Carnet de voyage

Etape 2: le Sri Lanka, début de l'aventure

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Dernière étape postée il y a 2386 jours
Voici venu le temps de parcourir le Sri Lanka en long, en large et en travers ; à la découverte de ce pays rempli de promesses!
Du 15 janvier au 2 février 2018
19 jours
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15
janv

Nous avons quitté notre famille dubaïote à 21h dimanche soir : direction l'aéroport pour un décollage prévu à 23h30. Finalement notre avion aura 35 minutes de retard, mais nous voilà enfin en route pour le Sri Lanka, anciennement appelé l'île de Ceylan.

15 janvier, 6h30 heure locale : atterrissage à l'aéroport de Colombo ...

Le soleil est déjà haut dans le ciel et malgré notre nuit blanche, et même si nous ne savons pas réellement à quoi nous attendre, nous sommes évidemment excités à l'idée de découvrir ce pays !

Le temps de passer la douane, récupérer nos bagages et lire quelques derniers renseignements dans le routard, et nous voilà partis en quête d'un bus pour se rendre à la gare de Colombo. L'objectif étant d'arriver ce soir à Anuradhapura situé à 170 kms. Ce qui peut paraitre anodin ; seulement la vitesse moyenne est ici de 60 km/h ... Et le temps de trajet pour s'y rendre, estimé à 5 heures ...

Première difficulté qui se présente à nous et non des moindres : la barrière de la langue. Les premières personnes à qui nous nous adressons ne parlent pour ainsi pas ou très peu anglais : difficile dans ces conditions d'arriver à obtenir des renseignements.

Nous arrivons finalement à monter dans l'autobus se dirigeant vers la gare.

1h30 pour un trajet de seulement 15 kms ... Bienvenue au Sri Lanka!

Ici on conduit au "Klaxon" : bus, voitures, scooters, motos, piétons, charrettes ... Tout le monde essaye de se faufiler ou de se créer des "espaces" : faut-il préciser qu'ici on conduit à gauche ... (ancienne colonie britannique, ils ont gardé cette pratique en "héritage") Notre chauffeur nous donne parfois l'impression d'avoir un 3ème oeil tant il semble confiant en zigzaguant entre les autres véhicules et en anticipant les dépassements "kamikazes" des tuk-tuks.

Arrivés (entiers!) à la gare, nouvelles difficultés pour trouver le bon guichet mais après quelques allers-retours nous nous rendons enfin sur le quai, ticket en main (Plus aucun ticket en 1ère et 2nd classe, ce sera donc la 3ème classe!). Reste maintenant à patienter une heure en compagnie des 35°C ambiants et des allers-retours des locaux, dont certains nous regardent un peu comme des "extra-terrestres".

Lorsque le train arrive en gare, c'est un véritable tohu-bohu qui se met en place : tout le monde court dans tous les sens, valise ou enfant sous le bras. Nous tentons de faire de même mais finissons quand même à être parmi les derniers à monter dans le wagon.

Nous voilà donc debout, entre deux wagons ... En tête-à-tête avec les toilettes ...

Heureusement nous sommes en compagnie d'une famille de 4 femmes sri-lankaises avec qui nous échangeons regards et sourires durant tout le trajet. Ayant reconverti nos bagpacks en "banquette", nous échangeons avec nos compagnons de voyage ces sièges de fortune.

Une fenêtre à hauteur de tête nous permet de voir les paysages de ce nouveau pays défiler sous nos yeux cernés : palmiers, rizières, champs verdoyants, villes et villages faits de bric et de brocs, paons, buffles et vaches en liberté ... Nous en prenons déjà plein les yeux.

C'est finalement à 17h que nous posons (enfin!) le pied à Anuradhapura, après ces 19 heures de voyage qui nous auront vu emprunter la plupart des moyens de transport sri-lankais.

Reste seulement à essayer les fameux Tuk-tuk ! Cela tombe bien car c'est justement à bord de l'un de ces engins que nous nous rendons à notre hôtel réservé le matin même. Quel bonheur d'arriver dans cette chambre avec air climatisé ...

Le temps de défaire nos bagages, et nous sortons faire à pied un tour des environs.

L'état des rues, le bruit, les odeurs, l'atmosphère qui y règne ... Quel différence avec Dubaï!

Dépaysement : CHECK!

En rentrant à notre hôtel nous constatons qu'il n'y a pas que les caméras qui font office de sentinelles ^^

Le soir même Alexandra rencontre Marie au détour d'une cigarette, cette dernière nous propose de l'accompagner dans un restaurant local afin de nous faire découvrir les spécialités du pays. Nous y commandons de petites portions des divers plats proposés ici : dalle de lentille, pain local, haricots verts au curry, kottu aux légumes et kottu au poulet.

Le Kottu étant une sorte de risotto de pâte à base de Roti (fine crêpe de blé coupé en mini lamelle), de légumes et d'oeufs brouillés.

La soirée se poursuit avec des échanges des plus sympathiques avec cette baroudeuse de 22 ans vivant à Shanghai et originaire de ... Quimper !

Comme quoi, le Monde est bien petit 😉

Vient ensuite le moment tant attendu après cette journée "marathon" : l'heure du dodo ...

Une bonne nuit avant de commencer réellement à "explorer" ce pays !

16
janv

Après cette première nuit sri-lankaise nous sommes prêts à débuter notre « exploration » d’Anuradhapura. La ville est divisée en deux parties : la ville moderne où est situé notre hôtel, et la cité royale, abritant les ruines de celle qui fut la capitale du pays jusqu’au XIème siècle.

Après avoir pris conseil auprès du propriétaire de notre guesthouse, nous décidons de louer des vélos afin de visiter le site qui s'étend sur plus de 10 kms.

Nous voilà donc en route pour explorer cette cité royale qui a été exhumée de la jungle au début du XXème siècle et qui est redevenue depuis un lieu de culte et hautement fréquenté par les bouddhistes du monde entier.

C'est à l'aide d'un GPS et de nos deux bicyclettes que nous effectuons les premiers kilomètres au milieu du " capharnaüm " routier ; nous arrivons néanmoins sans encombre au premier temple : Isurumuniya Temple. Avant de rentrer sur chaque site, on se doit d'enlever chaussures, casquettes ou chapeaux et avoir les épaules et genoux couverts. Romain se voit donc attribuer un sarong (sorte de jupe longue portée par de nombreux sri lankais) 😀

Ce premier site abrite le plus vieux temple bouddhiste du Sri Lanka, et à l'aide d'un mini-musée et de fresques permet d'expliquer dans les grandes lignes l'histoire d'Anuradhapura.

Ensuite nous nous dirigeons vers le Sri Saranada Maha Pirivena : un centre d'enseignement du bouddhisme destiné aux apprentis moines (encore aujourd'hui!)

Quelques kilomètres plus loin nous voilà au site qui aura marqué cette journée : le Sri Maha Bodi Tree (l'arbre du Bouddha). C'est l'endroit le plus sacré de la ville et il abriterait le plus vieil arbre du monde avec plus de 2 000 ans au compteur, planté ici grâce à une bouture de l'arbre sous lequel le Bouddha aurait reçu "l'illumination".

Dans ce lieu de pèlerinage incontournable pour les bouddhistes du monde entier ; c'est surtout l'atmosphère qui y règne qui nous a impressionné : les fidèles prient aux 4 coins du sites, offrant de multiples offrandes sur les petits autels disposés autour de l'arbre. D'autres groupes quant à eux s'isolent dans un coin pour méditer ou lire des textes sacrés.

Mais on n'échappe pas à son "succès" ... Car si ce site "vit" de par la fréquentation des fidèles, il attire 'de facto' une foule de touristes, appareil photo au poing, qui ne respectent pas toujours l'ambiance sereine et religieuse du lieu.

La suite de la visite se poursuit entre temples, dagôbas ou stuppas (monument en forme de dôme enfermant des reliques du Bouddha ou pouvant faire office d'endroit mémoriel invitant au recueillement), palais, sanctuaires, bassins ...

Notre balade d'entre les ruines, nous offrant quelques rencontres inopinées 😀

Notre journée se termine par un magnifique coucher de soleil, avec des processions de fidèles et une ambiance des plus "mystiques"


Nous reprenons donc nos bicyclettes et faisons route de nuit vers notre hôtel, pleinement satisfaits de cette première journée sri-lankaise ; à la découverte de la culture bouddhiste et de l'histoire de cette île de l'Océan Indien.

17
janv

Aujourd'hui nous faisons nos bagages pour descendre un peu plus au sud, direction Sigirya. Mais avant nous souhaitons faire un crochet par Mihintale situé à 13 kms D'Anuradhapura.

