Mongolie

La Mongolie, notre dernier pays! Dès la montée en avion, les visages changent, l'ambiance est plus bruyante, on oublie les courbettes et les "après vous, je vous en prie". Nous voici dans un autre monde, plus rustre, plus raide, sans conteste! Garigmaa et Rhichké (guide parlant ultra bien le français et chauffeur) nous attendent à l'aéroport d'Oulan-Bator et nous embarquons direct dans notre camion russe 4x4, un vrai bon tape cul spacieux et efficace! On s'enfoncera rapidement dans la steppe Mongole à travers les routes désertes, et les yourtes. On est très vite dépaysé. On passe notre première nuit dans une yourte appartenant à un éleveur. Les lits sont...comment dire...durs et inconfortables au possible, mais on compte sur notre capacité d'adaptation pour les trouver moelleux dans quelques jours!

A quelques km de notre "camps", une zone avec des dunes de sable, quelques locaux proposent des balades sur animaux. Zoé essaye la promenade en chameau, tandis que Lili préfèrera assurer avec une monture plus classique : le cheval.

On passera visiter Erdene Zuu, le plus vieux monastère bouddhiste du pays qui abritait autrefois plus de 1000 moines, aujourd'hui il ne reste que quelques temples.

La yourte est belle mais nous ne sommes toujours pas habitués au matelas de bois!! Les filles, elles, ne voient pas la différence avec un vrai matelas!!!! Petit spectacle de danse mongole, malgré les apparences il fut étonnement envoutant et captivant.

Nous quittons les routes en bitume pour circuler désormais sur les pistes, les km semblent se rallonger, on roule à 30km/h pendant des heures sur certaines portions. Les paysages deviennent encore un peu plus sauvages, un peu plus grandioses, c'est magnifique, on est transporté dans la nature à l'état pur. Les troupeaux de vaches, moutons, chèvres et chevaux dessinent désormais le paysage. Un vrai bonheur.

Après 4 heures de pistes et pas mal de secousses, nous arrivons à une nouvelle destination : quelques yourtes et des dizaines de bêtes coincées entre 2 collines. Une famille de nomade nous accueille avec le sourire, ce qui se fait rare ici! Nous passerons 2 jours à partager leur quotidien : traite de yaks et vaches + dégustation du lait, soins des bêtes. Nous assisterons aussi à l'abattage en direct d'une chèvre, son dépeçage, sa cuisson aux pierres chaudes et la dégustation dans l'assiette!! C'est bon le foie de chèvre!!! Pour info quand même, nous avons attendu que les filles fassent leur lessive dans la rivière pour s'occuper de la chèvre vivante 😦. Vivre avec eux leur quotidien, c'est extraordinaire, nous avons de la chance, c'est une expérience unique.

Petite balade de 3h dans les montagnes, on en prend plein les yeux, c'est beau, c'est vaste, c'est vallonné, on est heureux.

Sur la route, une nouvelle nuit d'étape sous la tente est prévue, mais le vent en a décidé autrement, pour notre grand bonheur!!! Rhichké, notre chauffeur (et homme à tout faire) préfère aller demander l'hospitalité auprès d'une famille de nomades. Une fois de plus on est témoin de l'accueil mongol: seulement 2 yourtes, ils nous en laissent une pour la nuit, nous offre des "bonbons" à base de lait de vache que l'on acceptera plus par politesse que par réelle envie et nous font participer à la traite des vaches. Ce sera aussi l'occasion d'échanger avec eux et de mieux comprendre leur mode de vie, c'est une expérience unique, et on profite de se moment de partage.

Les villes présentent peu d'intérêts touristiques mais sont un passage nécessaire pour se ravitailler en pâte, pomme de terre, viande, eau et vin (si on a la chance de trouver autre chose que du vin russe ou mongol). Ici pas de légumes, pas de fruits!

Notre voiture russe, de conception ancienne mais qui continue d'être fabriquée, est un modèle très commun en Mongolie, on en croise souvent. Elle a l’avantage de ne pas être chère, de pouvoir affronter les pistes défoncées et d'être facilement réparable. En plus d'être bon chauffeur, il faut aussi être un as de la mécanique, il ne se passe pas un jour sans que Rhichké bricole dessus. Comme ici, où on a du stopper notre trajet pendant 2 heures, au milieu de nulle part, le temps de réparer les freins. Le ciel était magnifique!

Nouvelle étape, le lac noir, Khar Nuur. Une fois de plus, nos seuls voisins seront des moutons et des chèvres. Le lac porte mal son nom, ses eaux sont cristallines et se teintent d'un bleu azur quand ce n'est pas le ciel lui même qui se reflète à la surface du lac. Lors de notre départ, nous croiserons des familles mongoles en train de faire la tonte annuelle de leurs moutons. Nous nous incrustons et essayerons timidement le maniement des ciseaux.

On revient à Oulan Bator pour la fin du voyage. Sur la route, les lacs et rivières dessinent le paysage. On aime bien les points d'eau, ça permet de nous laver (très brièvement)!

Le camping, c'est sympa mais là, on commence un peu à s'épuiser. Heureusement, les paysages sont toujours plus beaux et nos guide et chauffeur mettent la bonne ambiance!

Afin de ne pas s'enchainer encore des heures de route sans fin, on propose au chauffeur de faire la route en 2 fois ce qui nous permettra de s'installer en bordure d'une forêt. Et comme cette fois, le froid s'installe rapidement, on se fera un petit feu, difficile de le quitter pour aller rejoindre nos tentes. Le lendemain, après une nuit où tu te bats pour ne pas avoir froid, découverte d'un volcan avec une montée rapide mais qui te tue les jambes et le souffle!! Vive le camping!

Notre dernière étape avant Oulan Bator, un monastère perdu au milieu de nulle part et un grand bouddha le dominant. On établit notre dernier campement ici et on est vraiment content que ce soit le dernier. L'inconfort, la pluie, le froid et la fatigue commencent à jouer sur notre moral.

Oulan Bator, la capitale, un nom tout droit sorti d'un roman. Les attraits touristiques se résument à la place Genghis Khan, une statue des Beatles (si si ! les Beatles en Mongolie), quelques musées, et surtout le Nadaam, la fête nationale qui dure 3 jours et célèbre l'indépendance face à la Chine. Un grand rassemblement populaire, l'occasion d'assister aux sports traditionnels : course de chevaux, tir à l'arc, lutte et jeu d'osselet (!!??!). Bon, ça vaut le coup pour l'ambiance mais les activités sont un peu soporifiques, la fatigue n'aidant pas!

Voilà, le voyage se termine. On est contents de retrouver nos familles et amis mais on est tristes aussi, tristes de voir s'achever cette aventure. On va reprendre nos vies là où elles s'étaient arrêtées il y a presque 11 mois, désormais riches de nos rencontres, la tête remplie de paysages avec cette énorme joie d'avoir pu connaître différents pays et vivre selon leur tradition. Mais riches aussi et surtout d'avoir pu profiter pleinement de nos filles tout en partageant cette belle aventure humaine.

lien de la vidéo à copier/coller dans l'exploreur

lien de la vidéo : https://youtu.be/RDh0PGGGOTc