verra. Totalement ahurissant. Certains dorment, d'autres braillent comme des ânes (littéralement, le son étant vraiment proche de celui de l'âne) et des papas manchots couvent des bébés tout mignons. Franchement c'était top! On dit au revoir a nos nouveaux copains et on reprend la voiture pour remonter sur Puerto Madryn avec un stop prévu sur une plage où l'on pourrait potentiellement voir des phoques.


On est quand même loin de l'image stéréotypée des manchots et pinguoins sur la banquise!

Isla Escondida


J'aurais quand même bien voulu poser ma tente ici...

On s'arrête donc sur la plage qu'on avait repéré sur un plan, et la grosse surprise. C'est immense, et on peut meme y camper! On aurait su on se serait posé une nuit ici, mais les gros sacs sont restés à l'auberge.. Cerise sur le gâteau, toute une colonie de phoque y vit, certains sont allongés sur la plage et font la sieste, d'autres se baignent , et on aura la chance de pouvoir les approcher de très près, tout en restant prudent, ça a quand même une sacrée grande gueule et des petites dents qui vont bien.

On en profite, on prend quelques photos, et retour à l'auberge pour une soirée Asado (les barbecues argentins) avec découverte de la sauce chimichuri et du ferneit cola, un alcool local a base de plantes. Journée au top et gros dodo dans mon super lit deux places ( c'est mon premier du voyage!)


Doudou aussi se fait des amis!

Péninsule de Valdes

Puerto Piramides, le spot a baleines franches.

Réveil encore assez tôt avec la Team Kangoo pour s'attaquer à la péninsule où là encore on s'apprête à en prendre plein les yeux. La péninsule de Valdes est l'un des meilleurs endroits pour voir des baleines franches (17 mètres de long), mais aussi des lynx, des orques, des lions de mer, des phoques, des guanacos et tatous poilus.

La première chose qui m'impressionnera, ce sera la taille de la péninsule, qui fait aux alentours de 100 km de large ! Et vu l'état des routes (du cailloux, encore et toujours), ainsi que les troupeaux de guanacos qui peuvent traverser a tout moment, les durées de trajets sont assez longues pour changer de spots.


Premier arrêt, Loberia Piramides où certains tours proposent de les approcher de très (trop?) près . Je ne suis pas vraiment fan de ce genre de choses, je préfère essayer d'observer les animaux tout en les laissant au maximum tranquille. Les garçons partagent mon avis, et on dépose donc les filles au bateau pour aller voir les baleines, tandis que nous on va se poser sur un belvédère et en profiter pour faire un picnic. A cet endroit on voit les bateaux au loin qui s'approchent des baleines, mais on doit s'écarter du ponton pour manger et remonter de 200 ou 300 mètres, on ne voit aucune baleine, mais la vue est franchement jolie. Et BOUM! D'un coup une baleine sort de l'eau a cent mètres du rivage! A ce moment, ça devient n'importe quoi. On crie la bouche pleine en en foutant partout, on jette notre repas sur le banc et on courre vers le ponton et on voit la baleine à cent mètres maximum. Merveilleux instant, on est que tous les trois et cette baleine nous fait l'honneur de sa présence, quelques coup de nageoires la propulsent au loin, avant de plonger vers les abysses.

C'est un moment privilégié, je n'aurais pas pu espérer mieux comme expérience, entre ce moment chaotique de la transition entre repas et course, puis de la minute magique a contempler cette baleine franche, ce sera un souvenir impérissable.

C'est exactement sur ce ponton que je verrai ma baleine!

L'excitation redescendant peu a peu, et l'excursion des filles touchant à sa fin, il est l'heure de reprendre la route et de découvrir les autres spots. C'est franchement beau et très bien préservé, ça fait plaisir a voir. On visitera plusieurs spots, découvrant a nouveau lions de mer, manchots, phoques et autres. Malheureusement nous ne verrons par d'Orques, mais je ne peux me plaindre, cette journée aura déjà été bien assez fabuleuse.

Après cette expédition, retour à l'auberge, pour un nouvel assado-ferneit, histoire de finir la journée en beauté.

Le soir même, on réfléchis a notre plan d'après, et quand aller a Ushuaia. Au vue de la météo, on doit y être dans deux jours afin d'avoir une fenêtre de deux a trois jours de temps tout juste correct, la pluie étant omniprésente pendant une semaine après. Pari tenu, on a deux jours pour traverser la Patagonie et on va y arriver! Au dodo, demain va être une longue journée!

Rouler sur les chemins de gravier de la péninsule était aussi un exercice enrichissant.

Lendemain matin, Ichem, Maxime et moi faisons nos adieux aux filles qui prennent un chemin différent, et on attaque le stop. En fin d'après midi, on a parcouru 450 km en autostop et on enchaine sur un bus de nuit en direction de Rio Gallegos pour un total d'environ 1400 kms en un jour. On arrive a 8h et on choisis de se prendre une journée pour organiser notre voyage a Ushuaia, journée qui finira surtout sur un mix de bières/ferneit cola mais bien apprécié après avoir passé 24h non stop de transport. On aura pris un jour de retard sur le plan mais ce n'est pas grave, ça a fait du bien.

Et je suis fortement heureux de pouvoir vous dire que je suis actuellement en train d'écrire ces lignes dans le bus pour Ushuaia, a 40 kms de "la fin du monde" et que ça aussi, ça va être fou!



Sur la route 3, arrivée à Ushuaia imminente!
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Publié le 7 décembre 2018
Cette photo se mérite quand même. I ne faut pas calculer ses heures et galères de transport!

Arriver a Uhuaia faisait parti de mes rêves..

Le bout du monde, la ville la plus au Sud du globe, autant vous dire que j'attends beaucoup de cette ville! Je m'attendais a une petite ville portuaire, assez atypique mais sans grand chose a faire de particulier a part quelques attractions touristiques, tout en restant assez isolé. Je me suis vraiment trompé..

Cette ville est une vraie merveille! C'est tout bonnement génial! Je vais essayer de vous faire comprendre ce qu'est cette ville ( il va vous falloir beaucoup d'imagination!)

Imaginez une petite ville typique style station de ski, avec des petits chalets et des maisons colorées. Ajoutez à cela quelques glaciers en arrière plan (jusque là c'est simpa mais c'est pas exceptionnel non plus je vous l'accorde!) Ajoutez maintenant a cela un panorama de l'océan à l'eau immaculée. Des cascades et des petits lacs avec une eau totalement transparente. Enfin, des petits sentiers de campagne comme on en retrouve dans le bourbonnais (soyons chauvins!)

En gros, vous faites un mix de toutes les plus belles choses naturelles, vous les additionnez, et vous avez l'image d'Ushuaia. Et en plus, vous êtes a "la fin du monde".

BOUM!!!!


Oui oui, tout ça dans la même ville...

Cerro del Medio


J'attaque la découverte de cette ville par un petit trek de 2 heures aller ( seulement 5 km mais avec 950 de D+, ça fait les pattes!). Il est juste a côté de l'auberge, je ne peux pas passer a côté. C'est un petit trek vraiment joli, où l'on passe par la forêt, puis l'on arrive assez haut pour ne plus avoir d'arbres et avoir de nombreux monts en face de nous. Juste génial. Et l'arrivée finale donne sur un petit lac puis sur un panorama de la ville! Trop bien!

Cerro del Medio

Laguna Esmeralda


Deuxième jour deuxième trek! Un petit peu d'autostop pour arriver a l'entrée de la randonnée, et c'est parti! Petit sentier au bord d'une rivière, panoramas sur les montagnes, on continue en sous bois, et on arrive enfin au bout du chemin sur un panorama magnifique !


Un peu de stop, quelques barrages de castors , et quelques kilomètres plus loin, on tombe là dessus!

Le parc national de la terre de feu


Rien que le nom, déjà c'est la classe. Et c'est sous un magnifique ciel bleu que je m'apprête à découvrir cet endroit! Je suis hyper excité !

Je fait a nouveau un peu de stop pour y accéder ( c'est décidé je ne ferais plus que du stop, j'arrête les enfantillages avec le bus!) l'entrée coûte 12 euros, ce qui est vraiment accessible. Et c'est parti pour une journée complète de randonnée !!

Le monsieur qui m'as pris en stop me dépose tout au fond du parc, ce qui est génial pour moi, car je n'ai plus qu'à remonter le parc en marchant et en profitant des différents mini-treks présents pour me retrouver a la sortie la où tout le monde passera pour sortir, puis reprendre une voiture en stop. Ergonomique non? Et c'est a cet endroit aussi que j'arrive au bout de la route 3 et ses 3 045 kilomètres que j'aurais parcouru de bout à bout!


Je commence par un premier trek, assez court, où j'atteindrais le point le plus au sud possible par voie terrestre ( on ne peux pas aller plus loin, c'est une réserve protégée). J'en profiterai aussi pour me faire un petit hot dog barbecue du bout du monde avec un panorama génial! Gros délire!

Hot dog du bout du bout du monde!

J'irai ensuite en direction du second trek. Seuls quelques kilomètres les séparent, et la présence de nombreux petits chemins annexes rendent la transition très agréable !

Heureux.

J'attaque le second trek, un peu plus long ( environ 3 heures de marche si je me souviens bien) qui est selon moi le plus beau. Marche en forêt, sous bois, prairies, plages digne des calanques de Cassis, et vue sur le canal de Beagle! Le feu !

Le seul problème est que l'eau est galaciale... Mais on ne peut pas tout avoir !

C'est la fin pour moi à Ushuaia, même si j'aurais pu rester plus longtemps, je crois que je commence a attraper le syndrôme de la bougeote, je veux en voir encore plus! Et quand je vois l'itinéraire de la route 40 avec Calafate, le Fitz roy, et tout le reste, il ne me reste plus qu'à ranger mes affaires, fermer mon sac, et sortir le pouce magique!

DIRECTION LA ROUTE 40!



Ah ces fameuses routes de gravier et le néant a perte de vue... Sacrée Patagonie!
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Publié le 15 décembre 2018
La route 40 en Ford Kuga Titanium je vous en reparle en fin de post, retenez bien !

La route 40 est la plus longue d'Argentine, couvrant une distance d'environ 5000 kilomètres. Elle longue la cordillère des Andes, passe par des lieux immanquables tels que El Calafate , El Chalten, passe par de nombreux parcs nationaux et remonte jusqu'en Bolivie. Mon objectif est clair, traverser cette route 40 en autostop jusqu'à Mendoza , pour ensuite rejoindre le Chili. Si je m'arrête pour visiter certains endroits, et en comptant les détours, cela me fait environ 4000 kms de stop pour rejoindre Mendoza depuis Rio Gallegos. Petit défi intéressant !


El Calafate


El Calafate , capitale nationale des glaciers

Depuis Ushuaia, El Calafate ce n'est pas la porte a côté. Il me faudra 3 jours pour rejoindre la ville, avec une nuit a Rio Grande, et une a Rio Turbio. El Calafate est une ville très mignonne, assez touristique et blindée de magasins de rando ( si seulement j'étais riche, ce serait le paradis, mais bon.. ) mais le principal atout de cette ville est qu'elle abrite le Perito Moreno, un glacier qui mérite le détour !

J'arrive le matin, et profite de la ville. A midi je mange dans une estancia assez spéciale, voir même glauque, avec un menu tout a fait inhabituel.

Au menu: intestin de cheval en sauce, empanadas de lièvre et de mouton, tout ça au milieu des peaux de bêtes !

L'après midi, direction le Perito Moreno! Un des lieux les plus connus de la Patagonie. Situé a 70 kilomètres de El Calafate, le Perito Moreno est un glacier de 30 kilomètres de long par 5 kilomètres de large et termine sa route dans le lac Argentino, lieu où l'on peut aisément le voir.

L'accès est très aisé, et le lieu formidable. C'est très impressionnant, face a nous de dresse un glacier de plus de 70 mètres de hauteur. L'eau du lac est immaculée. D'énormes blocs de glace ( plusieurs tonnes) s'effondrent régulièrement dans l'eau, produisant des bruits similaires a des coups de tonerre. Une sacrée expérience. Après, je trouve que l'on est tout de même assez loin ce qui est dommage, mais certains tours sont possible en bateau pour approcher, et même marcher sur le glacier. Ce sera peut être mon seul regret, ne pas avoir marché sur le glacier, mais je suis arrivé trop tard, et le parc fermait. Et au vue de la difficulté d'accès sans avoir sa propre voiture, puis le prix d'entrée au parc, et s'il fallait encore rajouter a cela le prix de l'excursion ( qui est très excessif d'ailleurs) je n'allais pas y retourner le lendemain. Tant pis, j'en verrai d'autres!

Le soir, je plante la tente dans un camping, et surprise, je retrouve les gars de la Team Kangoo! Ce n'étais pas prévu, alors évidement, on a du aller acheter du fernet, triste vie de voyageur..


Plus on s'approche, plus la glace prend un effet bleuté magnifique. Dommage pour le temps grisâtre..

Après une bonne soirée, je me lève tôt pour reprendre la route, en direction d'El Chalten et le fameux Fitz Roy!


El Chalten

Coucher de soleil sur le Fitz Roy, c'était bien!

A quelques centaines de kilomètres d'El Calafate se trouve la ville d'El Chalten, aire de jeux géante pour tous les amateurs de sport outdoor (randonnée , escalade, alpinisme..) avec un accès direct au parc national depuis le centre ville ( on appellera plus cela "la rue commerçante principale")

Gros point noir de cette ville, c'est ultra, ultra touristique. Que des auberges, bars, et boutiques souvenirs. On a l'impression d'être un billet ambulant, mais ça a l'air de convenir au plus grand nombre. Perso je n'aime pas, c'est pourquoi des le premier jour je prend le sac a dos, je pars sur une grosse randonnée et je sais que je n'y resterais pas le lendemain, ce n'est vraiment pas ma vision des choses. J'accepte indéniablement le fait d'être un touriste et de profiter des lieux, mais là c'était vraiment excessif. Il y avait même des pancartes disant " -20% pour les locaux sur présentation de la carte" dans les supermarchés! Pour moi c'était un peu trop quand même. Bref.

Le sac a dos sur le dos, je me lance sur un sentier de rando de 20 kms aller-retour qui amène au Fitz Roy en passant par de superbes panoramas. J'ai de la chance avec le temps, grand soleil, pas trop chaud ni froid, c'est juste parfait. Et avec les paysages rencontrés, cela restera un très joli souvenir !

Partie en sous bois, panoramas, petits torrents, tout ce que j'aime.

Cuevas de las Manos


Petite visite supplémentaire que j'avais trouvé sur internet, difficile d'accès mais avec ma bonne étoile du stop, rien n'est impossible ! La cuevas de las Manos est un site archéologique datant d'il y a 13 000 ans ou les natifs sud-américains ont étés très créatifs pour trouver des techniques pour peindre leur main sur les murs ( chasser un guanacos , récupérer ses os et les utiliser comme sarbacane a peinture, faut y penser quand même). C'était super intéressant , pas le genre de chose qui va rendre ce voyage totalement exceptionnel, mais un bon moment avec une guide au top du top! ( Elle ne parlais qu'espagnol, et a doublé son temps de visite afin de bien prendre le temps de m'expliquer et de reformuler ses phrases une bonne centaine de fois)

Avec la best guide Argentina! Et sur la photo de ma main, vous remarquerez qu'il y a une main a 6 doigts.. tout va bien

Capilla de marmol


L'un des plus beaux sites depuis le début de mon voyage ! La cathédrale de marbre au Chili. La aussi assez difficile d'accès, j'ai du faire un détour de 700 kilomètres pour l'atteindre ( mais vous allez vite comprendre mon secret pour la route 40 en autostop) .

En gros vous arrivez la bas, petit ponton, lac magnifique, et même quelques montagnes en arrière plan. Assez utopique. Mais LE truc qui fait passer cet endroit d'un lieu magnifique a un lieu ( j'ai pas trouvé d'adjectif pour le coup) , c'est qu'il y a une ''cathedrale de marbre" au milieu du lac. Curieux de voir ce que ça donne? Eh bien allez, on monte sur le bateau et je vous montre ce que ça donne en photo!

Capilla de marmol, assez incontournable..

Ensuite direction Esquel passer une nuit avant de rejoindre les copains a Bariloche. Et je vais dédier la prochaine partie a un homme avec qui j'ai passé 7 jours et roulé plus de 3000 kilomètres!


José Farid

José Farid, l'aventurier décalé.

Drôle de nom pour un drôle de personnage. En remontant d'Ushuaia, grosse galère, je me retrouve a faire du stop avec une fille, un gars nous prend , la drague, elle lui explique gentillement d'arrêter, du coup il nous trouvé une excuse bancale et nous dit qu'il ne peut pas nous emmener plus loin. Ville la plus proche? Une cinquantaine de kilomètres.. (vive la Patagonie) Du coup on repars en stop de l'autre côté ( pas une voiture et la nuit tombait) pour revenir a Rio Grande . Galère pour trouver un hôtel, au final ça s'arrange vers 22h. Bref journée galère. Et c'etait le 3 décembre, exactement un mois après mon départ! Dur dur.

Bref, le lendemain on retente le stop, et la , José Farid entre dans la place. Les présentations faites, il nous explique qu'il peut nous déposer a Rio Gallegos (Belen allait en direction de Buenos Aires) Génial! Mais même mieux, il veut faire la route 40 pour prendre des photos des lieux emblématiques de la Patagonie! Mais c'est sur ma route tout ça !! On en discute un peu, et cela nous a emmené 3000 kilomètres plus loin, 7 jours après !