Pour cela nous commandons un tuk-tuk ; nous avons la chance de tomber sur Nadeera, un chauffeur (pilote?) de tuk-tuk qui nous suivra tout au long de la journée, nous racontant son pays et quelques bouts de sa vie. En route vers Mihintale il nous fait découvrir des "secrets spots" en ponctuant ces haltes d'anecdotes sur l'évolution du Sri Lanka ainsi que sur l'importance du Bouddhisme dans la société sri lankaise.

Arrivé sur place, et contrairement à la veille, nous décidons d'avoir recours à un guide : nous n'allons pas regretter notre choix car ce dernier va nous apprendre nombre de choses sur l'enseignement bouddhiste et l'histoire du Sri Lanka.

Situé sur les hauteurs de la ville, le site est grandiose : arrivés en haut, après l'ascension de quelques centaines de marches, nous surplombons les rizières et la jungle ...

Mihintale est un lieu de pèlerinage pour plusieurs raison : C'est sur cette colline que le moine Mahinda (disciple de Bouddah, plus de 200 ans après sa mort) aurait converti le roi Thevanambiya Tissa à l'enseignement bouddhiste (après être venu d'Inde par "lévitation" : "comme superman" précise notre guide, sourire aux lèvres ^^). Quoiqu'il en soit cet épisode marque le début de cette religion au Sri Lanka (ici pas de séparation entre "l'Église" et l'État, l'un doit veiller sur l'autre et vice versa) et fait du moine Mahinda, un "deuxième Bouddha". Nous avons même pu admirer son empreinte de pied ( il devait approximativement chausser du 72)

En visitant les différents sites du lieu, notre guide nous raconte le passé glorieux et la richesse passée de l'île : nous expliquant que cela attira les convoitises des autres peuples, conduisant dès lors à de nombreux pillages.

Il nous explique également l'importance des moines bouddhistes, tout en nous expliquant l'évolution de leurs conditions de vie (auparavant lorsqu'ils venaient à Mihintale ils vivaient de manière très "sommaire", dormant notamment dans des grottes, aujourd'hui ils possèdent davantage de "confort" et de richesses)

Nous poursuivons notre visite entre temple, stupas et statues. Notre guide nous précisant l'importance de toujours tourner "dans le sens des aiguilles d'une montre" autour des monuments.

Nous nous rendons ensuite au sommet d'un amas rocheux appelé "Aradhana Gala" signifiant rocher de méditation. L'occasion de quelques photos "mises en scène" et d'une vue à couper le souffle à l'arrivée.


Sur la route du retour, Nadeera nous fait découvrir son quotidien, allant même jusqu'à nous conduire sur le lieu de son "travail" : car en plus d'être tuk-tuk driver, il est également employé à la gare d'Anuradhapura (tout en poursuivant ses études de droit ...) Il partagera notre repas et nous conduira à la station de bus afin que nous nous rendions à notre prochaine destination.

L'après-midi nous faisons donc route vers Sigirya : petite ville située au milieu de la jungle. Après 3 heures de trajet nous arrivons à notre Guest-house ; nous y rencontrons Isa et Mat, un couple de québécois sur le point d'aller regarder le coucher du soleil du haut d'un sommet, ils nous proposent de se joindre à eux. Nous "éjectons" donc nos valises dans notre nouvelle chambre et, chevauchant de nouvelles bicyclettes nous nous rendons au pied de cette fameuse montagne. Malheureusement l'obscurité tombant, on nous refuse l'accès au site 😦

Sur la route du retour, on nous met en garde contre les éléphants qui peuvent parfois s'inviter au milieu du chemin ... Mais hormis une biche, RAS pour aujourd'hui.

Le soir nous décidons d'aller diner en ville avec nos amis canadiens : moment convivial, en compagnie de nos nouveaux amis à l'accent québécois!

18
janv

Ce matin nous prenons notre temps et décidons de décoller vers 11h : direction Polonnaruva situé à quelques 60kms à l'est de Sigirya. Le propriétaire nous conduit à l'arrêt bus le plus proche afin que nous puissions nous y rendre à moindre coût.

Une fois arrivés sur place nous louons un vélo pour parcourir les différents sites de la ville.

Polonnaruva succéda à Anuradhapura en tant que capitale : elle fût donc la ville la plus importante du pays à partir du XIème siècle et connu son âge d'or sous le règne d'un roi bâtisseur (Parakrama Bahu) qui en fit l'un des plus grands centres urbains d'Asie du Sud. Mais elle aussi fut délaissée et envahie par la jungle.

Aujourd'hui les ruines restent les témoins de cette période faste, mais contrairement à Anuradhapura elle ne joue plus de rôle sur le plan religieux.

Notre visite débute par le musée archéologique qui possède la plus belle collection de l'île.

Ensuite nous déambulons du Sud au Nord, d'un site à l'autre. Dont voici quelques photos :

La citadelle, qui devait être gigantesque car haute de 7 étages !

La salle du Conseil de Parakrama : le roi s'y tenait debout entouré de ses ministres

Le Temple de Shiva (assemblé sans ciment, simplement des blocs les uns sur les autres à la façon "Lego") où l'on constate le "mariage" de l'architecture local avec celle de l'Inde du Sud

Le "Quadrilatère" qui abrite une douzaine de monuments fascinants

Et notamment cette "Pierre de Lune", qui marque l’accès aux temples bouddhistes. Dans les cercles concentriques, quatre animaux se suivent : L’éléphant symbolise la naissance; le cheval, la vieillesse; le lion, la maladie et le taureau, le déclin qui aboutit à la mort. Cette succession animale qui se répète symbolise le « Samsara » : le cycle de l’existence, mouvement perpétuel de la naissance jusqu’à la mort

Nous poursuivons notre exploration, de ruines en statues et de stupas en rencontres fortuites 😀

Mais le soleil commence déjà à décliner alors nous nous empressons de nous rendre au nord de la ville, là où nous attendent des sites "incontournables". Avec notamment "Gal Vihara", le "sanctuaire de roc" : avec sans doute le plus beau "bouddha allongé" de l'île

Un dernier détour par le bassin au Lotus, où les moines effectuaient leurs ablutions. (Malheureusement il ne reste plus d'eau ...)

Vient maintenant l'heure du retour en bus, avec un chauffeur complètement FOU, doublant à l'aveugle, freinant au dernier moment (nous nous sommes même demandé si les 4 roues touchaient encore le sol lorsque nous tournions). Le seul moment "zen" du trajet aura été cette scène, au soleil couchant, d'un troupeau d'éléphants buvant dans l'eau rose du lac.

Arrivés "sains et saufs", nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre notre hôtel au milieu de la jungle.

Et voilà qu'à la sortie d'un virage, nous tombons, nez à trompe avec sa majesté Babar!

C'est donc au ralenti, et de la manière la plus silencieuse qui soit, que nous suivons cet éléphant solitaire pendant 800 m avant qu'il ne se décide à retourner dans la jungle.

Moment magique et hors du temps (immortalisé par ces photos floues ^^) qui vient clôturer cette belle journée. Un repas à la guesthouse en compagnie d'hollandais et route dodo 😴

19
janv
19
janv

Aujourd'hui programme chargé :

Debout 6h20 : direction le "Lion Rock" en scooter. Important de se lever de bonne heure afin d'y admirer le lever du soleil et surtout éviter la foule qui afflue. Car il s'agit du site incontournable de Sigirya ; une forteresse-palais perché au sommet d'un gigantesque monolithe dominant la jungle alentour.

7h : début de l'ascension après avoir traversé les jardins vieux de 2 000 ans et érigés par des architectes paysagistes au I er siècle de notre ère.

1 200 marches plus haut après avoir évités des nids de frelons et autres singes chapardeurs nous voilà au sommet de ce monolithe qui aurait été habité dès la préhistoire. Mais ce serait sous le règne du roi Kassyapa qu'aurait été construit le palais ainsi que les jardins aquatiques symétriques.

Nous voilà donc perchés à 200 m admirant la vue époustouflante à 360° qui s'offre à nous .

Autour de nous la jungle embrumée, se réveille tout doucement. La "terrasse" qui couvre 1,6ha offre une vue imprenable sur la canopée, sorte d'océan verdoyant.

Aujourd'hui il ne reste que les vestiges de cette forteresse-palais, mais en se baladant entre les ruines on arrive bien se projeter il y a 1 500 ans, avant que ce palace ne soit abandonné et oublié de tous. Ce n'est d'ailleurs qu'en 1898, qu'un archéologue britannique redécouvrit ce site.

Voici l'instant "mignonnerie" pour toi qui a eu le courage de nous lire jusqu'ici 😇

En descendant nous sommes pris dans une véritable marée humaine à dominance chinoise. Nous arrivons néanmoins à nous arrêter admirer sur une paroi abrupte, l'ensemble des "demoiselles de Sigirya" : des fresques représentant des femmes ou déesses, l'une d'entre elles étant surnommée "la Mona Lisa sri-lankaise". Malheureusement, interdiction stricte de les photographier ...

