Après avoir traversé l'Argentine et l'Uruguay, l'aventure latine américaine se poursuit en Bolivie. Au programme : expériences inédites et paysages fabuleux
Du 2 janvier au 20 février 2018
50 jours
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C'est en bus de nuit de la compagnie Balut que nous arrivons à la frontière bolivienne vers 5 heures du matin. Il faut attendre l'ouverture de la frontière à 7 heures et traverser à pied la ville frontière Villazon. Dès la frontière, le dépaysement est complet : femmes en tenue traditionnelle, marchands ambulants surchargés. Nous nous mettons ensuite en route vers Tupiza, notre première escale bolivienne.

Tupiza la ville Western

Si vous cherchez un dépaysement complet, je vous conseille la Bolivie. En arrivant à Tupiza, je me suis demandée si je n'avais pas changé de continent et d'époque également. La ville ressemble à une fourmilière : des gens partout, se bousculent, entassent des cagettes de légume, tantôt poussent un chariot de pain, tout ça dans un brouhaha permanent. Nous choisissons de nous arrêter dans la première auberge du coin : Valle Hermoso. Cette auberge n'a pas de grand intérêt mais elle est propre et abordable (40 bolivianos / nuit en dortoir).

On déjeune dans un restaurant mais je me rends vite compte qu'ici, ce n'est pas commun. En suivant les boliviens, nous arrivons au mercado central, lieu ou l'on peut à la fois acheter mais aussi déjeuner dans des petites cuisines individuelles tenues par des femmes. Devant chaque cuisine se trouve une table. Pas le choix dans le menu évidemment mais plus local ça n'existe pas. Dans toutes les villes boliviennes, demander le mercado central, gage d'authenticité, vous ne serez pas encombrés des touristes mais gare aux estomacs fragiles !

Tupiza est située dans une nature aride, proche d'un désert. Il y a fait chaud et la végétation est rare. L'histoire raconte que c'est dans cet environnement que se sont cachés Butch Cassidy et The Kid, les célèbres pilleurs de trains et de banques américains se seraient réfugiés et auraient été attrapés.

A cheval ! 

Quoi de mieux pour découvrir les environs hostiles de Tupiza que de monter à cheval. Des agences présentes partout dans la ville proposent des randonnées équestres. Nous avons choisi une balade à cheval de 3 heures pour 150 bolivianos par l'agence Natural Adventure. Le personnel est accueillant et à l'écoute des attentes de chacun. Comme je monte bien à cheval, j'ai pu demander à faire une randonnée plus libre, au sens où le guide m'a laissé en autonomie et non au pas tout du long des trois heures.

A première vue, les alentours de Tupiza ne sont pas accueillants : déchets et poubelles envahissent la nature. Mais rapidement on rejoint un désert de cactus digne des plus grands western, de retour à l'époque des Indiens et des cowboys. Plusieurs passages et arrêts sont prévus. Le premier est appelé Puerta del Diablo : il s'agit d'un mur gigantesque dont une partie semble s'être écroulée et offre une vue panoramique sur le désert. Le deuxième point de passage, Canyon del Inca, est une petite entrée rocheuse dans un canyon de plusieurs mètres de hauteurs. La balade vaut vraiment le coup, rien que pour observer les alentours de la ville et s'enfoncer dans le désert de cactus et de roches.

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Fraîchement arrivées en Bolivie nous commençons la découverte du pays par le célèbre Salar d'Uyuni et la région du Sud Lipez. De quoi nous dépayser et nous transporter dans des lieux lointains. Pour cela, nous avons choisi de faire un tour organisé de quatre jours auprès de Natural Adventure. Nous allons partager notre jeep avec deux autres Français, Jérémy et Marion ainsi que notre guide et son épouse.


Jour 1 : Valle de la luna, Aguana Pampa, Cerillos, San Pablo, Pueblo fantasma, Mirador Uturu, Quetena Chico

Nous partons de Tupiza à 6h30 afin de découvrir le Sud Lipez, région particulièrement attractive de la Bolivie. Nous avons choisi de voyager avec un tour opérateur : Natural Adventure. Durant quatre jours et trois nuits nous seront accompagnés de Saïda, notre cuisinière personnelle et d'Herman, guide et conducteur de la jeep. Nos bagages entassés sur le toit, on part à l'aventure. Notre petit voyage commence mal puisque la pluie étant tombée la veille on se retrouve bloqués dans Tupiza sans pouvoir en sortir. Nous attendons donc sagement que quelques hommes dégagent le passage à l'aide de pelles afin de pouvoir traverser ce torrent de boue. Une fois cet incident terminé nous nous mettons en route vers el Valle de la Luna.

