Carnet de voyage

Nouvelle-Calédonie

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Transition en douceur de la France au bout du monde...
Septembre 2019
6 semaines
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Publié le 17 septembre 2019

Rien ne vaut une petite vidéo pour vous emmener un peu avec nous 😃 Bienvenue chez Karen et Jean-Michel, ce couple que nous ne connaissions absolument pas... et qui nous a pourtant accueilli comme des rois !!

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Publié le 21 septembre 2019

Qui ne connait pas ce crédo ? "Ça veut dire pas de soucis", et voilà ce que nous répète inlassablement Karen, qui nous a (re)cueilli dès notre arrivée à l'aéroport...

Pour la petite histoire : il y a une trentaine d'année, elle avait un ami, avec lequel Eric a récemment échangé dans le cadre de son travail, et qui lui a raconté qu'il avait une amie en Nouvelle-Calédonie... Bref, Karen ne nous connait pas. Mais les amis de ses amis sont ses amis ! Et quand on lui explique que finalement on est même pas ami avec son copain (qu'elle n'a pas vu depuis le lycée) (et que je n'ai moi-même jamais rencontré !) elle rétorque bien sûr : "Y'a pas de soucis" 😆

Elle n'hésite pas à nous inviter au restaurant en sortant de l'aéroport, nous emmène faire une visite à Nouméa pour nous aider à ne pas dormir avant le soir, et enfin nous emmène chez elle où nous découvrons que nous serons hébergé aussi longtemps que nous le souhaitons dans un studio face à la piscine. INCROYABLE 😳


Jour/Nuit, vue  imprenable depuis de la terrasse de la maison ...
On ne s'en lasse pas ! 

Karen et son mari Jean-Michel nous accueillent à bras ouverts, comme des amis de longue date, ou même parfois comme des parents tant ils nous choient !

Dès le lendemain de notre arrivée, Karen nous dépose à la mer, en bas de la rue, avec 2 kayaks pour aller explorer l'ilôt d'en face... On se sent tout de suite en Nouvelle-Calédonie !

Le jour suivant, Jean-Michel nous emmène faire une balade dans les terres pour rejoindre une cascade, puis nous offre tout un tour en 4x4 à travers les pistes rouges du Sud... On se sent vraiment dépaysé en Nouvelle-Calédonie !

Appelez-le Pocahontas 

Le 3 ème jour, nous prenons un peu nos marques à Nouméa - et la mesure du coût élevé de la vie ici - avant d'arpenter les ports pour y déposer notre annonce de recherche de "co-baturage".

Et le lendemain nous visitons le parc (soit-disant) forestier de la ville, avant d'aller visiter les superbes fonds marins qui bordent l'ilôt canard... On se sent drôlement bien en Nouvelle-Calédonie 😇!!

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Publié le 23 septembre 2019

Après quelques jours d’adaptation chez nos hôtes providentiels, nous sommes partis avec nos sacs à dos pour parcourir l'un des 2 GR de Nouvelle-Calédonie : le GR 1 qui se situe dans l’extrême sud de la "Grande Terre".

C'est parti ! Pas sûr de la retrouver aussi fraîche à l'arrivée.. 

C’est dans un paysage ‘’préhistoresque’’ que nous avons marché pendant trois jours sur cette terre rouge caractéristique, entre forêt sèche, forêt humide, montagnes, vallées, marécages, rivières et cascades au milieu d’une végétation endémique d’où, à chaque instant, aurait pu jaillir un dinosaure sans que cela nous étonne vraiment.

Mais finalement, il y a très peu d’animaux et encore moins d’homo sapiens (2 individus croisés en 3 jours !). Seuls quelques rares oiseaux aux sifflements exotiques posent l’ambiance sonore de paysages souvent vierges de toute trace humaine, et dont le contraste des rouge, vert, et bleu accentue la beauté sauvage.

Nous avons dormi dans des refuges, seulement fréquentés la nuit par quelques moustiques, avons pris des bains rafraichissants dans des eaux cristallines (que l'on peut toutes boire !) à la douceur enveloppante (peut-être à l'origine même de l'expression "eau douce"), mangé en mode survie (et on a survécu !) et surtout marché, par monts et par vaux et encore par monts et par vaux afin de rejoindre la rivière bleue, que nous avons fini par descendre en kayak jusqu’à la forêt noyée du lac de Yaté...OUF !

Jean-Michel qui nous a très gentiment conduit jusqu'au départ, nous a rejoint en VTT pour le pique nique n°1 
pique-nique n°2  (pour 2 personnes)👍💪😜 heureusement on avait pensé au sachet de pruneaux.
"à poil !!" 
notre première tentative de photo commune.... 
Cherchez l'erreur... 

C’est dans ce paysage surréaliste de troncs morts sur pied, blanchis par le soleil et noyés par les eaux bleues de la rivière que nous avons terminé notre périple sportif au coeur de cette nature tellement particulière....

Maintenant nous allons chercher où et comment nous pourrions nous rendre utile, car après 1 semaine de vacances, il est temps de bosser un peu 😇

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Publié le 27 septembre 2019

Dans notre volonté de trouver quelqu'un à aider, nous faisons la connaissance de Bertrand et Valérie, un couple d'amis de nos hôtes, dont le fils vient d'acquérir un domaine de 22 hectares, ou autrement dit...une vraie jungle ! Éric donne simplement quelques idées pour l'aménagement du futur verger et 2 jours après, nous voilà invités sur l'un des plus gros voiliers de Nouméa, un catamaran de de 50 pieds (15 mètres) ! On n'en revient pas d'être là.

C'est nous que v'là ! 

Du haut de ses 40kgs tout mouillé, Valérie pilote d'une main de maître ce mastodon de plusieurs tonnes, qu'elle a convoyé depuis Quiberon jusqu'aux Antilles. Son mari Bertrand s'occupe de hisser les voiles.

À bord, nous faisons l'agréable connaissance de Natacha, qui a d'abord été kiné, puis ostéo, puis accuponcteur, etc... et se concentre maintenant sur la mise en place d'un programme de pédagogie alternative pour l'apprentissage de la lecture et de l'écriture pour l'école à la maison avec les 3-8 ans , faisant appel aux différentes formes d'intelligences (http://lesaventuresdemana.com/). Eric n'a pas besoin d'aide dans ce domaine mais il a mal à l'épaule depuis qu'il a fait la roue pour se jeter dans une piscine cet été... Quand je lui dis que certaines choses ne sont plus de son âge 😏. Elle accepte de le manipuler et miracle, le voilà réparé !

L'effet kiss cool ! 

En chemin nous avons la chance de voir un dugong et un ou deux dauphins. Nous atteignons l'ilot Laregnère pour y passer l'après-midi. Au programme : exploration des fonds marins, observation d'un nid d'aigle, course poursuite avec une raie en kayak, et promenade aquatique avec une tortue sympathique 😀

Aïe les yeux ! 
Eric est bien sûr le premier à l'eau 😀
Retour au coucher du soleil, que demander de mieux !.. 

En bref, une sacrée journée ! Nous espérons avoir l'occasion d'aider un peu plus concrètement le fils de Valérie et Bertrand pour les remercier... En attendant, nous sommes ravis d'avoir enfin trouvé un moyen de nous rendre utiles pour Karen et Jean-Michel !

Avant /après  (tu vois Anne-Claire, tout va bien il a fini par trouver une haie à dégommer !..)

Le lendemain de notre sortie en voilier, Karen et Jean-Michel nous emmènent en bateau à leur tour, pour une petite partie de pêche !

Oh yeah. 

On se met à l'eau en bas de la rue et on pêche juste assez pour avoir un poisson chacun pour le repas du soir. J'ai pour consigne de ne pas révéler qui a pêché quoi, mais les photos ne mentent pas...

Terre en vue ! 

Le capitaine Jean-Mi nous propose d'accoster pour un pique-nique-sieste sur l'ilot d'en face. De quoi redonner le sourire à Eric, le mal-aimé de la poiscaille...

Mais non il boude pas... il prend juste un peu d'avance pour installer les affaires 😉

On comprend mieux maintenant pourquoi ils utilisent l'expression "vacances" quand ils veulent juste dire qu'il sont en week-end 😎!

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Publié le 5 octobre 2019

Comme Eric s’était remis au jardin, je me suis remise au travail des chevaux ! En commençant par celui de Karen. Je lui ai présenté une démo des 7 jeux de la méthode Parelli, et de là nous avons fait 3 autres séances pour régler un problème terrorisant : le spray anti-mouche 😈 ! ! ! Je dois avouer que je n’avais jamais rencontré de cheval aussi extrême à ce sujet, et n’en étais que plus émoustillée 😄

Aussi, dans l’idée de commencer à bouger et de nous rendre utiles, j’avais pensé à mettre une annonce sur un groupe Facebook calédonien pour proposer nos services aux propriétaires d’équidés ou de structure équestre : aide pour les clôtures ou autres travaux verts, et bien sûr aide avec les chevaux (nourrissage, sorties, amélioration de la relation ou éducation, etc). L’idée était de faire un échange de services contre le gîte et le couvert. Mais les gens ont préféré nous contacter pour que je donne des cours payants, ce qui ne faisait pas partie de notre offre… Cependant il faut rester ouvert 😇, et la vie dans ce pays étant particulièrement chère, mon impresario et moi-même avons donc commencé à nous déplacer pour donner des leçons et travailler des chevaux chez des personnes attirées ou connaissant déjà l’équitation éthologique. Ce qui nous a amené à faire pas mal de rencontres au passage, y compris pour se déplacer car nous avons beaucoup pratiqué le stop ! D'ailleurs ici, on dit ‘’le pouce’’ 👍

Mais bon, on n’allait pas pour autant tomber dans une routine métro-boulot-dodo ! Dès qu’un moment de creux se présente - ce qui n’est arrivé qu’une fois 😏 - karen propose une activité !

