Découvrez la première partie de mes aventures Sud américaines en Argentine et en Uruguay. Découvertes, rencontres, volontariats & bonnes adresses
Du 31 octobre 2017 au 12 janvier 2018
74 jours
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En avant l'aventure ! Après quelques mois de préparation, je quitte ma zone de confort tant appréciée pour une expérience outre-atlantique. Tout d'abord perçu comme un rêve, ce départ vers l'inconnu s'est transformé en une réalité, billets d'avion en main, sac à dos rempli et vaccins à jour. Ma première étape : Buenos Aires


Un séjour à San Telmo

Après plus d'une journée complète de vols Paris-Lisbonne-SaoPaulo-BuenosAires, je suis arrivée à destination, prête pour l'aventure avec une amie française qui m'accompagne quelques mois. C'est à San Telmo qu'on a passé le plus clair de notre temps à vadrouiller dans les rues animées du quartier, les yeux grands ouverts. On s'est installées dans une auberge de jeunesse, Tango Argentina, rue Chacabuco au milieu du quartier de San Telmo.

À la tombée de la nuit, San Telmo se transforme en une fête dansante. Dans la rue, des danseurs, des groupes de musique et des couples dansent le tango sous les lumières tamisées des guirlandes. La bière locale Quilmes y est peu chère et très appréciée en cette fin de printemps. On a eu la chance de profiter de ce quartier lors de la nuit des musées où les animations se multiplient dans les lieux culturels et historiques de la ville.

La bonne adresse du coin : La Puerta Roja. Derrière une porte peu accueillante, un bar restaurant qui fait d'excellents tacos et autres plats typiques dans une ambiance chaleureuse propre à l'Argentine.

Vie nocturne à San Telmo 

Histoire de l'Argentine

Nous avons d'abord pris la route du centre historique en passant par la Casa Rosada sur la célèbre Plaza de Mayo. Chargée d'histoire, cette place reste aujourd'hui encore un lieu politisé où manifestations et protestations fleurissent. On y voit les traces de l'opposition à la dictature de Videla avec notamment Las Madres de la Plaza de Mayo, représentées par un foulard blanc sans visage. Encore aujourd'hui, elles sont les garantes de la mémoire des desaparecidos argentins.

Plaza de Mayo y Casa Rosada 


Balade au Parque de la Memoria et Jardins botaniques

Les jours suivants, nous avons pris les collectivos pour traverser la ville jusqu'au Parque de la Memoria. Construit afin de rendre hommage aux victimes de la dictature de Videla, ce parc immense raconte son histoire à travers des œuvres d'art. Le silence y est agréable et la vue également puisqu'il est situé sur les rives del Rio. Ce musée à ciel ouvert énumère avec fracas les pratiques du régime dictatorial.

Parque de la Memoria 

Buenos Aires dispose d'un large nombre de parcs dont un jardin botanique qui regorge de plantes exotiques et d'animaux en tout genre. Au milieu de cette ville bruyante, il est agréable de passer quelques instants à contempler la nature et le calme. Les Argentins y viennent boire leur maté, dessiner et se détendre sous la fraîcheur des arbres.

Jardin botanico 
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Après notre séjour à Buenos Aires, on se lance à la découverte de la côte Uruguayenne : Montevideo et Colonia del Sacramento. Pour cela rien de plus simple, il suffit de monter à bord d'un ferry du Colonia Express depuis Buenos-Aires.

De passage à Montevideo

C'est à bord d'un large ferry que nous arrivons à Montevideo, la capitale Uruguayenne. C'est au terminal maritime que nous avons fait la connaissance d'une française venue travailler dans une auberge du coin. Ne sachant pas où aller, et l'aventure ne cessant de nous appeler, nous l'avons accompagné jusqu'à son nouveau lieu de travail. On découvre alors un hostal à l'ambiance cosy et détendue avec un rooftop des plus exceptionnel. On décide alors de passer la soirée et la nuit avec les volontaires de cette accueillante auberge venant de différents horizons : Chili, Brésil et Colombie. On passe alors nôtre première soirée à discuter avec des locaux, essayant de se débrouiller avec notre espagnol LV2, peu brillant mais plein de bonne volonté. La musique reggae, la bière et le cannabis, légal ici, nous entraînent dans une nouvelle ambiance.

