Carnet de voyage

Sur les routes du Liban

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Par Alex
Première découverte du Liban, de ses paysages et de sa gastronomie. Ce pays attachant vous surprendra !
Mars 2016
10 jours
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Beyrouth est probablement l'une des villes les plus surprenantes que j'ai visitées ! Quand on dit autour de soi qu'on va visiter Beyrouth, la plupart du temps, les réactions ne sont pas enthousiastes et enflammées, vous avez généralement droit au traditionnel "qu'est-ce que tu vas faire là-bas ?", "c'est pas dangereux ?" ou encore le "mais y'a rien à voir, tout doit être détruit".

C'est vrai que, dans nos esprits, Beyrouth résonne avec guerre, bombardement et destruction ! D'ailleurs, la dernière guerre ne remonte qu'à 2006 ! On imagine donc facilement une ville sous les décombres, reconstruite à la va-vite en béton armé ! Mais croyez-moi, Beyrouth mérite vraiment un détour. Tout simplement car Beyrouth a une âme !

Beyrouth a une âme

J'ai aimé Beyrouth dès les premiers instants. J'ai quelque fois été surpris par son côté désordonné et chaotique, traverser la route y est un véritable chemin de croix et les voitures sont partout mais quand on sait comment l'appréhender, cette ville dévoile ses secrets et promet une belle découverte !

Avant toute chose, quand on part au Liban, n'oublions pas de parler de la gastronomie libanaise <3 Les saveurs du Liban ne sont plus à présenter, les spécialités de ce pays ont influencé la cuisine orientale et régalent des millions de gourmets autour du monde ! Aller au Liban, c'est aussi se faire plaisir et déguster tout ce que le pays a à offrir. De nombreux restaurants proposent, pour des prix corrects, de la cuisine de qualité dont j'ai encore le souvenir...

Beyrouth a une histoire singulière, souvent tragique et torturée, mais elle a gardé ce côté rebelle et moderne, cette envie de se relever après chaque chute. Cette ville m'a complètement bluffé. A côté des bâtiments où apparaissent encore les impacts de balle se dressent des immeubles flambant neufs, des petites maisons, des centres commerciaux, des restaurants. Beyrouth a gardé un dynamisme et une énergie qui se traduit dans la passion qu'ont les Libanais pour le sport, la famille, les amis, la nourriture, les sorties. Au Liban, tout est intense, tout est plus fort. Les Libanais mettent de la passion dans chaque chose. L'accueil des visiteurs étranger n'échappe pas à cette règle. Les Libanais sont généreux et hospitaliers et mettront un point d'honneur à vous accueillir de la meilleure manière possible.

Impacts de balles sur de vieux immeubles du centre de Beyrouth.

Dans cette ville, se côtoient plusieurs mondes : un monde moderne où les tours sont toujours plus hautes et clinquantes, les voitures sont plus grosses et plus rapides, les gens toujours en quête des dernières tenues à la mode... et un monde ancien, beaucoup plus calme, presque caché. Se promener dans ces rues où s'alignent les vieilles maisons et les vieux immeubles vous donnent l'impression de faire un saut dans le temps. J'imaginais alors ce que devait être cette ville avant la guerre et ce qu'elle serait si les conflits ne l'avaient pas meurtrie et détruite.

Aller au Liban, c'est aussi se faire plaisir et déguster tout ce que le pays a à offrir

Comme partout au Moyen-Orient, la religion est un thème sensible. Les Libanais, qu'ils soient musulmans, chrétiens, maronites ou druzes (la population juive a disparu du Liban suite aux différents conflits), sont croyants et encore une fois, passionnés dans la pratique sans toutefois tomber dans l'extrémisme. De ce que j'ai pu constater, ils sont ouverts et tolérants. D'ailleurs, le fait d'entendre le son des cloches faire écho à l'appel à la prière du muezzin a tendance à déstabiliser un peu. Quand on est à Beyrouth, on se croit partout sauf au Moyen-Orient !

