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Bienvenue sur le blog de Sabine, Matthieu, Zoé et Lili

Chili

Dernière étape postée il y a 2731 jours
8 étapes
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Notre voyage au Chili
Du 28 novembre au 30 décembre 2017
33 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
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Publié le 7 décembre 2017

Ce voyage au Chili est entièrement dédié à ma mère. A plus de 10000 km, on pense à toi et on croit en toi tous les jours. A défaut d'être à nos côtés, on suivra ton parcours chilien concocté avec minutie, temps, précision et passion. Ce goût du voyage et de l'inconnu, ce besoin d'insouciance et cette soif de liberté si apaisante, je te les dois, merci Maman...

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Première étape Chilienne, nous voici à Valparaiso (Valpo pour les intimes !), qui sera aussi notre première rencontre avec l'océan Pacifique.

On est tombé sous le charme!!! On s'y sent bien, on aime l'ambiance bohème, les gens, les resto!! Un des premiers port d’Amérique du sud jusqu'au début du XXième siècle (le canal de Panama ayant mis un terme à sa grandeur), aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco. La ville à de quoi surprendre : des docks toujours en activité en plein cœur du centre ville, une présence visible de la marine Chilienne, des rues pavées en pente qui serpentent le long des quelques 40 collines, de vieux funiculaires urbains qui permettent de prendre rapidement de la hauteur, du street art omniprésent (fresques et graffitis en tête)... au final une ville où règne une atmosphère particulière avec une âme d'artiste, il fait bon de se perdre dans ses rues.



Les fresques et autres graffiti font partis de Valpo, quasi toutes les rues en possèdent, ici les graffeurs ne se cachent pas, certains sont mondialement connus.

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Publié le 13 décembre 2017

Après avoir arpenté les rues de Valpo, on prend le large... De nombreux pêcheurs se sont reconvertis en guide local. Dans leur barque réaménagée, on navigue près d'énormes bateaux de marchandises qui déchargent leurs containers. On s'approche également des navires de guerre de la marine chilienne (pas sûr qu'en France on puisse s'en approcher d'aussi près).


La jetée des pêcheurs, lieu animé et unique. Le monde de la pêche, monde assez fascinant... On les rencontre en train de réparer leur filet ou préparer leur prochaine sortie en mer en accrochant sur chaque hameçon une sardine séchée (chaque filet ayant des centaines d'hameçons!!). Après la pêche matinale (de 4h à 8h), ces mêmes marins vendent et préparent leur poisson, attirant en plus des clients de nombreux mouettes et ... lions de mer se battant les restes de poisson : spectacle incroyable malgré l'odeur.

Horcon, village de pêcheur paisible, pas de lions de mer cette fois mais pas mal de pélicans.


Plus au nord, autre village de pêcheur : "Los Vilos", ici aussi tout respire la quiétude et le calme. Nous passons une nuit dans une 'cabanas' à 2 pas de l'océan, bruit des vagues en fond sonore. Les filles ont trouvé un copain de jeux : le chien de notre hôte.

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Le pisco, alcool national (même si le Pérou n'est pas de cet avis !), est produit dans cette région aux conditions climatiques particulières. La vallée est un grand désert avec ses innombrables cactus mais avec la rivière de l'Elqui et le barrage, elle se transforme en paysage surprenant avec des plantations et des vignes venant tacher de vert le gris des collines!

Impossible de passer à côté des ateliers de distillerie de Pisco, visite des vignes, cuves, alambic et tonneaux, le guide évoque systématiquement la France et son cognac (notamment les tonneaux qui viennent de France) : même pour l'alcool, la France est une référence.


La vallée bénéficie d'une météo et d'un ciel exceptionnel : ensoleillement maximum, ciel ultra dégagé et pas de pollution lumineuse. On a eu l'occasion de participer à une soirée d'observation des étoiles avec télescope, magnifique, ciel étoilé incroyable (il rivalise avec le Plô, c'est dire!!), à l’œil nu, on a pu observer les nébuleuses!!!

La région est tellement ensoleillée que certains restaurants fonctionnent au four solaire, on n'a pas pu malheureusement tester le bbq solaire mais le reste était très bon!

Nous prenons la direction du nord, toujours en longeant la côte. Peu à peu le paysage devient désertique et aride, on croise de moins en moins de voiture, seuls des cars et des camions font la navette Chili nord-Santiago.

A défaut de sapin, on charge la voiture de guirlandes, au grand plaisir des filles!

Balade dans le Parc du Pan de Azucar : les pistes nous mènent vers d'immenses belles plages désertes et un désert montagneux, comme un décor de film (quelque chose entre seul sur Mars, il était une fois dans l'ouest et la plage!), tout est un peu surréaliste... On se sent tout seul sur terre à ce moment là, ça nous rappelle la Namibie pour notre plus grand plaisir (même si ça fait un peu ours).

Arrivés au bout de notre marche, une vue exceptionnelle sur l'océan coiffé par les nuages, on est bouche bée, mais que c'est beau! Les filles n'ont pu s'empêcher de s'émouvoir.