Le lendemain nous partons visiter la ville avec nos nouveaux compagnons. Le temps est couvert mais le soleil est bien présent et la chaleur de l'été se fait déjà ressentir. On découvre une petite capitale agréable bordée par la mer et les palmiers. L'ambiance y est détendue pour cette capitale d'un peu plus d'un million d'habitants.

Le bon plan miam : Gouter les empañadas courge et fromage maison des volontaires et se laisser porter par un peu de cuisine locale : merlu frit.

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Colonia ville fleurie

Suite à notre passage dans la capitale Uruguayenne, nous reprenons le bus pour Colonia del Sacramento, une petite ville côtière pleine de charmes.

Ancienne ville coloniale portugaise, Colonia est riche en histoire et a su conserver une grande partie de son patrimoine. L'entrée dans le centre historique de fait par l'ancienne porte de la ville construite au XVIIIe siècle par les Portugais. La ville est magnifiquement fleurie et les bords de mer sont agréables, notamment son petit port. Nous passons trois jours à nous promener et admirer la vue entre deux crèmes glacées. En haut du phare, la vue est imprenable et on aperçoit toute la côte qui borde Colonia et ses alentours. Au loin, l'Argentine nous appelle.

Colonia del Sacramento 

Nous sommes restées peu de temps en Uruguay : les prix élevés et le manque d'organisation dans vos volontariats nous ont poussé vers un retour en Argentine.

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Pour notre premier volontariat, on s'est rendues dans la province de Cordoba afin de participer à la construction d'un eco camping chez Adrian, un sacré personnage de 37 ans, toujours une perceuse à la main.


Un volontariat pourquoi faire ?

C'est au milieu de la Sierra que l'on rejoint Adrian pour la semaine. Nous l'avions contacté lors de notre séjour en Uruguay et il avait été ravi de pouvoir nous recevoir. Son projet de construire un éco-camping au milieu des montagnes nous avait tout de suite fait écho. En tant que volontaires, nous devions l'aider quelques heures par jours en échange de son hospitalité. C'est généralement le deal qui se met en place lors d'un volontariat. Avant notre départ nous étions inscrites sur workaway, un site qui met en relation des backapckers avec des hôtes.

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Rendez-vous en montagne inconnue

À bord d'une vieille Renault 12, on s'éloigne de Villa Général Belgrano pour rejoindre la nature. Empruntant chemins de terre, parfois escarpés, quelque peu cahoteux, c'est entre deux forêts de pins qu'Adrian a décidé de s'installer il y a deux ans afin d'y ouvrir un éco camping. C'est à une vingtaine de kilomètres de la ville qu'il vit avec son chat Gaturro et ses deux chevaux dans une maison en bois autosuffisante. C'est seul qu'il a construit son coin de paradis avec panneaux solaires, réservoirs d'eau et bois de la forêt.

Nous dormons au grenier sur des matelas de camping et on s'habitue petit à petit à la nourriture vegan et gluten free de notre hôte. On découvre un drôle d'ermite, un voyageur passionné par la culture et les modes de vie alternatifs. Cet éco camping c'est pour lui un rêve et une manière de concilier ses idéaux et un travail.

Chaque jours quelques tâches simples nous attendent et parmi elles nous avons pu construire une douche solaire. Avec des matériaux de récupération bien entendu ! Nous avons aussi peint les murs de la maison, organisé les extérieurs et pensé les infrastructures du camping. Plus qu'un travail, c'est un partage de cultures autour de bons repas. Vivant seul, c'est un humain avant tout et il a aussi besoin de compagnie, de personnes avec qui partager ses expériences de globe-trotter. L'immersion est totale, nous sommes sorties immédiatement de notre zone de confort : pas de téléphones, lessive à la main, cuisine au feu de bois, aucun produit de supermarché, une douche et des toilettes extérieurs.