Une fois terminée la visite du centre ville et ses immeubles colorés, je me suis rendu vers la corniche. Le front de mer de Beyrouth est un endroit particulier. C'est une promenade très fréquentée, vous le découvrirez surtout si vous y allez le weekend. Les gens y viennent en famille, entre amis, en couple, les enfants viennent y jouer quand leurs parents s'avancent sur les rochers pour prendre des photos et des selfies. Et les habitants viennent aussi pour y faire du sport : de la marche, du vélo, de la course... et plonger dans la mer.

C'est un endroit que j'ai adoré : la vue sur la mer est magnifique et, par temps dégagé, vous pourrez même apercevoir le Mont Liban enneigé derrière les buildings. Prenez de quoi grignoter (au Liban il y a toujours de quoi manger) et installez-vous sur les rochers face à la mer ou restez sur un banc à observer les Libanais.

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Vue sur Tripoli !

Cette fois, on part pour le Nord Liban, direction la ville de Tripoli. Tripoli, c'est l'opposé de Beyrouth ! A ne pas confondre avec la capitale libyenne 😉

Beyrouth est une ville pas très orientale, comme je le disais plus haut, on a pas forcément l'impression de se trouver au Moyen-Orient quand on se promène à Beyrouth. Mais quand vous arrivez à Tripoli, c'est là que le choc se fait. J'ai quitté Beyrouth le samedi au petit matin, quand la ville était encore relativement calme et, après deux heures de bus, je débarque à Tripoli, au milieu d'un giratoire où se pressaient voitures et piétons. J'ai tout de suite senti que l'ambiance y était différente. Tripoli, c'est l'image même de la ville orientale, la vraie.

Je me suis lancé au milieu de cette foule, de ce bruit, de ce trafic pour pénétrer dans la vieille ville. Je n'avais pas vraiment de carte, juste un misérable plan imprimé depuis Google Maps. Je ne savais pas réellement où j'allais mais j'y allais.

Tripoli, c'est l'image même de la ville orientale, la vraie.

J'ai été séduit. La ville est magique, ancienne et enivrante. Les vieilles mosquées du XIIIème siècle côtoient d'anciennes medressas (écoles coraniques), des bâtiments datant de l'époque ottomane, une vieille citadelle surplombant la ville et un souk animé. Se perdre dans le souk de Tripoli est une expérience en soi. Des objets artisanaux, des épices, des légumes, des fruits, des gâteaux, des vendeurs de thé et de café, des bijoux, des souvenirs du Liban... Vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin.

Se perdre dans Tripoli est une expérience en soi

Assis à l'ombre des arcades de la mosquée, je me rendais compte que Tripoli n'avait aucun point commun avec Beyrouth. J'avais l'impression d'être dans un autre pays. Beyrouth ressemble, à mon sens, plus à une ville comme Amman en Jordanie, et Tripoli à une ville comme Le Caire. Deux ambiances différentes mais totalement séduisantes.

Après un petit casse-croûte, j'ai décidé de me rendre à la citadelle. La citadelle de Tripoli est très bien conservée et offre une vue panoramique sur la ville absolument magique. D'un côté la vieille ville, de l'autre la banlieue, plus moderne, avec ses maisons colorées.

Ne vous laissez pas intimider si vous voyez l'armée à l'entrée de la citadelle, l'armée libanaise est très déployée à Tripoli. D'ailleurs, sur l'autoroute entre Beyrouth et Tripoli, il y a un contrôle, mais rien de bien inquiétant, soyez tranquille 😉

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Quand on visite Tripoli, on ne peut pas manquer de faire un petit détour par Al Mina, le port de pêche de la ville. Près de la mer, les petits bateaux s'alignent et se laissent bercer par les flots dans un superbe décor : au loin, derrière la ville, s'élève la montagne. J'ai aimé Tripoli et la visite du port d'Al Mina n'a fait que confirmer mon coup de cœur pour cette ville !

J'ai pris le taxi en plein de centre de Tripoli, près de la tour horloge. Après avoir déposé tous les autres occupants, le chauffeur m'a laissé sur le port, devant les bateaux. Je voyais la mer, je sentais la brise marine et tout semblait plus calme, plus serein. J'avais eu envie de m'échapper pendant quelques temps du trafic et de l'agitation de la ville, oublier les klaxons et la foule. Al Mina était fait pour moi, c'est une promenade vraiment agréable qui vous fera découvrir une autre facette du Liban.