Et pour terminer avec ce site atypique, voici la grotte du cobra et ces bassins au look si moderne.

Retour 11h à la guesthouse pour un petit déjeuner sur le pouce, et une fois le check-out effectué, nous filons directement à Pidurangala.

C'est une colline qui se dresse face au Lion Rock, à peine moins haute mais offrant une vue imprenable sur Sigirya. L'ascension est plus "sauvage", notamment dans les derniers mètres.

Mais une fois arrivée au sommet : la récompense est à la hauteur de l'effort

Quel plaisir de contempler cet "îlot de pierre" qui domine la jungle, tout en sachant ce qui s'y cache au sommet

En se promenant en haut de cette colline nous ne pouvons nous empêcher de penser au Roi Lion et à son rocher des lions (chacun ses références 😛)

Une fois redescendu nous prenons un tuk-tuk afin de nous rendre à Dambula. Ce lieu joua un rôle important dans l'histoire du Sri Lanka car il fut choisi comme refuge, un siècle avant notre ère, par un roi chassé d'Arunâdhapura par les armées tamoules.

Ce souverain déchu rencontra un ermite qui lui donna des conseils pour mendier et subvenir aux besoins de sa famille. N'étant pas ingrat, lorsqu'il retrouva son trône, il transforma les grottes en temples richement décorés.

Ces temples troglodytes devenant l'un des lieux les plus sacrées du bouddhisme et l'un des plus beaux sites du pays.

En bonne fan des statues de Bouddha, Alexandra est ici servie : des petits, des moyens, des rouges, des grands et des allongés! Il y en a pour tous les goûts. L'endroit est en tout cas impressionnant et l'ambiance de nouveau mystique

Après cette troisième et dernière visite de la journée, nous enchainons tuk-tuk et bus afin de nous rendre à Kandy.

18h30 : Nous arrivons à notre guest-house après cette journée marathon : pile à l'heure pour le coucher du soleil que nous avons la chance d'admirer depuis notre balcon en savourant le thé offert à notre accueil.

20
janv
20
janv
Publié le 27 janvier 2018

Ce matin nous rejoignons nos amis québécois pour un petit déjeuner "à l'occidentale", nous nous donnons rendez-vous dans une auberge de jeunesse dans le centre de Kandy.

Après avoir savouré comme il se doit un "vrai" café, nous nous rendons au marché local

Ici tout est question d'odeurs et de couleurs : ça sent le poisson séché, la viande, les épices... Les fruits, légumes et les autres étales apportent à l'ensemble une touche des plus colorées.

Nous errons entre les différentes "boutiques", nous arrêtant pour bavarder avec les commerçants qui prennent le temps de nous faire visiter leur boutique et nous faire goûter leurs produits.

Ensuite nous prenons la route du jardin botanique : un des plus célèbres du monde. L'endroit est bucolique et nous prenons plaisir à déambuler et flâner dans les différentes parties. Ne goutant pas notre plaisir de trouver quelques zones ombragées.

Nous faisons un détour par une statue de Bouddha surplombant la ville afin de profiter d'un panorama privilégié.

Nous nous rendons ensuite au Cultural Art Association pour assister à un spectacle de danse traditionnelle où nous constatons l'importance du feu dans la culture sri-lankaise.

Une fois la représentation terminée, nous nous dépêchons de nous rendre au Temple de la Dent, l'un des hauts lieux du bouddhisme. Car il s'agit, ni plus ni moins, du temple renfermant la dent du Bouddha qui fut soit disant sauvée de la crémation.

Moment unique et privilégié puisque nous arrivons au moment de la prière. C'est donc au milieu d'une foule de fidèles que nous pénétrons dans le temple au crépuscule.

L'ambiance est incroyable et difficilement retranscriptible. Les tambours, les prières, les larmes, les offrandes, les encens ... Et les crépitements des flashs. Car il faut dire que ce moment solennel est partagé par une horde de touristes pas toujours discrets.

Nous arrivons cependant à nous imprégner de l'atmosphère ambiante et savourons sans compter le fait d'assister à ces processions et à cette ferveur.

Enfin pour terminer cette journée de la meilleure façon qui soit, nous nous rendons en compagnie d'Isabelle et Mathieu dans un restaurant nommé "The Pub" et retrouvons pour une soirée la nourriture et l'ambiance occidentale.

21
janv
21
janv

Ce matin nous quittons Kandy en compagnie de nos amis québécois, avec qui nous allons emprunter le même itinéraire dans les prochains jours.

Nous décidons donc de prendre le train à 12h : direction Nuwara Eliya surnommée "la petite Angleterre".

L'occasion est trop belle d'emprunter le train "incontournable" du Sri Lanka, tant les paysages y sont apparement grandioses. Car cette voie ferrée se fraye un chemin entre les montagnes et les plantations de thé.

Tickets pour la 2nd classe en mains nous prenons notre petit déjeuner sur le quai de la gare, en attendant ce fameux train.

Mais le début du trajet ne se passe pas vraiment comme prévu ... Le train étant très très fréquenté (les tickets pour la 1ère classe devant être réservés plus de 3 mois à l'avance), nous nous retrouvons entre deux wagons, au milieu de bon nombre d'occidentaux ... Extrêmement frustrant d'être à bord de ce fameux train et de n'avoir qu'un infime aperçu des paysages qui s'offrent à nous. Nous avons la vive impression de ne pas avoir fait le bon choix ...

Mat et Isa ont finalement réussi à trouver une place assise tandis que nous, nous restons assis sur nos sacs à dos à jalouser les personnes qui ont la chance de voir défiler le paysage. À la moitié du trajet, Alexandra part en éclaireuse afin de trouver un meilleur spot : hors de question de rester assis et recroquevillés sans voir ce qui se passe dehors.


Nous retrouvons alors (avec joie) la 3ème classe et ses locaux, et surtout une place de choix : "les portes ouvertes". En effet, les trains au Sri Lanka n'ont pas de porte, et la vitesse moyenne de 15 km/h fait que l'on peut aisément s'y asseoir.

Le trajet durera près de 4 heures, et la seconde moitié du trajet fut un vrai bonheur : les pieds dans le vide et les yeux portés vers les montagnes qui se succèdent, entre plantations de thé et scènes de la vie quotidienne, sourires et signes de main échangés ...

Nous arrivons finalement à la gare de Nanu Oya à 16h où le chauffeur affrété par la guest house nous attend. Ce dernier s'avère pour le moins excentrique (voir illuminé par moment) mais en bon maitre des lieux, nous propose de nous conduire dans une plantation de thé. Nous nous rendons donc à Labookelie Damro ; Où nous pouvons admirer la superbe vue tout en dégustant un thé et quelques spécialités locales.

Ensuite nous avons droit à une visite guidée de la fabrique, avec à la clef des explications sur la "fabrication" du thé : en effet, après la cueillette, le thé subit un procédé de transformation en 5 étapes : flétrissage, roulage, fermentation, séchage et tri.

Une petite balade dans une plantation de thé plus tard et nous voilà en route pour notre guest house située à 1800 m d'altitude.

La route est devenue un chemin depuis bien longtemps, et ne cesse de rétrécir. À tel point que nous commençons réellement à nous inquiéter quant au logement qui nous attend ...

Mais au final l'endroit s'avérera au delà de nos espérances...


Nous sommes accueilli par une famille adorable : un couple et ses deux enfants. Après nous avoir installés, ils nous proposent de nous préparer un repas typiquement sri lankais : ce que nous nous empressons d'accepter !

La mère de famille commence donc ses préparatifs, accompagnée dans ses tâches par sa belle-soeur qui est venue en renfort. Mais tout le monde met la main à la pâte : sauf nous qui avons pour seule consigne de prendre l'apéro 😀

L'ambiance est conviviale et bon enfant. L'aînée de la famille âgée de 15 ans nous initie à l'écriture cingalaise, et le père catholique nous raconte la vie dans les collines (les travaux dans les plantations de thé, le climat particulier de l'endroit : nous précisant qu'il y gèle même le matin!)

Mais trêve de blablateries : voilà le repas servi ! Huuuum! C'est un vrai délice : des noodles (nouilles asiatiques) accompagnées de légumes locaux et du poulet ... Et à peine notre assiette terminée que nos hôtes la remplissent aussitôt. C'est donc avec la peau du ventre bien tendue que la soirée se poursuit entre échanges approximatifs et sourires sincères.