Nous arrivons à l'ancienne frontière Chili / Bolivie, toute la route que nous allons faire maintenant appartenait à la Bolivie jusqu'à la guerre du Pacifique. Guerre fatale pour la Bolivie ayant alors perdu l'accès à la mer.

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Publié le 19 décembre 2017

La Mana del Desierto, sculpture de 11m sortie de nulle part! L'interprétation est libre: un simple au revoir aux voyageurs quittant la civilisation, les victimes pendant la dictature chilienne, le désespoir, la tristesse ou la solitude... bref rien de bien joyeux... mais nous, elle nous a bien amusés! 😀


Toujours au milieu de nulle part, un décor de The Walking Dead ? Non, une vrai ville laissée à l'abandon : l'Oficinas Salitrera de Chacabuco d'où était extrait le salpêtre. Ambiance très bizarre, on se ballade dans les rues, dans les maisons, l'usine et même le théâtre, une ville ou vivaient et travaillaient 5000 personnes, abandonnée depuis 1940. Limite, un fantôme va surgir...

Premiers kilomètres dans le désert d'Atacama (désert le plus aride et sec au monde), paysage finalement moins austère que l'on imagine, l'altitude aidant (2500m) : quelques étendues vertes ou jaunes pâles, au loin des volcans, des montagnes...

Premier arrêt dans le village de Socaire pour y admirer son église coloniale ainsi que ses cultures en terrasse datant des incas.

La laguna Chaxa, située au milieu du salar d'Atacama est le lieu privilégié pour observer les flamands roses...devant un panorama exceptionnel. A proximité, la laguna Tebinquinche, nous fait confondre le sel avec la glace. Magnifique, on est resté longtemps à admirer le paysage...

En direction du salar de Tara nous tombons sur un lac qui nous offre un panorama encore une fois exceptionnel. Par contre, on a oublié qu'à 4500m, ça caille! La doudoune ne sera donc pas inutile durant ce voyage!


L'entrée au salar de Tara est "gardée" par des formations rocheuses aux formes particulières. On y voit également nos premières vigognes (sorte de lama en plus petit). Pour ce qui est du salar en lui même, il ne restera qu'un projet : la piste étant réservée aux 4x4 nous ferons demi tour après un en-sablage!!!


Nous partons alors à la laguna de Loyoques, accessible directement via la route principale. Paysages encore une fois sublimes, fascinants et captivants. On adore.

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Le bêtisier de la semaine 😀. On retrouve pèle mêle : du fromage français en boite de conserve, des filles en manque d'écran, des petits soucis aux niveaux des chaussures, des problèmes de foulard, une voiture ensablée, un péruvien perdu et des prêtres inattendus.

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Publié le 24 décembre 2017

Changement de décors, mais toujours dans le désert d'Acatama: la vallée de l'Arcoiris (arc en ciel). Une vallée entourée de roches ocres, vertes, oranges, blanches... Avant d'y arriver il faut emprunter des pistes traversant des cours d'eau, mais pas de problème cette fois avec la voiture. L'accès étant un peu compliqué, on se retrouve seul au milieu de ces roches... ambiance déroutante. Les filles en profitent pour s'exercer à l'escalade et à rechercher des pierres aux couleurs étonnantes.


Les geysers du Tatio, le site le plus populaire de la région. Des dizaines de geysers lâchent leur nuage de vapeur et leurs eaux bouillonnantes : ici l'eau boue à 85°, oui on est quand même à 4300m! Si on a des petites mines, c'est qu'on a froid et qu'il est 5h30 du mat!! Le site se visite au lever du jour, moment où l'amplitude de température de l'air et de l'eau est la plus grande. Les filles se sont bien amusées avec les jets de vapeur et nous aussi!

En redescendant des geysers on s'arrête dans un village (un hameau !) andin : les murs sont en adobe (argile + eau + paille) et les toits en paille. On y a croisé plus de lamas que d'habitants!! 😀


La vallée de la Luna, un lieu n'a jamais aussi bien porté son nom... on pourrait s'y croire : pas une herbe (ni d'animaux parait-il !), des dunes, du sable, de la roche, le coucher de soleil qui colore le tout d'une teinte rouge/orange... Superbe vue, cette vallée clôture en beauté notre séjour dans le désert d'Acatama.


San Pedro d'Atacama, ambiance de village du bout du monde. Nous y sommes restés une semaine pour rayonner dans toute la région. Village datant de l'ère pré inca, les rues sont toujours en terre ainsi que certaines maisons; il y règne une ambiance un peu bohème, on y croise toutes nationalités.

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Publié le 25 décembre 2017
Bonnes fêtes de fin d'année à tous 
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Publié le 31 décembre 2017

L'île de Pâques, oui c'est bien une île mystique, étrange, attirante, apaisante, un morceau de terre perdu au milieu du Pacifique avec ses 6000 habitants, l'île la plus isolée au monde... on avait hâte d'y arriver et on ne regrette pas!!!