Un nombre incalculable de situations cocasses, deux méthodes de voyages différentes ( lui en hôtel étoilé, moi a poser ma tente ou je peux, parfois même dans des champs remplis de taureaux..) Lui a 4 appareils photos, une caméra 360 degrés , moi j'ai 13 mégapixels sur mon téléphone! Parfois je n'avais pas accès à la douche et encore moins au petit déj', lui arrivait tout propre avec une banane a la main ou un gâteau a me donner, parce que "il faut bien que tu manges!" tout va bien, l'opposition de style est bien présente. Quand je lui racontais mes nuits, ça le faisait rire ( comme la fois où l'hôtel le moins cher était a 70 euros, et que j'ai tenté de dormir dans une église --> échec cuisant ). Mais au final, je suis sur qu'il m'enviait a certains moment. Un soir je lui dit, "il faut absolument que tu dormes en auberge de jeunesse" , il avouera le lendemain que ça avait été sa meilleure expérience en hôtel.

Autre chose très drôle, il voulait voyager seul, il n'était même pas parti avec sa femme. Au final, on aura tout fait a deux. Compagnon de voyage improvisé, échange inter-générationnel et de culture , confrontation de styles, fous rires et galères, je ne suis pas près de t'oublier José Farid !

Si senior!!!


Et c'est dans une grande accolade que l'on se dira Adieu, l'heure pour moi de retrouver mes amis et de foncer a Bariloche!

Ces fameuses "5 minutes" de sieste, qui se transformaient en 20 minutes de ronflements intenses
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Bariloche


Après une courte nuit a Esquel, je remonte a Bariloche pour rejoindre les copains. Cette étape sera assez courte, rien de franchement dingue a faire, et avec la fatigue j'avoue avoir pris 3 ou 4 jours pour me reposer et en profiter pour faire un peu la fête. Bariloche est une ville très touristique, reconnue pour son chocolat (beurk) et sa bière ( oh oui!). J'ai donc passé le plus clair de mon temps a me balader en ville ou vers le lac, ainsi qu'à découvrir différentes brasseries. Pas de photos, pas beaucoup de choses à raconter, mais se poser fait franchement du bien.

La brasserie Bachmann et leurs supers casquettes! Sans jamais oublier le jeu de cartes!

Ensuite, je repars sur la route. Tandis que certains prennent l'avion direction Mendoza, je fais le choix de partir en stop. Une fille du groupe veut tenter l'expérience avec moi, nous partirons donc a deux pour environ 1500 kms a parcourir en 3 jours maximum. Défi réalisé assez facilement, de jolies rencontres, quelques recettes de cuisine obtenues ( celle du chimichuri et des empanadas de carne!!!), et la magnifique route des 7 lacs traversée. Les distances sont tellement grandes ici que la route évolue toujours. Nous sommes passés par une forêt dense, puis un désert, pour arriver enfin a Mendoza dans les temps (mention spéciale au couple en pleine lune de miel qui nous a pris en stop)! Défi réussi, on a retrouvé les copains a temps, et vous savez quelle est la spécialité de Mendoza? C'est le vin! J'ai hâte!

La route des 7 lacs

Mendoza


Mendoza, c'est une chouette ville. C'est assez grand, propre, et on s'y sent bien. On trouve une auberge de jeunesse avec piscine, billard et un staff en béton pour un prix dérisoire. PARFAIT!

Dès le deuxième jour, on s'attaque a la route des vins. On prend un bus pour sortir de la ville, on loue des vélos, et on part a l'assaut des Bodegas! C'est une expédition pour les courageux, pour 1,50 vous dégustez 3 verres de vin ( certains sont même très bons!) de 14 Cl... Autant vous dire que la journée est longue, parce qu'il y a beaucoup de Bodegas a faire, et les moments où on reprend le vélo et les gamelles qui vont avec sont épiques. Courage a vous, soyez forts!

Et puis les dégustations au milieu des vignes, ça paye!

Le reste du séjour s'est très bien passé, on a passé pas mal de temps a se balader en ville, profiter des occupants de l'hostel, de la piscine, et participer aux festivités nocturnes. On en profitera aussi pour aller aux thermes, avec un joli panorama sur la montagne, avec une pause asado au déjeuner! La aussi, très bonne journée, et ça fait du bien de se détendre les jambes un peu!

Team Crocodiles !

C'est avec cette journée que mon escale a Mendoza se termine, et qu'il est temps pour moi de découvrir un peu le Chili, avec pour première étape Santiago du Chili, toujours en autostop. Sauf que cette fois-ci on est 6, alors on se divise en trois groupes de deux, et on fait la course! Les premiers arrivés sur la Place des Armes à Santiago ont gagné!


Il est 10 heures du matin? Ok, à vos marques, prêts, parteeeeez!

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Publié le 10 janvier 2019
Victoire!!!

Santiago du Chili

Une victoire qui fait vraiment plaisir, surtout contre des filles en autostop! Eh oui, nos chances de victoires étaient vraiment minces ( oui oui messieurs, vous préférerez toujours la compagnie de deux filles que de deux hommes dans votre voiture/camion, sans parler de l'aspect sécuritaire) . Bref, nous voilas rendus a Santiago du Chili, capitale chilienne. C'est beau! La place des armes, notre point d'arrivée, est vraiment charmante, quelques gros monuments, des statues, et des terrasses où se restaurer ou prendre quelques rafraîchissements. Je ne resterai que quelques jours dans cette ville, mais les balades en centre ville étaient très agréables. Et les quelques soirs a l'Irish bar a manger des chorillanas ( des montagnes de frites pour 4 a 5 personnes recouvertes de fromage et viandes), avec un petit pisco pour accompagner ça, et des copains pour rigoler, c'est quand même pas triste!



Le Terremoto!

Le Terremoto, traduit littéralement par tremblement de terre est une boisson chilienne typique. Ça me fait plaisir d'y vouer un petit paragraphe, j'ai de très bon souvenirs avec ce petit gars. Rien que par son nom, on sait à quoi s'attendre. Une composition très simple. Du pisco ( ou du rhum, cela fonctionne aussi), du vin blanc fermenté, un trait de sirop de grenadine pour la couleur, et un petit bout de sorbet à l'ananas en guise de glaçon, tout ça dans un verre de 50 cl (les verres normaux ça existe pas chez eux...) . Oui, le vin sert de dilluant ici, c'est vous dire le truc... Mais étrangement, c'est bon!



En voyant cette photo, vous voudrez sûrement goûter, et ça sera un plaisir de vous en préparer a mon retour !

Un premier Noël sans famille


Premier Noël sans famille, là je dois avouer que d'un coup je faisais moins le malin. Grosse appréhension, qui se dissipera petit a petit, grâce au groupe de copains avec qui je voyage depuis quelques temps déjà pour certains. On s'organise un secret santa, et on passera le réveillon chez les "cousines" dans leur AirBnB où l'on pourra faire une jolie fête. On rentre à l'hostel, on ouvre nos cadeaux, et au dodo! J'ai enfin mon thermos!!!! Youhou, merci Marie!!!


C'était quand même bien chouette!

Vilain Tonton!


Le 26, ma nièce d'amour a deux ans, le petit appel vidéo fait vraiment du bien et casse un peu le sentiment de culpabilité d'être parti et de ne pas la voir grandir, mais on se rattrapera plus tard, c'est certain! ( Je t'aime fort fort fort !)


Le lendemain, il est temps de partir pour Valparaiso pour passer le nouvel an!


Valparaiso


Valparaiso est un des Top 5 endroits au monde où passer son nouvel an. C'est aussi ici, qu'il y a les plus beaux feux d'artifices d'Amérique du Sud. Il me semble donc évident d'être ici pour fêter la nouvelle année.


Ce n'est pas le genre de ville qui me plaît de premier abord. Des maisons entassées, une pollution omniprésente, mais l'hyper-colorisation de la ville (maisons de toutes les couleurs, ainsi que beaucoup de street-art) adoucit un peu tout ça. Je suis d'ailleurs le seul du groupe a ne pas avoir apprécié la ville, elle a donc forcément des atouts !

Nous aurons passé plusieurs après midis a sillonner les rues, a la conquête de plusieurs cerros parfois très jolis, parfois prenant l'apparence de favelas.




Y a quand même des coins vraiment sympas

Bonne année 2019!


Après un petit repas avec un couple de belges que nous avons rencontrés, il est l'heure d'aller dans la ville admirer le feu d'artifice. On rejoint une autre connaissance sur un balcon-terrasse face a la baie de Valparaiso, et c'est parti pour une bonne demie heure d'émerveillement. Le feu d'artifice a tenu ses promesses! Sur 180 degrés, les feux innondent le ciel, des couleurs partout, a perte de vue, indescriptible, pour le coup, je vous invite vraiment a aller jeter un coup d'œil sur youtube, cela vous donnera un aperçu. La soirée se poursuit un peu, mes amis veulent rentrer et moi continuer. On se sépare donc, et je rencontrerai un groupe de chiliens avec qui je terminerai ma soirée qu'au lever du jour...

Sacré nouvel an!


Désolé, je n'ai pas pris de photo de la soirée, sauf une vue depuis notre terrasse

Une petite journée pour se remettre de la fête, puis une journée a Vina d'El Mar et Concon, pour partir vers le nord, a l'assaut des déserts!

Les dunes de Concon
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Publié le 10 janvier 2019

En stop jusqu'à La Serena


Direction la Serena en stop. Nous sommes 4, on se divise en deux groupes. A nouveau, je me retrouve avec Ichem, et les deux filles sont ensembles. Journée galère pour nous, jusqu'à la rencontre avec David. Ce dernier ne peux pas nous emmener directement a la Serena , mais il y va le lendemain a 6 heures du matin. Si l'on ne trouve personne avant la nuit, il nous autorise a planter la tente chez lui et il nous emmènera le lendemain. Très bien, on échange nos WhatsApp. Après plusieurs heures d'attente, la nuit tombe, et on décide alors d'appeler David. 10 minutes après, il vient nous chercher. On lui explique notre malheur de ne trouver personne, ce a quoi il nous réponds "a tout moment la malchance se transforme en chance ". On ne comprends pas très bien sa phrase ( surtout en espagnol... ) et on répond un "si si" tout pourri qui veut juste dire " ok on est des gringos, on comprend rien a tes sous entendus, mais on est polis "

Au final, il nous emmène dans un camping avec bungalows, et la on se dit que ça va nous coûter cher... Jusqu'au moment où il nous annonce que cela appartient a sa famille, qu'il nous a pris une chambre gratuitement , et qu'il a demandé a Juan-Paolo ( l'homme qui gère le "camping") de nous préparer un petit déjeuner et de nous l'amener dans notre chambre a 5h30 demain matin. Il nous laisse ensuite avec un petit sourire en nous glissant " demain, 6 heures, ne soyez pas en retard ". Alors là David, t'es grandiose ! Chambre privée, douche avec de l'eau chaude en continue, de vrais draps propres, tu n'imagines même pas ce que tu nous offres ... Milles merci!

Le lendemain, comme prévu Juan Paolo vient toquer a notre porte a 5h30, et David viendra nous chercher a 6 heures. Il nous déposera même devant l'hostel des filles qui étaient arrivées la veille, en ayant attendu a peu près 10 minutes en tout et pour tout qu'un camion les prenne et les emmène a la Serena directement... ( heureusement qu'on ne faisait pas la course!!)

On a même eu un joli coucher de soleil en se baladant le long du Pacifique!

La Serena est sans intérêt, simple station balnéaire sans caractère avec une eau du Pacifique gelée, je repars directement le soir accompagné de Charlotte vers Vicuna, afin de randonner un peu!

Vicuna est une petite ville au milieu du désert, c'est donc parfait pour avoir un avant goût de ce que va donner le désert d'Atacama, au nord du Chili. Une petite randonnée sur un jour sur les monts des alentours me permit d'apprécier la zone, et de me donner une envie irrésistible d'aller a Attacama!




Ça dégourdit les jambes, et c'est beau! Première escapade dans le désert Sud-américain !

C'est décidé, je n'attends pas les autres et je prends un bus de nuit pour Calama, où je rejoins les "cousines" et des amis a elles qui sont là bas, et qui ont accepté de m'attendre un jour pour le désert d'Atacama!

C'est moins joli les coucher de soleil sur une gare routière, mais c'est pour la bonne cause!
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Publié le 10 janvier 2019
Promis, on a tiré le meilleur de ce pick-up!

Arrivé a Atacama, mes nouveaux compagnons viennent me récupérer avec ce superbe pick-up UP de location de marque inconnue. Les présentations faites, on s'installe, on teste un peu les enceintes, et direction San Pedro de Atacama pour trois jours assez incroyables.


Vallée de la Lune



D'ici je trouvais ça cool, et quand on rentre dans le parc national, ça devient fou.

La vallée de la lune est une région désertique qui soit disant s'apparente très fortement a des paysages lunaires, balayé par le vent, sans aucune trace de vie, c'est assez troublant. Et d'un coup de "camionetta" on se retrouve a l'intérieur du parc, avec différents spots tout simplement stupéfiants! Dunes, formations rocheuses, mines de sel et coucher de soleil, c'est certainement mon top Chili a coup sûr!

Coup de cœur au Chili

Après une nuit de bivouac, on reprend la route direction la Laguna Miscanti, une lagune a environ 4000 mètres d'altitude, qui fait face a une montagne, ce qui donne un rendu assez cool

Puis on repart vers une piscine naturelle a Peine, où l'on en profitera pour faire un pic nique salutaire.

L'eau était tout de même fraîche!

La petite pause finie, on se dirige vers le désert de sel d'Atacama, assez réputé. Face a cela, je suis mitigé. Je ne sais pas si je trouve ce type de paysage joli ou non, mais je suis certain de trouver ça très bizarre comme vision. Point positif pour l'énorme colonie de flamants roses y ayant élu domicile depuis 130 millions d'années.


Et on repart vers le Nord, afin d'etablir un nouveau bivouac pour la nuit. L'objectif est de se rapprocher des geysers d'El Tatio pour les observer au lever de soleil. Et là on rentre dans ce que j'aime. Installation du bivouac a 4000 mètres (3978 pour être exact), une bière, un petit repas chaud grâce au réchaud, et une nuit en tente par -5°C sous l'un des plus beaux ciels étoilés observable de l'hémisphère sud.

A ce moment on se disait qu'il faisait bien frais quand même, mais ça allait. 2 heures plus tard plus personne de souriait.

A rajouter a cela un réveil a 5 heures du matin pour se lancer dans une course poursuite avec le soleil ( et les véhicules des guides touristiques ) pour arriver au spot avant le lever du Soleil. Une fois arrivé, on se rend compte qu'on a pas assez de liquide sur nous, on cache donc une fille sous un duvet a l'arrière ( ....sérieusement... ) Mais ça passe! Et c'est parti pour en prendre plein les yeux avec le plus beau lever de soleil de ma vie!

Mention spéciale au coffre du pick-up, les maillots de bains congelés toujours accrochés a la grille arrière!

C'est franchement génial non? Mais attendez c'est pas fini. Dans le parc, vous imaginez bien que l'eau est chaude (85-89 degrés) alors bon, pourquoi ne pas aller piquer une tête dans la source thermale du parc a 35 degrès?

Vous n'imaginez pas le bonheur, une nuit glaciale et inconfortable, manque de sommeil, puis un moment magique comme ça..

Cet instant est, je le pense sincèrement, le meilleur depuis le début de mon voyage. Le tout a rendu cette nuitée-matinée inoubliable. Atacama, tu m'as régalé !

C'est après ce moment qu'il est temps de retourner a calama afin de rendre la voiture, et par la même occasion découvrir de nouveaux lieux imprévus, mais tout aussi beaux.

C'est sympa, on a qu'à bruncher ici!

Retour a calama pour une nuit d'hostel afin se reposer avant de reprendre le bus direction la Bolivie! Excitation bonjour!



Au revoir le Chili!
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Publié le 28 janvier 2019

Un coup de tampon et c'est parti pour la Bolivie !

Arrivée a Uyuni. Choc des cultures total. C'est une toute petite ville avec des marchés tous les jours. Des femmes en tenue traditionnelle cuisinent dans la rue et proposent des assiettes de viande (lama, porc, poulet ) et riz pour l'équivalent de 1 euro. Pour moi ce sera du lama, ce qui est une première pour moi, mais tout bonnement succulent. Un jus de fruit? 25 centimes. Ok, il est certain que je vais reprendre en Bolivie les quelques kilos que j'ai du perdre au cours du début de mon voyage. Léa, une Allemande rencontrée dans le bus d'Uyuni nous accompagne maintenant, et va faire le Salar avec nous. On trouve un hostel, et on part a la recherche d'un tour pour le Salar. On obtient un prix de 650 bls par tête pour 3 jours, prix tout a fait respectable pour un groupe de gringos comme nous. Allez c'est parti on part demain! Et puis on va bien se boire une bière pour fêter ça !


Le Salar d'Uyuni


Ici, pas besoin de miroir, il suffit de baisser la tête !

