Par AandC
Ce carnet va vous plonger au cœur de nos derniers jours en France et de nos premiers pas dans l'aventure sur le continent américain. Abonnez vous pour suivre ce carnet :)
Novembre 2024
30 jours
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Nous sommes à un mois du décollage, et nous retardons le moment de faire les cartons. Nous sommes à la fois excités mais quelques appréhensions commencent à pointer aussi. On commence à réaliser...

Au boulot, il y a déjà eu des premières larmes, après avoir dit au revoir à des gens que nous accompagnions depuis longtemps. Il nous reste seulement quelques jours avant d'arrêter de travailler. Nous sommes là à la fois impatients et à la fois très émus. Nous réalisons que nous tenons bien à notre boulot auprès des gens. C'est la première fois que nous n'allons pas travailler en 14 ans et 11 ans de boulot à temps plein sans coupure pour l'un et l'autre.

Nous accueillons les émotions qui se suivent et ne se ressemblent pas. Le plaisir de préparer le départ et le coeur qui se serre quand nous imaginons le jour J.


Cette dernière soirée à l'appartement est venue concrétiser un peu plus l'approche de la réalisation notre projet. Nous avons partagé nos jeux chéris, quelques bouquins et plantes avec vous, nos amis et nous en sommes très heureux. Julie a été la dernière à partir ce matin avec la voiture bien chargée et les premières larmes sont venues. La gorge commence à se nouer : "tu crois que nos petits coeurs vont resister à toutes ces émotions ? (...) on est même pas encore au week-end de départ !". On sait déjà que le plus dur sera d'être sans vous près de nous. Heureusement, on se console grâce aux nouvelles technologies qui nous aideront à communiquer avec vous et à cultiver notre lien. On y tient beaucoup !


Bref, vous l'aurez compris, ça va être une bien belle aventure, mais vous allez nous manquer vous tous !


Ainsi, s'achève le premier article et commencent les premiers mots et premiers chapitres de ce blog, qui nous espérons vous plaira.


A très vite !


A & C

photo 1-Partage des jeux / Photo 2-Dernière soirée à l'appart vue de l'extérieur
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Nous avons quitté nos boulots et rendu notre appart. A l'heure où nous écrivons ces lignes nous sommes à 9 jours du départ et à 5 jours de la fiesta de la salida. La préparation de notre départ se passe bien. Nous avons reussi à fermer nos sacs à dos respectifs après une première simulation. Nous courons à droite à gauche mais essentiellement pour profiter de la présence de la famille et des amis au maximum.

- "Antoine, comment tu te sens en ce moment ?"

- "Très content. J'ai regulièrement des moments d'excitations car ça approche. En plus, là j'ai l'occasion de profiter de mes proches, je peux donner des coups de main à ma mère... Je suis surtout traversé par des émotions positives. Niveau travail, j'ai l'impression que ça fait très longtemps que je ne bosse plus. On est beaucoup pris et j'ai pas trop l'occasion de vraiment y penser aussi. Depuis qu'on a rendu l'appart, je suis content d'être à la campagne, entendre les animaux, profiter de la cheminée etc. Et toi ça te fait quoi tout ça ? "

- "J'ai l'impression que je pars en vacances... je crois que je réalise pas vraiment. Je profite des instants présents au max et donc finalement là maintenant je me projette plus tellement. J'me dis seulement : "on verra !". Pour le travail, je bosse plus la journée, mais alors pendant mon sommeil... moi qui ne rêvais que rarement du boulot, là je fais mes heures la nuit ˆˆ. Concernant l'appart, après l' avoir rendu, j'ai ressenti un sentiment de liberté auquel je m'attendais pas trop : plus d'appart, plus de meubles, d'éléctroménagers, de clefs, de boulot etc. à gérer. C'est plutôt sympa cette sensation".

1. Premier essai du paquetage / 2. excursion en bord de mer avec Julie / 3. Tétri sur le territoire de Nala / 4. le déménagement
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Nous vous écrivons du train qui va nous conduire près de l'aéroport CDG, et on va pas se mentir, le moment des aux revoirs, tant redouté, est bel et bien difficile.

Nous avons passé un week-end de fête formidable entourés par la plupart d'entre vous qui nous a remplit le coeur et nous a permis de faire le plein de tendresse avant notre départ. Nous ressentons tellement de gratitude que vous ayez chacun d'entre vous pris le temps de venir partager des heures avec nous. Ce temps là nous fait penser à une boite de chocolat dont on prend le temps d'apprécier chaques saveurs, sauf que nous n'avons pas d'effet indésirable après. Oh joie ! Merci d'avoir rendu cela possible !

Puis le temps des mouchoirs blancs, du sifflement du train, des coeurs qui se contractent, de la tristesse et des larmes est arrivé...

Je crois que le plus difficile, c'est le sentiment de culpabilité que nous ressentons tous les deux très fortement à l'idée de rendre triste des proches. Nous pensons plus particulièrement à nos mamans évidemment (nous espèrons qu'elles se sentent tout de même fière d'avoir permis à leurs enfants de se sentir suffisamment sécurisés pour aller réaliser leurs rêves)! Il nous arrive depuis les premiers aux-revoirs de nous demander pourquoi on (se) fait vivre tout cela. Alors, on se console avec plusieurs pensées : "un an ça passe vite" et nous nous sommes aussi promis de vivre cette expérience pour se faire plaisir et non du mal. Si le temps passé loin de vous est vraiment trop insupportable, nous écourterons. Heureusement, l'aide des nouvelles technologies permet à ceux qui sont loin d'être un peu plus près et pas seulement de notre coeur. Nous comptons bien en profiter !

