Hiroshima, ville japonaise tristement célèbre. Aujourd'hui la ville se veut le symbole de la paix. Le dôme de la Bombe A est le seul bâtiment restant, il a été miraculeusement préservé par la puissance destructrice de la bombe, d'autant plus étonnant qu'elle a explosé à la verticale de ce bâtiment, à quelques centaines de mètres de là. Il est resté tel quel depuis, on se sent tut bizarre une fois devant. Il est aujourd'hui inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
A l'entrée du musée, un double compteur bien en évidence, le premier dénombre le nombre de jours depuis le 6 Août 1945, le deuxième le nombre de jours depuis le dernier essai nucléaire. On retiendra du musée le témoignage vidéo des rescapés racontant comment ils ont (sur)vécu ce jour et les suivants, c'était poignant, les larmes aux yeux quand même, la gorge bien serrée. Les filles nous ont assommés de questions tout au long de la visite, elles sont sorties émues et abattues, réalisant avec encore plus de tristesse que la bombe avait aussi emporté des enfants, comme elles. L'ambiance est un peu étrange et pourtant on a envie d'y rester.
Face a Hiroshima, la petite île de Miyajima, considérée comme sacrée. On prend un ferry pour une traversée de 15 mn, on aperçoit rapidement le célèbre torii flottant. Pendant la visite de l'île nous croiserons régulièrement des daims visiblement très habitués à l'homme.
Toujours sur Miyajima, nous nous lançons dans l'ascension du plus haut sommet de l'île, au grand bonheur des filles! C'est un double téléphérique qui nous y amène, les filles sont sauvées mais les 2 derniers km se feront à pieds 😀
Tomonoura, un village de pêcheur paisible ou Miyazaki y séjourna plusieurs mois avec son équipe en 2004, donnant naissance peu de temps après au film Ponyo sur la falaise.
En voiture, après une malheureuse petite marche arrière, nous nous prenons un poteau, genre le lampadaire en métal tout rouillé qui fait 3m de haut. En France, ce serait tant pis pour ta voiture. Ici c'est attention au poteau, limite c'est sacré et tu dois obligatoirement prévenir les flics. Donc après avoir expliqué notre accident au loueur de voiture (coup de fil qui a quand même duré 3/4 d'heure car plus mauvais en anglais que les français, il y a le brésilien mais aussi le Japonais), nous appelons donc les flics (encore une bonne 1/2 heure pour expliquer le cas et donner notre adresse de l'hotel). Et là 10 minutes après notre appel, les voilà qui débarquent à deux, pour faire un constat...avec le poteau, on est resté bouché bée et surtout avec un fou rire qui montait tellement la situation était cocasse.
Mais le fou rire nous est vite passé quand on sent tout à coup que le poteau ne les intéresse plus. Notre permis international a finalement l'air plus croustillant, quelque chose ne leur plait pas. Au bout d'une 1/2 heure, un renfort de 2 autres policiers arrivent! Là, le fou rire nous reprend de plus belle, on prend des photos à la volée tellement c'est drôle! Puis ils nous font comprendre qu'il faut les suivre au poste du quartier!! Le seul qui connaissait quelques mots d'anglais nous explique que nous n'avons pas le droit de conduire au Japon car notre permis à l'international est périmé, pourtant sa date d'expiration est 2020, mais il ne veut rien savoir!! Après une longue discussion entre eux, des appels téléphoniques, encore 3/4 d'heure d'attente, il nous dit finalement que tout est en règle car nous avons une traduction japonaise de notre permis de conduire français (!??!).
Heureusement, les filles nous attendaient sagement à l'hôtel (enfin elles regardaient un film), sinon ils nous auraient embarqués aussi pour les sièges auto manquants et là on y passait la nuit!