Départ fixé à 10 heures , notre chauffeur arrive à 11h30 ( bienvenue en Bolivie!) Direction le fameux cimetière de train que j'attendais avec impatience. Énorme déception, au final c'est à 3 minutes en voiture, des centaines de touristes et ce cimetière fait aussi office de déchetterie a sac plastiques... Bref c'est très clairement la plus grosse déception de mon voyage, et ça commence mal pour Uyuni. Et en plus, le ciel est couvert.... On reste 20 minutes et on change de coin, direction un petit village a l'entrée du Salar qui propose pas mal de produits d'artisanat. Au final c'est tout simplement un mini marché d'attrape-touristes, qui doit avoir un accord avec les tours opérateurs puisque tous les 4x4 s'arrêtent là bas, vive l'authenticité... A ce moment je suis vraiment désespéré, littéralement. Je m'achète ma bière aux feuilles de coca pour faire passer la pillule, eh bien c'est super bon! Premier truc positif du Salar d'Uyuni, youhou une bière !

On mange un bout ( nourriture et logements sont compris dans notre tour) et on va (enfin) au Salar. C'est vraiment beau. Une étendue blanche a perte de vue, sur plus de 11000 km2, des montagnes a l'horizon, c'est magique. On fait un petit stop pour prendre quelques photos et utiliser les perspectives qui devait durer 20 minutes ( qui en durera 40 au final) avant de changer de spot.

Si vous êtes constipés, j'ai trouvé une solution!

On reprend le 4x4 et on s'enfonce un peu plus dans le Salar. Ici on retrouve un peu d'eau. Une fine couche d'eau de 2 ou 3 centimètres environ qui change totalement cet univers. Maintenant le ciel se mélange a la Terre. Tout se reflète tel un miroir sur le Salar. Les nuages, les montagnes, le soleil, nous, tout retrouve sa copie conforme sur le Salar. C'est juste hallucinant. Une des plus belles choses qu'il m'ait été donné devoir. On restera une bonne heure a prendre quelques photos et a contempler cette merveille naturelle.

Petit passage par un hôtel de sel, agrémenté d'une statue du Paris Dakar (en sel elle aussi) qui est passé plusieurs fois par ici, et direction un nouveau spot pour voir le coucher de soleil sur le Salar. Moment a nouveau exceptionnel, avec des couleurs incroyables..

C'est bon, je suis conquis.


Les deux jours suivants se ressembleront, on s'enfonce dans un désert de sable et de pierres vers le Sud et on va voir des lagunes. C'est franchement super joli, et la balade en 4x4 est sympa et dépaysante, mais je dois avouer que pour le coup des lagunes j'en ai énormément vu les semaines précédentes et que ça a sûrement du m'enlever l'effet "woooow" (promis je fais tout ce que je peux pour ne pas être blasé et de tout apprécier à sa juste valeur). Mais pour le coup, j'en ai vu des plus belles. Petite visite de geysers pour le lever de soleil ( on a raté le lever de soleil, notre conducteur étant totalement bourré de la veille ) . Bref , deux derniers jours en demi teinte mais je ne regrette pas du tout, c'était quand même franchement cool!

Retour a Uyuni, je me sépare de mes compagnons ( sauf de Léa, qui a voulu me suivre), et direction Sucre, tandis que les autres font escale a Potosi

Bon ça reste quand même très très très joli!

Sucre est la co-capitale avec la Paz. C'est une ville vraiment jolie, toute blanche. C'est aussi beaucoup plus riche. Cependant on y voit toujours des enfants de 7 -8 ans travailler dans la rue ( certains sont même beaucoup plus jeunes et font des dessins a la craie sur le sol pour espérer gagner quelques pièces tandis que d'autres cirent des chaussures), c'est la Bolivie, c'est comme ça. Anecdote assez incroyable, le premier soir, dans ma nouvelle auberge, je croise Lucas, le français que j'avais rencontré à Foz d'Iguacu au Brésil! 2 mois et 3 pays plus tard, c'est assez fou de retrouver des copains! Je passerai 4 jours a Sucre, a profiter du marché, des ses jus de fruits frais et a manger les meilleurs burgers au chorizo de la ville ( selon les locaux ) au 7 Lunares.

A ce moment là j'avoue ne pas savoir du tout où aller. Après quelques discussions avec d'autres voyageurs je fais le choix de partir vers Samai-Pata, il y a l'air d'y avoir pas mal de choses a faire la bas, et cela me rapproche de Santa Cruz ( je ne sais pas si je vais y aller) , sans trop m'éloigner non plus de la Paz et autres villes de l'Ouest.


Bon alors, qu'est ce qu'on attend?

Direction Samai-Pata!
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Publié le 14 mars 2019

Arrivée a samaipata de nuit, aux alentours des deux heures du matin, sachant que je devais arriver vers 18 heures officielement. Ok, la ville est déserte, aucune lumière, et je suis a 35 minutes de marche de mon hostel. Ca va le faire. Je prend un premier chemin (il n'y a pas de route ici), et la j'ai le droit a ma petite montée d'adrénaline nocturne : une meute de chiens errants me fonce dessus en aboyant, pour le coup ils sont assez menacants. Ni une ni deux, je fais mine de récupérer des cailloux par terre et de leur jetter dessus, et ils décampent. Ouf. Faut avouer que de nuit, c'est toujours un peu plus impressionnant les animaux avec leurs petits yeux et dents qui ressortent bien avec le flash du telephone. Bref, je reprend ma route et j'arriverai sans encombres a mon hostel. Le lendemain, je passerai ma journée a flâner dans le centre, avec son petit marché et jus de fruits frais ( je suis en train de developer une passion pour le jus de maracuja), puis retour a l'hostel pour planifier un peu mon voyage.

Le lendemain, c'est parti pour El Fuerte, des ruines pré-incas a quelques kilomètres de samaipata. Le lieu est super bien entretenu et est franchement bien expliqué, un bon truc a faire dans le coin, surtout que les paysages aux alentours sont magnifiques.

Doudou a El Fuerte !

En lisant le lonely planet de l'auberge, je vois qu'il y a un refuge animalier a côté, et qu'ils peuvent potentiellement accepter des volontaires. Le lendemain matin je me présente, discute un peu avec Naomie, volontaire depuis 5 ans, et je suis pris. Je commence l'après midi même. Mes missions ? 8 heures de travail par jour, 6 jours sur 7, a nourrir les animaux deux fois par jour, laver les cages et enclos, donner des informations aux visiteurs, et entretenir le parc en général. Tout cela en echange du logement et nourriture. Ca fait beaucoup dit comme ca, mais quand on voit le travail que cela représente, sachant qu'en plus c'est avec des animaux, on ne peut clairement pas faire moins. La quasi-totalité des animaix présents ont été récupérés blessés (braconnage ou autre) ou proviennent de familles maltraitantes. On y retrouve alors environ 120 animaux : deux chats de montagne (sortes de mini-leopards) des oiseaux (perroquets, aras, coritibas, peruches, toucans), des singes (araignée, capucins, ecureuils, nocturne), des coatis, un sanglier en liberté, un nandu, une biche, des lamas, des chevaux, des tortues en periode de reproduction (ils arrêtent jamais), un faucon, des chouettes, et des animaux de ferme (poules, lapins, oies). Ca en fait du monde !

J'avoue y avoir passé de superbes moments, autant avec l'equipe de volontaires qu'avec les animaux, a jouer tous les soirs pendant une bonne heure avec Duma (un des chats de montagne), et j'ai meme fait un calin a bip-bip le nandu (ca, ca vaut des points ! ). Enfaite tous les animaux étaient mes copains, trop trop bien !

On a même eu le droit à un oeuf d'autruche !

J'ai aussi eu l'occasion de soigner moi meme une aile de toucan cassée et apporter des soins de base a Duma et a quelques chiens malade. Bref, c'était vraiment une expérience incroyable.

Petit hic, la gérante n'apportait aucune importance aux animaux, et souhaitait simplement se faire de l'argent. Juste avant de partir, j'ai compris qu'elle préférerait laisser mourir un animal plutôt que de payer pour lui acheter des médicaments ou appeller le vétérinaire. De plus, les animaux ne sont pas vaccinés contre la rage, je me suis fait mordre et griffer quelques fois, imaginez le danger que cela représente. Inadmissible, inconcevable, je decide de m'en aller, et ne serais pas le seul.

Je garde quand même d'excellents souvenirs avec les volontaires (Noemie, Pya, Val, Davina et Cedric) et animaux qui n'y sont pour rien. Par contre, pour toi Manu, j'espère que les lettres au gouvernement vont fonctionner, que ton refuge va fermer, et que les animaux vont être replacés dans un sanctuaire animalier digne de ce nom ! (oui oui c'etait un petit coup de gueule !)

R.I.P petit Aguila, j'espère que de la où tu es tu as retrouvé l'usage de ton aile.


Du coup fin de ma petite aventure a SamaiPata où j'aurais passé 3 semaines, maintenant, changement de décors total, je pars en direction de la Paz, c'est reparti pour le bus !



Hakuna Matata!
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Publié le 23 mars 2019

Dépaysement total en arrivant a la Paz. Passer d'un endroit calme, rempli de verdure, avec un petit bourg ou tout le monde se connait, à la cacophonie de la Paz, ses voitures et sa pollution, ses batiments en constructions et tout ce qui implique d'une grande ville, le choc est rude. Surtout que la Paz, de ce que j'ai vu comme grandes villes, est de loin la moins belle a mes yeux. Mais comme tout n'est jamais tout blanc ou tout noir, je dois aussi dire qu'il y a tout de meme quelques quartiers très simpas ! Par exemple le quartier bohème/musique, avec son artisanat et ses dizaines de music store et luthiers, ainsi que le quartier des sorcières, avec leurs filtres d'amour sur le présentoir et, juste au dessus, des foetus de lama séchés. Très particulier, assez surprenant, mais tout a fait typique. J'ai entendu parler de rîtes qui se pratiqueraient encore, consistant a effectuer un sacrifice humain et à le placer sous la construction afin de '' bénir " un édifice (maison, immeuble..). Histoire entendue plusieurs fois, et a chaque fois la personne était très sérieuse, particulier, comme procédé non?



Des foetus de lama sur un stand.

Le Huayna Potosi

Autour d'une autre discussion, j'entend parler du fait que le Huayna Potosi était ouvert ! Le Huayna Potosi c'est une montagne de 6088m que je souhaitais faire avant même mon arrivée en Bolivie. Cependant j'avais entendu parler que c'était fermé a cause de la saison des pluies, ce qui ne me choquait pas. (tempêtes de neiges et avalanches a gogo, si vous voulez le fermer, y a pas de soucis les gars). Par contre, s'il est ouvert, je fonce ! Je me renseigne donc, certains refusent catégoriquement de monter, tandis que d'autres montent par un autre chemin. Je me laisse un jour pour réfléchir, puis accepte. C'est parti pour 3 jours afin de monter a 6000!

1er jour : essayage de l'équipement, on monte en van au premier refuge, et on va s'essayer à marcher un peu plus haut, tester les crampons sur un glacier a 25% puis a franchir une paroi de glace de 20 mètres avec piolet et crampons a la verticale. Trop chouette, même si physiquement c'est extrêmement compliqué, la sensation dans les avant-bras est horrible. C'est comme si vous faisiez de l'escalade mais avec des prises de la forme d'un tuyau et parallèle a la paroi, sans aucun autre appui, tout ca avec des gants. Sur 20 mètres, c'est long, très long !

Une fois cela fait, on va se reposer au refuge. Petit repas et au dodo ! Petit hic, j'ai mal a la tête, vraiment, et même les feuilles de coca n'y feront rien. Je ne dormirais pas de la nuit.

2eme jour: Apres un gros petit dejeuner, on part vers le deuxième refuge, sur un sentier quasi normal sans trop de neige jusqu'a 5200 mètres. Ca se passe bien, ce mal de crâne ne me lache pas, mais physiquement ca s'est assez bien passé, même si on comprend bien qu'on avancera pas aussi vite que l'on veut, et que si l'on perd son souffle il faudra attendre 10 bonnes minutes avant que cela ne revienne. A la fin de la rando je vois une immense montagne en face de nous, ca fait vraiment haut et sur le moment j'ai pas du tout envie d'aller m'y frotter. Je demande au guide si c'est bien sur celle la qu'on va, il me répond que non, c'est sur l'autre qui est caché par les nuages actuellement, et qui est bien plus haute. Quoi ? T'es vraiment sérieux la ?

D'en bas je vois le premier refuge qui était a 4800 mètres, hauteur du Mont Blanc. Eh bien vu d'ici le Mont Blanc, ca semble tout petit... Arrivé vers 3h de l'après midi. C'est l'heure de faire les groupes de cordée. Les guides m'indiquent que je suis dernier de l'avant dernière a partir. Je suis assez fier, la dernière cordée, ca a l'air d'être des machines de guerres qui vont faire ca juste pour s'échauffer avant le Sajama ou autre ( Montagnes ou Volcans plus hauts). Il faut arriver avant 6 heures du matin, sinon le soleil fera fondre la neige et des crevasses vont se découvrir. Les premières cordées partent a minuit, pour moi ce sera 2h15. Après le speech, il est envirron 5 heures, pas de temps a perdre pour se reposer avant de partir ! J'informe tout de même mon guide pour ma tête, ça ne s'arrête pas, et je n'ai rien réussi a manger de la journée. Il me dit que ca va aller, et qu'on en reparle demain matin avant de partir. Ok chef, je vais me coucher !

3ème jour : J'ai encore oublié de dormir, ma tête va exploser. J'essaie de boire un maté de feuilles de coca pour aider, j'abandonne a la deuxieme ou troisième gorgée. ( La, tu te dit que le petit Alex est bien dans la misère, eh bien imagines toi mon état mental a ce moment, sans avoir dormi depuis depuis trois jours, et rien mangé depuis 2, posé a 5200 mètres, et a devoir partir a l'assaut d'un truc un peu haut dans -10 degrés et avec full rafale de vent, pas defaitiste, mais pas franchement optimiste non plus).

Allez je me lance. Le guide me demande confirmation, je lui dit go. Il me repondra par "vamos a la playa", en parlant du sommet (merci pour cette blague..)  et c'est parti. On commence par une bonne montée a 15% pendant une grosse heure, ca va je suis même si le guide n'arrête pas de nous dire d'accélérer alors qu'on a déjà doublé quatre groupes.. Petite pause. Il faut qu'on franchisse notre premier "mur" ( grosse côte a 35° pendant 45 bonnes minutes de marche). C'est dur. Très dur. Le chemin est a peine plus large que mes chaussures. Au loin on voit des guide rattraper des cordées qui ont glissé dû au vent, mini avalanches ou simplement trébuché. Heureusement que ce sont des cordées de 2+guide, sinon le pauvre guide ne pourrait pas les rattraper et ce serait fini pour beaucoup d'entre eux ( quand on passe cet endroit, il y a a peu près 400 mètres de vide).

Passé le mur, on continue sur une pente douce quelques temps. Mon coeur tape fort, selon les consignes, c'est pas bon signe. On continue encore afin d'arriver face au dernier mur. Nous sommes a 5800, on y est presque. Mon compagnon de cordée n'en peut plus, et moi, en crachant, je vois du sang. Je saignais un peu du nez en me mouchant dans la montée, mais ca me choquait pas, là, c'est autre chose. J'informe le guide, on redescend... Non sérieux , j'ai fait tout ca pour ca ? C'est pas possible.. Eh bien si, ton corps t'as laché tu redescend garçon, pas le choix. Sur la redescente, je laisse échapper une larme ou deux de déception et d'épuisement. Physiquement et moralement, j'ai jamais autant été dans le dur. Retour au premier refuge, on attend que les 4 qui réussiront l'ascension reviennent ( sur plus de 30 ce jour la) et il faut ensuite redescendre. Les corps sont fatigués, le chemin est aujourd'hui enneigé, c'est pénible. Arrivé au premier refuge, le soulagement est complet, j'ai laissé cet enfer derrière moi, me disant "plus jamais". Le van arrive, et retour a la Paz.


Avec du recul, je comprends pourquoi j'ai échoué. J'ai peu fait de sport pendant tout mon voyage, seulement quelques treks mais jamais rien de bien dur. Le dernier mois je l'ai passé a couper des papayes et pastèques pour des singes. Les prix des cigarettes ici est tellement bas qu'on ne fait meme pas attention a combien on en fume ( je vais me pencher sur la question, sans commentaires !) et au niveau nourriture, ca doit se resumer a empanadas et nourriture locale, souvent consistant, très peu équilibré. Avec toutes ces informations, il est normal que mon corps me dise non sur une telle ascension, meme si de base je n'ai jamais eu des gros problemes sur des efforts physiques, on est très loin du superman, et mon cher corps me l'a bien fait comprendre. Finalité de l'histoire ? Après avoir réfléchis a tout ça, j'ai décidé d'aller plus haut, une fois mieux preparé. C'est dit, ce sera fait. Impossible de rester sur un échec pareil.


Pour l'heure, il est temps de se reposer, cherchons un hostel bien noté, Loki hostel ? Ca a l'air sympa, j'y reste une nuit et je pars le lendemain pour Isla del Sol. ''oups"

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Publié le 11 avril 2019


Mon experience au Loki

LOKI LOKI LOKI!?! HOY HOY HOY!!!