Descente de la "rivière des pirogues" avec les kayaks de Karen, escorté par son fils Adrien en paddle 
Pause pipi... 
retour  par la mer en longeant la côte 
Arrivée en bas de la rue après 4h de rame pour Eric (moi j'avais abandonné bien avant évidemment !) 

Nous coulons donc des jours vraiment heureux mais voilà déjà deux semaines que nous sommes arrivés ; deux semaines que nous vivons un peu comme des pachas et il ne faudrait pas que cela devienne une habitude 😉 ! Deux semaines seulement, et pourtant déjà tellement de bons souvenirs… Nous annonçons à nos anges gardiens Karen et Jean-michel que nous allons quand même prendre notre envol. Bien sûr ils sont d’accord. . . mais pas demain ! Car demain, il fait beau et la mer est calme, c’est LE jour pour aller jusqu’au récif !!! Et voilà comment le concept de ne rien vouloir organiser à l’avance afin de pouvoir rester ouvert aux opportunités qui se présentent se trouve joliment illustré 😀

À mer idéale, sieste qui régale 
Nautile en vue !  Ni une ni deux, un petit saut dans la piscine pour aller le récupérer
Au premier plan, un couple très contente, en arrière plan, les vagues du récif qui borde le sud de la NC à 40 kms de la côte 
On jette l'encre pour aller nager au bord du tombant corallien en face,qui justifie cette nette différence de couleur  dans la mer
On ne croit pas comme ça malgré les 70cm d'eau pour y aller et le calme de la surface des eaux,mais les courants sont très forts! 
Il est temps de penser au déjeuner ! On pêche au bord du tombant 
Quelle émotion au premier poisson ! bon on l'a relâché , mais la 2ème prise  on va la manger !
Et nous jetons notre dévolu sur l'îlot Redika pour festoyer ! 
première tâche sur une île déserte, ramasser du bois et préparer les poissons 
2ème tâche, faire brûler le déjeuner ...
dernière tâche, tout manger . Dure la vie....
Rien ne vaut une petite vidéo pour vous emmener un peu avec nous 😀
C'est bien connu, tous les gens qui échouent sur une île déserte finissent fous ! 
Nous vous présentons le gagnant du concours miss concombre de mer ! Et le tricot rayé, serpent mortel sur terrer comme dans l'eau!
Un peu de pêche à pied avant à marée basse avant de repartir... les "bigorneaux" sont plutôt gros ! 
Et une dernière partie de pêche bien comique sur la route du retour... merci la mini loche ! 
Lèvre de bénitier et  troca bouilli, j'en connais un qui n'a plus très faim !...

Notre dernière journée en compagnie de Karen et Jean-michel n’aura donc pas été des moindres ! Quelle chance de les avoir rencontré ! Quelle chance de se faire de bons amis aussi rapidement ! Leur générosité sans limite m’impressionne sans arrêt, tout comme leur bonne humeur quotidienne et la magie de leur couple toujours palpable après tant d’années de vie commune. 30 ans qu’ils sont en Nouvelle-Calédonie et ils s’en émerveillent encore et toujours… c’est beau de rester si jeune de coeur et d’esprit !

Le 1er octobre, nous faisons à nouveau nos sacs, qui bizarrement ont pris du volume et du poids… comme moi 😆. Nous délaissons la tranquillité du Mont d’Or au profit de l’agitation de Nouméa, la capitale qui se trouve à 30 minutes au Nord-Ouest. Là-bas nous sommes hébergés dans la super colloc’ d’Alex, un copain avec qui j’ai arpenté une partie de l’Australie il y a 7 ans. L’appart est immense et ses colocataires super sympas ! Je donne encore quelques cours aux alentours de la ville, et après 2 nuits chez Alex, nous commençons notre périple en stop pour remonter vers le nord ! À nous l’inconnu, les surprises…les galères? Une seule chose est sûre : à nous l’Aventure !!

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Parmi les nombreuses réponses reçues pour mon annonce d’échange de services sur la page Facebook « fans de chevaux en Nouvelle-Calédonie », l’une d’entre elle a particulièrement retenu mon attention : Charlotte, installée sur une propriété de 250 hectares, serait contente d’avoir de l’aide avec ses jeunes chevaux car elle s’est cassé le pied suite à une chute. D’après son profil, nous avons beaucoup de contacts Facebook du petit monde de l’équitation éthologique et du spectacle équestre en commun, ce qui achève d’attiser mon intérêt… Seul hic, elle ne trouve finalement pas de solution convenable pour nous loger en échange. Je décide quand même de la recontacter par message la veille de notre départ en stop, pour lui proposer de faire au moins connaissance, puisque sa propriété sera de toute manière sur notre route. J’ose demander également s’il serait possible de faire une halte d’une nuit en tente chez elle... Charlotte répond avec enthousiasme et nous débarquons donc sur place le lendemain après-midi, après avoir quitté Nouméa en stop avec une facilité déconcertante (on s’est juste fait arrêter par les flics sur le bord de la voie rapide, mais ça, c’est un détail…😆)

On est tout de suite dépaysé ! Ici, rien à voir avec notre ancien «chez nous» au Vallon dore, où tout est vallonné… Les 250 ha de prairies s’offrent à nous sur une plaine immense, au fond de laquelle se dressent de jolies petites montagnes.

Les chevaux sont de toutes les couleurs, et galopent comme des fous en troupeaux dans leurs immenses pâtures : la vue de 2 gros sacs-à-dos sur pattes non identifiés semble être un excellent prétexte pour prendre la poudre d’escampette ! On croirait des hardes de mustangs sauvages… et que dire de la maison de Charlotte et son compagnon Philippe ! Voilà un décors qui nous téléporte déjà au Far West !

Entre nous 4 le courant passe très vite, et le séjour sera donc tout naturellement prolongé… Finalement nous n’avons pas planté la tente mais dormi dans un conteneur, insolite mais très pratique (et propre !).

On commence par aider à nourrir les innombrables chevaux du domaine, tous différents car Charlotte est une collectionneuse dans l’âme 😉

Il y a même une collection de petites boules de poils ! 

D’ailleurs un jour lors d’un rodéo qui a lieu annuellement dans le coin, elle a vu un cheval et s’est dit «Tient, il me manque cette couleur !». Elle a récupéré le-dit cheval pour le prix de la viande, car comme vous pourrez le voir sur la video, après une telle carrière dans le rodéo il était difficilement envisageable d’en faire autre chose que le revendre à la boucherie…

Aujourd'hui Vaquero est même devenu un super cheval de club !  Qui l'eut cru....

Je suis admirative du travail de Charlotte qui a appris toute seule le dressage des chevaux et qui n’hésite pas à me faire essayer toutes ses figures de spectacles !

Pris en flag' le pied dans l'sac !! 
J'entends déjà Anna maugréer parce que je n'ai pas de casque...oups ! 

Malgré son talent, elle reste sincèrement humble et ne cache pas ses limites et les difficultés qu’elle peut rencontrer pour l’éducation des chevaux, que je maitrise mieux que les tours de cirques… Je lui propose donc en échange un cours théorique sur les personnalités équines et leurs stratégies pédagogiques associées, suivi d’une démonstration pratique sur les fondements de la méthode Parelli (7 jeux) à laquelle je me suis formée, avant de finir par un aperçu de la façon dont on aborde le montoir et les premiers pas à cheval de façon sécuritaire en suivant cette méthode, afin d’éviter les fameux rodéos 😇

Eric n’est pas en reste avec tout ça, ne vous en faites pas ! Dès notre arrivée, le voilà à cheval (avec un champignon sur la tête). Les chevaux sortent peu en balade et comme c’est la spécialité d’Eric, il s’en donne à coeur joie !

On a aussi monté à dos de quad pour  se déplacer sur la propriété, et c'était vraiment tooooooop ! 

Éric prendra aussi la responsabilité du petit Jumper, poulain fraichement sevré mais non manipulé. Une excellente occasion pour lui de sortir de sa zone de confort et prendre confiance en lui en tant qu’homme de cheval (qu’il le veuille ou non 😂). Les missions : mettre le poulain en confiance quand au fait d’être approché et touché sur tout le corps, afin de lui apprendre ensuite à marcher en licol calmement et donner les 4 pieds sereinement ! Beau programme pour mieux comprendre les 2 premiers jeux de la méthode Parelli, booster son « feeling », améliorer son « timing »… et accessoirement me faire tomber encore plus amoureuse 😄 *Il sera un père parfait pour nos futurs poulains!*

Mission finale, quitter le stockyard et rejoindre un grand pré  pour vivre en groupe , manger de l'herbe et gambader ! 


De mon côté j'ai eu l'occasion d'enseigner à une jument de 5 ans à donner les postérieurs pour curer les pieds en toute sécurité

Après 3 journées bien remplies, et des soirées où l’on a beaucoup ri, nous quittons Philippe et Charlotte en amis. Nous espérons passer les revoir bientôt et décidons d’ici-là de reprendre notre périple vers le nord.

Ce séjour fut une nouvelle expérience de rencontre vraiment enrichissante et positive. Un woofing authentique, dégotté presque par hasard et même pas prévu… Le premier, et sans doute pas le dernier !