Conseil avisé : ne pas se formaliser si les toilettes n'ont pas de porte

La petite maison dans la prairie 
Notre cuisine  

Aventurières des rivières et des forêts

Durant notre séjour, Adrian nous a montré les environs : à pied et au galop. Se rafraîchir (ou se laver) dans une rivière, de quoi nous apaiser après une journée de travail au soleil. En effet, construire une douche extérieure n'est pas de toute repos. Le soir, j'allais à la recherche des chevaux, espérant pouvoir rebrousser chemin au galop, mais revenant souvent à pied.

De cette expérience, nous retiendrons sa gentillesse et son accueil chaleureux mais aussi les magnifiques paysages de la région de Córdoba.

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Autant vous dire qu'après une semaine de volontariat dans les montagnes, ayant abandonné tout confort, je n'avais qu'une idée en tête : dormir dans un lit et prendre une vraie douche !

Pour une semaine et demie on s'est donc installées à Cordoba afin de travailler à l'hostel La Terraza del Centro. Une expérience inoubliable grâce à des rencontres surprenantes et à cette ville bouillonnante.


Volontariat à La Terraza del centro

Nous arrivons à Cordoba capitale après deux heures de demie de bus. Nous avons traversé de nombreuses petites villes aux allures charmantes et profité de la vue sur les Sierras, montagnes typiques de la région. Nous passons une première nuit dans une auberge que je déconseille, Green House, qui nous fait fuir dès le lendemain matin. Les chambres sont insalubres et la salle de bain dans un état proche d'une ruine grecque.

On décide alors de se rendre directement à La Terraza del centro, une auberge dans le centre ville de Cordoba que l'on avait contacté via Facebook pour obtenir un volontariat. On est accueillies par Augusto, le patron et Caita sa collaboratrice. Ensemble ils prennent le temps de nous faire visiter l'hostel. Il s'agit de l'ancienne maison de famille d'Augusto que ce dernier a transformé en auberge et à donné à chaque chambre, le nom d'une personne de sa famille : Titita, Octavio, Silvina, Juan, Augusto et Eugenia. L'auberge est très propre avec des dortoirs et des chambres privées et son prix est abordable.

Dès le premier soir, un asado, barbecue emblématique de l'Argentine fait de gros morceaux de boeuf est organisé avec le staff, les clients et les volontaires. Nous faisons connaissance avec Joao, le dernier collaborateur, responsable des volontaires, Jarl un professeur Norvégien, Ricardo, un voyageur Suisse, Nacho, Franco et Nahuel, trois étudiants argentins de passage, Oscar, Lucas et Anna, les autres volontaires de l'auberge. Je suis plus que ravie de constater qu'ici, les rencontres sont au cœur de l'auberge, mais aussi de cette ville qu'est Cordoba.

Notre volontariat se passe de la sorte : nous travaillons 24 heures par semaine et en échange ne payons ni le lit, ni le petit déjeuner. Les tâches sont simples : assurer la réception, les paiements, les réservations Booking et l'entretien général de l'auberge. Une bonne école quand on n'a jamais travaillé dans l'hôtellerie. Durant cette semaine, nous avons pu partager de nombreux repas, moments, asados avec les personnes de l'auberge. Des liens se dont rapidement créés et nous formons comme une petite famille.

Une ville en effervescence

Durant cette semaine et demie nous avons pris le temps de parcourir le centre historique de Cordoba, petit mais riche en histoire avec ses églises et ses musées. Un grand marché artisanal est également présent tous les week-ends en dehors du centre ville, dans un quartier bien plus animé. Il est possible d'y faire un Free walking tour afin de visiter la ville et ses quartiers les plus agréables.

Cordoba c'est aussi une ville très étudiante où il est agréable de sortir le soir pour boire un verre et faire la fête. En dehors du centre ville, tout un quartier est dédié aux bars et restaurants où s'entassent les gens à la tombée de la nuit. Les nombreux rooftops permettent de profiter d'un peu d'air frais le soir après des jours où la température monte jusqu'à 40 degrés.

En résumé nous avons adoré Cordoba, une ville pleine de ressources et toujours en mouvement le soir venu. Nous avons eu du mal à a quitter et laisser nos belles rencontres derrière nous.

