Nous quittons la tumultueuse Phnom-Penh pour retrouver la campagne, la verdure et un peu de fraîcheur avec le bord de mer. Les villes voisines de Kampot et Kep sont nos prochaines destinations
Mars 2020
3 jours
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9
mars

Il est 8h30 et comme prévu, une navette (enfin un tuk-tuk) vient nous chercher à l'hôtel pour nous conduire au minibus qui nous amènera directement à Kampot (170 km et 4h de route annoncé, je ne suis pas expert en mathématiques mais cela me semble un tantinet long pour une telle distance. Bref nous ne sommes pas pressé mais nous attendons de voir quand même 😀). Nous arrivons au minibus déjà trempé, la chaleur + les sacs sur nous, idéal pour débuter la journée. Quelqu’un jette les sacs à dos dans le coffre, on nous fait monter manu militari et hop 9H pétante nous partons... Le début d'un sacré truc...

 Le mini bus du jour, pas de première fraîcheur non plus

Nous pensons comprendre pourquoi nous mettrons 4h, la circulation dense peut être (la sortie de Phnom-Penh est longue, terriblement longue). Non, non ce n'est pas çà, en fait lorsque l'on parle de route, on devrait plutôt parler de chemin. Çà y est nous sommes dans le dur, nous allons passer plus de 3h30 sur des routes défoncées, trouées, poussiéreuses et, pour ne rien enlever au trajet, dangereuses.

Qui a dit que les routes cambodgiennes étaient défoncées ? 

Comme pour chaque voyage en bus, il y a des pauses. Inutile de vous dire que celle-ci n'aura pas été la plus glamour de notre voyage. Je ne m'étendrai pas dessus.

A 1H de l'arrivée, nous avions les vertèbres tassées, le dos en vrac...mais nous avions le moral, plus pour longtemps. Au milieu de la route, enfin du chemin poussiéreux, notre minibus s'arrête. Impossible de redémarrer. Nous nous faisons doubler par d'énormes camions, à droite, à gauche... Soudainement il repart, nous sommes soulagés. Il redémarre oui, mais sans climatisation. Autant vous dire qu'en 30 secondes nous nous mettons à dégouliner, l'atmosphère devient vite suffocante. Elle finira par revenir un tout petit peu, ce qui nous évitera d'y rester. Nous arrivons enfin après 4H30 de folie, nous sommes exténués.

Notre guesthouse est à 10 minutes à pied, nous le faisons pour nous dégourdir les jambes. La première impression est mitigée: entrée assez sombre, cela ne semble pas super propre et elle parait très excentrée. Nous prenons possession de la petite chambre : il manque deux oreillers, ils nous donnent une bouilloire qui est dégueulasse tout comme le reste d'ailleurs.

Nous sortons vite pour déjeuner car la tension commence à monter. Nous trouvons difficilement un resto non loin de là, il ne va pas nous détendre : c'est immonde, impossible de manger la viande (du chien peut-être...), le reste de la journée va être long.

Nous nous approchons de l'endroit de la ville qui semble sympa. Nous regardons un peu les autres guesthouse (l'envie d'annuler la notre est de plus en plus présent). Nous rentrons dans l'une d'entre elle "La Java Bleue" tenu par un couple de français (Thierry et Christian). Nous expliquons à l'un d'eux notre situation. Il nous fait visiter son établissement qui a été refait à neuf. C'est MAGNIFIQUE, de toute beauté, mais trop cher même s'il a fait un gros effort dû au manque de touristes (Coronavirus). Il ne veut pas nous laisser dans cette galère et nous amène dans une autre guesthouse. Merci à lui !!! Nous annulons l'autre (même si nous y avons laissé nos bagages pendant presque 4 heures, nous vous passons les détails) et retrouvons par la même le sourire et le moral. Il nous conseille même un super restaurant indien où nous dînerons plus tard.

Dure journée mais très bonne soirée ! 

Nous rentrons fatigués mais repus et soulagés 😀

10
mars

Ce matin, nous sommes réveillés par le chant du coq... Attention, pas le coq français qui cocoricote 😀 après 6h30, non, le cambodgien celui qui n'arrête pas de la nuit. Parlé de réveil est donc un peu présomptueux, parlons plutôt de levé.

Nous nous sommes préparés un planning alléchant. Nous avons pris un tuk-tuk pour la journée. Il nous conduira tout d'abord dans une plantation de poivre ("La Plantation" tenue par un couple franco-belge) et ensuite nous irons à Kep (ville en bord de mer dont la spécialisé est le crabe). Allez, il est 8h30 c'est parti pour une petite heure de tuk-tuk.

Le début se passe sur une route normale (pour le Cambodge) ensuite nous empruntons le réseau secondaire. Je vous laisse imaginer la tête du trajet. Là au moins nous sommes à l'air libre et découvrons la campagne cambodgienne et ses habitants. Ici c'est beaucoup plus vert qu'à Siem Reap ce qui nous livre de nouveaux paysages.