Valle de la Luna 

Depuis la route la vue sur les montagnes est imprenable nous arrêtons quelques instants afin de profiter en ce début de matinée de cette vue et d'un petit déjeuner. Nous continuons la route en direction de l'Ouest et soudain arrivons dans la neige, nous sommes en effet à près de 5000 mètres d'altitude et le froid nous saisit.

À bord de notre jeep, nous commençons notre descente sur l'altiplano où l'on croise de nombreux troupeaux de lamas et traversons de typiques villages dont celui de Cerillos. C'est d'ailleurs au milieu de l'altiplano que nous stoppons notre jeep pour déjeuner au soleil malgré un vent glacial.

Nous parvenons ensuite au village de San Pablo et allons visiter le pueblo fantasma. Il s'agit d'un village résultant de la conquête espagnole puis abandonné, dans lequel vivaient les mineurs. On peut encore y admirer les ruines dont la plus grande se trouve être une des 24 églises du village. Même si l'Homme a déserté cet endroit ce n'est pas le cas des animaux puisque loin, sur un mur, une sorte de lapin à queue de rat nous observe.

Pueblo fantasma 

Dans la suite du trajet nous montons en jeep jusqu'à 4855 m d'altitude. Là se trouve le mirador Uturu d'où on peut observer la Laguna Morijon, la première d'un grand nombre. En nous approchant de la lagune, on peut observer un grand nombre de flamands roses. Notre premier jour se termine dans le village de Quetena Chico, au milieu du parc national. Le refuge où nous passons la nuit est rustique, sans douche ni chauffage. C'est le très bon dîner préparé par Saïda qui nous réchauffe.

Au menu : soupe de légumes, galettes végétariennes et purée maison.

Laguna Morijon 

Jour 2 : Laguna Hedionda, Laguna Kollpa, Laguna Chalvari, Termas, Desierto de Dalí, Geysers, Laguna Colorada

Ce deuxième jour commence par un bon petit déjeuner et ce rituel qui deviendra habituel : remettre les sacs et le matériel sur le toit de la jeep. La matinée commence par la visite autour de trois lagunes : Hedionda, Kollpa et Chalvari. Toutes trois offrent des paysages magnifiques ainsi qu'un nombre fabuleux de flamands roses. Nous sommes les seuls à profiter de ce site, dans le calme et sous un timide soleil. Mais cette tranquillité est de courte durée puisque lors de notre arrêt aux sources d'eaux chaudes, le flux de touristes est immense : plus d'une centaine de jeep sont stationnées sur le parking des thermes. Il faut dire que les lieux sont particulièrement agréables. Deux piscines naturelles sont accessibles pour 20 bolivianos avec une vue sur l'altiplano et ses couleurs chaudes. Ce moment de détente nous fait oublier le flot de touristes qui nous entourent et nous profitons, au soleil, de cette eau à 30 degrés.

Sources d'eau chaude 

Une fois détendus, notre jeep traverse el Desierto de Dalí, nommé ainsi pour ses couleurs et ses formes toutes droit sorties d'un tableau du célèbre peintre espagnol. Nous poursuivons notre route par une ascension qui nous mène aux Geysers. Il s'agit d'immenses tubes de fumée qui s'échappent d'un sol aux couleurs jaune, bleu et rose en ébullition. Autant la vision est agréable et assez inédite mais l'odeur de souffre m'en laisse un mauvais souvenir.

Desierto de Dali 
Geysers 

Le deuxième jour se termine à la Laguna Colorada. De toutes les lagunes, il s'agit de la plus grande et surtout de la plus colorée puisque sa couleur rouge est unique au monde et les pierres noires qui l'entourent donnent l'impression d'être sur une toute autre planète. Quelques lamas broutent au bord de l'eau et les oiseaux sont nombreux à voler et nicher près de la lagune.