On va rester assez bref sur mon expérience au Loki. Je check-in seulement pour une nuit et me reposer un peu. Le soir je monte au bar-restaurant pour manger, et la je tombe face a une soirée qui s'annonce assez incroyable, alors qu'on est un dimanche. Je me met vite dans l'ambiance, les gens sont adorables, et tres vite je me fais de nouveaux copains. Bon ok, on se revoit demain, je prend une nuit de plus. Le lendemain rebelotte. Ok, une autre nuit. Et puis je parle un peu avec les gars du staff, et je me retrouve barman. Soirées a thèmes differentes chaque jour, animations l'après-midi midi, c'est très clairement un club-med pour les roots. Je suis dans mon élément, ca fait du bien de faire une pause et de simplement s'amuser sans avoir a se soucier du lendemain. Une période d'edonisme extrême serait la meilleure définition afin de décrire cette période. Je ressors de cette expérience avec des souvenirs plein la tête, de nouveaux contacts venant de partout dans le monde, et de vraies relations d'amitié avec des gens supers du staff, Fred, Mehdi, Diana, Ana, Dani, Esteban, et Jeanne, merci a vous c'était trop cool ! Et puis puisqu'on parle de loki family, je vais essayer les autres du coup !




Une partie de dés ?

La route de la mort

Avec les copains du loki Mehdi et Fred !

La route de la mort a été jugée comle la plus dangereuse au monde. C'est pour dire, elle a même été fermée aux engins motorisés, mais on decompte encore plus de 20 morts par ans qui la descendent en velo, c'est a dire que quasiment deux touristes par mois se tuent sur cette route ! Mais malgrès les '' risques'' potentiels, pour moi c' est un incontournable de la Paz ! 61 kms de descente pure, j'ai du mettre une trentaine de coups de pédales en tout. On démarre a plus de 4000 mètres d'altitudes pour arriver à 1200 mètres. On passe de la montagne à la jungle, du froid au chaud, d'absence d'arbres à la forêt dense, tout ca en étant sur son velo, en observant de somptueux paysages. C'est juste une superbe expérience. Malgrès mes craintes par rapport a mes qualités de bicyclettiste, ca s'est super bien passé, aucune chute à déplorer, alors que parfois j'ai quand même bien attaqué. Plutôt fier pour le coup ahah, et puis à l'arrivée on est recompensé par un buffet a volonté et une piscine, le feu !

Parfois, il y a 400 mètres de vide a votre gauche, et vous avez un passage d'à peu près 2 mètres, assez impressionnant.

C'est sur cette dernière activité que je quitte la Paz, une dernière soirée pot-de-depart au loki, et le lendemain, c'est le bus direction Cusco au Perou ! Allez zou !

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Publié le 11 avril 2019
La plaza de armas

Alors la, on remonte dans le temps. Cusco, ancienne capitale de l'empire inca, est une ville sublime. Entre la plaza de arma avec ses deux cathédrales et sa fontaine magnifique, ses murs de pierres taillées au millimètre, son marché et sa propreté (quand vous revenez de la paz, une ville propre est un choc), Cusco est vraiment une ville splendide. La vie ici y est paisible, si bien que de nombreux européens viennent s'y expatrier, et je les comprends. La tranquillité y a été bousculée les deux dimanches ou j'y étais, causée par le carnaval. Ici certains sont déguisés, mais la vraie attraction est la bataille de bombe a eau/neige carbonique géante dans toute la ville, que vous ayez 5 ou 80 ans, vous participez, et personne ne sera epargné. Ca m'a vraiment fait quelquechose de voir tout se monde (on peut parler de milliers de personnes) s'amuser comme des enfants, sans aucun excès.  Le genre de fête que j'aimerai tellement trouver en France. C'est saint, amusant, et il n'y a plus de groupes ou quoi que ce soit, tout le monde s'amuse ensemble. Bon il fait un peu frais et avec l'eau et on tombe vite malade, mais ca en vallait la peine. Et mieux encore, on s'amuse le dimanche, et le lundi, on part pour le machu pichu !


Le marché san pedro, une statue magnifique, les incroyables blocs de pierres taillés, une raclette, oui, Cusco c'était cool !

Le machu pichu



Doudou m'accompagne dans tous mes déplacements importants. Même quand c'est pas important d'ailleurs, il est toujours avec moi.

C'est parti pour l'une des excursions que j'attendais le plus en Amérique du Sud ! Une nouvelle merveille du monde, un incontournable, le fameux machu pichu ! Je prends le bus direction hydroelectrica accompagné de Fred et Pedro, deux collègues du Loki. On est tout excités ! Bon au bout de 3 heures de route, le bus crève un pneu au milieu de rien, petite galère, mais rien de grave, on repartira peu de temps après. Arrivé à hydroelectrica, c'est parti pour une balade de 12 kms le long de la rivière afin de rejoindre aguas calientes, point de départ du machu pichu. Je m'attendais a une petite ville au style petit village perdu dans la jungle, avec des chemins en terre et des maisons en terre ou autre. ABSOLUMENT PAS. C'est beau, bien entretenu et très moderne ! Sacrés à priori !

On mange, on fait un tour dans la ville, un petit pisco sour et hop au lit, on part demain a 4h30!

Réveil peu difficile, l'excitation est bien la. C'est parti ! On franchis la porte et... des trombes d'eau s'abbatent sur nous. La j'avoue, ca m'a calmé. On croise une fille qui vend des ponchos a usage demi-unique (oui, vous le dechirerez avant d'arriver en haut , il ne vous aura meme pas servi une fois correctement) et c'est parti pour l'ascension. 2000 marches qui vous arrivent mi-tibia ou plus (je suis pas si petit que ca pourtant) a 5h du matin, ca calme. Sous la pluie en plus, c'est glissant et peu agréable, j'ai failli perdre patience. Mais le machu pichu ca se mérite, alors on avance et c'est tout. Arrivé en haut, il tombe encore des cordes. La deception est bien présente, sérieux pas aujourd'hui s'il vous plaît.. Le temps de montrer les tickets, la pluie s'arrête. Le temps de rentrer dans les ruines, les nuages s'en vont. Impensable, mais pour le coup, on peut dire que je suis chanceux. Alors je compte bien en profiter. On dit au guide de l'agence qu'on ne compte pas faire la visite avec lui et le groupe, et malgrès ses quelques protestations, on s'en va dans notre coin, faisant mine de ne rien comprendre a l'espagnol ( on a le droit de le visiter seul, on a juste pas voulu perdre de temps a écouter les mêmes choses que l'on a lu avant, pasqu'on a bien pris le temps d'apprendre l'histoire, et j'avais encore moins envie d'attendre Pamela et Suzanne (noms inventés) , prenant 67 photos du même endroit avec 36 postures différentes). Oui, j'aime pas les groupes et j'assume. Bref, du coup on a gagné enormement de temps et on a pu faire beaucoup plus de choses que prévu. L'atmosphère de ce lieu est magique. C'est assez fou, c'est beau, on s'etonne de leur précision et de leur courage pour monter ces blocs de pierre ici ! Des photos illustreront bien plus que mes mots, alors trêve de bla-bla et admirez moi ca !


Moment magique. Machu Pichu ? CHECK!

Suite au machu pichu, je repasserai quelques jours a Cusco, puis direction Puno pour aller voir le légendaire lac Titicaca !

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Publié le 17 avril 2019

Puno


Selon la légende, Puno serait le berceau de la civilisation inca. Le premier inca, Manco Capac, serait sorti des eaux du lac Titicaca sur les ordres du Dieu-Soleil afin de fonder la civilisation inca. Puno est aussi l'un des plus grands ports du Titicaca, lac navigable le plus haut au monde. Malgré ces anedcdotes, Puno manque cruellement de charme et de vie. Étonnamment et avec ses 120 000 habitants, il n'y a que très peu d'activité en ville et sillonner ses rues n'est pas la meilleure activité lorsqu'on sait que tout est en construction, très peu artistique, et tout en brique ou crépi delabré. A tel point que j'ai fini au casino pour passer le temps ( j'aurais gagné une nuit gratuite et un repas au restaurant en jouant a la roulette, plutôt chouette). Mais heureusement, Puno est la porte d'entrée aux îles Uros, qui abrite l'un des nombreux villages du Lac Titicaca.

Les îles Uros sont des îles artificielles, créées à 100 % par l'homme. Ils commencent par mettre des blocs de terre mélangés à des racines afin de former une plateforme flottante. Par dessus ils rajoutent des tiges de roseau afin de former un '' tapis'' sur lequel ils marcheront, et ensuite, ils construisent leur maison. Ensuite ils les attachent au fond de l' eau afin de ne pas dériver. La première île que je visite ici, fait peut être 10m par 10m et abrite 8 personnes. Certaines accueillent moins de personnes, d' autres beaucoup plus. Toutes ces îlots forment une communauté d'environ 2000 personnes, c'est assez impressionant a voir. Les gens ici vivent de pêche et de tourisme. Pour le coup, c'est vraiment une chouette expérience, même si on sent bien que le tourisme a pris un peu de part d'authenticité à ce peuple.


En haut a gauche, une mini représentation de la structure d'une île

Arequipa


Surnommée la cité blanche, Arequipa est la deuxième plus grande ville en terme de population du pays. Elle est aussi le point de départ du canyon de Colca, le deuxième plus profond au monde. Malheureusement c'est la saison des pluies et malgré le fait que j'ai attendu une semaine que la pluie s'en aille du canyon, je n'ai trouvé aucune fenêtre de trek avec de bonnes conditions. J'en profite alors pour visiter un peu la ville, qui est d'ailleurs assez jolie, et je repars vers l'ouest, un peu déçu de ne pas avoir pu faire ce trek. Cependant, la ville était assez mignonne donc ca allait ! Et puis le wild rover m'a bien diverti.


Malgré cette petite déception météorologique, je repars avec le sourire parce que la prochaine étape, ce sont les lignes de Nazca !

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Publié le 27 avril 2019

Nazca

Arrivée a Nazca tôt le matin, je sais que je n'y resterai qu'une seule journée, sachant qu'il n'y a pas grand chose a faire ici a part les fameuses lignes. Dès la sortie du terminal, le harcèlement commence : "taxi taxi! Aeropuerto ? Avion a 100 $, tour privado ?" Bon, je fais le gars qui sait ou il va, sort de cette cohue, et me retrouve dans la rue. Je cherche un collectivo qui pourrait m'emmener sur les lieux principaux, mais il part dans 1 heure. Le tour en avion est impensable, bien trop cher. Je tombe face a un local a qui je demande quelques informations. Au final, il me propose de m'emmener faire le tour pour un prix dérisoire, s'approchant j'imagine du prix de l'essence majoré d'un café et d'un peu de compagnie. Super gentil, il m'explique a peu près tout ce qu'il sait et les légendes autour de ce désert et de ces lignes. Ce serait un peuple pre-inca qui les aurait créé entre-200 et 600 de notre ère, en se mettant en lignes et frottant leur pieds par terre, creusant un peu le sol. Ce qui est impressionant, c'est qu'ils ont quadrillé tout le desert de manière très précise , et s'en sont servis afin de créer des formes et dessins. Au final, si ces lignes ont tenu si longtemps, c'est dû à plusieurs facteurs. Premièrement le sol, la sous couche aurait un effet magnétique sur les cailloux de la couche supérieure. De plus, il n'y a que très peu de vent dans cette région, et quasi pas de pluie ( il pleut 10 minutes par an ici, chose assez incroyable). Et pour finir, on est quasiment a côté de l'océan, de ce fait, l'air marin apporte un peu de sel, ce qui permet de solidariser encore plus le sol. Voila en gros ce que j'ai compris. Si vous avez la possibilité (et l'argent nécessaire) je vous conseillerai de le faire en avion, si vous restez au sol, vous ne verrez pas grand chose, les miradors de sont pas assez élevés, mais bon c'était vraiment une chose a faire alors je ne regrette pas du tout.

En haut a gauche, une partie du quadrillage, puis Doudou toujours présent, et enfin d'autres dessins antérieurs a Nazca !

Lima


Comme j'ai une vraie passion pour les grandes villes et capitales, je suis extrêmement impatient de découvrir Lima ! ( bon en vrai je passe par Lima parce que c'est sur ma route). Au final, c'est une ville très sympa, si on évite le centre et qu'on reste dans les quartiers de Miraflores et de Baranco, quartiers les plus calmes de la ville. A miraflores, on peut se balader le long de la côte, se poser dans un parc, manger une glace et regarder les parapentistes très nombreux ici. Du côté de Baranco, c'est beaucoup plus coloré, plus atypique. Il fait bon s'y promener, faire un voeux en traversant le pont ( on doit retenir notre respiration tout le long si on veut que ca fonctionne), et boire un pisco devant le coucher de soleil. Honnêtement, j'ai connu pire situation. Et puis, il y a aussi un Loki aussi, alors je retrouve beaucoup de copains qui arrivent chaque jours, du coup, j'ai passé de supers moments et on m'a même proposé du travail ! Pour le coup, Lima mérite d'y rester quelques jours sans aucun soucis. Très bonne surprise.

Mancora


Mancora est mon ultime étape peruvienne. Très attendue, je retrouve la chaleur tant au niveau de l'air que de l'océan ( enfin les courants chauds !). Les tuk-tuks sont omnipresents, la "ville" est minuscule. Au final il n'y a pas grand chose a faire, peu de possibilité de surfer, il y a 50 personnes dans l'eau pour des séries de 2 ou 3 vagues, la pêche en haute mer est extraordinairement chère, au final, Mancora est une bonne destination pour ne rien faire, parce que vous ne pourrez rien faire, a part faire la fête et bronzer. On peut faire du snorkeling avec les tortues mais les methodes utilisées pour les approcher sont peu respectueuses de l'envirronement et du respect de leur état sauvage, donc j'ai passé mon chemin.



Bon par contre, le restau était excellent !

Maintenant il est temps pour moi de dire au revoir au Pérou. Je ne pensais pas du tout le visiter de cette manière, j'avais plutôt en tête le voyage en tente et rempli de randonnées assez solitaire. Au final, j'aurai simplement fait les choses majeures et plus fait un Pérou social à profiter avec les copains dans de jolis endroits, qu'un Pérou nature.

Mais bon la nature devrait bientôt devenir prioritaire étant donné que j'ai fait le choix de passer par l'équateur afin de visiter l'amazonie !

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Publié le 27 avril 2019

L'équateur n'etait pas une destination prioritaire pour moi. A la base, je souhaitais simplement le traverser. Mais j'ai entendu parler du fait que l'Equateur, de part son faible tourisme, était un excellent lieu pour se rendre en Amazonie, qui serait apparement bien plus authentique avec beaucoup moins de monde ici qu'au perou par exemple. Comme depuis le début de mon voyage, je suis donc les conseils des locaux, et me voici en Équateur, alors autant en profiter pour visiter quelques lieux sympatiques.


Cuenca


Cuenca est souvent considéré comme l'un des plus bel exemple d'architecture coloniale d'Amérique du Sud. C'est une ville très jolie avec ses cathedrales et monuments, ses facades et maisons, on est très loin de l'image que j'avais de l'équateur, que je voyais quasiment uniquement tropical ( faut vraiment que j'arrête les a priori..). Comble de la chose, ils utilisent même le dollar américain en monnaie unique ! Nous avons aussi visités ( je voyage avec Nico et Theo, deux suisses rencontrés successivement a Arequipa et Lima, et avec qui je suis allé a Mancora) un musée ethnographique, ou on a pu voir des têtes réduites, et beaucoup d'autres choses, mais ce sont les têtes réduites et leur processus de fabrication qui m'ont vraiment marquées. Desolé je n'ai pas de photos, c'était interdit.

A ma gauche, Nico et Theo se trouve a ma droite.

Ensuite, direction le parc national de cajas pour randonner un peu. On part sur une boucle de 6 heures, réputée pour présenter plusieurs écosystème (montagneux, foret, plaine, marécages) en une seule randonnée. A un moment on atteindra même les 4000 mètres d'altitude ! C'était un super moment, meme si on a failli se planter de route et partie sur une autre boucle de 18 heures, alors qu'il faisait nuit 2 heures plus tard. Ouf. (même si ca aurait pu être drôle)


Mompiche


Ensuite on remonte directement au nord ouest, pour aller à Mompiche. C'est un petit village de pêcheur, constitué de 3 rues. Très authentique, tous les voyageurs ici sont la pour décompresser et se reposer. On se laisse aller, la notion temps devient ici rapidement inutile. On mange, on sieste, on se balade, on discute. Une atmosphère saine et agréable, une petite bulle ou l'on se sent bien et en sécurité.

Portée est une île accessible en touk-touk puis bateau, a moins d'une heure de mompiche. On y passera l'après-midi, a se balader, baigner, et chasser les noix de cocos pour ensuite les deguster sur la plage, et ramener celles en trop a l'hostel pour en faire profiter les autres.


Heureusement, on avait Nico et ses gros bras pour ouvrir les cocos a la main !

La déjà, ca aurait pu être une bonne journée, mais c'etait pas assez. Direction Playa Negra, une plage de sable noir très réputée ici. Normalement, on doit reprendre un took-took (oui je compte changer d'orthographe a chaque fois) en direction Mompiche pour acceder a la plage, mais on demande a un local s'il est possible de nous déposer depuis l'île jusqu'a la plage avec son bateau. Il accepte, c'est parti. On aperçoit la plage de loin, ca a l'air magnifique. Notre conducteur nous interpelle alors afin de nous dire qu'il ne peux pas nous déposer sur la plage, les vagues sont trop grosses, ca ne passera pas pour son bateau. Il nous propose de nous déposer a Mompiche. Hors de question, Nico a un sac étanche suffisament grand pour l'électronique, tee-shirts et lunettes de soleil. On est a 150 mètres de la rive, c'est parti. Les tongs dans une main, une coco dans l'autre, et on se jette a l'eau en mode Koh Lanta! Pas facile de nager comme ca, mais ca se fait. La barre de vague remue bien, mais ca passe aussi. On est sur la plage, assez essouflés, mais on rigole de cette expérience. Le batelier a attendu qu'on soit bien arrivé pour repartir, il a assuré. Maintenant il est temps de regarder autour de nous. Une plage magnifique, du sable noir, et... personne! On a la plage pour nous, c'est fabuleux. C'est notre journée ! Et puis tant qu'on y est, on tombe les shorts et c'est parti pour se baigner les fesses a l'air ! On est tout seuls dans un endroit paradisiaque, rien ne peux nous arriver !