30 ans d'écart entre ces deux là, on est passé pour des petits joueurs... "l'amour n'a pas d'âge !" 
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Publié le 18 octobre 2019

Insatiable fouineuse du net, j’avais dégotté peu avant notre départ de Nouméa une annonce pour du woofing chez une dame qui semblait plutôt rechercher des personnes à l’aise avec les chevaux… Comme la vie est bien faite, on reçoit enfin sa réponse - positive - le matin même du jour où nous avons décidé de quitter notre petit far west 🙂 Cerise sur le gateau, la dame propose de passer directement nous chercher, car elle habite à 30min de chez Charlotte et connait l’endroit ! En deux coups de cuillère à pot - ou plutôt 2 messages - le deal est organisé. On ne pose pas plus de question, « on verra quand on y sera » 😏

Quand on explique cela à Charlotte, elle nous demande le nom de cette dame…et c’est ainsi que nous apprenons qu’Odon est en fait un homme, et qu’il gère carrément un centre de balade à cheval et de sorties en kayak 😆 ! Coup de bol pour lui aussi alors, qui ne sait pas encore qu’il va récupérer une monitrice d’équitation d’extérieur et un initiateur kayak !

Charlotte nous dépose donc à l’entrée de la propriété où Odon arrive en camion pour nous récupérer… Ça fait drôle de quitter un endroit qu'on aime et une personne à laquelle on s'attache, pour s’engager sans transition avec un inconnu total qui vous emmène « quelque part » chez lui… On sait ce qu’on quitte, mais pas ce qu’on gagne 😬 ! Heureusement, notre bonne étoile veille sur nous 😇

Odon dirige une association nommée Terraventure, et possède une vingtaine de chevaux sur un site magnifique, au fond d’un terrain de golf immense bordé par une rivière émeraude. Dès notre arrivée, il nous suggère donc d’aller nous y baigner ! Sa philosophie à lui, c’est plutôt « avant l’effort, le réconfort », et rien ne sert de courir… J’en connais déjà un pour qui ça ne va pas être évident 😂

Premier saut dans la rivière Ouenghi ! On a la classe... ou on l'a pas (et c'est clairement mon cas !) 

Ensuite Odon nous montre comment nourrir les chevaux, puis nous conduit jusqu’à chez lui, 4kms plus loin dans la brousse. La route serpente dans un paysage digne de la savane africaine, et la lumière du couchant éclaire superbement les montagnes environnantes.Je regrette de ne pas pouvoir capturer ça dans l'appareil... Chez lui, on retrouve un peu la douceur de vivre que nous avions au chalet de Férel, la rivière en plus ! Chaque jour, nous y prenons notre bain pour la toilette… L’eau y est si pure ! Elle offre à la peau une sensation enveloppante et veloutée quand on s’y baigne, pour la laisser douce et hydratée quand on en sort… Se laver ainsi est un privilège aux vertus multiples ; mieux que propre, on se sent purifié, et le décors aussi paisible que sauvage invite à savourer un vrai moment de reconnexion avec la nature, de retour à la simplicité, d’harmonie avec soi-même et le monde qui nous entoure (oulalala je me suis laissée emporter sur ce coup là !).

Si vous le cherchez bien, vous verrez un gros gardon tout frais !

Après le bain, on passe des soirées à la lueur d’une grosse lampe Pigeon comme on les aime, pour savourer un plat de Chef Odon, qui adore cuisiner… Bref, la sobriété heureuse quoi !

La maison d'Odon 
Lever de soleil quotidien... 
Notre bungalow au dessus de la rivière 
Bienvenu chez Manouch'land  !
Petite vidéo d'immersion ...
Premier déjeuner avec Odon  ! Ca envoie la saucisse 😜

Nous passerons donc finalement une semaine complète aux côtés d’Odon, qui semble simplement content d’avoir de la compagnie et de pouvoir partager « sa » rivière… Eric, qui a l’habitude de donner beaucoup, à encore du mal à recevoir autant sans avoir l’impression d’être un profiteur… Il se vengera donc tout naturellement sur une nouvelle haie, qui trainait là au mauvais endroit au mauvais moment…

la tenue de chantier 100% sécurité... je crois que je n'arriverai jamais à le raisonner !

Tout ça, au rythme d’Odon dont une autre devises était "pas de stress’’ (sans oublier que "depuis l’invention de la poudre y’a plus d’hommes forts !" ). Eric a dû travailler un peu sur lui pour comprendre et intégrer cette philosophie de vie basée sur "l’être" plus que sur "le faire" (travail en cours 😉).

L’équilibre étant rétabli de son côté, j’aide pour ma part Odon avec son cheval Up qu’il a mis à l’attelage récemment et qui a commencé à faire des siennes en reculant avec sa carriole.

Odon est aussi curieux vis à vis de l’équitation éthologique et me demande de regarder un jeune entier qui vient d’être débourré, avec lequel je fais une démo sur comment on s’y prend pour habituer un cheval à quelque chose qui fait peur, sauter un obstacle ou être monté avec un licol… Démo comique car le petit clown n’a peur de RIEN, saute comme s’il l’avait fait toute sa vie et ne pense qu’à attraper le mousqueton de sa longe pendant que j’essaie de faire ma démo montée 😆 Malgré cela, Odon m'annonce vouloir s'inscrire au Parelli Club, et j’ai alors l’impression de devenir une sorte d’évangéliste équine 😂

En plus du nourrissage quotidien, nous avons également prêté main forte à Odon avec les balades, en tant que renfort pédagogique dirons-nous 😇 Ici en brousse, les clients ne sont pas rois comme en métropole, et ils n’ont qu’à bien se tenir (surtout sur le cheval!). Eric prends beaucoup de plaisir (et de temps..) à tout expliquer aux gens et je constate que j’avais vu juste (encore une fois 😏) : en plus d’être un futur père parfait pour nos poulains, il sera un excellent guide pour les balades 😍 !

"vous avez des conseils pour le galop 😱 ?! " "oui, tu te tais et tu écoutes."
Et maintenant, on regarde qui arrive au deuxième poteau sur le dos de son cheval  -  sans crier 😄
Forêt de Niaoulis, arbre typique d'ici 
Vive le style Calédonie ! 

Aussi nous avons été présents lors du passage hebdomadaire d’un grand groupe de personnes aux handicaps divers et variés. Une expérience inédite pour tout les deux, et gratifiante au vue des sourires affichés pendant les activités.

Un soir nous avons la chance de rentrer tout les deux du « travail » jusque chez Odon à cheval, mais en se levant le lendemain j’oublie de refermer un petit portail, par habitude. Evidemment les chevaux finissent par s’y faufiler sous nos yeux écarquillés, et nous devons alors nous lancer dans une belle course poursuite pour les retrouver avant qu’ils ne traversent le green du golf au grand galop 😅 Ni une ni deux, je saute dans mes baskets, ce qui me vaut d’être la plus rapide, mais pas la plus avancée avec rien de plus que la veste que je porte pour attraper deux chevaux qui rentrent aux écuries… Eric a mis plus de temps pour venir à la rescousse, mais courir en claquettes dans un lit de rivière plein de galets ce n’est pas simple, je vous l’accorde. Pour compenser, il a pensé à prendre une grande sangle en nylon 👏 Et hop! La fine équipe, voilà comment nous capturons le deuxième mustang !

fugitifs ramenés à la case départ ! 

Au cours de la semaine, j'ai eu l'occasion de me faire plaisir à l'obstacle, mais nos moments préférés restent pour toujours les baignades à la rivière dont on ne se lasse pas, avec ou sans cheval (voir sans rien ☺…).

Eh non, toujours pas par terre ! 
Translucide quelque soit la profondeur et toujours à température idéale (surtout pour être à p...!) 
Baignade en bas du bungalow...après la course poursuite, ça rafraichi ! 

Mais un jour il y a bien fallu quitter ce petit paradis pour continuer notre périple en stop vers le Nord. Odon nous dépose à une station service stratégique, et nos routes se séparent sur une balle de paille, comme pour rimer avec Bourail, notre prochaine destination !

Merci Odon ! 
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Publié le 25 octobre 2019

[narrateur Eric]

Voilà, nous avons quitté Odon au terme d’une grosse semaine riche en activités, en non activité, en émotions et en silences ! Une semaine pour gratter la surface introvertie d’un vrai caldoche et commencer à comprendre sa vraie nature et la générosité simple et non ostentatoire du personnage. Encore de chouettes souvenirs dans notre besace !

Notre objectif, en quittant Boulouparis, est de rejoindre Bourail et plus précisément la plage paradisiaque de Poé. Objectif atteint au terme d’un trajet en deux temps de Stop « Forcing » : on ne tend pas le pouce, mais on fait une demande directe aux gens que l'on accoste d’abord sur une station service, puis sur le parking du leader price local.

Arrivés au camping du "rêve de Némo" en fin d’après midi sous un ciel un peu couvert, nous montons enfin notre super tente pour la première fois du voyage ! Le soleil se couche tôt (vers 18h) et ce n’est donc que le lendemain matin que l’on peut profiter pleinement de la magnificence de la mer aux multiples variations de bleus dictées par les différentes profondeurs du récif coralien. Quel spectacle au réveil !

On décide de rester posés à Poé pour 48h « OFF » de transition dans notre périple vers le nord. Un moment suspendu dans un décors de carte postale où je ne peux m’empêcher d’avoir une petite pensée amicale et compatissante pour mes ex-collègues de boulot qui ont dû passer cette même journée dans les frimas de l’automne français et la grisaille des bureaux de l’administration…

Une après-midi au bureau. Les collègues sont guère plus motivés ici !