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J'avais tellement aimé Tripoli, que j'avais décidé d'y retourner le lendemain. Après avoir profité d'une matinée dans cette ville incroyable, je rentrais sur Beyrouth en faisant un petit arrêt à Byblos.

Byblos, Jbeil en arabe, est un des plus vieux endroits habités sur terre et un des endroits les plus célèbres du Liban. Outre un charmant petit port de pêche et un petit souk agréable, Byblos est surtout connue pour ses ruines phéniciennes et romaines.

J'ai demandé au chauffeur de bus de me déposer sur le bord de la route. En quelques minutes de marche, vous arrivez dans la partie historique de la ville (mal indiquée cela dit).

J'ai aimé me promener dans les petites ruelles de Byblos. En soi, ce n'est pas une destination exceptionnelle, à ce titre je trouve Beyrouth et Tripoli beaucoup plus intéressantes. Ce qui est bien à Byblos, c'est cette ambiance relaxante d'un petit village, un petit village de vacances. Je parle bien sûr de la partie historique. En dehors de la vieille ville, tout n'est qu'agitation, klaxons et bruit. Mais là, je sais pas, il y a un petit quelque chose de paisible qui fait vraiment du bien.

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Rue de Saïda

Saïda est une jolie ville orientale. C'est un autre de mes coups de cœur dans ce si petit pays. Son souk est différent de celui de Tripoli, plus lumineux, plus propre et il y a moins de monde.

J'ai débarqué à Saïda (Sidon en français) en bus, sur la Place de l'Etoile. Il était assez tôt le matin, les magasins n'étaient pas encore ouverts, seuls quelques cafés avaient déjà levé leur devanture. Avançant seul dans une rue, je croise un monsieur occupé à balayer devant une boutique. Il me regarde et me demande mon prénom : "Welcome to Saida, Alex, welcome to Lebanon". Il me dit d'attendre qu'il termine de balayer car il doit boire le café avec des amis et il veut m'inviter. Devant le café d'en face, je vois 5 hommes attablés. Nous nous dirigeons vers eux. Ils essaient tous de parler anglais voire français, ils me parlent de Saïda, du Liban, de leur vie, ils me montrent des vidéos sur leurs téléphones portables... Au bout d'environ 20 minutes, mon "ami" doit partir mais prend bien soin de payer mon thé avant de nous quitter. Je le remercie, un peu gêné "you're welcome, Alex, enjoy Saïda, enjoy Lebanon". Toute la gentillesse et l'hospitalité libanaise... Chacun part à son tour et je commence à avancer dans les rues déjà plus remplies.

Mieux vaut ne pas compter les kilos pris au Liban...

Après avoir tenté de perdre mon chemin dans le souk et son dédale de ruelles, je m'assieds à la terrasse d'un café, sur une place où les enfants jouent au football, et commande une citronnade bien fraîche. Elle est délicieuse, comme toutes celles que j'ai pu déguster au Liban. J'en prends une, puis deux et je reprends ma route vers le port. Dans le souk, de nombreux petits restaurants vous accueillent et vous font envie avec les odeurs de poisson et de viande grillée. Je m'attable à l'un deux pour découvrir un plat qu'on m'avait conseillé : le chaouché. Apparemment typique de la région de Saïda et vraiment délicieux ! Je m'en lèche les doigts. Décidément, mieux vaut ne pas compter les kilos pris au Liban 😀

Le château de la mer, Saïda

En sortant du souk, l'estomac bien rempli, mes pas me guident vers le Khan Al Franj, un caravansérail. L'intérieur est vide et on ne peut pas visiter l'étage, contrairement à ceux que j'ai pu visiter en Turquie (Istanbul et Gaziantep notamment) où les lieux ont été investis par des çayhane (des maisons de thé) et des boutiques d'artisanat local. Ici à Saïda, même si l'ensemble est bien conservé, la visite est rapide mais vaut tout de même le déplacement. Plus que quelques pas et me voici devant elle : la mer 😀

Direction le château de la mer, une des visites phares de Saïda. Un vieux château de pierre au milieu de l'eau, retenu à la côté par sa longue allée pavée. Du haut de sa tour, la ville s'étend devant vous et le panorama est magnifique sur le port, la mer, la vieille ville et la ville moderne.