En discutant avec beaucoup d'autres voyageurs ou d'expatriés, nous entendions beaucoup de personne qui partaient pour l'inconnu, la découverte de soi, pour s'émerveiller... mais aussi pour fuir quelque chose, et sur ce dernier point nous ne nous sentons nullement concernés. Nous avons vécu des moments douloureux ces dernières années qui nous ont fait prendre conscience de l'importance de réaliser ses rêves, d'aller vivre des expériences extra-ordinaires mais jamais nous n'avons voulu fuir notre vie auprès de vous qui nous remplit de joie. Ce départ nous le fait sentir encore plus fort : vous êtes notre chez nous ! Nous sommes heureux de notre vie à vos côtés ! Le plaisir de vous retrouver n'en sera que plus savoureux !!!

Tout ce qui nous importe, c'est que vous soyez heureux et en bonne santé ! Si ces conditions sont reunies, nous le serons aussi !

Demain, nous allons prendre l'avion (et franchement ça sera pas non plus la partie préféree de cette aventure pour Charlène). Nous vous écrirons ensuite de l'autre bout de l'océan pour vous raconter nos premiers aventures sur la nouvelle terre : 🛬 l'Amériqueeee, l'Amériqueeee...


1.2.3.4 Instants de fiesta de la salida / 5. Devant le train du départ
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Après 12 heures de vol sans vidéo (aucun écran ne fonctionnait dans l'avion), mais aussi sans trop de turbulences (hallelujah), nous voilà atterris au Brésil. Gaiement, nous nous dirigeons vers le fameux tapis à bagage : 1 minute se passe, 10, 20, 30, 40, 50.... Le tapis s'arrête ! Eh bien les aventures commencent nous disons nous ! '' Holà senior des bagages perdus ¡ Donde estan nos bacpack ¿''... Le senior nous fait signe d'aller au fond. Les bagages ne sont point perdus pioooouffff, mais étant d'un format différent d'une valise, ils ont été discriminés et lâchement abonnés à même le sol de l'autre côté de cette foutue salle à tapis-valise.

Il se fait bien nuit maintenant à Sao Paulo. Un uber nous conduit à notre Airbnb, adoptant la conduite sportive connue des pays chaud. Nous arrivons accueillis par Léo dans notre bicoque pour 3 nuits : petite bicoque qui prend l'eau du toit, n'a plus d'électricité pendant une soirée et dont les blattes cherchent un abri. Car, oui, nous avons eu 3 jours de pluie 😅 on espérait que la pluie tropicale soit chaude, tels les souvenirs de douche sensorielle de spa en France. Que nenni, elle n'est pas chaude et mouille. Rendez-vous compte !

Néanmoins, Normands et conquérants, nous allons tout de même explorer les environs. Notre quartier est très mignon, pleins de Graffs (beco de Batman...) et safe.

Nous hésitons à sortir nos GSM pour prendre des photos : '' les vols de téléphone ne sont pas rares''. Nous n' avons donc que la vue de notre bicoque, ainsi que de graffs à vous offrir de Sao paulo... Cela dit, et les défenseurs de Sao city vous nous cracher dessus en nous lisant, mais cette ville bien que riche d'événements et de lieux culturels, nous semble sans âme. Beaucoup de hautes tours, pauvre de charme, un sentiment d'étouffement et le besoin d'air se fait sentir rapidement.

Nous refaisons donc nos sacs pour aller vers les grands espaces. Quoi de mieux que les chutes d'iguazu pour satisfaire cette envie. Nous réservons ainsi nos billets de bus de nuit pour nous y conduire..... Ps : ceci est la teasing du prochain article. Nous nous permettons impunément de vous mettre ainsi l'eau à la bouche.....

En attendant, nous nous sentons tels des lapins pris dans les phares : les yeux grands ouverts, vigilants et le cœur palpitant. Nous ne comprenons pas quand on nous parle et inversement. Nous arrivons tout de même à entamer des échanges basiques afin d'avoir des directions vers des lieux ou des objets mais ça ne va pas bien plus loin 😂 Heureusement les brésiliens sont plutôt patients et sympathiques avec nous.

Nous réalisons comme le language participe au sentiment de sécurité et éloigne celui d'étrangeté quand il est maîtrisé. Nous échangeons alors nos pensées pour ceux qui se déracinent non par choix et ceux qui ne peuvent pas ou plus avoir accès au langage.... que ça doit être compliqué !

Pour résumé, à ce stade, nous nous décrivons comme des '' bébés du langage'' dans nos premiers pas sur ce nouveau monde et nous espérons grandir rapidement pour savourer un peu plus pleinement les plaisirs qui s'offrent à nous ! Il y a encore du chemin....

Vue de notre bicoque
1. Vue de notre bicoque / 2 à 23. Quartier Madalena et beco de Batman / 24 et 25. Expo au musée Tomie Othake (cires)
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Ces merveilles du monde reconnues par Unesco méritent bien qu'on y consacre à minima un article ! Mais avant de vous raconter cette fabuleuse découverte, asseyez vous avec nous dans le bus au départ de Sao paulo vers foz de iguacu. Vous rentrez et découvrez tout comme nous des cabines tout confort. Les sièges se déploient pour vous permettre une belle horizontalité, ce qui est bienvenu pour 17 heures de bus, 1000km (autrement dit la France de bas en haut)! Vous tentez d'allumer l'écran devant vous, mais tout comme dans l'avion, ça ne fonctionne pas, la Wi-Fi non plus d'ailleurs. Vous n'êtes pas trop étonné, vous aviez lu sur plusieurs avis que ceci arrivait souvent. Malgré cela, vous ne voyez pas le temps passer. Vous regardez les paysages, la verdure du Brésil. Vous lisez et puis plongez dans les bras de morphée. Quelques arrêts peuvent vous permettre de vous restaurer ou d'aller poser votre derrière sur un cabinet de toilette. Vous sortez peu, la tête trop dans la brume entre vos sommeils non profonds mais toutefois réparateur. Au petit matin, vous constatez que la plupart des gens autour de vous sont descendus à d'autres arrêts sans doute ! Une nouvelle personne semble avoir pris ses aises sur les places juste devant vous. Il s'agit d'un homme bruyant, qui chante toujours les mêmes phrases en boucle.... Et que voyez vous.... Non ce n'est pas possible... Les yeux grand écarquillés ! Non, vous ne rêvez pas ! Cet homme se mouche dans les rideaux qui séparent les sièges. Il répète son entreprise nasale une fois, deux fois, trois fois.... Vous finissez par arrêter de compter ! Offusqués... Vous n'osez rien dire. Les coutumes sont peut être étrange ici 😅 vous n'êtes qu'un modeste explorateur.