Une pensée qui a renforcé ma conscience de vivre des moments privilégiés et me permet toujours plus d’en apprécier chaque instant. . . . Aux côtés de ma chérie !

La salle à manger ! 

Et puis on a croisé la route d’ Alice et Bertrand, deux français en tour du monde pendant six mois avec qui on a sympathisé autour d’un petit dej de privilégiés ! Nous aurons peut-être de nouveau l'occasion de nous croiser en Nouvelle-Zélande, puisque ce sera pour eux aussi la prochaine destination.

Nous entamons notre deuxième mois de voyage et n’avons vécus que des moments exceptionnels et de super rencontres. Je suis persuadé que notre état d’esprit et notre façon de voyager y sont pour beaucoup. . . Avec un soupçon de chance et la bienveillance de nos anges gardiens !

Allez ! Demain , direction Koné... Peut être !

"dodane" local 
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[narration Jeanne]

Attention les yeux, Bourail ça fait mal ! Si la plage de Poé nous a déjà enchanté, la pointe Bellenguez nous aura carrément achevés ! En prenant un peu de hauteur, la mer se révèle fluo sans retouche photo. Alors on pensait bien se faire une balade non loin de Poé pour se régaler la vue avant de reprendre la route, mais le sentier du circuit panoramique se trouve assez loin du camping, ce qui n’est pas très pratique sans voiture. En parallèle, je me décide à recontacter une personne qui m’avait sollicitée par rapport à notre annonce équestre. Et oui, sacré réseau que celui des chevaux… Dans ce pays, on en compte 1 pour 3 habitants ! C’est donc tout sauf rare de tomber sur des gens qui en ont.

Patricia et Guy ont donc 3 chevaux. Ils proposent de passer nous prendre près du centre du village car ils habitent en brousse et il faut donc parcourir plusieurs kilomètres de piste en terre avant d’arriver chez eux, où ils se disent ravis de nous accueillir pour une nuit de camping sur leur propriété. Ça va nous faire redescendre un peu au sud et donc finalement nous éloigner de Koné, mais peu importe et tant pis pour la balade panoramique, on se dit que rien ne presse et que rencontrer des gens vaut souvent mieux que se promener ; notre petite expérience nous a déjà prouvée qu'il y a souvent de bonnes surprises à la clé... Et là, je peux vous dire que côté surprise on n'a pas été déçus !!

Nous nous rendons donc en stop au point de rdv convenu, en prévoyant assez de temps pour être sûr de ne pas arriver après l’heure dite. Eh oui, en plus du côté aléatoire des déplacements au pouce, on a pris la décision de ne pas avoir de carte SIM calédonienne. Nous pouvons donc échanger des messages via Facebook ou Whatsapp quand il y a du wifi à porté de téléphone, mais après, fini ! Ça ne facilite pas la vie, c’est certain, mais en revanche ça rajoute du piment et on aime bien ce petit retour à l’ancienne où on se demande jusqu’au bout si le rdv ne va pas se solder par un lapin ! « Est-ce qu’on va arriver à l’heure, est-ce qu’on va trouver le bon endroit, est-ce qu’on va nous reconnaitre ? » sont les questions préliminaires au fait même de savoir si la rencontre va bien se passer ! Mais finalement, cette dernière question est bien inutile : les gens qui sont prêts à la rencontre, sont forcément de bonnes personnes 😇 Patricia et Guy en sont encore de merveilleux exemples…et pas qu’envers les humains !

Dans la voiture, Patricia m’explique qu’ils ont beaucoup d’animaux : «on a des chevaux mais aussi des moutons, une chèvre, deux biches, des canards, des poules…ah et bien sûr chien et chat !» « oui bien sûr, c’est la base… » « oui mais alors nous on a quand même 6 chiens et 12 chats ! » wahou, on va donc pouvoir tourner un épisode de 30 millions d’amis 😄

Le décors qui défile par la fenêtre le long de la piste en terre est très sec à cette saison. Des plaines grillées parsemées d’arbres majestueux se transforment vite en une multitudes de collines, de plus en plus grosses. Arrivés au bout de la route, la pointe Bellenguez offre un panorama époustouflant ! Aucun regret pour la balade manquée sur les hauteurs de Poé !…

La pointe porte le nom du grand-père de Guy, qui en a héritée d'une partie. Les voisins sont peu nombreux et se réduisent à la famille… L’électricité est obtenue grâce à des panneaux solaires, et l’eau grâce à un forage. Une fois n’est pas coutume, nous ne planterons finalement pas la tente et resterons dans ce paradis 5 jours au lieu d’une nuit !

Après le conteneur et la baraque  en bois, voici la maison en travaux 🙂
Le comité d'accueil ! 
Aucune chance de se sentir seul 😄
À gauche, la biche élevée au biberon , à droite, un chat-thon en attente d'être découpé  
Notre préférééééééé, qui pourrait résister ?
chacun son chien ! 
Le diner des chats, avant VS pendant

Malgré tous ces animaux, la maisons est très propre 👏. Les chats sont amusants car ils se comportent évidemment comme si nous étions chez eux.... Les chiens sont tout petits et ne prennent donc pas beaucoup de place. En même temps, la place, c'est pas ce qui manque !

La vue depuis le jardin 
Zoom sur la gauche avec l'ile verte au loin et les chevaux dans leur abri, et sur la droite face au barbecue 😜
Sans oublier la plage privée en bas ! 

Durant ces 5 jours magiques, nous n'avons réussi qu'a obtenir une seule mission : sortir les chevaux 😅 (enfin Eric aura quand même réussi a se faire transpirer en rassemblant tous les crottins du pré) Loin d'être une corvée, c'est carrément une chance inestimable car non seulement les chevaux sont chouettes, mais le circuit est sans doute l'un des plus beau de toute l'île ! Des vues sur la mer éblouissante, la rivière qui serpente, les collines à l'infini et les troupeaux de cerfs, le tout en suivant des pistes en herbes vallonnées qui vous emmènent tantôt sur les sommets, tantôt dans les bois, pour finir à la plage... Juste le rêve !!

Départ pour notre première balade, au couché du soleil... 
Je suis fan et je vous préviens, j'ai bombardé de photos pendant cette balade car j'avais trouvé une excuse pour rester à pied ...
... et promener Bernard, le frère de Guy qui est handicapé  🙂
La fille d'une amie de la soeur de  Guy monte à ma place... et oui ici tout le monde est bien accueilli  ! 
On n'est pas gêné par les routes ou les promeneurs ! 
Et on ne se lasse pas de la mer  😯 !!!
Ni du cowboy 😍
Ni des chemins...
Arrivée sur la plage pour se rafraichir 
Tout le monde s'en donne à coeur joie !  Et moi je me lâche en photos...

Mais le pire c'est qu'on n'a pas fait que ça ! On est aussi allé à la pêche au gros... Ben oui, côté poiscaille, il était temps de passer au niveau supérieur 😎

Lever du soleil au large à 5H du mat ! 

C'est assez sensationnel de partir sous les lueurs de la lune...autant que d'être ensuite secouée dans tout les sens par une mer plutôt agitée de bon matin ! Je n'ai pas le mal de mer, mais plutôt le vertige face aux creux causés par la houle ! Le bateau étant assez spartiate, je me plaque au sol pour être sûre de na pas finir éjectée par dessus bord. Les gars eux, se raccrochent à la console de pilotage...qui finit par se décrocher 😂 Plus de peur que de mal, et quand la mer se calme Eric passe au volant. De toute manière ici il n'y a pas de permis ! Il y a en déjà un pour les voitures -en théorie- c'est bien. Ce qui n'empêche pas le fiston encore adolescent de conduire le camion pour tracter le bateau sur les pistes de la propriété, jusqu'à la plage de mise à l'eau 😅

La pêche est fructueuse grâce à un travail d'équipe : Guy aguiche le poisson et quand ça mord, c'est Eric qui remonte. Comme ça, pas de frustration 😝

La pêche, c'est du sport ! 
Thon jaune...qui finira en sashimi, sorry 

Le fiston sur le bateau d'en face se bat des heures avec un requin et finit par couper sa ligne. Un autre pêcheur remonte son leurre aussi vite qu'il peut et on peut admirer la taille de l'aileron qui le suit de près 😱 !... Ici, la pêche est un jeu qui se dispute entre les hommes et les requins, et il n'est pas rare de se faire croquer son poisson lors de la remonté !

Evidemment, cela préoccupe bien plus Eric que moi, qui me sens bercée par les flots tel un bébé dont on balance le berceau... Je fini par m'endormir affalée contre la glacière, et dans cette position, tous les pêcheurs alentour s'imaginent alors que j'agonise du mal de mer 😆! Que nenni, tout va pour le mieux mais à un moment il a bien fallu que je me réveille pour faire pipi par-dessus bord (c'était la fierté ou les requins !)

Sur le retour, Guy nous montre son terrain de jeu - au pied de chez lui- pour la pêche au harpon 
On a retrouvé Arc-en-Ciel, le poisson qui donnait ses écailles aux copains...désolé de vous l'annoncer, mais il a fini au barbeuc 
Mais si ça peut en consoler certains, c'était un très chouette barbeuc' ! 

Et pour couronner le tout, Guy et Patricia nous font le plaisir et la surprise de nous conduire sur l'ile verte situué juste en face, qui nous faisait de l'oeil depuis quelques jours.