Mais il est déjà l'heure d'aller se coucher et après avoir grandement remercié cette famille aux petits soins, nous filons sous la couette pour fuir la fraicheur de la nuit (nous avions même oublié ce que c'était d'avoir froid! 😛)

Avant de fermer les yeux nous repensons à cette journée riche en images et en moments privilégiés : de précieux souvenirs "made in Sri Lanka"

La photo "K-DO" : pour ceux qui nous suivent toujours 👍😘

22
janv
22
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Réveil à Nwara Eliya où nous découvrons la vue sur laquelle donne notre guesthouse (étant arrivés de nuit nous ne pouvions nous douter qu'à peine la porte ouverte, se dressaient devant nous des collines de plantation de thé à n'en plus finir!

C'est après un déjeuner sri lankais des plus copieux qu'Isa, Mat et Romain décident d'aller se balader près du lac voisin ; tandis qu'Alexandra profite de ce temps pour rédiger quelques articles et rattraper tant soit peu notre" retard" 😇

Isa et Mat décident finalement de prolonger de quelques heures leur séjour afin d'explorer les sommets avoisinants , tandis que de notre côté nous prenons un tuk tuk qui nous emmène à la gare et nous permet d'attraper in extremis le train qui nous conduira vers le "but" de notre journée : se rendre au village départ de l'ascension de l'Adam's Peak : la montagne sacrée du Sri Lanka, culminant à 2 200m.

C'est au coucher de soleil et après 1h30 de route sinueuse que nous arrivons au village. L'atmosphère y est mystique. Impossible de manquer le sommet sur fond rose, bien plus haut que les montagnes voisines. Au fur et à mesure de la luminosité qui diminue, nous pouvons voir se dessiner comme une route céleste à flanc de montagne : une ligne lumineuse discontinue allant jusqu'au sommet, ce qui nous laisse rêveur (à noter néanmoins qu'Alexandra est secrètement préoccupée par la possible difficulté de l'ascension à venir et des 5 500 marches qui nous attendent d'ici quelques heures )

En effet, pour parler de choses sérieuses, nous lisons ci et là qu'il faut environ 4 heures d'ascension pour un marcheur moyen et que dans l'idéal, il importe de pouvoir être en haut pour le lever du soleil. Ce dernier étant prévu pour 6h30 : Nous mettrons donc notre réveil à 2h ... Afin d'avoir une "petite marge" pour ce rendez-vous d'altitude ...

23
janv
23
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Publié le 5 février 2018

Les yeux à peine fermés que le réveil sonne déjà … 2 h du matin …

On se lève, on s’habille, on prend les affaires préparées la veille et on attend que tout le monde soit prêt. 2h30, nous voilà tous les 4 marchant dans la nuit, et nous dirigeant vers le début de l’ascension. Sur la route nous trouvons nombre de « pèlerins », majoritairement des touristes, ainsi que des échoppes faites de bric-et-broc proposant des petits-déjeuners à emporter, des fruits, des écharpes et bonnets, des bouteilles d’eau ou encore du café frais.

Le temps de faire une donation, recevoir une bénédiction et un bracelet blanc et enfin, nous y voilà : les premières marches.

Et puis encore d’autres, avant d’apercevoir les suivantes … Des marches, des marches, et encore des marches à n’en plus finir.

Et ces lumières tout au long du chemin qui semblent vouloir gagner le ciel.

Echanger des regards avec les personnes que l’on double. S’arrêter. Reprendre son souffle. Boire un peu d’eau et repartir. Croiser des fidèles qui eux redescendent déjà, avec sans doute une journée de travail qui les attend derrière. Voir des mères porter leur nouveau-né, des vieillards gravir les marches pieds nus, tomber d’admiration devant cette femme enceinte qui ne laisse rien transparaitre hormis sa détermination. Se questionner à propos de cette Foi qui à défaut de déplacer les montagnes, y fait grimper les fidèles.

Repartir. Lever un pied, son poids et puis l’autre. Recommencer (et ça continue), encore et encore (sur un air de Francis.C)

Entendre les Spice Girls sortir d’une échoppe, sourire et retrouver de l’allant.

Apercevoir le sommet au détour d’un virage. Accélérer le pas. Et enfin l’arrivée … Il fait froid, l’endroit est « surpeuplé », minuscule ; Mais il est tout juste 5h et nous sommes simplement heureux d’avoir atteint le sommet.

Maintenant reste à patienter un peu plus d’une heure avant le spectacle d’un jour nouveau.

Entendre les conversations devenir murmures et voir tous les regards converger vers cet astre en devenir qui pointe son rayon à l’horizon.

S’en aller voir l’empreinte qui relie Bouddha au Paradis ou Adam au jardin d’Eden (tout dépend de la version)

En effet au sommet de la montagne, on trouve, creusée dans la roche, une cavité de presque deux mètres, censée être une empreinte de pas. Les hindous y voient la trace du passage de Vishnu, ou encore de Çiva. Pour les musulmans il s'agit de l'empreinte que fit le pied d'Adam lorsqu'il sortit du Jardin d'Eden dont l'île de Ceylan est très proche symboliquement, et tomba sur Terre, ce qui explique le nom donné à la montagne. Pour les bouddhistes enfin, il s'agit de l'empreinte de pied de Bouddha, et on trouve d'autres origines encore, qui attribuent l'empreinte à Shiva ou même à Saint- Thomas.

Et bien sûr y brandir le Gwen ha Du ...

Avant de redescendre nous pouvons sonner la cloche : un coup pour chaque ascension effectuée. Nous avons vu une vieille dame faire résonner 10 fois la cloche ... Respect 👍

Et puis commencer à redescendre et découvrir ce paysage qui s’était caché dans la nuit lors de la montée.

Descendre, descendre, descendre encore ; et se demander si cet « escalier » a vraiment une fin ...

Arriver (enfin !) en bas sur les coups de 10h. Regarder le sommet d’un air satisfait et aller s’allonger 10 minutes.

Puis faire son sac : rassembler ses affaires et constater la chaleur « étouffante »

Et nous voilà partis pour 6h30 de bus afin de contourner cette fameuse montagne

La tête ballottée à chaque « manœuvre » du conducteur : un coup contre la fenêtre, l’autre fois sur le siège avant. Compter les bosses et les moutons. S’endormir. Changer de bus : se retrouver plié en 4 et dégoulinant de sueur (l’importance des détails : comme si vous y étiez ;)

Arriver enfin à Ratnapura

Poser les bagages et se jeter sur une bière fraiche. Penser à se doucher. Se restaurer. Tomber de fatigue dans cette chambre « bon marché » ... 😴

24
janv
24
janv

C'est tout excité que nous nous réveillons ce matin et ce pour une bonne raison: nous serons à la plage dans l'après midi pour notre premier bain dans l'Océan Indien 😀

Nous packons donc rapidement nos affaires et décollons de notre hôtel à Ratnapura sur les coups de 11h. Un premier tuk tuk, un premier bus, un deuxième bus et un deuxième tuk tuk plus tard nous voilà arrivés à Tangalle.

Comment décrire le moment où, le tuktuk cherchant notre guesthouse, nous tombons nez à nez avec l'Océan... Nous ne pouvons nous empêcher d'afficher un sourire béat. En effet, nous en avions presque oublié que le Sri Lanka était une île...

Instant bonheur 

Mais avant d'aller piquer une tête il nous faut déposer nos affaires à la guesthouse. Là encore une très bonne surprise nous attend. L'accueil est des plus chaleureux, la chambre spacieuse et très propre et c'est ici que nous faisons la connaissance de nos voisins de chambre : Alain et Marie, un couple de retraité français arrivés 30 minutes plus tôt.

Nous restons discuter quelques minutes avant de nous empresser de prendre la route : direction la plage !

(De plus, il est bientôt 15 heures et nous n'avons toujours rien dans l'estomac : double raison d'être pressés ^^)

S'en suit donc un repas sur la plage dans un cadre, comment dire ... Idyllique ...

Pour continuer dans le mode "carte postale", nous prenons notre premier bain dans l'Océan Indien où l'eau est incroyablement bonne (28°C ... )

C'est après avoir "joué" dans les vagues pendant plus de 2h, et après que le soleil se soit couché que Romain se décide enfin à sortir de l'eau.

Retour à la guesthouse où nous attend un excellent repas : de nouveau un Rice & Curry (le plat incontournable au Sri Lanka!) que nous partageons avec Alain et Marie de façon très conviviale.

Voilà donc comment s'est déroulée notre première journée sur la côte et nos retrouvailles avec l'Océan 😇

25
janv
25
janv
Publié le 12 février 2018

Après une nuit des plus agréables dans notre nouvelle guesthouse, nous partageons le petit déjeuner avec Alain et Marie, et nous décidons tous les 4 de louer des scooters afin d'aller visiter un temple à quelques encablures de là où nous résidons.