Enfin, vous arrivez à iguacu et à ses chutes. D'abord côté brésilien, vous voyez les chutes d'en bas et c'est déjà fabuleux. Immense. Un seul trajet d'abord en bus puis à pied vous y emmène. Il y a beaucoup de monde. Normal pour un dimanche. Un seul hic, votre compagnon de route qu'on ne nommera pas Antoine se plaint de son haut anti uv. Vous vous questionnez et touchez son vêtement. Vous vous permettez alors de lui signaler qu'il porte là un tee shirt thermique prévu pour les milieu froid.... Aujourd'hui il fait 35 degrés. La route sera longue et transpirante. Heureusement, les paysages à couper le souffle et les différents animaux (coatis, varans, diverses papillons et oiseaux en tout genre) que vous n'aviez encore jamais vu de votre vie retiennent beaucoup plus votre attention. Le soir, vous vous reposez à l'hôtel IGUASSU CENTRAL FLATS où vous attend une chambre tout confort avec salle de bain et cuisine pour un rapport qualité prix très très correct ! Demain, vous passez la frontière.


-----saut dans le temps ------


Nous sommes lundi, le passage vers la frontière se fait plus qu'aisément :

-? nacionalidad ¿

- Frances

- signe de la main et sourire sur le visage du monsieur des frontières pour nous dire de passer. Votre sac passe ''rouge'' au portique, mais visiblement cela ne relève aucunement son attention. ''c'est dingue ce qui vient de se passer non ?''. Vous souriez le regard fier.

Vous rejoignez ensuite les chutes d'iguazu côté Argentin. On ne vous avait pas menti : il faut faire les deux côtés pour profiter de tous les panoramas possible. Et il est mieux d'aller d'abord voir le côté brésilien puis le côté Argentin. Si les deux sont extraordinaires, vous comprenez vite que le côté Argentin offre plusieurs sentiers de randonnées possibles et d'énormement de points de vue à vous troubler d'émotions. Le tout finement pensé pour protéger le site et son écosystème. Il y a moins de monde, nous sommes lundi et le parc national est grand. Vous ne vous marchez pas dessus avec les autres touristes. Tout est magnifique. Vous croisez beaucoup de lézards, varans, coatis, singes capucins, et vous voyez même une variété de Toucan. Vous réalisez ainsi le rêve de votre compagnon non nommé précédemment et dont le Marcel aujourd'hui porté n'est pas source de plainte ! Quant à votre autre compagnon de route au cheveux d'une couleur qui détonne depuis son arrivée sur la terre d'Amérique du Sud, elle veille à la crème solaire vous vous imaginez bien. Son élément étant l'eau, les chutes font sa plus grande joie. Vous marchez beaucoup. Tous les sentiers offrent des panoramas à ne pas manquer ! Vous êtes fatigués mais le cœur rempli de belles images et souvenirs.

Le bus va permettre de se reposer un peu... Ah non ! Impossible d'acheter des billets de bus pour rentrer à Puerto iguazu, ils n'acceptent que le cash et le distributeur sur place est hors service.. Aucun uber n'est disponible. Un guichetier propose gentiment que vous restiez près de lui afin que vous preniez en charge les frais des clients (parking notamment) avec votre carte et que ceux-ci vous remboursent en cash ! Bonne idée, d'autant plus que les premiers clients en question, une adorable famille brésilienne propose de vous déposer en ville car c'est sur leur trajet 🤗Obrigado !

Arrivée à votre auberge de jeunesse après quelques courses et épuisé vous allez à la douche et là... Panne d'électricité générale, c'est apparemment également fréquent par ici... Au bout de 2h tout revient à la normale, cette journée vous aura bien épuisé !

Maintenant, vos paupières sont lourdes, looourdes , looooouuuurdeeeees... Bonne nuit petits explorateurs !

1.Bus / 2 à 19. Chutes et parc côté Brésil / 19 et 20. Passage à la frontière / 21 à 47. Parc et chutes côté Argentin
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Nous avions quitté nos deux bébés aventuriers aux magnifiques chutes d'iguazu où ils avaient passé de bien jolis moments.

Les bébés voyageurs décidérent de continuer la route, la tête déjà bien remplie de belles images. Ils choisissent de se rapprocher d'un parc national pour aller voir de gros z'animaux. "oh il existe une ville s'appellant posadas entre deux" dit bébé aventurière. "C'est parti" répondit son ami.

Quelques heures de bus ont suffit pour rejoindre la ville de posadas en fin d'après midi. Nos bébés aventuriers ont besoin de marcher. "Ça tombe bien la nouvelle maison est à plus de 4km de la gare routière, allons-y".

Des pas décidés, les bébés aventuriers marchent bien. Toutefois, ils se questionnent. Cela fait plusieurs jours qu'ils constatent que s'acheter des friandises et des biberons comptent chers et il est difficile de trouver de l'argent de poche ! Les caisses à argent ne donnent pas beaucoup. Les gens font la queue pour en avoir. Puis, toutes les grandes personnes demandent du cash à nos bébés explorateurs pour qu'ils puissent se nourrir et se loger pour moins cher. Leurs cartes de supers bébés aventuriers ne semblent pas être une bonne chose ici. "Mais que se passe t-il dans ce pays ?" bougonne bébé aventurière. Tous les deux haussent les épaules, et faute de réponse, ils continuent de marcher.