Comprenez, y'avait de quoi !... 

Bien sûr, Eric préfère y aller en Kayak 💪!

Et il arrive avant nous 😏... 

Eric s'éclate comme un gosse, et nous apprécions les fonds marins avant de nous lancer à pied dans le tour de cette île déserte et protégée...

Retour en kayak, cap sur la pointe Bellenguez, droit devant !  Première maison à gauche...

Nous avons tant reçu lors de ce séjour ! L'échange nous a paru bien maigre, mais il aura une fois de plus mis en valeur "l'être" par rapport au "faire". Patricia et Guy n'avaient pas envie de nous faire "travailler" ; ils étaient heureux de pouvoir partager leur bonheur, fiers de montrer tout ce qu'ils ont accompli, content d'avoir du monde avec qui partager l'apéro et leurs histoires préférées. Il faut croire qu'être de bonne compagnie c'est déjà donner un peu de soi, par la simple présence, joyeuse et ouverte, de qui l'on est. Nous n'avions aucun lien avant de nous rencontrer, et nous ne nous reverrons peut-être jamais, et pourtant Patricia et Guy nous ont tout de suite tout donné, sans rien attendre en retour, si ce n'est peut-être de nous voir aussi content qu'eux ! Je me suis alors demandée si j'aurais fait la même chose à leur place, et j'en doute... Mais à force de recevoir autant, on a forcément envie de redonner. Nous voilà donc pris dans le tourbillon d'un cercle vertueux, et la générosité, c'est plutôt contagieux !

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Publié le 30 octobre 2019

[narration Eric]

Toujours à l'écoute des opportunités, nous faisons finalement marche arrière vers le Sud direction la case départ au Mont Dore Chez Karen et Jean-Michèle qui nous proposent de terminer le GR ensemble ! Coup de bol supplémentaire, le fils de Guy (celui qui a le permis!...) descend sur Nouméa pour travailler et nous conduit donc depuis Bourail jusqu'à la porte de nos amis ! À ce sujet, j'en profite pour préciser que nous avons mis la carte de notre itinéraire à jour et que chaque article du blog y est pointé.

Karen, elle, est un peu moins chanceuse et déclenche une tendinite au genou la veille du départ. Elle sera donc remplacée par son fils Adrien, et a se contentera de nous véhiculer jusqu’au départ et pour le retour.

Nous parcourons donc les 2 dernières étapes du GR qui manquaient à notre compteur. Deux jours de crapahutage dans un décor de foret vierge très nouveau pour nous, ambiancés par le cri sourd des Nautous (espèce de gros pigeons endémiques et quasi invisibles) et rythmés par les traversées de creeks (torrents) souvent à sec mais offrant parfois le réconfort d’une eau claire bienfaisante, pour boire ou se laver !

La vallée de Dumbéa 
Vue du dessous VS vue  du dessus !  Canopée impénétrable d'arbres endémiques...

Le parcours est technique et exigeant, autant en montée qu’en descente... Il aura usé nos jambes, nos genoux, nos dos, nos épaules et les chaussures de Jean Michel, mais pas notre moral ni notre plaisir de partager ces moments d’efforts et de réconforts !

Rien ne l'arrête ! 

Le bivouac du soir au camp des fougères avec ses petits abris cosy, une toilette sommaire, un bon feu de camp, un repas réconfortant et quelques étirements salutaires, nous a permis de bien récupérer des affres de la première journée.

Le "camp des Fougères "

Une longue nuit, la recherche désespérée de briquet perdu 😇, et un petit déjeuner plus tard, le parcours presque exclusivement descendant nous a propulsé vers la rivière bleue. Nous y avons croisé de grands Kaoris majestueux, des fougères arborescentes ombrageuses et des rivières tumultueuses - mais pas trop 🙂

Nous avons déjeuné et nous sommes baignés dans un torrent dans un timing parfait, profitant d'une des rares éclaircies de la journée. Après une ultime baignade dans une piscine naturelle translucide et tiède , la pluie finit par tomber au moment même où nous prenons la navette qui nous permet de rejoindre « Taxi Karen », à l’entrée du parc provincial pour un retour à Noumea et un repos bien mérité !

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Publié le 7 novembre 2019

[narration Eric]

Suite à notre escapade sur le GR, nous mettons à profit une petite journée de repos pour retourner au port de Nouméa - comme nous l’avons déjà fait plusieurs fois - car nous sommes toujours en quête d’un voilier en partance pour la Nouvelle-Zélande, et donc toujours dans l’incertitude quant à la date de notre départ de Nouvelle-Calédonie…

Le flyer qui tue ! C'est peut-être d'ailleurs parce qu'ils sont tous mort qu'ils ne nous contactent pas ? 

Une fois de plus, rien de probant à l’horizon alors on ne s’attarde pas et on reprend le stop dès le lendemain direction la côte Est, pour changer ! Officieusement appelée « Kanaky », cette partie de la Nouvelle-Calédonie est bien différente de la côte ouest que nous avons parcourue jusqu’à présent, aussi bien au niveau des paysages que sur le plan culturel ! Là bas, c’est très vert…et très Kanak !

Le drapeau indépendantiste omniprésent 

Nous partons donc jeudi matin sans destination précise d’ici à Samedi, où nous avons prévu de retrouver Stéphanie (une cliente rencontrée lors d’une balade à cheval avec Odon) chez elle à Poindimié pour le Week-end.

Les premiers kilomètres en stop sont assez faciles et nous rejoignons la côte Est véhiculés pendant 2h30 par un couple de kanaks peu bavards, fans de conduite rapide et adeptes de cannabis au volant (le tout sans ceinture) ! Sans doute nous même gagnés par les bienfaits de la fumée nous trouvons ce trajet pas si dangereux et arrivons à Houailou assez décontractés !

Après ça le stop se complique, et la fin de journée approchant, nous décidons de passer la nuit dans un petit camping sur Houailou…

Là-bas nous consultons le Wi-fi et apprenons que notre meilleur (et seul) espoir de plan bateau pour la Nouvelle-Zélande tombe à l’eau ! N’ayant, de plus, aucun retour de notre 3ème journée de prospection au port, nous prenons donc la décision de faire une croix sur une possibilité d’aventure qui nous motivait pourtant bien mais qui devient trop aléatoire pour attendre une autre touche plus longtemps. D’autant que ma chérie à dégotté une promo très intéressante pour des billets d’avions à destination d’Auckland, qui risque de nous passer sous le nez si nous tergiversons plus longtemps !

Nous prenons donc les billets pour le 23 novembre dans la foulée, et nous consolons sur le fait qu’au moins maintenant nous savons exactement combien de temps il nous reste en Nouvelle-Calédonie, et allons donc pouvoir nous organiser un peu afin d’en profiter au mieux !

Après une nuit délicate bercée par les aboiements incessants et autres hurlements de dizaines de chiens des environs, nous refaisons nos sacs, motivés et pouces affutés. Mais le moral décline pour moi au fur et à mesure que les rares voitures arrivent, nous font coucou et continuent leur chemin. . . . sans nous !

Jeanne est plus philosophe en arguant que nous n’avons pas de programme, donc pas de stress. Elle doit avoir raison et a la bonne idée de nous mettre de la musique « bonne humeur » grâce à notre petite enceinte portable. L’attente se fait tout de suite plus détendue à défaut d’être plus fructueuse !

Quelques sauts de puce plus tard, une voiture s’arrête et, oh miracle, va pouvoir nous amener jusqu’à Poindimié, point de notre rendez vous du lendemain ! Inutile de préciser que nous sautons sur l’occasion avec gratitude !

Elle est pas mimi, Mathy ? 

Belle rencontre que le destin nous propose. Il s’agit en fait d’un couple de kanaks dont la femme qui est animatrice en maison de retraite, conduit la voiture logistique et le mari, le minibus rempli de personnes âgées, à la découverte de la Grande Terre. Ils nous invitent même à pique-niquer avec eux à Poindimié, et nous apportons un brin d’imprévu au groupe en vadrouille. Le couple vit en tribu à la Foa sur la côte Ouest et nous invite chaleureusement à passer chez eux à l’occasion… Nous espérons pouvoir honorer l’invitation avant notre départ !

PIque-nique à Poindimié, en compagnie des retraités 

Une fois le groupe reparti, nous décidons de rejoindre la plage où le camping sauvage est autorisé. Ca nous parait être l’option la plus simple - bien que la moins sécuritaire -d’ici au lendemain où nous serons hébergés chez Stéphanie et François. . . que nous croisons par hasard alors que nous marchons, chargés comme des mules sous le soleil brulant ! Quel hasard (vous avez dit hasard?!) Un OUF silencieux de soulagement nous étreint lorsqu'ils nous proposent de venir le soir même chez eux, nous évitant ainsi les problèmes potentiels générés régulièrement par les week-ends alcoolisés de la population locale.

Nous passons donc deux jours très sympathiques avec Stéphanie, François et leurs deux enfants modèles Enzo et Nina.

Y sont cro mignons !.. 

Sortie VTT, rando cascade, 1/2 finales de coupe du monde de rugby (merci Claude pour les super pizzas !) et repas sains et équilibrés jalonnent notre séjour dans cette famille adorable.

hommes en vélo, femme au boulot ! 

Malgré tout ça il faut déjà repartir et lundi après midi Stéphanie nous avance sur la route de Hienghène, notre prochaine destination, jusqu’au lycée dans lequel elle est prof d’EPS.