Après une rapide douche nous voilà parti pour Mulkirigala Rock Temple situé à 20 km de Tangalle, et l'un des plus anciens de l'île.

C'est ici qu'aurait été retrouvé un manuscrit en 1826 devant permettre de traduite le 'Mahansava', une chronique des débuts de l'histoire du Sri Lanka.

A notre arrivée nous apprenons que le temple est niché à plus de 200 m de haut au dessus d'une forêt de palmiers : soit 600 marches à gravir en plein soleil ... !

Mais après le Pic d'Adam, rien ne peut nous effrayer 😛

Le comité d'accueil ne nous prêtent guère attention ; préférant se délecter des offrandes déposés par les fidèles

Tout au long de l'ascension, des stupas prennent le soleil et des temples se cachent dans les grottes. À l'intérieur nous y trouvons bouddhas, statues, et des fresques relatant l'histoire de l'île ainsi que des épisodes de la vie du Bouddha.

L'ascension se poursuit et au fur et mesure de la pente qui se durcit,les marches se font de plus en plus petites.

Mais l'effort en vaut la chandelle : la vue qui s'offre à nous depuis le sommet valait bien quelques suées 😀

Vient ensuite le moment de la descente, l'occasion de contempler une dernière fois un temple troglodyte

Après cette visite, l'appel du ventre et de l'Océan se faisant sentir, nous décidons de partir à la recherche d'une payotte les pieds dans l'eau.

Direction Dickwella à 10km de Tangalle : les premières plages que nous trouvons sont soit surpeuplées ou à proximité immédiate du centre-ville. Nous poursuivons donc notre route, regardant vivre cette ville balnéaire, et constatant le mode de vie différent entre le Sud et le Nord. Tourner à droite, emprunter un chemin en terre, slalomer entre les flaques, apercevoir des palmiers, profiter de l'ombre pour garer le scooter.

Enlever notre casque et lever les yeux :

Nous voilà dans une carte postale 😇

L'après midi qui va suivre est des plus exténuantes : Repas les pieds dans l'eau, surf dans des vagues transparentes, repos à l'ombre en sirotant une noix de coco ...

Et soudain en attendant 2 vagues apercevoir une petite tête sortir de l'eau ... Avoir un doute et se dire qu'on s'est sans doute trompé ... Et puis voir la même petite tête surgir à 2 mètres de soi : une TORTUUUUE!

Ni une, ni deux : ramer, courir échanger planche de surf contre masque et tuba.

S'en suit 20 minutes de recherches acharnées : sans succès 😦

Jusqu'au moment où l'on se retrouve tête à bec avec la tortue : et là le temps s'arrête ...

Nous nageons à côté de cette tortue verte en oubliant tout le reste : simplement se concentrer sur les oscillations de ses nageoires et l'élégance de ses mouvements... Un moment hors du temps ...

Pas de photo car trop occupés à profiter de l'instant 😛

Mais maintenant le soleil est couché et c'est de nuit et des étoiles pleins les yeux que nous retournons "chez nous"

Après le diner, notre hôte nous propose à tous les 4 de nous emmener voir la ponte des tortues : après notre rencontre de l'après-midi nous ne pouvons qu'accepter !

Nous nous rendons donc en scooter au Turtle Conservation Project. Situé sur la plage de Rekawa, c'est un espace naturel et un lieu majeur de la préservation des tortues depuis 1996. Cinq espèces différentes de tortues y viennent effectuer leurs rites millénaires. Des villageois sont rémunérés par le "TCP" afin de protéger les pondeuses, leurs nids et leurs petits.

C'est équipé de lampe rouge (afin de ne pas effrayer nos amies à carapace) que nous rejoignons une tortue qui vient juste de terminer sa ponte. Nous qui pensions avoir vu une tortue IMMENSE cet après-midi. Nous revoyons notre jugement face à celle qui se présente à nous.

Le guide nous informe qu'elles atteignent leur "maturité sexuelle" entre 30 et 40 ans. Qu'elles pèsent en moyenne 100kg et que leur carapace mesure environ 1m. Lorsqu'elles viennent pondre (environ tous les 3 à 6 ans), elles réitèrent l'opération tous les 15 jours pendant 1mois et demi / 2 mois. Et qu'enfin les oeufs ont une période d'incubation de 45 jours.

Cette tortue verte (appelé ainsi en raison de la couleur de sa graisse) mettra plus de 20 minutes à recouvrir ces 100 oeufs et le double de temps pour retrouver l'Océan.

En restant discuter avec notre guide, ce dernier nous propose d'aller voir une seconde tortue : en espérant cette fois pouvoir apercevoir les oeufs. Nous partons donc en quête de cette dernière, et c'est après avoir aperçu une autre "pondeuse" retourner à la mer que nous trouvons ses traces dans le sable avant de l'apercevoir, cachée dans un buisson.

"Malheureusement" (tout est relatif!), la ponte a déjà eu lieu et nous décidons de revenir sur nos pas avant de laisser cette tortue verte récupérer de l'effort qu'elle vient d'effectuer.

Nous profitons alors de cette balade nocturne, sur cette plage de l'Océan Indien vide de lumières et d'humains pour repenser à cette journée riche en images et en souvenirs ...

😴

26
janv

Remis de nos émotions de la veille après une nuit des plus reposantes nous débutons par un excellent petit déjeuner servi par nos hôtes. (Bien que le café soit toujours aussi "infect"!)

C'est donc après avoir regretté de ne pas avoir choisi le thé que nous prenons la direction d'une plage situé à proximité de notre guest house. Pour cela nous devons passer par un hôtel 4 étoiles puis expérimenter une sorte de "ponton mécanique" afin de traverser un bras de rivière.

Suite à quoi nous découvrons une nouvelle carte postale ...

Nous reste alors à profiter d'une piscine naturelle avec une eau qui tient la comparaison avec celle que l'on laisse couler dans son bain ... Bref un moment des plus plaisants pour un début de journée ... en douceur!

Après ce moment détente : direction Dickwella pour retrouver ce petit coin de paradis.

Un bon repas et hop! à l'eau.

Surfer pendant 2 heures dans cette petite crique, à l'abri des palmiers, sur des vagues à fleur de roches et de coraux : le tout en boardshort et devant une foule de poissons multicolores ... Que dire de plus ? RIEN

Simplement savourer l'instant et attendre la prochaine vague ...

Ensuite nous repartons à la recherche de la tortue, Go Pro à la main, afin d'immortaliser une éventuelle rencontre. Mais aujourd'hui la tortue nous a posé un lièvre (oui oui nous citons La Fontaine : on monte d'un niveau dans les références mais pas dans l'humour 😛 )

Alors nous en retournons aux vagues jusqu'à la nuit tombante.

Après cette journée "détente", nous faisons un détour par notre guesthouse avant de nous rendre dans un petit restaurant sur la plage.

- Juste tous les deux

- - Juste à choisir notre poisson sur l'étal du pêcheur

- - - Juste nous sur la plage

- - - - Face à la Mer et les pieds dans l'eau (à 3 mètres près pour être précis)

- - - - - Juste à profiter du moment éclairé par une frêle bougie

27
janv

Ce matin nous quittons notre confortable guesthouse et nos sympathiques voisins : après 3 jours dans cet endroit nous nous étions habitués à cet environnement des plus agréables.

Nous nous rendons ensuite dans une paillote au bord de plage afin de partager un café avec nos amis québécois qui eux sont arrivés hier à Tangalle. En les attendant nous entamons une discussion avec un couple de danois, l'occasion d'échanger nos impressions sur les sites visités : eux envisagent l'ascension de l'Adam's Peak et nous, souhaitons terminer notre voyage par la ville de Galle, située plus à l'ouest.

Après cette parenthèse fruitée (le café étant toujours aussi infect nous avons opté pour des smoothies : un délicieux changement d'avis!)

Nous quittons alors Tangalle : Direction --> Polhena !

C'est avec une certaine impatience que nous nous y rendons tant nous avons entendu et lu de choses à propos de cette ville : avec sa barrière de corails, sa multitude de poissons et surtout ses "colonies" de tortues!

A notre arrivée nous découvrons que la guest house que nous avons réservé est en réalité une auberge de jeunesse : l'ambiance chaleureuse est bel et bien présente mais la propreté .... Un peu moins 😀

Une fois nos bagages déposés dans notre chambre au confort minimum nous partons en "repérage" dans les environs.

Les plages environnantes s'avèrent décevantes : beaucoup de pollution, et énormément de gens. Nous sommes en plein week-end et les Sri-Lankais affluent de partout pour profiter des joies du bord de mer.