En écrivant ces lignes je ne peux m'empêcher de sourire mais un brin de nostalgie vient me titiller. Je pense que je peux classer cette journée dans l'un de mes moments de vie les plus agréables, et je souhaite vraiment ne jamais oublier le souvenir de ce jour incroyable.



Seuls au paradis! Désolé les seules photos que j'ai des copains, ils ont les fesses a l'air.. Je préfère préserver votre innocence

J'ai aussi posté une photo de coucher de soleil d'une autre plage de Mompiche. C'est qu'il y a aussi une autre activité a faire ici la nuit tombée. Nager avec du plancton bioluminescent! Maid tout d'abord, il faut remplir certaines conditions afin de profiter a fond du moment. Premièrement, allez manger du bon poisson frais au restaurant, et remplissez vous bien le ventre en compagnie de vos amis. Ensuite, trouvez vous un endroit pour vous descendre une bière bien fraîche ou un jus de maracuja selon vos goûts. Attendez 1 heure du matin et allez vous baigner. L'eau est encore chaude, la temperature extérieure aussi. Allez a quelques mètres du rivage, et a ce moment, des milliers de plantons vont s'illuminer a votre contact et a vos mouvements. Autant vous dire que vous êtes dans le noir complet, au milieu de l'eau, et tous ces planctons vont s'illuminer tels des lucioles autour de vous. On se croirait réellement dans un film de science fiction, c'est sûrement l'un des moments les plus intenses que j'ai vécu au contact du monde animal. C'est saisissant. Je n'ai malheureusement pas de photos, cela ne ressort pas. Du coup, vous devez le vivre pour vous donner une idée ! Et vous ne le regretterez pas.


Maintenant, il est temps de quitter ce coin de paradis pour rejoindre "l'enfer vert". Mais avant, on fera une pause d'une journée a Quito, parce que ca fait un peu long en temps de trajet sinon.


Quito


Quito est la capitale de l'équateur. Malgré le peu de temps passé ici, on a eu le temps de visiter le centre historique et les environs, et faire le peu de shopping nécessaire pour l'amazonie ( antimoustique, protection de telephone waterproof,...).

Quito et son centre historique

Bon maintenant, il est temps de reprendre le bus, et de rejoindre Lago Agrio, point de rendez-vous pour aller en Amazonie !!!

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L'ecolodge dans laquelle j'ai résidé .

Enfin j'y suis ! L'amazonie, c'est une des choses que j'attendais le plus en Amérique du Sud. Ca fait 2 semaines que je ne pense plus qu'à ça et à me poser des centaines de questions. Est-ce que je vais voir tel ou tel animal, est-ce que je vais supporter les moustiques, est-ce que malgré la saison des pluies je vais avoir du beau temps quand même ? Tout pleins de questions me trottaient en tête, et là, je vais enfin avoir toutes les réponses ! Rolala j'en peux plus !


Arrivée à Lago Agrio à 6h du matin après une mauvaise nuit dans un bus inconfortable. La tête dans le chou, le jeune homme qui s'occupe du transfert est déjà là à nous attendre, et on part au bureau de la compagnie. On règle les papiers d'entrée et on repart en van direction de Cuyabeno, porte d'entrée vers l'Amazonie profonde. On prend une pirogue, et direction l'ecolodge. C'est parti, j'y suis !

L'ecolodge

L'arrivée a l'ecolodge se fait vers midi, suivi d'un repas, et on démarre la première sortie dans la jungle vers 14h. Sortie insecte/plantes médecinales. Très clairement, notre guide était peu branché faune, mais très branché palmiers, et peu plantes médecinales. Mouais, c'est intéressant 5 minutes, mais ca devient vite lassant. Rapidement, Nico Theo et moi prenons une trentaine de mètres de retard a chercher des araignées ou autres, et on rattrape le groupe (un peu lent) pour les explications. Bon j'avoue que je suis un peu timoré quand à cette première excursion, de base je suis quand même la pour voir des grosses bestioles auxquelles on assimile l'amazonie, mais cette sortie fait aussi parti du programme, pas de soucis, meme si le guide aurait pu faire un mini effort et nous trouver quelques insectes, araignées et scolopandres, qu'on aura du trouver nous même, et que le reste du groupe n'aura pas vu.

Retour a la lodge, je vais me poser dans un hamac lire un peu. Là, un gars qui semble du coin arrive et la discution se lance naturellement. Le courant passe bien, on rigole, puis il me demande depuis combien de temps je suis la et ce que j'ai fait aujourd'hui. Je lui explique alors que c'est mon premier jour, que j'ai fait une sortie, mais que je suis bien déçu par le guide, et que j'espère ne plus l'avoir. A ce moment, il se met a rire, me dit que c'est vrai, c'est pas le plus fun de tous, et que si je suis le français avec les deux suisses, ce sera lui mon guide pour les jours d'après, et que si on est pas trop peureux, il peut nous emmener à l'aventure que nous trois, sans le reste du groupe. Javier, je t'aimais déjà bien avant que tu me dises que tu sois mon futur guide, mais la tu marques des points ! A ce moment, je m'empresse de rejoindre les copains afin de leur annoncer la bonne nouvelle !


Le soir, le temps va vers la pluie. Normalement on a une sortie reptiles/amphibiens de nuit avec le guide de l'apres-midi. Pendant le repas, Javier reviens me voir, il me dit que s'il pleut un peu, il dira a Hugo (le guide que j'avais eu l'après-midi) d'annuler la sortie, et que ce sera lui qui nous la fera un autre jour, afin d'aller a la rencontre de tarentules et mygales. Pitié, faites qu'il pleuve ! Génial, pendant le repas, quelques gouttes tombent (sacré euphémisme) et du coup, sortie annulée. Genial, on va pouvoir se reposer un peu, le depart du lendemain étant fixé a 8h, et puis, bien content de ne pas repartir avec Hugo.

Pour en revenir a Hugo, je ne pense pas que ce soit un mauvais guide, au contraire. C'est juste que pour trois jeunes un peu tête brûlée et a la recherche de sensations, c'est peu être pas le plus adapté. Par contre pour un public plus calme et/ou âgé, là, il doit être au top.


Le lendemain, réveil a 6h30 pour se préparer et petit déjeuner. Le réveil n'est pas difficile, tellement l'excitation est présente. Au programme, 200 km aller-retour sur la rivière, et visite d'une tribue amazonienne.

Calvitie au vent, c'est parti pour une journée de bateau !

Tout le trajet aller est rempli de surprises. Le temps n'est pas merveilleux, on se prend quelques averses (mais quoi de plus normal, la saison des pluies en Amazonie, faut pas s'attendre a un ciel dégagé, soyons honnêtes). Mais on a tout de même la chance de croiser de nombreuses tribues de singes (bebe leche, capucins, squirrel monkeys, flying monkeys), des oiseaux préhistoriques, un paresseux, deux caïmans et des dauphins roses (pas de photos désolé c'est plus que compliqué de les avoir autrement qu'en vidéo). Trop trop bien !

On aura aussi vu une forêt d'arbres immergés, comme sur la photo 3, sublime.

Arrivés au village après une pause déjeuner sur la pirogue. Au programme, confection de pain de manioc ( qui seront au final une sorte de crêpe, ou tortillas pour les burritos) et présentation du lieu. Ici il y a 8 familles qui vivent d'environ 4 personnes. Et puisque c'est notre jour de chance, ils ont pêché deux Arapaimas (poisson d'eau douce le plus grand d'Amérique du Sud, dépassant les 250 kg et atteignant parfois des poids records de 400 kgs) le jour d'avant, alors c'est la fête et il faut partager avec les villages voisins et les visiteurs. Du coup, on a eu le droit a notre part d'arapaima cuit dans une feuille de palme. Et ils ont pas fait semblant, on devait avoir au moins 2 a 3 kgs pour 5 personnes.. Miam.

On rape le manioc, puis on l'essore, le tamise, le cuit et galette et.. C'est prêt !
Preparation de l'arapaima dans une feuille de palme, qu'on dégustera en "burrito" dans notre pain de manioc

Puis retour a l'ecolodge. On a pris du retard a cause de l'arapaima, du coup la fin du voyage retour se fait de nuit. Le navigageur va a fond sans lumière. Ils sont un peu foufous mais je leur fait confiance, a contrario du couple de français sexagenaire qui ne font que se plaindre de leur "irresponsabilité et folie". A la fin, on y voit vraiment plus rien, alors l'un des guides se place a l'avant pour essayer de distinguer les virages, puis ce dernier finira par prendre une lampe torche, afin de signaliser les virages dangereux et éteindra la lampe dans toutes les lignes droites et en plein milieu des virages, parce que bon, son copain aura compris que ca tourne ! (j'ai trouvé ca excellent, mais le reste de la pirogue était beaucoup moins serein. Va peut être falloir que je travaille sur ma notion du danger, ou les autres doivent apprendre a se détendre, je sais pas trop encore 😅)

Retour a la lodge pour le repas du soir. On retrouve aussi Javier (le guide super cool) qui me dit que ce soir, on va aller voir des caimans en canoë. WOOOOW trop cool ! Excitation maximale. On fini le repas, on prend les frontales, et zou, c'est parti !

Quelle sensation incroyable, pagayer de nuit, sur une pirogue minuscule, au milieu de tous les prédateurs d'Amazonie à la seule lumière de la frontale, c'est inexplicable. On se sent comme des aventuriers, des vrais !

Et puis d'un coup, au loin peut etre 100 ou 200 metres, un point rouge apparait dans l'eau. C'est l'oeil d'un caïman qui se reflète avec la frontale. C'est incroyable, comme ce reflet est puissant et semble gros. Pour donner une idée de la luminescence, on pourrait la comparer a la lumiere d'un laser rouge sur un mur, et je pense ne pas etre loin de la vérité. On s'approche, il ne bouge pas, on de vient vraiment près, et, quand tu sommes a un bon mètre de lui, il s'enfonce dans l'eau, et nous ne le reverrons plus. Nous continuerons comme ca pendant plus d'une heure, et en debusquerons quatre autres. Quelle formidable expérience !

En rentrant, je discute un peu avec Javier. Dans ma check-list il me manque l'anaconda et la tarentule ou mygale. Je lui fait comprendre que c'est quand même assez important pour moi d'arriver a tout voir (caprice d'enfant, je le reconnai). Il sourit et me dit (en espagnol) : " ok, je ne peux rien te promettre, mais on change le programme de demain pour que vous puissiez voir ça. Demain on part tous les 4, et on va essayer. Par contre pour les araignées, ce sera de nuit, tu as peurs des araignées ? (je hoche les épaules, je suis pas fan mais on peut pas dire sue ca me fasse extrêmement peur). Okey, si je réussis, tu devras mettre la tarentule sur ton visage, deal ?" "Deal." On se sert la main, et on part domir, demain, ca va etre une journée terriblement géniale ! Hâte d'aller dire ca aux copains !

Le lendemain matin, on se réveille a nouveau assez tot. Petit dej, et on reprend une pirogue. On part a la traque de l'anaconda ! A nouveau, ce sera tout a coup de pagaie, ca fait marcher les bras a contre-courant, l'anaconda, ca se mérite ! Les heures passent, on ne trouve rien. Sur la route on croise quelques fruit de cacao pour se faire plaisir aux papilles ( je crois que c'est un de mes fruits préférés ! Sorte de litchi mais en deux fois meilleur. Excellent.)



Il y a beaucoup de sorte de cacao, ces deux en sont, mais j'ai une grande préférence pour celui de droite.

On continue de pagayer, mais l'heure avance. On a rien vu et on doit faire demi tour.. J'ai pas envie de perdre espoir, mais la fatigue et la déception engendrent une vraie tristesse. Javier nous dit que quand on le cherche, on le trouve pas, on en trouve toujours comme ca, inopinément. On reste quand même très attentif sur le retour. On est avec le courant, c'est plus simple de se concentrer sans avoir à forcer comme un forcené. Mais l'endroit le plus propice étant dépassé, on perd vraiment espoir. On se met a discuter de tout et de rien, prettant de moins en moins attention. ( pour notre défense, ca devait faire au moins 5 heures que l'on était très concentré sur les berges, au bout d'un moment ca devient compliqué de rester a fond.). Et puis boum ! Javier nous dit "tous en arrière!!!" ( t'es serieux Jav', y a un max de courant la). "Anaconda !" ( bon là d'accord, je veux bien me saigner les bras)

Et la on force, on force, c'est dur ! Mais on arrive a se caler sur la berge. On est a un mètre de ce géant. Il est calé sur la berge, nous regarde, mais reste calme. C'est parfait. On est vraiment proche, on peut l'admirer. Mais ce moment ne durera pas longtemps, Javier et moi tenions le bateau par l'avant grace à des racines ( a 25 cm max de la queue du serpent) contre le courant, mais, a bout de forces, on lâche et le bateau se fait emporter avec nous dessus. Tant pis, même si ca n'a duré que deux minutes, ce fut un moment génial. Adrénaline, joie, fatigue, tout était réunis pour avoir un moment lourd en sensations.

Il est quand même fort Jav', fallait le voir celui ci depuis le milieu de la rivière.

C'est avec grand bonheur que l'on rentre a la lodge pour manger, ainsi que pour une petite sieste bien méritée. La fin d'apres-midi venue, et la nuit bien présente, il est temps de partir de nuit dans la jungle. Ambiance particulière, voire mysthique et assez inquiétante aussi. A chaque craquement de branche, on se retourne et notre coeur accélère. Les grenouilles sont éveillées, les araignées de sortie. On croise de nombreuses Araignées-Scorpion (vous savez, celle qu'utilise Maugrey folle-oeil dans Harry Potter, eh bien ca existe vraiment, et c'est bien plus grand que ma main !). Puis quelques papillons aussi. Et puis... deux mygales aussi... Là, un énorme sourire se dessine sur son visage. Imaginez sa satisfaction. Premièrement, il a réussi a nous montrer tous les animaux qu'on lui avait demandé donc professionnellement, le mec est fort. Ensuite, il va pouvoir poser un mygale sur le visage de son nouveau pote gringo ( Javier c'était le poto !) qui est habitué a des araignées de 2 cm de diamètres. Il me regarde, rigole, et me dit "Alex, on a fait un deal", et rigole.( A ce moment, je me suis dit un truc du genre :"Javier, quand je disais que j'avais pas peur, je pensais pas a un truc comme ca, ton truc la ca peux tuer un boeuf, voire un t-rex tellement elle est enorme et ses crocs démesurés, et puis elle est vraiment poilue pour le coup, t'es sur qu'elle est pas dangereuse ? deconne pas s'il te plaît, je suis plus si chaud que ca...) Hop il attrape cette mygale énorme et se la pose sur le bras, en direction de son coude. Il me fait signe de poser mon visage collé a son coude, pour qu'elle monte directement sur ma tête (t'es sérieux ??). Il me dit " reste calme, sinon elle va te mordre". Merci de me rassurer. J'inspire un bon coup avant qu'elle monte, fais le vide dans ma tête, et elle grimpe. Sensation très étrange, ses petites pattes ont des espèces de griffes au bout, ca fait bizarre. Je sens une patte se poser sur ma paupière, huuuuh pas mes yeux, mords pas s'il te plaît ! Et puis elle redescend, tranquillement. Javier la taquine un peu pour qu'elle remonte, elle refait un tour et redescend. Pfiou, ca y est, elle est sur ma chemise, je suis sauvé. Javier peut la récupérer. Ca a du durer a peine une minute, peut être un peu plus, mais pour moi, c'était une éternité, mais je suis content, j'ai gardé mon calme et ai même apprécié l'expérience. Une fin de sejour en beauté !

Bien velue !

Le lendemain, c'est tranquille, on part a midi. On fait les sacs, on a le temps de pêcher le piranha depuis le ponton, on dit au revoir a tous les guides qui étaient géniaux, au revoir a l'Amazonie, mais aussi a l'Equateur, parce que maintenant, c'est direction la Colombie !

Au revoir l'équateur, merci pour tout.
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Pour ma première ville en colombie, Cali fut une bonne introduction. Capitale mondiale de la salsa, ville anciennement hôte de l'un des cartels les plus puissants de Colombie, des anecdotes assez sombres, des filles refaites jusqu'aux orteils ( les narcos aimaient les filles refaites, du coup c'est resté dans la coutume de se refaire les seins, nez et fesses), des graffitis, le décor est planté. Je passerai quelques jours la bas, a visiter la ville, goûter à des jus à base de canne à sucre, aller a la Topa, institution ici, même en semaine le bar est rempli a craquer de personnes dansant la salsa, et puis surtout, c'est ici que j'ai eu mes 25 ans ! Cali, endroit idéal pour faire une grosse fête. Ca a dû être une bonne soirée, mais le problème c'est que je ne me souviens de rien. Félicitation Alex, belle entrée dans ce nouveau quart de siècle. Apres ces quelques jours, il est temps pour moi d'aller retrouver l'air de la campagne, direction Salento, ca promet.