Laguna colorada 

Jour 3 : Copa del mundo, Camello de piedra, Italia perdida, Laguna Vinto, Laguna Negra, Canyon del Anaconda


Après de délicieux pancakes nous débutons la journée par les formations de roches, un vrai terrain de jeux pour les fanatiques de l'escalade. Le premier endroit se nomme Italia Perdida, un lieu pleins de recoins où la légende raconte que deux italiens sont venus y camper et ont trouvé l'endroit merveilleux. Lorsqu'ils ont essayé d'y revenir quelques semaines plus tard, ils n'ont jamais pu retrouver cet endroit. Aujourd'hui il s'agit d'un lieu touristique qui présente peu d'intérêt si ce n'est d'escalader et de s'aventurer parmi ses immenses roches. La Copa del mundo et le Camello de piedra sont d'autres formations rocheuses qui laissent libre cours à notre imagination : un lion, un aigle, un chameau et bien d'autres formes fantastiques.

Camello de piedra & Italia perdida 


Nous poursuivons notre excursion vers la Laguna Negra, un lac au fond noir carbone entouré de roches volcaniques. Perchés sur les roches à plusieurs dizaines de mètres, nous observons dans un silence religieux les différents oiseaux. Cette lagune est une véritable réserve de faune et flore, bien protégée de l'extérieur grâce aux immenses roches qui font barrages.

Laguna negra 

Pour notre dernière étape de la journée nous nous rendons en haut du Canyon del Anaconda. Avant d'y parvenir, nous traversons des dizaines de champs de quinoa, céréales principale cultivée en Bolivie. Très vite, on se retrouve au sommet du canyon avec une vue vertigineuse sur la rivière en forme d'anaconda et qui donne son nom au canyon. N'ayant pas la possibilité d'y descendre, nous profitons de la vue en hauteur que nous offre le point de vue.

Canyon del Anaconda 

Pour ce dernier soir, nous logeons dans un refuge fait entièrement de sel : murs, chaises, lits, sol, tables. L'isolation est particulièrement efficace puisqu'on ne ressent pas le froid glacial de dehors. Autour du dîner, nous apprenons à mieux connaître notre guide Herman. C'est avec beaucoup d'émotion qu'il nous raconte son adolescence passée à travailler afin de s'acheter une jeep et devenir guide. Pour lui, c'est le moyen de sortir de la pauvreté mais le travail de guide n'est pas de tout repos. Il lui arrive de travailler 21 jours d'affilé sans aucun jour chez lui, ce qui signifie 21 jours sans voir sa fille mais en essayant de lui offrir des jours meilleurs. Mais Herman nous assure qu'il aime son travail et que rencontrer de nouvelles personnes chaque mois satisfait sa curiosité de voyageur.


Jour 4 : Uyuni, Incahuasi, cementerio de trenes

Ce mercredi 10 janvier, nous nous levons aux aurores afin d'aller admirer le lever du soleil dans le Salar d'Uyuni. Lorsque l'on atteint le salar, il fait à peine jour et quelques nuages viennent nous gâcher ce lever de soleil tant attendu. La pluie de la veille à cependant rempli le désert d'une fine couche d'eau qui donne un effet miroir magique. Les nuages se lèvent et laissent entrevoir, à notre grand plaisir, le soleil. Le désert s'étend à perte de vue et les quelques montagnes que l'on aperçoit au loin nous paraissent comme des îles posées sur le sel. Il n'y a pas de véritable route, si bien que les jeep avancent loin les unes des autres et on de croit seuls au monde, perdus dans cette immensité.

Lever de soleil dans le Salar d'Uyuni 

Nous roulons donc jusqu'à l'île aux cactus dite Incahuasi. Ici les touristes sont nombreux à parcourir l'île et à profiter de la vue panoramique. Le sentier zigzague entre les immenses cactus jusqu'à un point de vue qui surplombe toute l'île.

On poursuit notre visite dans le premier hôtel de sel construit au milieu du salar qui aujourd'hui est transformé en musée et café pour les touristes. Tout près de cet ancien refuge de trouve un lieu bien connu d'Uyuni où trônent les drapeaux du monde entier et chacun s'amuse à trouver celui de son pays. J'y ai même trouvé le drapeau breton, en double ! En fin de matinée nous roulons plusieurs heures avant de sortir du Salar d'Uyuni ce qui témoigne bien de l'immensité du lieu. Nous terminons ce roadtrip de quatre jours au cimetière des trains. Simple endroit où on été entassées de vieilles carcasses de trains à vapeur.

