On nous a parlé le matin d’une source à voir à quelques minutes d’ici. La source jaillit simultanément de différents endroits de la terre, en plusieurs résurgences. C’est un endroit très vert, très printanier, très frais. L’eau y est canalisée et cela créé un très beau parc avec des allées fleuries bordées d’oliviers, de rosiers et de différentes essences de palmiers.
Le parc, la source. L’eau est canalisée
et cela créé un très beau parc avec des allées fleuries bordées
de différentes essences Des guinguettes bordent le parc. Des balustrades peintes dans des coloris chatoyants, des petits ponts ouvragés qui enjambent les canaux. C’est un lieu de promenade calme et frais, à l’écart de l’agitation et de la chaleur de la ville. Un havre de paix. Les gens s’y retrouvent pour un instant paisible, une balade, un thé. On y promène, on converse en se tenant le bras, on se salue.
Le parc, la source . Des balustrades peintes dans des coloris chatoyants, des petits ponts ouvragés qui enjambent les canaux.C’est là que pour nous se noue le début d’un fil de programme, pour le voyage à venir. C’est le but de notre séjour, repérer, prendre les contacts et préparer le futur voyage. Une discussion informelle avec Hossein qui tourne de façon subtile autour du sujet, qui le contourne tout en finesse, et qui scelle les termes d’un accord oral. Rien n’est figé dans le détail mais le principe est établi avec une grande économie de mots, des regards, des sourires. A chacune de nos interrogations : « Nous sommes les bienvenus, oui c’est possible, bien sûr … », nous dit et nous répète Hossein.
Repérage accompli dans la plus grande simplicité, nous pourrons revenir ici avec le groupe, à Zaouiat Cheikh et y être accueilli.
On tourne de façon subtile
autour du sujet, on le contourne tout en finesse. Des regards, des sourires. Et un voyage à venir Hossein est menuisier. Il a son atelier près de la maison de Candide. Nous passons souvent devant quand nous allons à la ville. Il arrête un moment son ouvrage, nous fait un signe de la main. Il y a dans son regard et dans son sourire une sérénité rayonnante et beaucoup de chaleur et de générosité. Une belle rencontre qui nous rend légers et sereins pour un futur séjour.
Hossein devant son atelier. Peu de mots, beaucoup de chaleur et de générosité. Une belle rencontre.Nous déambulons dans les rues de la vieille ville de Zaouiat. Des escaliers, des ruelles étroites, fraîches, qui arpentent une colline. Au loin on aperçoit les montagnes de l’Atlas.
La vieille ville. Des oliviers tout autour, les montagnes de l'Atlas, la nature toute proche.Des animaux familiers paissent en liberté à deux pas des maisons La vieille ville. Une belle lumière. Des ruelles
étroites, fraîches, qui arpentent une colline et au loin l'Atlas, toujours.Il y a une belle lumière, une impression de calme, de paix qui se dégage de l’intérieur de la vieille ville, très différente de l’agitation et de la circulation des artères principales proches. On s’y sent bien.
La vieille ville. Une boutique au bas d'une maison, une rangée d'orangers La faim nous gagne et l’envie de brochettes que l’on sent dans l’air chaud. Hossein nous guide jusqu’à un petit restaurant qu’il connait en bord d’avenue. La viande d’agneau suspendue à des crochets. Des agneaux entiers sont attachés par les pattes, exposés, les brochettes sont cuites à quelques mètres de nous. Leur fumet proche aiguise l’appétit. Elles sont servies telles quelles, grillées à point et fondantes, accompagnées d’une salade fraîche de tomates et d’oignons.
En bord d’avenue, des agneaux
entiers attachés par les pattes. Des brochettes fondantes, cuites à quelques mètres de nous. L’après-midi, nous marchons dans les rues de la ville à la recherche d’une puce marocaine pour alimenter un téléphone. En attendant l’ouverture de la boutique, on rejoint un café plus haut. C’est un bar « lounge », à la façon occidentale, avec une décoration orientale. Les serveurs sont vêtus de noir à l’effigie du lieu, ils parlent français et anglais, les fauteuils sont d’un design contemporain, on y sert des cafés crème, des capuccinos, des glaces et des gâteaux. La jeunesse qui nous y entoure est habillée et coiffée à la dernière mode. Des hommes lisent le journal, croisant les jambes avec distinction. Contraste saisissant de soudaine modernité après nos déambulations dans la vieille ville.
Les larges avenues, des piétons partout qui empiètent sur les voiesOn achète la puce pour recharger la carte ou bien le contraire, la carte pour activer la puce. Cela nous apparaît déjà très compliqué. Mais, ce n’est pas terminé. Il faut aller faire un contrat à l’agence Maroc Télécom. Quand on commence à désespérer et qu’on pense que ça ne marchera jamais, ça finit par fonctionner. Internet est avec nous, le monde entier nous rejoint et nous accompagne désormais.
En fin d'’après-midi, après la route de la veille, les marches du matin, tout ce pays qui nous entoure, ces images qui nous happent, c’est une grande sieste comateuse dans laquelle on plonge, dont on sort peu à peu avec grande difficulté.
Les abords de la ville, lumière de fin d'après-midi et mirages.. L'Atlas toujours proche. Des images qui nous happent