Salento



Les Willis et vieilles jeeps, omnipresentes pour transporter les touristes en colombie.

Arrivé en bus le soir, je trouve vite une auberge, je mange mes premiers Arepas, et au lit, le le demain c'est visite d'une plantation de café !


Juan Valdez, l'homme du café colombien.

C'est parti pour une heure et demie de visite et explications du processus de création du fameux café. Premièrement, on va cueillir les fruits, puis on nous explique tout le processus. Separations des graines, séchage, type de grains selon si on a utilisé tel ou tel processus, puis cuisson des graines pour la torification avec explication des températures selon le rendu souhaité, puis degustarion. Franchement, c'était vraiment enrichissant et maintenant je saurai quel café prendre ! Au fait, petit dicton au sujet du sucre dans vos cafés. "Un bon café n'aura jamais besoin de sucre, un mauvais café n'en mérite pas." Vous êtes bon pour jeter vos sucrettes !

Pour le coup, un bon café c'est absolument excellent !

Apres cette visite, il est temps de faire un tour de la ville. Salento c'est super coloré, très joli, mais très touristique aussi. Même si je suis en basse saison et qu'il n'y a pas grand monde, on se rend vkte compte que tout est axé sur le tourisme, et les rabbateurs de restaurants n'hesiteront pas a changer de trottoir pour t'emmener dans leur resto. Ca, c'est moins cool pour la tranquillité. Le soir ce sera billard et tejo, jeu traditionnel colombien qui ressemble un peu a la petanque dans le principe, sauf qu'on jette un "palais" en acier sur un plan incliné en terre, et viser des cibles qui feront exploser des petards, et en remplacant le ricard par des shots d'aguardiente. On rigole bien, on boit bien, ca fait du bruit, ca parle fort avec les locaux, excellente soirée !


Salento est entouré de petits reliefs tout verts, avec des exploitations de café, pour un joli panorama tout autour de la ville.

Maintenant, on attaque l'attraction la plus populaire autour de Salento ! La vallée de Cocora ! 5 heures de rando assez tranquille, ou l'on decouvrira les palmiers les plus hauts du monde ( jusqu'a 60-70 mètres), et des paysages magnifiques. Si vous passez par la, je vous conseille vraiment d'aller a la maison des colibris, c'est vraiment chouette, il y en a partout et qui passeront a quelques centimètres de vos oreilles, très très chouette.

Suite a cette randonnée, c'est l'heure d'aller manger et de retourner jouer au Tejo, puis de repartir le lendemain pour Jardin, un peu plus au nord.


Jardin (Prononcez Hhhardine)







Alors la, on peut parler de petit coup de coeur. Imaginez un petit village entouré de nature, ou tous les jours, les locaux sortent pour se retrouver, ou on se croirait au far west avec des locaux qui se déplacent qu'à cheval, sombrero vissé sur la tête, a s'arrêter devant un bar et siroter un bière avec des amis, toujours bien installés sur leur monture. Il faut le voir pour le croire, c'est une atmosphère absolument géniale. Sur la place principale c'est musique live, vendeurs de burritos, et bonne ambiance. Vivre simplement, mais apprécier le moment. C'etait tellement chouette que j'en ai oublié de prendre des photos, mais pour les curieux, allez voir sur internet vous trouverez bien quelquechose, ca vaut le détour ! Et puis à jardin, y a aussi de la randonnée a faire, et les alentours sont magnifiques.

Envie de randonner, je regarde ce qu'il y a autour. Des cascades qui semblent pas mal, mais pas incroyables non plus, et la je tombe sur un grotte avec cascade. Bingo ! Un peu galère a accéder apparement, mais ca on s'en fout, l'important c'est d'y arriver, car jusqu'à maintenant, j'ai jamais vu ca. Après, c'est des photos internet, forcément c'est plus beau en photo qu'en vrai, on verra bien. Téléphone bien chargé, carte mapsme a jour ( je comprends toujours pas pourquoi cette appli est gratuite. Meme a 100 euros je l'achète tellement elle vous sauve la vie en voyage), et c'est parti ! 3 heures et demie de rando très mal indiquée, à passer par des champs de bouses, a croiser des taureaux en liberté et a traverser des cours d'eau, ma carte m'indique que je suis a 100 mètres, YEAH ! Petit hic, je dois passer un pont et entrer dans une propriété privée, bien gardée par deux bergers allemands. Là, un monsieur arrive et les fait taire. Il me demande si je veux accéder a la grotte. Évidemment que oui, par contre je doit lui donner 20000 pesos. Mouais la pour le coup je prend un coup. Ca fait pas cher c'est sur, genre 5,50 euros plus ou moins, mais bon, j'aurais bien aimé arriver a la fin de ma rando directement a ma grotte.. Tant pis. Il me dit de le suivre, ce que je fais. Et la il m'emmène vers chez lui, avec un stand de boissons et nourriture, et un groupe de touristes qui attend. Serieux ? J'ai croisé personne ils viennent d'où eux ? Je vais même pas pouvoir visiter tranquille ? Grosse deception. Le "guide" nous apelle, il faut y aller. Les autres, apres leur avoir posé la question, sont arrivés avec un Willis(les fameux 4x4). Ca leur a pris 15 minutes en tout, et 3000 pesos par personne (moins d'1 euro). Mouais, je regrette pas d'avoir souffert un peu, mais je suis degoulinant de sueur et eux sont tout frais pour apprecier l'endroit. Pas grave, au moins je l'aurai mérité ! Et c'est parti pour 10 minutes de descente, au bord de cascades tres mignonnes, et nous voila rendu a la grotte. C'est magnifique, vraiment. En gros c'est une grotte ouverte sur une forêt, avec un trou dans le plafond duquel tombe une cascade. Assez chouette non ? Même carrement cool. Peu importe l'episode du guide et des autres touristes, peu importe le restant de bouse qui est collé a mes chaussettes, je profite du moment, c'est beau, ca sent la foret et l'eau, le grondement de la cascade est bien puissant, que c'est plaisant ! Et puis mince, j'arrete de parler et c'est parti pour les photos, trop trop chouette !

Les yeux comblés mais le ventre vide, il est temps d'aller manger. C'est parti pour une trucheria, spécialité du coin. La, on m'offre deux solutions. Soit je prends a la carte, soit je vais pêcher une truite dans leur bassin et ils me la préparent . Question stupide ! Ou sont vos cannes a pêche!?! J'en peche une petite (oui j'ai une chance légendaire, surtout en pêche, ou un sacré manque de talent aussi, sûrement meme les deux !) et c'est parti pour la degustation. De une, elle est excellente, de deux, ca fait plaisir de manger sa pêche !

Ici pas de moulinet, et pas de canne en carbonne ou quoi que ce soit. T'as ton bout de bambou, ton fil, et debrouilles toi !

Eh bien voila, c'est a peu près tout pour mes aventures à Jardin, maintenant, on verifie que Doudou et bien dans le sac et c'est parti pour Medellin !

Ps: oui, Doudou est le plus important du voyage, j'ai plus peur de le perdre que mon passeport (pour de vrai) . Sans Doudou, y a pas de retour en france possible, sinon ma soeur me tue ! Oui soeurette tu passes pour une psychopathe mais je t'aime fort !

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Publié le 6 juin 2019

Medellin


Medellin, c'est quand même rempli d'histoire avec le tonton Pablo. Et ca se sent. Tu prends un taxi pour te déplacer, la on t'explique que c'était l'aeroport que '' el patron" utilisait. Plus loin, c'etait un de ses quartiers phare pour exporter, et puis apres t'avoir expliqué ca, le gars du taxi te propose '' weed, coke? " (ca, c'est très courant depuis Cusco, voir même a chaque fois, on s'habitue vite), avant de se mettre une trace dans chaque narine sur une pointe de couteau, tout ca en roulant sur une voie rapide (ca par contre, j'avais jamais vu et ca surprend, autant j'en ai vu s'en mettre plein le nez, autant la un chauffeur de taxi qui en prend en roulant alors que tu viens de lui dire que tu n'en veux pas, c'est un autre univers). Bref, bienvenue a Medellin ! Je suis dans un hostel assez cool, dans un quartier vraiment simpa, restaurants pas cher autour, quelques tiendas et bars, et puis c'est propre et aéré, franchement, on s'y sent bien. Théo a un ancien collègue de travail qui habite ici, il est Colombien de base. Après l'avoir contacté, il nous rejoins l'après midi pour un petit tour de la ville. Franchement, c'est un retraité très actif dans diverses associations, qui reprends des cours de tourisme équitable a la faculté parcequ'il aime voyager, et souhaite être plus informé sur le fonctionnement du tourisme, ainsi que comment voyager sans ruiner l'environnement . Un personnage remarquable et très intéressant. Reprenons la visite. Il nous emmene un peu partout, des grandes places aux petits marchés, puis dans une tienda spécialiste de jus ( oulala, le guanabana c'est bon !) et nous invite a passer a l'apero le soir chez lui, puis d'aller manger au resto.

Le soir venu, on rejoint Alejandro chez lui. Appartement immense, femme de menage et cuisinière, tout va bien pour lui. Il nous sort une bouteille de Bombay Saphyr, et nous voila a discuter de tout et de rien, nous conseille différents lieux a visiter, puis nous propose de le rejoindre dans sa maison de campagne située dans les hauteurs de Medellin après notre excursion a Guatape. Vendu ! On ira ensuite manger dans un restaurant, puis nous irons boire quelques verres en ville, où j'ai d'ailleurs acheté quelques fourmis aphrodisiaques pour le fun. Apres, on va sur la place qui bouge un peu plus, c'est rempli de prostituées. Tu ne peux pas marcher sans te faire caresser le torse et te faire interpeller. Pas trop mon genre de lieu, je décide de rentrer, et puis demain c'est Guatape, alors autant dormir.


Guatape


Guatape, c'est une petite ville située a une heure a peu pres de Medellin, tres réputée pour un panorama en haut d'un assez gros cailloux. On s'y rend donc et c'est parti pour l'ascension. Au bout de 800 marches, le souffle assez court, tu te rends compte que ca vallait le coup car la vue est superbe, dommage qu'on ait pas eu un temps excellent !

Le lendemain, retour a Medellin. On prend un bus qui nous amène a l'aéroport, lieu de rendez vous avec Alejandro pour aller a sa maison de campagne. On arrive la bas, sacré maison de campagne oui, 5 chambres, un terrain immense, un patio énorme en plein centre de la maison avec transats, Wow ! Et puis pas un bruit, sauf le chant des oiseaux.  Ca va faire du bien pendant deux jours! Une de ses meilleures amies est là. Adorable elle aussi. On passera l'après-midi a siroter des bières, discuter de tout et de rien a nouveau, et puis, on va même jouer a la pétanque ! Bon ce sont les balles en plastique de plage, mais c'est pétanque quand même !Le soir, ce sera repas a la maison et apero au près du feu. Je me risquerai a demander a son amie Sandra comment était la période de Pablo Escobar. Elle m'a dit que c'etait pire que ce que l'on nous raconte. Bombes tous les jours, insécurité complète, tout ce qu'on nous dit, mais en pire. D'un autre côté, il organisait des bals en campagne, où beaucoup de monde allait (elle s'y rendait souvent) pour faire la fête et où TOUT était gratuit. Cependant, ils n'étaient pas toujours au courant que c'etait les fêtes de Pablo, et ne l'ont su que bien après parfois. (Eh j'ai passé deux jours avec une fille qui allait aux fêtes de Pablo Escobar, c'est dingue !). Bref, on va se coucher, et le lendemain, nous irons nous promener tranquillement, puis mangerons au restaurant le soir.

Le lendemain, on a un avion le matin pour Carthagène ( oui l'avion n'est pas plus cher que le bus, pourquoi se priver). Encore une fois, c'est l'heure de dire au revoir, faire ses bagages et partir.


Carthagène des Indes



Je commencerai ma visite de carthagène par un changement de ville. En effet je reprends directement un bus pour aller a Santa Marta, situé a côté du parc tayrona, un parc national très réputé. 5 heures de bus plus tard, j'arrive a santa marta. Check-in a l'hostel fait, il est l'heure d'aller voir la mer des caraibes pour la première fois ! Ouh que ca fait du bien ! L'eau est a une température parfaite, ca fait un moment que j'attendais ca. Sur le retour je croise des pêcheurs. Apres de brefs échanges, je prends rendez-vous le lendemain pour une journée pêche traditionnelle, pêche au harpon, et visite de quelques plages pour une vingtaine d'euros. Ca va etre lourd! Je passe le reste de la journée a vadrouiller dans la ville, deguster une Duvel (oui, vous n'imaginez a quel point ca fait du bien de boire une bière digne de ce nom, ca fait 6 mois que je bois de la Pils sans goût), et puis au dodo !

Yeeaaah! Tellement content que je l'ai même à peu près cadrée !

Le lendemain, je me rends donc sur la plage a 9 heures comme prévu. La journée semble belle, parfait. Je rejoins un autre groupe de touristes qui eux ont simplement booké pour aller a la plage. On les dépose donc après un trajet d'une heure sur une mer démontée. Le bateau faisait même des sauts a certains moments pour s'ecraser sur la vague qui arrivait en face. Génial ! Il faut dire que le capitaine mettait vraiment les gazs, dans la frayeur général, pendant que, comme un imbécile, je mamusais a mettre la tête au plus proche du bord afin de me prendre des claques par les vagues, je crois que je deviens boulimique de sensations. Les compagnons déposés, c'est parti pour la pêche ! On s'ecarte un peu plus au large, avec d'énormes appâts qui nous suivent, pour pêcher le thon ou le barracuda apparement. Mouais, j'y crois pas trop, et rien n'aura mordu. On arrive au spot de pêche, et c'est parti pour une grosse heure de pêche a la main. En gros, on a une bobine de fil, on jette notre ligne au fond ( le plomb est enfaite un culot d'ampoule, la, c'est vraiment du typique qu'on a !) et on attend que ca mord. Eh bien ca marche super bien ! On peche de jolis petits merous de 30-40 centimètres, je dirais une bonne quinzaine. L'heure du repas approchant, le guide propose de soit les garder, soit d'aller au restaurant de la plage qui peut nous les preparer pour l'equivalent de 3 euros. Evidement, c'est parti pour manger la pêche du jour !

On a mangé sur une table en bois avec cette vue. J'ai connu pire.

Le ventre remplis, c'est reparti pour la pêche au harpon ! Alors la je suis a fond, même s'il dit que c'est peu probable parce que c'est difficile, je vais lui prouver que si ! Petit briefing avant de plonger. "Vous savez comment ca marche ? '' '' Non. '' '' Alors ici c'est la sécurité, et quand vous tirez vous retendez l'élastique apres. Allez a l'eau j'envoie les fusils". Euh mec d'accord mais j'ai le droit de tirer quoi, et il n'y a pas de règle de sécurité en général ? Genre je croise un barracuda ou un requin je fais quoi ? (oui apparement y a de tout ici) Bon tant pis, je me met a l'eau et c'est parti, on avisera en temps voulu. Avec mon super fusil harpon, je me balade fièrement dans l'eau. Un poisson !! Je tire !! Et là, la fleche s'arrête avant de le toucher, fil trop court. C'est vrai qu'on a pas une portée incroyable avec ca, je suis stupide.. C'est parti pour recharger. Un autre ! Je tire et cette fois.. Boum ! Ca tape un cailloux. Serieux ? Ok, on reprend son air et on y retourne. Et la, un gros poisson d'un bon 60 cm n'est pas loin de moi. Je plonge, tire, et touche ! Plein milieu ! Il gigotte dans tous les sens. Il est bleu electrique avec de grandes rayures jaunes. J'apelle les pecheurs qui me le decrochent et le rejettent a l'eau. Pas très bon et dur a cuisiner. Mais mec ! Ma photo trophée !?! Tant pis.. Ca va, Nico a quand meme eu le temps de prendre une video gopro pendant que le poisson se debattait. Puis après quelques essais non concluants, il est temps de rentrer, la houle se lève fort. Une nuit a santa marta, et retour a Carthagene.


Carthagène, ville assez emblématique, est franchement belle. Je n'y ferai rien de particulier, a part me balader, et sortir un peu  le soir. C'est plaisant. Très vivant et très coloré. J'ai pas beaucoup de choses a raconter la dessus, mais quelques photos a proposer.


Cartagene marquera aussi la fin de mon aventure avec les Suisses, mon objectif étant de rejoindre le Panama. Problème, il n'y a pas de frontières terrestres entre la colombie et le panama. Une jungle fait office de frontière et est aussi le lieu de passage des drogues entre les deux pays, et le points de rendez vous de nombreux narcos. La traversée dure 5 jours mais si on regarde le ratio de personnes qui ont tenté de passer et ceux qui en sont ressortis vivant, ca donne pas envie d'essayer. Reste deux solutions. Par les airs ou par la mer. Billet d'avion a 350-400 euros, et traversée en bateau a 600 dollars. La, j'ai un vrai problème. Je peux pas me permettre de depenser une telle somme pour faire si peu de distance ! Après de nombreuses heures de recherche, je pense avoir trouvé une solution. San andres, petite île dans les caraibes, avec un billet d'avion a 50 euros. Allez c'est parti, je vais la bas et j'avise une fois sur place !