"C'est là" dit bébé aventurier. Ils entrent dans leur nouvelle maison... "Mais mais c'est sale et ça pue" marmonne bébé aventuriere. Bébé aventurier ne peut qu'acquisier. Cette maison est de paille et le propriètaire est un grand méchant loup qui souffle sur la maison à coup de désodorisant pour WC pour enlever l'odeur de cigarette froide. "c'est vraiment un grand méchant loup" s'exclamèrent en coeur nos bébés.

"Que va-t-on devenir ? " s'exclama bébé aventurière... "Allons-nous en voir si une maison plus confortable existe ailleurs" ajoute t-elle.

Ni une, ni deux, nos bébés, sac endossé, rebroussent chemin et frappent à la porte d'une maison en bois. Pas de méchant loup à l'horizon. La maison est en bois mais semble propre et confortable. Nos bébés aventuriers sont d'accord : "nous serons bien mieux là. Quel soulagement !". Ils peuvent alors dormir tranquille. La prochaine fois, ils seront plus vigilants aux commentaires des autres explorateurs du monde pour s'assurer que les maisons ne soient pas en paille, ni avec un grand méchant loup.

Le lendemain matin, bébé aventurier ne semble pas très bien : "je vois qu'on ne peut pas aller au parc qu'on voulait visiter avec les gros z'animaux. Bébé aventurière je ne sais plus quoi faire, ni où aller". "Un bon petit déjeuner et nous y verrons plus clair" répondit bébé aventurière. Un peu perdus, nos bébés vont découvrir Posadas. Ils y découvrent le bord de la rivière. En face se trouve le Paraguay. C'est plutôt joli. Les bébés aventuriers se calment. Ils marchent et observent. Ils se disent que les gros z'animaux seront ailleurs et que peut-être il vaut mieux aller plus loin vers une destination dont ils ont entendu parler dans les contes : Salta. Leurs regards s'éclairent. "Mais oui, faisons ça. Nous perdons trop d'argent à s'arrêter à tout bout de champ dans n'importe quelle ville. Le territoire est grand, faisons plus grandes ballades en bus pour être où on aime plus longtemps" se disent nos bébés voyageurs mutuellement. Ils se sentent mieux.

En revanche, nos bébés ne peuvent pas avoir de biberons à la saveur de leurs choix car ils n'ont pas d'argent de poche : "ooooh, ça devient pénible" grommela bébé exploratrice. Ils vont à la méchante machine à argent de poche, qui refuse toujours de leur donner plus que le prix d'un plein de friandises pour une semaine à peine. "Nous devons comprendre ce qui se passe !" s'exclamèrent-ils. Ils trouvent alors un livre au titre difficile : " Argentine : cas d'école des étudiants en économie dans le monde entier ". La lecture est longue. Les mots compliqués : "taux officiel" "taux blue" et d'autres reviennent souvent : "n'utilisez pas la carte" "la solution est d'avoir des euros ou WESTERN UNION". "oooooohhhh est-ce un parc d'attraction ? " se demandent nos bébés aventuriers. Ils cherchent et ils trouvent ce parc. "mais c'est merveilleux ! regarde une friandise " empanadas " que nous payons 1 euros de poche (1000 pesos) ne coûte maintenant que 0,86 centimes d'euros. Si on a 300 euros alors nous aurons bien plus que 300 friandises empanadas".

"Que ça fait du bien de mieux comprendre !" se rejouit bébé explorateur.

Fiers et se sentant plus instruits nos bébés aventuriers décident de reprendre la route et surtout le bus fantastique pour aller vers la ville du conte salta. Mais ceci est une autre histoire.

Morale de l'histoire : lire est toujours important les enfants ! Et apprendre à marcher se fait toujours avec prudence, tentatives et erreurs. Espérons que nos bébés voyageurs continuent leurs développement sans trop de bobos dans les plaines enchantées...

1 à 6. Aperçu de Posadas / 7. Déco z'animaux du chauffeur / 8. friiiiannndiiiises nommées "empanadas"
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Après plusieurs heures de bus et nos derniers déboires avec la rencontre de l'Argentine, nous arrivons à Salta.

Fatigués par cette nuit de route, nous décidons d'aller vers notre hostel pour pouvoir déposer nos sacs. Il est 8 heures du matin.

Sur le seuil de la porte, Fernando est là, souriant. Il nous serre la main et nous propose de prendre le temps de nous installer dans notre chambre et de nous reposer, il nous propose également un café. Après notre mauvaise surprise du logement à Posadas, nous sommes plus qu'heureux de cet accueil, ainsi que du lieu décoré avec goût. Nous prenons du temps pour nous changer et nous restaurer un peu, auprès d'Umma le chien et des petites tortues terrestres dans le jardin. La dulce vida serait-elle pour maintenant ???

Remplis d'eau, de nourritures et d'une sérénité retrouvée, nous entamons une marche d'exploration de la ville. Pour la première fois, nous sommes tous deux vraiment conquis par celle-ci à la fois dynamique, paisible, touristique mais pas trop. Nous découvrons de beaux monuments historiques qui manquaient essentiellement à Charlène jusqu'alors. Les gens sont souriants. Il fait beau et nous nous sentons bien.

Nous savons que les environs de salta sont aussi très beaux. Ici, on parle de la boucle nord et sud de Salta. Pour les faire, il est essentiel d'avoir un véhicule. Nous prenons alors notre plus belle plume pour poster une annonce sur les réseaux sociaux des français et francophones en Argentine afin de voir si d'autres personnes seraient intéréssées pour explorer les environs avec nous pour la semaine à venir. Jérome sera le premier à nous écrire, puis Elise nous contactera également. Cela en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "ouf" ou presque. Nous sommes d'accord sur les dates, le trajet, tout colle ! Hallelujah ! Cette ville nous offre décidément bien des facilités, que c'est agréable !