Le stop s’avère toujours aussi difficile en kanaky, pour cause, la plupart des conducteurs n’ont pas d’assurance, voir pas de permis, et ne font souvent que 2kms pour aller d’une tribu à l’autre.. Nous réussissons à faire 2 sauts de puce et finissons par attraper le bus pour rallier Hienghène afin de pouvoir profiter un peu de cette fin de journée ensoleillée autrement qu’au bord de la route !

Après ce trajet en bus et deux longs et chauds kilomètres à pieds, nous découvrons un petit camping ombragé en bord de mer, recommandé par Stéphanie, où nous installons notre tente à . . . 5 mètres de la plage ! Nous profitons un peu des lieux en débutant par une baignade délassante dans une eau incroyablement chaude !

2 kms à pied...  et un petit air d'Anne-Claire ? 
Presque arrivés... 
Tadaaaaaam ! 
Le camping de Baboo en video  
Promenade au soleil couchant 

Dans ce camping, pas de chien mais le bruit berçant des vagues pour une nuit reposante. Au matin nous visitons le marché local, bien maigre et comme privé de fruits et légumes, avant de nous lancer dans une petite randonnée sur les hauteurs qui nous offre plusieurs points de vue superbes sur la célèbre « Poule de Hienghène » et les roches lindéraliques.

On ne trouve pas un fruit sur les étalages du marché, mais il y en a partout quand on se promène...dommage, rien n'est mûr !
La poule ne porte pas son nom pour rien ! 
les roches lindéraliques 
Photo spéciale Mamita en bas à gauche

Le soir, nous faisons un point et bien que nous aurions aimé poursuivre notre périple vers le nord, le caractère très aléatoire du stop et l’interruption même de la ligne de bus après Hienghène nous inclinent à changer nos plans. Il nous reste 3 semaines sur le territoire et nous aimerions entre autre en profiter pour retourner chez Odon, qui sort justement d’une opération du genou et n’est pas contre un petit coup de main !

Le hasard (quel hasard ) conforte notre choix puisque aussitôt notre décision prise nous rencontrons au camping Michelle qui rentre le lendemain en voiture sur Nouméa et accepte la compagnie que nous lui proposons diplomatiquement !

C’est ainsi que notre virée en Kanaky se termine, un peu plus rapidement que prévu peut-être, mais après un beau levé de soleil sur l'océan pacifique... magique !

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Publié le 13 novembre 2019

[narration Jeanne]

Michèle nous dépose gentiment au centre équestre, où Odon nous accueille tout sourire. C’est agréable de retrouver un visage et un endroit familier, après une petite semaine d’aventure nomade… Nous restons donc sur place pour 4 jours, durant lesquels Eric commence une mission poulailler qui lui tenait à coeur, tandis que nous reprenons les sorties à l’attelage avec Odon, qui doit encore consolider quelques réglages avec son cheval, avant de se lancer pour de bon dans les balades en calèche avec les handicapés à bord…

Eric a sélectionné puis écorcé des branches de gaïac, un arbre très répandu qui donne un bois extrêmement dur et imputrescible 

J’en profite aussi pour travailler quelques chevaux, et tenter d’enseigner les bases du saut d’obstacle à Eric (beaucoup plus facile pour moi d’apprendre ça à un cheval qu’à un humain😅!).

Nous parvenons à visionner la finale du rugby, qui vaudra à Eric d’être malade le dernier jour - non pas à cause du résultat, mais parce qu’il a mangé trop de pizza😝 !…

Lundi matin, nous faisons cette fois nos adieux à Odon, qui nous dépose au village de Boulouparis, où un dénommé Florent nous récupère à son tour. Il tient un éco-gîte au fin fond des collines avoisinantes, que Stéphanie nous avait chaudement recommandé. Sur ses conseils, Eric a donc pris contact pour proposer nos 4 bras en échange du gite et du couvert, et nous voilà maintenant dans cet endroit magique pour 2 jours de coups de mains, contre 2 nuits luxueuses en mode VIP, puisque le gîte est vide durant notre présence 😎. Seuls quelques paons et autres grenouilles auront parfois réussi à troubler notre sommeil, mais la qualité de la literie nous aura toujours convaincu de nous rendormir😴…

Rien ne vaut une petite visite guidée en vidéo ! 

Côté service, nous aidons pour faire les chambres, ranger des hangars, et ramasser du bois dans la forêt, avant de le transformer en BRF ou de le débiter en bûches, le tout dans la bonne humeur aux côtés de Flo ou Anita, tous les deux trop sympas !

Un soir, ils nous emmènent avec eux au nakamal pour faire notre baptême de kava. On en trouve dans tous les villages, c’est un peu ce qui remplace les bars PMU chez nous… sauf que l’ambiance y est très différente ! Le nakamal est un lieu de rencontre et de socialisation où l’on ne consomme pas d’alcool, mais principalement le kava, extrait de plante au goût douteux, comparable à de l’eau argileuse d’après certains, mais plutôt à un vieux smecta pour moi. Ce n’est pas un verre que l’on déguste autour d’une table, mais un fond de bol qu’on ingurgite cul sec au dessus d’un lavabo pour cracher la fin👍. Après seulement, on va s’assoir, et on peut alors s’adonner à la belote ou aux commérages… Nous, on a été initiés au quarto, un genre de jeux d’échec mixé avec le puissance 4, très stratégique ! Les gens viennent après leur journée, parfois accompagnés des enfants, et repartent au soleil couchant. Il s’agit souvent d’une simple terrasse extérieure, animée par une musique locale. Tout le monde vous serre la pince et l’ambiance est très calme du fait des vertus anesthésiantes du kava…. et de ce qui se fume souvent après évidemment !

Deux jours s’écoulent puis nous quittons le gîte, privatisé le reste de la semaine par un groupe de yogis chelous. Nous rentrons donc en stop sur la capitale, où nous partageons notre temps entre quelques cours d’équitation éthologique sur Dumbéa, un passage « à la maison » chez Karen et Jean-Michel, l’ascension du Mont Dore pour Eric (moi le programme « glande & ordi près de la piscine » m’allait très bien !), avant de faire le plein de provisions sur Nouméa pour les 5 jours à venir, car nous nous apprêtons à quitter la Grande Terre pendant quelques temps !

Vue sur Nouméa en face. Eric a gravi le Mont Dore seul avec sa saucisse et son couteau (saucisse c'est le chien de la maison...)  

En attendant, ces 3 jours de transit autour de Nouméa nous auront donné l’occasion de faire encore de chouettes rencontres grâce au stop, de la maraichère de tomates bios qui nous encourage à contacter son patron, à la famille qui vit en yourte et nous invite à séjourner chez eux dès qu’on peut, en passant par l’ancien soldat de la légion étrangère, sans oublier les Franc-comtois qui connaissent bien Evette-Salbert, et j’en passe… On ne tente même plus le bus, tant le stop est efficace ! Souvent, à peine le pouce levé qu’une voiture s’arrête, si bien qu’on pense toujours que c’est une coïncidence : « il s’arrête surement pour autre chose » ! Plus besoin de savoir quel bus prendre, chercher l’arrêt, se soucier des horaires, attendre, payer les tickets, repayer en cas de changement, attendre entre temps, et finir à pied… On lève le pouce à n’importe quel moment (tant qu’il fait jour), et n’importe où - y compris devant les arrêts de bus. D’ailleurs une fois un usager qui attend le sien demande à Eric «mais vous n’avez pas peur des mauvais hommes ?!». Je pense que si, comme tout le monde, mais encore faudrait-il les rencontrer 😈! Jusqu’à présent les gens sont toujours ravis de rendre service, et n’hésitent pas à nous emmener jusqu’à notre destination exacte, quitte à faire un détour, contents de pouvoir prolonger ce moment de convivialité😇… Bref, le stop, ça dépote !!

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Publié le 21 novembre 2019

[narration Eric & Jeanne]

Inexorablement nous arrivons à la fin de notre aventure calédonienne. Comme nous n’avons pas pu aller au Vanuatu et que nous ne partirons pas d’ici en bateau pour la Nouvelle-Zélande, nous avons finalement décidé de céder aux sirènes de de la réputation paradisiaque de l’Ile des Pins….Embarquement immédiat, pour 5 jours sur l’ile parfaite pour les lunes de miel !

Après une soirée sympa et une nuit passée sur Nouméa chez Julien et Caro, un couple d’amis d’ami, c’est Julien, (décidément très sympa) qui nous amène à 6 h au quai d’embarquement du Bético 2, le ferry pour l’ile des pins.

Nous avons quelques appréhensions concernant le caractère très touristique du site, mais une fois arrivés sur place, c’est la beauté des paysages qui l’emporte largement sur ce pseudo afflux touristique, que nous avons juste entraperçu le premier jour, à cause d’un bateau de croisière qui mouillait ce jour-là dans la baie principale.

De plus, nous avons la chance de pouvoir profiter sur place de deux vélos, prêtés par les incontournables Karen et Jean-Michel, qui nous permettent de visiter l’ile très facilement et de nous extraire des zones d’affluence - au demeurant très relative - du tourisme calédonien.

Je me suis sentie pousser des ailes avec mon assistance électr-Eric , tantôt turbo arrière, tantôt par-vent avant !
Et pour Eric, il y a eu des crevaisons... mais quand on fait du vélo ensemble, c'est un peu comme une tradition !