L'île (ou Rapa Nui en polynésien) est en forme de triangle, longue d'à peine 23km et formée par 3 volcans aujourd'hui éteints mais dont on peut voir encore les magnifiques cratères. Ses fameuses statues (les Moaï) au dessin si particulier nous ont accompagnés tout du long, plus de 800 ont été recensées, beaucoup sont cassées, toujours à terre ou non terminées.

Notre première visite sera le site alignant 15 Moaï qui tournent fièrement le dos à l'océan (comme la quasi totalité des statues érigées sur l'île). On restera ici plusieurs heures à les contempler et les admirer. Les filles resteront silencieuses attendant qu'une d'entre elles vienne leur parler, leur dire "un truc important", fallait les voir les scruter une à une en tendant l'oreille, un peu comme nous finalement... Spectacle fascinant, le silence s'impose.

Les Moaï originellement portent le pukao, une coiffe taillée dans une roche rouge, et ont des yeux blancs en corail. Beaucoup ont perdu ces attributs avec le temps.

Rano Raraku, un des 3 volcans de l'île, "l'usine de fabrication" des moaï qui ont été construits dans la roche volcanique. Sur le site on découvre près de 400 moaï, de toutes tailles (de 2m à plus de 20m), à des stades de fabrication divers: certains à peine commencés et encore dans la roche, d'autres complètement terminés attendant leur "livraison", tel un chantier laissé à l'abandon, du jour au lendemain. Pourquoi? Cela reste un mystère. C'est probablement l'endroit le plus prenant de l'île, témoignage d'un peuple et de croyances aujourd'hui disparus. On se sent attirés et on a du mal à quitter le site, comme quelque chose d'envoutant!


Pause détente à Anakena (trop d'émotion!), super belle plage surveillée par des Moia. L'eau est très bonne et le soleil très très méchant!

Le site d'Ahu Akivi est un peu à part car contrairement à toutes les statues de l'île, ces 7 moaï sont plutôt dans les terres et surtout, ils regardent l'océan! Ils font face au coucher du soleil durant l'équinoxe de printemps et sont dos au soleil levant pendant l'équinoxe d'automne. On dit qu'ils représentent les 7 explorateurs polynésiens qui ont découvert l'île, mais tout reste des hypothèses...

Petite marche de 3h pour gravir les pentes du volcan Rana Kao; son cratère contient aujourd'hui un lac d'eau douce et offre une belle vue dégagée sur l'océan.

On a aussi vu une église disons atypique...

...des grottes où il ne faut pas être claustro pour s'y faufiler...

...une mer avec un bleu à couper le souffle...

...et un père Noël qui n'a oublié personne!

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Publié le 1er janvier 2018

Après la "pause" Brésilienne, nous avons repris la route pour découvrir le Nord du Chili, de Santiago jusqu'au désert d'Atacama.

Entre les grandes villes visitées et les endroits plus désertiques, notre préférence va clairement à ces derniers avec la vallée de l'Elqui et le désert d'Atacama. Vraiment tout est beau et grandiose, la nature, les montagnes, l'immensité des paysages, les lagunes, les geysers, le dégradé des couleurs est magnifique, et même les animaux ont la classe! Les villes (Valparaiso mise à part) ont finalement assez peu de charme.

Entre Atacama et l'île de Paques, notre cœur balance...

Le Chili étant une bande de terre qui au plus large ne fait que 350km coincée entre l'océan Pacifique et la cordillère des Andes, on n'est jamais très éloigné des montagnes et de l'océan!!

Heureusement pour nous, l'anglais (et même le français) est relativement bien parlé, cela nous a permis de créé des liens avec les locaux pour notre plus grand plaisir.



Ce qu'on a aimé, nos coups de coeur, ce qui nous a marqué... les must

- Valparaiso, le charme de la ville, ses fresques, ses restaurants,

- Le marché des pêcheurs avec les lions de mers

- L'observation des étoiles dans la vallée de l'Elki

- La rencontre de 2 Français (Nicolas et Cécile) à Vicuna dans la vallée de l'Elki

- La soirée lasagne avec Nicolas

- Le désert d'Atacama, la vallée de la lune, les salars, les lagunes , les geysers

- La rencontre avec Jemy à Atacama (pour les filles)

- L'île de Pâques, son côté mystique et secret, les moais

- Se coucher tard (pour les filles)

- Faire les courses (pour Lili)

- La main dans le désert (Zoé et Matthieu)

- Noël en t-shirt

- Les filles qui mélangent l'anglais, l'espagnol et le français dans une même phrase

- La persévérance de Lili pour se faire comprendre par les locaux


Nos déceptions, ce qu'on a le moins aimé... les bofs

- Mes 8 ans d'espagnol qui ne m'ont servi à rien, c'est confirmé (Matthieu)

- Le vol Calama - Santiago sans tablette (pour les filles)

- La nourriture

- Le guide à Santiago

- La main dans le désert (Lili)

- La ville fantôme (Lili et Sabine)

- Pas assez d'école (Lili)

- Perdre notre statue de moai à l'aéroport 😦


Bonne Année 2018 à tous

A très vite pour la Nouvelle Zélande