Nous décidons donc d'aller nous promener côté ville ; et c'est en nous rendant vers la rue principale que nous recroisons Alain et Marie : leurs impressions rejoignent les nôtres et nous "regrettons" tous les 4 notre guest house confortable et les plages désertes et propres de Tangalle...

Nous errons ensuite entre les différents commerces de la ville avant de nous décider à s'arrêter manger dans un restaurant en self-service.

Dans ce "lunch" rempli de familles sri lankaises, nous avons sans doute "goûté" au plat le plus épicé de notre séjour : 2 bouteilles de Pepsi n'auront pas réussi à éteindre l'incendie qui avait pris place dans notre bouche ... Heureusement toutefois que nous avions précisé "no Spicy" lors de notre commande 😛

De retour à l'auberge nous louons masque et tuba et partons en mission "snorkelling". Sur les conseils du gérant nous nous mettons à l'eau juste de l'autre côté de la route (environ 8 mètres de notre lit) : avec, selon lui, " 100% de chance de croiser une tortue"

Au début l'eau est trouble et les poissons se cachent sous les grains de sables. Mais au fil du temps, la visibilité se fait meilleure et les poissons commencent à défiler sous nos yeux : la plupart nous sont inconnus. Des bleus, des verts, des jaunes, des rayés, des écrasés, des "comme dans Némo" ... !

Et puis tout à coup, la rencontre que nous attendions : dame Tortue en personne !

Vite! Se saisir de la Go Pro pour partager l'instant avec les copains restés en France, appuyer sur le bouton et filmer ; La voir faire la belle devant la caméra, apercevoir quelques poissons profiter de sa carapace pour se déplacer : un véritable ballet aquatique ...

Penser aux images magnifiques que l'on va rapporter et pouvoir partager.

La laisser poursuivre sa route. Sortir la tête de l'eau et s'apercevoir que la Go Pro n'avait plus de batterie ...

Cette fois non plus : pas de selfie-souvenir avec la tortue!

Néanmoins nous poursuivons notre snorkelling et avons la chance de croiser deux autres tortues vertes : avec à chaque fois le même enthousiasme entre deux bulles expirées.


Nous rentrons ensuite à l'auberge et écrivons quelques articles entre deux gorgées de bières.

Vers 21h30 nous décidons d'aller manger et c'est en passant dans une petite ruelle que nous entendons quelques accords et une voix qui nous sont familiers : Le reggae s'invite au Sri Lanka et nous invite à manger ...

C'est donc dans ce restaurant " à l'effigie " de Robert Nesta Marley que nous dégusterons un délicieux repas en bonne compagnie musicale ... 😇

28
janv

Ce matin nous sommes bien décidés à rapporter des images de nos amies à carapace. Nous repartons donc masque et tuba à la bouche, équipé d'une caméra chargée à bloc !

"Malheureusement", l'eau est plus trouble que jamais : les grands coefficients produisent pas mal de remous. Nous restons cependant plus de 2h30 dans l'eau à traquer le moindre espace de clarté dans lequel nous pouvons espérer apercevoir nageoires de poisson ou bec de tortues.

Après ce nouvel échec dans notre quête de reportage animalier, nous retournons manger en compagnie de Bob avant de filer pour Mirissa, poursuivant ainsi notre route vers l'Ouest.

C'est en tuk-tuk que nous arrivons dans ce village touristique et que nous y retrouvons Mat et Isa.

Après avoir trouvé une charmante guesthouse et y avoir déposé nos affaires que nous filons profiter de la plage : Surf pour Romain et détente pour Alexandra.

En fin de journée nous faisons un petit crochet vers le Parrot Roc (Rocher aux perroquets) qui offre une vue imprenable sur la baie.

Puis nous décidons de prendre un verre sur la plage en admirant le soleil qui se couche à l'horizon. Une fois la nuit tombée, la plage s'illumine de multiples bougies déposées sur les tables des restaurants qui ont pris possession des lieux.

C'est dans l'un d'eux que nous allons nous restaurer afin de poursuivre la soirée et de profiter de l'happy hour qui s'étend jusqu'à 22h (2€ pour un mojito les pieds dans l'eau, ça ne se refuse pas!)

à la fin du repas un feu géant est allumé sur la plage, la musique devient plus forte et l'ambiance se transforme en boîte de nuit à ciel ouvert.

Mais c'est alors qu'une invitée surprise fait son apparition :

Une tortue Luth, sentant qu'elle ne pouvait plus "tenir" et ne pouvant faire autrement, s'est hissée sur la plage et a commencé à creuser son nid ...

La musique diminue, les gens font une ronde autour de l'animal afin de lui laisser un calme relatif. Et nous voilà à attendre que cette tortue égarée ponde ces 150 oeufs. Nous voyons même des larmes couler de ses yeux (mais pas des larmes de douleur ou de tristesse, il s'agit est en réalité d'un mécanisme qui lui permet d'éliminer les grandes quantités de sels qu'elle absorbe pendant sa vie en mer)

Et devinez quoi : nous avons pu voir ses oeufs ! 😀

La tortue Luth est la plus grande de toutes les tortues connues et la plus rare de toutes les tortues de mer. Sa carapace est sans écaille, recouverte d'une peau dure comme du cuir. Sa carapace peut mesurer jusqu'à 2 mètres et son poids peut dépasser les 500 kgs ! Comme ses congénères, elle est menacée par les activités humaines qui endommagent son milieu naturel, réduisent considérablement ses espaces de nidations et causent nombres d'accidents mortels (hélices de bateau, filets de pêche ... etc)

Après cette rencontre inattendue et magique (bien que remplie de paradoxes avec l'ambiance festive et la foule alentour), nous prenons le chemin de notre guesthouse de nouveaux souvenirs dans notre besace 😇

29
janv
29
janv
Publié le 13 février 2018


Ce matin la journée commence sous les meilleures auspices : le soleil est seul dans le ciel bleu, l'eau est turquoise, calme et claire. Tous les voyants sont donc au vert pour un snorkelling dans les règles de l'art.

Nous louons donc une nouvelle fois notre équipement, longeons le bord de mer afin de gagner le spot idéal (Alexandra étant partie en reconnaissance, elle connaît l'endroit parfait!)

Sur le chemin, un drapeau vient nous faire un petit clin d'oeil d'une terre plus à l'ouest qui ne nous quitte finalement jamais ...

3 pas sur le sable, enfiler le masque, sentir l'eau d'une chaleur indécente rentrer en contact avec la peau, souffler dans le tuba ... Puis s'immerger et commencer à voler ...

2 heures et 30 minutes en apesanteur, à voir nager toutes sortes d'espèces multicolores, multiformes, multi-tailles, multi-je-ne-sais-plus-où-donner-de-la-tête

Et puis ENFIN! La "rencontre" AVEC les photos 👍


Toujours aussi magique, toujours aussi indescriptible. Mais au moins maintenant nous pouvons vous montrer quelques images 😇

Le soleil est déjà très haut dans le ciel (et la chaleur étouffante) lorsque nous sortons de l'eau pour retrouver nos amis québécois afin de partager un dernier repas tous ensemble : en effet eux vont s'en aller pour les Maldives et nous poursuivons notre route le long de la côté.

C'est donc après un dernier (excellent) Kottu que nous disons au-revoir à nos compagnons de route, avec l'envie de les revoir d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique 😀

Nous arrivons ensuite à Welligama : nouvelle "déception" car nous attendions une longue plage à sable fin et une eau turquoise, mais nous trouvons une plage en bord de ville, sans charme et aux odeurs douteuses. Mais c'est une première impression et ça n'empêche pas Romain d'aller surfer et Alexandra de prospecter auprès des différentes écoles de surf qui pullulent sur la plage.

Et voilà que s'invite quelqu'un qu'on n'attendait plus : la PLUIE!

Chaude et intense : comme une pluie d'orage avec quelques degrés supplémentaires.

Mais l'instant est presque magique lorsque l'on voit la surface des vagues criblées de gouttes ...

Un petit tour en tuk tuk dans la ville, un petit restaurant local et hop 😴

30
janv

Aujourd'hui nous avons décidé de louer un scooter et de partir en exploration sur les spots de surf voisins, ainsi que trouver d'éventuels surfs camps sur la route.

Nous longeons donc la côte, en nous arrêtant régulièrement : observer les oscillations de l'océan, interroger les gérants des surfs shops ...

Les vagues sont différentes et offrent un large éventail de choix : dommage que les conditions et le moment de la journée ne soient pas "optimums".

Néanmoins, Romain se jette à l'eau à Midigama pour surfer une vague appelée "Lazy Left" qui casse sur un ancien récif de corail.

Et malgré les vagues de taille moyenne, le cadre est de nouveau paradisiaque; et peu peuplé (ce qui n'est apparement pas si fréquent à cet endroit)

Lorsqu'il s'élance sur une vague, il lui arrive par plusieurs fois de devoir "slalomer" entre les tortues ...