San Andres

San Andres, je pense m'en souvenir un bon moment. Même pas mis un pied dans l'avion que la galère était bien là. Pour la première fois de mon voyage, je vais devoir jouer au chat et a la souris avec les douanes, pousser mon espagnol au maximum afin d'embrouiller les compagnies aériennes pour avoir mes droits de passage. C'etait pour le coup une vraie aventure avec son quota de sensations et d'adrenaline ! Bon pour commencer, je pars de Cartagene en taxi. J'arrive a peine plus d'une heure avant le départ du vol. J'entre dans l'aéroport 25 minutes avant la fermeture des check-in, premier petit stress mais ca passe, j'arrive devant la dame de la compagnie pour obtenir mon ticket (je l'avais pris sur internet.). Tout se déroule bien jusqu'au moment où elle me demande mon billet de sortie de l'île. Pardon ? Non, j'ai qu'un billet pour aller sur l'île, pas de sortie. "Alors vous ne passez pas Monsieur." Euh... Non y a pas moyen j'ai deja payé mon billet, c'est pas pour me faire refouler a l'aéroport. Elle me dit que j'ai 10 minutes pour trouver un billet, apres elle ferme le guichet. (la j'avoue que j'étais pas ultra ultra bien mentalement.). Hors de question de payer un billet dans l'aeroport, bien trop cher, faut que je trouve une combine. Il leur faut un vol et un numero de passager. Pas le temps de faire un faux billet en pdf. Ok, j'ai mon idée ! Je vais demander a un vigile de me partager sa connection Wi-Fi. Puis je vais chercher un billet sur internet. J'en achète un pour les États-Unis (et pourquoi pas), fais ma reservation, et paye. Evidemment, ils m'envoient un code de confirmation bancaire sur le numero de téléphone correspondant a ma carte bancaire (celui que j'ai perdu en Bolivie). Forcément, il y a erreur de paiement, mais gentils comme ils sont, la compagnie aérienne garde ma place réservée pendant 1 ou 2 heures, avec un mail retraçant tout ca et donc mon numero de vol, numero de réservation mais avec un joli paiement refusé écrit en bas. Donc je me repointe avec tout l'aplomb du monde en face de la femme au guichet. Je parle deux secondes avec afin de vérifier si elle comprend le francais ou non. Excellent, elle pige rien du tout en français. Du coup, je lui montre ma réservation en lui faisant la traduction du numero de vol, code de reservation etc, et ca passe! Et maintenant elle me dit qu'il y a une taxe d'environ 40 euros pour poser le pied sur l'île, qui est une espèce de zone protégée. La je cherche même pas a comprendre, je lui donne mon argent car je sais que c'est non negociable, tout le monde y passe. Je reçois alors un coupon a remplir, avec la date d'arrivée et de départ, et d'autres infos diverses. Sachant que je ne sais pas exactement combien de temps je vais rester, je suis face a un dilemme. Ma date officielle de départ selon mon (faux) vol est le 17. Mais ca me laisse que peu de temps. Faut que je trouve une solution pour potentiellement rallonger mon sejour. J'ai trouvé, un 7 très mal fait peut vite ressembler a un 9. Je tente le coup, si ca passe pas, j'aviserai, il y a toujours une solution qui traîne. Je passe donc la fouille et le poste de contrôle des tickets. Pour eux tout semble en ordre. C'est parti pour embarquer !

Yeah! Alex 1 - 0 Douanes et aéroports

Le vol se déroule super bien, a l'atterrissage, on a l'impression d'arriver dans l'eau, assez troublant mais c'est trop chouette ! L'eau a l'air incroyablement limpide, oulala ca va être trop bien. En plus j'ai rencontré deux canadiennes dans l'avion qui ont l'air bien simpas, l'après-midi, on ira a la plage ensemble, le rendez vous est pris. Par contre, avant tout ca, il faut repasser les contrôles (assez serieux les gars dans le coin dis donc). L'attente est longue, ils vérifient tout, font ouvrir les sacs et regardent si tous les papiers sont en ordre. Au bout de 30 minutes c'est mon tour. J'ai de la chance je tombe sur une jeune femme de 25-30 ans, ca peut aider, le sourire innocent peut me sauver (eh oui mesdames, nous aussi on peut le faire). J'arrive donc tout sourire, en cachant ma crainte par un comportement "comme si j'étais tout excité tout en me contenant". Ca marche, elle me voit arriver et elle esquisse un sourire. Présentation du passeport français, c'est bon elle sourit vraiment. Elle regarde tout, on discute vite fait de mon voyage, comment j'ai trouvé carthagene, etc. Ca s'annonce bien pour mon passage. Sauf que la, elle regarde mon papier. Hum. Elle me demande si c'est un 7 ou un 9. Je regarde son nom sur son badge et réponds sur un ton le plus taquin possible tout en restant dans la mesure du respect "bah Laura, c'est un 9!" et la elle me reponds "si c'est un 9, pourquoi ton vol est le 17 et pas le 19". Outch, ca pique ! La faut vite réfléchir. "j'ai une modification de vol possible donc j'ai du mettre le 19, j'ai vu ca avec les douanes de l'autre aéroport ". Peu convaincue mais la "french touch" ayant marchée, elle me laisse passer. Yes ! Je peux enfin passer les fouilles en toute detente et c'est bon, j'y suis sur cette île!

Alors, c'est un 7 ou un 9? Alex 2-0 A&D

Bon eh bien, plus qu'à profiter maintenant et d'ici un jour ou deux je commencerai a me pencher sur le problème de sortir de cette île ! San Andres me voilà !

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Publié le 19 juin 2019

Chaleur d'enfer, eau d'une clarté hallucinante, bienvenue a San Andres, petite île plantée en pleine mer des caraïbes. Pour le coup, l'image que l'on se fait des caraibes est très proche de la réalité. Dès que j'ai pu poser mon sac a l'hostel, c'est direction la plage nord, où j'ai rendez vous avec les filles. Je dois marcher une bonne trentaine de minutes pour y accéder, mon hostel etant assez loin (oui les prix sont vraiment élevés ici, pour a peu près rester dans mon budget je dois parfois m'excentrer). Degoulinant de sueur, et apres un bon hot dog (vive la nourriture locale !) j'arrive enfin a destination. L'eau est magnifique, a peine arrivé sur la plage, je jette litteralement serviette et tee shirt pour me rafraîchir. Sauf que ca ne raffraichit pas du tout ! L'eau doit être entre 30 et 35 degrés, c'est hallucinant, on dirait un bain limite. Au moins le soleil me tape moins dessus, et quand on plonge à quelques mètres de fond, l'eau devient vraiment plus fraîche. Quel bonheur ! J'ai jamais autant apprécié me baigner qu'a ce moment là. J'aurais juste apprécié avoir un masque et un tuba voir ce que ca donnait au niveau poissons. Je passerai toute l'après midi dans l'eau, comme un enfant. Je nage, je plonge, je m'allonge au fond dans le sable, bref, je suis bien. Le soir arrive, et la plage se vide. On s'en va nous aussi, rendez vous le soir a l'heure hostel, au programme, resto et descente de bières sur la plage. Triste vie. Au cours de cette soirée on prendra la décision de louer une voiture le lendemain pour accéder aux plus belles plages de l'île. Rendez-vous vers 9h, j'arrive a 9h30 mais faut pas m'en vouloir. Premièrement je vive le bourbonnais, j'ai le droit a mon quart d'heure sans me faire facher. Deuxièmement, j'ai été acheter masque et tuba pour profiter des poissons et coraux ! Avec ces deux excuses, j'ai le droit a un grand sourire d'acceuil ! Youhou, c'est parti pour louer la voiture !


Pas sur de gagner une course contre un unijambiste en trotinette avec ca..

On va pour louer une voiture, et on tombe sur un caddy de golf. Évidement qu'on va prendre ca ! Faire le tour de l'île en caddy ca rajoute trop de charme ! Une fois les papiers réglés, c'est parti faire chauffer la gomme, direction la première île : vitesse de pointe, 30 a 40 km/h, on a le temps de profiter des paysages ! Première île (la premiere photo de ce post) : tout simplement magnifique. En plus, on peut nager jusqu'a une petite île a peine plus loin (celle qu'on voit sur la photo) pour enchainer sur un peu de snorkeling, étant donné qu'il y a un récif corallien en périphérie. Et a peine plus loin, une épave de bateau ! Masque et tuba sur la tête, c'est parti en mode homme-poisson!

Désolé j'ai pas trop de photos mais surtout des videos, donc si vous voulez les voir, faudra m'inviter a boire un bière chez vous. Dans ces conditions, j'accepte de devoiler mes vidéos ! (mais ca vaut le coup)

Je dois rester bien une heure et demie dans l'eau, puis il est temps de changer de plage, c'est parti pour la plage ouest !

Vroum Canada!

West view, c'est une plage avec une quantité astronomique (je vais finir par tomber a court d'adjectifs qualificatifs a un moment) de poissons. Des gros, des petits, des vraiments gros, et des rikikis, et des murenes. C'est aussi ici que doudou a appris à nager, et qui a failli se noyer. C'est bien beau de vouloir le laisser couler pour faire un joli plan, mais quand tu pousses un peu trop le vice et qu'il faut aller le chercher a 10 mètres de fond, bah... Tu t'exploses les tympans et t'as les poumons qui brûlent, mais tu sais que tu peux avoir ton diplôme de sauveteur de doudous et ça, ça pèse dans le cv !

Apparté pour ma nièce pour dans quelques années.

Lya si un jour tu lis ce carnet, rapelles toi. Premier bain de doudou, San andres, Colombie, Iles caraïbes. T'as plus qu'à amener Doudou officiel. Et si papa et maman veulent pas t'y emmener (oh les vilains !) t'as qu'a venir me voir, faire ta petite bouille qui marche a tous les coups (fais pas semblant de ne pas savoir de quoi je parle, tu l'as travaillé devant ton mirroir et j'ai déjà souvent dû craquer) et viens me voir, on choisira une date !

Coucou murène !

Petite pause repas, on reprend la route pour faire quelques plages de plus. Tout est splendide. La fin de la journée approchant, il est temps de rendre notre bolide, de prendre une douche, et de retourner au resto pour fêter cette superbe journée !

Je passerai deux journées de plus ici, à aller faire trempette, mais aussi a planifier ma sortie de l'île. Assez galère pour être honnête. En gros je suis a côté du nicaragua, qui au final, était devenu ma prochaine destination. Mais comme colombie et nicaragua sont en conflit pour obtenir cette île, les vols sont supers chers (envirron 300 a 400 euros la demi heure d'avion, ca calme). Bon, la, c'est la tristesse. Je vais ou ? Le moins cher est le panama. Ca me fait retourner en arrière, et panama/costa rica ne sont pas des pays qui me branchent beaucoup (oui les goûts et les couleurs, chacun son truc). Bon je me décide quand même, c'est parti pour le Panama, comme ca je verrai le fameux canal, ca c'est cool, et je pars en petit jeu pekin express solo. Aller aussi vite que possible, seulement en autostop ! On verra bien où cela nous mène. Billet réservé, je pars le lendemain, 10 heures du matin.

Réveil assez pénible, c'etait bien joli ici, et gros manque de motivation de marcher jusqu'a l'aéroport avec mon gros sac sous cette chaleur. Tant pis, il faut le faire. 25 minutes de marche plus tard, j'arrive enfin a l'aéroport. Yes, je suis bien en avance ce coup ci, 1 heure avant la fermeture du check-in, quand on fait les choses bien, la vie est plus simple tout de même ! Je presente mon billet et hop c'est parti. Oui, c'est encore parti pour la galère. L'hotesse me demande si j'ai un billet de sortie de territoire du Panamá. Evidement que non, je suis en stop madame, et c'est le premier pays où on me le demande. J'ai encore le droit a mon petit "sans billet de sortie, vous ne pouvez pas monter dans l'avion monsieur". Oulala. Pauvrette, deja, je me suis levé du pied gauche, ensuite j'ai marché sous la chaleur, la c'est pas forcément le moment de m'embêter. Je lui reponds donc, assez sèchement : '' Madame, sérieux, votre truc de sortie de territoire c'est débile. En gros j'ai bien compris qu'il vous faut un numero de vol et de siège retour pour que je passe la frontière au Panamá. Mais en gros, posez vous deux minutes et reflechissez, en gros je prends un vol avec annulation, et je l'annule dès que je passe la frontiere. Vous serez content vous aurez un numero de vol a la noix qui ne correspond plus a rien, j'aurais perdu des sous pour rien, pasque le vol je le prendrais pas. Super intelligent, et sans aucun avantage, autant pour vous que pour moi. " (en gros c'etait ça, en espagnol). Au bout de de quelques minutes, elle veut toujours pas comprendre. Je lui dit donc de me partager sa connexion internet pour le faire devant ses yeux sur mon portable. Elle accepte, mais la connexion est vraiment vraiment lente. Je ne peux pas valider mon billet. Il me reste peu de temps avant la fin de l'embarquement et pour le coup la je sens bien que mon billet a 130 euros va me passer sous le nez.. Impossible, c'est totalement exclus de mon budget de perdre cet argent. La dame a enfin compris (apres de nouveaux échanges) pourquoi je trouve ca pas cool, et l'inutilité de leur processus de billet de sortie alors qu'ils acceptent des billets avec annulation. Je tente donc le tout pour le tout. J'exagère ma mine désespérée, en espérant déclencher un truc de son côté. Bingo, ca marche. Elle me propose d'utiliser un des ordinateurs de leur compagnie. Là je suis un peu surpris de sa proposition, mais accepte. Ca peut toujours servir, au pire j'irai toujours plus vite sur un pc, et au mieux j'aurais un moment en privé avec elle pour retenter de négocier. Je laisse mon sac vers la pesée, passe derrière les guichets, et la suis dans les bureaux de la compagnie. J'avoue que ça, c'est une expérience que je n'avais pas prévu et je suppose que ca doit être assez rare, voir unique, mais que ca me tombe dessus, je trouve ca drôle. Là deux autres hotesses sont présentes. La première leur explique ma raison d'être ici tandis que je me charge d'expliquer le pourquoi du comment du vol avec annulation, ou du faux billet. Au final, elles seront très compréhensives, me donneront des tuyaux pour les vols les moins chers et m'aideront a trouver l'annulation la moins chère possible. Pour le coup, elles sont complètement avec moi. Au final je leur demande si je peux faire la même technique utilisée sur le vol avant en leur expliquant le processus. Acheter un billet, ne pas le payer, et recevoir un mail d'avertissement, mais qui contient le numero de vol et de passager. Situation incomprehensible, mais elles acceptent (a ce moment on devient une vraie équipe de fraudeurs). Je fais ma petite manipulation, recoit mon mail, et là, elle demande à prendre ma place. (a ce moment j'espère juste qu'elle va pas m'entourlouper et me denoncer avec des preuves comme ca). Mais pas du tout ! Là, elle me fait un vieux copier/coller sur WORD du mail, efface le "non payé" et le transforme en validé. SERIEUSEMENT ? Mais c'est ultra-moche ton truc la, même un stagiaire à son premier jour se rendrait compte de la supercherie ! Mais milles mercis de m'aider pour le coup. Dès que c'est imprimé, elle me dit qu'il va falloir courir. Je dis au revoir a ses collègues, sors récupèrer mon sac et c'est parti pour courir, direction l'embarquement. Elle vient avec moi. Elle me fait éviter tous les contrôles. On se dirige vers un vol pour les usa, je lui dit qu'on se plante et elle me dit "continue de courir". Elle prend mon passeport, passe derrière une caisse, le fait tamponner par une collègue, et c'est reparti. (il y avait une file d'une bonne dizaine de personnes, et tout le monde m'a drôlement regardé). On repars, et j'arrive devant ma porte d'embarquement. Juste a temps avant la fermeture des portes de l'avion. Wow, avec toutes ces histoires d'ordinateurs, je n'avais même pas remarqué que l'heure d'embarquement normale était dépassée, et ainsi donc tous les postes fermés. Mais voilà, j'y suis, devant ce fameux avion !

Le fameux document Word !

Je prends quand même le temps de la prendre dans mes bras et de la remercier, lui dire que c'est la meilleure et d'enfin, embarquer, pour quitter cette île aussi belle que remplie de galères, mais c'est ca le voyage !

Au revoir magnifique petite île !

Ce vol reste tout de même assez symbolique. Premièrement, c'est la fin de mon aventure en Colombie. Mais c'est aussi la fin de plusieurs mois d'aventures en Amerique du Sud, et le début de l'Amérique centrale !

Une nouvelle page se tourne, direction le Panamá !

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Publié le 5 juillet 2019

Le Panamá ainsi que le Costa Rica ne faisaient pas particulièrement partie de mes plans au final (j'aurais préféré atterir au Nicaragua directement mais bien trop cher), et puis ce sont deux pays qui ne m'interessent pas franchement non plus (les gouts et les couleurs, désolé pour les fans du Costa !). Du coup, petit defi personnel pour rendre cette partie plus attractive: utiliser seulement l'autostop jusqu'au nicaragua. Problème, considérés trop dangereux ( hors sentiers battus), trop peu de voyageurs utilisent cette methode ici, donc les locaux ne sont pas habitués aux autostoppeurs, ce qui ne facilite pas la tâche, mais cela ne la rend pas non plus impossible. On verra bien.


Panama city


Ca fait rêver non ?