Au moment de retourner Place de l'Etoile pour reprendre le bus de Beyrouth, je me sens heureux. Heureux de cette visite de Saïda. Cette ville est vraiment jolie, agréable et m'a charmé !

Et là maintenant en écrivant ces lignes, je ne rêve que d'une chose : déguster ce délicieux chaouché encore une fois. Et une limonade.

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Le Liban, c'est aussi le pays des cèdres. Ces arbres majestueux règnent dans les hauteurs et les chaînes montagneuses du Liban comme celle du Chouf, au sud de Beyrouth.

En quittant mon hôtel ce vendredi matin, je me suis dit que quelque chose était différent. Moins de voiture, moins de taxi. J'ai eu quelques difficultés à trouver un taxi pour m'emmener à la gare routière. Sur place, moins de bus. Je trouve un bus portant la pancarte "Chouf". Ca doit être le bon, je monte. Je demande s'il dessert les villes de Beiteddine et Deir el Qamar. On me répond qu'aucun bus n'y va mais qu'il me déposera pas loin, j'aurai juste à marcher un peu. Banco, faisons comme ça. A côté de moi, un jeune soldat entame une discussion : d'où je viens, où je vais, est-ce que j'aime le Liban... Après 30 minutes de bus, je descends à une intersection en direction du palais de Beiteddine. Une véritable merveille.

Palais de Beiteddine, Liban

Beiteddine, rien que le nom est joli et symbolique : "maison de la religion". Perdu dans les collines, ce palais est absoluement somptueux. Ses salles sont colorées et minutieusement travaillées. On reconnait une élégance toute orientale dans la décoration et le travail de la pierre. Même après avoir fini ma visite, je l'ai recommencée tellement j'ai aimé cet endroit.

J'ai ensuite repris le chemin inverse, remonter à pied jusqu'à l'intersection pour trouver un bus et visiter la forêt de cèdres de Barouk. Un jeune homme s'arrête le long de la route et me propose de m'emmener à l'intersection : "vu la chaleur, ça te fera faire moins d'effort". Pendant les trois-quatre minutes de trajet, j'en profite pour lui demander s'il sait comment aller aux cèdres : "reste sur le côté de la route, un bus va passer et t'emmèneras à Barouk mais il va falloir être patient, on est vendredi saint et peu de gens travaillent". La voilà donc l'explication. Presque pas de bus, presque pas de taxi, presque pas de voiture. Le vendredi avant Pâques est un jour de vacances au Liban. Les Libanais, qu'ils soient musulmans ou chrétiens, sont très pratiquants.

J'attends, j'attends, toujours rien. Je décide de marcher un peu, on verra bien. Quelques instants plus tard, une voiture s'arrête. Un monsieur me demande où je vais et se propose de me déposer dans le village (petite ville) le plus proche pour que je puisse y trouver un taxi pour m'emmener aux cèdres. Là bas, un jeune homme travaillant dans une épicerie appelle un taxi et m'invite à attendre. Avec le sourire qui plus est. Qu'ils sont sympas ces Libanais !

Le taxi arrive, un vieillard jovial et souriant qui arrive tout juste à passer son ventre sous le volant ! Il m'emmène voir les cèdres, enfin. On monte, on grimpe, on prend de la hauteur. Malheureusement, la vue est un peu bouchée du fait de résidus dans l'air. Les bords d'une tempête de sable en Syrie apparemment. On me dit que ça va durer toute la journée. Tant pis, les paysages sont beaux quand même. On arrive à la réserve de cèdres. C'est pas très grand mais je vois au moins mes premiers cèdres 100% libanais.

Les cèdres

Bon, j'ai eu vite fait le tour. Je profite du taxi pour m'emmener à Deir El Qamar (le Monastère de la Lune en arabe) une autre ville/village ( à seulement quelques kilomètres de là) présentée comme "la ville des émirs". On reprend la route. Le chauffeur ne parle que quelques mots d'anglais, c'est pas très pratique. Il faut donc que je puise dans mes souvenirs de cours d'arabe pour établir un semblant de conversation. Dans la plupart des cas, soit je lui parle et il ne me comprend pas, soit il me parle et c'est moi qui suis largué, alors quand on arrive à se comprendre, imaginez notre joie.