Ajoutant ainsi davantage de magie à un tableau déjà idyllique ...

Après nous être restauré dans une nouvelle paillote de bord de mer, nous allons rendre visite aux gérants du Camp Poe (un prestataire d'Alexandra basé à Midigama), l'un anglais et l'autre allemand.

L'endroit est magnifique et nous passons un petit moment à parler avec le moniteur de surf de la structure : un ancien kiné reconverti qui découvre depuis 3 mois les charmes des vagues et de la vie Sri Lankaises.

Puis Romain s'en retourne à l'eau jusqu'à la nuit, pendant qu'Alexandra déguste une noix de coco les pieds dans l'eau : dure vie que la nôtre à ce moment précis ...

Au retour nous profitons du scooter pour aller faire une tour en ville et partir à la recherche de GOUGOUNES (= tongue en québécois 😀 ) ! Et pour cela nous n'avons que l'embarras du choix, car avec une densité d'environ 4 magasins "spécialisés" au mètre carré, nous sommes tout simplement au royaume de la Gougoune !

Et il y en pour tous les goûts et de toutes les couleurs : des décontractées, des chics, des "qui choquent", des habillées, des flashys, des "à talons", des "qui brillent", d'autres en mousse ... Bref, ici vous êtes certain de trouver gougoune à votre pied 😛

Le palais de la Gougounne 

C'est donc dotés de nouvelles gougounes que nous rentrons à la guest house. Une fois devant la porte nous avons le plaisir de découvrir que nous avons oublié le sac dans l'un des magasins .... Avec les clés de la chambre à l'intérieur (et tant d'autres choses) ... 👎😡

31
janv

Réveil 7h45, après ce que l'on peut appeler une "mauvaise nuit" : car en plus de la chaleur "étouffante", de l'absence de ventilateur, des moustiques, de la pleine Lune ... etc (!) Nous n'avions pas pu récupérer le sac, ayant trouvé le magasin portes closes. Or, nous avions par la suite réalisé que le passeport de Romain était à l'intérieur du-dit sac, comme bon nombre d'objets de valeurs ...

Nous attendons donc 9h et filons jusqu'au commerce et c'est après avoir attendu plus de 30 minutes face à ce rideau de fer désespérément baissé, que nous apercevons (enfin) le propriétaire du commerce : l'homme avait précieusement garder le sac et nous pouvons finalement récupérer l'oublié et l'ensemble de nos affaires 👍

C'est donc avec nos bagages au complet 😇 , que nous nous rendons jusqu'à la gare afin de prendre le bus jusqu'à Galle

Ce dernier est bondé, et nous effectuons la première partie du trajet debout, essayant de trouver un équilibre précaire lors des lignes droites, avant de subir "l'énergie" du chauffeur dans les virages 😀

Le bus nous dépose au centre ville de Galle, mais notre guesthouse étant situé à une dizaine de kilomètres de là, nous trouvons un tuk tuk afin de nous y conduire.

A notre arrivée nous découvrons un véritable petit paradis : l'emplacement est idéalement situé, et l'endroit rayonne en simplicité ...

C'est dans cette petite hutte sur la plage que nous allons passer la nuit 😀

Après une petite marche dans les environs, et une rencontre étonnante avec un varan s'offrant quelques brasses (nous avions d'abord pensé à un ÉNORME serpent!) ; Nous prenons un tuk tuk afin d'aller visiter le fort de Galle.

Cette ville atypique est inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1988. Elle a été au(x) croisement(s) de nombreuses affluences : à l'origine, il y aurait eu un comptoir phénicien. Puis les marins portugais y construisirent le fort stratégique de Santa Cruz, afin d'y faire une halte lors de l'interminable traversée Malaisie --> Mozambique.

Puis le roi de Ceylan demanda de l'aide aux Hollandais pour chasser les Portugais, ces derniers prirent alors le contrôle du littoral et du fort pendant plus de 150 ans. Avant de finalement céder l'ensemble aux Anglais ; après leur défaite lors des guerres napoléoniennes et ce, sans livrer la moindre bataille.

Dans cette ville fortifiée qui nous rappelle évidemment ce bon vieux Vauban, nous déambulons de rue en rue et profitons des différents points de vue qui s'offrent à nous.

Nous retrouvons l'Occident sous la voûte d'une église, les traces du colonialisme hollandais en passant devant d'immenses bâtisses blanches, l'influence portugaise et musulmane face à ce phare blanc et à la mosquée Meeran Jumma.

En se baladant sur ces remparts qui s'opposent à l'Océan, nous ne pouvons qu'avoir une pensée pour notre chère Ville-Close ...

L'endroit est très fréquenté : par les touristes, évidemment. Mais aussi par nombre de sri lankais, qui viennent en famille se balader, partager un pique-nique ou encore s'adonner au sport national qu'est le criquet

Par la suite nous nous dirigeons à pied vers la nouvelle ville. Cette dernière ne présente pas d'intérêt historique mais nous espérons profiter de son marché et de ses nombreux commerces.

Or nous sommes jour de "Poya" : celui de la pleine Lune, et durant ces journées les magasins sont fermés, on ne boit pas d’alcool et l’on respecte un régime strictement végétarien.

Ce sont des journées qui revêtent une importance majeure dans les pays d'Asie du Sud-est, car elles sont l'occasion de fêter un événement de la vie de Bouddha. Celle de janvier "Duruthu Perahera", célèbre la 1ère venue du Bouddha sur l'île.

Trouvant donc "ville morte" (et aucun magasin ne vendant de bière! 👎), nous décidons de rentrer à notre guesthouse afin de profiter de la plage déserte et de l'océan jusqu'au coucher du soleil.

Le soir nous partageons notre repas avec Sabrina, une voyageuse allemande qui vient de prolonger son séjour au Sri Lanka pour une durée indéterminée.

La soirée se poursuit les pieds dans l'eau avant de retrouver nos huttes de bord de mer sous l'éclairage bienveillant de l'astre lunaire ...

😴

1
fév

Ce matin, c'est après un petit déjeuner face à la mer que nous louons de nouveau un scooter (avec de superbes "casques au bol" 👍)

Direction Hikkaduwa !

Ville "incontournable" de la côte ouest, principalement connue pour ses étendues de sable fin et ses coraux.

A notre arrivée sur place nous comprenons pourquoi et constatons que l'endroit a été victime de son succès ... L'ancien paradis a subi le déferlement du tourisme de masse, la prolifération des hôtels, restaurants et autres boutiques "attrape-touristes" ... Illustration parfaite de ce raz-de-marée culturel, la traduction systématique en russe dans bon nombre de commerces.

Mais l'endroit vaut le détour en pendant que Romain se prélasse au soleil (en se faisant proposer toutes sortes de choses : marijuana, champignons "magiques", aloe vera ... 👍😀 ), Alexandra en profite pour déambuler de boutique en boutique, et 'chiner' dans les règles de l'art pour la 1ère fois du voyage

Par la suite nous poursuivons notre route vers l'ouest, où les plages se dépeuplent tout en gardant un charme évident. Au grand dam de Romain, le vent "on shore" (soufflant de la Mer --> la Terre) résultat du thermique, fait du plan d'eau un petit "chantier" : ce sera donc une journée sans surf ... 😦

C'est en revenant sur nos pas que nous nous arrêtons dans un "musée artisanal", consacré au Tsunami de 2004.

Car si la région a "subit" l'assaut du tourisme de masse, elle a surtout été dévastée par cette catastrophe naturelle sans précédent dans l'histoire contemporaine.

Ce musée, fait de brics et brocs, est tenu par les anciens habitants de cette maison détruite par le tsunami

Ils continuent de vivre juste à côté : ce sont d'ailleurs eux qui nous accueillent afin de nous présenter le mémoriel qu'ils ont mis en place et qu'ils continuent de "faire vivre" : photographies, articles de journaux, témoignages, explications scientifiques, dessins d'enfants ...

Tout ce qu'ils ont pu trouver, récupérer a ici trouvé une place sur les tôles, toiles et les murs reconstruits. Et ce, afin que les gens passant par ici, puissent se souvenir ...

Et le moins que nous puissions dire c'est que l'objectif est atteint : imprégnés de l'ambiance et frappés par les images et les témoignages nous n'avons aucune difficulté à nous projeter et à imaginer ce qu'il s'est passé et par quelles épreuves sont passées les habitants de ce pays après ce 26 décembre 2014 et cette vague de 10 mètres de hauteur qui a déferlé sur un pays, détruisant des milliers de vies et de familles à tout jamais ...