Des mon arrivée a Panamá city, deux choses me choquent. Premièrement c'est absolument moche comme ville. Deuxièmement, c'est cher! Combo gagnant ! Allez, point bonus, il arrête pas de pleuvoir, et ça ne fait pas semblant. Génial. Vraiment génial. Allez, le lendemain gros tour de la ville, visite du canal, je me couche tôt, et je partirai le lendemain. Sauf que le lendemain matin, il pleut toujours. Petite éclaircie dans l'après midi, je tente ma chance, je vais aller le voir ce canal ! Sauf qu'au bout d'une marche de 3 km environ , donc a bonne distance de mon chez moi, une averse monumentale tombe. En 10 minutes, les voitures en ont jusqu'à mi-pneu (veridique) et moi je suis en converses. Je garde quand même le sourire (menteur !) et repars en sifflotant (double menteur !). C'est décidé, je pars demain, ca ne sert a rien, et je verrai le canal lorsque je passerai dessus. Le lendemain, je plie bagage et me dirige vers la sortie de la ville. Au bout d'une heure et demie de marche, j'arrive au spot que j'ai trouvé la veille sur ma carte.

L'avantage de l'autostop, c'est que cela nous force a marcher hors des quartiers touristiques des villes. Par exemple ici, je suis vraiment passé par des quartiers très pauvres et surement mal famés. J'y aurai croisé un jeune enfant en train de defequer sur le trottoir en toute tranquillité puis de remonter le slip en piteux état qu'il avait pour seul habit. Je croiserai aussi des personnes qui me regarderont très mal, tandis que d'autres me regarderont avec compassion, me voyant ruisseler de sueur et haleter a cause de mon gros sac a dos et de la temperature. D'autres me suivront quelques temps et seront peu rassurants, bref, rejoindre un point d'autostop est toujours une petite aventure en soi, et c'est ca qui fait une partie du charme de ce moyen de transport. J'arrive enfin a mon point. Pas tout a fait ce quoi je m'attendais mais ca fera l'affaire. Sac entre les jambes, casquette vissée a l'arriere pour degager le visage, on se donne l'air le plus sympathique du monde, et c'est parti, on tend le pouce. Voyons voir ce que ca donne par ici..

Au bout d'une dizaine de voitures, on s'arrête déjà pour me prendre. C'est un immigré Autrichien qui vit ici depuis environ 5 ans, qui me deposera 30 kms plus loin. Puis 2 autres lifts s'enchaineront, d'une distance similaire mais toujours sur des points galère ou il fallait que je traverse l'autoroute, marche jusqu'a la prochaine entrée d'autoroute pour choper une nouvelle voiture, c'est pas forcément évident. (surtout traverser l'autoroute a pied. De base c'est pas simple, mais avec plus de 20 kg sur le dos, ca devient encore plus compliqué de courir pour passer et de sauter par dessus les rembardes. Bref, la galère et pas très securitaire comme plan). Arrive midi, et mon dernier conducteur me depose sur une zone commerciale avec un mc donald. Parfait.

Le fameux canal. Derriere un grillage, la photo n'est pas belle, mais ca reste le canal de Panamá !

Mcdo, c'est un des meilleurs amis du voyageur en galère. Wifi gratuit (pour se repérer, trouver une auberge, evaluer les distances en fonction du temps restant dans la journée, etc) , toilettes, abri si il fait mauvais, et si vous avez faim, il y a tout ce qu'il faut. Sérieusement, ca m'a déjà sauvé quelques fois tout ca. Du coup, je fais une pause repas accompagnée d'un petit bilan. J'aimerai parcourir 100 a 150 km par jour. La je suis a 90, ce qui n'est pas mal, mais je suis frustré. J'ai pas eu de lift long, et tous on été galère. (Un lift est une personne qui vous prend en stop et vous fait faire un trajet, désolé j'ai pas trouvé de traduction correcte en francais et le mot est court, donc voila). Les auberges autour d'ici sont chères, du coup, je veux avancer. Je me replace donc, le ventre bien remplis et informé sur mes objectifs, à la sortie de la zone commerciale. Quelques voitures passent, puis un bus s'arrête. "tu vas ou ?" "au nord, direction le costa rica", "ok on t'emmene a la frontière, passe ton sac et monte", "non merci, je voyage en stop, je ne veux pas payer un bus", "mais tu nous dois rien, donne ton sac, les gens attendent", "certain je ne vous doit rien ?", "seguro". Ok, pour le coup je suis un peu surpris par la situation. Je monte dans le bus, mais je suis assez febrile. Je me pose plein de questions : "j'espère que c'est pas une sale arnaque et que je vais devoir payer double", "mais si j'apparais pas dans la liste , ca veut dire que les gars peuvent voler mon sac, j'aurais aucun moyen de me défendre ou d'aller me plaindre !", "ohlala, mon passeport est dans mon gros sac, non vraiment faut pas qu'il y ait de galères", a ce moment j'avais beaucoup beaucoup de questions. Je ne sais même pas ou je vais exactement, ni a quelle heure je vais arriver. Ni même quel siège ou m'asseoir puisque je n'ai pas de place. Heureusement, le co-pilote sors de la cabine pour venir me voir au bout de 10 minutes. Et il m'explique bien tout. "Ecoutes, tu ne nous dois absolument rien, assieds toi ici (il me met juste en face de la télé), du coup on va a la frontière, on devrait y arriver vers 21h, avec une pause repas, ca te va ?" Evidemment que ca me va ! C'est inespéré ! Traverser le pays en une journée, c'est génial. Et puis je suis en face de la télé, ca va passer assez vite ! Cependant, plus le trajet se passe, moins je trouve ca cool. Sérieusement, sur un côté pratique, en avancant autant, je n'ai plus aucune idée d'où dormir. En plus j'arrive de nuit a une frontière, ca peut vraiment craindre. Mais surtout, en faisant ca, c'est comme si on m'avait volé mon jeu ! C'est devenu trop facile pour le coup, alors je suis un peu déçu. Mais bon, soyons honnête, c'est quand même une histoire assez rigolote pour le coup.

Eh bien voila, parti le matin, arrivé le soir 500 km plus loin, on peut dire que c'etait une bonne journée d'autostop ! Mais bon, a part un peu de panama city et du canal, on peut très honnêtement dire que je ne connais rien du Panamá, mais en même temps, c'était pas forcement l'objectif.

Ta tête tu piges pas exactement tout ce qu'il t'arrives.

La nuit est arrivée depuis un moment, il est 22 heures. Je traverse donc la frontière, et me presente a l'immigration Costa-Ricaine. Bon encore une fois, il me faut un billet de sortie. Je discute avec eux un petit moment, je leur montre que j'ai passé trois jours au Panamá et que je compte passer moins de 10 jours chez eux pour arriver au nicaragua, que je voyage en stop, mais que si ca ne tenait qu'à moi, j'aurais même pas posé le pied dans le pays, parce que ce n'est pas mon objectif. Assez surpris, ils me delivrent finalement mon tampon, avec une validité de 10 jours. Aïe, j'ai pas trop le droit a l'erreur mais ca va le faire. J'abandonne l'idée de planter la tente ou dormir en auberge, et je me prends le premier motel abordable que je croise, j'ai pas trop envie de trainer les rues avec toute ma vie sur le dos dans un endroit comme ca. Allez zou, au dodo, demain on enchaîne, et le stop, je vous assure que ca fatigue bien !


Costa rica


Que de choses a dire sur le costa rica ! Premièrement, le stop fonctionne pas bien, j'ai traversé le pays a saut de puces en galèrant pas mal pour trouver de bons spots. Deuxièmement, j'ai pas eu de pluie ! Youhou ! Ensuite mon dieu que c'est vert comme endroit, assez hallucinant. Mais là les gars, vous êtes serieux ??? Oui c'est vert, oui y a des palmiers partout, c'est beau, mais quand t'apprends que du coup ce ne sont que des palmiers a huile, que pour produire ca ils ont du couper pas mal de forêt et quand je dit pas mal, c'est même extrêmement énorme, je viens de traverser le pays et sur tout le long de la route, il y avait des plantations de palme. Et après ca se prône d'être une des capitales mondiales de la faune et flore sauvage dans de magnifiques parcs nationaux ? Sans déconner, vous avez explosé leur habitat, vous avez gardé quelques parcs nationaux ou les animaux se sont réfugiés, ce qui peut avoir un gros impact au niveau de la surpopulation et donc chambouler tout un écosystème, tout ca juste pour le tourisme '' nature'' que vous ne respectez pas et pour vous faire un max d'argent la dessus ? Ah ouais quand même. Eh bien pour le coup, je suis bien content d'avoir pu discuter avec des locaux, dont une personne qui bossait au ministère de l'envirronement, au moins, je sais quoi m'en tenir et je ne remettrai jamais les pieds ici !

Le coup de gueule passé (oui il en faut parfois, surtout dans des abus comme ca). Il faut avouer tout de même que le costa rica a quelques avantages. Sa côte est super belle, et est un paradis pour les surfeurs. Les vagues sont énormes, droites, et peuvent vous pousser sur plus de 6 kms si vous allez dans le sud du pays. A Pirrita, dans le centre, le surf est une manière de vivre. Toute la ville est axée sur le surf et parfois, on pourrait croire que le rythme de vie est basée sur les marées.


Il m'aura fallu 3 jours en tout pour traverser le Costa Rica. Soit 4 jours pour faire Panama- frontiere Nicaragua. Je suis satisfait de mon score, sachant que je m'étais gardé une apres-midi tranquille à Pirita. Ca aura été une chouette expérience, sur la bonne dizaine de personnes m'ayant pris en stop, tous avaient des profils intéressants. Allant de la professeure de français qui a utilisé la voiture de son frère parce qu'elle a écrasé la sienne (moins rassurant d'un coup) au gars du ministère de l'environnement, en passant par un taxi qui a fini son boulot ou encore le directeur de Wall-Mart Costa Rica, j'ai pu avoir des conversations avec différentes strates de la société et donc differentes visions de leur pays, et c'est ca qui est génial.

C'est bien joli tout ca mais faut avancer. Maintenant, c'est direction Nicaragua !

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Publié le 1er octobre 2019
La chance m'a quitté je crois.

De tout mon voyage, j'ai toujours été très chanceux. Que ce soit au niveau du climat, ou des recontres (on se rapellera la chance que j'ai eu de voir cette baleine), mais la, pour le Nicaragua, c'est autre chose. Tout d'abord la traversée de frontière a été assez floklorique. Je me présente au poste frontière et demande ou je dois faire tamponner le passeport. On se comprend assez mal sur le coup, il verifie mon passeport et ne voit pas le tampon qui lui convient. Je me fais '' arrêter '' le temps qu'ils verifient tout ca, ce qui dure un petit moment, et j'avais un gentil garde juste a mes côtés qui surveillait tous mes faits et gestes. Bon au final ca prendra plus longtemps que prevu, et je proposerai une cigarette a ce dernier, qu'il acceptera avec plaisir. Du coup, c'est devenu mon copain. Son collegue revient et m'explique la situation. En gros j'étais sur le passage de frontière des camions (bah oui monsieur j'étais en autostop..), et du coup ils m'ont pris pour un clandestin. Mais tout va bien ! Pour s'excuser de m'avoir fait perdre du temps, il me proposera de monter avec lui a moto pour m'emmener de l'autre côté (les postes frontières sont a une distance d'environ 3-4 km l'un de l'autre, normalement un service de tuktuk se charge de vous transferer, et évidement, c'est payant). Pour le coup, c'est un assez bon souvenir ce passage de frontière, plutôt rigolo de passer du statut clandestin pour au final finir a l'arrière de leur moto pour éviter de me faire marcher.

Mon nouveau tampon en poche, il est temps pour moi de continuer ma route. Sauf que la, petit problème. Souvennez-vous du film bienvenue chez les chtis. Le moment où Danny Boon passe le panneau du Nord et qu'un rideau de pluie s'abat sur lui. Eh bien ici, c'était pareil. 200 mètres apres avoir passé la frontière, un déluge me tombe dessus. Faire du stop sous une pluie torrentielle sans avoir d'endroit où s'abriter, je vous promet, c'est pas fameux. Les jurons sortent de votre bouche avec une facilité déconcertante. Être mouillé en soit c'est pas grave. Par contre c'est problématique pour être pris en stop. Et c'est aussi problématique de savoir que tout l'intérieur de votre sac sera trempé d'ici quelques minutes, et que vous serez bon a tout nettoyer dès que vous arriverez (si vous arrivez). Moral dans les baskets, je patiente, jusqu'a ce qu'un camioneur s'arrête pour moi ! Yes ! Je monte et le remercie plusieurs fois. Dans la foulée il me demande si je fume. Je reponds que oui, et il me demande une cigarette directement (j'avoue que ca fait bizarre). C'était ma dernière, mais lui donne de bon coeur, il m'a vraiment enlevé une épine du pied la. Il se rend compte que c'était ma dernière, et nous la partageons donc. Le courant passe bien. A un moment, il me demande si je suis de la D.E.A, ce a quoi je repondrais non en rigolant. Il me répond "bonne reponse ! Tu veux de la cocaïne ? J'en ai dans la boite a gants, sers toi". Je lui repondrai tout simplement "agent Alexandre Spencer, 1 ere unité D.E.A, arrêtez vous sur le côté s'il vous plaît" tout en faisant mine de sortir un truc de ma poche. Vous auriez vu sa tête, c'était tellement drôle ! Après lui avoir dit que c'était pour rigoler, on reprends notre route, ambiance très décontracté. (si vous vous posez la question, non je n'ai pas touché a ce qu'il avait dans sa boite a gants). Le geste de lui avoir donné ma dernière cigarette l'aura beaucoup touché, et au final, il ira m'en acheter de nouvelles, avec une bière et des chips. Puis d'autres chips et un coca, il se sentait redevable (oui, le monde a l'envers). Au final il allait au Honduras, en passant juste devant l'île ou je voulais m'arrêter. Parfait, mais j'etais un peu triste, le voyage etait bientôt fini. En passant devant l'île, tout est sous la tempête. On ne voit même pas un tiers du volcan que je voulais aller voir (l'île est formée par deux volcans, mon seul intérêt la bas était d'y aller faire du trek). Constatant cela, je lui demande s'il peut m'emmener plus au nord, pour aller dans une ville qui m'interessait aussi. Par gentillesse, il fera au final un gros detour pour me deposer a l'entrée de la ville !

Ca c'est ce qu'on apelle un mec en or !

Arrivé a Granada, le temps est toujours aussi pourri. C'est pas grave, on va forcer la chose et attendre que cela s'eclaircisse. J'y passerai plus d'une semaine, et n'aurai que deux demies journées sans pluie. Ce temps était du a une tempête s'abbatant au sud ouest du pays, et remontait jusqu'à moi, pas de bol. Au cours de ces deux demies journées plus ou moins ensoleillées, je profiterai d'une balade en bateau pour aller visiter '' las isletas'', un groupement de 365 petites îles formées par des erruptions volcaniques. Ces iles sont d' ailleurs a vendre, si vous voulez investir il faut compter de 150 000 dollars pour une île non construite, et envirron 500 000 si vous voulez une île avec une maison déjà présente. Oui c'est pas cher !

L'autre demie journée a été consacrée a la visite du lac de lave du Volcan Masaya. C'est extraordinaire ! La couleur de la lave est merveilleuse, tellement intense qu'elle en est assez indescriptible et toute photo ne pourra jamais retranscrire cette intensité. Ce lac de lave est situé sous terre, mais un trou (naturel) dans le sol permet d'apercevoir le lac de lave. C'est franchement incroyable même si l'on se trouve assez loin. Ce qui est fou aussi est l'activité de la lave. Elle bouge sans arrêt et pourrait s'apparenter a un océan avec des vagues s'écrasant contre une falaise. C'est très compliqué a expliquer par ecrit, mais l'idée est là. Et si vous voulez vous faire une idée plus précise, je vous invite a aller voir par vous même, ca vaut le (petit) detour!

Avec la tombée de la nuit, les parois autour prennent une couleur rouge avec le reflet de la lave. Magnifique.

J'attendrais a nouveau quelques jours pour voir si je peux redescendre dans le sud, mais le temps est toujours aussi moche, et je prends donc la decision de continuer au nord, voir si l'herbe est plus verte. Après une dernière soirée avec les gens de l'hostel, qui par chance étaient formidables, qui finira au milieu de la jungle dans une cabane/boite de nuit sur deux étages en haut d'un arbre(oui, le contexte est dingue, c'est vraiment chouette), il est temps pour moi de dire au revoir, et d'aller au nord !

Au nord, ce sera encore et toujours la même galère de la pluie, tous les jours. J'attendrais quelques jours mais bon, quand ca veut pas ca veut pas, et je fais donc le choix de quitter le Nicaragua, et de continuer ma route vers le Nord.

Je suis super déçu, j'attendais vraiment beaucoup du Nicaragua au niveau randonnée et paysages, mais le temps n'était pas avec moi. Ce pays sera l'une des plus grosses frustrations de mon voyage mais bon, le monde est tout petit, et il est plus que probable que je retente l'experience un jour. C'est donc plus un au revoir qu'un adieu petit Nicaragua, mais il faut regarder en avant, et en avant, c'est le Salvador que tout le monde me déconseille car trop dangereux et inutile, mais j'ai quand même bien envie de me faire ma propre idée !

Et oui, il fait beau le jour ou je pars, serieusement...