Après quelques refus aux réceptions des premiers campings de l’ile, qui s’avèrent complet, nous plantons finalement notre tente au camping familial de Loulou et Lélène, très peu fréquenté car moins bien équipé, ce qui a l’avantage supplémentaire d’en faire aussi le moins cher ! Et peu importe qu’il faille se doucher au seau, ce qui compte c’est le calme et la beauté du lieu, qui achève de nous séduire : le terrain borde une immense plage de sable blanc, déserte, sur laquelle viennent s’échouer inlassablement une mer tantôt turquoise, azur ou améthiste.

La plage du camping, ou le paradis pour 8 euros la nuit  !

En venant à l’ile des pins, nous cherchions à remplir notre quota de plages paradisiaques, et les différentes spots que nous découvrons chaque jour nous comblent au delà de nos attentes ! Les baies rivalisent de paysages splendides: Kuto, Kanuméra, Ouaméno, Gadgy, Upi, Oro et baie des crabes…difficile de les départager !

Baie de Kanuméra 
Baie de Gadji 
Baie des crabes 
Baie de Kuto 
 Baie d'Oro
Baie d'Upi 
Baie de Ouaméno 

Nous voilà repus, voir presque écoeurés, devant tant de beauté…

La mer changeant mille fois de variations de bleus, jusqu’au blanc en fonction de l’éclairage du soleil, ne cesse de nous hypnotiser et de nous émerveiller.

La végétation variée - cocoteraies, pinèdes colonaires, maquis rasant, arbres aux formes et couleurs pittoresques - ainsi que les jardins de tribus entretenus avec goût, terminent le tableau idyllique d’une ile paradisiaque, particulièrement propre et calme, que les habitants ont très largement su préserver des multiples tentations du tourisme à outrance.

La "piscine naturelle" et ses environs

Les totems de Vao

L'hotel Méridien et la baie d'Oro

Gadji et la baie des crabes

sentier jusqu'à la baie d'Upi

La baie de Kanuméra et son rocher tabou

La baie de Kuto et ses couchers de soleil

et tout le reste !!

 le cimetière est plutôt fun, mais pas la vie des 4 chevaux de l'ile...

Côté rencontres, notre camping de baroudeurs a pour autre avantage de trier naturellement son public : campeurs sous tente uniquement, et pas de groupes ni d’enfants, mais plutôt des jeunes backpakeurs voyageant seuls ou en couple. Nous avons donc tout de suite tous sympathisé, partageant comme une grande famille repas et parfois activité. On se rappellera surtout des bons moments avec Paul (cafétier en transit), Fred (juriste à Nouméa) et Marta (Italienne en vadrouille). Quant à Julie (en vacances depuis Melbourne) croisée furtivement avant de lever le camp, elle aura juste eu le temps de nous donner le contact de sa soeur au Costa Rica ! Bref nous aurons judicieusement partagé notre temps entre excursions en amoureux et moments de convivialité, avec la poignée d’autres voyageurs présent sur le camping.

à gauche : retrouvailles imprévues au détour d'une plage. à droite : Lélène a cuisiné  des escargots endémiques pour Fred 

Du reste, les mots sont bien impuissants à décrire l’extravagante beauté de ces paysages. Une dernière ascension du pic N’gap le matin de notre départ nous offrira un panorama ‘’résumé’’ de ces quelques jours, que nous savourerons en même temps que nos sempiternels sandwichs « sardine - c’est tout ».

Baie d'Upi vu d'en haut... ça vous rappelle quelque chose ? 
à gauche : L'ilot Brosse  qui porte bien son nom. à droite : les  2 ilots face au camping, qu'on a exploré à la nage !
à gauche : pause pique-nique sur le toit du paradis. à droite : Le Betico , à quai en face, nous attend ...

Cerise sur le gâteau lors de notre retour en bateau, digne d’une « croisière des astres », au cours de laquelle nous assistons à notre plus beau coucher de soleil du séjour, directement suivi d’un magnifique levé de pleine lune !

Couché de soleil à l'Ouest, levé de lune à l'Est 

Voilà, c’était ça l’ile des pins…ou peut-être un aperçu du paradis, sans attendre l’au-delà !


Bonus : les 5 jours en son et image (pour les plus mordus...qui auraient encore faim!)

à voir avec le son 😉
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Publié le 28 novembre 2019

[narration Jeanne]

De retour du paradis, c’est notre ange gardien, Jean Michel, qui nous ramène avec les vélos vers ce que l'on considère désormais un peu comme «la maison». Nous y sommes venus si souvent, et Karen & Jean-Michel ayant toujours tout fait pour que l'on s’y sente à l’aise, nous y voilà presque attachés... Mais voici déjà venir la dernière fois où nous y mettons les pieds, alors qu'il y a 2 mois jour pour jour, nous découvrions l’endroit, béats… La boucle est donc bouclée ! Le lendemain, nous récupérons les affaires que nous y avions laissées, faisons nos tristes adieux au bungalow, mais -heureusement - nous contentons de joyeux « au revoir » à Karen, Jean-Michel et leur fils Adrien, que nous comptons bientôt retrouver en Nouvelle-Zélande !

2 mois ont passé...les températures ont nettement augmenté et les frangipagniers du jardin ont fleuri ! 

Place à la découverte d’une nouvelle maison, ou plutôt d’une yourte ! Celle de Camille, Matthieu et leurs 3 adorables filles. L’univers a tout mis en oeuvre pour que l’on rencontre cette famille 😇

Nous devions d'abord passer chez eux avant notre séjour sur l'ile des pins, mais par manque de dispo de la part de Camille sur cette période, nous avons préféré annuler plutôt que de venir sans avoir le temps pour vraiment se rencontrer. Mais voilà que quelques jours plus tard, c'est elle qui nous prend en stop "par hasard" ! Voilà comment on se dit que, quoiqu’on décide, ce qui doit arriver, arrive ! À la fin du trajet, on avait déjà tellement accroché, que nous nous organisions pour nous retrouver après l’ile des Pins... Chose promise, chose faite, nous voilà donc enfin chez elle, après un agréable trajet en compagnie d’un fan de « Nus&Culottés », ravi de faire un peu partie de l'Aventure en nous conduisant jusqu'à la yourte cachée !

Un vrai jeu de piste! Heureusement une âme charitable nous y a conduit en voiture,parce que ce n'est pas précisé mais, ça grimpe! 
à gauche : la yourte. à droite : le faré 

C'est dans le "faré du bonheur" que Camille nous propose de dormir. Il a été conçu et construit par son mari, qui n'avait pourtant aucune notion de charpente ! Cela nous convainc encore un peu plus que rien n'est impossible, et qu'il n'y a pas de raison que nous ne construisions pas un jour nous-même notre propre maisonnette (FX, on en reparle!)... Aussi, une fois de plus nous voilà sur un terrain autonome en eau et en électricité.

Le faré est utilisé comme lieu d'accueil pour des week-ends à thèmes "alternatifs", journées pédagogiques, stages ados à la scout, et accessoirement de salle de classe, puisque les filles ont la chance de faire l'école à la maison !

ça nous rappelle un peu nos  idées pour le futur ! 
Sur le chemin de l'école... 
Eric donne un cours sur les arbres, mais l'arbre de la cour de récré a une toute autre allure ! 
Toilettes, salle de bain, cuisine... toutes les portes ont leurs mots à dire ! 

Bien sûr il y a aussi un jardin en permaculture, et Eric s'en donne à coeur joie pour apporter sa petite amélioration.

Nous aurons aussi l'occasion de démonter une clôture barbelée et j'emmène Mia avec moi à l'occasion d'une après-midi de cours que je vais donner chez une voisine, car elle est passionnée de chevaux et rêve évidement de se former en équitation éthologique !

Ah et bien sûr il y a une rivière en bas, pour les jours où c'est piscine 😉

Nous sommes séduits par la qualité de vie de cette famille et leur système d'éducation. Je voudrais redevenir petite et aller à l'école avec elles...

Nous passons 4 jours au total auprès de la petite famille, divisés en 2 temps car il fallait libérer le faré pour le stage de Géobiologie du week-end. Nous aurions bien pu planter la tente quelque part sur le terrain pendant ce temps, mais il se trouve que lors de notre arrivée chez Camille, son amie Savina qui était "par hasard" présente à ce moment-là, nous a invité à venir chez elle pour le week-end ! Toujours ouverts aux opportunités, nous voilà donc embarqués pour l’ilot Puen, situé face à Boulouparis, et géré par la famille de Savina depuis des dizaines d’années, comme en témoigne la maison broussarde traditionnelle établie sur place.

L'ilot est vaste et a brûlé en 2017. Avec la sécheresse de cette année, il est plus jaune que jamais, et tout y est sec et piquant. Les arbres sont extrêmement rares, mais les plages désertes et autres points de vues panoramiques lui donne malgré tout une certaine beauté sauvage.

Sauvage et hostile ! 

Le week-end défile rapidement, occupés que nous sommes à travailler un peu, visiter l’ile à pied, partager des repas, compter les centaines de cerfs, chercher des chevaux, croiser des vaches (y compris dans la cuisine!), et surtout à discuter de différentes problématiques alternatives et choix faits par le couple, comme celui, entre autre, d’ériger un complexe hôtelier ambitieux, couplé à un reboisement progressif de l’ilot- malgré le bétail, les chevaux et surtout les cerfs !- et l’installation d’une activité de maraichage en biodynamie… Savina et Sébastien sont des entrepreneurs dans l’âme et ça se sent ! Ils ont déjà un hôtel norme HQE (haute qualité environnementale) à Nouméa, mais ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers. Ce sont des gens qui ne font pas les choses à moitié, et cela est valable pour tout, même l’éducation des enfants ! Ici il n’est même pas question d’école à la maison, mais de « unschooling ».