Pleins d'entrain, nous décidons de nous enquérir auprès d'un loueur de voiture pour organiser notre road trip. Nos compagnons de voyage ne sont pas encore à Salta, nous échangeons toujours par messsage. Sur le trajet, nous sommes cependant attirés par une musique. Un concert se déroulerait-il en ce dimanche matin ? Suivant notre ouïe, nous arrivons devant un batiment simple et moderne mais dont l'enseigne au dessus de la porte d'entrée, nous donne un bel indice sur ce qui se passe présentement sous nos yeux : un culte évangélique. La chanteuse enchaîne les chants religieux avec un coffre, une justesse et un investissement qui nous laissent admiratifs. Nous regardons de loin. Antoine sort son téléphone pour immortaliser ce concert. Deux personnes nous voyant curieux, nous invitent alors à nous approcher et nous autorisent à filmer dans la salle sans rien demander en retour. Nous restons pour la fin du culte, pendant trois chants. Les croyants étaient debouts. Ils dansaient et chantaient, les mains vers le ciel. Ce fut très beau et émouvant. Nous repartons heureux après avoir serré la main des gens qui étaient auprès de nous.

Nous continuons finalement notre chemin, satisfaits après ce détour et nous arrivons devant l'agence de location de véhicules. Nous y obtiendrons assez facilement une ristourne grâce à un message de Jérome qui a vu une offre sur internet qui n'était normalement pas valable sur place. Ainsi, la location de notre voiture est à tarif bien intéressant ! "Franchement, ici tout roule" !


Le soir même nous rencontrons Jérome et Elise au bar nommé Trocadéro :

- Jérome a 36 ans. Il vit à Paris, mais il voyage en Argentine depuis un mois "au frais de la princesse". Entendez par "princesse", le licenciement économique de son entreprise qui a été fort intéressant pour notre ami Jéjé. Il a découvert la patagonie où il a notamment fait le Trek "W" pendant quelques jours. Jéjé est amical, souriant et ne manque pas d'humour. Un humour comme on aime, qui se veut faussement serieux. Il aime les défis, les jeux, les voyages et le sport : escalade, plongée, rando, etc 🏅 Il a aussi vécu au Mexique durant une année. Son espagnol est donc bien meilleur que nos balbutiements de vache espagnole 🐮. Durant notre semaine ensemble, nous découvrirons aussi un Jérôme gourmand, qui aime la bonne cuisine. Il cuisine d'ailleurs pour nous tous plusieurs petits plats allant des oeufs brouillés du matin, à l'asado (barbecue, LE repas national des argentins) la nuit tombée. Jérome, c'est aussi celui qui pourra vous apporter pleins de moments d'échanges. Dès le premier soir ensemble, nous traitons du sujet de la croyance, de la religion, ainsi que du conflit israelo-palestinien... Cela vous donne une idée de notre sentiment de familiarité après moins de 24 heures ensemble. Jéjé est bienveillant, il accueille et écoute les avis de chacun, bien que sa vision des choses peut-être "tranchée". Jérome se dit non croyant, il n'apprécie pas la religion bien que ses grands-parents l'ont grandement été. Plutôt carthésien, il n'en est pas moins ouvert à l'existence des energies. Il a pratiqué le Qi Qong quelques temps et cette pratique, ainsi que la méditation, lui plaisent. Notre Jéjé est aussi une personne sensible. Lors d'une visite au milieu de la roche rouge, orange, le son de la flûte de pan réalisé par notre guide pour saluer la "pachamama" (mère terre) le cueillera et quelques larmes perleront sur sa joue. Pour l'avenir, notre Jéjé va continuer de voyager. D'ailleurs, nous l'avons convaincu de prolonger son voyage. Le billet d'avion a donc été reportée trois semaines plus tard. Ainsi, il part découvrir la bolivie dans les jours prochains.


- Elise a 29 ans. Si elle a grandit près de Paris, elle vit maintenant à Hambourg en Allemagne. Elle voyage depuis 9 mois, le temps d'une grossesse : celui de la réalisation de son rêve qu'elle chérit depuis 10 ans. Elle a voyagé 6 mois avec "Dim", son conjoint, principalement en Asie et en Australie. Dim n'a pas réussi à obtenir plus que 6 mois de congés sabbatiques. Il est donc rentré en Allemangne pendant que note aventureuse Elise continue de tracer sa route en Amérique du sud jusqu'au mois de décembre où elle le rejoindra. D'ailleurs, 3 jours avant que Dim ne rentre chez eux, il demanda Elise en mariage et sans suspense : elle a dit "oui" ! 😍 Elise est donc vers la fin de son année de rêve. Elle en sort grandie, encore davantage remplie d'Amour et des étoiles pleins les yeux. Elise, c'est notre "Caroline Maze" de Salta, tu lui demandes quelque chose, elle le sort de sa cuisine "portative" comme elle la nomme. Elle aime discuter, débattre de tous sujets. Elle parle l'anglais, l'espagnol et l'allemand couramment. Elle s'intéresse à tout et fait preuve d'une grande maturité et d'une belle sagesse. Elise a grandit dans une famille croyante catholique. Elle a longtemps eu cette foi, puis s'en est éloignée après avoir constaté que certaines personnalités religieuses n'étaient pas à la hauteur des valeurs qui comptent pour elle dans la religion : celles du partage, de l'accueil de tous, de l'Amour et de la bienveillance. Elise continue de croire "en quelque chose au dessus de nous", quelque chose de beau et de puissant. Elle s'intéresse à toutes les religions. Pendant son voyage, le bouddhisme lui a bien plu. Vous l'aurez compris, Elise est une sainte, si on peut se permettre d'emprunter ce terme. Elle ne juge pas et elle vous accueillera toujours avec beaucoup de bienveillance. Maternante et attentive aux autres, elle vous prodiguera aussi bien des conseils pour améliorer votre quotidien, votre vision de vous même et des autres. Mais ne vous y trompez pas, Elise s'est aussi un brin de folie. Elle rit beaucoup. Elle est aussi sensible à l'humour et aux apéros de fin de journée. Mentionnons aussi que sa quête du biscuit argentin "l'alfajores" est sans fin. Pour la suite, Elise va découvrir le sud du Brésil pour finalement monter dans l'avion qui l'amènera vers la suite du reste de sa vie, la réalisation d'une fleur de lotus sur sa peau et surtout les retrouvailles de ses proches et l'organisation d'un beau mariage à venir ⭐️


Vous voici, ainsi avec nous quatre dans notre périple d'une semaine. Nous partageons la voiture, la salle de bain, les reveils matins, par deux fois (le premier soir ainsi que le dernier) la même chambre. Nous découvrons des paysages magnifiques qui nous font ecarquiller les yeux. Nous n'avons pas compté le nombre de fois où l'un de nous a dit que c'était beau, magnifique, ou à quel point nous avions de la chance d'être là. "Ma place est là et nulle par ailleurs" entendrons nous dans l'un des épisodes du podcast "les balladeurs" que nous fait découvrir Jérome.