Le taxi me laisse là, sur la place principale (qui, en fait, est l'endroit où tout se concentre, Deir El Qamar est tout petit en fait). Il me dit de prendre un taxi pour Kfar Him, la prochaine ville, après ma visite, et que là je trouverai le bus pour Beyrouth ! Je sens que ça va pas être de la tarte mais bon, je suis conciliant.

Du coup, je prends mon temps (et des coups de soleil car accessoirement j'ai oublié ma casquette et mes lunettes de soleil, et la crème solaire tant qu'à faire, sinon c'est pas drôle). Après une bonne heure de promenade, je me poste sur le bord de la route et j'attends. Là encore, j'attends qu'un taxi veuille bien passer. Je suis même tenté de lever les yeux au ciel et de faire un coucou au Monsieur là-haut histoire qu'il ne m'oublie pas... Il ne m'a pas vu.

Palais à Deir El Qamar, Liban

Sans rentrer dans les détails, j'ai dû marcher 30 minutes pour me diriger vers cette fameuse ville de Kfar Him, un type m'a pris en stop et m'a déposé à une station service, au milieu de la ville, là où est censé s'arrêter le bus, j'ai tapé la discute avec un couple qui attendait le bus et, enfin, après 20 minutes d'attente perplexe, le fameux bus est arrivé !

J'ai vraiment apprécié cette journée. Ca m'a permis de voir un autre aspect du Liban, un aspect plus rural disons. J'avais visité Beyrouth, Tripoli et Saïda et pu ainsi voir la vie urbaine libanaise mais là, c'est le côté plus calme, plus isolé et plus rural. D'autant que, au fil de la route, le paysage est vraiment superbe et donne une idée de la géographie du pays, pris entre plateaux, vallées et montagnes.

Au fil de la route, le paysage est vraiment superbe !

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La vallée de la Qadisha est l'endroit parfait pour faire des randonnées au Liban. Egalement appelée "vallée sainte" du fait des nombreuses églises et monastères chrétiens, cette région du Liban offre la possibilité de se promener dans un milieu naturel magnifique et exceptionnel. Direction : Bcharré, la plus grande "ville" de la Qadisha.

Bcharré est une paisible bourgade située au bord d'un grand ravin. Comme toute la région, la ville est entièrement chrétienne et le son des cloches résonne à tue-tête dans la vallée.

Au départ de Beyrouth, pour aller à la Qadisha, il faut se rendre dans le quartier arménien pour prendre le bus. Le chauffeur prend la direction du nord, une route que je commence à connaître pour l'avoir prise pour visiter Tripoli et Byblos puis bifurque pour s'enfoncer dans la nature. Au bout de deux heures de trajet, deux heures pendant lesquelles on a traversé des villages et des forêts, on a longé le ravin, on a gagné et perdu en altitude, nous voici arrivés à Bcharré !

Alors que j'avais eu jusque là un temps plutôt clément en arrivant au Liban, mon échappée dans la vallée de la Qadisha a été marquée par l'arrivée de la pluie et de la brume.

Bon, ça n'a duré que la première journée. Le soir venu, vu la météo, je me suis laissé tenter par une bonne soupe faite maison et quelques biscuits typiques de fêtes de Pâques au Liban, et après une bonne nuit de sommeil dans un hôtel qui ressemblait plus à un petit chalet de montagne qu'autre chose, j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir un ciel bleu magnifique !

Bcharré est un petit village vraiment agréable, un vrai village de montagne. C'est plutôt calme, les gens semblent beaucoup plus sereins qu'en ville. L'accueil est toujours excellent, il faut dire que les étrangers se font plus rares au Liban ces dernières années. C'est ma dernière étape de ce voyage découverte au Liban, j'essaie de profiter un maximum du soleil, du paysage, de l'air frais, du calme, des sourires, de la nourriture, du chant des oiseaux, de la neige sur les sommets...

Dans quelques heures, je devrai prendre le bus pour Beyrouth, profiter d'un dernier restaurant avec des amies, aller boire un verre dans un bar animé et filer à l'aéroport.