Incahuasi 
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Cette excursion n'était pas de tout repos mais la beauté d'exception des paysages et la richesse de cette aventure restent encore aujourd'hui gravés dans nos mémoires. Nous prenons la route pour Potosi et pour une bonne douche également, même si à ce stage, l'hygiène n'était pas notre priorité.

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Potosi, en Quechua Tonerre, est une des villes les plus hautes du monde à 4070 mètres d'altitude. Elle est connue pour son exploitation minière d'argent, surexploitée notamment par les Espagnols. Il y fait vite froid et pluvieux mais son histoire veut qu'on s'y attarde quelques jours


Musée de la Moneda 

Potosi étant construite autour des mines d'argent, le musée de la Moneda est un bon moyen de faire un pas vers l'histoire minière et l'invasion espagnole qui esclavagea les populations locales pour produire des pièces de monnaies. Anciennement c'est aussi le lieu où était frappée la monnaie.


Visite des mines

Il est possible de visiter une partie des mines de Potosi, au pied du Cerro Rico, toujours en activité. En passant par notre auberge, Casa Blanca, nous avons pu avec un groupe de 6 personnes partir en expédition. Notre guide Antonio n'est autre qu'un ancien mineur qui a passé 5 ans dans les mines, comme son père et son grand-père. Il a cessé cette activité afin de préserver son corps d'éventuelles maladies comme le cancer du poumon qui touche un grand nombre de mineurs. En effet, les conditions de travail sont désastreuses, non sécurisées et dénuées de toute protection de la santé. Antonio, par son histoire nous évoque les horaires de travail interminable, la perte de la notion du temps, l'instabilité des parois et les conséquences sur son propre corps.

Il nous fait descendre par un chemin boueux et des échelles en bois jusqu'au septième sous-sol. La pluie battante à l'extérieur rend notre progression lente et salissante. Antonio nous montre les statues de Tio, installées dans la mine, Dieu de la mine auquel les travailleurs offrent feuilles de coca, cigarettes et alcool. Il nous fait éteindre nos lampes frontales pour constater le noir complet dans lequel nous sommes plongés. Cette expérience hors norme est à déconseiller aux personnes claustrophobes ou ayant des difficultés respiratoires.

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Place principale de Potosi 
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Sucre, parfois considérée comme la vraie capitale de la Bolivie par les habitants, est une ville agréable au climat tempéré plaisant. Nous sommes restées deux semaines en volontariat dans une auberge de jeunesse Clavel Blanco.


Volontariat : équipe de choc

Nous avons trouvé l'opportunité de faire un volontariat à l'auberge Clavel Banco sur workaway. A notre arrivée, déjà 4 volontaires sont en activité. Pendant ces deux semaines nous avons organisé nous même nos planning de travail, partagé des moments de complicité et de rire. Le deal était simple : il fallait soit être du matin et préparer les petits-déjeuners des hôtes ainsi que faire les chambres ou tenir la réception l'après-midi ou le soir. La patronne de l'auberge n'étant que très rarement là, c'était aux volontaires de s'organiser et des fois même de tout organiser. Si cette dernière n'était que peu aimable, l'équipe soudée me laisse un très beau souvenir. C'est en leur compagnie que j'ai passé mon 23ème anniversaire et pas des moindre ! En tant que cliente je déconseillerai cette auberge dont les infrastructures (salles de bain notamment) sont en mauvais état. Par contre, vous y trouverez des volontaires impliqués et motivés.

Sucre 


Que faire à Sucre et ses alentours ? 

Sucre est une ville agréable où il fait bon vivre, son soleil réchauffe les cœurs meurtris et invite à se prendre dans ses rues.

  • Monter au Mirador pour observer la vue
  • Visiter le musée Casa de la Libertad
  • Faire le Canyon del Inca


Jesus is the key : Dans toute les villes boliviennes, une statue de Jésus surplombe la ville, il suffit d'y monter pour observer la ville


Canyon del Inca 
Juana Azurduy De Padilla 
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Nous nous sommes essayés à deux parcs nationaux boliviens durant notre voyage. L'un plus sauvage, Sajama et l'autre plus touristique et accessible, Torotoro.