Évidemment, pour parfaire notre collection de sujets épineux, nous avons parcouru des kilomètres en abordant bien d'autres sujets à la hauteur de ceux abordés dès le premiers soir... Nous avons aussi découvert bien des spécialités culinaires qui feront l'objet d'un article rien qu'à elles seules.

Pour résumer, cette semaine aura été l'occasion de multiples expériences et émerveillements, de la montagne aux 14 couleurs d'Humahuaca aux Salinas Grandes, l'un des plus grands déserts de sel d'Amérique du sud, en passant par le canyon de quebradas de la senorita... Ce fut également l'occasion de rencontre avec plusieurs locaux : Ariel, brasseur de bière fasciné par la France, Nawel, jeune guide qui nous initia à la consommation de feuille de coca et nous toucha par ses récits et sa flûte de pan, et aussi Célestina, guide taciturne qui sembla s'asteindre au minimum syndical lors de notre découverte des Salinas Grandes... Les souvenirs s'entrechoquent et se multiplient au point qu'il devient difficile de tous les décrire en détail.

Nous nous sentons extrêmement reconnaissant de ce que nous avons pu vivre durant ces septs jours : de très belles rencontres dans des paysages magnifiques, nous espérons donc que les photos ci-dessous vous permettront de voyager un tant soit peu peu avec nous. Malgré tout, les images ne pourront jamais rendre justice aux merveilles observées par nos yeux ecarquillés.

Cette fois-ci, nous avons le sentiment d'avoir bien grandi ! Nous faisons du vélo avec petites roues et nous espérons que le départ de nos deux compères ne va pas nous faire tomber sur le gravier. En tout cas, les rendez-vous sont déjà pris pour se revoir dans nos milieux naturels entre Caen, Paris et Hambourg !

Et comme le disait, un suisse :

Tu l'as voulu ton vélo, maintenant pédale !

Alors Pédalons !

 Sur la route de Salinas Grandes et chant du culte évangélique
Que de beauté à Salta et ses alentours
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1. Una milanesa : il s'agit d'une escalope panée parfois accompagnée par des oeufs. La milanesa peut être au boeuf, au poulet, au quinoa... Vous pouvez trouver ce plat dans quasiment chaque comedor (cantine) argentin. Plat nourrisant pour faire le plein de proteine avant ou après des journées sportives, la milanesa peut également se décliner en sandwich.


2. Llama : ce plat n'était pas le nôtre mais celui d'Elise mais nous y avons tous goûter. Antoine n'avait pas envie de viance à ce moment là et Charlène a goûté par curiosité mais ne voulait pas manger des bêtes qu'elle venait de voir quelques minutes auparavant et qu'elle trouve si mignonnes, car oui vous êtes face à une assiette de viande de lama ! Nous avions lu que le goût se rapprochait de l'agneau mais ainsi cuisiné nous trouvions que la viande avait plutôt le goût d'une blanquette de veau. Notons que ce plat-ci est accompagné de pommes de terre andines


3. Tamal : Si ce plat se présente sous la forme d'un bonbon, il n'en est rien. Vous vous trouvez ici face à une feuille de maïs dans laquelle est cuit à la vapeur une mixture à base de viande, maïs et fromage. Ce met était déjà comsommé par les amériendiens entre 8000 et 5000 avant JC, bien avant l'arrivée des espagnols sur le continent.


4. Empanadas : C'est le snack que vous trouverez partout en Argentine. Nous en mangeons beaucoup quand nous ne pouvons cuisiner. C'est nourissant et très économique. 1 euro, l'empanadas. Dans n'importe quelle rue, un vendeur pourra vous en proposer. A vous de choisir la garniture que vous souhaitez : carne (viande), queso (fromage), quinoa et parfois mais plus rare au pollo (poulet). Les empanadas peuvent être cuîts au four ou frits. Antoine aime les deux versions. Charlène a une petite préférence pour la version friture.


5. Humita : voisin du Tamal, il s'agit là aussi d'une feuille de maïs dans laquelle se trouve une riche garniture. C'est la variante sans viande du Tamal. C'est assez sucré et nourissant. Antoine a bien aimé mais a préféré le Tamal. Quant à Charlène, le fromage ne lui a pas permis d'apprécier grandement ces plats 😅


6. Tortilla : sorte de crêpe souvent fourrée aux fromages, parfois à la tomate, au jambon ou même juste simple, sans garniture, c'est aussi très bon. Nous les avons plutôt mangé cuites au feu de bois et nous avons adoré ça ! C'est aussi très peu cher. Les artisans sur les routes touristique en vendent une pour 1 ou 2 euros


7. Vous vous trouvez maintenant vers notre propre réalisation, enfin surtout celle de Jéjé : notre Asado. Plat national ici, ce barbecue ne nous interessait guère de prime abord. Nous ne raffolons pas de viande et nous nous disions qu'un barbecue en France ou ici ne nous semblait pas très différent. Puis notre Jérome, végétarien en France, nous expliqua comment il reniait ses habitudes alimentaires en Argentine : "la viande est vraiment trop bonne, de qualité et pas chère du tout". Nous nous sommes donc laissés tenter par sa proposition d'Asado maison. En effet, la viande est bien plus bon marché quand France, bien plus savoureuse et fondante sous la dent. La viande en Argentine est partout ! Même dans les hostels, vous trouverez quasi-systématiquement un barbecue pour vos soirées.