Ici pas d'école, même à la maison ! L'enfant peut faire journée trampoline, si le coeur lui en dit 😉
à toute île son gardien  : on vous présente Jacky, ancien "vagabond des mers" d'après son passeport (véridique!)
Les animaux, comme les enfants, évoluent librement. C'est ça, la vie sur un ilot ! 

De retour chez Camille après cette petite parenthèse ilienne, la nature nous parait plus verte que jamais ! Eric reprend sa folie des escaliers, et nous continuons de démonter de la clôture ensemble.

Les "escaliérics" ! 
Que de bons moments !! (et de bons repas 😜) 
Mia, l'ainée, et les jumelles Naéla et Manoé
Impossible de ne pas s'y attacher ! 

Cette famille aura laissé sa trace dans notre coeur, et la découverte de l'oasis des possibles nous aura définitivement conforté et inspiré quand a nos futurs projets.

Et puis vient le temps de boucler la boucle définitivement, en retournant sur les lieux de notre premier séjour en mode woofing ! Vous vous rappelez ? Indice : il y a beaucoup de chevaux colorés !

L’occasion de se remettre tous les deux un peu en selle donc, et de retrouver avec grand plaisir Charlotte et Philippe 😀

Charlotte a le pied presque réparé, alors sans plus attendre elle remonte à cheval, même debout ! 
sacré challenge pour l'équilibre  ! Cette fois, j'ai pensé au casque...
Prêtes pour le prochain spectacle  😀
à droite : à qui est le sac rouge, à qui est le sac vert ? Mystère... à gauche : la touche finale, dernier coup de peinture !
Dernier jour, dernière rivière ! La Tontouta, plus chaude que jamais ! 

Et puis, Samedi 23 Novembre (oui le blog prend du retard !...), Charlotte, qui habite à 5 minutes de l’aéroport, nous dépose gentiment devant le hall des départs… Une page se tourne, alors que nous montons dans l’avion, et survolons bientôt les terres jaunies de sa ferme, puis les dégradés turquoises du récif calédonien... Une page se tourne, oui, mais un nouveau chapitre se dessine déjà au loin !

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Publié le 29 novembre 2019

[narration Jeanne]

Voici un petit récap des faits amusants et autres anecdotes calédoniennes :

  • les villages sont tous espacés d’une trentaine de kilomètre, car c’est ce qui correspondait à une journée de cheval
  • sur une route étroite, la priorité est toujours à la voiture qui roule en direction de Nouméa. Encore faut-il avoir le sens de l’orientation 😏
  • les départementales sont limitées à 110km/h. Dans les virages, ça décoiffe 😅 !
  • les voitures sont de tailles démesurées, à croire parfois que c’est à qui aura le plus gros... bolide ! Mais comme le contrôle technique n’a lieu que tous les 20 ans….comment vous dire…. l’entretien est souvent loin d’être au rendez-vous ! On a vu toutes sortes d'épaves roulantes : voiture sans par-choc, sans rétro, sans pare brise (ce qui est parfois mieux qu’un pare brise multi-impacté par les attaques de noix de coco ! )... Une fois en stop sur Nouméa, j’ai voulu fermer la portière en m'asseyant et j’ai arraché tout l’intérieur😱. Une autre fois sur la côte Est, une dame du coin nous a pris dans sa Clio qui semblait avoir déjà fait des tonneaux, servir de poulailler, avec les sièges mangés par les chiens, le coffre condamné, la portière conducteur qui ne ferme plus et qu'il faut tenir d'une main en roulant, plus de tableau de bord - et plus de clés j’imagine, car elle démarrait au fil 😂 !
  • L’influence de la France se ressent fortement dans les noms de rues ou de lieux : plage Carcassonne, baie de la Somme, port Moselle, village Normandie, rue de Verdun, place de la Marne etc…
  • D’ailleurs on parle encore en Francs, au début ça fait drôle, mais après ça revient comme avant ! Bon, ce sont des francs pacifiques, plus faibles que les francs français ; multipliez par 10 et arrondissez à l’inférieur 😉
  • Par contre pour le coût de la vie, vous pouvez tout multiplier par 2 ou 3😅. Par exemple, 9 euros pour une simple brioche Pasquier ou un petit brownie Brossard. Ou encore 3 euros le paquet de BN, sans oublier qu’ici, tout est vendu en taille réduite !! Vous payez plus cher et vous en avez moins 👌 Nickel. Vous pensez qu’en évitant la nourriture industrielle et en achetant local on s’en sort mieux ? À 15 euros la pastèque, pas sûr ! Ici rien n’est bon marché, à part les sardines en boite !!! On a donc fait le plein d’omégas 3 😆 et tant pis pour la véganitude...
  • Même le foin est hors de prix, mais très souvent indispensable, car les prairies sont largement colonisées par le « signal », une herbe à vache qui résiste fort à la sécheresse mais n’est pas consommée par les chevaux. Comptez alors environ 80 euros le petit round baller ! Et assurez-vous qu’il ne soit pas blindé de signal !…
  • C’est le pays où l’on compte le plus de bateaux, de pick up et de chevaux par habitant. Tout bon calédonien qui se respecte possède au moins l’un des 3 (+un chien) 😉 !
  • l’accent typique calédonien est rigolo : les blancs parlent comme des blacks 😅 le top 3 de leurs expressions les plus courantes : « L’encul* » « casse pas la tête » « ya pas d’soucis »
  • la vente d’alcool (en dehors des cavistes) est interdite le mercredi après-midi, les jours fériés, ainsi que du vendredi aprèm au dimanche soir inclus. Ça n’empêche pas de nombreux Kanaks d’activer le mode « no limit » tous les week-ends… au point de finir par s’entretuer à coup de hache pour des broutilles. 👉NB: ne jamais essayer de s’incruster dans une fête, ici l’alcool n’a rien de joyeux ! Et le plus dangereux en Calédonie, ce n’est pas les requins, c’est la route...
  • Cependant veillez à ne jamais vous baigner dans le port, il est blindé de requins… Véridique, un petit garçon s’est fait croqué tout entier peu de temps avant notre arrivée 😬.
  • il y a aussi beaucoup de chiens errants. Nous qui adorons les animaux avons dû apprendre à nous méfier et faire semblant de ramasser des cailloux au sol lorsque certains voulaient s’approcher. Les attaques sont fréquentes et les meutes sont responsables de la disparition de l’oiseau emblématique de l’ile, le cagou.
  • La Calédonie est aussi « infestée » par les Cerfs, qui ont été importés. On le mange donc sous toutes ses formes, et on prononce bien le "F" à la fin de "cerF" !
  • Il fait jour tôt toute l’année, mais il ne fait jamais jour plus tard que 18h45. Alors on se couche tôt et on se lève de bonne heure !
  • les forfaits téléphone sont ultra chers et encore à l’air du tout limité, genre le bon vieux "2h d’appels et 150 sms", sans internet bien sûr ! D’ailleurs, internet, c’est souvent très lent, mais il y a quand même la wifi, ouf !
  • Tous le monde dit bonjour - hormis dans les rues de Nouméa car il y a trop de monde. Mais si par exemple vous marchez sur la plage ou dans un lotissement, qu’il s’agisse d’un enfant, d’un groupe d’ados ou d’une Mama, il y aura un bonjour. En stop quand 5 kanaks dans la voiture de la file inverse vous saluent, et qu’un "métro" seul dans son pick-up et dans le bon sens ne daigne même pas vous jeter un regard, vous avez presque envie de devenir raciste 😑
  • le pays a beau être classé parmi ceux où la vie coûte le plus, on tenait à vous préciser que 2 mois et 10 jours à 2 nous ont tout juste couté un peu plus de 1000euros sur place. Et pourtant, comme vous le savez, on a fait un paquet de truc !!! Se déplacer en stop, dormir sous tente, manger des sardines, ça fait déjà pas mal d’économies… Très concrètement, nos 5 jours de rêve à l'ile des Pins n'ont coûté que 65 euros par personne pour l'hébergement et la nourriture, ce à quoi il a fallu rajouter l'aller-retour en bateau à 100 euros par personne (tarif standard et fixe). Le paradis est donc loin d'être hors de prix, tout dépend comment on s'y prend ! Le must reste encore de donner de son temps (ce qui ne manque pas si vous choisissez de voyager sans tout prévoir et tout chronométrer) afin de recevoir en échange un toit, une nourriture variée et typique, ainsi que la possibilité de faire de chouettes activités ! C’est un compromis vraiment idéal pour les petits budgets. Même en ayant eu un budget plus conséquent nous ne nous serions certainement pas offert toutes ces balades à cheval et autres parties de pêche… Et quand bien même nous aurions pu, elles n’auraient pas eu la même saveur, ni authenticité ! Aussi, au delà des avantages pratiques et économiques, cette façon de voyager peut vous faire gagner des amis pour la vie, et permet surtout de VIVRE une expérience en immersion plutôt que de ne VOIR le pays qu’en surface. Enfin, nous y trouvons aussi un équilibre très appréciable dans le voyage, entre vacance et travail, intimité et partage, itinérance et pied-à-terre😊👍👌


Nous allons maintenant ouvrir un nouveau carnet de voyage pour la Nouvelle-Zélande ! Il n'y aura donc plus de notification pour les abonnés de celui-ci... So stay tuned !