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Pour rejoindre la ville de Puerto Iguazú, il nous faut faire 19 heures de bus de nuit en passant par Santa Fe. Au matin, nous nous réveillons dans un lieu totalement différent : terre rouge et végétation florissante s'ajoutent à la météo humide. Nous voilà arrivées en Amazonie !


Les chutes d'Iguazu côté Argentin

Dès le lendemain, nous prévoyons de visiter les chutes côté Argentin. Nous prenons un bus à 9 heures qui nous conduit une demie heure plus tard à l'entrée des chutes. Il nous faut payer 500 pesos l'entrée, un peu chère à priori mais nous ne sommes pas déçues une fois à l'intérieur. Comme nous ne sommes pas encore en haute saison, il n'y a pas beaucoup de touristes et nous profitons du calme tout au long de la journée.

On débute la journée par le trek supérieur qui offre une vue plongeante sur les chutes et on réalise alors la puissance de l'eau qui se déverse chaque seconde. La nature est tout aussi incroyable, verte et gigantesque. On poursuit la balade sur le trek inférieur, de quoi s'approcher au plus près des chutes et se rafraîchir un peu par la même occasion.

Trek supérieur 
Trek inférieur 

Un train électrique parcours également les lieux de façon à de rendre à la Gorge du diable. Il s'agit sans doute du plus beau point de vue du site. Durant une trentaine de minutes on avance sur un ponton au dessus des grandes rivières et avant d'arriver jusqu'à l'endroit où l'eau se jette dans le vide, formant une cascade immense à la puissance démesurée. Nous restons quelques instants à profiter de ce spectacle unique.

Gorge du Diable 

Attention bêtes sauvages : Nous déjeunons dans un petit coin tranquille, loin des fameux coatis, de gros rongeurs qui n'hésitent pas à voler les déjeuners des touristes, quitte à les griffer profondément.

En milieu d'après midi nous entamons le dernier trek de 7 kilomètres qui s'enfonce dans la jungle jusqu'à une petite cascade où l'on peut de baigner. On profite de ce petit coin d'eau pour se rafraîchir avant de repartir. Après une journée bien chargée et plus de 25 kilomètres à se promener au milieu des arbres et des cascades, nous rentrons à l'auberge des étoiles dans les yeux. l'Amazonie nous laisse avec un sentiment de bien-être et de calme.

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Que faire à Puerto Iguazu ? 

Il est vrai que l'attraction principale de cette ville reste les chutes d'eau, célèbre dans le monde entier. Cependant, il n'est pas désagréable de passer un peu de temps à se reposer à Puerto Iguazu. La majorité des hôtels et auberges sont équipées de piscine ce qui rend le séjour beaucoup plus agréable car l'humidité et la chaleur ambiante peuvent vite devenir pesantes. Voici quelques activités à faire dans les environs :

  • Visiter la maison des colibris : il s'agit d'un petit jardin dans lequel on paye l'entrée et qui attire les oiseaux dont les colibris par ses plantes tropicales. Attention à la tombée de la nuit les moustiques affluent par nuages
  • Aller voir la jonction entre les trois frontières : depuis le bord de la rivière, on peut voir le Brésil et l'Uruguay. Des balises sont installées pour distinguer chaque pays et les touristes affluent pour voir cet étrange rivière qui a décider des frontières de trois pays
  • Pour un dîner sur le pouce mais délicieux : une place est réservée aux foodtrucks. Vous y trouverez différents types de nourriture, même si en basse saison seulement quelques camions sont ouverts.
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Mon voyage se poursuit vers le Nord de l'Argentine. Cela fait désormais un mois que j'ai quitté la France.


Au cœur des Andes

Nous prenons le bus depuis Puerto Iguazú jusqu'à Salta au Nord de l'Argentine où nous arrivons après 26 heures de bus. Cette fois dans notre voyage nous sommes accompagnées par Emma, une belge avec qui nous voyageons un petit moment. C'est autour de 11 heures que l'on arrive à Salta. Une fois de plus nous sommes dépaysées puisqu'on est désormais au cœur des Andes, entourées par les montagnes sous un soleil de plomb.