La campagne cambodgienne 

Nous arrivons à l'heure idéale sans le savoir : une visite guidée en français de la plantation démarre avec une dizaine de touristes (et oui pas plus 😉). La jeune fille nous explique comment se cultive et se récolte le poivre de Kampot, le meilleur poivre au monde. Cette immense plantation a aussi un rôle social prépondérant dans les environs. En effet, la plantation embauche presque 200 cambodgiens, elle a même réhabilité une école juste à côté des poteaux de poivre. Nous faisons le tour (très instructif) des terres pendant plus de 30 minutes, le tout sous un soleil de plomb.

Cette visite se termine par une dégustation de plusieurs poivres, les gars ont adoré mais se sont fait surprendre par la puissance de certains 😀.

Culture bio et manuelle du poivre à Kampot 

Tout cela nous a mis en appétit. Direction Kep pour y découvrir son fameux crabe. Avant cela, 35 minutes de tuk-tuk.

Notre pilote nous arrête devant un restaurant avec lequel il doit travailler. Nous regardons la carte, l'intérieur semble nickel et la vue est très jolie c'est donc ok nous déjeunerons ici. Inutile de vous dire que les prix n'ont rien à voir avec les prix habituellement pratiqués au Cambodge mais il faut vérifier la réputation de ce fameux crabe.

Céline et Lucas se lancent et prennent une belle assiette de ce met délicat (crabe au poivre vert) qu'il dévoreront sans sourciller. Nous passons un moment calme, paisible et relaxant, çà fait du bien. Pour info le restaurant est immense et seulement 5 tables sont occupées.

Avant de rentrer sur Kampot, nous nous baladons jusqu'au crabe géant (emblème de Kep) qui se trouve dans la mer.

Nous sommes ravis de cette belle journée qui nous a réconciliée avec Kampot et ses environs. Ce soir ce sera tranquille, mais avant il y aura école pour les gars. Pour les grands ce sera documentation pour savoir si nous pourrons (ou pas) entrer au Vietnam. Nous espérons y aller jeudi mais, au moment où je vous écris (mardi 22H30 chez nous, donc 16H30 chez vous) nous n'avons toujours pas reçu notre e-visa....affaire à suivre.

12
mars

Je vais vite passer sur la journée du 11... Elle a été consacrée à tenter d'avoir nos visas pour le Vietnam, à savoir quand est ce que nous quittions la Cambodge, comment nous allions rentrer au Vietnam, bref journée de m**** . Pour couronner le tout, le propriétaire de l’hôtel à qui j'ai eu le malheur de dire qu'avec le Coronavirus nous pouvions avoir des difficultés à rentrer au Vietnam (en tant que français), pense que nous sommes contaminés. Il ne nous approche plus, reste à deux mètres et quand nous arrivons change de direction. Bref en ce 11 mars, rien ne va, il est temps de partir mais où? En tout cas bye bye Kampot.

Nous décidons de prendre un bus pour Sihanoukville dès demain où nous irons au Consulat du Vietnam pour savoir où en sont nos visas et essayer de comprendre ce qu'il se passe là bas.

12 mars au matin, 7h40 nous attendons notre minibus et direction Sihanoukville à 2h de route cambodgienne.

Quel choc en arrivant dans cette ville tenue par les chinois qui construisent à tout va. C'est tout simplement hallucinant, il n'y a pas de mots pour décrire ce que nous avons ressenti dans cette ville (si on peut appeler cela une ville). Une chose est certaine nous voulons y rester le moins de temps possible. Apparemment les galères vont continuer. Voici un petit aperçu de l'enfer qui règne à Sihanoukville, sachez que tout est pareil.

Imaginer 15 jours de vacances là-bas..... 

Nous arrivons à 11h, le temps de trouver un tuk-tuk pour nous conduire au consulat et il est 11H30. Et il ferme à quelle heure le consulat , hein ? Et bien 11H30. Bon çà continue la poisse et c'est parti pour attendre jusqu'à 14H dans un endroit que je vous laisserai qualifier.

Après 30 minutes seulement nous craquons, c'est intenable. Nous prenons la décision d'aller au port et de prendre un billet pour l'île de Koh Rong Samloen qui nous tentait. Nous verrons pour les visas et pour le Vietnam plus tard.

Billet pris, nous avons 1h30 pour trouver un hôtel sur cette petite île qui, parait-il est paradisiaque. Quelques échanges de mails, une bière et une pizza plus tard (on avait bien mérité tout çà), nous montons sur le bateau pour 1h de traversée en espérant avoir fait le bon choix. En arrivant nous nous rendons assez vite compte que oui.

L'hôtel que nous avons en ligne de mire est à 10 minutes par la plage. En arrivant nous sommes immédiatement sous le charme, c'est magique. Le temps de négocier un peu les prix car ce n'est pas du tout, mais pas du tout, dans le budget habituel et nous nous y installons pour deux nuits. Nous fêterons donc les 10 ans de Victor dans un endroit paradisiaque. Tout le monde est soulagé, nous allons pouvoir préparer la suite sereinement et sans stress. Çà y est, ON EST BIEN 😉