Sajama pour les plus aventuriers 

Ce parc national naturel est situé dans la cordillère des Andes, entre 4200 et 6500 mètres d'altitude. Autant dire que la première difficulté se trouve là.

Y accéder : Là aussi, atteindre le village du parc s'avère compliqué. Il faut un bus depuis Oruro pour Patacamya ce qui prend environ deux heures. Une fois là bas, sachez que les minibus qui partent pour Sajama s'en vont autour de 13 heures quand ils sont plein. Il n'y en a pas après. Il faut compter trois heures pour rejoindre le petit village du parc. Pour le retour depuis Sajama à Patacamaya, il faut être rapide et rusé. Les minibus partent vers 6 heures du matin mais mieux vaut y être vers 5 heures. Il y a peu de place dans les bus et beaucoup de monde qui souhaite le prendre. Il vous faudra peut-être vous asseoir sur les genoux de quelqu'un d'autre.

Se loger : Nous avons logé chez l'habitant qui propose dans une petite maison quelques lits et une salle de bain. Les prix sont peu élevés. Nous avons vu qu'il existe aussi des hôtels, plus chers mais qui disposent du tout confort : eau chaude, chauffage.

Manger : Pour chaque repas il faut choisir entre les restaurants des hôtels, plus chers ou chez l'habitant. Nous avions nos habitude chez une petite mamie qui tenait la seule tienda (boutique) du village. Elle nous préparait le matin notre petit déjeuner et le soir vers 19 heures une soupe ou le plat de notre choix (dans la limite des stocks disponibles).

Parc national Sajama 

Pour ce qui est de nos randonnées, elles ont été difficiles en raison de la météo pluvieuse et du froid. Nous avons quand même pu faire un tour de 22 kilomètres en passant par les points les plus touristiques comme les geysers et les sources d'eau chaude. Quelques animaux sont visibles de près comme les vigognes, lapins et moufettes. A part eux, nous n'avons croisé personne et même dans le village, les touristes n'étaient pas présents.

Parc national Sajama 
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Torotoro pour les plus citadins 

Le départ pour Torotoro se fait depuis Cochabamba en minibus et dure 5 heures. Le trajet est long et inconfortable. Une fois arrivés, les infrastructures ne manquent pas : marchés, hôtels, restaurants, agences touristiques.

Visiter le parc : L'entrée du parc national est payant et il vous faut nécessairement un guide pour y entrer. Les prix sont abordables si vous constituez un groupe d'une dizaine de personnes.

Nous avons commencé par les traces de dinosaures et les anciennes formations rocheuses encore visibles dans le parc. Puis nous nous sommes dirigées vers le Canyon depuis lequel on peut observer les condors, oiseaux majestueux iconiques. Une petite pause est prévue près d'une rivière ensoleillée afin de se reposer un peu.

Il est également possible de visiter des grottes et bien d'autres attractions que nous n'avons pas eu le temps de faire.

Parc national Torotoro 
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Considéré comme l'un des plus grands carnaval du monde, le carnaval d'Oruro est une fête de quatre jours, de parades et de spectacles. Ce carnaval met en lumière les traditions ancestrales andines et les invocations faites autour de la Pachamama. La procession de milliers de danseurs et musiciens dure 20 heures sur un parcours de quatre kilomètres. On y voit à la fois des costumes traditionnels que des danses typiques du folklore bolivien.

A cette période de l'année, la ville est bondée et il veut mieux prévoir son hébergement en avance : la ville passe de 30 000 à un millions de personnes. Il y a très peu de touristes européens ou nord américains mais surtout des sud américains.

 Parade du carnaval d'Oruro
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Perchée à 3600 mètres d'altitude, La Paz est la capitale la plus haute du monde. Ce centre culturel à la topographie particulière nécessitait bien quelques jours pour la visiter.


Le marché aux sorcières 

Lieu emblématique de la capitale, le marché aux sorcière regroupe des boutiques avec des produits étranges et improbables. On y trouve des pierres magiques, devant vous protéger du mauvais sort ou vous apporter chance et amour, mais aussi des fiole d'élixir pour vaincre cancers, problèmes de santé, chance, un peu tout, il suffit d'y croire. Pendus au dessus des étales des fœtus de lama séchés à différents mois de gestation mettent dans l'ambiance. On peut également les acheter pour préparer des potions, mais mieux vaut être une sorcière confirmée.