Une ville riche en histoire

Lors du premier jour, on découvre le centre historique de Salta. Sur la place principale, entourée par le Cabildo, architecture récurrente dans la majeure partie des villes d'Argentine. On déjeune quelques empañadas sur la Plaza 9 de Julio où un petit marché s'est installé : textiles, breloques, pâtisseries, peintures, sandwichs. Pour apprendre à connaître un peu mieux Salta, nous nous rendons à un Free Walking Tour, une visite guidée à pied au prix libre.

Découvrir gratuitement : Les Free walking tour sont très présents dans les villes d'Amérique du Sud, ils nous très souvent un excellent moyen de connaitre une ville dans laquelle on arrive et de faire de nouvelles rencontres.

Nous commençons par la place principale puis avançons dans les petites rues à la découverte des églises colorées, des anciens couvents mais aussi des monuments nationaux. Le personnage célèbre de la ville de Salta est le général Güemes, chef des gauchos et libérateur de Salta de l'invasion espagnole aux côtés de l'armée officielle menée par le général San Martin. Un grand monument lui est dédié ainsi qu'à la l'indépendance de la ville.

Ascension de San Bernardo

Depuis le parc Sans Martin, il est possible de prendre un téléphérique afin d'atteindre la colline de San Bernardo. L'ascension coûte 100 pesos pour un quart d'heure de montée. Nous sommes accueillies par la statue dudit San Bernardo qui surplombe la ville. En haut tout est prévu pour les touristes : restaurant avec vue, boutiques, vendeurs de glaces ambulants mais à des prix déraisonnables comme souvent.

Le mirador offre une vue splendide sur toute la ville et les montagnes qui l'entourent. Nous redescendons par les escaliers, à l'ombre et au frais pendant une petite heure. C'est une belle balade à faire pour échapper à la chaleur étouffante en pleine journée.

San Bernardo 


Vaqueros et son marché artisanal

Vaqueros est un petit village au Nord de Salta où vivent Aurélie et son fils Lou, une amie de notre backpackeuse belge Emma. Il faut prendre le bus 6C depuis Salta pour les rejoindre et faire un tour dans les environs. Nous arrivons au cœur d'un petit marché artisanal où l'on trouve de tout : savons, barres de céréales, bijoux, sandwichs, miel, etc. Des chanteurs traditionnels donnent un spectacle au milieu du marché et nous sommes happées par cette ambiance folklorique. On se met ensuite en route vers la rivière pour se mettre au frais. Le temps est menaçant et on rentre juste à temps à l'auberge avant que la tempête ne s'abatte sur Salta.


Culture Inca au MAAM

Sur la place principale de Salta se trouve le musée MAAM : Muséo de Arqueología de Altura Montaña. Il est dédié à la culture inca et notamment à la pratique des sacrifices. Il raconte en partie l'histoire des trois enfants de Llullaillaco, sacrifiés au XVIe siècle : la Doncella, El Niño et la Niña de Reyo. Les momies sont conservées grâce à la cryothérapie et sont les mieux conservées du monde à ce jour. Elles sont exposées à tour de rôle de manière à ne pas les abîmer et pour qu'elle puissent garder cet aspect qui les rendent presque vivantes. Nous avons la chance de pouvoir contempler El Niño, un enfant de cinq ans, assis et qui semble seulement dormir. On reste frappé par ce corps intact qui ne paraît pas avoir subi les affres du temps. Émerveillées, nous sortons bouleversées par cette visite.

Silencio, silencio, silencio aquí dentro se encuentra lo que nuestro ser supremo nos enviótres niños para la memoria las flores se están abriendo silencio, silencio, silencio

Caminaremos…no sólo con ushuatas, sino tambiéncon la fuerza de nuestros piescon mucha fentremosnos dejaron…

Wiraqocha, ser supremo.

El sol…el rayo…de esta manera están viniendo,ellos brillan con luz propiade esta manera los enviaron

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Pendant sept jours nous avons loué une voiture avec trois autres belges : Pauline, Guillaume et Emma. Nous avons fait une boucle Nord -Ouest de Salta à Cafayate.