8. Chipas : Antoine vous suggère maintenant de goûter aux chipas. C'est un mélange de cuisine guarani et de cuisine hispanique. Cette mise en bouche est à base de fécule de manioc et de fromage à pâte mi-dure. C'est vraiment très bon pour ceux qui apprécient le fromage. Vous en trouverez au nord-est de l'Argentine, au Paraguay et au sud-ouest du Brésil donc pour l'instant Antoine reste sur sa faim !


9. Laqma : vous prendrez bien quelque chose pour le dessert : nous en avons deux à vous proposer. Tout d'abord le laqma, il s'agit simplement mais efficacement d'un beignet au sucre de canne. Vous finissez ainsi votre repas sur une note douce et sucré


10. Alfajores : Ensuite, nous pouvons aussi vous proposer un alfajore. Un régal pour les bouches sucrées. C'est Elise qui nous a fait découvrir ce biscuit sucré. Eh oui, souvenez-vous qu'elle est en quête de l'Alfajore parfait depuis qu'elle est en Argentine. Nous pensons d'ailleurs l'avoir trouvé dans un vignoble familial. Il était recouvert de sucre glace, bien ferme, croquant sous nos dents jusqu'au coeur fondant d'un bon dulce de leche (confiture de lait). Vous pouvez en trouver absolument partout : grande surface, vendeurs de rue... Là encore pour peu cher, investissez environ 1 euro pour cette pause gourmande.


A noter qu'il ne s'agit que d'un début, nous n'avons par exemple pas encore testé les panchos (hot dog argentins très répandus) ou les fameuses pizzas argentines (héritage de la forte immigration italienne), Antoine a par contre eu l'occasion de goûter à quelques vins rouges argentins et en est ressorti conquis !


Maintenant c'est à vous et à vos recettes ! Nous attendons vos photos d'un de ces plats réalisé selon votre perspective. Nous nous ferons un plaisir de partager vos oeuvres culinaires ! A vos fouets, prêts, partez !

1. Milanesa / 2. llama / 3. Tamal / 4. Empanadas / 5. Humita / 6. Tortilla / 7. l'Asado / 8. Chipas / 9. Loqma / 10. Alfajores
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Installez-vous confortablement avec une boisson chaude sous votre plaid ou devant une cheminée avec une musique de fond, celle-ci précisément : https://youtu.be/L5fyh0AiGJQ?feature=shared...

-------- Ca y est, vous êtes bien installés ? -------

Bien ! Alors, laissez-nous maintenant vous raconter la véritable histoire de Super Mario !



Commençons déjà par casser un mythe, non Super Mario n'est pas plombier ! Oui, je sais ! C'est brutal mais vous n'êtes pas au bout de vos suprises, croyez-nous sur parole !

Nous disions donc, vous êtes confortablement assis mais vous êtes transportés dans une voiture, une peugeot 308 qui fait un bruit du tonnerre et qui roule par ailleurs au gaz. Vous faites alors la connaissance d'un petit gars moustachu qui propose de vous héberger chez lui pendant autant de temps que vous le souhaitez. Il s'appelle Mario. Souriant, il vous demande vos métiers pendant la route vous menant chez lui. Évidemment polis, vous retournez la question à votre interlocuteur. Et là, surprise et stupéfaction : Mario est prêtre catholique ! VRRROOOOOMMMM, et il sait faire ronronner son moteur ! En moins de temps qu'il ne vous le faut pour faire la route Bayeux - Caen, vous arrivez chez lui : maison attenante à une église évidemment. Cette petite maison de fonction sera à fortiori votre nouveau chez-vous pendant un temps. Vous découvrez un jardin, votre chambre et une entrée dans laquelle se trouve sous verre une belle princesse : la vierge Marie ! Vous observez que chaque habitant se signe en passant devant votre nouveau logement. Sacré "cot(t)e", ce Mario !

Super Mario est sympathique, souriant et il ne parle jamais du gros bowser ! Seul l'amour et le partage semblent régner sur son coeur.

Vous prenez ensemble un bon petit dejeuner, bien que les coutumes d'ici ne sont pas à l'opulence dans l'assiette dès le matin. En revanche, le soir... Veillez à détendre votre ceinture de pantalon !

Hyperactif, votre super moustachu, vous propose de découvrir les montagnes alentours : vous resterez beaucoup dans la voiture pour deux raisons : 1. Super Mario a vieilli. Son souffle est court et il ne peut plus chevaucher autant de contrées. 2. vous êtes attendus pour 17 heures dans une église pour faire du volontariat auprès d'enfants défavorisés dont les parents cumulent plusieurs difficultés (pauvreté, marginalisation, toxicomanie...).

Les montagnes sont belles. Le restaurant du midi est bon et copieux. Cependant, vos paupières sont lourdes après une nouvelle nuit dans le bus avant de rencontrer Mario, vous vous endormez quelque peu dans la papamobile, puis chez votre hôte...

Hop, il est 17 h ! VRRROOOOMMM, pied sur l'accélarateur, super Mario vous amène avec lui à sa mission du jeudi auprès des enfants ! Vous les accueillez, préparez leurs goûters et passez un peu de temps aux activités et à la conversation avec eux. Vous serez beaucoup questionnés sur Mbappé, le prix de vos chaussures, la France et sur la possibilité de partir avec vous vers cette terre européenne. Vous déclinerez cette dernière invitation bien que cela vous provoque beaucoup d'émotions.

Un peu plus tôt, vous êtes allés déposer un bureau dans un quartier où personne ne peut aller sauf ses habitants naturellement, mais aussi super Mario. Dans ce quartier isolé du reste de la ville vivent des familles aux prises par de gros problèmes financiers, de santé psychique et/ou physique. Vous rentrez dans une de ces maisons de tôle pour qu'un enfant, à qui l'église paie l'école, puisse étudier sur ce bureau. Que ces moments sont décidemment précieux et aussi déstabilisants.