Non loin du marché aux sorcières se trouve le marché classique où l'on peut trouver écharpes, pulls, chaussettes en laine de lama ou d'alpaga.


Site archéologique de Tiwanaku 

La civilisation Tiwanaku, pré-inca, a dominé la moitié des Andes entre le Vème et le XIème siècle. La Cité du soleil constitue le site archéologique le plus important, lieu de célébration du Dieu créateur.

Plan du site de Tiwanacu 

Le mieux est de commencer par les deux musées du site qui permettent de replacer le contexte d'historique et d'en apprendre plus sur la civilisation Tiwanacu.

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Les portes de l'Amazonie se situent à quelques heures de bus de la froide capitale de La Paz. Il faut prendre un minibus qui fait un trajet de deux heures environ, quand la pluie n'a pas provoquée un glissement de terrain. La saison des pluies en Bolivie rend parfois inaccessible certaines parties du pays et impraticables certaines routes. Comme nous avons de la chance, un tracteur est venu déblayé la route pour laisser passer l'immense bouchon de mini bus et voitures qui s'était formé.

Coroico est un petit village au milieu d'une forêt verdoyante au climat tropical agréable. Un bon nombre d'hôtels et auberges disposent d'une piscine pour se rafraîchir. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez toujours payer une entrée pour y accéder. Le confort est sommaire mais la ville est bien approvisionnée en nourriture. Par contre, pour avoir internet il vous faudra investir dans un hôtel côté. Sinon, demandez dans les restaurant, le temps de votre repas vous pourrez surement accéder au wifi gratuitement.

Sur le toit de l'auberge 

Les champs de coca

Parmi les activités proposées, nous avons choisi une visite des champs de coca avec un guide. Sur la route, il prend le temps de nous montrer les différentes plantes qui bordent le chemin et leur utilisation. La balade dure environ 2h30 d'un pas tranquille. Attention à porter un pantalon long, les sunflies sont affamées dans cette région tropicale et n'ont pas fait de cadeau à mes jambes.

Coroico et ses alentours 

Profiter de la nature luxuriante

Tout ce qu'il y a à faire à Coroico c'est de profiter de son environnement en sirotant un jus de maracuya. On peut par exemple se rendre au cascades non loin de la ville (en taxi), pour se rafraîchir un peu et observer la vue sur la vallée. En faisant quelques pas en dehors de la ville, on tombe presque nez à nez tout plein d'animaux tropicaux inconnus. La flore aussi est source d'émerveillement.

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L'un des lieux les plus touristiques de la Bolivie est surement de lac Titicaca. A 3800 mètres d'altitude c'est le plus haut lac navigable du monde (en Bolivie tout est le plus haut du monde). Le lac appartient à la fois au Pérou et à la Bolivie mais la partie la plus touristique est du côté bolivien.

Copacabana

On arrive depuis La Paz en bus à Copacabana, rien à voir avec le quartier brésilien, un petit village au bord du lac qui accueille principalement les touristes qui vont embarquer sur le lac. Il existe toutes les infrastructures nécessaires pour y séjourner mais l'endroit ne donne pas envie de s'y attarder. Les rues sont souvent vides et les meutes de chiens sont très présentes et parfois agressives.

C'est depuis cette ville que l'on prend les bateaux pour les différentes îles : Isla del Sol et Isla de la Luna. Ce sont d'ailleurs plus des barques que de véritables bateaux de transport qui vous y emmènent.


Isla del Sol

Il s'agit de la plus grande île du lac qui offre des opportunités de randonnées aux paysages extraordinaires. L'île entière ne peut se visiter, la partie Nord est fermée aux touristes en raison d'un conflit des habitants avec la partie Sud très touristique. J'ai beaucoup de chance puisqu'il fait un grand soleil qui rend le lac d'un bleu encore plus profond. Les sentiers sont agréables à parcourir, attention cependant à l'altitude, le souffle court vient rapidement. J'ai choisi de ne pas dormir sur l'île mais de rentrer à Copacabana le soir mais cela est possible grâce au complexe hôtelier et ses restaurants.


Embarcadère Isla del Sol