Jour 1 : Salta - La Caldera - El Carmen - sud de Jujuy

Nous louons à Salta une Chevrolet classique et en se serrant un peu on rentre tous les cinq avec nos gros sacs à dos. On part pour le Nord de Salta direction La Caldera afin de récupérer notre dernière coéquipière Emma. C'est sur une route goudronnée et ensoleillée mais un peu sinueuse que l'on prend la route. Après quarante minutes, on arrive dans le petit village de La Caldera. On continue notre route jusqu'à El Carmen où l'on profite pour faire de l'essence étant donné que les stations se font rares. On déjeune dans un petit restaurant quelques empanadas. Le gérant très accueillant nous parle des spécialités locales et des coins sympas à visiter. On repart vers 16 heures et décidons de rouler jusqu'à un lac au sud de San Salvador de Jujuy pour y planter nos tentes. Les paysages sont sublimes et le lac immense nous semble être un coin parfait pour camper. Cependant, un agriculteur du coin nous explique qu'il est dangereux de s'y installer et qu'il y a des agressions la nuit en raison de la proximité avec la route. On roule quelques kilomètres et nous bifurquons sur un chemin en terre, espérant trouver un petit coin pour dormir. Un Monsieur en voiture s'arrête et nous explique qu'au bout de la route se trouve une église dans un charmant endroit. On poursuit notre chemin et nous retrouvons face à un couvent des plus glauques dans lequel des chiens aboient à la mort et devant lequel un cheval blanc boiteux et en sang apparaît. Nous faisons rapidement demi tour, ne souhaitons pas faire partie d'un scénario de film d'horreur. Finalement c'est dans un champ entourés par les vaches que nous campons pour la nuit.

Jour 1 

Jour 2 : San Salvador de Jujuy - Tilcara - Humahuaca

Pour ce deuxième jour nous prenons un bon petit déjeuner à San Salvador de Jujuy, en face de la place principale. Au menu : thé, jus d'orange, croissants et tartines. On prend ensuite le temps de parcourir la ville et de faire quelques courses pour la suite du voyage. La ville est très animée et son architecture ressemble à la grande majorité des villes d'Argentine.

Vers 14 heures nous reprenons alors la route en direction du Nord et de Tilcara, un village au cœur des Andes. Les paysages commencent à changer radicalement et ont se retrouve vite entourés de cactus gigantesques et de hautes montagnes. Deux heures plus tard, nous arrivons à Tilcara. Les alentours sont désertiques et il n'y a plus un seul brin de végétation excepté les cactus. Nous déjeunons dans ce petit village et décidons de faire la Quebrada de Humahuaca, la montagne aux 14 couleurs en fin d'après midi. Nous atteignons dans un premier temps le village de Humahuaca et commençons une longue ascension sur une piste de gravier.

La piste difficile nous mène jusqu'à des points de vue magnifiques. À 4350 mètres, l'air se raréfie et la température à chuté d'au moins 10 degrés. Un vent glacial nous frigorifie mais la vue magnifique sur ces montagnes nous fait tout oublier. Le soleil se couche sur la Quebrada et les couleurs de la montagne n'en sont que sublimées. Là haut, tout est calme et apaisant. Nous redescendons de nuit jusqu'au village de Humahuaca et plantons nos tentes dans un petit camping de la ville, le seul d'ouvert d'ailleurs à cette saison. Le froid est saisissant mais un bon repas chaud et le vin acheté à Jujuy nous réchauffent. On s'endort bien couverts et satisfaits de cette journée grandiose.

Quebrada de Humahuaca 
Quebrada de Humahuaca 

Jour 3 : Purmamarca - Salinas Grandes

Nous reprenons la route vers l'ouest le matin après avoir profité du confort des douches et d'un bon petit déjeuner. Chaque kilomètre parcouru sur la route est un émerveillement de plus, les paysages se succèdent créant une euphorie dans notre Chevrolet.

On arrive vers midi dans le village de Purmamarca qui longe les montagnes colorées dites les montagnes aux sept couleurs. A pied on s'engage alors dans une petite route au milieu des montagnes où l'on peut admirer ces couleurs flamboyantes. Chaque couleur s'arrête brutalement pour laisser place à une autre, toutes aussi sublimes les unes que les autres. La balade fait quelques kilomètres seulement mais elle permet d'être au cœur de la montagne aux sept couleurs et d'en admirer toute sa splendeur. Nous déjeunons quelques empanadas au cœur du village et partons pour les Salinas Grandes.