A peine le temps de dire au-revoir, VRRROOOOOMMM, hyperactif super Mario, vous propose de décamper rapidement car ce soir c'est la fête ! Vous vous rendez à l'anniversaire d'Inès, 58 ans. Il est 22h30, vous arrivez chez cette heureuse cinquantenaire. Tout le monde a fini le repas, mais ça ne fait rien, vous êtes reçus comme des rois. On vous sort les grands plats. Vous êtes dorlotés et on veille à ce que vous ne mourriez pas de faim : deux steacks de viande plutôt qu'un et évidemment une farandole de dessert. Les convives sont curieux de vos origines et de ce qui vous a amené jusqu'ici. Heureux, vous profitez de ce nouveau moment, pour la première fois auprès d'une famille argentine et vous chanterez "joyeux anniversaire" à Inès en Espagnol et en Français.

VRRRRROOOOOMMMM, Super Mario est fatigué. Demain, il travaille dès 8h, il est temps de rentrer. Le lendemain, il a en effet de nombreuses nouvelles missions à accomplir : baptêmes, messes etc. Il prendra tout de même le temps de vous conduire au centre ville de Cordoba et vous montrer les différents endroits que vous pouvez visiter.

🌧Il pleut. Vous optez pour une journée musée.🌨 Le soir, Super Mario a une autre soirée, à base de vins et d'autres gourmandises, il ne pouvait résister. Vous optez de votre côté pour une soirée à domicile. Vous allez préparer des crêpes pour votre plaisir, et aussi celui de votre gourmand Mario pour son petit déjeuner.

Vous vous réveillez le samedi, Super Mario reçoit du monde dès 9 heures, vous n'êtes pas vraiment prêt mais un metting a lieu chez lui. Vos crêpes tombent à pic et permettront de rassasier tous ces ventres pieux. Votre hôte vous propose de vous laisser les clefs de son super bolide pour que vous puissiez explorer les environs. Vous acceptez cette généreuse proposition et découvrez d'autres montagnes, un lac, et des villages où se cachaient d'anciens nazis, car oui, parfois le monde ne ressemble pas à l'univers de notre super Mario rempli d'amour et de partage.

Vous mangez des papas fritas et des empanadas, vue sur le lac et les montagnes, vous êtes bien.... mais l'heure tourne et à 16h super Mario entâme une ronde dans son quartier pour prévenir des prochaines festivités. Son bolide sera necéssaire. Il doit aussi accueillir les enfants du quartier qui vont rendre aujourd'hui visite aux personnes agées. Ce n'est pas le moment d'être en retard, ni de tomber en panne.... BIP, BIP, BIP "oooooh noooooon", vous êtes sur la réserve de gaz au milieu de nulle part... 20 km à serrer votre fessier jusqu'à la prochaine station. Hallelujah, vous arrivez à temps, le reservoir peut être rempli !

VRRRROOOOOMMMM super Mario vaque à ses occupations. Il reviendra dans deux heures vous chercher. Vous visiterez alors une ville touristique à une heure de route (en Argentine, une heure de route équivaut à un quart d'heure de route pour nous. Comme dit Mario, "c'est rien ça, par rapport à la taille du pays"). Il vous offrira des alfojores dans une magnifique boutique artisanale. Vous les mangerez sur place, un délice ! Super Mario, boîte de chocolat sous le bras, vous propose de faire le tour de Carlos Paz. Il est 23h, son ventre n'a plus qu'une chose en vue "un choripan". VRRRRRROMMMMM, vous voilà reparti pour le centre ville de Cordoba où Mario vous montre la ville de nuit, en ce samedi soir. Cordoba est une ville étudiante, les jeunes gens attendent l'ouverture des boîtes de nuit, tandis que Super Mario s'arrête près du fameux stand qui lui permettra d'obtenir le saint Graal : le fameux choripan (autrement dit : pain saucisse). Vous vous asseyez dans le parc, choripan en bouche, vous échangez ensemble et VRRRROOOOOM, il est tout de même temps de rentrer. Fatigués, vous pensez à votre lit... 😴 En arrivant, une fête à lieu près de l'église. La communauté de Super Mario fête un anniversaire. Nous étions invités à la fête mais super Mario a décliné l'invitation pour que nous puissions tous nous reposer. Il ira tout de même saluer la foule et rappportera bien des mets que nous offrent généreusement les festifs croyants.

Vous voici déjà dimanche, jour où vous avez décidé de partir de Cordoba pour rejoindre Buenos Aires. Vous avez prévu de faire le trajet de nuit, votre bus est à 21h37. Une nouvelle fois, Super Mario vous laisse sa voiture, vous allez donc explorer de nouveau la ville et son jardin botanique. Vous rentrez finalement saluer le héros Mario et vous pliez bagage.

21h, 22h, 23h, 00h, 00h45, ça y est votre bus est là, presque à l'heure prévu 😅... Vous êtes maintenant capable de dormir n'importe où, aussi bien dans une gare sonore que dans un bus assis. Vous savez que d'autres aventures vous attendent à la capitale et vous vous sentez plus confiant qu'avant. Les rencontres faites durant ces dernières semaines n'y sont pas pour rien, bien au contraire. Enrichis par elles, vous avancez plus sereinement.




Il est temps de vous relever de ce siège confortable dans lequel vous êtes bien installés, de replier le plaid et de laver la tasse, tout comme il est temps pour nous, nous le sentons à présent, de fermer ce carnet de nos premiers pas en terre d'Amérique.

Un carnet se ferme et un autre s'ouvre : https://www.myatlas.com/AandC/l-aventure-continue-avec-plus-d-assurance

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Love,

A and C

chez Mario
Chez Mario
Musée de science naturel de Cordoba
Musée Art Cordoba
Magnifique boutique artisanale d'alfajores
Cordoba et ses environs