Ce Buddah a été érigé en commémoration : c'est à cet endroit précis que la vague a frappé un train et ses 1500 passagers. Pensant y être en sécurité dans un premier temps, ils y sont finalement restés prisonniers. Pour ce qui reste encore aujourd'hui, comme la catastrophe ferroviaire la plus meurtrière au monde

C'est donc avec l'esprit empreint d'émotions et avec une pointe de recueillement que nous débutons la route du retour

De retour à notre "hutte" nous décidons de rester un jour de plus dans cet endroit paradisiaque

Nous profitons d'avoir un scooter pour nous rendre à Galle : et enfin voir à quoi ressemble le centre ville lorsque la vie bat son plein avec tous ces commerces ouverts !


C'est sortant d'une échoppe que nous apercevons cette couleur rosâtre dans le ciel, laissant suggérer un coucher de soleil des plus spectaculaires ...

Or nous connaissons maintenant le lieu parfait d'où l'admirer...!

Nous sautons donc sur notre scooter et c'est à toute vitesse et nous dirigeons vers les fortifications de la vieille ville de Galle !

Juste à temps pour ...

...

..

.

Et c'est une fois le soleil bordé et couché, que nous rentrons en direction de notre cabane sur la plage.

Puis, après un repas des plus copieux, nous nous décidons à nous faire un "petit plaisir" : en nous offrant la chambre avec vue sur la Mer... 😇

Au moment de nous coucher, nous entendons les va-et-vient de l'océan sur le sable et si nous relevons la tête de l'oreiller, nous pouvons apercevoir le reflet de la lune qui scintille devant nous ...

C'est donc bercé par les vagues et l'odeur des embruns que nous débutons cette dernière nuit au Sri Lanka 😴

2
fév
2
fév
Publié le 25 février 2018

Dernier réveil au Sri Lanka ...

Nous y voilà : réveillés par quelques rayons de soleil et surtout par leur reflet dans l’océan qui s’étend juste à nos pieds.

Nous ne goutons pas notre plaisir et prenons notre temps, lézardant quelques minutes dans notre cabane haut perchée, les pieds dans le vide, surplombant coquillages et crustacés.

Nous descendons d’un étage et prenons notre petit déjeuner, sans se lasser du spectacle qui continue de s’offrir à nous.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il vient maintenant l’heure de « packer » nos affaires.

Un pantalon introuvable plus tard, mais miraculeusement retrouvé ; et nous voilà en route pour Colombo, fin de notre « boucle » sri lankaise avant de nous envoler pour la Thaïlande.

1er partie de ce trajet marathon --> le bus jusqu’à Bentota : ce dernier est "bondé" et durant les premiers kilomètres, Romain doit se réinventer funambule : un pied dans le vide et l’autre sur les marches

Finalement les arrêts se succèdent et nous trouvons siège à nos fesses 😇

Enfin, après 2h de bus et 1km de marche (oui oui, avec le soleil aussi haut dans le ciel, cela a son importance!) nous faisons une halte à Bentota. C'est là que nous avons repéré sur le Routard un petit orphelinat pour tortues censé être moins « touristique » et commercial que les autres.

Bon choix car cela s'avérera être l'un des coups de cœur de notre séjour : histoire de terminer en beauté !

Sur place nous sommes accueilli par Candimal, un jeune sri lankais travaillant pour Sea Turtles Conservation Research Project. Durant les 45 minutes que durera cette visite guidée, ce dernier aura à cœur de nous expliquer le fonctionnement et « l’esprit » de cette institution, tout en nous fournissant nombre d’informations sur les locataires des lieux


Le bâtiment se trouve sur une plage de ponte des tortues : emplacement de choix car lorsqu'une tortue termine de pondre sa centaine d'oeufs, les bénévoles s'empressent de les récupérer avant de les enterrer en lieu sûr à l'intérieur des murs de la fondation et cela, de façon à éviter les braconnages et les vols des chiens errants.


L'une des missions principales de cet établissement est donc la préservation des tortues marines : alors qu'en milieu naturel, les chances de survies d'un bébé tortue est de 1 pour 1 000 : lors de l'éclosion, la majorité d'entre-eux n'arriveront jamais à l'océan, servant de festins aux oiseaux et autres prédateurs, et une fois arrivés à la Mer, ils devront encore passer par nombre d'épreuves ...

Dans cette structure, tous les bébés (dont l'éclosion est systématiquement simultanée) sont directement transférés dans un bassin pour une durée de 24h maximum. Ce n'est qu'une fois le soleil couché, le sur-lendemain de leur naissance, que ces petites tortues seront conduites à l'Océan ... Prêtes à affronter seules, le vaste monde océanique !

Autre rôle de cet endroit : celui d'hôpital et de lieu de rémission pour les tortues retrouvées blessées sur la plage ou prisent au piège dans les filets de pêcheurs qui les rapportent alors au centre.

Pour finir, certaines tortues sont jugées trop vulnérables, et obtiennent alors le statut de résidente "ad vitam"... Elles couleront des jours heureux, en bullant entre deux bassins jusqu'à ce que mort s'en suive.


"Stevie Wonder" : une tortue aveugle et à la carapace enfoncée; dont la durée de vie ne serait que de quelques minutes dans l'Océan


Mickael Jackson : Une des deux tortues albinos du centre, un phénomène extrêmement rare qui s'est produit à deux reprises les 5 dernières années. (ces tortues albinos auraient une espérance de vie limitée dans l'océan, car du fait de leur couleur blanche, elles deviendraient des cibles pour les prédateurs tel que les requins par exemple : qui associent cette couleur à celle de la chair)

Deux tortues albinos jugées trop vulnérables 

Une fois la visite terminée c’est Kumera, l’un des bénévoles de l'observatoire qui se propose de nous conduire à la gare avec son tuk-tuk. Arrivés sur place nous nous rendons compte qu’il nous manque 100 roupies pour lui défrayer le trajet ... Mais l’homme prétextant que nous venons de contribuer à la défense des tortues en payant nos droits d’entrée à l’orphelinat, nous signifie que « c’est good ! ».

Lui renvoyant son sourire, nous nous disons qu’il faudrait organiser une sorte de quête afin de donner un petit coup de pouce à cette structure (non soutenue par WWF et soulagée par le gouvernement de plusieurs milliers de roupies tous les mois)

Il nous reste maintenant un peu plus d'heure à patienter avant l'arrivée de notre train : mais "étrangerie" de l’administration locale, nous ne pouvons acheter nos billets qu’1/4h avant l’arrivée de ce dernier en gare ... Alexandra en profite donc pour aller chasser quelques victuailles dans les "boui-boui" environnants

Enfin le train pointe le bout de sa locomotive : et c'est armés de nos billets de 3ème classe que nous sommes prêts à faire valoir notre expérience afin d'obtenir des places de choix pour le trajet à venir …

Malheureusement le train est déjà comble et nous atterrissons finalement entre deux wagons : un des pires endroits pour voyager ... (et dangereux selon certains locaux 😥 )

Au bout de quelques heures nous arrivons quand même à apercevoir la Mer depuis la porte du train : peu commun et chose appréciable !

Mais nous voilà enfin arrivés à la gare de Colombo ! À peine descendu du train, nous constatons sur le tableau d’affichage que nous avons seulement 2 minutes pour attraper le dernier train pour Négombo, la ville la plus proche de l'aéroport.

Ni une ni deux, nous courons sacs sous les bras, zizaguant entre les chariots des touristes et la foule des locaux qui accueillent le week-end « en masse » …

Et c’est bien de masse qu’il est question, car ayant réussi à bondir dans le wagon qui commençait à rouler (sans billet cette fois, histoire de frauder au moins une fois et connaître le petit frisson du voyageur clandestin 😛), nous sommes pris au sein d’une véritable marée humaine.

Le métro parisien en heure de pointe version Sri Lankaise. Puis les stations s’enchainent et pour un voyageur qui descend, trois viennent grossir les rangs. Plus besoin de se tenir aux barres, il nous est de toute façon impossible de bouger la moindre partie de notre corps : on oserait presque paraphraser Patrick Sébastien et ses sardines mais la bienséance nous l’empêche.

Après 45 minutes de sardinade, nous retrouvons notre liberté de mouvement et pouvons admirer un magnifique coucher de soleil par la porte du train.

Nous descendons quelques 45 minutes plus tard à notre arrêt – un dernier tuk tuk – et voilà l’aéroport : ici même où nous avons posé le pied pour la 1ère fois au Sri Lanka, voilà 21 jours déjà.


C’est donc riches de nombreux souvenirs, rencontres, images, odeurs et plus encore que nous filons passer la douane, puis déposer les bagages et enfin attendre la carlingue en zinc qui nous conduira vers d’autres horizons : davantage à l’Est, mais non sans moins de promesses …