La route est en très mauvais état et nous avançons lentement mais les paysages sont magnifiques et nous prenons le temps de nous arrêter pour prendre des photos. Nous arrivons aux Salinas Grandes, une étendue blanche sans fin de sel. Quelques artisans sont là et vendent des petites sculptures de sel.

Afin de rejoindre San Antonio de los Cobres, on décide de prendre une route secondaire qui longe les Salinas. Nous ne sommes pas déçus par les paysages mais la route très mauvaise nous empêche d'avancer rapidement. Nous roulons à peine à 30km/h et on se rend vite compte que nous ne pourrons pas atteindre la prochaine ville avant la nuit. Il n'y a qu'une seule solution : s'arrêter ici et poursuivre notre route demain. Face à ce paysage d'altiplano, on décide d'arrêter la voiture et de camper là, au milieu de nulle part, dans ce qui est sans doute l'un des plus beaux spot de camping au monde. Alors que les tentes se montent, on profite du coucher de soleil sur les montagnes. Une agréable soirée s'annonce alors.

Pumamarca 
Salinas grandes 

Jour 4 & 5 : San Antonio de los Cobres - La Poma - Cachi

A presque six heures du matin, on se réveille pour admirer le lever de soleil sur les montagnes et les Salinas. On prend ensuite un petit déjeuner dans cet endroit magnifique avant de reprendre la route pour San Antonio de los Cobres. Alors que nous plions nos tentes, la guardia, inquiète d'apercevoir des une voiture et des tentes au milieu de l'altiplano vient à notre rencontre en jeep, contrôle nos papiers d'identité et questionne chacun sur son état de santé.

La route ne s'améliore pas et la Chevrolet se retrouve coincée dans le sable et nous devons la pousser pour repartir. Après une heure dans le sable et la poussière, on atteint San Antonio, une ville sans grand intérêt qui dénote avec des grosses fabriques implantées à la sortie de la ville. Nous goûtons les canelones de verdura, une spécialité venant tout droit de l'immigration italienne.

Rapidement on reprend la route 40 vers Cachi. Une fois de plus, les paysages nous impressionnent, tantôt multicolores, secs, verts. On traverse quelques rivières de justesse et arrivons à La Poma. Le village est séparé en deux, une première partie dit du centre historique et la nouvelle ville. Cette ville sans trop de cachet nous incite à reprendre la route pour Cachi.

Route vers Cachi 

C'est sous le soleil après une courte averse que nous arrivons à Cachi, un village très joli qui nous donne tout de suite envie de rester. On s'installe au camping municipal et profitons du reste de l'après-midi pour nous poser en terrasse déguster du vin et goûter quelques spécialités locales comme les pains au fromage de chèvre.

Nous profitons de Cachi une journée de plus afin de nous reposer et de passer du bon temps dans trop être pressés par la route.


Jour 6 : Los Cardones - Molinos - Cafayate

Aux alentours de huit heures du matin, on quitte la jolie ville de Cachi et son camping municipal. On prend la route vers le Sud pour atteindre notre ultime étape : Cafayate.

On fait un petit détour par le parc naturel de Los Cardones dans lequel on s'arrête pour faire une petite balade dans les montagnes. La vue est paisible et dégagée et on profite en silence de ce paysage. On croise seulement quelques locaux en scooter mais pas l'ombre de touristes.

Los Cardones 

Vers midi, on déjeune dans un petit village du nom de Molinos. Le village en lui même n'a pas grand intérêt et on sent qu'il s'agit d'un endroit de passage où les touristes ne s'arrêtent pas très longtemps.

On atteint notre dernière étape vers 16 heures et c'est une bonne surprise car Cafayate nous rappelle l'ambiance sympathique de Cachi. C'est dans cette ville que l'on passe notre dernière soirée tous ensemble, ravis d'avoir pu vivre une expérience telle que celle ci et tristes de se quitter déjà. Avec Marie nous rejoignons l'auberge RustiK dans laquelle nous sommes volontaires pendant deux semaines. Ainsi s'achève une semaine de roadtrip dans le Nord de l'Argentine.

