Il est 8h30 et comme prévu, une navette (enfin un tuk-tuk) vient nous chercher à l'hôtel pour nous conduire au minibus qui nous amènera directement à Kampot (170 km et 4h de route annoncé, je ne suis pas expert en mathématiques mais cela me semble un tantinet long pour une telle distance. Bref nous ne sommes pas pressé mais nous attendons de voir quand même 😀). Nous arrivons au minibus déjà trempé, la chaleur + les sacs sur nous, idéal pour débuter la journée. Quelqu’un jette les sacs à dos dans le coffre, on nous fait monter manu militari et hop 9H pétante nous partons... Le début d'un sacré truc...
Le mini bus du jour, pas de première fraîcheur non plusNous pensons comprendre pourquoi nous mettrons 4h, la circulation dense peut être (la sortie de Phnom-Penh est longue, terriblement longue). Non, non ce n'est pas çà, en fait lorsque l'on parle de route, on devrait plutôt parler de chemin. Çà y est nous sommes dans le dur, nous allons passer plus de 3h30 sur des routes défoncées, trouées, poussiéreuses et, pour ne rien enlever au trajet, dangereuses.
Qui a dit que les routes cambodgiennes étaient défoncées ? Comme pour chaque voyage en bus, il y a des pauses. Inutile de vous dire que celle-ci n'aura pas été la plus glamour de notre voyage. Je ne m'étendrai pas dessus.
A 1H de l'arrivée, nous avions les vertèbres tassées, le dos en vrac...mais nous avions le moral, plus pour longtemps. Au milieu de la route, enfin du chemin poussiéreux, notre minibus s'arrête. Impossible de redémarrer. Nous nous faisons doubler par d'énormes camions, à droite, à gauche... Soudainement il repart, nous sommes soulagés. Il redémarre oui, mais sans climatisation. Autant vous dire qu'en 30 secondes nous nous mettons à dégouliner, l'atmosphère devient vite suffocante. Elle finira par revenir un tout petit peu, ce qui nous évitera d'y rester. Nous arrivons enfin après 4H30 de folie, nous sommes exténués.
Notre guesthouse est à 10 minutes à pied, nous le faisons pour nous dégourdir les jambes. La première impression est mitigée: entrée assez sombre, cela ne semble pas super propre et elle parait très excentrée. Nous prenons possession de la petite chambre : il manque deux oreillers, ils nous donnent une bouilloire qui est dégueulasse tout comme le reste d'ailleurs.
Nous sortons vite pour déjeuner car la tension commence à monter. Nous trouvons difficilement un resto non loin de là, il ne va pas nous détendre : c'est immonde, impossible de manger la viande (du chien peut-être...), le reste de la journée va être long.
Nous nous approchons de l'endroit de la ville qui semble sympa. Nous regardons un peu les autres guesthouse (l'envie d'annuler la notre est de plus en plus présent). Nous rentrons dans l'une d'entre elle "La Java Bleue" tenu par un couple de français (Thierry et Christian). Nous expliquons à l'un d'eux notre situation. Il nous fait visiter son établissement qui a été refait à neuf. C'est MAGNIFIQUE, de toute beauté, mais trop cher même s'il a fait un gros effort dû au manque de touristes (Coronavirus). Il ne veut pas nous laisser dans cette galère et nous amène dans une autre guesthouse. Merci à lui !!! Nous annulons l'autre (même si nous y avons laissé nos bagages pendant presque 4 heures, nous vous passons les détails) et retrouvons par la même le sourire et le moral. Il nous conseille même un super restaurant indien où nous dînerons plus tard.
Dure journée mais très bonne soirée ! Nous rentrons fatigués mais repus et soulagés 😀