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Pendant deux semaines nous avons travailler dans une auberge dans le centre de Cafayate. Le Rusty-K Hostal. Nous avions préalablement contacté notre hôte via workaway afin de se mettre d'accord ensemble sur les dates.


Volontaire ou membre d'une famille ?

En passant la réception, qui fait aussi office de salle à manger, nous atteignons un joli patio orné de vignes et découvrons ce qui sera notre maison pour quelques semaines. Le soir de notre arrivée, nous faisons la rencontre des deux autres volontaires qui seront avec nous durant la totalité du volontariat. Luz et Christian un joli couple d'Argentins aux idéaux hippi. Cette même soirée nous y rencontrons Jessy, une fille qui travaille pour Walter, le responsable du Rusti-K. En parlant du premier soir, il faut savoir que de petits lampions tamisent le patio, cela donne une atmosphère vraiment chaleureuse et apaisante. Notre travail consistera à aider au nettoyage des chambres et à assurer la réception.

Petit à petit, nous prenons nos marques et installons une ambiance de travail agréable et paisible. La compagnie de Luz et Chris est enrichissante de leur culture argentine, de leur complicité amoureuse et de leur patience quant à notre espagnol en construction. Nous dînons ensemble presque chaque soir et discutons de nos rêves, nos projets et nos moteurs de vie.


Noël dans notre nouvelle famille

Notre séjour ici tombe pendant les fêtes de fin d'année. Nous organisons alors pour Noël, avec l'aide de toutes les personnes étant dans l'hostel un grand repas festif. Chacun aura préparé ou acheté quelque chose qu'il souhaite partager avec cette tablée d'une vingtaine de personnes. Il y a de tous les âges, de la grand-mère au dernier petit fils, on se croirait dans une famille recomposée.

Quoiqu'il en soit, la soirée de passe parfaitement bien. Ici, en Argentine, Noël est une fête importante et les habitants ne lésinent pas sur les moyens de célébrer ça: feux d'artifice particuliers, parfois novices, parfois très bien maîtrisés. Cependant c'est une tradition qui reste dangereuse, bien que toujours plaisante à admirer.

Du vin et des montagnes

Les alentours de Cafayate sont riches en randonnées et en découverte. La Quebrada de las Conchas reste un itinéraire à privilégier si vous venez dans le coin. Il s'agir d'une route d'une vingtaine de kilomètres qui serpente entre les lieux d'exception. Mieux vaut s'y rendre en voiture car en stop l'attente peu être très longue sous le soleil de plomb. Il est recommandé de s'arrêter pour visiter les différentes formations rocheuses comme l'amphithéâtre et son acoustique incroyable ou encore la Garganta del Diablo ou Las Cruces. La Garganta del Diablo est un lieu qui selon les Argentins, reste mystique et diffuse des ondes positives censées influencer les personnes qui s'y rendent. A vous de faire un choix parmi celles que vous croiserez sur votre chemin. Nous n'aurons pas la chance de toutes les voir car nous avons décidé de tenter une petite expérience que nous n'avions pas testé encore en Argentine: l'autostop ; à quatre. Peur de rien, nous tendons notre pouce pendant une quarantaine de minutes à l'aller et à peine une minute pour le retour. Pour les sportifs, le vélo est envisageable mais sachez que la route est en dent de scie.

Quebrada de las Conchas 
Garganta del Diablo 

Nous ne sommes pas les plus sportives c'est vrai mais nous avons quand même enfourché nos vélos pour nous rendre des les bodegas. Ce sont tout simplement des domaines vignobles avec une cave du même nom. Cafayate se situant sur la route des vins de Mendoza à Salta, nous ne pouvions pas nous arrêter dans ce pueblo sans aller en découvrir quelques une. Côté spécialité culinaire, le fromage de chèvre est une institution et on trouve quelques bergeries et fromageries. Au marché, il est possible d'acheter des tomes de chèvre mais rien à voir avec ce qu'on pourrait vous vendre en France.